Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Loupbleu a écrit:Ca vous va comme sujet ?
Rendu des copies, vers 22h30 (22h45, c'est le grand maximum !)
Ça roule Loup !
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Impec, si vous avez des questions, je passe voir de temps en temps sur le fil !
C'est parti mon kiki.
C'est parti mon kiki.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Bon, Ok pour moi aussi...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Si Panda arrive on fera sauter le reccord de participants l
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Pili a écrit:Si Panda arrive on fera sauter le reccord de participants l
Ben comm je le disait le reccord vient de sauter
mais toujours pas de Panda
Paraît qu'il est en voie d'extinction
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Yes !!!
Le record du nombre d’utilisateurs en ligne est de 21 le Mer 2 Avr 2008 - 21:51
L'ancien datait de Septembre de l'an dernier, ça fait plaisir :-)
Le record du nombre d’utilisateurs en ligne est de 21 le Mer 2 Avr 2008 - 21:51
L'ancien datait de Septembre de l'an dernier, ça fait plaisir :-)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
pas vu le sujet
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
dites 2.000 caractère c'est espaces compris ou non ?
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Mentos a écrit:dites 2.000 caractère c'est espaces compris ou non ?
On va dire que c'est comme on veut !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
JUST BEFORE A BOOM IN LONDON
- Non ! C’est pas possible ! Hier j’ai claqué la porte de mon appart, les clés dedans, et j’étais enfermée dehors toute la journée. Et maintenant c’est ce satané ascenseur qui tombe en rade ! Les boules, j’ai les boules !
- M’en parlez pas ma bonne dame, nous c’était samedi dernier. Avec ma copine Nath, 3 heures qu’on est restés dans le sauna, serrure bloquée ! Remarquez, on a perdu 4 kilos chacun au lieu des 250 grammes prévus. En plus ils nous ont remboursé la séance. Du bol, quoi !
- Non Guy chéri, TOI tu as perdu 4 kilos, moi seulement 3 et demi…
- Le pire, reprend la femme aux boules, c’est que j’ai envie de faire pipi ! Une groooosse envie ! La poisse !
- Écoutez, propose Nath, apitoyée, je viens d’acheter des… une boîte de… tenez, je vous les donne, vous allez bien vous débrouiller. Je vous laisse le sac plastique pour jeter… bon, on va pas regarder, hein Guy ?
- Ouais ouais, ignore Guy en frisottant les trois poils de sa moustache, va quand même falloir sortir de là. Et même pas d’interphone. Je l’avais bien dit que c’était un pays d’arriérés. Tu parles de vacances ! C’est quoi ça ? Appuie voir chérie.
- Ben non ! C’est écrit LIGHT, si j’appuie ça va tout éteindre, manquerait plus que ça. Voilà ce que c’est de pas avoir fait anglais première langue…
- Voilà ce que c’est d’aller en vacances dans une île où ça parle que l’anglais, oui !
- Mais chéri, on est en Angleterre !
- Hum… En plus, z’en font une tronche quand on leur dit que c’est super les grenouilles. En fricassée. Alors, ça y est ma p’tite dame ? C’est épongé ?
- Guy ! T’as pas honte ? Excusez-le. Un rustre des fois. Ses origines. Où la claustrophobie.
- Oui, ça va mieux, avoue la blonde pas gênée pour un penny. Alors, on fait quoi ?
- On gère. Nath, et vous madame, mettez vos mains pour me faire la courte-échelle, je vais jeter un œil par la trappe. Vous arriverez bien à tenir 35 kilos chacune non ? Hop !
… … …
- … Hi oi ien à e-an !
- Comment, mon chéri ?
- J’y vois rien là dedans, je descends.
A la même seconde un bruit sourd résonne et la cage d’inox reprend sa descente à une allure qui semble des plus normales.
Soulagement, embrassades, rires, odeur de pipi.
- Ouf, c’est super mon Guy, on va pouvoir aller à la soirée disco comme prévu.
- Ah oui, j’avais presque oublié ! Leur fameuse « Boom in London »(1). Ben j’espère que ça va être réussi, c’est quand même notre voyage de noces.
- Vrai ? s’écrie la blonde aux tampons, que je vous embrasse encore une fois alors ! Amusez-vous bien !
- Hmm, maugrée Guy en quittant la cabine parvenue au niveau du hall d’entrée, allez, viens Nath. ‘Tain, t’aurais au moins pu te faire rembourser tes buvards…
(1)Voir "Boom in London" même auteur, même éditeur ;-)
- Non ! C’est pas possible ! Hier j’ai claqué la porte de mon appart, les clés dedans, et j’étais enfermée dehors toute la journée. Et maintenant c’est ce satané ascenseur qui tombe en rade ! Les boules, j’ai les boules !
- M’en parlez pas ma bonne dame, nous c’était samedi dernier. Avec ma copine Nath, 3 heures qu’on est restés dans le sauna, serrure bloquée ! Remarquez, on a perdu 4 kilos chacun au lieu des 250 grammes prévus. En plus ils nous ont remboursé la séance. Du bol, quoi !
- Non Guy chéri, TOI tu as perdu 4 kilos, moi seulement 3 et demi…
- Le pire, reprend la femme aux boules, c’est que j’ai envie de faire pipi ! Une groooosse envie ! La poisse !
- Écoutez, propose Nath, apitoyée, je viens d’acheter des… une boîte de… tenez, je vous les donne, vous allez bien vous débrouiller. Je vous laisse le sac plastique pour jeter… bon, on va pas regarder, hein Guy ?
- Ouais ouais, ignore Guy en frisottant les trois poils de sa moustache, va quand même falloir sortir de là. Et même pas d’interphone. Je l’avais bien dit que c’était un pays d’arriérés. Tu parles de vacances ! C’est quoi ça ? Appuie voir chérie.
- Ben non ! C’est écrit LIGHT, si j’appuie ça va tout éteindre, manquerait plus que ça. Voilà ce que c’est de pas avoir fait anglais première langue…
- Voilà ce que c’est d’aller en vacances dans une île où ça parle que l’anglais, oui !
- Mais chéri, on est en Angleterre !
- Hum… En plus, z’en font une tronche quand on leur dit que c’est super les grenouilles. En fricassée. Alors, ça y est ma p’tite dame ? C’est épongé ?
- Guy ! T’as pas honte ? Excusez-le. Un rustre des fois. Ses origines. Où la claustrophobie.
- Oui, ça va mieux, avoue la blonde pas gênée pour un penny. Alors, on fait quoi ?
- On gère. Nath, et vous madame, mettez vos mains pour me faire la courte-échelle, je vais jeter un œil par la trappe. Vous arriverez bien à tenir 35 kilos chacune non ? Hop !
… … …
- … Hi oi ien à e-an !
- Comment, mon chéri ?
- J’y vois rien là dedans, je descends.
A la même seconde un bruit sourd résonne et la cage d’inox reprend sa descente à une allure qui semble des plus normales.
Soulagement, embrassades, rires, odeur de pipi.
- Ouf, c’est super mon Guy, on va pouvoir aller à la soirée disco comme prévu.
- Ah oui, j’avais presque oublié ! Leur fameuse « Boom in London »(1). Ben j’espère que ça va être réussi, c’est quand même notre voyage de noces.
- Vrai ? s’écrie la blonde aux tampons, que je vous embrasse encore une fois alors ! Amusez-vous bien !
- Hmm, maugrée Guy en quittant la cabine parvenue au niveau du hall d’entrée, allez, viens Nath. ‘Tain, t’aurais au moins pu te faire rembourser tes buvards…
(1)Voir "Boom in London" même auteur, même éditeur ;-)
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Le problème, c’est qu’au-delà d’une certaine heure, fallait plus rien lui demander. Orientation spatio-temporelle, idées décoration ou encore dîner light, c’en était fini de son inspiration. Alors une idée de sortie ? Merci bien ! Ca sentait souvent le coup foireux dès qu’elle se mettait à faire des projets. Elle les avait bien prévenus, pourtant, mais ils travaillaient un peu du chapeau tous les deux et avaient insisté pour qu’elle les « emmène quelque part ».
On était donc « quelque part », mais elle ne savait pas trop où. Perdus, quoi. La soirée boule à facettes (idée lumineuse seulement par le thème), qu’elle avait choisie comme destination, se transformait en soirée mare aux grenouilles. Embourbés et coincés dans la voiture alors qu’il tombait des cordes, ce n’était pas le moment d’aller faire pipi. Et comme elle ne voulait ni s’éloigner, ni leur montrer ses fesses, d’autant qu’elle était chaussée pour la fièvre du samedi soir, ça résumait donc la situation à : retiens-toi fifille, on sait, c’est pas de bol.
