Exercice en direct jeudi 31 janvier 2008 (n°67)

Je trouve que je suis pas terrible non plus en chauffeuse de salle ;-(

en ce moment, je n'ai de nouvelles que de mon banquier :-)

'tain le haut de page ! ;-)

Zou a écrit:'tain le haut de page ! ;-)

:-)))))))))))))))))

Zou a écrit:Je trouve que je suis pas terrible non plus en chauffeuse de salle ;-(

Eh! Bien sûr que si! On est un peu plus fatigués ce soir, voilà tout
(enfin moi en tout cas)

Sahkti a écrit:en ce moment, je n'ai de nouvelles que de mon banquier :-)

encore venu chercher sa dringuelle de nouvel an , je parie ! ;-)

Zou a écrit:

Sahkti a écrit:en ce moment, je n'ai de nouvelles que de mon banquier :-)

encore venu chercher sa dringuelle de nouvel an , je parie ! ;-)

Ils n'ont pas besoin de la chercher loin, eux...

Tiens vous avez ça aussi, le programme qui vous demande si vous voulez toujours poster votre post parce que dans l'intervalle il y en a eu un autre qu'il vous montre ? On a pas fini à ce rythme là !

Zou a écrit:Tiens vous avez ça aussi, le programme qui vous demande si vous voulez toujours poster votre post parce que dans l'intervalle il y en a eu un autre qu'il vous montre ? On a pas fini à ce rythme là !

Oui, ça le faisait déjà lors de l'exo précédent.

Bon let's go !

Zou a écrit:Tiens vous avez ça aussi, le programme qui vous demande si vous voulez toujours poster votre post parce que dans l'intervalle il y en a eu un autre qu'il vous montre ? On a pas fini à ce rythme là !

oui, on a déposé plainte auprès de l'admin mais il peut rien y changer :-((

Alfosaure a écrit:

Zou a écrit:Tiens vous avez ça aussi, le programme qui vous demande si vous voulez toujours poster votre post parce que dans l'intervalle il y en a eu un autre qu'il vous montre ? On a pas fini à ce rythme là !

Oui, ça le faisait déjà lors de l'exo précédent.

Le grand chef a dit qu'il pouvait pas le désactiver, alors c'est vraiment cuit.

Il est permis de délirer et de ne pas s’en tenir au premier degré
Sahkti tu nous donnes quelques grammes de ….

Brumes tu nous donnes un litre de ….

Gobu nous assaisonne d’une pincée de …. et un zeste de …

Alfosaure, tu nous donnes la durée de la préparation ….

Cent cinquante ans.
Mais on peut la réduire à cent quarante-cinq si on est pressé.

quelques grammes de météorite radioactive

Sahkti tu nous donnes un parfum
Brumes une épice
et Alfo un ustensile de cuisine

Gobu assaisonner d'une pincée de poussière de comète et d'un zeste de quartier de lune...

je dirais bien

un litre de lait de puceron mais....

Une brosse à vaisselle (un clin d'oeil pour ceux qui se souviennent)

coriandre

le parfum de l'herbe tondue

Vous piochez dans tout ça :

Météorite radioactive
Cent cinquante ans voire cent quarante cinq
Poussière de comète
Quartier de lune
Lait de puceron
Brosse à vaisselle
Coriandre
Parfum d’herbe tondue

Pour me servir dans une bonne heure …la recette du bonheur

A vos tabliers .... prêts ... cuisinez !

Euh ça va pour tout le monde ?

Ca va être dur ce soir !!

Alfosaure a écrit:Ca va être dur ce soir !!

Ben on veut pas être indiscret Alfo ;-)))))))

ok c'est parti!

Il est aussi permis évidemment comme d'hab de s'amuser un peu avec le sujet !

Zou a écrit:

Alfosaure a écrit:Ca va être dur ce soir !!

Ben on veut pas être indiscret Alfo ;-)))))))

Ooooouuuhh!!

J'vais le dire à un Modo: Sahkti! Sahkti!

; )

Alfosaure a écrit:Ooooouuuhh!!
J'vais le dire à un Modo: Sahkti! Sahkti!

Y a quelqu'un à frapper??!!

si si ça va être dur mouais...!!

