La Cavale
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La Cavale
J'ai lu que l'on avait le droit d'ouvrir 2 fils par semaine. Alors je prends le second ticket et vous propose ce texte en plusieurs chapitres.
Toutes les critiques, même acerbe me serviront, car j'ai passé beaucoup de temps sur ce texte.
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Le cliquetis de la serrure me sort de mes songes. Le brigadier ouvre la porte de ma cellule et me fait signe de le suivre... Je jette un dernier coup d’œil par la fenêtre : la Bonne-Mère surplombant Marseille est magnifique... Je récupère mon walkman et mon sweat, et je lui emboîte le pas.
« Dire qu’un flic me tourne le dos et que je reste comme ça, sans rien faire, juste à cause de ses potes du poulailler... »
Après être passés devant deux “demoiselles d’un soir” et un mec complètement plein qui bavait sur le bureau de commissaire Poulain, on est entrés dans une pièce dans laquelle se trouvaient deux chaises de chaque côté d’un vieux bureau en acier. Seuls une machine à écrire et un dictaphone trônaient sur celui-ci. Le commissaire Lanvin semblait s’exciter le cul sur le coin de la table, en portant à ses lèvres un gobelet plein de café. Le sous trou-duc’ désigna la chaise en bois et me dit de me poser. Il prit place en face de moi et me dit : « C’est bon, on va maintenant enregistrer votre déposition... Allez-y. »
Ma nuit s’achevait : je n’avais pas eu besoin d’attendre que le réveil sonne pour sortir du lit car ce putain de radiateur fuyait encore, dans un bruit de lourdes gouttes d’eau s’écrasant dans une flaque. Enfin, j’avais plutôt somnolé que dormi, trop stressé par mon rencard pour un boulot.
Le café bien chaud et les tartines grillées dégoulinantes de confiture finirent de me réveiller en douceur. La radio annonçait une journée ensoleillée mais fraîche, avec des précipitations possibles en soirée. Bonne blague: on est à Marseille ici!! Le premier mégot de la journée écrasé, je finissais d’une traite ma tasse avant de foncer à la douche. Ma peau de café encore frissonnante, je décidais de mettre mes fringues de tous les jours : je comptais bien que ma candidature ne soit pas jugée uniquement sur mon apparence ! De toute façon, “l’habit de fait pas le man”... Les Nike, le baggy, le sweat XXL : me voilà fin prêt pour un nouveau job !
Dehors, le soleil commence à pointer son nez. Il est 6h30 quand j’arrive à l’arrêt de bus. C’est la première fois que je vois s’éveiller la cité ; elle est déserte. Dans le bloc B, madame Ambabouna a ouvert ses volets, et on peut voir la couette de Kali pendre au balcon, à côté de la parabole. Le 29, plein à craquer des minots de mon ancienne école, débouche du coin de la rue et m’arrache à mon observation des HLM alentours. Le chauffeur qui a vite fait de voir ma tête de nègre, s’arrête à 15 mètres de moi. Heureusement pour lui, je n’ai pas envie de m’énerver maintenant. Je monte à bord, et je me calme en pensant que dans quelques heures, je signerai un contrat me garantissant un salaire sûrement supérieur au sien...
Le bus devint soudainement plus calme après l’arrêt du collège Massenet. Le trajet était identique à celui de mon enfance ; mon collège, le M.I.N., le pont au-dessus de l’A7, le parc Billoux et son ruisseau... La circulation se densifiait en se rapprochant du centre. Déjà, de nombreuses voitures s’entassaient aux feux rouges. Arrêté à l’un d’eux, je vis Moha avec sa drôle de calèche : un vélo à trois roues ficelé à une remorque. Il transportait là-dedans toute la marchandise achetée à Belsunce (fruits et légumes au milieu des petits pains à Kebab) qu’il revendait dans sa petite épicerie de nuit. Il m’aperçut et me fit un geste de la main, je lui rendis son sourire. Ca fait du bien de voir un visage connu avant d’aller à un entretien.
... L’entretien, voilà qu’il me revenait à l’esprit celui-là. Ma main s’aventura dans ma poche, et j’attrapais l’annonce du job : “Rech. H. de préférence, sportif, lgs déplacements à effectuer, pas de pers. timide XL O57”. Pas trop explicite, mais on ne crache pas sur un entretien après un an de galère...
Un an, presque un an que j’étais rentré aux Baumettes. J’avais pris quatre mois pour un braquage. Un braquage qui en plus avait foiré. Quatre mois entre trois murs et des barreaux. Quatre mois à gratter des pages et des pages de textes... Mais j’ai jamais assuré une cacahuète devant un micro. Quatre mois à n’être entouré que de mecs aux bras lacérés, qui déprimaient, pétaient les plombs... Mais quatre mois qui m’ont forgé. Quand on a vu un mec de 2 mètres et 120 kg, sodomisant un petit maigrichon en manque de sa dose d’héro, tout ça pour se créer un paradis artificiel... Plus rien ne peut me choquer maintenant. Quatre mois avant de revoir la lumière. Et trop vite à mon goût celle des hôpitaux... Une connerie : bourré, je traverse la route sans regarder, et boom !! Résultat, quatre mois à la réa. de l’Hôpital Nord. Hum !, tu me diras, il y avait les infirmières... Surtout la petite brunette Sophie, très compréhensive et très à l’écoute de mes poussées d’hormones !...
Enfin, j’ai oublié cette maudite période, mais pas Sophie et ses coups de reins. Voilà pourquoi je me rends à cette annonce étrange. En plus, un rencard au bord du Prado, c’est louche...
“Arrêt Sacré Coeur”, 7h12 à la grande horloge sur la place. Le bus s’éloigne déjà quand je repère de l’autre côté l’endroit exact que la voix au téléphone m’avait indiqué : un banc en pierre grise, non, du granit plutôt, entre une cabine téléphonique esquintée et un vieux chêne qui commençait à dépérir dans son coin. Une meuf s’était assise sur la pierre froide, un top ! Derrière ses lunettes noires, je devinais qu’elle m’avait tout de suite repéré et qu’elle me suivait des yeux. Sauf que moi, ce n’était pas dans les yeux que je la regardais ; ses jambes fines et musclées, lisses et bronzées à point me tentaient plus que ses verres noires ! Tout en haut de ces jambes, une minijupe en skaï noir qui devait bien la mouler. Je continue l’inspection de cette bombe en traversant avec difficulté entre les voitures aux conducteurs excités. Son petit top blanc moulant ne fait que m’attirer vers le décolleté...
J’arrive enfin à traverser entièrement cette avenue et plus je m’approche de la fille plus je me dis que j’en ferais bien mon second petit déjeuner de la journée. Comme prévu par le coup de fil, je m’assoie sur le banc, à côté de la fille, et je dois attendre que la personne vienne me chercher. Tout ce que j’espère c’est qu’on arrivera à me reconnaître car j’ai juste donné mon nom, ou plutôt mon surnom. Je vais quand même pas leur donner mon vrai prénom je sais pas encore ce que c’est que ce job. J’attends donc qu’une voie m’appelle et en attendant je peux m’amuser à loucher vers ma voisine car cette vision est vraiment un bon passe temps. J’ai l’impression d’être revenue au temps du collège où avec les potes du quartier on matait les filles qui se changeaient dans les vestiaires.
7h27 ! Toujours personne et la fille qui bouge pas. Je tourne la tête du côté de l’avenue sur le passage d’une Mercedes décapotable quand j’entends : « Vous aimez les Mercedes, monsieur Fafa ? »
Toutes les critiques, même acerbe me serviront, car j'ai passé beaucoup de temps sur ce texte.
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La Cavale
Chapitre1
Hôtel de police, un mardi de Septembre, début d’après-midi...
Chapitre1
Hôtel de police, un mardi de Septembre, début d’après-midi...
Le cliquetis de la serrure me sort de mes songes. Le brigadier ouvre la porte de ma cellule et me fait signe de le suivre... Je jette un dernier coup d’œil par la fenêtre : la Bonne-Mère surplombant Marseille est magnifique... Je récupère mon walkman et mon sweat, et je lui emboîte le pas.
