Exo live - Mercredi 8 mars - 21h30

Je réexplique: vous devrez écrire un texte à partir d'une peinture, c'est à dire l'exprimer, la décrire, la ressentir, la traduire, tout ce que vous voulez....

Frida Kahlo - My Birth
Mais c'est dégueulasse!! pourvu que je tombe pas là dessus... :-(((

mentor - Eugène Delacroix - Femmes d'Alger dans leur appartement
yali - Le Titien - La Vénus d'Urbino
bluewitch - Jan van Eyck - La jeune fille à la perle
Krystelle - Giorgio de Chirico - La muse inquiétante
Kilis - René Magritte - La magie noire
voilà les attributions

Aegis a écrit:mentor - Eugène Delacroix - Femmes d'Alger dans leur appartement
yali - Le Titien - La Vénus d'Urbino
bluewitch - Jan van Eyck - La jeune fille à la perle
Krystelle - Giorgio de Chirico - La muse inquiétante
Kilis - René Magritte - La magie noire
voilà les attributions

Not et Sahkti?

et j'ai la "tisseuse" de Vermeer

mentor - Eugène Delacroix - Femmes d'Alger dans leur appartement
Très beau, avec une négresse comme bonne aux Algériennes, ça va l'faire... ;-)

Sakhti; Berthe Morisot - La lecture
Not' : Théodore Géricault - Portrait of a Woman Suffering from Obsessive Envy
pour les retardataires

un nombre de signes?
un délai?
des expressions ou des mots imposés?

Qui qu'en veut j'échange mon Magritte?

Non, ni contrainte de longueur, ni de mots supplémentaires, vous pouvez y aller hein!

la jeune fille à la perle, c'est de Van Eyck??

Bon, je m'occupe de la jeune fille à la perle de VERMEER

Ben non, Sahkti, c'est bien ça l'idée

un délai?

'soir tout le monde
je retourne au boulot dans 8 heures, et suis malade (grippe belge)
alors, pas trop le courage ce soir ; par contre, puisqu'il n'y a pas apparemment ni contraintes de temps, ni autres, je prendrais bien un numéro (le 8), en espérant pouvoir écrire ça ce week end.
merci aegis

Le délai c'est 22h45
désolé pour le temps de réopnse...

killgrieg a écrit:je retourne au boulot dans 8 heures, et suis malade (grippe belge)

Ho??? :((((

Sahkti a écrit:

killgrieg a écrit:je retourne au boulot dans 8 heures, et suis malade (grippe belge)

Ho??? :((((

et suis pas le seul, cécile est restée couchée toute la journée :)))

killgrieg a écrit:

Sahkti a écrit:

killgrieg a écrit:je retourne au boulot dans 8 heures, et suis malade (grippe belge)

Ho??? :((((

et suis pas le seul, cécile est restée couchée toute la journée :)))

suis désolée :((

Moi aussi suis malade

Sahkti a écrit:

killgrieg a écrit:

Sahkti a écrit:

killgrieg a écrit:je retourne au boulot dans 8 heures, et suis malade (grippe belge)

Ho??? :((((

et suis pas le seul, cécile est restée couchée toute la journée :)))

suis désolée :((

tu parles, tout le monde est malade à paris en ce moment
(et puis pour le plaisir de t'avoir eu à la maison, suis prêt à me prendre un tite grippe)... j'arrête de parler ici et vais me coucher
bonne nuit tous (et aegis, si t'as un tableau à me donner, je prends)

