Débats, billevesées et causette (Des babils & co)

Je suis revenue sans bruit dans ce grand espace où les mots tourbillonnent. Le silence qui y règne m'effraie. A peine quelques traces, si légères, de passage, fanées d'au moins 10 jours.
Je suis comme le visiteur de cette maison vide, où les plâtres s'écaillent, et qui cherche à deviner ce qui s'est passé depuis tout ce temps où il est resté loin de ces murs. Ces murs qui n'étaient que virtuels et où les phrases et les vers tintaient et s'entrechoquaient sous l'oeil sage de valeureux bénévoles.
Ont-ils rendu les armes, fatigué d'un effort aux réponses ingrates ? Ont-ils vu la maison se vider peu à peu et ses habitués s'égayer peu à peu, laissant ses pages blanchir de jour en jour ? Tous ces amoureux des mots ont-ils,  comme moi, laisser passer le temps et leur doigts s'eloigner de cette page au ciel de nuages léger ?
Je vois quelques fantômes, renommés "invités " se glisser dans l'espace...
Dis-moi VE, qu'es-tu donc devenu ?

PS : en parcourant les messages, je viens de découvrir celui annonçant la disparition tragique d'Easter, pilier si apprécié du site. Probablement, un début de réponse.

Bonjour Demi-Lune; bonjour tout le monde
Certes, sur VE le temps n'est plus aux fêtes estivales, avec ses farandoles, ses spectacles, ses troubadours et ses joutes, la joie qui brille et les chants qui résonnent; le château semble vide, c'est vrai, mais pourtant la vie palpite à bas-bruit. Dans certaines pièces, des feux se tiennent encore autour desquels se créent des liens, dans le calme et le respect, dans le doux silence des fins de soirées qui s'éternisent. On y sirote tendrement des alcools rares et on y chuchote sa vérité profonde, avec la certitude d'être sinon compris, du moins écouté, et respecté pour qui l'on est, dès lors que l'on ose l'authenticité.

Et comme toi, telle une renarde je reviens flairer de loin en loin l'odeur des feux éteints, humer au vent des étincelles de conversations dont je me suis éloignée depuis trop longtemps.
Au contraire d'une Mrs Tebrick, peut-être vais-je reprendre forme humaine et me remettre à fréquenter les habitants de ce lieu.

quand les jours raccourcissent, le braquet itou et les godillots se chaussent