« Dire qu’un flic me tourne le dos et que je reste comme ça, sans rien faire, juste à cause de ses potes du poulailler... »
Après être passés devant deux “demoiselles d’un soir” et un mec complètement plein qui bavait sur le bureau de commissaire Poulain, on est entrés dans une pièce dans laquelle se trouvaient deux chaises de chaque côté d’un vieux bureau en acier. Seuls une machine à écrire et un dictaphone trônaient sur celui-ci. Le commissaire Lanvin semblait s’exciter le cul sur le coin de la table, en portant à ses lèvres un gobelet plein de café. Le sous trou-duc’ désigna la chaise en bois et me dit de me poser. Il prit place en face de moi et me dit : « C’est bon, on va maintenant enregistrer votre déposition... Allez-y. »
La veille, 15 Bd Myères, 14e arr...
Ma nuit s’achevait : je n’avais pas eu besoin d’attendre que le réveil sonne pour sortir du lit car ce putain de radiateur fuyait encore, dans un bruit de lourdes gouttes d’eau s’écrasant dans une flaque. Enfin, j’avais plutôt somnolé que dormi, trop stressé par mon rencard pour un boulot.
Le café bien chaud et les tartines grillées dégoulinantes de confiture finirent de me réveiller en douceur. La radio annonçait une journée ensoleillée mais fraîche, avec des précipitations possibles en soirée. Bonne blague: on est à Marseille ici!! Le premier mégot de la journée écrasé, je finissais d’une traite ma tasse avant de foncer à la douche. Ma peau de café encore frissonnante, je décidais de mettre mes fringues de tous les jours : je comptais bien que ma candidature ne soit pas jugée uniquement sur mon apparence ! De toute façon, “l’habit de fait pas le man”... Les Nike, le baggy, le sweat XXL : me voilà fin prêt pour un nouveau job !
Dehors, le soleil commence à pointer son nez. Il est 6h30 quand j’arrive à l’arrêt de bus. C’est la première fois que je vois s’éveiller la cité ; elle est déserte. Dans le bloc B, madame Ambabouna a ouvert ses volets, et on peut voir la couette de Kali pendre au balcon, à côté de la parabole. Le 29, plein à craquer des minots de mon ancienne école, débouche du coin de la rue et m’arrache à mon observation des HLM alentours. Le chauffeur qui a vite fait de voir ma tête de nègre, s’arrête à 15 mètres de moi. Heureusement pour lui, je n’ai pas envie de m’énerver maintenant. Je monte à bord, et je me calme en pensant que dans quelques heures, je signerai un contrat me garantissant un salaire sûrement supérieur au sien...
Le bus devint soudainement plus calme après l’arrêt du collège Massenet. Le trajet était identique à celui de mon enfance ; mon collège, le M.I.N., le pont au-dessus de l’A7, le parc Billoux et son ruisseau... La circulation se densifiait en se rapprochant du centre. Déjà, de nombreuses voitures s’entassaient aux feux rouges. Arrêté à l’un d’eux, je vis Moha avec sa drôle de calèche : un vélo à trois roues ficelé à une remorque. Il transportait là-dedans toute la marchandise achetée à Belsunce (fruits et légumes au milieu des petits pains à Kebab) qu’il revendait dans sa petite épicerie de nuit. Il m’aperçut et me fit un geste de la main, je lui rendis son sourire. Ca fait du bien de voir un visage connu avant d’aller à un entretien.
... L’entretien, voilà qu’il me revenait à l’esprit celui-là. Ma main s’aventura dans ma poche, et j’attrapais l’annonce du job : “Rech. H. de préférence, sportif, lgs déplacements à effectuer, pas de pers. timide XL O57”. Pas trop explicite, mais on ne crache pas sur un entretien après un an de galère...
Un an, presque un an que j’étais rentré aux Baumettes. J’avais pris quatre mois pour un braquage. Un braquage qui en plus avait foiré. Quatre mois entre trois murs et des barreaux. Quatre mois à gratter des pages et des pages de textes... Mais j’ai jamais assuré une cacahuète devant un micro. Quatre mois à n’être entouré que de mecs aux bras lacérés, qui déprimaient, pétaient les plombs... Mais quatre mois qui m’ont forgé. Quand on a vu un mec de 2 mètres et 120 kg, sodomisant un petit maigrichon en manque de sa dose d’héro, tout ça pour se créer un paradis artificiel... Plus rien ne peut me choquer maintenant. Quatre mois avant de revoir la lumière. Et trop vite à mon goût celle des hôpitaux... Une connerie : bourré, je traverse la route sans regarder, et boom !! Résultat, quatre mois à la réa. de l’Hôpital Nord. Hum !, tu me diras, il y avait les infirmières... Surtout la petite brunette Sophie, très compréhensive et très à l’écoute de mes poussées d’hormones !...
Enfin, j’ai oublié cette maudite période, mais pas Sophie et ses coups de reins. Voilà pourquoi je me rends à cette annonce étrange. En plus, un rencard au bord du Prado, c’est louche...
“Arrêt Sacré Coeur”, 7h12 à la grande horloge sur la place. Le bus s’éloigne déjà quand je repère de l’autre côté l’endroit exact que la voix au téléphone m’avait indiqué : un banc en pierre grise, non, du granit plutôt, entre une cabine téléphonique esquintée et un vieux chêne qui commençait à dépérir dans son coin. Une meuf s’était assise sur la pierre froide, un top ! Derrière ses lunettes noires, je devinais qu’elle m’avait tout de suite repéré et qu’elle me suivait des yeux. Sauf que moi, ce n’était pas dans les yeux que je la regardais ; ses jambes fines et musclées, lisses et bronzées à point me tentaient plus que ses verres noires ! Tout en haut de ces jambes, une minijupe en skaï noir qui devait bien la mouler. Je continue l’inspection de cette bombe en traversant avec difficulté entre les voitures aux conducteurs excités. Son petit top blanc moulant ne fait que m’attirer vers le décolleté...
J’arrive enfin à traverser entièrement cette avenue et plus je m’approche de la fille plus je me dis que j’en ferais bien mon second petit déjeuner de la journée. Comme prévu par le coup de fil, je m’assoie sur le banc, à côté de la fille, et je dois attendre que la personne vienne me chercher. Tout ce que j’espère c’est qu’on arrivera à me reconnaître car j’ai juste donné mon nom, ou plutôt mon surnom. Je vais quand même pas leur donner mon vrai prénom je sais pas encore ce que c’est que ce job. J’attends donc qu’une voie m’appelle et en attendant je peux m’amuser à loucher vers ma voisine car cette vision est vraiment un bon passe temps. J’ai l’impression d’être revenue au temps du collège où avec les potes du quartier on matait les filles qui se changeaient dans les vestiaires.
7h27 ! Toujours personne et la fille qui bouge pas. Je tourne la tête du côté de l’avenue sur le passage d’une Mercedes décapotable quand j’entends : « Vous aimez les Mercedes, monsieur Fafa ? »
Re: La Cavale
Pas mal du tout pour le fond : décor, personnages, ambiance, suspense ...
Côté forme, des choses à revoir, à soigner, notamment l'emploi des temps ; un vrai mélange entre le présent, l'imparfait, le passé composé, le passé simple, sans que cela se justifie vraiment.
Tu prends aussi des raccourcis pas faciles à suivre :
Côté forme, des choses à revoir, à soigner, notamment l'emploi des temps ; un vrai mélange entre le présent, l'imparfait, le passé composé, le passé simple, sans que cela se justifie vraiment.
Tu prends aussi des raccourcis pas faciles à suivre :
Bien sûr qu'on finit par comprendre, mais qu'est-ce qui t'empêche d'être plus explicite, sans pour autant en faire des tartines ?Mais j’ai jamais assuré une cacahuète devant un micro.
Quatre mois avant de revoir la lumière. Et trop vite à mon goût celle des hôpitaux.
Invité- Invité
Re: La Cavale
A part les temps qui se mélangent un peu les pédales voilà une course qui démarre allègrement monsieur Fafa. On vous attend dans la montée du premier col...
Re: La Cavale
Ah ! mauvaise manip' sur ce clavier d'ordi portable, et voilà tout mon commentaire envolé, ma dissection effacée, mon énergie dissoute.
