Mallarmé, mon préféré
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Mallarmé, mon préféré
Mal armées
Surgi de la bouche et du mont
D’une Callipyge isomère
Sans tarir la vallée amère
Le bol altéré se corrompt.
Je crois bien que deux lèvres n’ont
Bu, ni mainte amante éphémère
Ni elle, à la pointe mammaire,
Jamais de si tendre façon !
Le doux fleuve de nul rivage
Dont l’imprévisible ravage
Eternise mais ne consent,
Furtif pisé de durs rougeâtres !
A rien exaucer annonçant
Une aurore des plus douceâtres.
DÉSARMÉ
Surgi de la souche et du front
D’un très vieux Victor tutélaire
Sans honnir l’effort solitaire
Le fol intérêt s’interrompt.
Je crois bien que deux bourses n’ont
Chu, ni maint amant littéraire
Ni lui, de l’exploit titulaire,
Jamais à si tristes tréfonds !
Le mol épieu sans nul orage
Dont l’inexhaustible givrage
Agonise mais ne consent,
Tardif blasé d’impurs emplâtres !
A rien exprimer prononçant
Un remords des plus opiniâtres.
SURARMÉS
Surgi de la croupe et du tronc
D’un Apollon de belvédère
Sans trahir le bosquet grégaire
Le col déterré fleure étron.
Je crois bien que deux globes n’ont
Vu, ni maint amant militaire
Ni lui, à la lutte orbitaire,
Jamais de si turgide affront !
Le gai combat sans nul otage
Dont l’irrésistible abordage
Electrise mais ne consent,
Massif frisé d’obscurs saumâtres !
A rien exhaler dénonçant
Une flore des plus brunâtres !
BIEN ARMÉS
Surgi de la troupe et du bond
De joyeux Amours impubères
Sans rougir des joufflus à l’air
Le vol éthéré erre en rond.
Je crois bien que deux ailes n’ont
Mû, ni maints amants adultères
Ni eux, à ces jeux dits pervers
Jamais de péchés si mignons !
Le vif congrès non sans tapage
Dont l’inextinguible ramage
Paillardise mais ne consent,
Naïfs baisers de purs folâtres !
A rien expliquer énonçant
Un accord des plus grand-théâtres.
D’après Stéphane MALLARMÉ
Et en hommage au contrepoint bachique
(J.S. BACH, 1685 -1750)
Surgi de la bouche et du mont
D’une Callipyge isomère
Sans tarir la vallée amère
Le bol altéré se corrompt.
Je crois bien que deux lèvres n’ont
Bu, ni mainte amante éphémère
Ni elle, à la pointe mammaire,
Jamais de si tendre façon !
Le doux fleuve de nul rivage
Dont l’imprévisible ravage
Eternise mais ne consent,
Furtif pisé de durs rougeâtres !
A rien exaucer annonçant
Une aurore des plus douceâtres.
DÉSARMÉ
Surgi de la souche et du front
D’un très vieux Victor tutélaire
Sans honnir l’effort solitaire
Le fol intérêt s’interrompt.
Je crois bien que deux bourses n’ont
Chu, ni maint amant littéraire
Ni lui, de l’exploit titulaire,
Jamais à si tristes tréfonds !
Le mol épieu sans nul orage
Dont l’inexhaustible givrage
Agonise mais ne consent,
Tardif blasé d’impurs emplâtres !
A rien exprimer prononçant
Un remords des plus opiniâtres.
SURARMÉS
Surgi de la croupe et du tronc
D’un Apollon de belvédère
Sans trahir le bosquet grégaire
Le col déterré fleure étron.
Je crois bien que deux globes n’ont
Vu, ni maint amant militaire
Ni lui, à la lutte orbitaire,
Jamais de si turgide affront !
Le gai combat sans nul otage
Dont l’irrésistible abordage
Electrise mais ne consent,
Massif frisé d’obscurs saumâtres !
A rien exhaler dénonçant
Une flore des plus brunâtres !
BIEN ARMÉS
Surgi de la troupe et du bond
De joyeux Amours impubères
Sans rougir des joufflus à l’air
Le vol éthéré erre en rond.
Je crois bien que deux ailes n’ont
Mû, ni maints amants adultères
Ni eux, à ces jeux dits pervers
Jamais de péchés si mignons !
Le vif congrès non sans tapage
Dont l’inextinguible ramage
Paillardise mais ne consent,
Naïfs baisers de purs folâtres !
A rien expliquer énonçant
Un accord des plus grand-théâtres.
D’après Stéphane MALLARMÉ
Et en hommage au contrepoint bachique
(J.S. BACH, 1685 -1750)
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 77
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Mallarmé mon préféré 2 : Je - Tu - Il - Nous - Vous - Elles
JE TU IL NOUS VOUS ELLES
Avalanche
A la vue mugissante je
Passe de ressaut en glissade
A même le tracé torsade
Trompé du pardessus neigeux
Quel carcéral ramassis (je
Le sais, assume, mais maussade)
Extrême un me sort la façade
Eboulis d’un têtu hors-jeu
Ou cela que moribond faute
De quelque souffle obsédé saute
Tout l’abîme vain déployé
Dans le si blanc névé qui draine
Prodigalement employé
Le chant enfant d’une sirène.
