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Il y avait ce mur en plein soleil.
Ce long mur si long qu'il ne semblait avoir de fin.
Il s'étendait à gauche, il s'éloignait à droite.
Il disparaissait au loin dans un vague mirage se tordant sous les implacables rayons du soleil.
Il y avait ce mur en plein soleil,
Ce mur contre lequel s étaient brisé tant de tempêtes et tant de rêves.
Il y avait moi face à ce mur.
Moi frêle insecte si fragile et si insignifiant.
Moi pauvre petite chose usant ses faibles forces à tenter de détruire l'indestructible,
à tenter de percer ce mur contre lequel même le temps ne pouvait rien.
Il y avait ce mur en plein soleil.
Longtemps, longtemps.
Longtemps je l'ai suivi pour en trouver le défaut.
Des jours et des nuits, en usant mes yeux pour trouver une ouverture, une faille, un trou, un interstice, un signe...
Mais rien.
Rien que ce mur en plein soleil.
Ce mur et les nuages si hauts et si libres qui pouvaient, si l'envie leur en prenaient, aller faire un tour de l'autre coté.
J'ai alors essayé l'escalade.
Mais mes doigts ne se refermaient sur aucune aspérité qui m'aurait permis de me hisser vers son sommet.
J'ai ensuite tenté un tunnel.
Mais le sable toujours retombait dans le trou que désespérément je creusais.
Longtemps, longtemps.
Longtemps je l'ai frappé.
Jusqu'à ce que mes poings et mes pieds saignent.
Jusqu'à ce que le mur se tache du rouge de mon sang qui, lentement, coulait sur sa surface lisse, puis disparaissait en touchant le sable, comme digéré par les racines du mur.
Alors je repris ma marche.
Ma longue marche le long du mur pour en trouver la fin.
Mais comment trouver la fin d'un cercle ?
Mais comment savoir ce qu'est un cercle quand on est si loin du centre ?
Il y avait ce mur en plein soleil.
Ce mur et mon cadavre lentement décomposé et enseveli par le sable poussé par le vent qui se brisait encore et encore sur le mur de ma fin.
Il y avait ce mur en plein soleil.
Il y avait ce mur en plein soleil.
Ce long mur si long qu'il ne semblait avoir de fin.
Il s'étendait à gauche, il s'éloignait à droite.
Il disparaissait au loin dans un vague mirage se tordant sous les implacables rayons du soleil.
Il y avait ce mur en plein soleil,
Ce mur contre lequel s étaient brisé tant de tempêtes et tant de rêves.
Il y avait moi face à ce mur.
Moi frêle insecte si fragile et si insignifiant.
Moi pauvre petite chose usant ses faibles forces à tenter de détruire l'indestructible,
à tenter de percer ce mur contre lequel même le temps ne pouvait rien.
Il y avait ce mur en plein soleil.
Longtemps, longtemps.
Longtemps je l'ai suivi pour en trouver le défaut.
Des jours et des nuits, en usant mes yeux pour trouver une ouverture, une faille, un trou, un interstice, un signe...
Mais rien.
Rien que ce mur en plein soleil.
Ce mur et les nuages si hauts et si libres qui pouvaient, si l'envie leur en prenaient, aller faire un tour de l'autre coté.
J'ai alors essayé l'escalade.
Mais mes doigts ne se refermaient sur aucune aspérité qui m'aurait permis de me hisser vers son sommet.
J'ai ensuite tenté un tunnel.
Mais le sable toujours retombait dans le trou que désespérément je creusais.
Longtemps, longtemps.
Longtemps je l'ai frappé.
Jusqu'à ce que mes poings et mes pieds saignent.
Jusqu'à ce que le mur se tache du rouge de mon sang qui, lentement, coulait sur sa surface lisse, puis disparaissait en touchant le sable, comme digéré par les racines du mur.
Alors je repris ma marche.
Ma longue marche le long du mur pour en trouver la fin.
Mais comment trouver la fin d'un cercle ?
Mais comment savoir ce qu'est un cercle quand on est si loin du centre ?
Il y avait ce mur en plein soleil.