Alors, faute de critique "anatomique", je me contenterai d'une macroscopique.
Pour le positif, j'aime la vie, et ce récit d'un mec banal, un peu abimé par les choix qu'il a faits, est sympathique. On sent bien le loulou qui veut se refaire.
Pour le négatif, par contre (et désolé ça va être plus long ici), plusieurs choses :
- l'orthographe. attention aux accords...
- les temps !!! tu commences au présent, poursuis au passé, décris une action au passé simple puis à l'imparfait ("Dehors, le soleil commence à pointer son nez. Il est 6h30 quand j’arrive à l’arrêt de bus. C’est la première fois que je vois s’éveiller la cité ; elle est déserte. " ou " je finissais " "je décidais"....)
- l'écriture. Choisir d'écrire direct, épuré de toute mise en forme poétique, lyrique, métaphorique (et tout le reste en "ique"), est un exercice difficile. Cela requiert de la technique, de la fluidité, des phrases courtes et ciselées mais toujours travaillées. Ici, j'ai bien compris que tu avais beaucoup bossé, mais c'est maladroit. C'est trop long, pas assez affûté, et ça ressemble trop à une discussion. C'est un peu vert, pas maîtrisé.
Il y a aussi trop d'adverbes, d'adjectifs, qui alourdissent la lecture.
Essaye d'être plus optimal : dire le plus de choses avec le moins de mots possible. C'est faisable et tu gagnerais en qualité.
L'histoire est amorcée, il faut une suite, une réponse à l'intrigue ! ;-)
Alors, faute de critique "anatomique", je me contenterai d'une macroscopique.
Pour le positif, j'aime la vie, et ce récit d'un mec banal, un peu abimé par les choix qu'il a faits, est sympathique. On sent bien le loulou qui veut se refaire.
Pour le négatif, par contre (et désolé ça va être plus long ici), plusieurs choses :
- l'orthographe. attention aux accords...
- les temps !!! tu commences au présent, poursuis au passé, décris une action au passé simple puis à l'imparfait ("Dehors, le soleil commence à pointer son nez. Il est 6h30 quand j’arrive à l’arrêt de bus. C’est la première fois que je vois s’éveiller la cité ; elle est déserte. " ou " je finissais " "je décidais"....)
- l'écriture. Choisir d'écrire direct, épuré de toute mise en forme poétique, lyrique, métaphorique (et tout le reste en "ique"), est un exercice difficile. Cela requiert de la technique, de la fluidité, des phrases courtes et ciselées mais toujours travaillées. Ici, j'ai bien compris que tu avais beaucoup bossé, mais c'est maladroit. C'est trop long, pas assez affûté, et ça ressemble trop à une discussion. C'est un peu vert, pas maîtrisé.
Il y a aussi trop d'adverbes, d'adjectifs, qui alourdissent la lecture.
Essaye d'être plus optimal : dire le plus de choses avec le moins de mots possible. C'est faisable et tu gagnerais en qualité.
L'histoire est amorcée, il faut une suite, une réponse à l'intrigue ! ;-)
Re: La Cavale
Merci de vos avis et remarques.
En ce qui concerne les temps j'ai ce gros soucis de savoir comment passer de l'un à l'autre ou de savoir écrire tout un texte au même temps... Sur celui que je fais en ce moment, j'essaie de faire gaffe mais je trouve que je perds en fluidité d'écrire mais aussi de réflexion...
Sur ce texte, il date de près de 10 ans maintenant. Mais je vous le mets comme il était lors de sa dernière mouture et pense probablement le retoucher avec vos remarques constructives et utiles.
Donc les critiques de ce chapitre 1 seront surement également là dans le second...
En ce qui concerne les temps j'ai ce gros soucis de savoir comment passer de l'un à l'autre ou de savoir écrire tout un texte au même temps... Sur celui que je fais en ce moment, j'essaie de faire gaffe mais je trouve que je perds en fluidité d'écrire mais aussi de réflexion...
Sur ce texte, il date de près de 10 ans maintenant. Mais je vous le mets comme il était lors de sa dernière mouture et pense probablement le retoucher avec vos remarques constructives et utiles.
Donc les critiques de ce chapitre 1 seront surement également là dans le second...
Re: La Cavale
Chapitre 2
Je rêve pas, c’est bien la fille qui m’a adressé la parole ?!? Je le crois pas. C’est elle mon contact et moi qui croyais que je la matais tranquille depuis 20 minutes, si ça se trouve c’est elle qui me détaillait et me faisait passer un premier test visuel. En tout cas, je suis surpris mais bon je suis pas venu là pour me dégonfler.
« Ouais j’aime assez. Mais les décapotables c’est chiant quand on veut écouter du bon son en conduisant. »
La fille se lève et me dit : « Suivez-moi on va vérifier cela dans ma Mercedes. C’est un coupé sport et elle est capotée. » La fille s’éloigne déjà sur le trottoir quand je me décide de lui emboîter le pas. On peut pas dire qu’elle m’ait surprise par sa réponse mais je l’ai laissée prendre un peu d’avance pour mater son déhanché et on peut penser qu’avec la cambrure de reins qu’elle a, ce qu'y a sous la jupe doit être vertigineux.
On marche pas longtemps pour voir une SLK noire garée au bord d’un trottoir de la rue Saint Adrien. La fille sort les clés de son sac et déverrouille l’alarme. Quand je pense au nombre de fois que ces putains d’alarme se sont déclenchées alors qu’on voulait faire des virées avec les potes dans le bon vieux temps et que je vais rentrer dans une SLK en y étant invité. Je monte dans la caisse et malgré l’odeur du patchouli de la fille, on peut pas dire que je suis mal assis. J’en ai presque oublié que je sais toujours pas en quoi consiste le boulot.
« Vous voulez peut-être en savoir plus sur moi, non ? » demandai-je à la fille. Elle se tourne vers moi, retire ses lunettes et me laisse apparaître deux yeux couleur émeraude magnifiques.
Un sourire s’affiche sur son visage et me dit en ouvrant très légèrement les lèvres : « Non c’est bon tu es embauché. La seule condition est qu’il faut que tu commences à l’instant ! »
Pour une fois que j’ai de la chance je vais lui dire à cette petite. En plus je sens que j’ai un ticket avec elle. Alors moi pour l’impressionner, je prends les devants et lui demande : « Et c’est où qu’il faut se rendre ? »
« Attends, c’est loin d’ici », qu’elle me dit « faut aller voir le boss si tu conviens quand même. Mais y devrait pas y avoir de problème. Et après on pourra faire la fête… » en mettant le contact et me laissant sur un léger clin d’œil.
Là je me dis c’est chaud, mon Fafa. T’as touché le jackpot ; le boulot et la go c’est bon pour toi mon gars. La cote que je vais avoir en rentrant aux quartiers. Tout le trajet je peux te dire que j’ai juste pensé à la fille et tout ce que je voulais lui faire et ce que je raconterai aux potes après. Surtout à Karim qui rêve de se taper une bourgeoise depuis qu’il a atteint la majorité sexuelle des quartiers. Le son des Roots dans les oreilles je me suis laissé aller à mes pensées diverses et aux histoires que j’allais raconter le soir venu…
Quand le CD se termine, je sors un peu de ma torpeur et regarde l’heure. Il est 9h06 à l’affichage digital de la Benz. Un rapide regard par la vitre m’indique que ça doit faire un bon moment que l’on a quitté Marseille et ses alentours car je suis jamais venu sur ces routes bien perdues au milieu des bois. J’ai l’impression d’être dans Twin Peaks. Même le soleil se cache rendant les ombres des arbres encore plus lugubres et plus sinistres. « T’inquiète pas, on est pas encore arrivés. ». C’est la fille qui me parle alors que ça fait plus d’une heure qu’elle m’a rien dit. « Je vais te dire où on va. On se rend à un séminaire de personnes bien pensantes de notre société. C’est une réunion importante pour notre organisation car… ». La voix de la fille je l’entends plus. En plus je m’en fous du moment qu’elle me paie, je veux bien faire presque n’importe quoi. La fille parle dans le vide, moi j’écoute maintenant « Like water chocolate » de Common. C’est bien plus agréable que les futilités qu’elle doit essayer de me faire avaler.
