Versions très courtes
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Versions très courtes
Logique ?
Un bruit suspect me frappa. Je tombai à terre sous le choc. Je jetai un oeil (que je ne revis jamais) par-dessus mon épaule.
Ce n'était que mon voisin qui venait de recevoir un coup de téléphone entre les deux yeux. Je lui tendis une main secourable (la seule que j'avais sous le coude) pour l'aider à se relever. Ce qu'il fit sur-le-champ de blé qu'on était en train de moissonner.
C'était ma fiancée, me dit-il. Je l'aime mais je mettrai ma tête à couper qu'elle me trompe.
Avant un claquement sec la guillotine lui trancha la tête. Je la rattrapais avant qu'elle ne touche le sol. J'avais trouvé là une super idée pour le cadeau d'anniversaire de ma dulcinée.
Un nouveau bruit derrière moi me fit sursauter. Je perdis la tête (pas grave, je venais d'en trouver une) et m'enfuis, pendant mes jambes à mon cou, ce qui m'obligais de ce fait à courir sur les mains...
Un bruit suspect me frappa. Je tombai à terre sous le choc. Je jetai un oeil (que je ne revis jamais) par-dessus mon épaule.
Ce n'était que mon voisin qui venait de recevoir un coup de téléphone entre les deux yeux. Je lui tendis une main secourable (la seule que j'avais sous le coude) pour l'aider à se relever. Ce qu'il fit sur-le-champ de blé qu'on était en train de moissonner.
C'était ma fiancée, me dit-il. Je l'aime mais je mettrai ma tête à couper qu'elle me trompe.
Avant un claquement sec la guillotine lui trancha la tête. Je la rattrapais avant qu'elle ne touche le sol. J'avais trouvé là une super idée pour le cadeau d'anniversaire de ma dulcinée.
Un nouveau bruit derrière moi me fit sursauter. Je perdis la tête (pas grave, je venais d'en trouver une) et m'enfuis, pendant mes jambes à mon cou, ce qui m'obligais de ce fait à courir sur les mains...
Re: Versions très courtes
Coup de fil
Mon téléphone m'échappa soudain de mains. Il tomba à terre et se brisa. J'en compris alors le merveilleux fonctionnement.
Dans une minuscule salle, de minuscules mollahs m'écoutaient en tendant leurs minuscules oreilles. Chacun à leur tour, il notait sur un microscopique post-it les mots que je venais de prononcer, puis s'élançaient dans un tout petit escalier, montaient à bord d'un mini mini métro et vers mon interlocuteur, s'en allaient, à ses oreilles, mes paroles lui répéter.
Ainsi fonctionnait le téléphone arabe en ces temps reculés.
Mon téléphone m'échappa soudain de mains. Il tomba à terre et se brisa. J'en compris alors le merveilleux fonctionnement.
Dans une minuscule salle, de minuscules mollahs m'écoutaient en tendant leurs minuscules oreilles. Chacun à leur tour, il notait sur un microscopique post-it les mots que je venais de prononcer, puis s'élançaient dans un tout petit escalier, montaient à bord d'un mini mini métro et vers mon interlocuteur, s'en allaient, à ses oreilles, mes paroles lui répéter.
Ainsi fonctionnait le téléphone arabe en ces temps reculés.
Re: Versions très courtes
Gris-bleu
Ciel gris, murs gris, gens gris, rues grises, vies grises.
Depuis ma naissance, je n'avais connu que le gris.
Aussi, en rentrant chez moi ce jour gris de novembre, les yeux bleus de mon père me surprirent beaucoup. Ainsi c'était lui. Et cette femme à ses cotés l'avait aidé. Alors s'étaient mes parents. Eux qui quinze plus tôt avaient programmé ma conception en épuisette. Eux qui m'avaient ensuite abandonné entre les griffes de la secte des enseignants du 20em cycle jusque' en ce jour gris.
Ces deux inconnus devant moi étaient donc les seuls responsables de ma présence dans ce monde gris.
Un silence gêné s'installait sans bruit dans la maison silencieuse. Ses impalpables tentacules se refermaient sur nous et nous isolaient du reste de la journée comme une chape de plomb posée en équilibres sur nos frêles épaules. Ma mère réussit à escalader son trouble très visible et rompit le silence du même mouvement.
- Bonjour mon fils, dit-elle.
Elle possédait une très jolie voix, mais jetais trop fasciné par les yeux de mon père pour l'applaudir. Je ne répondis pas. Alors mon père tourna la tête vers moi. Il dirigea son regard dans ma direction. Un regard bleu et froid comme la mort. Un froid intense m'envahit quand je croisais son regard. Le monde devient flou et je mourus par un jour gris de décembre.
Ou novembre, ou octobre...
Ciel gris, murs gris, gens gris, rues grises, vies grises.
Depuis ma naissance, je n'avais connu que le gris.