Le patio
Qu’elles sont belles ces femmes ! Laïla, ma maîtresse, est la plus resplendissante, je trouve. Elle semble rêveuse aujourd’hui. Pas dans la conversation de ses amies. Elle est encore plus lumineuse que Naïma. Pourtant celle-ci veille jalousement à conserver une peau diaphane. Je sais qu’elle évite toujours le soleil de la mi-journée. Elle a raison. Particulièrement aujourd’hui avec cette chaleur étouffante.
Tiens, je vais chercher de quoi remplir le narguilé, je crois qu’il est vide. Il reste des olives. C’est Nadia qui fume le plus, comme toujours. Elle donne rarement le tuyau à Naïma.
J’aime cette famille. J’aime cette maison. J’aime ce pays. La ville est blanche, des premières rues près du port jusqu’aux derniers chemins des souks, les maisons sont immaculées. Eblouissantes éclaboussées de soleil. C’est ce qui permet de garder l’intérieur un peu frais.
La pièce où se trouvent ma maîtresse et ses deux amies est en réalité le patio. A ciel ouvert. Sur ma droite, on ne la voit pas, une fontaine de mosaïque circulaire fait entendre ses petits glouglous discrets. Les rayons du soleil ne parviennent que difficilement jusqu’au sol couvert en partie de tapis berbères.
Les tomettes beiges du sol restent fraîches sous les pieds nus.
Laïla, Naïma et Nadia portent des caftans légers et des sarouals de couleurs neutres. C’est sûr, elles ne sortiront pas dans la médina aujourd’hui. Et puis, elles ont l’air trop bien là, à deviser sur leurs jeunes enfants, leurs maris, la dernière pièce de Kateb Yacine vue au théâtre dernièrement.
Laïla est toujours dans ses pensées lorsque je rapporte de quoi alimenter le narguilé. Sa coiffure lui va très bien je trouve. Nadia, quant à elle, a caché ses cheveux sous un fichu noir dans lequel elle a planté un œillet rose. Naïma a entouré son cou d’un léger fichu abricot malgré la chaleur. Sans doute est-elle sensible de la gorge aujourd’hui. Je vais lui demander si elle veut que je lui prépare un thé à la menthe.
Tiens, la porte du placard est mal fermée. Je vais la repousser, les mouches sont envahissantes ces derniers temps.
Le miroir, à gauche du placard, est mal orienté, je trouve. Il doit être trop penché. Il faudra que je dise à Karim de le déplacer un peu. Laïla n’arrive pas très bien à se voir je crois.
Malgré le fait que le riyad soit en pleine ville, on perçoit très peu les bruits extérieurs. Ah, je crois que j’ai entendu le heurtoir de la grande entrée. Sans doute les enfants qui rentrent de l’école. Je vais leur ouvrir.


http://site.voila.fr/lacart/peintres/delacroix/femmesdalgerdansleurappartement.htm
.

je ne pourrai pas rendre ce soir, mais sans doute demain

Scène de pose

Il fait froid, mais il n’y aura pas un degré de plus dans la pièce car il aime voir la buée s’échapper de mes lèvres entrouvertes lorsqu’il peint. Parfois, il fait même un croquis des formes laissées dans l’air par ma respiration. La plupart du temps, il les jette au feu. Après.

Pourtant, je voudrais stopper net, plus d’air, plus de croquis. Il a envahi mon territoire, j’aimerais poser nue, mais il m’a enfermée dans un enclos de vêtements. Alarme au moindre frémissement de la boucle d’oreille qu’il a accroché si lourdement à mon lobe gauche. Sans même frôler ma nuque, sans y poser le doigt, et encore moins la langue.

J’aimerais être une autre. Ronde et nue sur un tapis de drap blanc, la main couvrant négligemment mon sexe, comme pour susciter une envie qui jamais ne l’effleure, lui. Nue encore devant une fenêtre, un oiseau sur l’épaule, un soupir. Non, pas ça non plus. Peut-être démantelée, mi-corps mi-objet, triturée, abstraite. Ou fumant un thé d’orient, négligée, dans l’attente.

Oui, j’attends, quelque chose qui ne vient pas, je le regarde, j’aimerais qu’il me touche au lieu de m’esquisser, au lieu de me colorer, de me mettre en carcan sur une toile. Je voudrais… être. Moins fade, moins patiente, moins vierge.

Il s’approche, replace une mèche échappée de mon bandeau.

Et c’est là.

Là que je bouge, que je relâche ma nuque raide, que je lève une main vers son front pour imiter son geste. Il me repousse, grogne, j’ai gâché les couleurs, basculé les nuances, mélangé le clair-obscur du Caravage. C’est mon carnage.

Il tempête en Turner. Je sais, il n’existe pas encore.

Et moi, je deviens Judith. Un couteau sur la table, je plonge ma main dans ses cheveux, m’y arrime, et tranche, découpe, cisèle, sa gorge est si tendre. Il aurait aimé ce rouge. Son corps tombe au sol. Sur un tapis de drap blanc. Amusant, sa main est négligemment posée sur un sexe invisible. Je n’ai plus envie.

Je dégrafe ma robe, juste le haut. Contre mon ventre, je presse sa tête encore chaude. Le soleil d’hiver se reflète, doré, sur des éclats de verres brisés. Mes paupières se ferment, s’arrêtent en chemin, et je demeure immobile.

Scène de pose.

http://laboiteaimages.hautetfort.com/images/medium_vermperle.jpg
.