Re: La Cavale
Bon, moi je suis accro
j'aime ton écriture, ça coule tout seul
le vocabulaire colle bien avec le narrateur
l'histoire commence bien, c'est sympa, et on sent déjà que ça va pas tarder à mal tourner pour Fafa
ou en tout cas qu'il va lui arriver des bricoles que même pas il aurait pu imaginer ;-)
j'attends le chap. III, tu peux plus faire autrement !
au taf !
(j"adore le dicton détourné "l'habit ne fait pas le man", c'est de toi ?)
j'aime ton écriture, ça coule tout seul
le vocabulaire colle bien avec le narrateur
l'histoire commence bien, c'est sympa, et on sent déjà que ça va pas tarder à mal tourner pour Fafa
ou en tout cas qu'il va lui arriver des bricoles que même pas il aurait pu imaginer ;-)
j'attends le chap. III, tu peux plus faire autrement !
au taf !
(j"adore le dicton détourné "l'habit ne fait pas le man", c'est de toi ?)
Re: La Cavale
Non c'est le titre d'une chanson de Légitime Processus, un vieux groupe de rap français quand celui-ci pouvait encore prétendre à ce nom...mentor a écrit:(j"adore le dicton détourné "l'habit ne fait pas le man", c'est de toi ?)
Le chapitre 3 est écrit... comme le 4, le 5, le 6 et même le final, le 7...
Re: La Cavale
ha ok, j'avais pas fait attention à tes premiers mots, là hautCrevette a écrit:Non c'est le titre d'une chanson de Légitime Processus, un vieux groupe de rap français quand celui-ci pouvait encore prétendre à ce nom...mentor a écrit:(j"adore le dicton détourné "l'habit ne fait pas le man", c'est de toi ?)
Le chapitre 3 est écrit... comme le 4, le 5, le 6 et même le final, le 7...
Re: La Cavale
Allez cadeau Mentor...
« C’était une sorte de manoir, un truc sinistre….Enfin moi c’est mon job qui m’intéressait de toute façon. Bon je dois dire que la meuf…enfin…… »
Le CD arrive à son terme. Elle le sort de ses doigts fins et délicats. Gros diam’s sur le majeur. J’avais pas encore vu ça. Elle en saisit un autre. Dès les premières mesures de la basse, je reconnais un des sons de Faf Larage. Le morceau a à peine le temps d’avancer que je sens qu’on approche : la route s’est transformé en une petite allée de cailloux blancs bordés de sapins nains. Taillés à quatre épingles en tout cas les sapins. Au détour d’un dernier virage, et derrière le tronc d’un vieil arbre, on y est enfin…
L’ambiance à la Twin Peaks est encore renforcée par la tronche de la battisse. Les seules baraques que j’ai déjà vu dans ce style, c’était à la télé dans des films comme Dracula. Un énorme manoir, noir avec du lierre qui court dessus. Sauf que le lierre est pas vert criard ici, mais plutôt noir morbide. L’édifice est vraiment flippant.
Alors que la voiture ralentit, je suis sur de distinguer dans les petites lucarnes tout en haut des deux tours, des reflets qui apparaissent et disparaissent. Ma venue semble attendue et à l’intérieur on semble se passer le mot pour voir à quoi je ressemble. Mes yeux furètent d’une fenêtre à l’autre mais j’ai l’impression de courir après une ombre insaisissable. Les tours semblent se faire chatouiller par les branches de la forêt qui n’attendent qu’une chose de happer la demeure au premier coup de vent.
A gauche, je suis attiré du regard par des volets qui claquent. Faut dire que le vent s’est levé. L’atmosphère est électrique. L’orage menace et les éclairs ne l’ont pas attendus et fendent déjà le ciel. Les flashs blancs éclairent le manoir lui donnant un air encore plus effrayant. Comme quand vous êtes petit et que vous passez devant le train fantôme au moment au le gros gorille bouge à votre passage. Une peur bleue qui vous incite pas à y retourner pour les 10 prochaines années. En tout cas, l’accueil est lugubre et le ciel a décidé lui aussi de me faire la fête pour mon arrivée.
« T’inquiètes pas, je m’occupe de tout », me sort la fille en mettant sa main sur ma cuisse gauche. « Changes toi, vas te reposer ou manger un morceau avec les invités. Après on aura la nuit pour nous ». C’est dingue comme quelques mots peuvent faire passer le cadre au second plan. Je tente une approche vers la fille qui a gardé sur ses lèvres un sourire attirant. Mais elle pose son index sur mes lèvres et me dit en chuchotant : « Sois pas pressé, on a la nuit pour nous je te dis ! »
Du coin de l’œil, elle me fait comprend que la suite se trouve sur la plage arrière. Je me retourne : costard noir signé Armani, pompes en cuirs cirées, deux cigares cubains dans la poche intérieure du veston. Un vrai coq en pâte !!! Si je suis pas prêt pour être présentés à des gens comme ma chauffeuse, je comprends pas. Après m’être changé dans la Mercedes, la fille me dit de me présenter à l’entrée et que le personnel de maison me conduira à la réception.
10 mètres jusqu’à la porte. Entre les ombres qui continuent d’apparaître et de disparaître aux fenêtres et la fille qui m’a dit qu’elle me retrouvera à l’intérieur, j’ai à peine le temps de me faire à la tenue. C’est pas après 4 mois en pyjama de tolards puis 4 autre en blouse de malade, que j’ai pris l’habitude de mettre des petites chaussures en cuirs toute serrées. Arrivé à la porte, même pas le temps de frapper que la porte s’ouvre. Un serveur habillé tout de blanc me dit de le suivre. Le type est grand, blond et sportif malgré les 50 ans qu’il doit afficher au compteur. Je lui emboîte le pas. Je zieute l’intérieur de la baraque. Mais je vois pas grand-chose ; le hall ne comporte que des portes fermées et la seule porte ouverte est celle vers laquelle l’homme en blanc me conduit. Ah si un truc un peu zarbi à l’intérieur, juste au dessus de la porte où on se dirige. Un aigle empaillé, le bec ouvert en grand, les yeux révulsés et toutes griffes dehors. Y me fout les jetons ce con. Monsieur Propre m’ouvre le passage qui mène à la porte et me fait signe d’entrée.
Je fais deux pas dans la salle. Monsieur Propre ferme derrière moi comme si le chauffage leur coûtait trop cher et qu’il fallait pas permettre à la nature de connaître aussi la chaleur. En tout cas mon entrée est remarquée. Plus un bruit et tout le monde se tourne vers moi, les yeux grands ouverts. J’avais pas prévu tous ces regards intrigués.
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Chapitre 3
Chapitre 3
Bureau du commissaire Poulain, quelques cafés bus tard…
« C’était une sorte de manoir, un truc sinistre….Enfin moi c’est mon job qui m’intéressait de toute façon. Bon je dois dire que la meuf…enfin…… »
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Le CD arrive à son terme. Elle le sort de ses doigts fins et délicats. Gros diam’s sur le majeur. J’avais pas encore vu ça. Elle en saisit un autre. Dès les premières mesures de la basse, je reconnais un des sons de Faf Larage. Le morceau a à peine le temps d’avancer que je sens qu’on approche : la route s’est transformé en une petite allée de cailloux blancs bordés de sapins nains. Taillés à quatre épingles en tout cas les sapins. Au détour d’un dernier virage, et derrière le tronc d’un vieil arbre, on y est enfin…
L’ambiance à la Twin Peaks est encore renforcée par la tronche de la battisse. Les seules baraques que j’ai déjà vu dans ce style, c’était à la télé dans des films comme Dracula. Un énorme manoir, noir avec du lierre qui court dessus. Sauf que le lierre est pas vert criard ici, mais plutôt noir morbide. L’édifice est vraiment flippant.
Alors que la voiture ralentit, je suis sur de distinguer dans les petites lucarnes tout en haut des deux tours, des reflets qui apparaissent et disparaissent. Ma venue semble attendue et à l’intérieur on semble se passer le mot pour voir à quoi je ressemble. Mes yeux furètent d’une fenêtre à l’autre mais j’ai l’impression de courir après une ombre insaisissable. Les tours semblent se faire chatouiller par les branches de la forêt qui n’attendent qu’une chose de happer la demeure au premier coup de vent.