Ce mur et mon cadavre lentement décomposé et enseveli par le sable poussé par le vent qui se brisait encore et encore sur le mur de ma fin.
Il y avait ce mur en plein soleil.
Re: Versions courtes
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Bienvenue, Slavon ou Slavonne (mais j'ai parié sur un garcon) ! La force philosophique de ton texte m'a entraîné sur des hauteurs, j'ai aimé son allure poétique, même si je trouve les phrases un peu longues et pas assez musicales. Je l'aurais voulu plus lyrique encore, avec des tournures plus vibrantes, deux exemples :
Jusqu'à ce que mes poings et mes pieds saignent.
Jusqu'à ce que saignent mes poings, jusqu'à ce que saignent mes pieds.
Mais mes doigts ne se refermaient sur aucune aspérité qui m'aurait permis de me hisser vers son sommet.
En vain. Le mur n'offrait rien à mes mains qui permît de le vaincre.
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Bienvenue, Slavon ou Slavonne (mais j'ai parié sur un garcon) ! La force philosophique de ton texte m'a entraîné sur des hauteurs, j'ai aimé son allure poétique, même si je trouve les phrases un peu longues et pas assez musicales. Je l'aurais voulu plus lyrique encore, avec des tournures plus vibrantes, deux exemples :
Jusqu'à ce que mes poings et mes pieds saignent.
Jusqu'à ce que saignent mes poings, jusqu'à ce que saignent mes pieds.
Mais mes doigts ne se refermaient sur aucune aspérité qui m'aurait permis de me hisser vers son sommet.
En vain. Le mur n'offrait rien à mes mains qui permît de le vaincre.
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Re: Versions courtes
Brumes
Le soleil se levait annoncant le matin.
L'astre resplendissant grimpait peu à peu à l'horizon.
La fraîche rosée était déjà tombée, tuant trois lève-tôt imprudents.
Ce matin là l'attaque du brouillard fut terrible.
Les nappes de grise mort se ruèrent à l'assaut de la ville sans les sommations d usage.
Les volutes de brumes blanches s'engouffrèrent les premières dans les rues déserte de la localité endormie.
Le brouillard dense et humide suivit au pas de course. La citée fut investie en dix minutes.
Aucune résistance ne s'était dressée devant l'envahisseur silencieux.
Les pas de l'armée impalpable résonnaient en silence sur les pavées humides de la ville endormie.
La première Victime fut le boucher.
Il sortait de son magasin pour plaquer ses volets.
Il n'eut même pas le temps de se défendre.
Il fut exécuté sur place et pendu à ses crochets.
Lentement les nappes d'assaut se glissaient sous les portes des villas et sous les fenêtres des Zachélemes.
Les assiégés etaient massacrés sans pitié les uns après les autres.
Les rares survivants se réfugièrent, masques à gaz sur le nez, dans le blockhaus des derniers.
Les réserves d'oxygène baissèrent doucement et ce fut l'asphyxie.
A dix heures le soleil réussit à chasser les brumes matinales.
A onze heures la cavalerie arriva et enterra les morts au son de la corne de brume.
Le soleil se levait annoncant le matin.
L'astre resplendissant grimpait peu à peu à l'horizon.
La fraîche rosée était déjà tombée, tuant trois lève-tôt imprudents.
Ce matin là l'attaque du brouillard fut terrible.
Les nappes de grise mort se ruèrent à l'assaut de la ville sans les sommations d usage.
Les volutes de brumes blanches s'engouffrèrent les premières dans les rues déserte de la localité endormie.
Le brouillard dense et humide suivit au pas de course. La citée fut investie en dix minutes.
Aucune résistance ne s'était dressée devant l'envahisseur silencieux.
Les pas de l'armée impalpable résonnaient en silence sur les pavées humides de la ville endormie.
La première Victime fut le boucher.
Il sortait de son magasin pour plaquer ses volets.
Il n'eut même pas le temps de se défendre.
Il fut exécuté sur place et pendu à ses crochets.
Lentement les nappes d'assaut se glissaient sous les portes des villas et sous les fenêtres des Zachélemes.