- Qu'est-ce que tu bois?
- Du lait de puceron
- Hein!?
- Rika m'a dit que du lait de puceron récolté après le premier quartier de lune, c'était bon pour les problèmes de peau
- C'est qui Rika?
- L'herboriste de la rue Cardet
- La moche qui paraît 150 ans?!
- T''exagères
- Bon allez 145... limite quand même hein, et je ne parle même pas de sa coiffure très brosse à vaisselle
- T'es vraiment pas sympa je trouve
- Non mais allez, Carol, sérieusement, tu crois pas à toutes ces conneries? Pas toi?!
- Et pourquoi non?
- Du lait de puceron! Tu te rends compte, un peu? Ça n'existe pas un truc pareil!
- Mais oui!
- Sûrement pas! C'est comme si je te disais de tartiner tes toast le matin avec de la poussière de comète ou de la confiture de météorite radioactive, c'est tout aussi débile. J'en reviens pas que tu gobes des trucs pareils. Et puis des problèmes de peau, t'en as même pas.
- Si j'en ai, c'est juste que tu ne la touches plus ma peau, alors comment tu pourrais savoir.
- Je ne te touche plus? Comment ça je ne te touche plus? Ça va pas bien la tête? Pas plus tard que hier soir…
- Ben oui, justement, j'ai bien vu que ça te plaisait pas, tu plissais le nez comme si t'avais respiré de l'herbe tondue en pleine crise de rhume des foins. Ha, ça fait plaisir ça, je te dis pas.
- Mais t'es vraiment pas bien toi! C'est pas pour les problèmes de peau que tu dois consulter la ridée, c'est pour le ciboulot en panne
- Tu vois, quand je te dis que tu m'aimes plus!
- Vraiment, j'en reviens pas! Faut arrêter le lait de puceron immédiatement ma vieille, ça te bouffe les neurones
- Ben… c'est juste que… je crois bien… j'ai envie d'un bébé
- Ah…
- Pas toi?
- Si si… aussi…
- Je vais retourner voir Rika, elle a bien un truc pour la fécondité
- Ouais, ça c'est sûr, limaces grillées à la coriandre, bave de crapaud aux herbes fines
- Qu'est-ce que tu marmonnes?
- Rien… Allez viens voir, moi aussi j'ai un truc.

J’ai toujours été différent des autres pucerons. Eux se satisfaisaient de leur condition, ils acceptaient même le joug des fourmis. « Tant qu’on est ensemble on est heureux » était leur slogan de prédilection. Jamais leurs regards ne dépassaient le bout de leurs mandibules.
Moi, la nuit, j’étais obsédé. Par sa forme voluptueuse et mystérieuse. Par sa clarté dont la douceur est à l’opposée de la brûlure solaire. La Lune. Toutes mes pensées adolescentes étaient aspirées par l’astre de la nuit. Je la désirais, je voulais la rencontrer.

Elle aussi. Par une nuit où elle était pleine de chaleur, elle me tendit la main. Je parle de sa main, mais vos esprits scientifiques préfèreront sans doute le terme « météorite radioactive ». Moi je sais que c’était bien son présent qui avait chu à côté de moi.
C’est cette même nuit que j’appris à sauter sur les poussières de comète pour traverser l’espace intersidéral. Si bien qu’en quelques heures je l’avais rejointe, plongeant dans son sourire.

Ma chute fut aussi métaphorique. Tout ce que ma bien-aimée m’offrait, c’était la sécheresse, le froid et de la poussière grise. Mes pattes étaient brisées, je vécus cent cinquante ans dans son néant. Le corps mort et la tête tournée vers cette planète déesse, dont la beauté était source de toute création. Je ne pensais plus qu’en bleu. Tout ce que je désirais à présent était y retourner et sentir la merveilleuse odeur de l’herbe tondue.

