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Lettres à Laura Davies

+3
Reginelle
à tchaoum
lol47
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Message  lol47 Mer 19 Mar 2008 - 10:35

-Lettre I-


A Pontypridd, toutes les jeunes filles s’appellent Laura Davies.

Très chère Laura, Mon Amour,

Vous souvenez-vous de mes mots frappés, éreintés ?
Mon amour, vous souvenez-vous ?
Et j’embrassais vos pieds comme un petit garçon-chien . Entre les orteils, je léchais.
Un à un et je les embrassais, les léchais, eaux propres, figuré de mon âme.

Honey ! Honey Moon !

Debout, vous étiez.
Et vous jouiez du violon. Nue. Et votre peau de lait, chère poudreuse, vous ressembliez à une Khadija blanche, rousse- dragon et vos grains de beauté mangeaient vos yeux, accidents de mon porte-plume.

En restant. Oui. Genèse des jeunesses passées. Inaccomplies.
Mon Amour, violon obscène, et vos parents, que disent-ils ?

Victime, car je suis l’Autre.
Je Vous aime l’Encore, Laura.

Je vais vous écrire l’Encore. Je suis malheureux car je vais mourir.
Si vous avez deviné mes faiblesses, Laura, très chère Laura, répondez-moi.

Vous n’aviez que quinze ans, je voulais vous mourir l’Encore.

John, votre vieux Monsieur.

« Laura, ma salope, ma damnée, mon irréelle, veille à ce qu’aucun ne te touche, je ne veux pas.
Qu’aucun vers d’eux ne puisse te toucher. »

« Cher John, moi, le violon et entre mes cuisses serrées. Je n’ai pas encore mes règles.
Je pense à vous. Mes parents dorment. La lune est morte. Voudriez-vous encore que je joue le Cantabile ? »

« Laura, je vous écrirai demain. Je ne sais pas pourquoi. Je vous aime. Je vous aime et lisez ce poème que vous aimiez tant. »


Ciudad sin sueño
(Nocturno del Brooklyn Bridge)


No duerme nadie por el cielo. Nadie, nadie.
No duerme nadie.
Las criaturas de la luna huelen y rondan sus cabañas.
Vendrán las iguanas vivas a morder a los hombres que no sueñan
y el que huye con el corazón roto encontrará por las esquinas
al increíble cocodrilo quieto bajo la tierna protesta de los astros.


..

No duerme nadie por el mundo. Nadie, nadie.
No duerme nadie.
Hay un muerto en el cementerio más lejano
que se queja tres años
porque tiene un paisaje seco en la rodilla;
y el niño que enterraron esta mañana lloraba tanto
que hubo necesidad de llamar a los perros para que callase.


..

No es sueño la vida. ¡Alerta! ¡Alerta! ¡Alerta!
Nos caemos por las escaleras para comer la tierra húmeda
o subimos al filo de la nieve con el coro de las dalias muertas.
Pero no hay olvido, ni sueño
carne viva. Los besos atan las bocas
en una maraña de venas recientes
y al que le duele su dolor le dolerá sin descanso
y al que teme la muerte la llevará sobre sus hombros.


..


Un día
los caballos vivirán en las tabernas
y las hormigas furiosas
atacarán los cielos amarillos que se refugian en los ojos de las vacas.


..


Otro día
veremos la resurrección de las mariposas disecadas
y aún andando por un paisaje de esponjas grises y barcos mudos
veremos brillar nuestro anillo y manar rosas de nuestra lengua.
¡Alerta! ¡Alerta! ¡Alerta!
A los que guardan todavía huellas de zarpa y aguacero
A aquel muchacho que llora porque no sabe la invención del puente
o a aquel muerto que ya no tiene más que la cabeza y un zapato,
hay que llevarlos al muro donde iguanas y sierpes esperan,
donde espera la dentadura del oso,
donde espera la ¡mano momificada del niño
y, la piel del camello se eriza con un violento escalofrío azul.


..

No duerme nadie por el cielo. Nadie, nadie.
No duerme nadie.
Pero si alguien cierra los ojos,
¡azotadlo, hijos míos, azotadlo!


..

Haya un panorama de ojos abiertos
y amargas llagas encendidas.
No duerme nadie por el mundo. Nadie, nadie.
Ya lo he dicho.
No duerme nadie.
Pero si alguien tiene por la noche exceso de musgo en las sienes,
abrid los escotillones para que vea bajo la luna
las copas falsas, el veneno y la calavera de los teatros


Federico Garcia Lorca


-Lettre II-

Sous l’enveloppe de nos corps, la brisure charnelle.
Je voudrais vous reconquérir ma chère Laura Davies, enrouler ma langue autour de vos yeux, vous lécher les cils.

Sachez qu’avant que nous ne faisions l’amour la première fois, il restait à venir un flot de paradis, un navire mouillé, zigzaguant dans les périls profonds de l’Atlandide.
Laura, princesse Betty-pagesque, ô livre de mes amours en Galles du Sud, je n’ai cessé depuis lors de vendre mon âme dans les corridors longs de la mémoire, dans l’impuissante astreinte.

Mise en sourdine pour vous, Laura Davies.

Mes flancs longent les parapets et vous Laura, jouiriez-vous encore de moi, hombre-violon ?
Je demeure votre hypothèse agenouillée, bloody dog distribuant la bonne parole à vos pieds.
John dog, je me bats, je m’enlace, je dessine ; je viole le soleil et je l’éparpille dans mes mains.
Un rictus m’empêche de marcher sur la route des croix blanches.

