Feu d'artifice dans ma tête

Les ondulations du lac frissonnent dans la nuit terrible. On se croirait au ciel. Mais c'est la vie ici-bas. La vie ! Et l'obscurité est un trou noir percé dans le néant. Je ne peux plus longtemps m'étaler sur ces rivages brousailleux, de haines fraternelles, de souvenirs indénombrables, tombés en pluies invincibles. Sur mon visage. Une lumière écroule ce beau drame, disperse les images que j'avais figé dans cette scène atroce de beaux sentiments. La voix du tendre se fait sentir, fait vibrer toute poussière, tout corps. Dans ce drame déchu surgit la lumière ; un corps, un énorme fracas fait vibrer les paupières, un globe terrestre n'en finit plus de tourner autour de l'astre.
C'est pourquoi, en marchant le long de ces rivages boueux, brumeux, je me suis accroupie et j'ai cueuilli une fleur, elle m'a dit le nom que je voulais, dans la virginité des espoirs abandonnés. La nuit est de glace, la nature encapuchonnée sous un manteau de neige, jusqu'à la cime des arbres qui me regardent. Je les imagine comme autant d'immenses parapluies créés pour nous. Vivants malgré les rides, malgré les rires s'agglomérant du front au menton et sur le corps encore, sur tous ces amas de chair assemblés, pétris dans le verbe moteur, producteur de bonheur, nature, beauté et laideur, tout ça à la fois oui. En espérant toucher son coeur, il a dit oui à la raison.

Bluffant ! Je reviendrai commenter, pour le moment j'suis charette.