Aussi, en rentrant chez moi ce jour gris de novembre, les yeux bleus de mon père me surprirent beaucoup. Ainsi c'était lui. Et cette femme à ses cotés l'avait aidé. Alors s'étaient mes parents. Eux qui quinze plus tôt avaient programmé ma conception en épuisette. Eux qui m'avaient ensuite abandonné entre les griffes de la secte des enseignants du 20em cycle jusque' en ce jour gris.
Ces deux inconnus devant moi étaient donc les seuls responsables de ma présence dans ce monde gris.
Un silence gêné s'installait sans bruit dans la maison silencieuse. Ses impalpables tentacules se refermaient sur nous et nous isolaient du reste de la journée comme une chape de plomb posée en équilibres sur nos frêles épaules. Ma mère réussit à escalader son trouble très visible et rompit le silence du même mouvement.
- Bonjour mon fils, dit-elle.
Elle possédait une très jolie voix, mais jetais trop fasciné par les yeux de mon père pour l'applaudir. Je ne répondis pas. Alors mon père tourna la tête vers moi. Il dirigea son regard dans ma direction. Un regard bleu et froid comme la mort. Un froid intense m'envahit quand je croisais son regard. Le monde devient flou et je mourus par un jour gris de décembre.
Ou novembre, ou octobre...
Re: Versions très courtes
Un sentiment dangereux
Aujourd'hui j'ai reçu une balle dans la poitrine.
Il était à peine onze heures du matin
Quand le projectile m'a atteint.
Il faisait un temps splendide
quand j'ai reçu le projectile.
Mon sang a commencé à s'échapper de mon corps
qui le maintenait pourtant
depuis plus de vingt ans
à l'abri du monde au dehors.
Une colombe s'est envolée
Quand à terre, j'ai plongé
pour nager dans la mare de sang
qui prenait source dans mon dedans.
J'ai fait quelques brasses.
Puis j'ai bu la tasse
j'ai coulé vers le fond, de là,
droit vers le coma.
J'ai quand même eu le temps
de voir mon agresseur
s'enfuir en courant
apparemment indemne pour l'heure
Mais quelques gouttes de sang
séchaient dans son sillage.
Elle survivra sans doute
à ce coup de foudre en retour.
Mais moi, couché sur la route,
J'agonise, je meurs d'amour.
Aujourd'hui j'ai reçu une balle dans la poitrine.
Il était à peine onze heures du matin
Quand le projectile m'a atteint.
Il faisait un temps splendide
quand j'ai reçu le projectile.
Mon sang a commencé à s'échapper de mon corps
qui le maintenait pourtant
depuis plus de vingt ans
à l'abri du monde au dehors.
Une colombe s'est envolée
Quand à terre, j'ai plongé
pour nager dans la mare de sang
qui prenait source dans mon dedans.
J'ai fait quelques brasses.
Puis j'ai bu la tasse
j'ai coulé vers le fond, de là,
droit vers le coma.
J'ai quand même eu le temps
de voir mon agresseur
s'enfuir en courant
apparemment indemne pour l'heure
Mais quelques gouttes de sang
séchaient dans son sillage.
Elle survivra sans doute
à ce coup de foudre en retour.
Mais moi, couché sur la route,
J'agonise, je meurs d'amour.
Re: Versions très courtes
Slave, il n'est pas d'usage de poster plusieurs textes courts de la sorte dans un même fil, ça complique les commentaires et de plus, il existe un fil spécialement dédié aux textes plus courts (ICI).
Je ne suis pas certaine que les tiens doivent aller sur ce fil mais il vaudrait mieux alors ouvrir plusieurs fils (deux par semaine, recommande-t-on). Merci!
Merci également de commenter un peu plus les autres textes du site :-)
Je ne suis pas certaine que les tiens doivent aller sur ce fil mais il vaudrait mieux alors ouvrir plusieurs fils (deux par semaine, recommande-t-on). Merci!
Merci également de commenter un peu plus les autres textes du site :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Versions très courtes
Un peu de mal à saisir la finalité de ces textes, outre une tentative d'écriture vaguement oulipienne. Je ne dis pas que c'est mauvais, je dis que ça ne me convainc pas soit parce qu'il y a là un goût de déjà entendu (texte 1), soit parce que l'humour ne m'atteint pas (texte 2), soit parce que je ne comprends pas où tu veux en venir (texte 3) même si je sens dans ce texte quelque chose de plutôt pas mal : le monde gris, le regard qui tue.
J'accroche un peu mieux au texte 4, la fin me plaît . Cependant, le choix du mot "agresseur" (substantif masculin) me semble incongru, associé au "Elle" qui suit ; c'est idiot mais ça me gêne à l'oreille et pour la cohérence grammaticale.
J'accroche un peu mieux au texte 4, la fin me plaît . Cependant, le choix du mot "agresseur" (substantif masculin) me semble incongru, associé au "Elle" qui suit ; c'est idiot mais ça me gêne à l'oreille et pour la cohérence grammaticale.
J'ai quand même eu le temps
de voir mon agresseur
s'enfuir en courant
apparemment indemne pour l'heure
Mais quelques gouttes de sang
séchaient dans son sillage.
Elle survivra sans doute
à ce coup de foudre en retour.
Invité- Invité
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