Subsiste l’odeur du violon, sous vos aisselles tièdes, quand je dénudais vos épaules, soufflant sur elles mes douleurs sous-cutanées..l’empire écarté de vos jambes, où je m’immolais.

- « Amusez-vous !», disiez-vous. L’alcôve interdit.

Pick-up.
Phonographe de nos pornographies.
Le violon lancinait l’air comme le battement des ailes de l’hirondelle, Laura Davies, l’impudique, résiduelle blessure, équivoque enfant-ciel, et la nuit finissait toujours par mourir dans nos bras.
Je demeure las, proxénète de la lumière d’ennui sur les trottoirs.
Les cloches résonnent encore de nos matinales enfantines.
Votre violon, vos caresses envolées d’hirondelle.
La pureté de votre rire, suprême agonie, éruption volontaire de notre intrigue, la ville nuptiales, à Swansea, et sur le bord de vos lèvres de lait, les miennes brûlaient comme du miel blessé.

Dylan Thomas s’approche. L’imminence chaude, la combustion de nos folies. Je serre votre cœur avec force, Laura.
Dylan et moi resterons près de vous.
J’aimerais tant être le viol de vos baisers pour toujours.

Votre plus fidèle dog, John.


Do not go gentle into that good night,
Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.


Dylan Thomas
http://www.undermilkwood.net/poetry_donotgogentle.html



-Lettre III-

Très chère Laura,
Le jour tombe à sa fin et je pense à vous, à toi.
Ma pieuvre, mon enfant, ma désolée, Edmond, que tu surnommais le petit cheval de bois, jouet de ta bouche, «This night is a good looking night…»

Sur le parvis des nuits d’artiste, je fume à la fenêtre.

Je maudis ta jupe et tes bas, je maudis la lune, et toi ma geisha…toi, ma lettre d’amour que je n’ai jamais écrite, ce rayon de soleil empreint de tact et de délicatesse, Laura Davies, ma Shoah, tes ongles ont griffé mes murs de silence, ma fille, mon enfant, mon cœur…

Laura, ma chienne blessée, vivant écho des pensées acoustiques. Ces salauds qui veulent t’enfermer.

Dans le panorama sucré des friandises.

Ne vous souvenez-vous pas ?

Sur tes joues j’ai versé des larmes aux idées reçues, et sous tes jupes j’ai laissé les idées reçues en séchant mes larmes.

Je me suis combattu pour toi, Laura.

Un million de femmes ne pourra rien y changer.

Laura Davies, ma guerre à moi.
Laura, mon Amour, mon enfant que je n’ai jamais eu.
Ma rougissante aux yeux blancs.

Cold dog-chien froid-Votre John.
Et triste, De Sade.

…ne m’en veuillez pas, la fin prochaine me rend indiscipliné, la folie de ne plus pouvoir vous toucher exaspère mes sens, j’ai le cœur orphelin…et votre exil est un dévergondage que j’ai du mal à supporter…

Nous embarquerons un jour à voix basse sur le lac de Genève, pour une dernière Polka…

Nos yeux au fond de l’eau- cet au-delà….


Que voici un instant je n'existais pas.

Le sais-tu non? Et tu dis non.

Je sens alors, pourvu que je ne me hâte,

Que je ne cesserai jamais d'être.

Je suis bien plus qu'un rêve dans un rêve.

Seul ce qui languit pour l'orée

Est comme un jour et comme un son

Et se presse, étranger, échappant à tes mains,

Pour découvrir la vaste liberté-

Elles s'ouvrent tristement.

Accepte ce qui t'adviendra: le terrible et le beau.

Il suffit d'aller: nul sentiment n'est le plus loin.

Ne permets pas que l'on nous sépare.

Proche est le pays qu'ils appellent Vivre.

Tu le reconnaîtra à sa gravité.

Donne-moi la main.


Rainer-Maria Rilke


-LETTRE IV-

Ma Laura,

Je souhaite que mes lettres ne demeurent pas toutes figées en poste restante pour l'éternel.
Quand ma raison me pousse à la déraison, je vous écris encore.

Vous me manquez terriblement, et vos yeux que je n’ai pas su apprivoisés, sans doute...
J’erre, tel un cloporte mouillé de vos larmes, j’erre comme un petit garçon, une bouteille de Jack Daniels à la main, j’erre sans recherche, sans compter les heures.

My Davies , my sun of the beach !
Ma voyelle, ma consonne, ponctuation sonore du charivari , l’indécence des pointes de tes seins, une visitation de mon ego , Sainte-Laura , priez pour moi pour que notre dieu s’en souvienne !
Vos vouvoiements m’ont tué.
Vous étiez ma petite mort.

Je reviens d’une consultation médicale et alcoologique.
Il est dix sept heures trente.
Dans cette salle d’attente, vos pensées étaient miennes.
Assises en cercle autour de moi, des jeunes filles nues, impudiques, mâchaient inlassablement du chewing-gum, puis je suis couché à leurs pieds en invoquant ton nom, que ton nom serait sanctifié,
En proclamant l’apparition de ton règne...

Fil conducteur de vos bas rouges, souvenez-vous, quand vous enfiliez comme une folle, au guidon de la Norton, les virages de l’Île de Man, princesse mécanique.
Je buvais déjà et vous me le reprochiez.
Ma nuit vient de commencer.
Je mourrai un soir de Noel, à l’aube, comme un seul homme.