Mon vœu a été exaucé. Je ne sais pas comment cela est arrivé… Les pucerons ont bien essayé de m’expliquer que la chute de la météorite m’avait fait tomber dans le coma, et que j’avais rêvé ma vie de sélénite, je n’en croyais pas un mot. Comment un simple rêve aurait-il pu m’apprendre une chose si importante ? : les choses qui nous semblent les plus banales sont les plus extraordinaires !

presque la "recette du bonheur"



Attend, attend petit ne part pas si vite, tu oublis l'essentiel,
sans la poussière de comète jamais tu ne pourras retrouver « la recette du bonheur »
Celle avec laquelle j'ai réuni tes grands-parents et tes parents.
-je sais, je sais et nanani et nanana ça fait déjà dix fois que tu me la racontes cette histoire
et si je continus à traîner comme ça, le magasin du quartier de lune va être fermé,
et je n'aurai pas mon lait de puceron pour ma recette ok... !
-bien je ne te retiens pas plus vas mon petit et n'oubli rien surtout hein... !
Bon c'est pas tout ça, j'ai réussi à me procurer du lait de puceron, j'ai déjà la coriandre,
la brosse à vaisselle... tiens mais pourquoi faire « une brosse à vaisselle » ?
Faut que je me concentre, alors y m'a dit cinq pincées de poussière de comète,
53 grammes de coriandre, un litre de lait de puceron
Et attendre environ cent cinquante voir cent quarante cinq ans
que la météorite radioactive passe au-dessus du chaudron et rajouter le
Parfum d'herbe tondue... hein... !! Mais ça va pas le vieux y débloque,
je vais quand même pas attendre tout ce temps devant le chaudron que la météorite passe,
pour mettre le parfum d'herbe tondue,
ça y peu aller se brosser le vieux mage « lavaisselle » .

(je repasse plus tard, y a un truc qui vient de tomber dans la cour à cause de la tempête, m'en vais voir ce que c'est...)

Je commente déjà les premiers textes:

Sahkti : Un dialogue qui me paraît si vrai tout en étant surréaliste. On ressent toutes les attractions et répulsions de ton couple. Recréer cela en quelques mots est un exploit.
Et j’avoue que je pensais à une autre Rika d’abord, mais je suppose que c’est un choix scient de ta part !

Brumes : J’ai bien aimé, même si je trouve que l’utilisation des contraintes était un peu « facile ». A ta décharge, à moins de s’appeler Sahkti, il était peu aisé de les placer tous dans un autre contexte. Personnellement, j’en ai laissé tomber plusieurs pour m’en sortir.

Moi, quand je raconte un rêve, pour pas trop passer pour un con, j’ai deux techniques. Soit je dis que j’étais complètement bourré en train de dessaouler dans un sommeil pathétique, soit je dis que c’est un vieux rêve de quand j’étais gamin. Mais alors là, ça doit être un mélange des deux… Disons que j’avais un peu trop arrosé mes 8 ans.

Déjà, ce rêve était en noir et blanc. J’étais dehors, dans un quartier inconnu, un quartier tout pâle… Plus un quartier de lune qu’autre chose en fait. Et le truc bizarre, c’est que chaque pas n’était en fait pas géographique, mais temporel. En gros, je me déplaçais dans le temps. Génial non ? Quelle imagination. Et 20 ans plus tard par-ci, 10 en arrière par-là… Et un petit sprint de 150 ans… Ah, petite performance, 145 seulement, mais je m’en satisferai… Je me suis éclaté ! Le problème c’est qu’à force de me foutre de la gueule du temps comme ça, j’ai commencé à arriver dans des périodes tordues… Et là, c’était plus la même. Figure-toi qu’en 2090, les vaches s’accouplaient avec les insectes. Alors y’avait des vaches-abeilles qui foutaient en l’air leurs ruches trop petites en essayant de se planquer dedans, des vaches-moustiques qui ouvraient le ventre de leurs donneurs de sang… Assez effrayant… J’ai même goûté du lait de puceron ! De vache-puceron quoi… Ben c’était pas mal. Un petit parfum d’herbe tondue, avec une nuance de coriandre, puisqu’il faut le caser dans cet exercice à la con. Donc à ce moment, je me dis « merde, si je déconne je vais aller trop loin dans le temps et je vais me paumer ; demi-tour ». Et c’est ce que j’ai fait… J’ai marché, marché encore. Rien. Plus moyen de revenir ! Je marchais, mais… Ben ça marchait pas. Le décor, toujours noir et blanc, était devenu flou, intouchable… Une sorte de brouillard s’installait entre lui et moi, une brume astrale, une poussière de comète. Je me sentais partir de cet univers dans lequel j’étais si bien, perdre tout contrôle… Et soudainement, une immense météorite radioactive s’est écrasée sur ma petite planète, avec une violence inouïe, un choc monstrueux. Le noir et blanc a laissé sa place à l’obscurité la plus totale, et je me suis senti propulsé, à une vitesse déconcertante, et… Boom ! J’ai bondi, crié, et ramassé la brosse à vaisselle que ma femme (à 8 ans oui, parfaitement) venait de m’envoyer à travers la gueule. « Merde, je vais encore rater ce putain de bus ».