Les assiégés etaient massacrés sans pitié les uns après les autres.
Les rares survivants se réfugièrent, masques à gaz sur le nez, dans le blockhaus des derniers.
Les réserves d'oxygène baissèrent doucement et ce fut l'asphyxie.
A dix heures le soleil réussit à chasser les brumes matinales.
A onze heures la cavalerie arriva et enterra les morts au son de la corne de brume.
Re: Versions courtes
Enfermé dedans ? Ou dehors ? Prisonnier, ou exclu ?slave1802 a écrit:Mais comment trouver la fin d'un cercle ?
Ou bien c'est comme un équateur ? Amputé d'une moitié ?
Enfin, l'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à côté...
Tiens, tu me donnes envie de commencer une collection qui me trotte dans la tête depuis belle lurette, une collection de murs, avec toutes les variantes d'appareillage des pierres.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Versions courtes
Bienvenue Slave.
Tu peux ouvrir un fil par nouveau texte que tu proposes.
J'ai lu ces deux-ci. Concernant le premier, je trouve dommage que tu parles d'un cercle à la fin. Ca gâche un peu le mystère et me plaisait l'idée d'une ligne infinie. TRès bonne l'idée des racines du mur.
J'ai préféré ton deuxième texte. Je le trouve plus fort et fort bien vu. L'opposition entre le brouillard léger et doux qui pourtant apporte la mort et la "corne de brumes" à la fin sont fort bien trouvées. Quand au style, rien à dire, ça glisse, ça roule bien.
Tu peux ouvrir un fil par nouveau texte que tu proposes.
J'ai lu ces deux-ci. Concernant le premier, je trouve dommage que tu parles d'un cercle à la fin. Ca gâche un peu le mystère et me plaisait l'idée d'une ligne infinie. TRès bonne l'idée des racines du mur.
J'ai préféré ton deuxième texte. Je le trouve plus fort et fort bien vu. L'opposition entre le brouillard léger et doux qui pourtant apporte la mort et la "corne de brumes" à la fin sont fort bien trouvées. Quand au style, rien à dire, ça glisse, ça roule bien.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Versions courtes
Les 2 textes me plaisent, avec une petite préférence pour le thème grave du premier. Il me semble que l'idée du cercle n'est pas indispensable et même qu'elle vient presque gâcher la notion de ligne infinie. Pourquoi le titre en anglais ?
Le deuxième, sur un thème plus léger, est bien mené aussi, du début à la fin. Particulièrement efficace cette longue ligne qui rend bien l'image des volutes qui prennent le temps de s'enrouler autour de la ville :
Le deuxième, sur un thème plus léger, est bien mené aussi, du début à la fin. Particulièrement efficace cette longue ligne qui rend bien l'image des volutes qui prennent le temps de s'enrouler autour de la ville :
Les volutes de brumes blanches s'engouffrèrent les premières dans les rues déserte de la localité endormie.
Invité- Invité
Re: Versions courtes
Je viens de voir la critique précédente (de Zou). Plagiat bien involontaire... Comme quoi cette histoire de cercle est bien dérangeante !
Invité- Invité
Re: Versions courtes
No souci Island ;-) Ca m'a confortée dans mon opinion quant au cercle ;-)Island a écrit:Je viens de voir la critique précédente (de Zou). Plagiat bien involontaire... Comme quoi cette histoire de cercle est bien dérangeante !
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Versions courtes
Je n'aime pas du tout les deux premiers vers, qui sont d'un convenu impardonnable au vu du reste, que je trouve excelllent ! avec trois L à excelllent pour en souligner le sens.
En fait, non, je relis, c'est juste l'astre resplendissant qui ne passe pas.
Mais pour excelllent, j'insiste.
Si-si, vraiment.
Juste une pétouille, les deux fois endormie à deux lignes d'intervalle, dommage.
Pour ma part, je préfère nettement le deuxième texte au premier, beaucoup plus personnel, et à mon avis plus inventif.
En fait, non, je relis, c'est juste l'astre resplendissant qui ne passe pas.