John, votre chien dévoué, il y a longtemps.


« Cai chuva. É noite. Uma pequena brisa,
Substitui o calor.
P'ra ser feliz tanta coisa é precisa.
Este luzir é melhor.
O que é a vida? O espaço é alguém pra mim.
Sonhando sou eu só.
A luzir, em quem não tem fim
E, sem querer, tem dó.
Extensa, leve, inútil passageira,
Ao roçar por mim traz
Uma ilusão de sonho, em cuja esteira
A minha vida jaz.
Barco indelével pelo espaço da alma,
Luz da candeia além
Da eterna ausência da ansiada calma,
Final do inútil bem.
Que, se quer, e, se veio, se desconhece
Que, se for, seria
O tédio de o haver... E a chuva cresce
Na noite agora fria. »


Fernando Pessoa

...
Laura Davies, variation du Méridien de Greenwich. Je n’avais pas la profondeur du précipice de l’âme de Laura Davies, alors dans la nuit, je me suis procuré l’informe et mes genoux se sont cognés en pleurant contre la porte. De la bière coule dans mes veines tandis que je fais l’amour à des sirènes. Méridien de Greenwich, Laura Davies, mon amour morte.Mon cœur croisé en X.Mon antéchrist.
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Message  à tchaoum Mer 19 Mar 2008 - 11:08

Jeeeeu n'sais pas pourquoiiii
cette mélodiiiiie,
me fait penseeeer...

à un peintre dont le nom ne me revient pas pour l'instant, mais je le retrouverai et reviendrai ici le dire. Il peint très bien, dans une manière un peu butée de figuration assez habile, et chacune de ses toiles intègre une référence picturale forte, incontestable, d'au moins 50% de la superficie et du travail "d'après les maîtres", Vélasquez, Rembrandt, Vermeer, j'en passe et des aussi forts sinon meilleurs. Autant d'affirmations de légitimité filiale, d'appropriation de pères et de pairs, qui, pour humainement acceptables qu'elles soient finissent par devenir gênantes.
Un peu comme le mec qui veut toujours êt' sur la photo.
Ici ça m'fait le même effet, cet entre-lardage de poèmes de sommités (que j'avoue avoir eu la flemme de lire).
Ça y est ! j'ai retrouvé le nom du mec, c'est Herman Braun Vega.
Tu veux regarder son boulot (google image), il a un même un site à lui.
Comme si i pouvait pas sortir sans monter sur les épaules de quelqu'un d'autre...
Bon, c'est peut-être pas vraiment un commentaire ?
mais comment taire ?
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Message  lol47 Jeu 20 Mar 2008 - 20:10

Je ne voulais pas répondre, mais puisque tu m'y obliges : c'est un commentaire ?

En ce qui concerne Lol, sa culture, son humour, adresse-toi directement à moi.

Ca vaudra mieux que de ne passer par des chemins détournés.
Tiens, mets-le dans tes livres de rêve : " je suis la troisième personne du singulier. "
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Message  à tchaoum Jeu 20 Mar 2008 - 20:22

lol47 a écrit:Je ne voulais pas répondre, mais puisque tu m'y obliges : c'est un commentaire ?
Je t'oblige ?
En ce qui concerne Lol, sa culture, son humour, adresse-toi directement à moi.
Ah bon, ce n'est pas à toi que je parlais ? Vous êtes combien ?
Ca vaudra mieux que de ne passer par des chemins détournés.
que de passer, ça me suffira. Mais franchement, je pas tout comprenu.
Je TE parle d'un mec qui peint bien, mais qui devrait se débarrasser des références, qu'on puisse le voir LUI, non parasité, même si ce sont de beaux atours autour.
Tiens, mets-le dans tes livres de rêve : " je suis la troisième personne du singulier. "
...
Sec homme tu l'sens. Si le but était de me semer, t'y es arrivé.
T'es content ?-)
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Message  lol47 Jeu 20 Mar 2008 - 21:04

à tchaoum a écrit:
lol47 a écrit:Je ne voulais pas répondre, mais puisque tu m'y obliges : c'est un commentaire ?
Je t'oblige ?
En ce qui concerne Lol, sa culture, son humour, adresse-toi directement à moi.
Ah bon, ce n'est pas à toi que je parlais ? Vous êtes combien ?
Ca vaudra mieux que de ne passer par des chemins détournés.
que de passer, ça me suffira. Mais franchement, je pas tout comprenu.
Je TE parle d'un mec qui peint bien, mais qui devrait se débarrasser des références, qu'on puisse le voir LUI, non parasité, même si ce sont de beaux atours autour.
Tiens, mets-le dans tes livres de rêve : " je suis la troisième personne du singulier. "
...
Sec homme tu l'sens. Si le but était de me semer, t'y es arrivé.
T'es content ?-)

JE ne suis jamais content.
Et j'ai pris ce principe comme doublure.