(Naufrage – original, Stéphane Mallarmé)
A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l’abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d’une sirène.
Désirs 1
A la nue fascinante qu’il
Nasse de voiles sans entraves
A même les gémeaux suaves
Ne trompe à se tenir tranquille
Quel virginal plumage (qu’il
Sait tout volumes, mais en bave)
Supprime une à une et esclave
S’anoblit le mât en presqu’île
Ou cela que pudibond faute
De quelque surrection haute
Tout le piège vain déployé
Pour un si grand festin de reine
Piteusement verra broyé
Le chant moqueur d’une sirène.
Emeute
A la rue déferlante nous
Base de pavage et d’asphalte
A même rodéo et halte
Arqués à rompre les genoux
Quel infernal ravage (nous
Savons, enfume, on y exalte)
Supprime au glutineux basalte
Amolli le drap des burnous
Ou cela que vagabond faute
De quelque punition ôte
Tout le crime vain déployé
Dans le si noir haineux que mène
Furieusement dévoyé
Le hurlement d’une sirène.
Débordements
A la crue descendante vous
Vase d’encombres et de larmes
A même les chaos vacarmes
Par un afflux sans rendez-vous
Quel diluvial saccage (vous
Savez, exhumezl mais sans charmes)
Problème, une entre les alarmes
Ahurit là au garde-à-vous
Cela qui nauséabond flotte
Ceci qui fangeux caillebotte
Tout ce limon fin déployé
Dans l’onde si noire de haine
Absurdement aura noyé
Le rêve enfant d’une sirène.
Désirs 2
A la vue foudroyante qu’elles
Brasses de muscles grands massifs
A même les héros lascifs
Par des escrimes sans séquelles
Quel bacchanal tangage (qu’elles
Savent allumes, mais captifs)
Sublime un entre les actifs
Aboutit les fureurs nickelles
Ou cela que sans rebond faute
De quelque combustion haute
Tout l’intime vain déployé
Dans le si tendre aveu qui traîne
Tristement aura fourvoyé
Le chant brûlant d’une sirène.
Gypoete barbu (sauf Naufrage)
Avalanche
A la vue mugissante je
Passe de ressaut en glissade
A même le tracé torsade
Trompé du pardessus neigeux
Quel carcéral ramassis (je
Le sais, assume, mais maussade)
Extrême un me sort la façade
Eboulis d’un têtu hors-jeu
Ou cela que moribond faute
De quelque souffle obsédé saute
Tout l’abîme vain déployé
Dans le si blanc névé qui draine
Prodigalement employé
Le chant enfant d’une sirène.
(Naufrage – original, Stéphane Mallarmé)
A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l’abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d’une sirène.
Désirs 1
A la nue fascinante qu’il
Nasse de voiles sans entraves
A même les gémeaux suaves
Ne trompe à se tenir tranquille
Quel virginal plumage (qu’il
Sait tout volumes, mais en bave)
Supprime une à une et esclave
S’anoblit le mât en presqu’île
Ou cela que pudibond faute
De quelque surrection haute
Tout le piège vain déployé
Pour un si grand festin de reine
Piteusement verra broyé
Le chant moqueur d’une sirène.
Emeute
A la rue déferlante nous
Base de pavage et d’asphalte
A même rodéo et halte
Arqués à rompre les genoux
Quel infernal ravage (nous
Savons, enfume, on y exalte)
Supprime au glutineux basalte
Amolli le drap des burnous
Ou cela que vagabond faute
De quelque punition ôte
Tout le crime vain déployé
Dans le si noir haineux que mène
Furieusement dévoyé
Le hurlement d’une sirène.
Débordements
A la crue descendante vous
Vase d’encombres et de larmes
A même les chaos vacarmes
Par un afflux sans rendez-vous
Quel diluvial saccage (vous
Savez, exhumezl mais sans charmes)
Problème, une entre les alarmes
Ahurit là au garde-à-vous
Cela qui nauséabond flotte
Ceci qui fangeux caillebotte
Tout ce limon fin déployé
Dans l’onde si noire de haine
Absurdement aura noyé
Le rêve enfant d’une sirène.
Désirs 2
A la vue foudroyante qu’elles
Brasses de muscles grands massifs
A même les héros lascifs
Par des escrimes sans séquelles
Quel bacchanal tangage (qu’elles
Savent allumes, mais captifs)
Sublime un entre les actifs
Aboutit les fureurs nickelles
Ou cela que sans rebond faute
De quelque combustion haute
Tout l’intime vain déployé
Dans le si tendre aveu qui traîne
Tristement aura fourvoyé
Le chant brûlant d’une sirène.
Gypoete barbu (sauf Naufrage)
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
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