Ah ! Marie
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Ah ! Marie
Va savoir pourquoi mais je pense à toi, aujourd’hui. On est loin de Septembre, loin des longues journées passées à quatre pattes dans les rangées de vignes, à couper les grappes de raisin noir à la serpette. On est loin des ampoules, du mal de dos, mal de jambes, mal partout. On est loin de l’ambiance festive –ou non- qui embellissait ces journées. C’est fini, tout ça.
Tu vouais un putain de culte à Bacchus. « Vive Bacchus ! », tu disais. T’étais pas celle qui braillait le plus fort, non. Pour ça, y avait Denis. Bon sang, je revois encore le jour où il a réussi à arracher un pied de vigne, celui-là. Fallait le faire, quand même ! Bacchus. Le dernier jour des vendanges, j’étais ressortie sous la pluie fine qui tombait depuis le matin pour aller récupérer des feuilles, des bouts de lierre, des petites grappes noires, rouges et vertes. Un peu plus loin, je m’étais assise et j’avais commencé à tresser tout ça, mêler ensemble les brindilles et le feuillage, mélangeant les couleurs, le sourire aux lèvres, contente comme une gamine de la surprise que je te préparais.
J’étais rentrée, en courant, dans le dortoir, t’avais interpellée et avais déposé sur ta tête la couronne de la parfaite Bacchante que tu étais. J’ai encore la photo, dans un coin de ma mémoire. Cliché effacé par le temps, parce que le téléphone portable qui avait servi à la prendre m’avait été vendu sans fil ni cd-rom, et que la batterie réduite en cendres avait emporté, avec elle, tous les souvenirs de ces deux semaines de folie. Pourtant, je te revois encore. Tu souriais de toutes tes dents, la tête légèrement inclinée vers l’arrière parce que la couronne menaçait de tomber à chaque instant. T’étais heureuse, tout simplement.
C’était une obsession, les dieux païens. Tu m’avais demandé, un jour, pourquoi on trouvait des statues de Vierge partout dans les vignes. Je t’avais rétorqué qu’à mon avis, la Vierge c’était un moyen un peu catholique de faire passer les choses. Elle représentait, en quelque sorte les anciennes déesses comme Déméter ou Diane et qu’en lui donnant cette apparence, on se donnait bonne conscience. Je sais pas si t’avais été convaincue mais l’idée t’avait plu. Un pied de nez, en gros !
Tu pouvais pas manger n’importe quoi. T’étais malade, alors pas question de picoler. Un soir, t’étais heureuse parce que t’avais bu deux verres de vin sans être malade. Ça devait être la fois où vous aviez essayé de me saouler au Fringant. On était six, à la table du caveau, cette fois-là. Six pour sept cadavres de bouteilles ! Quand j’ai réussi à compter, c’était un peu tard mais j’ai pu rentrer en marchant à peu près droit. Tu me suivais sur la route en te foutant de moi. Tu disais que vous aviez réussi à me faire boire, que vous aviez gagné. J’avais une bouteille à la main : la huitième, celle que j’avais pas voulu qu’on débouche. Non, mais ! J’étais rentrée entière, sans tomber dans le fossé. Après ça, Khaled est arrivé et j’ai trouvé l’excuse de boire du coke avec lui pour plus me faire avoir.
Tu pouvais pas manger n’importe quoi parce que t’avais adopté le régime alimentaire qui allait avec la religion juive, si je me souviens bien. Tu changeais de religion comme de chemise, juste pour voir. Tu voulais toutes les connaître. T’avais été malade à cause d’un joint parce que t’avais fumé avec un Egyptien et que ça le faisait pas à cause de ta confession. Non, mais ! J’te jure.
La première fois que j’ai fait une ligne avec toi, j’ai écouté ce que tu disais d’une oreille distraite, pensant surtout : « Bon sang, comment elle fait pour aller si vite ! J’ai beau faire ce que je peux, elle coupe même mon raisin. ». J’ai toujours été lente, que veux-tu ? Au bout d’un moment, tes paroles se sont frayées un chemin entre mes deux oreilles et je me suis mise à écouter avec une attention renouvelée le récit de ta vie. Incroyable ! J’ai pas d’autre mot pour ça.
Je t’ai dit, un peu avant de reprendre le cours normal de ma vie, que tu devrais écrire un bouquin. T’avais un talent de conteuse pas croyable. T’avais répondu que c’était pas possible parce que tu perdais la mémoire et que tu savais pas comment faire pour écrire. C’est pas à moi de raconter tout ce que t’as vécu parce que c’est pas mon histoire. C’est à toi de le faire, seulement toi.