A gauche, je suis attiré du regard par des volets qui claquent. Faut dire que le vent s’est levé. L’atmosphère est électrique. L’orage menace et les éclairs ne l’ont pas attendus et fendent déjà le ciel. Les flashs blancs éclairent le manoir lui donnant un air encore plus effrayant. Comme quand vous êtes petit et que vous passez devant le train fantôme au moment au le gros gorille bouge à votre passage. Une peur bleue qui vous incite pas à y retourner pour les 10 prochaines années. En tout cas, l’accueil est lugubre et le ciel a décidé lui aussi de me faire la fête pour mon arrivée.
« T’inquiètes pas, je m’occupe de tout », me sort la fille en mettant sa main sur ma cuisse gauche. « Changes toi, vas te reposer ou manger un morceau avec les invités. Après on aura la nuit pour nous ». C’est dingue comme quelques mots peuvent faire passer le cadre au second plan. Je tente une approche vers la fille qui a gardé sur ses lèvres un sourire attirant. Mais elle pose son index sur mes lèvres et me dit en chuchotant : « Sois pas pressé, on a la nuit pour nous je te dis ! »
Du coin de l’œil, elle me fait comprend que la suite se trouve sur la plage arrière. Je me retourne : costard noir signé Armani, pompes en cuirs cirées, deux cigares cubains dans la poche intérieure du veston. Un vrai coq en pâte !!! Si je suis pas prêt pour être présentés à des gens comme ma chauffeuse, je comprends pas. Après m’être changé dans la Mercedes, la fille me dit de me présenter à l’entrée et que le personnel de maison me conduira à la réception.
10 mètres jusqu’à la porte. Entre les ombres qui continuent d’apparaître et de disparaître aux fenêtres et la fille qui m’a dit qu’elle me retrouvera à l’intérieur, j’ai à peine le temps de me faire à la tenue. C’est pas après 4 mois en pyjama de tolards puis 4 autre en blouse de malade, que j’ai pris l’habitude de mettre des petites chaussures en cuirs toute serrées. Arrivé à la porte, même pas le temps de frapper que la porte s’ouvre. Un serveur habillé tout de blanc me dit de le suivre. Le type est grand, blond et sportif malgré les 50 ans qu’il doit afficher au compteur. Je lui emboîte le pas. Je zieute l’intérieur de la baraque. Mais je vois pas grand-chose ; le hall ne comporte que des portes fermées et la seule porte ouverte est celle vers laquelle l’homme en blanc me conduit. Ah si un truc un peu zarbi à l’intérieur, juste au dessus de la porte où on se dirige. Un aigle empaillé, le bec ouvert en grand, les yeux révulsés et toutes griffes dehors. Y me fout les jetons ce con. Monsieur Propre m’ouvre le passage qui mène à la porte et me fait signe d’entrée.
Je fais deux pas dans la salle. Monsieur Propre ferme derrière moi comme si le chauffage leur coûtait trop cher et qu’il fallait pas permettre à la nature de connaître aussi la chaleur. En tout cas mon entrée est remarquée. Plus un bruit et tout le monde se tourne vers moi, les yeux grands ouverts. J’avais pas prévu tous ces regards intrigués.
Re: La Cavale
un mardi de Septembre...un mardi de septembre...
Les personnages posés maquillés, les décors en construction, l'histoire s'installe parfois en donnant un peu de mal au projo assurant la poursuite.
Affaire en attente des rushs suivants
proposition :Le café bien chaud et les tartines grillées dégoulinèrent de confiture finissant de me réveiller en douceur.Le café bien chaud et les tartines grillées dégoulinantes de confiture finirent de me réveiller en douceur.
... Sacré-Coeur...voix...passe-temps...revenu...Arrêt Sacré Coeur”, ...J’attends donc qu’une voie m’appelle et en attendant je peux m’amuser à loucher vers ma voisine car cette vision est vraiment un bon passe temps...J’ai l’impression d’être revenue au...
Les personnages posés maquillés, les décors en construction, l'histoire s'installe parfois en donnant un peu de mal au projo assurant la poursuite.
Affaire en attente des rushs suivants
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: La Cavale
Quelques expressions m'ont fait sourire, du style "l'habit ne fait pas le man" ou "quelques cafés bus tard" ou encore "monsieur propre". Je ne m'attendais pas du tout à ce que le contact soit la fille. Tu as bien su amener ça. Au niveau de la forme on dit plutôt : se décider "à" non ? La répétition de "arrivé à la porte [...] la porte s'ouvre" m'a génée. J'ai l'impression qu'il manque parfois une bonne ponctuation, des virgules par exemple... l'écriture n'est pas toujours très fluide, il y a des maladresses. J'aime bien le passage dans lequel tu racontes l'arrivée au manoir, tu rends bien l'agitation qu'elle suscite. Au final on rentre bien dans l'histoire, on a envie d'en savoir plus, dans l'ensemble c'est bien. Bon, le jeune est un peu exaspérant parfois, en ce qui concerne les femmes par exemple, on va dire que ça fait partie de son personnage ;0)
Re: La Cavale
Merci à vous deux. Je suis désolé des fautes et erreurs de grammaire/conjugaisons/utilisations des temps. Ce texte souffrent de ma jeunesse...
Je m'applique sur celui du moment à ne pas les réitérer...
Pour Lyra Will, le jeune est exaspérant à tes yeux. Tant mieux, c'est ce que je cherchais... Mais je ne sais s'il l'est tant que celà...
Je m'applique sur celui du moment à ne pas les réitérer...
Pour Lyra Will, le jeune est exaspérant à tes yeux. Tant mieux, c'est ce que je cherchais... Mais je ne sais s'il l'est tant que celà...
Re: La Cavale
Chapitre 4
«Drôle de réception, bizarre la salle et tout… Lugubre. Tout le monde me regardait, bizarre, enfin je sais pas…Comme un trophée»
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Tous ces culs serrés ont repris leurs petits papotages et je jurerais qu’ils sont en train de parler de moi. Je prend mes marques et observe. Ils sont vingt exactement. Une majorité de mecs. Tous super bien sapés. En tout cas on peut dire que ça pue le fric. Entre les fringues de tous ces culs serrés, la bouffe et le vin à foison qu’il y a sur les tables, la vaisselle en argent et le nombre de serveurs qui est plus du double que le nombre d’invités. Pas la peine de regarder si il y a des beaux petits lots du côté des demoiselles ; la moyenne d’âge approche celui de ma regrettée mère.
Bon je sais pas quoi faire moi en tout cas. Avant de me laisser, la fille m’a dit de rester naturel et de me fondre dans le décor. C’est, selon elle, le seul test pour voir si je peux convenir. En gros le boss est là, il m’observe et verra si je suis fait pour le poste. Par contre aucune nouvelle de mon allumeuse de chauffeuse, elle a disparue…
Après quelques minutes et quelques coupes de champagne, le dialogue s’instaure et je commence à essayer de m’intéresser à la conversation. Dans l’immédiat je tchatche avec Paul-Louis, directeur du Crédit Lyonnais de Marseille, Pierre-Guillaume, héritier du l’exploitation du château d’If qui fait face à Marseille, Marc-Antoine, patron de plusieurs restaurants à la mode sur le Vieux-Port et Céline-Marie sa compagne et ex-miss Corsica Nation 1995. Je suis pas bien là, au milieu de la finance, à parler de tout et de rien, du parcours incroyable de l’OM en championnat, du projet de rebaptiser la place des Belges au bord du Vieux-Port.
On nous demande de passer à table. Mes rencontres me semblant être les moins loin de mon monde, je décide de leur emboîter le pas et de m’asseoir à leur table, chose qu’ils acceptent volontiers. Les conversations continuent en partageant le homard aux chandelles, avec à ma droite toute la Vieille France. Les discours se déchaînent quelque peut. Il faut dire que Pierre-Guillaume s’attaque à la façon qu’à le père Grondin, comme il l’appelle, de mener l’économie marseillaise et les priorités qu’il a pris en matière s’investissements. Selon lui la rénovation des quartiers Nord devait passer bien après la création d’une crèche catholique dans les beaux quartiers.