Alfosaure : Comme tu dis, tu as laissé tomber plusieurs contraintes... Dommage, je trouve, mais c'est vrai que du coup celles que tu as prises sont très bien amenées. J'aime beaucoup ton histoire, et le coup de la météorite comme main de la Lune. De belles métaphores =)

Sahkti : Simple et rapide, ça sonne spontané, ça se lit tout seul. Les contraintes sont intelligemment amenées, et le cliché du couple qui s'engueule pour rien et de la fille insupportable est marrant.

Brumes : La facilité... Un texte pas mal écrit, mais les contraintes ne sont pas travaillées, pas mises dans un contexte particulier, c'est dommage... Il y avait de l'idée dans ce mage Lavaisselle, mais elle n'est pas exploitée. Un texte un peu à la va-vite j'ai l'impression.

Exo 310108

Le bonheur ne fait que des heureux.

Le bonheur ne date pas d’hier. Il traverse les âges en se jouant des modes comme des saisons. Un vrai dur à cuire. C’est pour cela qu’il est si difficile à rattraper. Heureusement. Dieu sait ce qu’on ferait de lui ; l’Homme est parfois si distrait. Il se grise d’une prise de poussière de comète, il se noie dans un verre lait de puceron, en un mot il égare sa brosse à vaisselle. On imagine les conséquences.

Il y a déjà cent-cinquante ans, disons cent quarante-cinq et n’en parlons plus, le célèbre philanthrope Théophile Psaltérion n’hésitait pas à le proclamer : « Etre heureux est la recette du bonheur ». De même qu’avoir beaucoup d’argent est le secret de la richesse, soit dit en passant. On ne pouvait mieux dire, ni plus simplement.

Voilà pourquoi l’Homme traque le bonheur. Inlassablement, tel un chasseur de pépites jamais lassé de tamiser le limon pour y voir luire le trésor. Il le traque avec d’autant moins de succès qu’il ne le cherche que rarement là où il se trouve. Dans la réussite, dans la fortune, dans le pouvoir, rien que des choses d’envergure et qui donnent le tournis. Pour le sage il niche dans des petits riens. Dans le parfum de l’herbe qu’on vient de tondre au matin. Dans le hachis de coriandre pointillant le bouillon de poulet. Voire dans la première gorgée de Guinness. C’est très réducteur. Disons plutôt le premier pack, et topons-là.

Le bonheur existe : nous l’avons tous croisé. Il nous a laissé le souvenir des choses fugaces et merveilleuses, aussi vraies qu’un conte fées et aussi irréelles qu’un fait divers. Il est passé par ici. Il repassera sans doute par là. Avec son cortège d’yeux écarquillés comme des quartiers de Lune, et sa fulgurance de météorite radioactive.

Mais il ne faut pas chercher à l’attraper. Le bonheur est tel le mirage du désert, il se dérobe d’autant plus loin qu’on lui court plus vite après. Il n’est pas fait pour les gens pressés. Il ne convient qu’aux gens heureux. Tâchons d’être heureux d’abord. Le bonheur viendra après. Comme de lui-même.

Gobu

J comme Jeannot

Règne encore dans l’appartement lumineux l’odeur de peinture fraîche. Elle rivalise avec celle du jeune mastic et de la poussière rombière qui a voyagé gratis sur le haut de mes cartons. C’est à celle qui s’imposera. Je les laisse à leur petites mesquineries me retenant bien sur d’éternuer pour ne pas manifester une once de favoritisme pour la passagère clandestine de mes boites à souvenirs. La pauvre elle ne joue pas à domicile. C’est toujours un handicap évidemment. Mais je lui fais confiance, il a toujours été difficile de la détrôner même à la brosse à vaisselle.