Au téléphone, pendant le séjour, j’avais parlé de toi à maman. Elle m’avait rétorqué : « Rentre tout de suite à la maison ! » Je sais pas si c’était à cause de toi ou du reste. Le fait que t’aies son âge mais un parcours différent lui faisait, peut-être, un peu peur. Ton passé de junkie et tout ce qui en découlait m’ont laissé entrevoir un monde où je n’avais jamais mis les pieds. Est-ce que tu te rappelles cette fois où tu m’avais demandé de m’allonger sur ton lit et de poser la tête sur ton oreiller ? Les autres, ceux de ton dortoir, avaient regardé la scène l’air perplexe. Je m’étais exécutée. Là, tu m’avais demandé :
- Tu les entends ?
- Quoi ?
- Les esprits !
- Heu… Non, pas vraiment !
- Ah ! Ils ont dû partir quand ils t’ont vu.
J’ai parlé de toi avec un homme que j’ai rencontré, cette année. Il a vécu parmi les autochtones. Il a une approche de la vie qui m’a tout de suite fait penser à la tienne. Je lui ai dit, dans mon anglais maladroit, un peu de qui tu étais et ce que tu avais vécu. Quand on en est venu au passage de l’herbe du diable, il a sorti un : cool, d’un air admiratif. Le passage de la caverne a pas été facile à retranscrire dans une autre langue mais, en substance, il a compris. Dommage que vous viviez si loin l’un de l’autre, vraiment !
J’ai plus de photos, plus mon carnet de notes de ces journées passées, plus ton portrait dessiné sur un bout de papier. Tout est resté au pays. Je les retrouverai cet été. En attendant, je pense à toi et je tenais à te l’écrire, aujourd’hui. Juste comme ça.
Tu vouais un putain de culte à Bacchus. « Vive Bacchus ! », tu disais. T’étais pas celle qui braillait le plus fort, non. Pour ça, y avait Denis. Bon sang, je revois encore le jour où il a réussi à arracher un pied de vigne, celui-là. Fallait le faire, quand même ! Bacchus. Le dernier jour des vendanges, j’étais ressortie sous la pluie fine qui tombait depuis le matin pour aller récupérer des feuilles, des bouts de lierre, des petites grappes noires, rouges et vertes. Un peu plus loin, je m’étais assise et j’avais commencé à tresser tout ça, mêler ensemble les brindilles et le feuillage, mélangeant les couleurs, le sourire aux lèvres, contente comme une gamine de la surprise que je te préparais.
J’étais rentrée, en courant, dans le dortoir, t’avais interpellée et avais déposé sur ta tête la couronne de la parfaite Bacchante que tu étais. J’ai encore la photo, dans un coin de ma mémoire. Cliché effacé par le temps, parce que le téléphone portable qui avait servi à la prendre m’avait été vendu sans fil ni cd-rom, et que la batterie réduite en cendres avait emporté, avec elle, tous les souvenirs de ces deux semaines de folie. Pourtant, je te revois encore. Tu souriais de toutes tes dents, la tête légèrement inclinée vers l’arrière parce que la couronne menaçait de tomber à chaque instant. T’étais heureuse, tout simplement.
C’était une obsession, les dieux païens. Tu m’avais demandé, un jour, pourquoi on trouvait des statues de Vierge partout dans les vignes. Je t’avais rétorqué qu’à mon avis, la Vierge c’était un moyen un peu catholique de faire passer les choses. Elle représentait, en quelque sorte les anciennes déesses comme Déméter ou Diane et qu’en lui donnant cette apparence, on se donnait bonne conscience. Je sais pas si t’avais été convaincue mais l’idée t’avait plu. Un pied de nez, en gros !
Tu pouvais pas manger n’importe quoi. T’étais malade, alors pas question de picoler. Un soir, t’étais heureuse parce que t’avais bu deux verres de vin sans être malade. Ça devait être la fois où vous aviez essayé de me saouler au Fringant. On était six, à la table du caveau, cette fois-là. Six pour sept cadavres de bouteilles ! Quand j’ai réussi à compter, c’était un peu tard mais j’ai pu rentrer en marchant à peu près droit. Tu me suivais sur la route en te foutant de moi. Tu disais que vous aviez réussi à me faire boire, que vous aviez gagné. J’avais une bouteille à la main : la huitième, celle que j’avais pas voulu qu’on débouche. Non, mais ! J’étais rentrée entière, sans tomber dans le fossé. Après ça, Khaled est arrivé et j’ai trouvé l’excuse de boire du coke avec lui pour plus me faire avoir.