- Tu sais où on est, Val ?
- Non.
- C’est par ici, la soirée disco ?
- Je croyais.
- Qui va pousser la voiture ?
- T’as vu mes bottes ?
- Ouais mais si je sors, ça va foutre en l’air ma perruque !
- Pourquoi, on te l’a greffée à la tête, Mike ?
- Et moi, je tiens le volant, dit la voix presque off de John qui avait déjà trop consommé.
L’intensité émotionnelle et mictionnelle étant à son comble, il fallait agir. Encore un peu plus de pression nerveuse et elle se faisait dessus. Arrachage de perruque ou car-jacking interne ? Jamais elle ne mettrait ses bottes dans la boue… Sentant la fureur de la mademoiselle pipi frustrée en elle, elle s’apprêtait à sortir ses griffes quand une tête trempée et de guingois comme une fausse moustache se présenta à la vitre. Jesus Christ Superstar son Sauveur ! De l’aide, enfin !
Et de soulagement, elle ne put plus se retenir…
On était donc « quelque part », mais elle ne savait pas trop où. Perdus, quoi. La soirée boule à facettes (idée lumineuse seulement par le thème), qu’elle avait choisie comme destination, se transformait en soirée mare aux grenouilles. Embourbés et coincés dans la voiture alors qu’il tombait des cordes, ce n’était pas le moment d’aller faire pipi. Et comme elle ne voulait ni s’éloigner, ni leur montrer ses fesses, d’autant qu’elle était chaussée pour la fièvre du samedi soir, ça résumait donc la situation à : retiens-toi fifille, on sait, c’est pas de bol.
- Tu sais où on est, Val ?
- Non.
- C’est par ici, la soirée disco ?
- Je croyais.
- Qui va pousser la voiture ?
- T’as vu mes bottes ?
- Ouais mais si je sors, ça va foutre en l’air ma perruque !
- Pourquoi, on te l’a greffée à la tête, Mike ?
- Et moi, je tiens le volant, dit la voix presque off de John qui avait déjà trop consommé.
L’intensité émotionnelle et mictionnelle étant à son comble, il fallait agir. Encore un peu plus de pression nerveuse et elle se faisait dessus. Arrachage de perruque ou car-jacking interne ? Jamais elle ne mettrait ses bottes dans la boue… Sentant la fureur de la mademoiselle pipi frustrée en elle, elle s’apprêtait à sortir ses griffes quand une tête trempée et de guingois comme une fausse moustache se présenta à la vitre. Jesus Christ Superstar son Sauveur ! De l’aide, enfin !
Et de soulagement, elle ne put plus se retenir…
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Chute de pieds, soirée batracienne et autres inepties
J’ai toujours eu une peur panique des escaliers, parce que quand je descends, je vois plus mes pieds. Et généralement, au bout de quelques marches, y a une petite boule qui se forme dans le creux de ma gorge et je me mets à pleurer. Alors je poursuis à reculons, pour retrouver mes pieds. Mais du coup généralement, je me casse les dents.
Bref, tout ça pour dire, quand y a un ascenseur, je le prends, c’est plus sûr. Sauf que la dernière fois, pas de bol, on est restés coincés. On c’est moi, le type à moustaches et une dame avec un chapeau vert-grenouille. Je me suis dit qu’elle devait se rendre à une soirée batracienne ou quelque chose dans le genre. J’ai pas bien compris pourquoi elle a gardé son chapeau dans l’ascenseur pendant tout le temps qu’on est resté coincé dedans mais j’ai pas posé de question parce qu’après tout, chacun ses tocs.
Quand l’ascenseur a commencé à faire des bruits bizarres, j’ai tout de suite su qu’il allait s’écrouler, et nous avec. Le type à moustaches s’est mis à se tortiller nerveusement comme si sa vessie était sur le point d’imploser. Je l’ai rassuré en lui disant que j’avais un plan. Il suffisait qu’on saute un centième de seconde avant le crash. Si on était tous en l'air au moment M, y avait pas de raison qu’on se scratche avec l’ascenseur.
J’ai pas fait beaucoup d’études mais c’est pas pour autant que je cogite pas rond. Je l’ai scotché le type a moustache, du coup il a arrêté de tortiller. Comme il avait l’air passionné, et la dame grenouille itou, je leur ai expliqué le coup de l’espace tampon entre le vide et le sol et comment on allait tous réchapper à une mort certaine grâce aux lois de la physique expérimentale.
Et puis est arrivé le moment où il a fallu sauter. J’ai compté et je me suis dit : « surtout, regarde bien tes pieds », ce que j’ai fait.
Vous allez pas me croire, mais ça a marché...
J’ai toujours eu une peur panique des escaliers, parce que quand je descends, je vois plus mes pieds. Et généralement, au bout de quelques marches, y a une petite boule qui se forme dans le creux de ma gorge et je me mets à pleurer. Alors je poursuis à reculons, pour retrouver mes pieds. Mais du coup généralement, je me casse les dents.
Bref, tout ça pour dire, quand y a un ascenseur, je le prends, c’est plus sûr. Sauf que la dernière fois, pas de bol, on est restés coincés. On c’est moi, le type à moustaches et une dame avec un chapeau vert-grenouille. Je me suis dit qu’elle devait se rendre à une soirée batracienne ou quelque chose dans le genre. J’ai pas bien compris pourquoi elle a gardé son chapeau dans l’ascenseur pendant tout le temps qu’on est resté coincé dedans mais j’ai pas posé de question parce qu’après tout, chacun ses tocs.
Quand l’ascenseur a commencé à faire des bruits bizarres, j’ai tout de suite su qu’il allait s’écrouler, et nous avec. Le type à moustaches s’est mis à se tortiller nerveusement comme si sa vessie était sur le point d’imploser. Je l’ai rassuré en lui disant que j’avais un plan. Il suffisait qu’on saute un centième de seconde avant le crash. Si on était tous en l'air au moment M, y avait pas de raison qu’on se scratche avec l’ascenseur.
J’ai pas fait beaucoup d’études mais c’est pas pour autant que je cogite pas rond. Je l’ai scotché le type a moustache, du coup il a arrêté de tortiller. Comme il avait l’air passionné, et la dame grenouille itou, je leur ai expliqué le coup de l’espace tampon entre le vide et le sol et comment on allait tous réchapper à une mort certaine grâce aux lois de la physique expérimentale.
Et puis est arrivé le moment où il a fallu sauter. J’ai compté et je me suis dit : « surtout, regarde bien tes pieds », ce que j’ai fait.
Vous allez pas me croire, mais ça a marché...
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
-P… c'est pas vrai! Cet ascenseur! Va falloir qu'on y aille à pied!
-Non! ne me dis pas qu'il est en panne…
-Ben si ma jolie, pas de bol, hein!
-Essaie d'appuyer sur un autre étage, pour voir!
-Non! Y a rien à faire, allez on sort et on grimpe. Six étages c'est pas la mort quand même!
- Mais, mais la porte est coincée!!! On peut pas sortir Bill… Ah, je supporte pas ça, j'suis chlorophobe, moi!
-Tout doux , tout doux ma Grenouille…calme toi, on va trouver une solution.
- Bill! Bill! J'ai envie de faire pipi, je peux plus attendre, Faut que je sorte de ce piège à rat!
- Ecoute, cette idée d'aller à ce bal costumé chez les Pandaworks c'était Ton idée, alors assume un peu, hein! Si on est là, maintenant, c'est de ta faute. T'as les boules, d'accord mais moi aussi là, tu vois… alors ferme-la cinq minutes et laisse-moi réfléchir.
- Bill, c'est quoi ce bouton-là, marqué "light"?
- TOUCHE PAS! (trop tard…la conne)
-Bill, j'ai peur dans le noir…
- Mais non, mais non, ma douce…je suis là, viens, viens plus près…enlève ce chapeau ridicule d'abord!
- Bill, qu'est ce que tu fais, t'es fou…Arrête! Si quelqu'un nous surprenait…
-Chut! Personne n'a la clé, mon trésor…
- Hi! Hi! Bill, y a ta fausse moustache qui me chatouille là…Oh… Bill! Ce Pandaworks quand-même, ce qu'il nous fait faire!
-Non! ne me dis pas qu'il est en panne…
-Ben si ma jolie, pas de bol, hein!