Hormis celui au crane rasé et aux yeux météorite, les déménageurs ont été sympas et se sont abstenus des plaisanteries graveleuses qui accompagnent généralement la migration de jeunes oies comme moi. Oh, l’autre, il a pas été discourtois, non, on peut pas dire. Juste qu’il a pas desserré les dents et me portait autant d’intérêt qu’à une chiure de mouche.

On a tapé la croûte à midi tous ensemble et à la bonne franquette sauf le type au regard intersidéral qui se l’est jouée perso en continuant à gravir et puis descendre, grimper et ensuite dégringoler la montagne d’escaliers qui mène à mon nouveau refuge sans dire un mot. Il doit bien y avoir cent quarante cinq marches voire cent cinquante et seulement deux paliers point de vue. J’ai dit point de vue et pas panorama. Ils sont tous les deux borgnes. Même pas une petite fenêtre en forme de quartier de lune, histoire que mon type au regard intersidéral il puisse reprendre son souffle tout en respirant le parfum d’herbe tondue que dégage la plate bande qui borde la Résidence Edelweiss. Résidence Edelweiss. C’était comme une promesse d’air pur – mais déjà raté avec l’odeur de peinture qui semble bien avoir pris le dessus définitivement- et de hautes cîmes – là par contre on n’en est pas loin avec les nombre de marches qui me sépare de la vallée trottoir.

Fin d’après midi, tous ces gars, mi-playmobils, mi-YMCA, s’en sont allés en me souhaitant bien du bonheur dans mon nouveau petit nid. Tu parles, à cette hauteur, c’est un nid d’aigle au moins. Et un aigle, je sais même pas si c’est heureux ou pas. Et là y a plus personne pour me dire, ce qui me fait penser, je saute ici de l’aigle au chamois, que le grimpeur fou est parti sans même me saluer lui. Sale type, va. Et une sensation de vide. Un vide, un creux. Petit, peut être ?
Un aigle ça mange du lapin, non ? Je pense avoir rangé dans la caisse « livres O à R » un vieux livre de recettes que je tiens de ma mère qui le tenait de la sienne et ainsi de suite jusqu’au paléolithique supérieur je pense. Je bouscule un peu ma copine poussière qui reprend du poil de la bête et partant de l’ascendance, ouvre ladite caisse « O à R » et mets la main sur le précieux grimoire gourmand. J, K, L. L comme Langoustine à la nage. Ben non un aigle ça doit pas manger de crustacé. Langue de boeuf. Beurk et faudrait encore que le bœuf baille et que j’arrive à la lui arracher d’un coup de bec ou de serres. Je ne sais même pas encore quelle armes choisir. Ah ! Nous y voilà. Lapin à la bière. Bof, je pense pas qu’il y ait de grand rapace en Belgique. Lapin à la coriandre. Ah ! Ca ça a de la gueule ! Je me détends et m’assieds sur le tapis encore à moitié roulé jambes en tailleur quand une feuille de papier pliée en deux échappe aux pression qu’exerçaient sur elle, allez savoir depuis quand, la page 123 et la 125. Je crois reconnaître l’écriture de ma grand mère. Des pattes d’oies. Elle a été jeune aussi ! Sûrement ! Recette du bonheur, elle a écrit ! J’espère qu’il ne s’agit pas de marier du lait de puceron avec de la bave d’escargot parce que je préfère encore rester une petite aigle solitaire et affamée, tiens! Courage, lisons. Zut, j’y vois plus rien. Une poussière dans l’œil, fallait s’y attendre et voilà qu’en plus, on sonne. Je me redresse et cours à l’aveuglette vers la porte d’entrée. J’ouvre précipitamment et tombe nez à nez avec mon lapin Jeannot, vieux sac à puce en peluche vieux rose, fushia de son vivant . A peine dissimulé derrière Jeannot, le regard météorite me cratérise le cœur et me gratifie d’un sourire prodigue à faire damner une aigle affamée.
- Il doit avoir dévissé quelque part entre la 123 ème et la 125 ème marche. Mais vous pleurez ?
- Non, juste une poussière dans l’œil. Une poussière de comète, sans doute.

Sahkti a écrit:(je repasse plus tard, y a un truc qui vient de tomber dans la cour à cause de la tempête, m'en vais voir ce que c'est...)

C'était quoi ? Une météorite ? ;-)
Bon je rigole, mais j'espère que c'est pas trop grave.