Ensuite c’est Marc-Antoine qui en vient à critiquer la politique de la France au niveau de l’immigration. Selon lui, le travail est de plus en plus mal fait, notamment dans ses restaurants, depuis qu’il est obligé d’embauché de la main d’œuvre d’origine étrangère car ils comprennent pas ce qu’on leur demande. Il attend que Nicolas Sarkosy arrive au pouvoir pour rétablir l’ordre enfin car selon lui il y aura moins d’entrées étrangères en France et il l’espère même pas mal de renvois en Afrique.
Moi je disais rien mais je commençais à être un peu excédé. Déjà que le costard commençait sérieusement à me comprimer et en plus avec toutes les saloperies qu’ils racontaient. Je cherchais à me contenir car j’avais vraiment besoin de ce boulot. Mais le problème est qu’ils ne se sont pas arrêtés à temps. Continuant de déblatérer des conneries, je me suis senti obligé de répondre car c’est de tous les gens comme moi qu’ils sont en train de parler. Tous ces fils de France mais ayant des origines différentes, servant tous le pays français depuis des décennies voir plus. Ces cons méprisaient le Monde mais surtout les faibles de ce monde. Merde j’ai pas à avoir honte si j’ai pas de blé, pas de boulot… Ma voix se fait entendre et mes adversaires rient de bon cœur à toutes mes remarques.
Leurs attitudes m’exaspèrent de plus en plus, surtout quand ils commencent à me répondre et à se taper dans les mains de leurs bons mots. Le boulot je m’en cogne, c’est clair maintenant. Et c’est pas leurs carrures de tapettes à mouche qui me fait peur. Alors que je me lève, je sens que deux serveurs se sont placés derrière moi et me choppent par les bras. Pas de chance pour eux, j’ai été trop vifs et les voilà déjà par terre en train de se tenir les bijoux de famille, qu’il ne doit plus avoir pour l’un, et le nez qui pisse le sang pour l’autre. Faut dire qu’un coup de fourchette bien enfoncé dans les narines, ça peut faire saigner si on appuie correctement.
Je me débat, les autres sont venus en renfort. J’envoie mes pieds, fait tournoyer mes bras et mes poings serrés, je tente une percée avec ma tête afin de me créer une brèche. Un autre n’a pas eu de chance : je vois un bout de langue volée. Fallait pas se mettre juste au dessus de ma tête la bouche grande ouverte quand j’ai décidé de la relever.
Alors que je cherche à m’échapper, je me rends compte que c’est toute la salle qui est venue donner un coup de main à mes hôtes du repas. Je réalise enfin le visage de tous ces affreux et comprend tous les regards derrières les vitres. Il voulait voir de qui ils allaient bien pouvoir se payer la tronche au repas de ce soir. C’est plus un dîner de con, mais un dîner de gros cons auquel j’étais convié. Mais je crois pas qu’on aurait pas désigné la même personne comme le gros con de la soirée. Alors qu'ils fondent sur moi, j’ai un regret à ce moment. Ne pas être venu ici sans mes potes. On leur en aurait fait baver…
Re: La Cavale
Quelques grosses fautes d'orthographe qui pourraient être évitées, par exemple "leurs carrures de tapettes à mouches qui me font peur" ou "trop vifs"
A la fin du texte, tu dis "Fallait pas se mettre [...] relever" Pour ce passage, je ne trouve pas cette phrase utile, on aurait compris sans pourquoi le bout de langue avait été coupé. On sent trop la volonté d'expliquer, ça gâche la fluidité du texte. Toujours à la fin, tu t'es mal relue ou je n'ai pas tout saisi ? Si j'ai bien compris ce serait plutôt "Etre venu ici sans mes potes" ou "ne pas être venu ici avec mes potes" mais là, il y a un truc qui cloche au niveau du sens.
Dans l'ensemble ça se lit bien, c'est visuel, et l'attention du lecteur est soutenue, ça reste tout de même parfois maladroit, la forme pourrait être retravaillée.
A la fin du texte, tu dis "Fallait pas se mettre [...] relever" Pour ce passage, je ne trouve pas cette phrase utile, on aurait compris sans pourquoi le bout de langue avait été coupé. On sent trop la volonté d'expliquer, ça gâche la fluidité du texte. Toujours à la fin, tu t'es mal relue ou je n'ai pas tout saisi ? Si j'ai bien compris ce serait plutôt "Etre venu ici sans mes potes" ou "ne pas être venu ici avec mes potes" mais là, il y a un truc qui cloche au niveau du sens.
Dans l'ensemble ça se lit bien, c'est visuel, et l'attention du lecteur est soutenue, ça reste tout de même parfois maladroit, la forme pourrait être retravaillée.
Re: La Cavale
Comme je l'avais dit orthographe et moi ne font pas bon ménage... De plus ce texte est vieux et n'a pas été retouché depuis que je l'ai fini... Donc il doit rester des fautes...
Mais les remarques sont sympas car ça me permettra de le retoucher...
Au fait que faire??? Mieux vaut retoucher les textes déjà tapés pour que ce soient plus propres et justes??? Mais comme il n'y a pas de bouton d'edition???
Mais les remarques sont sympas car ça me permettra de le retoucher...
Au fait que faire??? Mieux vaut retoucher les textes déjà tapés pour que ce soient plus propres et justes??? Mais comme il n'y a pas de bouton d'edition???
Re: La Cavale
Peut-être se relire avant de poster...Au fait que faire???
Dommage que le manque de soin gâche un peu le plaisir de lecture!
Re: La Cavale
Pas du tout ce sur quoi je voulais intervenir... M'enfin, il faut lire tous les messages postés et pas uniquement le dernier pour comprendre...Arielle a écrit:Peut-être se relire avant de poster...Au fait que faire???
Dommage que le manque de soin gâche un peu le plaisir de lecture!
Re: La Cavale
Le début de cet texte me fait penser à un roman lu il y a déjà un moment mais impossible de sortir le titre, pourtant sur le bout de la langue, zut!
Tu plantes un bon décor, un personnage intriguant, on a envie de savoir comemnt tout ça évolue. Les maladresses de temps ont été soulignées, c'est vrai que certaines sautent aux yeux.
De temps à autre, je relève également une hésitation entre phrases courtes et volonté de donner des détails. Pas simple de tout dire en quelques mots, c'est clair, mais attention de ne pas trop alterner entre court et long, ça peut lasser.
Le placement des dialogues n'est pas non plus tout le temps réussi, ça tombe parfois abruptement.
De manière générale, je pense qu'il te faut avoir une vision à long terme sur ce texte, le retravailler déjà pour l'ortho et la conjugaison, mais aussi pour lui assurer une fluidité qui glisserait de chapitre en chapitre. Je ressens ici une certaine inégalité entre les parties qui n'ont peut-être pas toutes été écrites en même temps.
PS: pour ce qui est de l'édition, comme déjà dit, non, il n'y a pas de bouton pour cela. Les modérateurs peuvent le faire si on leur demande, mais avant tout, plutôt que corriger une faute par ci une faute par là, c'est souvent mieux de bien tout relire et corriger et de poster une version remaniée dans ce fuseau (ou alors dans un nouveau fil si tu as apporté de grosses modifications à ton histoire, ça devient un autre récit).
Tu plantes un bon décor, un personnage intriguant, on a envie de savoir comemnt tout ça évolue. Les maladresses de temps ont été soulignées, c'est vrai que certaines sautent aux yeux.
De temps à autre, je relève également une hésitation entre phrases courtes et volonté de donner des détails. Pas simple de tout dire en quelques mots, c'est clair, mais attention de ne pas trop alterner entre court et long, ça peut lasser.
Le placement des dialogues n'est pas non plus tout le temps réussi, ça tombe parfois abruptement.
De manière générale, je pense qu'il te faut avoir une vision à long terme sur ce texte, le retravailler déjà pour l'ortho et la conjugaison, mais aussi pour lui assurer une fluidité qui glisserait de chapitre en chapitre. Je ressens ici une certaine inégalité entre les parties qui n'ont peut-être pas toutes été écrites en même temps.