-Essaie d'appuyer sur un autre étage, pour voir!
-Non! Y a rien à faire, allez on sort et on grimpe. Six étages c'est pas la mort quand même!
- Mais, mais la porte est coincée!!! On peut pas sortir Bill… Ah, je supporte pas ça, j'suis chlorophobe, moi!
-Tout doux , tout doux ma Grenouille…calme toi, on va trouver une solution.
- Bill! Bill! J'ai envie de faire pipi, je peux plus attendre, Faut que je sorte de ce piège à rat!
- Ecoute, cette idée d'aller à ce bal costumé chez les Pandaworks c'était Ton idée, alors assume un peu, hein! Si on est là, maintenant, c'est de ta faute. T'as les boules, d'accord mais moi aussi là, tu vois… alors ferme-la cinq minutes et laisse-moi réfléchir.
- Bill, c'est quoi ce bouton-là, marqué "light"?
- TOUCHE PAS! (trop tard…la conne)
-Bill, j'ai peur dans le noir…
- Mais non, mais non, ma douce…je suis là, viens, viens plus près…enlève ce chapeau ridicule d'abord!
- Bill, qu'est ce que tu fais, t'es fou…Arrête! Si quelqu'un nous surprenait…
-Chut! Personne n'a la clé, mon trésor…
- Hi! Hi! Bill, y a ta fausse moustache qui me chatouille là…Oh… Bill! Ce Pandaworks quand-même, ce qu'il nous fait faire!
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Samedi 14 mars, 15h45. La famille Peluzzi visite la Tour Montparnasse. Ils décident de monter au sommet.
Le père - Bon tu te grouilles Arlette? Si on veut encore prendre des photos avant qu'il pleuve, faudrait voir à te dépêcher!
La mère - J'arrive, j'arrive!
Le fils - Wouaaah, c'est super ici! Et regarde ça, là…
Samedi 14 mars, 16h37. Tour Montparnasse, ascenseur droite.
Le fils - Qu'est-ce qui monte et qui descend et saute tout le temps?
Le père - Je sais pas
Le fils - Un petit pois dans un ascenseur
Le père - Elle est conne ta blague!
La mère - Jean, enfin, il n'a que sept ans, c'est de son âge, qu'est-ce qui te prend?!
Le père - Ce qui me prend? C'est qu'on est justement bloqué dans un p… d'ascenseur depuis une heure et que j'en ai marre. La faute à qui? A ce sale môme à qui on avait pourtant dit de ne pas appuyer sur tous les boutons! Alors le petit pois, je sais bien où il l'a hein!
La mère - Ça veut dire quoi ça?!
Le père - Que j'ai pas eu de bol dans ma vie…
Le fils - Maman….
La mère - Oui ma grenouille d'amour?
Le fils - J'ai besoin de faire pipi!
La mère - Ha… heu… c'est que…
Le fils - Maman, ça presse!
Le père - Ben qu'est-ce t'attends? File-lui ton chapeau, qu'il fasse dedans et on en parle plus!
La mère - Non mais ça va pas? T'es pas bien! Tu sais combien il a fallu avoir de tampons sur la carte des pains au magasin pour gagner le chapeau?
Le père - Je m'en fiche!
Le fils - Maman, j'arrive plus à me retenir!
Le père - T'avais pas besoin de boire autant non plus! On n'a pas idée de s'enfiler un demi litre de coca light au Macdo!
Le fils - Maman…
Le père - Et voilà… J'ai pas tiré les six boules au Loto avec lui.
La mère - Et dire que les Fonêtries organisent une fête ce soir. On serait arrivés en retard avec tout ça
Le père - Parce qu'on était invités?
La mère - Non, mais si jamais ça avait été le cas, bloqués comme on est…
Le père - On s'en balance puisqu'on n'y va pas! Qu'est-ce que tu radotes là?
Samedi 14 mars, 17h20. Le haut parleur de l'ascenseur annonce que tout va bientôt rentrer dans l'ordre, qu'il y a eu un incident technique, qu'on a dû vider le bâtiment et…
Le fils - Super! Y a une bombe dans la tour! On va tous sauter
La mère - Enfin, Jeannot, dis pas des trucs pareils!
Le père - c'est sûr, c'est pas mon gosse, ça se peut pas, jamais possible
La mère - Pourquoi tu dis ça Jean? Il s'appelle comme toi, enfin
Le père - Tu sais bien que ça veut rien dire ça. Je serais gêné d'être le père d'un gamin aussi bête
La mère - Jean… Maintenant que tu en parles… Tu sais… Heu
Samedi 14 mars, 20h01, Journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d'Arvor
Le présentateur - Terrible drame aujourd'hui à la Tour Montparnasse. Les circonstances de l'affaire demeurent encore obscure et la police mène l'enquête pour savoir comment trois personnes ont pu trouver la mort dans un ascenseur. Celui-ci était en panne depuis plus d'une heure, d'après le porte-parole de la Tour et selon nos envoyés spéciaux sur place…
Le père - Bon tu te grouilles Arlette? Si on veut encore prendre des photos avant qu'il pleuve, faudrait voir à te dépêcher!
La mère - J'arrive, j'arrive!
Le fils - Wouaaah, c'est super ici! Et regarde ça, là…
Samedi 14 mars, 16h37. Tour Montparnasse, ascenseur droite.
Le fils - Qu'est-ce qui monte et qui descend et saute tout le temps?
Le père - Je sais pas
Le fils - Un petit pois dans un ascenseur
Le père - Elle est conne ta blague!
La mère - Jean, enfin, il n'a que sept ans, c'est de son âge, qu'est-ce qui te prend?!
Le père - Ce qui me prend? C'est qu'on est justement bloqué dans un p… d'ascenseur depuis une heure et que j'en ai marre. La faute à qui? A ce sale môme à qui on avait pourtant dit de ne pas appuyer sur tous les boutons! Alors le petit pois, je sais bien où il l'a hein!
La mère - Ça veut dire quoi ça?!
Le père - Que j'ai pas eu de bol dans ma vie…
Le fils - Maman….
La mère - Oui ma grenouille d'amour?
Le fils - J'ai besoin de faire pipi!
La mère - Ha… heu… c'est que…
Le fils - Maman, ça presse!
Le père - Ben qu'est-ce t'attends? File-lui ton chapeau, qu'il fasse dedans et on en parle plus!
La mère - Non mais ça va pas? T'es pas bien! Tu sais combien il a fallu avoir de tampons sur la carte des pains au magasin pour gagner le chapeau?
Le père - Je m'en fiche!
Le fils - Maman, j'arrive plus à me retenir!
Le père - T'avais pas besoin de boire autant non plus! On n'a pas idée de s'enfiler un demi litre de coca light au Macdo!
Le fils - Maman…
Le père - Et voilà… J'ai pas tiré les six boules au Loto avec lui.
La mère - Et dire que les Fonêtries organisent une fête ce soir. On serait arrivés en retard avec tout ça
Le père - Parce qu'on était invités?
La mère - Non, mais si jamais ça avait été le cas, bloqués comme on est…
Le père - On s'en balance puisqu'on n'y va pas! Qu'est-ce que tu radotes là?
Samedi 14 mars, 17h20. Le haut parleur de l'ascenseur annonce que tout va bientôt rentrer dans l'ordre, qu'il y a eu un incident technique, qu'on a dû vider le bâtiment et…
Le fils - Super! Y a une bombe dans la tour! On va tous sauter
La mère - Enfin, Jeannot, dis pas des trucs pareils!
Le père - c'est sûr, c'est pas mon gosse, ça se peut pas, jamais possible
La mère - Pourquoi tu dis ça Jean? Il s'appelle comme toi, enfin
Le père - Tu sais bien que ça veut rien dire ça. Je serais gêné d'être le père d'un gamin aussi bête
La mère - Jean… Maintenant que tu en parles… Tu sais… Heu
Samedi 14 mars, 20h01, Journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d'Arvor
Le présentateur - Terrible drame aujourd'hui à la Tour Montparnasse. Les circonstances de l'affaire demeurent encore obscure et la police mène l'enquête pour savoir comment trois personnes ont pu trouver la mort dans un ascenseur. Celui-ci était en panne depuis plus d'une heure, d'après le porte-parole de la Tour et selon nos envoyés spéciaux sur place…
Dernière édition par Sahkti le Mer 2 Avr 2008 - 20:40, édité 1 fois
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Où il y est bien question d'un bol mais de rien d’autre
- Ariane ? Allooooooo ? Ah ! J’ai cru que nous étions coupés.