Mais pour excelllent, j'insiste.
Si-si, vraiment.
Juste une pétouille, les deux fois endormie à deux lignes d'intervalle, dommage.
Pour ma part, je préfère nettement le deuxième texte au premier, beaucoup plus personnel, et à mon avis plus inventif.
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: Versions courtes
.
Glaçant, ce deuxième. Manque toujours un peu de musique, à mon sens, mais ça s'envole bien. Suis pas sûr, pour cette fois, que ton propos avait besoin d'une mise en forme particulière, mais tu as l'air d'aimer ça et c'est, comme qui dirait, pétouille.
Glaçant, ce deuxième. Manque toujours un peu de musique, à mon sens, mais ça s'envole bien. Suis pas sûr, pour cette fois, que ton propos avait besoin d'une mise en forme particulière, mais tu as l'air d'aimer ça et c'est, comme qui dirait, pétouille.
Re: Versions courtes
Bonjour l'ami.
Brumes ressemble à une attaque en règle des maudits contre les non-dits.
Décor planté, incisive action préméditée, la force du texte tient plus à sa composition bien ordonnée, qu'à son exécution brouillonne.
Tu as dès lors franchi le cap des écrits.
Au plaisir de te retrouver dans le rôle des commentateurs.
Brumes ressemble à une attaque en règle des maudits contre les non-dits.
Décor planté, incisive action préméditée, la force du texte tient plus à sa composition bien ordonnée, qu'à son exécution brouillonne.
Tu as dès lors franchi le cap des écrits.
Au plaisir de te retrouver dans le rôle des commentateurs.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Versions courtes
J'aurais bien vu le texte s'arrêter à:
Alors je repris ma marche.
Ma longue marche le long du mur pour en trouver la fin.
En plein soleil.
Il y a un peu de Dino Buzzati dans ton écriture, et ça c'est un compliment.
Alors je repris ma marche.
Ma longue marche le long du mur pour en trouver la fin.
En plein soleil.
Il y a un peu de Dino Buzzati dans ton écriture, et ça c'est un compliment.
Invité- Invité
Re: Versions courtes
J’ai commencé par lire ton texte sur la chambre-rue et puis, très impatiente, je suis allée voir ce que tu avais écrit d’autre.
Surprise. Ce texte du mur est très différent de l’autre. Moins drôle (c’est sûr…) mais plus poétique. Je l’aime beaucoup aussi.
Par contre, j’ai eu plus de mal à rentrer dans ton texte « Brume ». Ce n’est qu’à la deuxième lecture que j’y suis arrivée. Mais je ne suis pas une très bonne lectrice… Je suis très paresseuse et j’aime bien la facilité…
Surprise. Ce texte du mur est très différent de l’autre. Moins drôle (c’est sûr…) mais plus poétique. Je l’aime beaucoup aussi.
Par contre, j’ai eu plus de mal à rentrer dans ton texte « Brume ». Ce n’est qu’à la deuxième lecture que j’y suis arrivée. Mais je ne suis pas une très bonne lectrice… Je suis très paresseuse et j’aime bien la facilité…
Re: Versions courtes
Waouuuuh! À haute voix, c'est génial! Le comédien en moi, adoooore!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Versions courtes
J'aime bien ce texte.
Pour le détail, me gêne le retour au pasé simple final.
Pour le détail, me gêne le retour au pasé simple final.
pierre-henri- Nombre de messages : 699
Age : 65
Localisation : Raiatea
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Versions courtes
2 très beaux textes, chacun dans son genre
l'allégorie du premier fonctionne bien. Et puis quoi, s'il est rectiligne ce mur, il fait quand même un cercle, à moins que la Terre ne soit pas ronde, on nous aurait menti ? Ou alors ça se passe ailleurs, un ailleurs plat, ça aurait manqué de relief ;-)
pour le second, ça remue plus les tripes, je trouve, les images de brouillards et brumes mortels sont originales, en tout cas tu en fais un texte original
à te lire encore
l'allégorie du premier fonctionne bien. Et puis quoi, s'il est rectiligne ce mur, il fait quand même un cercle, à moins que la Terre ne soit pas ronde, on nous aurait menti ? Ou alors ça se passe ailleurs, un ailleurs plat, ça aurait manqué de relief ;-)
pour le second, ça remue plus les tripes, je trouve, les images de brouillards et brumes mortels sont originales, en tout cas tu en fais un texte original
à te lire encore
Re: Versions courtes
Pour le premier texte, je me suis demandé aussi ce que venait faire là cette idée de cercle... le texte suggérant assez cette notion de "sans fin" comme quand on tourne en rond... au point qu'on ne sait plus sur quel point du "rond" on a commencé à marcher... et justement préciser l'image d'un cercle, restreint celle d'un "infini"...