Tu pouvais pas manger n’importe quoi parce que t’avais adopté le régime alimentaire qui allait avec la religion juive, si je me souviens bien. Tu changeais de religion comme de chemise, juste pour voir. Tu voulais toutes les connaître. T’avais été malade à cause d’un joint parce que t’avais fumé avec un Egyptien et que ça le faisait pas à cause de ta confession. Non, mais ! J’te jure.
La première fois que j’ai fait une ligne avec toi, j’ai écouté ce que tu disais d’une oreille distraite, pensant surtout : « Bon sang, comment elle fait pour aller si vite ! J’ai beau faire ce que je peux, elle coupe même mon raisin. ». J’ai toujours été lente, que veux-tu ? Au bout d’un moment, tes paroles se sont frayées un chemin entre mes deux oreilles et je me suis mise à écouter avec une attention renouvelée le récit de ta vie. Incroyable ! J’ai pas d’autre mot pour ça.
Je t’ai dit, un peu avant de reprendre le cours normal de ma vie, que tu devrais écrire un bouquin. T’avais un talent de conteuse pas croyable. T’avais répondu que c’était pas possible parce que tu perdais la mémoire et que tu savais pas comment faire pour écrire. C’est pas à moi de raconter tout ce que t’as vécu parce que c’est pas mon histoire. C’est à toi de le faire, seulement toi.
Au téléphone, pendant le séjour, j’avais parlé de toi à maman. Elle m’avait rétorqué : « Rentre tout de suite à la maison ! » Je sais pas si c’était à cause de toi ou du reste. Le fait que t’aies son âge mais un parcours différent lui faisait, peut-être, un peu peur. Ton passé de junkie et tout ce qui en découlait m’ont laissé entrevoir un monde où je n’avais jamais mis les pieds. Est-ce que tu te rappelles cette fois où tu m’avais demandé de m’allonger sur ton lit et de poser la tête sur ton oreiller ? Les autres, ceux de ton dortoir, avaient regardé la scène l’air perplexe. Je m’étais exécutée. Là, tu m’avais demandé :
- Tu les entends ?
- Quoi ?
- Les esprits !
- Heu… Non, pas vraiment !
- Ah ! Ils ont dû partir quand ils t’ont vu.
J’ai parlé de toi avec un homme que j’ai rencontré, cette année. Il a vécu parmi les autochtones. Il a une approche de la vie qui m’a tout de suite fait penser à la tienne. Je lui ai dit, dans mon anglais maladroit, un peu de qui tu étais et ce que tu avais vécu. Quand on en est venu au passage de l’herbe du diable, il a sorti un : cool, d’un air admiratif. Le passage de la caverne a pas été facile à retranscrire dans une autre langue mais, en substance, il a compris. Dommage que vous viviez si loin l’un de l’autre, vraiment !
J’ai plus de photos, plus mon carnet de notes de ces journées passées, plus ton portrait dessiné sur un bout de papier. Tout est resté au pays. Je les retrouverai cet été. En attendant, je pense à toi et je tenais à te l’écrire, aujourd’hui. Juste comme ça.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Ah ! Marie
J'aime bien. Ça se lit comme une lettre qu’on reçoit. C’est intime. On se dit : hommage posthume à une vieille copine rédigé dans un journal intime ?
et non ! Lettre adressée à une amie ! ouf !
et non ! Lettre adressée à une amie ! ouf !
souris- Nombre de messages : 64
Age : 32
Date d'inscription : 02/04/2008
Re: Ah ! Marie
On a vraiment l'impression que tu as vécu ce que tu écris, ce qui donne beaucoup de profondeur à ton texte. L'équilibre entre vivacité et rythme de l'oral, et précison des descriptions de l'écrit est parfait.
Fluide et plaisant à lire, bref que du bonheur!
Fluide et plaisant à lire, bref que du bonheur!
Stheil- Nombre de messages : 15
Age : 34
Localisation : Lyon, France
Date d'inscription : 02/05/2008
Re: Ah ! Marie
Nostalgie, nostalgie, quand tu nous tiens...