PS: pour ce qui est de l'édition, comme déjà dit, non, il n'y a pas de bouton pour cela. Les modérateurs peuvent le faire si on leur demande, mais avant tout, plutôt que corriger une faute par ci une faute par là, c'est souvent mieux de bien tout relire et corriger et de poster une version remaniée dans ce fuseau (ou alors dans un nouveau fil si tu as apporté de grosses modifications à ton histoire, ça devient un autre récit).
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La Cavale
Pour le changement abrupte d'un chapitre à l'autre, je l'expliquerai quand j'aurais posté l'intégralité de l'histoire car il y a une explication...
La suite, ce soir, car je ne l'ai pas avec moi au boulot
La suite, ce soir, car je ne l'ai pas avec moi au boulot
Re: La Cavale
Chapitre 5
Bureau du commissaire Poulain, de nombreux cafés bus tard…
« En fait, ces mecs y profitent. Si t’as pas de blé, t’es rien pour eux. Après j’étais énervé et j'sais pas ce qui s’est passé. Je me suis évanoui, puis plus rien… j’sais pas… Ils ont du me droguer en fait…j’pense. »
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Froid….De plus en plus froid… Mal à la tête… J’ouvre les yeux tout doucement. Pourquoi tout ce que je vois est trouble ??
Je les referme et les réouvre plusieurs fois. C’est bon mes yeux refont peu à peu la netteté. Droit devant moi j’ai un arbre, à gauche aussi et à droite aussi. Bon je dois être dans une forêt.
Pourquoi je me caille autant ??? Ah OK, je suis à poil. Tu m’étonnes que j’ai froid. On est au beau milieu de la nuit et la pluie me cingle le visage en plus. Et ce mal de crâne.
Putain qu’est ce que je fous ici ???? Le rendez-vous, la gonzesse, la bagnole, lé réception, le costard, leurs conversations à la con, la bagarre, puis plus rien Sauf ce sacré mal de tête. Ils ont du me filer un truc pour dormir et ils m’ont foutu dehors pour pas que je foute trop le bordel. Bon, allez debout, va falloir trouver un moyen de rentrer et de revenir avec les potes leur donner une grosse branlée.
Où aller dans une forêt quand on sait pas où on est ? Bon dans mon état, je décide d’aller tout droit. On dit que c’est souvent le chemin le plus court ? Je devrais au moins arriver au bout d’un moment sur un endroit un peu plus civilisé. En tout cas la pluie me glace le visage et les branches m’écorchent les bras. La lune filtre sa lumière diurne entre les branches. Et même cette faible lumière m’explose les yeux comme un stroboscope en pleine face en discothèque.
J’avance pendant quelques minutes quand j’entends au loin des chiens et des moteurs de voitures qui ronflent. Des allemandes. Rien qu’au bruit, je les reconnais ces cylindres teutones. Par contre, les chiens je suis loin d'être fan. J’espère que je pourrais trouver un peu d’aide vers ces chasseurs. Je m’approche et c’est alors qu’un peu plus loin, l’un des chasseurs se met à parler dans un mégaphone : « Négro, tu m’entends !!! J’espère que tu es réveillé, sinon ça va pas être drôle !!! Allez les gars, on y va !!! Et oubliez pas, celui qui le choppe peut lui faire ce qui veut mais devant les autres. L’abîmer pas trop !!! Ha ha ha !!! »
Putain c’est pas des chasseurs. Ou plutôt si, s’en est, mais c’est moi le gibier. Une vraie chasse à l’homme !!! Pire même je dirais. Les bâtards se croient à la fête foraine ou au cirque. Une attraction pour eux !!!
Pas le temps de réfléchir si j’ai encore mal au crâne, ou si j’ai du mal à ouvrir les yeux, y faut que je me casse d’ici au plus vite. Je sens tous les muscles de mes jambes qui se contractent pour me porter le long de ma course. Mes pieds se posent tour à tour sur des feuilles mortes, de la mousse humide, un champignon pourri me fait perdre l’équilibre… Je cours à perdre haleine dans la boue, celle-ci finissant par remplacer les Nike qu’ils ont du me piquer au passage.
J’aperçois du mouvement sur la gauche mais je distingue rien de précis. Je décide de ralentir et me planque derrière un petit bosquet. Alors que j’observe l’obscurité sans rien y percevoir, un bruit sourd fend la nuit. Une déflagration envoie une balle se figer dans l’arbre à gauche de moi. Si je les vois pas, je pense que l’inverse n’est pas vrai. Je détalle à nouveau avec l’impression d’avoir la mort qui me court aux fesses. Deuxième déflagration. Encore un arbre. Faudra que je les fasse jouer à Counter Strike mes chasseurs, ils ont du mal à faire mouche. Je me retourne pour voir où il est. Putain il est pas loin.
Accélérer.....
Mais pourquoi je peux plus aller plus vite ???
Alors que je me retourne, mon pied bute dans ce qui doit être une racine. Je passe tête par-dessus cul. Une premier roulade non maîtrisée, avant de sentir le terrain devenir plus raide et qui m’entraîne dans une seconde, puis je ne sais plus combien d’autres cabrioles. Bien que j’ai les yeux fermés, j’arrive à sentir plusieurs fois l’écorce des tronc me râper la cuisse. Dans cette malheureuse chute, j’arrive quand même à me dire que j’ai un peu de chance, vu que je ne fais qu’effleurer les arbres et je m’en suis pris aucun de face.
Par contre la grosse flaque de boue, je l’ai bien ressenti. Si j’avais, ne serait-ce qu’une parcelle de peau non humide, maintenant c’est foutu. Mouillé mais vivant pour le moment. Mon chasseur a décidé de me laisser chuter seul.
Le calme de la nuit semble revenu. L’espace d’un instant, je n’entends que le bruit des gouttes d’eau qui s’abattent sur les feuilles et sur ma peau. Ce calme me permet de reprendre mes esprits et mon souffle. Marre de courir devant ces mecs là. J’ai du perdre le rythme depuis ma sortie de taule !!! Jamais je n’aurais fuit devant un ennemi. Je suis calme, mais je sens la rage monter en moi et l’envie de me venger. Quand je rouvre les paupières, je sais que je suis totalement serein. Je ne fuis plus. Je vais affronter ces mecs là et leur montrer qui je suis. Mais je peux pas y aller et foncer dans le tas. Il me faut un plan d’action pour éviter de finir en charpie. Trouver un loup solitaire, après on verra…
Re: La Cavale
Chapitre 6
J’ai bien du avancer de 30 mètres pour me planquer dans ce gros fourré. De là, je pense pas qu’ils puissent me voir. Reste les chiens, je tente le coup, pourvu qu’ils soient pas là !!!
Planqué, j’ai vu passer 3 mecs. Un toute les 5 minutes environ. Ils ont du partir, se regrouper et décider de me chercher les uns après les autres en suivant le même chemin car je devenais difficile à attraper. Le suivant ne devrait pas tarder. Je me rapproche, me planque derrière un arbre, la grosse pierre ramassée dans la main, prête à l’allonger. Des pas écrasent les feuilles. Parfait, il suit le même chemin que les autres. Un bref coup d’œil. Il est aussi grand que moi mais se tient voûté. Puis une méchante toux vient briser le calme de la nuit. Un vieux !!!! Exactement ce qu’il me fallait.
Tapi dans l’ombre de l’arbre, je laisse le vieux passé derrière moi. Puis, sur la pointe des pieds je me mets derrière lui. Dans ces traces, je m’approche. Je lève les bras, les mains fermées de la pierre. Puis rapidement et de toutes mes forces, je l'abats sur le crâne du vieux, qui s’écroule comme je l’espérais. Pour être sur, je lui assène une second coup sur la face. J’ai les mains en sang mais au moins il est hors service. Je le choppe par les pieds et le tire jusqu’à mon bosquet de départ, où je le planque.
