Exo "Port": de Morphée à Neptune
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Exo "Port": de Morphée à Neptune
4h34.
Impossible de fermer l’œil. Mes pensées tumultueuses s’entrechoquaient dans ma tête exilant le sommeil dans des zones reculées où il semblait de plus en plus inaccessible.
La lumière rouge insolente du radioréveil changea de disposition : 4h35. Je m’avouais vaincue par l’insomnie qui ne me quittait pas depuis quelques heures. Un jogging, un sweat et des baskets: je sortis.
Marchant de manière automatique jusqu’au GR34, je déconnectais peu à peu mon cerveau tandis que la lumière des lampadaires s’effaçait au profit de la lueur de la pleine lune qui éclairait d’une lumière douce le chemin caillouteux.
Le sentier, d’ordinaire rempli de touristes alléchés par la côte de Granit Rose, était désert et silencieux : j’entendais seulement le bruit de mes pas et le souffle du vent dans les fougères. Oppressée par ce silence inhabituel, je décidais de descendre au plus près de l’eau, par les chemins de traverse. Marchant précautionneusement, je finis par atteindre les immenses rochers sur lesquels les vagues se cassaient avec fracas.
Voulant prendre de la hauteur, je marchais quelques minutes et gravis quelques rochers pour arriver à un point de vue à 360°. Mon champ de vision était saturé par l’Atlantique : l’eau à perte de vue troublée seulement par les vagues et les rochers qui, de loin en loin, perturbaient l’uniformité rectiligne de sa surface. Le ciel se confondait avec la mer et l’horizon semblait n’être qu’un concept abstrait ne s’appliquant pas à cette heure de la nuit.
Au loin, sur la gauche, les bateaux étaient rassemblés comme à l’accoutumée derrière la digue. Sagement alignés ils bougeaient doucement, subordonnés au rythme que leur imposait la houle. Les petits, les grands, ceux qui abritaient un moteur et ceux pour qui le vent n’était pas une option, ceux des riches, ceux des un peu moins riches… mélangés au hasard des emplacements loués par leurs propriétaires créant un patchwork de fantômes oscillant dans la nuit bleutée. De là où j’étais, je n’entendais rien mais en fermant les yeux je pouvais imaginer le cliquetis des bateaux élancés qui s’entrechoquaient.
Je mis ma capuche et m’allongeais le mieux que je pouvais sur le grand rocher et je fermais les yeux laissant ainsi les images défiler derrière mes paupières closes, par flashs.
Je me sentais bien les yeux fermés, avec le fracas des vagues et des images de bateaux plein la tête. Je réussis à trouver une position confortable en m’allongeant sur le rocher et le paysage nocturne s’effaça pour laisser peu à peu la place aux souvenirs des embarcations sous le soleil de l’après-midi. Derrière mes paupières closes, la rangée de voiliers se balançait doucement, régulièrement de manière envoutante tandis que j’entendais comme dans un rêve le bruit régulier du roulis des vagues. Ma conscience naviguait entre la nuit englobante et le jour solaire, le froid du rocher et la douceur des quais.
Quand je rouvris les yeux, le ciel au-dessus de moi s’était embrasé des mille lueurs de l’aube. Le fracas des vagues ma frappa soudain avec force : il avait considérablement augmenté. Où en était la marée ? me demandais-je dans un sursaut, perchée sur mon rocher.
Impossible de fermer l’œil. Mes pensées tumultueuses s’entrechoquaient dans ma tête exilant le sommeil dans des zones reculées où il semblait de plus en plus inaccessible.
La lumière rouge insolente du radioréveil changea de disposition : 4h35. Je m’avouais vaincue par l’insomnie qui ne me quittait pas depuis quelques heures. Un jogging, un sweat et des baskets: je sortis.
Marchant de manière automatique jusqu’au GR34, je déconnectais peu à peu mon cerveau tandis que la lumière des lampadaires s’effaçait au profit de la lueur de la pleine lune qui éclairait d’une lumière douce le chemin caillouteux.
Le sentier, d’ordinaire rempli de touristes alléchés par la côte de Granit Rose, était désert et silencieux : j’entendais seulement le bruit de mes pas et le souffle du vent dans les fougères. Oppressée par ce silence inhabituel, je décidais de descendre au plus près de l’eau, par les chemins de traverse. Marchant précautionneusement, je finis par atteindre les immenses rochers sur lesquels les vagues se cassaient avec fracas.
Voulant prendre de la hauteur, je marchais quelques minutes et gravis quelques rochers pour arriver à un point de vue à 360°. Mon champ de vision était saturé par l’Atlantique : l’eau à perte de vue troublée seulement par les vagues et les rochers qui, de loin en loin, perturbaient l’uniformité rectiligne de sa surface. Le ciel se confondait avec la mer et l’horizon semblait n’être qu’un concept abstrait ne s’appliquant pas à cette heure de la nuit.
Au loin, sur la gauche, les bateaux étaient rassemblés comme à l’accoutumée derrière la digue. Sagement alignés ils bougeaient doucement, subordonnés au rythme que leur imposait la houle. Les petits, les grands, ceux qui abritaient un moteur et ceux pour qui le vent n’était pas une option, ceux des riches, ceux des un peu moins riches… mélangés au hasard des emplacements loués par leurs propriétaires créant un patchwork de fantômes oscillant dans la nuit bleutée. De là où j’étais, je n’entendais rien mais en fermant les yeux je pouvais imaginer le cliquetis des bateaux élancés qui s’entrechoquaient.
Je mis ma capuche et m’allongeais le mieux que je pouvais sur le grand rocher et je fermais les yeux laissant ainsi les images défiler derrière mes paupières closes, par flashs.
Je me sentais bien les yeux fermés, avec le fracas des vagues et des images de bateaux plein la tête. Je réussis à trouver une position confortable en m’allongeant sur le rocher et le paysage nocturne s’effaça pour laisser peu à peu la place aux souvenirs des embarcations sous le soleil de l’après-midi. Derrière mes paupières closes, la rangée de voiliers se balançait doucement, régulièrement de manière envoutante tandis que j’entendais comme dans un rêve le bruit régulier du roulis des vagues. Ma conscience naviguait entre la nuit englobante et le jour solaire, le froid du rocher et la douceur des quais.
Quand je rouvris les yeux, le ciel au-dessus de moi s’était embrasé des mille lueurs de l’aube. Le fracas des vagues ma frappa soudain avec force : il avait considérablement augmenté. Où en était la marée ? me demandais-je dans un sursaut, perchée sur mon rocher.
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Re: Exo "Port": de Morphée à Neptune
Il y a "voiliers" mais pas "voile", "abritaient" mais pas "abri", toutefois le mot "mer" interdit à l'exo figure en une occasion (GRRR!! : dernière lige du § 4). Du point de vue des consignes le texte est un peu limite. Du point de vue poétique ce n'est pas à moi de juger.
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 68
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Exo "Port": de Morphée à Neptune
Je n'ai point trop regardé si les consignes étaient respectées, en tout ou en rien.
Je suis partagée. J'aime la balade, le paysage, la narration au fur et à mesure mais je trouve celle-ci un brin trop descriptive. Cela manque un peu de naturel par moments, au point de rendre la promenade trop figée à mon goût, alors qu'il y a de l'idée. Et le GR34, c'est un fameux potentiel.
Je suis partagée. J'aime la balade, le paysage, la narration au fur et à mesure mais je trouve celle-ci un brin trop descriptive. Cela manque un peu de naturel par moments, au point de rendre la promenade trop figée à mon goût, alors qu'il y a de l'idée. Et le GR34, c'est un fameux potentiel.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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