Le Maître des Ombres
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Le Maître des Ombres
Voici un extrait du roman que je suis en train s'écrire, j'espère qu'il vous plaira ^^
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La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans son avant bras, lui faisant aussitôt lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son unique moyen de protection qu’il tenait de sa main gauche, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire cette fois un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il rabattit son écu avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il toucha avec la justesse de l’entraînement. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Mais de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui protégeait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il était impuissant.
Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Et il ne voyait toujours rien.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible, qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
« Un être qui ne saigne pas et qu’on ne voit pas. »
Un pas.
En se relevant, sa main effleura une marque sur le sol, qu’il reconnût comme étant un glyphe de garde.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos. En un éclair, il revit les éléments dont il disposait.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations. « Possèdent des griffes et des pinces. Et donc quatre bras ! »
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
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La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans son avant bras, lui faisant aussitôt lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son unique moyen de protection qu’il tenait de sa main gauche, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire cette fois un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il rabattit son écu avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il toucha avec la justesse de l’entraînement. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Mais de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui protégeait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il était impuissant.
Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Et il ne voyait toujours rien.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible, qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
« Un être qui ne saigne pas et qu’on ne voit pas. »
Un pas.
En se relevant, sa main effleura une marque sur le sol, qu’il reconnût comme étant un glyphe de garde.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos. En un éclair, il revit les éléments dont il disposait.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations. « Possèdent des griffes et des pinces. Et donc quatre bras ! »
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
Olivier.L- Nombre de messages : 6
Age : 58
Localisation : PERPIGNAN
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
HYPNOS
LE MAITRE DES OMBRES
Synopsis :
Dans l’univers fantastique des royaumes combattants, un jeune prêtre du monastère de l’air et du feu, découvre dans la douleur qu’il est Hypnos, le maître des Ombres, envoyé par Mara, la Mort, pour rétablir les fondements de l’ordre cosmique.
Mais le chemin de l’homme devant sauver son Dieu sera long, les dangers nombreux et les affrontements furieux, la sagesse une protection et la magie un bâton.
« Une entité du monde des ténèbres avait parasité l’esprit d’Hypnos, pendant sa traversée de l’autre rive à ce monde temporel. Son empreinte maléfique agissait comme un poison. Une morsure dans l’âme, qui ne pouvait être guérie que par le malade lui même. Le piège était d’une malice sans nom et d’une implacable logique. »
La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans son avant bras, lui faisant aussitôt lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son unique moyen de protection qu’il tenait de sa main gauche, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire cette fois un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il rabattit son écu avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il toucha avec la justesse de l’entraînement. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Mais de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui protégeait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il était impuissant.
Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Et il ne voyait toujours rien.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible, qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
« Un être qui ne saigne pas et qu’on ne voit pas. »
Un pas.
En se relevant, sa main effleura une marque sur le sol, qu’il reconnût comme étant un glyphe de garde.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos. En un éclair, il revit les éléments dont il disposait.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations. « Possèdent des griffes et des pinces. Et donc quatre bras ! »
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
« Le glyphe de garde obscurcit les sens, exactement ceux de la vision et des sons » En même temps que lui venait ce raisonnement, Hypnos porta à son nez la pointe d’argent de son bouclier. Une odeur de chair putride lui frappa alors le visage.
« L’esprit fige le temps ! ». Invoqua avec puissance Hypnos.
Qua..tre… pas.
Hypnos avait arrêté d’une certaine façon l’écoulement du sablier de la vie. Il était rentré dans une profonde méditation. Dans une sorte d’espace où son esprit pouvait réfléchir à une telle vitesse, que toute chose autour semblait comme pétrifiée. Cela était bien évidemment une façon de voir très dangereuse. L’illusion étant de croire qu’il était à l’abri, car à l’instant où il suspendrait son oraison mentale, le temps physique reprendrait aussitôt son cours, avec la puissance d’un fleuve en furie.
En encourant de plus le risque, s’il ne retrouvait pas la pleine possession de son esprit immédiatement après la fin de la méditation, de délirer mentalement pendant des jours en confondant le monde des rêves avec celui des vivants.