Que de noeuds passés à refaire la corde, neu-neu, grammaire in-grammaticale ?
Les osés n'osent que dans le nauséabond.
Le principe reste le même, marauds, marais, marécages.
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Message  à tchaoum Ven 21 Mar 2008 - 7:53

" je suis la troisième personne du singulier. "
"aucun homme n'est une île"
je : Vous êtes combien ?
tu : Et j'ai pris ce principe comme doublure.
donc vous êtes au moins deux.
grammaire
la mienne (une sainte femme), me disait toujours :
"Fais pas la grimace, si l'vent tourne, tu vas rester comme ça."
Les osés n'osent que dans le nauséabond.
Ah bon ?
Ça m'rappelle une autre chamaillerie...
Tu sais qu'on va s'faire engueuler, à jouer au ping-pong ?
Tout ce que je disais, c'est que tes lettres à Laura sont assez grandes pour tenir debout toutes seules.
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Message  Reginelle Ven 21 Mar 2008 - 10:29

les vers de Garcia Lorca, de Thomas, de Rilke... la musique de ceux de Pessoa qui me fait regretter de ne pas mieux traduire le portugais...

Je me suis perdue dans les vers de Garcia Lorca que j'aime, que j'aime tant... à savourer ceux de Rilke, je me suis attardée à traduire ceux de Thomas et ceux de Pessoa... au point d'en "oublier" en route les Lettres à Laura. J'ai dû y revenir, et me concentrer pour ne lire qu'elles.

Trop de citations peut nuire à l'oeuvre originale et je pense sincèrement que c'est le cas ici.
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Message  Invité Sam 22 Mar 2008 - 10:43

Alors, au risque de n'avoir rien compris, lire le tout sans les ajouts de poèmes ... Et j'entends là une vraie musique, un texte qui ne me déplaît pas dans sa progression vers l'insondable tristesse de l'amoureux maudit. Il y a là quelque chose de baroque qui me touche, de très beux vers, au hasard :
je n’ai cessé depuis lors de vendre mon âme dans les corridors longs de la mémoire, dans l’impuissante astreinte.
tes ongles ont griffé mes murs de silence
Sur tes joues j’ai versé des larmes aux idées reçues, et sous tes jupes j’ai laissé les idées reçues en séchant mes larmes
Je souhaite que mes lettres ne demeurent pas toutes figées en poste restante pour l'éternel.
Quand ma raison me pousse à la déraison, je vous écris encore.

J'essaie de me distancer des images ou expressions plus crues, (alors que certaines, limite macabres ne me gênent pas) mais j'avoue quand même que
l'âge de Laura me dérange
, pudeur personnelle. Reste le ton du poème que je trouve, oui, beau dans sa desespérance.

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Message  Invité Sam 22 Mar 2008 - 10:45

l'âge de Laura me dérange. , ce n'est bien sûr pas une citation, seulement un commentaire que je tenais à souligner.

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Message  Reginelle Dim 23 Mar 2008 - 22:43

Island a écrit:lire le tout sans les ajouts de poèmes ... Et j'entends là une vraie musique... etc.

C'est exactement ça. Lancée dans mon idée que "les citations etc." j'ai omis de le dire.

De très beaux vers, de très belles images...
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Message  lol47 Lun 24 Mar 2008 - 7:12

Island a écrit:

J'essaie de me distancer des images ou expressions plus crues, (alors que certaines, limite macabres ne me gênent pas) mais j'avoue quand même que
l'âge de Laura me dérange
, pudeur personnelle. Reste le ton du poème que je trouve, oui, beau dans sa desespérance.

En ce qui concerne l'âge de la protagoniste principale, cela reste bien entendu de la littérature...
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Message  lol47 Lun 24 Mar 2008 - 7:17

Et quant à ce qui se rapporte aux citations de poèmes, elles sont essentielles, elles donnent du relief à ces lettres, d'une originalité que j'ai souhaitée..

Je viens d'écrire la lettre V-pas intéressés s'abstenir-

Lettre V


Les cendres redeviennent cendres.
Place des Quinconces, Napoléon me regarde, enveloppé dans son grand manteau. Le vent souffle sa calomnie de désespoir.

Les enfants sont beaux, les mères sont belles, et sur les quais j’ai froid sans vous, ma drôle de Laura.
Je viens de sortir du grand théâtre où à l’écoute de la neuvième de Gustave M. , vous deveniez l’unique légataire de la neuvième symphonie du malheur.
Laura, neuvième et dernière merveille du monde, ma nymphonie du bonheur.
Laura, ma pierre éternelle.

La contemplation de votre visage sur les miroirs de
Morgannwg épaissit mon sang, le rougeoie de caresses oubliées .
Et mon sang pleure toutes ses larmes.
Bientôt, je déposerai une main courante sur votre crime de m’avoir rendu fou.
En remontant l’insomnie de la rue Sainte-Catherine, je croise des regards aux chairs tristes.
Dans les palaces, elles se dévoilent, imberbes, à mes pulsions fétichistes et photographiques.
Elles me souviennent de vous.
Elles me souviennent que nous n’aviez pas dix sept ans .
Elles s’en retournent au petit matin, leurs pas chancellent et brûlent le pavé.
Vous étiez mon Nord, à présent elles sont mon Est D’eden.
Rédemptrices de vos yeux, de vos lèvres, mineuses de charbon.

Laura Davies de tous pays, unissez-vous et faites que Ma Laura revienne !

Sur un morceau de savon blanc, je vous écris ces quelques mots qui disparaîtront sous les eaux de l’Atlantique.

« Laura be back, Laura be back a lula ! »

Votre chien fou, John, à vous Laura, ma sainte, ma guerre de cent ans.