Pour le second texte, à lui va ma préférence. Plus fort, plus insidieux... l'angoisse s'infiltre en soi comme la brume assassine au bas d'une porte qu'on croyait pourtant protectrice.
Pour le second texte, à lui va ma préférence. Plus fort, plus insidieux... l'angoisse s'infiltre en soi comme la brume assassine au bas d'une porte qu'on croyait pourtant protectrice.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Versions courtes
De belles images dans ces deux textes, esquisses de souffrances non-dévoilées et de silences trop lourds à porter.
J'ai particulièrement aimé, dans le premier, cette impression de folie douce liée à la présence d'un cercle sans fin ouvrant faussement l'horizon vers l'infini.
Un petit bémol cependant sur certaines phrases, dans les deux textes, que je trouve trop longues, voire un brin alambiquées dans certains cas... je préfère l'épure lorsqu'il s'agit de suggestion, mais c'est question de goût.
J'ai particulièrement aimé, dans le premier, cette impression de folie douce liée à la présence d'un cercle sans fin ouvrant faussement l'horizon vers l'infini.
Un petit bémol cependant sur certaines phrases, dans les deux textes, que je trouve trop longues, voire un brin alambiquées dans certains cas... je préfère l'épure lorsqu'il s'agit de suggestion, mais c'est question de goût.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Versions courtes
le premier texte, j'ai vraiment adoré. moi ça me fait penser un peu à du Jean-Luc Lagarce (culture théâtre, et oui je pratique!), avec les répétitions du mur comme d'une fatalité, d'une prison comme le souligne le cercle. on ne sait pas si le personnage est enfermé à l'intérieur ou à l'extérieur de ce cercle, petit mystère à élucider...
à haute voix, c'est un bonheur.
et justement par rapport aux corrections d'apoutsiak, autant la deuxième passe très bien, autant pour la première je préfère la version originale: répéter "jusqu'à ce que", il y a assez de répétitions dans le texte pour en rajouter. peut-être même simplifier "jusqu'à ce que pieds et poings saignent"
enfin bref, un monologue comme je les aime.
le deuxième par contre j'accroche un peu moins, peut-être la faute aux 2 premiers vers qui sont un faux-semblant quant à la qualité de ce qui suit. la fin en revanche est grandiose, sur un son de corne de brume, l'enterrement sans autre forme de procès. j'aime bien aussi la légèreté avec laquelle la mort est introduite:
à haute voix, c'est un bonheur.
et justement par rapport aux corrections d'apoutsiak, autant la deuxième passe très bien, autant pour la première je préfère la version originale: répéter "jusqu'à ce que", il y a assez de répétitions dans le texte pour en rajouter. peut-être même simplifier "jusqu'à ce que pieds et poings saignent"
enfin bref, un monologue comme je les aime.
le deuxième par contre j'accroche un peu moins, peut-être la faute aux 2 premiers vers qui sont un faux-semblant quant à la qualité de ce qui suit. la fin en revanche est grandiose, sur un son de corne de brume, l'enterrement sans autre forme de procès. j'aime bien aussi la légèreté avec laquelle la mort est introduite:
en gros si le début me laisse un peu froid (de toute façon la brume ne semble pas très chaleureuse ^^) autant j'aime énormément la seconde partie qui passe de la légèreté à cette fin implacable assénée en un seul vers.Il fut exécuté sur place et pendu à ses crochets.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
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