Quatre pas.
« Vivants ! elles ne sont pas vivantes ! Ces choses sont des morts vivants. C’est pourquoi elles ne saignent pas. Le glyphe m’a empêché de les ressentir. Quatre bras, deux avec des griffes, deux avec des pinces. Trois griffes ! La paralysie de mon bras. Des démons de la troisième monarchie de l’ombre. Mais inférieurs ou bien supérieurs ? »
Quatre pas !
Une première onde de douleur vint troubler l’esprit d’Hypnos. Il était en train d’épuiser sa force vitale, il n’en n’aurait bientôt plus assez pour faire quoique ce soit. Il était même déjà trop tard.
Une deuxième suivi aussitôt, cette fois beaucoup plus intense, ce qui eu pour effet de lui faire prendre conscience qu’il atteignait la limite de sa robustesse, et de lui apprendre qu’il n’avait déjà plus l’énergie pour les repousser dans leur dimension.
Il était à leur merci…
Quatre pas.
Il mémorisa les différents choix qui s’offraient à lui. Le plus économique et le plus risqué, était de lancer un sortilège de protection ciblant les esprits mauvais. Il deviendrait ainsi intouchable pendant un temps assez court, mais suffisant pour donner l’impression d’être hors d’atteinte.
Quatre pas.
Le problème de cette protection, est que si elle protégeait bien des contacts directs
-griffes, pinces, crocs- elle ne protégeait en rien d’une riposte non directe, orchestrée par une arme, comme une épée, ou bien de l’attaque d’un de ces blocs de pierre usés par le temps, jonchant les ruines enfouies de ce tombeau d’anciens rois. Incontestablement, les créatures pourraient les utiliser pour lui broyer le crâne et il serait alors sans défense. Il savait aussi qu’il arrivait aux démons expérimentés de contourner ce genre de protection en utilisant …
Quatre pas !
La troisième vague de douleur faillit avoir raison de sa résistance. Hypnos ne pouvait maintenir plus avant sa contemplation, sans épuiser ses dernières forces. Il savait qu’il n’aurait droit qu’à un mot de pouvoir. Il le choisit avec application en prenant soin de ne rien omettre.
Quatre pas.
Il rompit la méditation tout en le prononçant. Simultanément, une lueur bleue entoura son corps, tandis que les choses de l’au-delà se jetèrent sur lui pour le déchiqueter.
La douleur, l’odeur de mort, eurent raison de ses dernières vigueurs. Hypnos sombra dans une inconscience lourde de conséquences.
LE MAITRE DES OMBRES
Synopsis :
Dans l’univers fantastique des royaumes combattants, un jeune prêtre du monastère de l’air et du feu, découvre dans la douleur qu’il est Hypnos, le maître des Ombres, envoyé par Mara, la Mort, pour rétablir les fondements de l’ordre cosmique.
Mais le chemin de l’homme devant sauver son Dieu sera long, les dangers nombreux et les affrontements furieux, la sagesse une protection et la magie un bâton.
« Une entité du monde des ténèbres avait parasité l’esprit d’Hypnos, pendant sa traversée de l’autre rive à ce monde temporel. Son empreinte maléfique agissait comme un poison. Une morsure dans l’âme, qui ne pouvait être guérie que par le malade lui même. Le piège était d’une malice sans nom et d’une implacable logique. »
La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans son avant bras, lui faisant aussitôt lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son unique moyen de protection qu’il tenait de sa main gauche, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire cette fois un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il rabattit son écu avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il toucha avec la justesse de l’entraînement. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Mais de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui protégeait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il était impuissant.
Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Et il ne voyait toujours rien.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible, qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
« Un être qui ne saigne pas et qu’on ne voit pas. »
Un pas.
En se relevant, sa main effleura une marque sur le sol, qu’il reconnût comme étant un glyphe de garde.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos. En un éclair, il revit les éléments dont il disposait.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations. « Possèdent des griffes et des pinces. Et donc quatre bras ! »
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
« Le glyphe de garde obscurcit les sens, exactement ceux de la vision et des sons » En même temps que lui venait ce raisonnement, Hypnos porta à son nez la pointe d’argent de son bouclier. Une odeur de chair putride lui frappa alors le visage.