- Non Philippe, tu m’entends, je suis coincée comme je te le disais.
- Idée aussi de vouloir te faire ceux du Nord à 17 H30 !
- Pourquoi, y avait une heure bien précise pour ceux du Nord ?
- Ben de préférence pas une demi heure avant la fermeture
- Juste que j’ai pas vu passer le temps
- C’est bien ça le problème, Ariane, tu sais pourtant bien que tu peux pas résister à leur lumière, au rendu des étoffes, à la douceur des visages, …
- Oui je sais, mais là c’est à la pression de ma vessie que je vais pas pouvoir résister
- Les toilettes sont fermées aussi à 18 H au Louvre ?
- Non c’est que je suis bel et bien enfermée dans la salle. Celle des peintres du Nord, tu as imprimé ?
- Aïe ! Oui oui. Bon, chérie, panique pas, je tente de trouver le numéro de téléphone du conservateur
- Te casse pas la tête, le conservateur, il est enfermé avec moi.
- Quoi ????
- Euh…je crois qu’on est victime de l’heure d’été
- Chérie, c’est le week-end prochain, le passage à l’heure d’été !
- Ah bon ? Tu es sur ?
- Oui, certain, je me suis dit que ça ferait une heure de moins à la petite fête que donne ta mère dimanche prochain pour fêter la cicatrisation de son douzième lifting
- Bon ben alors, je sais pas, je me souviens juste d’un vertige, quelque chose de très bref, de très fort aussi, devant un tableau de Vermeer et puis le trou noir, l’odeur du lait, du sucre vanillé, ….et puis ensuite plus rien jusqu’au conservateur penché sur moi qui m’appelait doucement.
- Quoiiiii ? Qui quoi ? T’appelait doucement ?
- Et bien qui tentait de me réanimer, je présume.
- Passe le moi, tu entends, passe le moi !
- Johannes ? Mon mari voudrait vous parler.
- Johannes !!!! Mais il vient d’où celui-là. Et tu l’appelles par son prénom ! Et bien, la promiscuité, y pas à dire, ça rapproche.
Monsieur Johannes, bonjour ! Que proposez vous, vous connaissez la maison, vous !
- Ik weet het niet, mijnheer.
- Quoiiiiii ? Qu’est ce qu’il dit ? Chérie, ça va ? Tu n’as pas peur avec ce sauvage ? Chérie ?
- ….
- Chérie ? Ariane ! Reprends ton portable de suite ! Ariane c’est un ordre, réponds moi !
- Oooooh Johannessss, attention, ma boucle d’oreille !
- Ariane ? Allooooooo ? Ah ! J’ai cru que nous étions coupés.
- Non Philippe, tu m’entends, je suis coincée comme je te le disais.
- Idée aussi de vouloir te faire ceux du Nord à 17 H30 !
- Pourquoi, y avait une heure bien précise pour ceux du Nord ?
- Ben de préférence pas une demi heure avant la fermeture
- Juste que j’ai pas vu passer le temps
- C’est bien ça le problème, Ariane, tu sais pourtant bien que tu peux pas résister à leur lumière, au rendu des étoffes, à la douceur des visages, …
- Oui je sais, mais là c’est à la pression de ma vessie que je vais pas pouvoir résister
- Les toilettes sont fermées aussi à 18 H au Louvre ?
- Non c’est que je suis bel et bien enfermée dans la salle. Celle des peintres du Nord, tu as imprimé ?
- Aïe ! Oui oui. Bon, chérie, panique pas, je tente de trouver le numéro de téléphone du conservateur
- Te casse pas la tête, le conservateur, il est enfermé avec moi.
- Quoi ????
- Euh…je crois qu’on est victime de l’heure d’été
- Chérie, c’est le week-end prochain, le passage à l’heure d’été !
- Ah bon ? Tu es sur ?
- Oui, certain, je me suis dit que ça ferait une heure de moins à la petite fête que donne ta mère dimanche prochain pour fêter la cicatrisation de son douzième lifting
- Bon ben alors, je sais pas, je me souviens juste d’un vertige, quelque chose de très bref, de très fort aussi, devant un tableau de Vermeer et puis le trou noir, l’odeur du lait, du sucre vanillé, ….et puis ensuite plus rien jusqu’au conservateur penché sur moi qui m’appelait doucement.
- Quoiiiii ? Qui quoi ? T’appelait doucement ?
- Et bien qui tentait de me réanimer, je présume.
- Passe le moi, tu entends, passe le moi !
- Johannes ? Mon mari voudrait vous parler.
- Johannes !!!! Mais il vient d’où celui-là. Et tu l’appelles par son prénom ! Et bien, la promiscuité, y pas à dire, ça rapproche.
Monsieur Johannes, bonjour ! Que proposez vous, vous connaissez la maison, vous !
- Ik weet het niet, mijnheer.
- Quoiiiiii ? Qu’est ce qu’il dit ? Chérie, ça va ? Tu n’as pas peur avec ce sauvage ? Chérie ?
- ….
- Chérie ? Ariane ! Reprends ton portable de suite ! Ariane c’est un ordre, réponds moi !
- Oooooh Johannessss, attention, ma boucle d’oreille !
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Pas moyen de commenter correctement ce soir, plus tard donc mais surtout, merci, ami véliens! ;-)
C'était sympa, comme j'm'en souviens!
Belle nuit!
C'était sympa, comme j'm'en souviens!
Belle nuit!
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
J'ai commencé à vous lire, je termine demain ou plus tard et commente dès que possible.
Merci Loup pour l'impro !
Quant à Panda, j'espère que tout est ok pour lui...
Bonne nuit z'amis !
Merci Loup pour l'impro !
Quant à Panda, j'espère que tout est ok pour lui...
Bonne nuit z'amis !
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Bonne nuit les filles ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Exo 020408
CONTRAINTES DE CE SOIR
Il y a deux ou trois personnes enfermées quelque part. Sans compter qu'une d'entre elle a envie de faire pipi.
Le pire, c'est qu'il aurait dû y avoir une fête, mais voilà...
Utiliser 5 des 6 mots suivant :
boule
tampon
moustache
bol
chapeau
grenouille
light
HUIS CLOS
L’enfer, paraît que c’est les autres. Surtout quand ils sont trop près. Là, on était que trois, mais dans six mètres carrés, ça fait vite surpeuplé. Suffit que tu veuilles étendre les bras pour étendre ton voisin d’un coup dans le pif. Alors on les croise, les bras, on est pas des sauvages.
On était venus nous chercher aux aurores dans nos suites de Bois d’Arcy Palace. Neuf mètres carrés à trois aussi, lits, armoire et bureau compris. Extraction, ils appellent ça, comme pour une dent cariée. Chez le juge d’instruction, au Palais. Les boules. D’autant que le Juge, lui, il te reçoit dans son beau bureau à plafond caissonné des étages, avec un gendarme moustachu pour toi tout seul derrière ta chaise, mais toi, te faut poireauter dans les caves jusqu’à ton tour.
On te refile ton casse-dalle à l’arrivée, dans un sac plastique. Franchement light, le lunch maison : sandwich au pain mollasson, avec une tranche de jambon si fine que tu dirais qu’elle a qu’une face, et une mandarine plus fripée que le cul d’un éléphant. Sûr, c’est pas avec ça qu’on va se larder de mauvaises graisses. Sympa de penser à notre ligne.
On aurait du y penser avant, note bien, à notre ligne. Celle du téléphone, je veux dire. On a beau dire les paroles s’envolent les écrits restent, les nôtres elles se sont pas envolées plus loin que le compte-rendu des écoutes téléphoniques. Et là, une fois dactylographié, tu peux croire que ça vole plus. En tous cas ça atterrit en douceur sur le bureau du juge. En triple exemplaire, des fois que t’y voies pas bien.
Moi il voulaient me faire porter le chapeau dans une ténébreuse embrouille de pochette à deux cent balles que le Pascal nous avait refilé à Dom et à moi. Ce qui le turlupinait, le juge, c’est que la dope avait pas la même couleur que d’habitude. Généralement elle était rose, et sur ce coup-là elle était blanche. Tu parles que le magistrat, ils s’en frottait les pognes, il reniflait la juteuse filière chinoise ou Thaïlandaise, suivez la ligne blanche, y a du gros poisson au bout de l’hameçon. Pas de bol : en fait de blanche, c’était des cachetons pilés qu’il nous avait refilé ce jour-là, le Pascal, on s’en était d’ailleurs poliment expliqués à l’époque, mais le juge, ça l’arrangeait pas du tout, cette histoire.