Le texte est plaisant, je suis d'accord avec Souris ( petite par sa taille, étonnamment grande par ses réflexions ;-) ).
Dans l'écriture, j'aime beaucoup, beaucoup, le thème de la Rencontre.
L'irruption de l'homme, dans l'avant-dernier paragraphe, était-elle bien nécessaire ? Je le ressentirais presque comme une intrusion dans cette confidence qui ne concerne que deux personnes...
Le texte est plaisant, je suis d'accord avec Souris ( petite par sa taille, étonnamment grande par ses réflexions ;-) ).
Dans l'écriture, j'aime beaucoup, beaucoup, le thème de la Rencontre.
L'irruption de l'homme, dans l'avant-dernier paragraphe, était-elle bien nécessaire ? Je le ressentirais presque comme une intrusion dans cette confidence qui ne concerne que deux personnes...
annallissée- Nombre de messages : 83
Age : 74
Localisation : région parisienne
Date d'inscription : 07/04/2008
Re: Ah ! Marie
.
J'ai tout aimé. L'écriture. Les thèmes. Les personnages. Moi, j'aime bien cette apparition de l'homme à la fin. Peut-être trop courte, j'y aurais mis un élément singulier, un mystère, à chacun sa manière.
J'ai tout aimé. L'écriture. Les thèmes. Les personnages. Moi, j'aime bien cette apparition de l'homme à la fin. Peut-être trop courte, j'y aurais mis un élément singulier, un mystère, à chacun sa manière.
Re: Ah ! Marie
ça se lit bien, le texte dégage vraiment une impression de vécu. pareil au début je le ressentais un peu comme un hommage posthume à une personne qui avait une place spéciale pour toi! à côté d'elle, l'homme rencontré à la fin de la lettre n'est qu'une anecdote (d'où le fait qu'il ne soit que brièvement mentionné, je suppose)
quoiqu'il en soit, le texte se déguste et enivre! pour faire un mauvais jeu de mots: j'aime ces lignes!
quoiqu'il en soit, le texte se déguste et enivre! pour faire un mauvais jeu de mots: j'aime ces lignes!
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Ah ! Marie
Le ton intime de ce texte me dérange parce qu'il laisse le lecteur en-dehors, notamment du fait de références perso qu'il ne peut pas partager, enfin pas moi... Le dernier paragraphe renforce cette impression d'exclusion, de cercle fermé en quelque sorte...
Par ailleurs je ne souscris pas à ta technique du "tu" pour t'adresser à ton amie alors qu'en fait, c'est bien pour le bénéfice d'un lecteur extérieur que tu sembles avoir écrit ce texte. De ce fait l'abondance de détails du texte est soit redondante si tu ne fais qu'évoquer des souvenirs avec ton amie, qui elle n'a pas besoin qu'on lui rappelle TOUS ces détails ; soit insuffisante si tu t'adresses vraiment au lecteur qui reste sur sa faim faute d'avoir en main plus d'éléments pour s'intéresser vraiment à l'histoire et au personnage que tu évoques...
Pour finir, la simple juxtaposition des paragraphes et des souvenirs les uns après les autres sans lien entre eux, sans transition, nuit à une lecture fluide.
Par ailleurs je ne souscris pas à ta technique du "tu" pour t'adresser à ton amie alors qu'en fait, c'est bien pour le bénéfice d'un lecteur extérieur que tu sembles avoir écrit ce texte. De ce fait l'abondance de détails du texte est soit redondante si tu ne fais qu'évoquer des souvenirs avec ton amie, qui elle n'a pas besoin qu'on lui rappelle TOUS ces détails ; soit insuffisante si tu t'adresses vraiment au lecteur qui reste sur sa faim faute d'avoir en main plus d'éléments pour s'intéresser vraiment à l'histoire et au personnage que tu évoques...
Pour finir, la simple juxtaposition des paragraphes et des souvenirs les uns après les autres sans lien entre eux, sans transition, nuit à une lecture fluide.
Invité- Invité
Re: Ah ! Marie
Je viens de voir le titre, du coup, je me pose des questions sur la signification réelle de ce texte, p't-être bien que j'ai tout faux !! Et que si je me mets à interpréter dans le sens où il est possible que tu cherches à amener le lecteur, eh bien tout se tient plutôt bien...
Invité- Invité
Re: Ah ! Marie
Ce qui est sûr , c'est que j'aimerai recevoir une lettre de cet acabit.
C'est impersonnel et son contraire.
J'aime.