« L’esprit fige le temps ! ». Invoqua avec puissance Hypnos.
Qua..tre… pas.
Hypnos avait arrêté d’une certaine façon l’écoulement du sablier de la vie. Il était rentré dans une profonde méditation. Dans une sorte d’espace où son esprit pouvait réfléchir à une telle vitesse, que toute chose autour semblait comme pétrifiée. Cela était bien évidemment une façon de voir très dangereuse. L’illusion étant de croire qu’il était à l’abri, car à l’instant où il suspendrait son oraison mentale, le temps physique reprendrait aussitôt son cours, avec la puissance d’un fleuve en furie.
En encourant de plus le risque, s’il ne retrouvait pas la pleine possession de son esprit immédiatement après la fin de la méditation, de délirer mentalement pendant des jours en confondant le monde des rêves avec celui des vivants.
Quatre pas.
« Vivants ! elles ne sont pas vivantes ! Ces choses sont des morts vivants. C’est pourquoi elles ne saignent pas. Le glyphe m’a empêché de les ressentir. Quatre bras, deux avec des griffes, deux avec des pinces. Trois griffes ! La paralysie de mon bras. Des démons de la troisième monarchie de l’ombre. Mais inférieurs ou bien supérieurs ? »
Quatre pas !
Une première onde de douleur vint troubler l’esprit d’Hypnos. Il était en train d’épuiser sa force vitale, il n’en n’aurait bientôt plus assez pour faire quoique ce soit. Il était même déjà trop tard.
Une deuxième suivi aussitôt, cette fois beaucoup plus intense, ce qui eu pour effet de lui faire prendre conscience qu’il atteignait la limite de sa robustesse, et de lui apprendre qu’il n’avait déjà plus l’énergie pour les repousser dans leur dimension.
Il était à leur merci…
Quatre pas.
Il mémorisa les différents choix qui s’offraient à lui. Le plus économique et le plus risqué, était de lancer un sortilège de protection ciblant les esprits mauvais. Il deviendrait ainsi intouchable pendant un temps assez court, mais suffisant pour donner l’impression d’être hors d’atteinte.
Quatre pas.
Le problème de cette protection, est que si elle protégeait bien des contacts directs
-griffes, pinces, crocs- elle ne protégeait en rien d’une riposte non directe, orchestrée par une arme, comme une épée, ou bien de l’attaque d’un de ces blocs de pierre usés par le temps, jonchant les ruines enfouies de ce tombeau d’anciens rois. Incontestablement, les créatures pourraient les utiliser pour lui broyer le crâne et il serait alors sans défense. Il savait aussi qu’il arrivait aux démons expérimentés de contourner ce genre de protection en utilisant …
Quatre pas !
La troisième vague de douleur faillit avoir raison de sa résistance. Hypnos ne pouvait maintenir plus avant sa contemplation, sans épuiser ses dernières forces. Il savait qu’il n’aurait droit qu’à un mot de pouvoir. Il le choisit avec application en prenant soin de ne rien omettre.
Quatre pas.
Il rompit la méditation tout en le prononçant. Simultanément, une lueur bleue entoura son corps, tandis que les choses de l’au-delà se jetèrent sur lui pour le déchiqueter.
La douleur, l’odeur de mort, eurent raison de ses dernières vigueurs. Hypnos sombra dans une inconscience lourde de conséquences.
Olivier.L- Nombre de messages : 6
Age : 58
Localisation : PERPIGNAN
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
Je suis une grande adepte de l'heroic fantasy, et je ne pars donc pas avec un à-priori négatif de votre travail. Cependant j'avoue que ce que j'ai lu ne m'a pas emportée, et, quoique ce soit un peu court pour juger, j'ai trouvé la description du combat confuse et certaines phrases me paraissent maladroites:
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié le moment où votre personnage commence à psalmodier:
Bref une écriture à mon sens pas encore assez aisée, avec des maladresses d'expression, même s'il y a une véritable volonté de donner du vivant à la scène. Sinon, l'histoire me parais assez classique...C'est un peu bizarre un prêtre qui se bat avec un écu et (si j'ai bien compris) une épée, non?