Le plus farce de l’affaire : alors qu’ils s’étaient donnés un mal de chien à nous empêcher de communiquer entre nous en taule, ici, dans le cul-de-basse-fosse, ils nous avaient bouclés ensemble. Les gaietés de l’administration. C’était le jour de mon anniversaire, et j’aurait dû fêter ça avec mes camarades de cellote, et me voilà avec les deux autres gugusses à faire le poireau sur une banquette de béton tellement détrempée que même un journal entier suffit pas à t’empêcher de t’enrhumer des fesses. Et je te cause pas de la déco ! Des générations de graffitis édifiants tartinent les murs pisseux. « Ali, tombé pour la Pointe, je chie sur la Justice » « Totor, balance, j’aurais ta peau » etc…du Céline pur jus, mes frères. Quant au chiotte, un trou « à la turque » creusé dans le sol de béton, il est tellement obstrué de strates de matières peu reluisantes que tu pourrais même pas y cracher dedans sans que ça te rebondisse à la figure ! Et bien entendu, la chasse d’eau est en panne.
Et justement, le petit Dom, il a envie de pisser. Pour ça, faut héler le gardien par le judas, comme quand on a envie de fumer : t’as droit à des clopes, mais le feu, c’est lui qui te le donne. Quand il a envie. Dom il commence à se tortiller sur la banquette comme un corniaud qui a des vers, il ose même plus se lever pour aller tambouriner contre la porte. Si le préposé aux clefs se pointe pas dare-dare, je vois venir le moment où il va se répandre dans son futal. Ca ferait désordre, dans le bureau du juge. Enfin, un tintement de trousseau et un claquement de semelles cloutées nous avertit de l’arrivée du gardien.
- Vite, surveillant, je voudrais pisser.
- Pouvez pas pisser dans le chiotte, non ?
- Voyez pas qu’il est bouché ?
- Ouais ben, pour le moment, on monte chez le juge. Pisserez plus tard.
Il a bien fallu qu’il se retienne, le Dom…
Gobu
CONTRAINTES DE CE SOIR
Il y a deux ou trois personnes enfermées quelque part. Sans compter qu'une d'entre elle a envie de faire pipi.
Le pire, c'est qu'il aurait dû y avoir une fête, mais voilà...
Utiliser 5 des 6 mots suivant :
boule
tampon
moustache
bol
chapeau
grenouille
light
HUIS CLOS
L’enfer, paraît que c’est les autres. Surtout quand ils sont trop près. Là, on était que trois, mais dans six mètres carrés, ça fait vite surpeuplé. Suffit que tu veuilles étendre les bras pour étendre ton voisin d’un coup dans le pif. Alors on les croise, les bras, on est pas des sauvages.
On était venus nous chercher aux aurores dans nos suites de Bois d’Arcy Palace. Neuf mètres carrés à trois aussi, lits, armoire et bureau compris. Extraction, ils appellent ça, comme pour une dent cariée. Chez le juge d’instruction, au Palais. Les boules. D’autant que le Juge, lui, il te reçoit dans son beau bureau à plafond caissonné des étages, avec un gendarme moustachu pour toi tout seul derrière ta chaise, mais toi, te faut poireauter dans les caves jusqu’à ton tour.
On te refile ton casse-dalle à l’arrivée, dans un sac plastique. Franchement light, le lunch maison : sandwich au pain mollasson, avec une tranche de jambon si fine que tu dirais qu’elle a qu’une face, et une mandarine plus fripée que le cul d’un éléphant. Sûr, c’est pas avec ça qu’on va se larder de mauvaises graisses. Sympa de penser à notre ligne.
On aurait du y penser avant, note bien, à notre ligne. Celle du téléphone, je veux dire. On a beau dire les paroles s’envolent les écrits restent, les nôtres elles se sont pas envolées plus loin que le compte-rendu des écoutes téléphoniques. Et là, une fois dactylographié, tu peux croire que ça vole plus. En tous cas ça atterrit en douceur sur le bureau du juge. En triple exemplaire, des fois que t’y voies pas bien.
Moi il voulaient me faire porter le chapeau dans une ténébreuse embrouille de pochette à deux cent balles que le Pascal nous avait refilé à Dom et à moi. Ce qui le turlupinait, le juge, c’est que la dope avait pas la même couleur que d’habitude. Généralement elle était rose, et sur ce coup-là elle était blanche. Tu parles que le magistrat, ils s’en frottait les pognes, il reniflait la juteuse filière chinoise ou Thaïlandaise, suivez la ligne blanche, y a du gros poisson au bout de l’hameçon. Pas de bol : en fait de blanche, c’était des cachetons pilés qu’il nous avait refilé ce jour-là, le Pascal, on s’en était d’ailleurs poliment expliqués à l’époque, mais le juge, ça l’arrangeait pas du tout, cette histoire.
Le plus farce de l’affaire : alors qu’ils s’étaient donnés un mal de chien à nous empêcher de communiquer entre nous en taule, ici, dans le cul-de-basse-fosse, ils nous avaient bouclés ensemble. Les gaietés de l’administration. C’était le jour de mon anniversaire, et j’aurait dû fêter ça avec mes camarades de cellote, et me voilà avec les deux autres gugusses à faire le poireau sur une banquette de béton tellement détrempée que même un journal entier suffit pas à t’empêcher de t’enrhumer des fesses. Et je te cause pas de la déco ! Des générations de graffitis édifiants tartinent les murs pisseux. « Ali, tombé pour la Pointe, je chie sur la Justice » « Totor, balance, j’aurais ta peau » etc…du Céline pur jus, mes frères. Quant au chiotte, un trou « à la turque » creusé dans le sol de béton, il est tellement obstrué de strates de matières peu reluisantes que tu pourrais même pas y cracher dedans sans que ça te rebondisse à la figure ! Et bien entendu, la chasse d’eau est en panne.
Et justement, le petit Dom, il a envie de pisser. Pour ça, faut héler le gardien par le judas, comme quand on a envie de fumer : t’as droit à des clopes, mais le feu, c’est lui qui te le donne. Quand il a envie. Dom il commence à se tortiller sur la banquette comme un corniaud qui a des vers, il ose même plus se lever pour aller tambouriner contre la porte. Si le préposé aux clefs se pointe pas dare-dare, je vois venir le moment où il va se répandre dans son futal. Ca ferait désordre, dans le bureau du juge. Enfin, un tintement de trousseau et un claquement de semelles cloutées nous avertit de l’arrivée du gardien.
- Vite, surveillant, je voudrais pisser.
- Pouvez pas pisser dans le chiotte, non ?
- Voyez pas qu’il est bouché ?
- Ouais ben, pour le moment, on monte chez le juge. Pisserez plus tard.
Il a bien fallu qu’il se retienne, le Dom…
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Ciao Bluette, see you in a few days! :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
- Karen, t'as toujours envie de faire pipi ? , je demande.
Franckie, frappe en rythme contre la porte de la salle des fêtes avec ses deux poings aussi fermés que ses deux yeux en hurlant « Sous, sous les sunlight des tropic... ». Son imitation de Gilbert Montagné rencontre peu de succès ; Fred, qui ne lâche pas son baladeur MP3, murmure que s'il continue, il va le tuer. Je sens que je pourrais le précéder.
C'est Franckie qui nous avait signalé la soirée, qui avait insisté pour qu'on y vienne tous, qui avait vu la salle communale éclairée, et qui avait déclaré que ça devait être là, chapeau ! On était rentrés pour voir, moi le dernier, la porte s'était refermée derrière nous. Pour de bon. C'est une heure plus tard, quand nous nous étions résignés à attendre le lendemain que quelqu'un nous ouvre, que Karen avait déclaré qu'elle avait envie de faire pipi. Les toilettes étaient fermées à clé.
Franckie s'est littéralement laissé glisser contre la porte, maintenant, il gémit que vraiment, on a pas eu de bol, et qu'il veut pas crever là, comme ça. Nous, on reste assis en tailleur sur le carrelage de la salle des fêtes sans s'en occuper.
Il y a un moment de silence gêné et puis c'est Karen qui déclare :
- Allez, finalement, il manque que la boule à facettes !