« ne déshabillez pas mon amour
vous risqueriez de trouver un mannequin ;
ne déshabillez pas le mannequin
vous risqueriez de trouver
mon amour

elle m'a oublié
depuis belle lurette.

elle est en train d'essayer un nouveau
chapeau
et paraît plus
coquette
que jamais.

c'est une
enfant
et un mannequin
et
la mort.

je ne peux pas haïr
une telle chose.

elle n'a rien
fait
d'inhabituel.

or je voulais
qu'elle le fasse. »


Charles Bukowski
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Message  Reginelle Lun 24 Mar 2008 - 11:54

lol47 a écrit:Et quant à ce qui se rapporte aux citations de poèmes, elles sont essentielles, elles donnent du relief à ces lettres, d'une originalité que j'ai souhaitée..

A ces lettres... Justement... des lettres... et en y revenant, je réalise que cela fait toute une différence dans l'approche. Ne pas lire comme on lirait un poème, mais simplement tel que cela est : "une lettre"... Dans laquelle on glisserait... une fleur séchée... un bout de ruban... ou un poème.

J'ai compris l'intention, Lol47.
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Message  Invité Lun 24 Mar 2008 - 12:17

Cher Pétrarque, de Steinbeck à Fante, à la Beat G, tout est littérature indeed ! Ou musique...

Toujours ces belles associations de mots. La boucle est bouclée .
Don't try !
:-)

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Message  Kilis Lun 24 Mar 2008 - 12:42

J'ai trouvé la démarche intéressante.
Il y a des perles dans ce magma. Dommage qu'elles soient un peu étouffées dans un texte logorrhéique et inégal.
J'ai adoré entre autres ceci:
"Sur un morceau de savon blanc, je vous écris ces quelques mots qui disparaîtront sous les eaux de l’Atlantique."
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Message  lol47 Lun 24 Mar 2008 - 12:59

Pili a écrit: un texte logorrhéique"

C'est voulu.
Entièrement voulu.
A mi chemin entre surréalisme et lyrisme abscons.

Ces lettres à sont construire, reconstruire, déconstruire. Il n'y a que le langage qui m'intéresse.

...
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Message  claire Mar 25 Mar 2008 - 16:12

Je ne pourrai pas faire de phrases construites, ton texte m'y invite. Il invite et désinvite; il saccade et traîne et suffoque; traversé de tensions sans nom; des saisissements que rien ne vient saisir; de la colle engluante et de l'effacement; du libertinage et de la férocité; de l'Apollinaire à sa Lou; éclectique lol qui puise à toutes les sources pour en implorer une, damnée; une folie que rien ne peut ni assouvir, ni arrimer, ni aguerrir, ni opprimer.
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Message  Sahkti Ven 28 Mar 2008 - 10:08

Je pourrais crier au génie, dire que cette déstructuration du langage et de la composition poétique est quelque chose de puissant et de novateur. Je ne serais pas dans le faux.

Je pourrais aussi dire que je souffre de cette omniprésence de références poétiques classiques et énormes, de Pessoa et autres, que ça traduit peut-être mais pas forcément un manque d'imagination, que ça maintient peut-être l'auteur dans des normes qu'il prétend révolutionner mais dont il ne peut pourtant se passer. Je ne serais pas dans le faux non plus.

Je pourrais tout autant dire que ça m'énerve profondément qu'un auteur qui pense détenir la science infuse affirme au lecteur qui n'a pas aimé son texte qu'il n'a rien compris. L'omniscience de l'auteur... Pourtant pas d'auteur sans lecteur, je suis désolée (inutile de vouloir me convaincre, j'ai déjà donné), sinon le texte doit vivre seul, enfermé dans une tête et ou un tiroir et on a beau dire, c'est triste, oui.

Alors voilà, la référence pour la référence, l'exercice pour l'épate et puis tout le reste, surtout lorsque ça devient mécanique à ce point, je trouve cela peu intéressant, mais ce n'est que mon avis, teinté d'une vanité qu'il trouve dans la source ici présente dont il s'inspire pour s'exprimer.
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Message  lol47 Ven 28 Mar 2008 - 11:04

Sahkti a écrit:Je pourrais crier au génie, dire que cette déstructuration du langage et de la composition poétique est quelque chose de puissant et de novateur. Je ne serais pas dans le faux.

Je pourrais aussi dire que je souffre de cette omniprésence de références poétiques classiques et énormes, de Pessoa et autres, que ça traduit peut-être mais pas forcément un manque d'imagination, que ça maintient peut-être l'auteur dans des normes qu'il prétend révolutionner mais dont il ne peut pourtant se passer. Je ne serais pas dans le faux non plus.

Je pourrais tout autant dire que ça m'énerve profondément qu'un auteur qui pense détenir la science infuse affirme au lecteur qui n'a pas aimé son texte qu'il n'a rien compris. L'omniscience de l'auteur... Pourtant pas d'auteur sans lecteur, je suis désolée (inutile de vouloir me convaincre, j'ai déjà donné), sinon le texte doit vivre seul, enfermé dans une tête et ou un tiroir et on a beau dire, c'est triste, oui.

Alors voilà, la référence pour la référence, l'exercice pour l'épate et puis tout le reste, surtout lorsque ça devient mécanique à ce point, je trouve cela peu intéressant, mais ce n'est que mon avis, teinté d'une vanité qu'il trouve dans la source ici présente dont il s'inspire pour s'exprimer.