Manu
C'est impersonnel et son contraire.
J'aime.
Manu
Manu(manisa06)- Nombre de messages : 1928
Age : 54
Localisation : Côte d'usure
Date d'inscription : 11/04/2008
Re: Ah ! Marie
Il y a quelque chose qui m'échappe dans ce texte. Il me semble qu'il s'adresse à la lectrice que je suis comme à quelqu'un qui devrait être de connivence, quelqu'un qui devrait comprendre les allusions et les références, connaître aussi cette Marie dont il est question et je bute là dessus même si le texte me touche par ailleurs et qu'il évoque de bien jolies images.
Re: Ah ! Marie
On en fait, des rencontres, à cueillir le raisin. Des amitiés pour la vie...jusqu'au ban des vendanges. Y a du fruit, du corps et du bouquet dans ce petit intermède bachique plus désenchanté qu'il n'y paraît. C'est gouleyant et parfois râpeux comme le vin bourru. Ca glisse bien et ça réchauffe pas mal.
A propos, c'est quoi ça pour un vin, le Fringant ?
A propos, c'est quoi ça pour un vin, le Fringant ?
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Ah ! Marie
Arielle a écrit:Il y a quelque chose qui m'échappe dans ce texte. Il me semble qu'il s'adresse à la lectrice que je suis comme à quelqu'un qui devrait être de connivence, quelqu'un qui devrait comprendre les allusions et les références, connaître aussi cette Marie dont il est question et je bute là dessus même si le texte me touche par ailleurs et qu'il évoque de bien jolies images.
C'est exactement ça.
Invité- Invité
Re: Ah ! Marie
Gobu a écrit :
Island a écrit :
Je vois ce que vous voulez dire. Je travaillerai sur cet aspect pour un prochain texte afin que nul ( surtout le lecteur ! ) ne se sente exclu. Merci de vos avis pertinents qui permettent d'avancer !
C'est même pas un vin, Gobu. C'est une sorte de pétillant. Quand on veut te faire picoler ( parce que c'est ça, l'idée ! ) on cherche par quel moyen t'avoir : je suis pas vin. Dans le même coin, tu peux aussi goûter au " Paradis " mais ça, c'est traître. Une sorte de jus de fruit faiblement alcoolisé ( première fermentation du vin ), un p'tit nectar qui a des effets secondaires dévastateurs, quand on n'est pas prévenu. Le " Paradis ", c'est l'Enfer, pour faire simple.A propos, c'est quoi ça pour un vin, le Fringant ?
Island a écrit :
*Me permet de vous citer toutes les deux, de cette façon !* ^-^Arielle a écrit:
Il y a quelque chose qui m'échappe dans ce texte. Il me semble qu'il s'adresse à la lectrice que je suis comme à quelqu'un qui devrait être de connivence, quelqu'un qui devrait comprendre les allusions et les références, connaître aussi cette Marie dont il est question et je bute là dessus même si le texte me touche par ailleurs et qu'il évoque de bien jolies images.
C'est exactement ça.
Je vois ce que vous voulez dire. Je travaillerai sur cet aspect pour un prochain texte afin que nul ( surtout le lecteur ! ) ne se sente exclu. Merci de vos avis pertinents qui permettent d'avancer !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Ah ! Marie
Je suis partagée.
La lettre en elle-même est magnifique, bien écrite, bel hommage et beau témoignage d'amitié; sans parler de l'atmosphère, du lieu, du temps... bref, ces éléments qui arrivent à créer un contexte intéressant et très présent.
En même temps, il y a quelque chose qui me retient au-dehors. Non pas que la lectrice que je suis n'arrive pas à entrer dans ce texte mais j'ai le sentiment qu'il me manque une clé ou deux pour tout comprendre, pour en percevoir toutes les subtilités. Alors ce sentiment crée une distanciation au sujet qui me laisse un peu sur ma faim.
La lettre en elle-même est magnifique, bien écrite, bel hommage et beau témoignage d'amitié; sans parler de l'atmosphère, du lieu, du temps... bref, ces éléments qui arrivent à créer un contexte intéressant et très présent.
En même temps, il y a quelque chose qui me retient au-dehors. Non pas que la lectrice que je suis n'arrive pas à entrer dans ce texte mais j'ai le sentiment qu'il me manque une clé ou deux pour tout comprendre, pour en percevoir toutes les subtilités. Alors ce sentiment crée une distanciation au sujet qui me laisse un peu sur ma faim.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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