Pardon, moi c'était:
http://laboiteaimages.hautetfort.com/images/medium_vermperle.jpg

et puis aussi un peu...

http://www.dartmouth.edu/~matc/math5.pattern/Judith.gif

Bluewitch a écrit:Pardon, moi c'était:
http://laboiteaimages.hautetfort.com/images/medium_vermperle.jpg

la vraie histoire de la mort de Van Eyck... ;-) Un scoop !

dis Mentor, c'est toi le magicien qui a rajouté le lien dans mon post?? ;o)

Bluewitch a écrit:dis Mentor, c'est toi le magicien qui a rajouté le lien dans mon post?? ;o)

oui, pas contente? Ben non, c'était pas un miracle, dommage ;-)

;o)) Merci, t'es top.

Et pardon avant qu'on en me fasse la remarque: je sais, on ne fume pas le thé...

Bluewitch a écrit:;o)) Merci, t'es top.

Et pardon avant qu'on en me fasse la remarque: je sais, on ne fume pas le thé...

"humant" ?? ;-) si tu veux je change, par miracle...

Mentor: ton texte me donne bien l'impression que tu as scrupuleusement observé et analysé la peinture. C'est à la fois plaisant, et à la fois dommage, car un petit peu trop descriptif pour rendre à l'atmosphère toute la suavité qu'elle aurait pu avoir sous ta plume. Néanmoins, ça me fait l'effet d'une belle tranche de vie...

Bluewitch a écrit:Mentor: ton texte me donne bien l'impression que tu as scrupulseusement observé et analysé la peinture. C'est à la fois plaisant, et à la fois dommage, car un petit peu trop descriptif pour rendre à l'atmosphère toute la suavité qu'elle aurait pu avoir sous ta plume. Néanmoins, ça me fait l'effet d'une belle tranche de vie...

tu as raison, je n'ai pas l'imagination pour faire comme toi, et pourtant j'aimerais bien !

mentor a écrit:

Bluewitch a écrit:;o)) Merci, t'es top.

Et pardon avant qu'on en me fasse la remarque: je sais, on ne fume pas le thé...

"humant" ?? ;-) si tu veux je change, par miracle...

Huummpppfffff

mentor a écrit:

Bluewitch a écrit:Mentor: ton texte me donne bien l'impression que tu as scrupulseusement observé et analysé la peinture. C'est à la fois plaisant, et à la fois dommage, car un petit peu trop descriptif pour rendre à l'atmosphère toute la suavité qu'elle aurait pu avoir sous ta plume. Néanmoins, ça me fait l'effet d'une belle tranche de vie...

tu as raison, je n'ai pas l'imagination pour faire comme toi, et pourtant j'aimerais bien !

Euh, faire comme moi... C'est pas ça hein. Je veux dire que je t'ai connu plus libre dans la création d'une atmosphère, mais bon, on n'est pas aussi libre quand on fait du "live" qu'on ne le croit. ;o))

Miro – Femme assise.



Miro – Femme assise.
Ce n’est pas ma préférée de Miro.
J’aime beaucoup mieux son poisson chantant.
La femme assise je la trouve un peu … lourde.
C’était une femme assise un peu lourde… si ça se trouve.

Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’on peut dire de Miro ?
Je dis : j’aime.
Alors… expliquer pourquoi…
Pourquoi j’aime Miro…
Je trouve que son nom Miro correspond exactement à son œuvre.
Joan Miro.
Le nom est beau. Simple. Evident.
Quatre syllabes. Simples. Evidentes.

Femme assise.
Couleurs . Simples. Evidentes.
Primaires presque. Mais pas tout à fait.

Ici Jaune
Ici Noir
Ici Bleu
Ici Rouge

En proportion égale presque mais pas tout à fait.

Formes. Simples. Evidentes.
Géométriques.
Enfantines presque. Mais pas tout à fait.

C’est une femme en forme de moustache ou de chapeau de sorcière ou de balance ou alors une femme pieuvre dont on aurait coupé six bras sur huit. Mais il y a longtemps. Elle a oublié. Elle a pardonné.
En tout cas, elle chante. On l’entend. Elle est joyeuse.
Veuve peut-être ? Elle est en noir.
Oui, c’est une veuve noire, une araignée qui se repose avant de tisser sa toile. Sa toile ou la toile de Miro ?

J’aime Miro. Ne me demandez pas pourquoi.
C’est simple. C’est évident.
Point.

http://www.postershop.fr/Miro-Joan/Miro-Joan-Femme-Assise-9951001.html
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mentor a écrit:

Bluewitch a écrit:Mentor: ton texte me donne bien l'impression que tu as scrupulseusement observé et analysé la peinture. C'est à la fois plaisant, et à la fois dommage, car un petit peu trop descriptif pour rendre à l'atmosphère toute la suavité qu'elle aurait pu avoir sous ta plume. Néanmoins, ça me fait l'effet d'une belle tranche de vie...

tu as raison, je n'ai pas l'imagination pour faire comme toi, et pourtant j'aimerais bien !