Et aussitôt, elle se lève, esquisse quelques pas de danse, vérifie que les regards se tournent vers elle,
mais Franckie reste affalé contre la porte comme s'il s'y était écrasé. Personne ne réagit. Alors elle se fige, théâtralement :
- Vous êtes vraiment pas drôles les mecs !
Fred ne l'écoute pas, et trente secondes plus tard, il balance son lecteur contre le mur, de toutes ses forces, et puis s'allonge à même le sol.
- T'as plus envie de faire pipi ? , je demande à Karen.
Elle hausse les épaules.
Je vais faire comme vous, je vais dormir.
Et je souffre un moment que ce « vous » ne m'inclut pas. J'observe autour de nous, pas de récipient, ni de flaque. Et son jeans Lewis est sec...
Franckie affalé contre la porte commence à ronfler, Fred ne fait plus un bruit, Karen, en chien de fusil me tourne le dos. Il ne me reste plus qu'à faire comme eux, mais je me tourne, me retourne sur le sol inconfortable, sans succès : une question incoutournable me trotte dans la tête : où est-ce que Karen a bien pu faire pipi ?
Franckie, frappe en rythme contre la porte de la salle des fêtes avec ses deux poings aussi fermés que ses deux yeux en hurlant « Sous, sous les sunlight des tropic... ». Son imitation de Gilbert Montagné rencontre peu de succès ; Fred, qui ne lâche pas son baladeur MP3, murmure que s'il continue, il va le tuer. Je sens que je pourrais le précéder.
C'est Franckie qui nous avait signalé la soirée, qui avait insisté pour qu'on y vienne tous, qui avait vu la salle communale éclairée, et qui avait déclaré que ça devait être là, chapeau ! On était rentrés pour voir, moi le dernier, la porte s'était refermée derrière nous. Pour de bon. C'est une heure plus tard, quand nous nous étions résignés à attendre le lendemain que quelqu'un nous ouvre, que Karen avait déclaré qu'elle avait envie de faire pipi. Les toilettes étaient fermées à clé.
Franckie s'est littéralement laissé glisser contre la porte, maintenant, il gémit que vraiment, on a pas eu de bol, et qu'il veut pas crever là, comme ça. Nous, on reste assis en tailleur sur le carrelage de la salle des fêtes sans s'en occuper.
Il y a un moment de silence gêné et puis c'est Karen qui déclare :
- Allez, finalement, il manque que la boule à facettes !
Et aussitôt, elle se lève, esquisse quelques pas de danse, vérifie que les regards se tournent vers elle,
mais Franckie reste affalé contre la porte comme s'il s'y était écrasé. Personne ne réagit. Alors elle se fige, théâtralement :
- Vous êtes vraiment pas drôles les mecs !
Fred ne l'écoute pas, et trente secondes plus tard, il balance son lecteur contre le mur, de toutes ses forces, et puis s'allonge à même le sol.
- T'as plus envie de faire pipi ? , je demande à Karen.
Elle hausse les épaules.
Je vais faire comme vous, je vais dormir.
Et je souffre un moment que ce « vous » ne m'inclut pas. J'observe autour de nous, pas de récipient, ni de flaque. Et son jeans Lewis est sec...
Franckie affalé contre la porte commence à ronfler, Fred ne fait plus un bruit, Karen, en chien de fusil me tourne le dos. Il ne me reste plus qu'à faire comme eux, mais je me tourne, me retourne sur le sol inconfortable, sans succès : une question incoutournable me trotte dans la tête : où est-ce que Karen a bien pu faire pipi ?
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
C’est quoi ce bruit ?
Je suis une petite souris, j’habite dans une grange et j’étais en boule dans une boîte à chapeau. Je me lève à pas de loup parce qu’à côté il y a un ours qui dort. Ce soir il devait y avoir la foire des auto-tampon-neuses, mais elle a été annulée parce que dehors c’est la fête à la grenouille. La grange devait servir de buvette et il reste deux blaireaux coincés ici à cause de la pluie. Un des deux fait une danse de Saint Guy.
- Va faire pipi, dit l’autre
- Ça tombe trop dru, je vais attendre que ça devienne plus light.
Je me frise la moustache. Moi quand je fais pipi, j’en fais pas tout un plat.
Et je retourne me coucher en catimini, car j’entends un grognement de grosse bête.
Je suis une petite souris, j’habite dans une grange et j’étais en boule dans une boîte à chapeau. Je me lève à pas de loup parce qu’à côté il y a un ours qui dort. Ce soir il devait y avoir la foire des auto-tampon-neuses, mais elle a été annulée parce que dehors c’est la fête à la grenouille. La grange devait servir de buvette et il reste deux blaireaux coincés ici à cause de la pluie. Un des deux fait une danse de Saint Guy.
- Va faire pipi, dit l’autre
- Ça tombe trop dru, je vais attendre que ça devienne plus light.
Je me frise la moustache. Moi quand je fais pipi, j’en fais pas tout un plat.
Et je retourne me coucher en catimini, car j’entends un grognement de grosse bête.
souris- Nombre de messages : 64
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Ya ma moto qu'a capoté
.
Ya ma moto qu'a pas capoté
La voiture a 2000 kilomètres au compteur. C'est incompréhensible. C'est un scandale. Je tape sur le bouton à m'en bousiller le doigt. Peine perdue, la portière ne bouge pas d'un pouce. J'essaye à nouveau la commande des vitres. Rien non plus. Et le Chinetoque qui ne pipe mot, à l'arrière, parfaitement immobile, je le vois bien dans le rétro. Je sens déjà la lame de son sabre. Rigolez, rigolez, mais moi je sais que quand un Chinois se trouve dans une situation aussi périlleuse et qu'il conserve une telle maîtrise, c'est qu'il fait partie d'une Triade. Et pour négocier avec les Triades, il faut connaître les codes. La tête dans le volant, je balance mes excuses au traducteur. Le traducteur lui repasse le paquet, et tout de même, je dois dire qu'il me paraît plus léger en chinois. Un silence mortel, puis j'entends une musique douce. Le traducteur en fait aussitôt son miel : Monsieur Li dit que courir après la même grenouille fait oublier le bol de saké. Je reçois une drôle de suée sur l'échine. Ça y est, il a commencé son cirque. Je dois deviner des trucs, c'est clair. La deuxième musique me tétanisa. Il devait penser que j'étais pas un interlocuteur crédible. Dans le rétro, je vis le traducteur se lisser la moustache. Je pensai : il a compris, pour les Triades. Monsieur Li a un problème. Il a un urgent désir d'uriner. Lard ou cochon ? Je pourrais demander au traducteur ce qu'il en pense. Codé ? Pas codé ? Et Tchangaïtchek qui est toujours aussi raide que la justice. Vous croyez qu'il pense qu'on l'a kidnappé ? je demande au traducteur. Le traducteur glousse discrètement, son poing devant la bouche, comme pour cracher un noyau. C'est ça, je suis le con de chauffeur qui comprend rien. Et maintenant, pauvre con, qu'est-ce tu crois qu'il est en train de faire, avec son portable ? Commander des vapeurs ? Dans dix minutes, on lèvera la tête et on aura dix ninjas autour de nous, tous en train de nous sourire. Le troisième solo pékinois vient de démarrer. C'est le plus doux. Ça doit être l'hallali. Le traducteur ne laisse pas de blanc. Monsieur Li est en passe de perdre sa dignité. Monsieur Li ne va pas pouvoir attendre beaucoup plus longtemps. Je suis prêt, dis-je, en fermant les yeux et en courbant la tête. J'ai peut-être la solution, intervient le traducteur en français. Je me demande pourquoi en chinois, c'est plus long, beaucoup plus long. Je viens de proposer à monsieur Li la chose suivante (je ne blague pas, le Chinois m'a fait trois courbettes à la suite). Il me reste une bouteille de Coca light. Je vais faire l'honneur à Monsieur Li de la finir, pour qu'il puisse y déposer son urine (j'ai cru que c'était encore du chinois). Nous nous retournerons. Nos yeux ne verront rien. Reste nos oreilles. Je n'ai que deux boules Quiès. Le traducteur sort un opinel de sa poche. Je m'étrangle. Il attaque alors, le cuir de la Mercedes et découpe des petits bouts de mousse, qu'il me tend. Voilà. Vous en ferez des tampons pour vos oreilles. L'honneur du Président Directeur Général de la Yakamoto Company sera préservé.
.