Une fois à l’abri, je prends un peu plus le temps de l’observer. Je l’ai bien amoché, il pisse le sang par l’arrière du crâne. Un peu de liquide blanc s’échappe aussi de son crâne. J’ai pas perdu grand-chose de la force dans mes bras semble-t-il. Comme quoi d’avoir fait 10 ans de boxe, ça sert parfois en dehors du ring. Je récupère un fusil, style comme ceux des chasseurs dans les émissions de la nuit de TF1. Une radio portable, une Mag Light et une carte. J’en profite aussi pour lui piquer ses fringues. Moi qui le croyais un peu plus petit que moi, en fait ses fringues sont un poil grandes. Voûté, il paraissait plus petit. Pas grave, mais si la longueur avait pu se transformer en largeur à la ceinture, ça m’aurait arrangé.
Alors que je rabat la capuche de son blouson et que je me barbouille de boue, la radio se met en marche. « Bon les gars, on l'a perdu. Chacun prend sa place sur la route. Il est obligé d’y passer et s’il veut pas sortir, on y retournera demain de jour. Terminé. » C’est pas compliqué, la suite de mon plan est tout indiquée. Je vais aller prendre contact à sa place sur la route. Je sais pas où c’est mais la croix sur la carte devrait m’y aider. 400 mètres au Nord d’une petite chapelle en plein milieu de la forêt. J’ai pas vu de chapelle mais j’ai cru voir une croix tout à l’heure quand j’étais adossé au tronc d’arbre. Je me lève mais le suivant arrive déjà. Je me replanque. Je le laisse passer et griller sa clope tranquille. Il perd rien pour attendre…
Je me replace dos à l’arbre. J’avais raison, au loin je vois une croix. Droit devant. 5 minutes plus tard, me voila devant la chapelle. En fait c’est plutôt une petite crypte à ciel ouvert. Je jette un regard à la Vierge. Mais ce soir, j’ai affaire avec de véritables démons alors la Vierge reste derrière et je file devant pour prendre place sur la route comme on l’a indiqué tout à l’heure à mon prêteur. Alors que la lisière de la forêt approche, je décide d’arriver calmement pour observer ce qui se passe et voir comment je vais pouvoir m’échapper sans me faire repérer. Un mec tous les 100 mètres environ, avec des trous pour les retardataires. Tous tournés vers la forêt, l’arme à la main, prêt à intervenir. Y sortirait un lapin nain qu’ils tireraient. Avec la tenue de l’autre vieux, j’ai peu de risque de me faire tirer dessus. Je me remets encore plus de boue sur la tête et la capuche bien enfoncée pour ne pas me faire repérer.
Je sors du bois. Les mecs me regardent à peine, tous hypnotisés par le bois et le jouet qu’il renferme. Pour ne pas éveiller les soupçons, je fais comme eux. Face à la forêt, la main sur le fusil, j’attends…
10 minutes à peine plus tard, sur les radios : « J’ai eu ce salaud les gars… Point 7 !!! ». De qui il parle. J’étais pas seul ?? Y’avait plusieurs gibiers ??? Je décide de suivre les autres chasseurs qui partent tous au pas de courses vers le point 7 probablement. J’y vais plus calmement et passe à côté d’une Mercedes comme celle qui m’a amenée au manoir. C’est là que me viens une idée.
Je décide de m’arrêter et de faire celui qui refait son lacet pour laisser passer les mecs qui sont derrière moi. Accroupi, je regarde entre mes jambes. 3 mecs encore. Je fais mine de refaire mes lacets. Les mecs passent à leur tour en courant. Je me relève mais reste près de la belle allemande. Un coup de crosse dans le réservoir d’essence. Ouvert. Je regarde dans la voiture et y trouve un briquet. Parfait. Un chiffon qui part du sol et remonte dans le réservoir. Je lui met le feu et part me planquer plus loin, pour voir la scène.
Quand le feu arrive en haut du chiffon, le réservoir s’embrase. Peu de temps après, le brasier s’accroît. Les mecs accourent. Alors qu’ils sont à 200 mètres, la Mercedes explose et vole en éclats. La panique complète chez les chasseurs. Moi les laissant à leur petit jeu, je coupe à travers champs, loin de la forêt, en espérant tomber sur quelqu’un de plus humain.
Re: La Cavale
Chapitre 7
Bureau du commissaire Poulain, plus que le marc au fond des gobelets…
« Et là, y’a la voiture qui a explosé, la panique. J’en ai profité pour m’échapper vite fait, et voilà, j’ai atterrit ici…
Faut faire quelque chose, faut les coincer. Y’a des fous qui font des safaris avec des types comme moi. »
« Bien, on va en rester là. On a tout ce qu’il faut, bougez pas. Je vais vous envoyer quelqu’un. »
----------
« Qu’est-ce qu’on en fait, Chef ? »
« Boucle-le. Ce soir je le ramène au château. Toi tu préviens les autres.»
Fin
Re: La Cavale
Voilà j'attends vos remarques surtout sur la façon dont tout est amené, si ça plait, touche, demande la suite...
Et bien sur si y'a quelques fautes (si peu je sais...), je suis preneur pour le retravailler...
Merci d'avance...
Et bien sur si y'a quelques fautes (si peu je sais...), je suis preneur pour le retravailler...
Merci d'avance...
Re: La Cavale
Un petit commentaire (j'en suis au chapitre 5) avant la fin :
Si tu l'as écrit il y a dix ans et que tu n'as cessé d'écrire depuis, je serais curieux de pouvoir lire une de tes production d'aujourd'hui. Le style de ce texte est assez 'anarchique' (dans le sens où on te sent hésitant dans le style même, voire syntaxe etc.) mais y'a beaucoup de qualités.
Bonne intrigue bien menée, vraiment.
Sinon, pourquoi l'exhumes-tu, ce texte ? Dix ans quand même, t'es du genre 'qui conserve' toi =-)
Si tu l'as écrit il y a dix ans et que tu n'as cessé d'écrire depuis, je serais curieux de pouvoir lire une de tes production d'aujourd'hui. Le style de ce texte est assez 'anarchique' (dans le sens où on te sent hésitant dans le style même, voire syntaxe etc.) mais y'a beaucoup de qualités.
Bonne intrigue bien menée, vraiment.
Sinon, pourquoi l'exhumes-tu, ce texte ? Dix ans quand même, t'es du genre 'qui conserve' toi =-)
Alskay- Nombre de messages : 242
Age : 38
Date d'inscription : 06/08/2008
Re: La Cavale
Bon texte.
Revois l'orthographe, Crevette ! C'est quoi ça ? ^)^ Si tu ressors un texte, comme celui-là, relis et fais des modifs avant de le mettre en ligne. En quelques années ( parfois en quelques mois... ) on change et notre style évolue et certaines choses nous sautent aux yeux qu'on aurait, même, jamais remarqué auparavant.
Cavale mériterait d'être revu et corrigé, c'est certain.
Petite remarque :
Je lirai autre chose de toi.
Revois l'orthographe, Crevette ! C'est quoi ça ? ^)^ Si tu ressors un texte, comme celui-là, relis et fais des modifs avant de le mettre en ligne. En quelques années ( parfois en quelques mois... ) on change et notre style évolue et certaines choses nous sautent aux yeux qu'on aurait, même, jamais remarqué auparavant.
Cavale mériterait d'être revu et corrigé, c'est certain.
Petite remarque :
revient très souvent tout au long des chapitres.en tout cas
Je lirai autre chose de toi.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: La Cavale
Je l'ai ressorti brute car avant de le retravailler je voulais des avis, des conseils sur le fond et la forme...
Et pourquoi je l'ai ressorti, car je l'aime bien et surtout il est abouti dans l'histoire...
Et pourquoi je l'ai ressorti, car je l'aime bien et surtout il est abouti dans l'histoire...
Re: La Cavale
Vrai =-)
Sinon, depuis 10 ans tu écris donc ? J'aimerais lire un texte récent de toi à l'occase, voir comme on progresse en 10 ans - surtout avec un tel niveau de départ.
Sinon, depuis 10 ans tu écris donc ? J'aimerais lire un texte récent de toi à l'occase, voir comme on progresse en 10 ans - surtout avec un tel niveau de départ.
Alskay- Nombre de messages : 242
Age : 38
Date d'inscription : 06/08/2008
Re: La Cavale
Je vais poster le début d'un texte mais je bloque sur la suite... Tu pourras t'en faire une idée...
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