Amicalement,
Ruin.
J'ai l'impression que vous avez tendance à vous laissez emporter par l'action, en décrivant ce qui vous vient sur le vif: sans doute vous représentez-vous parfaitement la scène, mais malheureusement, le lecteur, lui, n'est pas dans votre tête: il faut donc l'aider à "voir". Mais je conçois qu'il soit difficile de décrire des actions qui ne durent qu'un instant ou presque, tout en conservant un rythme et en donnant assez d'éléments pour permettre à tout le monde de s'y retrouver...Peut-être un autre passage aurait-il été plus représentatif de votre style...son unique moyen de protection qu’il tenait de sa main gauche, en direction de l’attaque
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié le moment où votre personnage commence à psalmodier:
Dommage que le retour des maladresses dans la suite rompt le rythme qui commençait à s'installer, de même que le suspens:Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
=> "En même temps que" n'est pas très beau, il rompt le rythme alors qu'il devrait montrer une continuité...Sinon, je vois bien l'odeur qui se dresse devant Hypnos et lui met un formidable coup de poing! (je ne crois pas que le verbe "frapper" convienne ^^).« Le glyphe de garde obscurcit les sens, exactement ceux de la vision et des sons » En même temps que lui venait ce raisonnement, Hypnos porta à son nez la pointe d’argent de son bouclier. Une odeur de chair putride lui frappa alors le visage.
Bref une écriture à mon sens pas encore assez aisée, avec des maladresses d'expression, même s'il y a une véritable volonté de donner du vivant à la scène. Sinon, l'histoire me parais assez classique...C'est un peu bizarre un prêtre qui se bat avec un écu et (si j'ai bien compris) une épée, non?
Amicalement,
Ruin.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
Merci pour vos remarques. Un écu est un bouclier.
Olivier.L- Nombre de messages : 6
Age : 58
Localisation : PERPIGNAN
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
Je sais^^
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
HYPNOS LE MAITRE DES OMBRES P 1 à 4
HYPNOS LE MAITRE DES OMBRES
Synopsis :
Dans l’univers fantastique des royaumes combattants, un jeune prêtre du monastère de l’air et du feu, découvre dans la douleur qu’il est Hypnos, le maître des Ombres, envoyé par Mara, la Mort, pour rétablir les fondements de l’ordre cosmique.
Mais le chemin de l’homme devant sauver son Dieu sera long, les dangers nombreux et les affrontements furieux, la sagesse une protection et la magie un bâton.
« Une entité du monde des ténèbres avait parasité l’esprit d’Hypnos, pendant sa traversée de l’autre rive à ce monde temporel. Son empreinte maléfique agissait comme un poison. Une morsure dans l’âme, qui ne pouvait être guérie que par le malade lui même. Le piège était d’une malice sans nom et d’une implacable logique. »
La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans ses veines, lui faisant lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son bouclier, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il le rabattit avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il percuta. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Pas le moindre sang ne gicla et de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui cuirassait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il souffrait atrocement. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible et qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
En se relevant, sa main effleura une étrange marque sur le sol.
Un pas.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations.
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
Hypnos porta à son nez la pointe d’argent de son bouclier. Une odeur de chair putride le suffoqua.
« L’esprit fige la flèche ! ». Invoqua avec puissance Hypnos.
Qua..tre…
Hypnos avait arrêté d’une certaine façon l’écoulement du temps. Il était rentré dans une profonde méditation. Dans une sorte d’espace où son esprit pouvait réfléchir à une telle vitesse, que toute chose autour semblait comme pétrifiée. Cela était bien évidemment qu’un sursis provisoire. L’illusion étant de croire qu’il était à l’abri, car à l’instant où il suspendrait son oraison mentale, le temps physique reprendrait aussitôt son cours, avec la puissance d’un fleuve en furie.