Ton commentaire me semble fort désobligeant. Alors, ça me force à te répondre.
Ma vanité, la seule, est celle d'écrire.
Mes références sont enfermées dans ma tête et je ne pense pas que tu possèdes les clés pour les traduire.
Je fais de l'épate ?
Pour les autres, pour moi-même ?
Et si je me prenais pour Dieu le père...? Dis-moi qui ça emmerderait vraiment ?
En tous les cas, pas les pseudos-écrivains qui pompent mes phrases à longueur de forum.
Ton commentaire m'a fait mal, mais il confirme que je me dois d'avancer dans la même direction.
Elle fait mal, mais entraîne là où les autres ne vont pas.

Du aux contraintes du forum, je modère mes textes avant de les poster.
J'espère que tu comprendras que l'impudeur de l'écriture, c'est ce qui fait avancer.
Je n'ai jamais aimé l'écriture qui se cache. Elle est infantile.
Une mascarade, comme au Bac, quand on veut faire plaisir à l'examinateur.

Le plaisir des mots, en me faisant plaisir, c'est tout.
La vie m'importe peu (...), les mots beaucoup.
Et quand on fait des commentaires, il faut parfois se poser la question de qui les reçoit.

Je suis sûrement prétentieux, qui ne l'est pas ?

Lol.
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Message  à tchaoum Ven 28 Mar 2008 - 11:37

lol47 a écrit:Ton commentaire me semble fort désobligeant. Alors, ça me force à te répondre.
C'est seulement que tu ne veux pas entendre, sur le modèle de "aimez moi en bloc, ou pas du tout" et tu sais très bien faire.
Ma vanité, la seule, est celle d'écrire.
Oh que non !
Elle transpire de partout dans tes commentaires. Dans tes textes, c'est quelque chose dont tu devrais te débarrasser pour atteindre la qualité à laquelle tu aspires (assez légitimement), mais il n'est pire sourd...
Je fais de l'épate ?
Peut-être, un peu, sans même t'en rendre compte (et je ne te prends pas pour un branque). Tu présupposes de notre étroitesse d'esprit, de notre aveuglement de vils rampants. Je repense souvent à ton arrivée, où tu signais "ta salope" un mail à un comparse, au mépris flagrant des gens du cru, je ne l'ai toujours pas avalé... Cette manière de faire fi de qui n'est pas "des tiens"...
Et si je me prenais pour Dieu le père...? Dis-moi qui ça emmerderait vraiment ?
Moi ! Une vieille folle m'a dit que c'était moi !
En tous les cas, pas les pseudos-écrivains qui pompent mes phrases à longueur de forum.
Qui ? Où ? Crois tu donc être le seul à te risquer ? Et n'es-tu pas (ne serait-ce qu'un peu) satisfait si tu vois que d'autres te suivent ?
Non ! tu veux être le seul ! Et tu veux qu'on le sache !
Ton commentaire m'a fait mal, mais il confirme que je me dois d'avancer dans la même direction.
Elle fait mal, mais entraîne là où les autres ne vont pas.
Oui, j'en ai connu plusieurs, des jusqu'au-boutistes, qui se sont effacés pour prouver qu'ils avaient raison, que c'était notre faute, que nous n'avions pas su les aimer.
Je suis sûrement prétentieux, qui ne l'est pas ?
Nous le sommes tous, c'est une question de dosage. Et toi, tu places la barre très haut.
Tu écris bien, Lol, mais tu veux juste qu'on sache, "vous ne me méritez pas !" et tu t'enfermes dans une caricature d'être blessé.
Je ne sais pas comment tu peux prendre ce que je te dis, tu peux en rire, mais de toute façon, je t'en demande pardon.
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Message  Saint Jean-Baptiste Ven 28 Mar 2008 - 15:19

J'imagine la gamine de 15 ans, qui ne comprend pas la moitié et qui rigole avec ses copines :
- Que me veut encore ce vieux barbon – à moitié alcolo – et qui m'écrit des choses incompréhensibles.
Je pense qu'elles n'ont rien d'émouvant pour la destinataire, ces «lettres d'amour» écrites par "je" et qui parle de je, je, je, et je...
(mais c'est peut-être ça, la psychologie des amoureux déçus)

Mais qu'importe ! puisque l'auteur nous dit que le plaisir des mots est son plaisir personnel.
Un plaisir qui consiste surtout, semble-t-il, à étaler sa culture et son savoir. Déjà cet emploi des langues, ça met l'auteur en valeur, certes, mais c'est réservé à ceux qui les connaissent.

On a l'impression que le lecteur n'est pas invité à partager. Si bien qu'il reste sur sa faim.
Et c'est bien dommage : il me semble que l'écrit soit fait d'abord pour communiquer (surtout l'écrit épistolaire) et que sa première qualité est d'être compréhensible.
Ça ne doit pas être nécessairement facile mais, au moins, toujours compréhensible.

Lol47 nous dit que l'impudeur de l'écriture, c'est ce qui la fait avancer...
Mais avancer où ? si c'est droit dans le mur...

On a dit souvent que les vrais grands poètes étaient des incompris.
Je pense que beaucoup d'auteurs modernes se disent qu'en étant incompris, ils vont devenir grands.

Ah ! encore une chose : j'ai été choqué de voir apparaître Rilke dans cette galère.
C'est un peu comme si on versait un doux parfum dans la mélasse...