Oui Bluewitch, toi tu "décris" quasiment tout ce qu'on ne voit pas sur la toile, de la buée de respiration jusqu'au couteau bien tangible. Le seul élément visible est la perle qui donne son nom au tableau. Tout le reste est le fruit d'une superbe imagination, et ça j'admire !
C'est délicat et se termine en apothéose sanguinaire à laquelle on ne s'attend pas du tout. Bravo, c'est superbe.

Proseurs amis, je continuerai l'aventure demain.
Soyez sages, bien au chaud ici.
Bonne nuit!

Kilis, moi j'aime pas Miro, pas celui-là du moins, mais j'aime ton texte. Qui explique pas si mal que ça, malgré les "pas tout à fait" intelligemment récurrents.
Tu vois plein de choses qui semblent évidentes après coup.
Et plus tu "décris" ou imagines, plus je commençe à apprécier la toile. Pas jusqu'à l'aimer, non, mais la voir autrement, sûr.
Habile Kilis

Sceptique. Je suis sceptique. Faut dire j’ai loupé toutes mes rencontres artistiques, y avait pas de raison pour que ce soit différent avec celle-ci. Je croyais que les peintres italiens aimaient les fioritures, les fanfreluches et les chérubins… Pas Chirico apparemment, du moins si j’en crois sa Muse inquiétante. Et tu m’étonnes qu’elle l’est, inquiétante, posée là, les bras en croix. Elle me fait penser à ma tante Francine, juste avant les colères qu’elle pique quand mon oncle Jean scotche devant la télé et tarde à venir dîner. Mais Tonton Jean, lui ça lui a jamais rien inspiré, pas une toile pas même une bédé. Faut dire il est pas italien, l’art il a pas ça dans les veines mon oncle Jean. Chirico, si. La preuve, il a réussi à faire de ma tante Francine une muse, et je vous le dis moi, c’était pas gagné. Il a même mis le Pape à ses cotés. Et c’est là que je me dis qu’il a du génie le type, parce que personne a jamais réussi à calmer Tatie avant ses colères et si y a quelqu’un qui peut y parvenir, c’est le Pape, ça fait pas un pli. Même tonton Jean au fond du tableau, il bronche pas. Il ose à peine lever le doigt comme pour demander la permission d’être là.
Par contre, Chirico, il s’est un peu planté dans la représentation du salon, c’est beaucoup moins coloré chez Francine et Jean. Mais j’imagine que ça partait d’une bonne intention. C’est vrai, la couleur ça apporte toujours du bonheur. Un peu comme les rondeurs. Mais Chirico, il a pas voulu pousser trop sur les courbes, pour pas perdre en crédibilité sans doute. Alors il a tout fait au carré, sauf pour ma tante Francine, mais ça il pouvait difficilement faire autrement. Et c’est vrai, c'est droit dans la salle à manger, des chaises au canapé, pas d’arrondi, un peu comme dans la vie. Une ligne de conduite, chacun rivé à la sienne, s’y tenir surtout. Pour ça qu’il a mis du carrelage sur sa toile Chirico, parce que ça fait froid au pied. Exactement comme chez Francine et Jean ; les carreaux de marbre qui les séparent sont glacés. D’ailleurs ça m’a toujours fait pensé à un échiquier leur salon. Chacun avance ses pions vers ceux de l’autre, tantôt coté télé ou tantôt coté cuisine, parfois, on se croise, souvent on s’éloigne.
Au bout de la partie d’échec, Chirico a peint une bâtisse. Coté architecture, rien à voir avec la tour où vivent mon oncle et ma tante à Thionville. Chez eux c’est gris mais Chirico lui il a mis au fond de son œuvre, tout au fond, de l’ocre, un parfum de méditerranée, un goût d’ailleurs. Je me demande pourquoi Tonton Jean et Tata Francine ils veulent pas voir. C’est vrai, ils tournent le dos tous les deux à la maison de leur rêve. Y a que le Pape qui ose regarder la Méditerranée en face. Peut-être parce que lui, il a pas peur du grand voyage…
Parait que c'est métaphysique l'oeuvre de Chirico, j'y crois pas une seconde. Jean et Francine, c'est tout, sauf de la métaphysique!

http://site.voila.fr/lacart/peintres/dechirico/museinquietante.htm
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ou encore :

http://cv.uoc.es/~991_04_005_01_web/fitxer/chirico.jpg
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