Ya ma moto qu'a pas capoté
La voiture a 2000 kilomètres au compteur. C'est incompréhensible. C'est un scandale. Je tape sur le bouton à m'en bousiller le doigt. Peine perdue, la portière ne bouge pas d'un pouce. J'essaye à nouveau la commande des vitres. Rien non plus. Et le Chinetoque qui ne pipe mot, à l'arrière, parfaitement immobile, je le vois bien dans le rétro. Je sens déjà la lame de son sabre. Rigolez, rigolez, mais moi je sais que quand un Chinois se trouve dans une situation aussi périlleuse et qu'il conserve une telle maîtrise, c'est qu'il fait partie d'une Triade. Et pour négocier avec les Triades, il faut connaître les codes. La tête dans le volant, je balance mes excuses au traducteur. Le traducteur lui repasse le paquet, et tout de même, je dois dire qu'il me paraît plus léger en chinois. Un silence mortel, puis j'entends une musique douce. Le traducteur en fait aussitôt son miel : Monsieur Li dit que courir après la même grenouille fait oublier le bol de saké. Je reçois une drôle de suée sur l'échine. Ça y est, il a commencé son cirque. Je dois deviner des trucs, c'est clair. La deuxième musique me tétanisa. Il devait penser que j'étais pas un interlocuteur crédible. Dans le rétro, je vis le traducteur se lisser la moustache. Je pensai : il a compris, pour les Triades. Monsieur Li a un problème. Il a un urgent désir d'uriner. Lard ou cochon ? Je pourrais demander au traducteur ce qu'il en pense. Codé ? Pas codé ? Et Tchangaïtchek qui est toujours aussi raide que la justice. Vous croyez qu'il pense qu'on l'a kidnappé ? je demande au traducteur. Le traducteur glousse discrètement, son poing devant la bouche, comme pour cracher un noyau. C'est ça, je suis le con de chauffeur qui comprend rien. Et maintenant, pauvre con, qu'est-ce tu crois qu'il est en train de faire, avec son portable ? Commander des vapeurs ? Dans dix minutes, on lèvera la tête et on aura dix ninjas autour de nous, tous en train de nous sourire. Le troisième solo pékinois vient de démarrer. C'est le plus doux. Ça doit être l'hallali. Le traducteur ne laisse pas de blanc. Monsieur Li est en passe de perdre sa dignité. Monsieur Li ne va pas pouvoir attendre beaucoup plus longtemps. Je suis prêt, dis-je, en fermant les yeux et en courbant la tête. J'ai peut-être la solution, intervient le traducteur en français. Je me demande pourquoi en chinois, c'est plus long, beaucoup plus long. Je viens de proposer à monsieur Li la chose suivante (je ne blague pas, le Chinois m'a fait trois courbettes à la suite). Il me reste une bouteille de Coca light. Je vais faire l'honneur à Monsieur Li de la finir, pour qu'il puisse y déposer son urine (j'ai cru que c'était encore du chinois). Nous nous retournerons. Nos yeux ne verront rien. Reste nos oreilles. Je n'ai que deux boules Quiès. Le traducteur sort un opinel de sa poche. Je m'étrangle. Il attaque alors, le cuir de la Mercedes et découpe des petits bouts de mousse, qu'il me tend. Voilà. Vous en ferez des tampons pour vos oreilles. L'honneur du Président Directeur Général de la Yakamoto Company sera préservé.
.
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
And… suddenly the light goes down …
Le couloir était étroit, on avançait à la queue leu leu, un peu courbés à cause du plafond bas. C’est interminable ce boyau, dit quelqu’un , la voix de Zoé j’ai pensé. Elle me précédait, trois personnes au moins la séparaient de moi. J’aurais voulu la rejoindre, mais présentement la chose n’était pas faisable. J’ai demandé : quelqu’un sait combien on est ? Je n’ai pas eu de réponse car juste à ce moment, la lumière s’est éteinte. Une voix théâtrale et lugubre a fait : And… suddenly the light goes down … et les rires ont fusé. Zoé à crié : Pierre, mon amour, tu es là ? Et où voulait-elle que je sois ! Y avait pas moyen de se retourner dans ce tunnel de m… car vu la longueur du truc, ce couloir méritait bien le nom de tunnel. A dire vrai, je commençais à en avoir plein le dos de jouer au petit train dans ce trou, mais pour faire le mariolle j’ai répondu que non, chérie, je suis plus là, je me tape une mousse au bistrot du coin. Et la mousse tache, a poursuivi un gros malin. Et la plupart de glousser. Vous êtes tous cons ! a hurlé, Zoé. À commencer par toi, Pierre ! Moi, j’ai peur. Là j’ai entendu une voix d’homme lui dire Ne crains rien ma douce, donne-moi la main. Et j’ai eu les boules. Puis il y a eu une bousculade. Sans doute les gens en tête de file avaient-ils stoppé net. Attention, hé poussez pas derrière ! Le silence s’est fait. On entendait une sorte de clapotis pas si lointain. De l’eau, une masse d’eau quelque part. Ne bougez plus, merde ! Faites gaffe ! Il y avait un écho bizarre comme dans une piscine. Reculez ! Reculez bon sang ! Quelqu’un est tombé à l’eau ! Allo ! Allo ! a fait l’imbécile devant moi. Et je ne me suis pas retenu, je lui ai collé un pain en pleine poire. Eh bien chapeau la fête ! a-t-il bougonné. Je me suis demandé qui c’était.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
la lumière s'est éteinte
< ok ;-) >
< ok ;-) >
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
et re-belote:Pili a écrit:la lumière s'est éteinte
Le silence s'est fait
< re-ok ;-) >
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Après Noël. La ville est enneigée. Il fait -25°, donc froid. A Aubagne. C'est en France. Un 31 décembre. Il fait nuit.
Dani, Jacky et Karen se rendent chez Nancy.
Nancy attend ses amis près du feu, au milieu des petits fours et des tapis acrylique rose, blanc, orange.
Dani, Jacky et Karen sont en voiture. Ils avancent prudemment. La route est glissante. Dan porte un fuseau moulant, bleu. Jacky a mis son manteau en peau de mouton. Karen aime les paillettes.
Ils vont chez Nancy. Chapeau!
Nancy est assise dans son salon, devant sa table basse, empiètement alu, plateau plastique transparent. Elle boit un coca light dans un bol chinois. Plus distingué.
Jacky conduit, Karen roule, Dan renifle. Il fait étrangement chaud dans la carlingue.
- Baisse le chauffage, on crève! (Karen)
- Hein ? (Jacky)
- Baisse la musique Jack! (Dan)
Karen baisse le son.
Nancy se lève.
Karen baisse le chauffage et ouvre sa fenêtre.
- Ah non, pas la vitre! J'ai la crève! (Dan)
- Hein? (Jacky)
Karen allume son clope. Elle fume. Grosses volutes. Epaisseur blanche.
Dan est en boule. Il grommelle:
- Ouvre la vitre et tu me le passeras.
- On y est ! (Jacky)
- Meu non! (Karen)
- Je me suis trompé. (Jacky)
- Ouvre ta vitre Karen! (Dan)
- Elle est bloquée. (Karen)
- Merde! (Dan)
- Ouvre la tienne! (Karen)
- J'ai une otite! (Dan)
- Mince! (Karen)
- Jack, ouvre la tienne, tu veux? (Dan)
- Hein ? Ah ouais! (Jacky)
Nancy se rassoit. Jambes parallèles à l'oblique. L'une contre l'autre. Fessier sur la pointe. Dos droit. Elle teste la position de ses mains sur ses cuisses. Plisse du nez. Change de côté.
- Je peux pas. Ca coince. (Jacky)
- Dan,essaie l'autre, derrière! (Karen)
- Pas la peine, elle marche plus. La tienne, dan! (Jacky)
Dan en a plein le dos. Il tapote l'épaule de Karen:
- Passe.
- Tiens! (Karen)
Nancy se regarde les ongles. Elle a oublié ses amis. Elle pense à son chat:
- Moustache!? Viens mon chat! Il est où le chachat à Nancy?
Nancy se tait.
- Jack, arrête-toi, faut que je fasse pipi! (Karen)
- Ca presse ? (Jacky)
- Hm! (Karen)
- Bon. (Jacky)
Jacky gare la voiture sur le bas côté, sous un halo de lumière.
- Va un peu plus loin, Jacky. (Karen)
- Ouais, mais tu verras rien. (Jacky)
Nancy caresse son chat. Un peu absente. Elle sent une odeur de brûlé:
- Mon Dieu, mon rôti!
Elle déplie ses jambes et bouscule Moustache.