Bon ! ces propos ne sont pas paroles d'évangile et je n'ai pas la prétention d'être un grand connaisseur ès lettres ; je me situe plutôt au niveau "grand public"...
Alors, dans le cas où l'auteur serait intéressé par un avis grand public...

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Message  lol47 Ven 28 Mar 2008 - 17:11

tchaoum, ton dernier commentaire comporte beaucoup d'exactitudes.

Des pistes intéressantes...

En revanche, en ce qui concerne le dernier intervenant, je demeure affolé de tant niaiserie.

Je développerai.
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Message  lol47 Ven 28 Mar 2008 - 17:54

J'imagine la gamine de 15 ans, qui ne comprend pas la moitié et qui rigole avec ses copines :
- Que me veut encore ce vieux barbon – à moitié alcolo – et qui m'écrit des choses incompréhensibles.
Je pense qu'elles n'ont rien d'émouvant pour la destinataire, ces «lettres d'amour» écrites par "je" et qui parle de je, je, je, et je...
(mais c'est peut-être ça, la psychologie des amoureux déçus)

Je n’ écris pas spécialement pour les gamines de quinze ans. D’autant qu’elles auraient du mal à me lire.


Mais qu'importe ! puisque l'auteur nous dit que le plaisir des mots est son plaisir personnel.
Un plaisir qui consiste surtout, semble-t-il, à étaler sa culture et son savoir. Déjà cet emploi des langues, ça met l'auteur en valeur, certes, mais c'est réservé à ceux qui les connaissent.

Je ne fais pas étalage de ma culture ni de mon savoir. Au lieu de me dégommer, tu ferais mieux d’apprendre les langues étrangères.


On a l'impression que le lecteur n'est pas invité à partager. Si bien qu'il reste sur sa faim.
Et c'est bien dommage : il me semble que l'écrit soit fait d'abord pour communiquer (surtout l'écrit épistolaire) et que sa première qualité est d'être compréhensible.
Ça ne doit pas être nécessairement facile mais, au moins, toujours compréhensible.

Toujours compréhensible. Donne-moi une seule raison pour que je le sois.
En prenant un exemple sur le forum, je prends un plaisir immense à lire les textes de claire.
Et malgré tout, certaines choses m’échappent…et alors ?


Lol47 nous dit que l'impudeur de l'écriture, c'est ce qui la fait avancer...
Mais avancer où ? si c'est droit dans le mur...




On a dit souvent que les vrais grands poètes étaient des incompris.
Je pense que beaucoup d'auteurs modernes se disent qu'en étant incompris, ils vont devenir grands.


Je cherche à devenir poète. Je ne suis pas grand.
Je cherche pas à devenir incompris. C’est ma façon d’écrire.


Ah ! encore une chose : j'ai été choqué de voir apparaître Rilke dans cette galère.
C'est un peu comme si on versait un doux parfum dans la mélasse...

Rilke n’est plus là pour nous donner son avis.


Bon ! ces propos ne sont pas paroles d'évangile et je n'ai pas la prétention d'être un grand connaisseur ès lettres ; je me situe plutôt au niveau "grand public"...
Alors, dans le cas où l'auteur serait intéressé par un avis grand public...

Moi, je suis très grand public, comme tu dis. Je suis éclectique.
Apparemment, tu as compris ces textes comme des leçons à donner.
Je pense que tu te trompes.
J’avancerai toujours, jusqu’au bout, car le doute m’inspire.
Je ne suis qu’un écrivaillon de quelques minutes par jour.
La vraie vie, sociale et réelle, m’invite à m’écorcher les mains, me donner mal au dos, et je t'invite à me rejoindre dans cette vie.
Boire pour oublier ce mal social qui me pénètre.
J’ai appris jeune, certaines langues étrangères que je ne parle plus, j’ai appris que la culture me sauverait un jour d’une vie passagère, manutentionnaire.
J’écris pour me sauver d’un monde qui ne m’a jamais appartenu.
…car je ne voulais pas lui appartenir…

Lol
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Message  Invité Ven 28 Mar 2008 - 18:07

et sur le bord de vos lèvres de lait, les miennes brûlaient comme du miel blessé.

Bof. écrit au petit-dej?

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Message  Invité Ven 28 Mar 2008 - 18:09

ي
غناء أُم كلثوم - تأليف أحمد رامي
وقلبي من رضاك محروم

يا ظالمني يا هجرني
تحيرني وتضنيني

تلوعني وتكويني
وتغضب لما أقولك يوم

ولما أشكي تخاصمني
يا ظالمني
وتنسى كل ما جرى لي

حرام تهجر وتتجنى
يصادف يوم وتصفى لي

وأقضي العمر أتمنى
وقاسيت الضنى في بعدك

صبرت سنين على صدك
عشان تعطف علي يوم
وتتركني لأشجاني

وتهجرني وتنساني
وتغضب لما أقول لك يوم

ولما أشكي تخاصمني
يا ظالمني
وانسى الكل علشانك

أطاوع في هواك قلبي
بكاس صدك وهجرانك

وادوق المر في حبي
يبان الدمع في عنيه

ويزداد الجوى بي
ويكثر في هواك اللوم
وتفرح في عذالي

وابات ابكي على حالي
وتغضب لما أقولك يوم

ولما اشكي تخاصمني
يا ظالمني

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Message  Invité Ven 28 Mar 2008 - 18:16





使






















































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Message  Invité Ven 28 Mar 2008 - 18:26

Sinon, Lollipop lust kill, quand tu auras finit ton sketch, je te conseille d'aller faire un tour là:

http://pouemes.free.fr/poesie/la_glace/thailandais.htm

C'est une bonne conceptualisation de la poésie autour des langues et des typographies. Sûr que ça va te plaire. Et te détendre aussi :-) et j'ai soif avec tout ça. :-)

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Message  lol47 Ven 28 Mar 2008 - 20:01

Sur le forum, dans mes textes ou mes commentaires, on me reproche souvent mon inconséquence.

Il y a sûrement du vrai.

Ton commentaire rejoint l'inconséquent dans ce qu'il y a de plus vide.

Mon absurde ne te convient pas ?

Nul n'est tenu de me lire, à fortiori de me commenter.

Je dois dire que j'ai un certain regret à partir d'ici. Je lisais certains auteurs que je ne commentais jamais, mais je les lisais.

Le forum est qualitativement d'un bon niveau.
Et surtout de bonnes critiques.

Alors, comme je ne suis pas au niveau, je quitte...
Je suis susceptible mais pas tout à fait con.
Donc, j'ai compris.

Salut claire, je viendrai te lire en tant qu'invité.
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Message  Saint Jean-Baptiste Ven 28 Mar 2008 - 22:47

J'espère que ce n'est pas moi qui te fait fuir, Lol47.
Sincèrement, je m'en voudrais, j'en serais désolé. Sincèrement.
Parmi tous les textes qui paraissent, je choisis d'en critiquer quelques-uns, c'est impossible de les commenter tous.

Mon choix se fait d'après l'intérêt des textes.
Je commente les textes que me semblent valoir la peine qu'on s'y arrête.
(Comme je le fais ailleurs pour des critiques de livres.)

Quand un texte me paraît insipide, je choisis de ne rien en dire.

Si j'ai choisi de commenter ton texte c'est que j'y ai trouvé de l'intérêt, de l'originalité, du savoir-faire.
Mais ce n'est pas le genre que j'aime bien. Je te l'ai dit sans doute trop brutalement.

Ce que tu me dis à propos des langues étrangères, par exemple, a tout son sens. J'aurais pu dire que c'était de l'élitisme, et l'élitisme n'est certes pas un défaut.
Ce que je te dis de Rilke, c'est qu'il est en contraste, me semble-t-il, avec ton texte.
Mais à y regarder de plus près, le contraste peut avoir tout son sens.

Maintenant je regrette de ne pas t'avoir dit tout le bien que je pensais de tes recherches de nouveauté et d'originalité.
Et aussi du soin que tu mettais dans ta présentation et dans ton style.

Mais tu aurais tort, si je peux me permettre, de partir, fâché.
Si on s'expose à la critique, il faut s'endurcir et apprendre à essuyer les plâtres.
Les critiques ne peuvent pas être des louanges.
Les louanges ne servent que la vanité. Ça ne sert à rien d'autre de bon.
Il faut un peu crâner pour réussir...

Bon ! je t'engage à continuer, Lol47, et j'arrête de faire le vieux barbon...;-))

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Message  à tchaoum Sam 29 Mar 2008 - 7:58

lol47 a écrit:tchaoum, ton dernier commentaire comporte beaucoup d'exactitudes.
Ah oui ? J'ai un peu peur de savoir où tu les places :-)
Alors, comme je ne suis pas au niveau, je quitte...
C'est, ce sera, je préfère ce serait dommage. Je subodore que c'est moi qui ai mis en branle cette inéluctable mécanique avec mon premier commentaire (si-si, c'en était un, petit navire), où je me suis montré vexant, sinon à dessein (encore que), du moins à peinture.
À image, en tout cas.
Personne ne te chasse, que je sache.
On vient tous ici un peu se poser ou vautrer comme dans un cyber-troquet, on peut se côtoyer sans se bouffer le foie. Il y a beaucoup de monde, c'est normal que ça s'bouscule.
J't'ai fait renverser ?
Je t'en paye un autre.
T'en as plein ton bénard ?
Wouah ! Chochotte !
Ça tache pas, tu vas pas m'faire payer le teinturier ?!
Et pis d'abord, toi t'as qu'à laisser tes a priori à l'entrée, dans le porte parapluie, tu m'en as foutu un coup dans l'oeil, on est quitte.
Et d'ailleurs, qu'en pense le cyber-patron ?
Moi je prendrai une Pelforth brune, et toi ?
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Message  lol47 Sam 29 Mar 2008 - 10:39


Je reviendrai publier un jour.
J’attendrai un peu.
Un peu de temps.
Pas trop longtemps. Il m’en reste si peu.
Et comme un homme qui pratique l’adultère, je pars toujours mais je reviens.
Ni de ta faute tchaoum, ni celle de Saint-Jean Baptiste.
D’autres coms qui me verraient bien prendre la lourde, me restent en travers de la gorge.
Je préfère la Guinness à la Pelforth, Boris Vian à Francis Jammes.
Chacun ses fréquentations.
Chacun ses préférences.

Sinon, ce sera avec plaisir que je trinquerai avec toi.
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Message  Reginelle Sam 29 Mar 2008 - 11:07

J'en suis heureuse aussi, Lol47

à chacun son univers et à chacun son mode d'expression. Et tous sont respectables.

Ne tarde pas trop.
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