- Tu peux déverrouiller la voiture? (Karen)
- Elle est pas verrouillée. (Jacky)
Dan transpire dans son fuseau bleu.
- Ben, je peux pas ouvrir. (Karen)
- Attends. (Jacky)
Jacky se penche sur Karen et pousse sa portière.
- Bon, attends. Je t'ouvre de l'extérieur. (Jacky)
Dan soupire à l'arrière. Il ne se sent pas très bien.
- Merde, elle marche pas non plus! (Jacky)
Karen soupire à son tour.
- Magne, j'ai envie de pisser! (Karen)
- Dan, essaie ta portière. Les nôtres sont bloquées! (Jacky)
- Quoi? (Dan)
- Ouvre ta porte, nom de dieu! (Jacky)
Nancy arrose le rôti. Pour un peu! Regard circulaire sur l'état de la cuisine. Bientôt 10 heures*.(*ndlr: 22h)
. Sourire entendu. Ca va être bien.
Une trace de sanglot dans la voix:
- Je peux pas non plus. (Plus bas) Qu'est-ce qu'on va faire ? (Dan)
- Ben essayer la dernière! (Karen)
Dani, Jacky et Karen se rendent chez Nancy.
Nancy attend ses amis près du feu, au milieu des petits fours et des tapis acrylique rose, blanc, orange.
Dani, Jacky et Karen sont en voiture. Ils avancent prudemment. La route est glissante. Dan porte un fuseau moulant, bleu. Jacky a mis son manteau en peau de mouton. Karen aime les paillettes.
Ils vont chez Nancy. Chapeau!
Nancy est assise dans son salon, devant sa table basse, empiètement alu, plateau plastique transparent. Elle boit un coca light dans un bol chinois. Plus distingué.
Jacky conduit, Karen roule, Dan renifle. Il fait étrangement chaud dans la carlingue.
- Baisse le chauffage, on crève! (Karen)
- Hein ? (Jacky)
- Baisse la musique Jack! (Dan)
Karen baisse le son.
Nancy se lève.
Karen baisse le chauffage et ouvre sa fenêtre.
- Ah non, pas la vitre! J'ai la crève! (Dan)
- Hein? (Jacky)
Karen allume son clope. Elle fume. Grosses volutes. Epaisseur blanche.
Dan est en boule. Il grommelle:
- Ouvre la vitre et tu me le passeras.
- On y est ! (Jacky)
- Meu non! (Karen)
- Je me suis trompé. (Jacky)
- Ouvre ta vitre Karen! (Dan)
- Elle est bloquée. (Karen)
- Merde! (Dan)
- Ouvre la tienne! (Karen)
- J'ai une otite! (Dan)
- Mince! (Karen)
- Jack, ouvre la tienne, tu veux? (Dan)
- Hein ? Ah ouais! (Jacky)
Nancy se rassoit. Jambes parallèles à l'oblique. L'une contre l'autre. Fessier sur la pointe. Dos droit. Elle teste la position de ses mains sur ses cuisses. Plisse du nez. Change de côté.
- Je peux pas. Ca coince. (Jacky)
- Dan,essaie l'autre, derrière! (Karen)
- Pas la peine, elle marche plus. La tienne, dan! (Jacky)
Dan en a plein le dos. Il tapote l'épaule de Karen:
- Passe.
- Tiens! (Karen)
Nancy se regarde les ongles. Elle a oublié ses amis. Elle pense à son chat:
- Moustache!? Viens mon chat! Il est où le chachat à Nancy?
Nancy se tait.
- Jack, arrête-toi, faut que je fasse pipi! (Karen)
- Ca presse ? (Jacky)
- Hm! (Karen)
- Bon. (Jacky)
Jacky gare la voiture sur le bas côté, sous un halo de lumière.
- Va un peu plus loin, Jacky. (Karen)
- Ouais, mais tu verras rien. (Jacky)
Nancy caresse son chat. Un peu absente. Elle sent une odeur de brûlé:
- Mon Dieu, mon rôti!
Elle déplie ses jambes et bouscule Moustache.
- Tu peux déverrouiller la voiture? (Karen)
- Elle est pas verrouillée. (Jacky)
Dan transpire dans son fuseau bleu.
- Ben, je peux pas ouvrir. (Karen)
- Attends. (Jacky)
Jacky se penche sur Karen et pousse sa portière.
- Bon, attends. Je t'ouvre de l'extérieur. (Jacky)
Dan soupire à l'arrière. Il ne se sent pas très bien.
- Merde, elle marche pas non plus! (Jacky)
Karen soupire à son tour.
- Magne, j'ai envie de pisser! (Karen)
- Dan, essaie ta portière. Les nôtres sont bloquées! (Jacky)
- Quoi? (Dan)
- Ouvre ta porte, nom de dieu! (Jacky)
Nancy arrose le rôti. Pour un peu! Regard circulaire sur l'état de la cuisine. Bientôt 10 heures*.(*ndlr: 22h)
. Sourire entendu. Ca va être bien.
Une trace de sanglot dans la voix:
- Je peux pas non plus. (Plus bas) Qu'est-ce qu'on va faire ? (Dan)
- Ben essayer la dernière! (Karen)
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
j'ai corrigé :-)Pili a écrit:la lumière s'est éteinte
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
MENTOR : Le tout un peu mené par les contraintes, mais de bien bonnes réparties ! Ca j'adore :
- Voilà ce que c’est d’aller en vacances dans une île où ça parle que l’anglais, oui !
- Mais chéri, on est en Angleterre
BLUE : Une prose qui coule facilement (ouais, désolé), je trouve qu'on visualise fort bien la scène !
KRYS : j'adore ce petit texte et sa chute (c'est le premier texte que je lis avec une chute pendant le texte mais pas à la fin !).
ARIELLE : Ca alors, il s'en passe des choses dans les ascenseurs ! Le dialogue est vif, avec un côté gouailleur qui rend bien.
SAHKTI : Tes scènes de famille dans l'ascenseur sont plus marrantes que windows on the world :-)
(la suite à venir...)
- Voilà ce que c’est d’aller en vacances dans une île où ça parle que l’anglais, oui !
- Mais chéri, on est en Angleterre
BLUE : Une prose qui coule facilement (ouais, désolé), je trouve qu'on visualise fort bien la scène !
KRYS : j'adore ce petit texte et sa chute (c'est le premier texte que je lis avec une chute pendant le texte mais pas à la fin !).
ARIELLE : Ca alors, il s'en passe des choses dans les ascenseurs ! Le dialogue est vif, avec un côté gouailleur qui rend bien.
SAHKTI : Tes scènes de famille dans l'ascenseur sont plus marrantes que windows on the world :-)
(la suite à venir...)
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Tout me plait ;-)
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Merci Sahkti, tu peux corriger la deuxième steplaît ?Sahkti a écrit:j'ai corrigé :-)Pili a écrit:la lumière s'est éteinte
< re-re-ok ;-) >
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Zou a écrit:Tout me plait ;-)
Well, déjà !
Vais lire
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Je me suis endormi la joue contre le clavier . C'est bête.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Zut! j'ai oublié d'avoir besoin de faire pipi.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
pandaworks a écrit:Je me suis endormi la joue contre le clavier . C'est bête.
T'es marqué à tout jamais alors ;-)
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Mentor :
J'aime ça
...bon, on va pas regarder, hein Guy ?
et ça aussi
Soulagement, embrassades, rires, odeur de pipi.
et aussi ça
Leur fameuse « Boom in London »(1). et la note en bas de page
et ça
‘Tain, t’aurais au moins pu te faire rembourser tes buvards…
Un bon moment de lecture.
J'aime ça
...bon, on va pas regarder, hein Guy ?
et ça aussi
Soulagement, embrassades, rires, odeur de pipi.
et aussi ça
Leur fameuse « Boom in London »(1). et la note en bas de page
et ça
‘Tain, t’aurais au moins pu te faire rembourser tes buvards…
Un bon moment de lecture.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
Panda !! On t'a gardé des contraintes ! C'est tout le sujet :-)))pandaworks a écrit:Je me suis endormi la joue contre le clavier . C'est bête.
Re: Exercice en direct Mercredi 2 avril 2008 - 21.00
pandaworks a écrit:Je me suis endormi la joue contre le clavier . C'est bête.
Ben on va pas te jeter la pierre Panda, vu l'heure chez toi ;-)
Garde tes contraintes au frais pour une autre fois...peut-être un week end et plus tôt.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
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