En encourant de plus le risque, s’il ne retrouvait pas la pleine possession de son esprit immédiatement après la fin de la méditation, de dériver mentalement pendant des jours en confondant le monde des rêves avec celui des vivants.
« Vivants ! elles ne sont pas vivantes ! Ces choses ne sont pas de ce monde ! C’est pourquoi elles ne saignent pas. Dans ce cas, cette marque sur le sol pourrait bien être un glyphe de garde, obscurcissant les sens de la vue et de l’ouïe. Ce qui expliquerait le fait que je ne puisse ni les voir, ni les entendre. Quatre bras, deux avec des griffes, deux avec des pinces. Trois griffes ! La paralysie de mon bras. Des démons de la troisième monarchie de l’ombre ! Peut-être, est-ce même l’une de ces créatures qui blessa Gatuld, il y a de cela six années » Sa réflexion le terrifia.
Quatre…
Une première onde de douleur balaya l’esprit d’Hypnos. Il était en train d’épuiser sa force vitale, il n’en n’aurait bientôt plus assez pour faire quoique ce soit. Il était même déjà trop tard.
Une deuxième suivit aussitôt, cette fois plus intense, ce qui eu pour effet de lui faire prendre conscience qu’il atteignait la limite de sa robustesse.
Il était à leur merci…
En un éclair, il visualisa son unique chance de salut. Elle résidait dans le sortilège de l’Esprit Mort Vivant. Il deviendrait ainsi intouchable pendant un temps assez court, mais suffisant pour donner l’impression d’être hors d’atteinte.
Le problème de cette défense, est que si elle protégeait bien des contacts directs
-griffes, pinces, crocs- elle ne le secouerait en rien d’une riposte non directe, comme de l’attaque d’un de ces blocs de pierre usés par le temps, jonchant les ruines enfouies de ce tombeau d’anciens rois. Incontestablement, les créatures pourraient les utiliser pour lui broyer le crâne et il serait alors vulnérable.
Quatre !
La troisième vague de douleur faillit avoir raison de sa résistance. Hypnos ne pouvait maintenir plus avant sa contemplation. Il savait qu’il n’avait plus d’autre choix que de prononcer le mot de pouvoir activant le charme de protection.
Quatre pas !
Il rompit la méditation tout en le prononçant. Simultanément, une lueur bleue entoura son corps, tandis que les choses de l’au-delà se jetèrent sur lui pour le déchiqueter.
La douleur, l’odeur de mort, eurent raison de ses dernières vigueurs. Hypnos sombra dans une inconscience lourde de conséquences.
Le jeune prêtre joignit ses deux mains, quatre doigts redressés, et six repliés, les porta au-dessus de sa tête, pour ensuite les redescendre au niveau du front, et enfin les stabiliser au-dessous de ses lèvres. Geste naturel des prêtres du monastère de l’air et du feu. Il resta ainsi un long moment, tant sa perplexité était grande.
Devant lui, sur une table, reposaient trois volumineux manuscrits, dont le point commun était les différentes pratiques de guérison, par le seul biais de l’énergie. L’habitude de la lecture de ces ouvrages lui permettait maintenant d’aller assez vite. Et son ressenti, aujourd’hui, le troublait profondément. Car il se savait tout proche du but, celui d’atteindre l’incantation unique : la bénédiction de la vie.
Depuis maintenant quelque temps, une conscience supérieure lui était acquise, aussi ressentait-il plus qu’il ne lisait vraiment. Ses doigts parcouraient les lignes formées par les différents alphabets, et lorsque sa paume commençait à devenir chaude, il savait que le passage portait témoignage d’une véritable connaissance. Alors commençait pour lui un long travail de traduction et de compréhension, s’aidant en cela des riches bibliothèques des monastères, ainsi que de la connaissance des autres maîtres et des Parfaits, mais aussi et surtout, de ses allées et venues dans les autres temples parsemés à travers tout l’empire, et enfin de sa propre intuition.
Ses journées dans le monastère de son enfance, situé au nord des royaumes combattants, étaient différentes, tout en semblant parfaitement identiques. Il priait, étudiait, cultivait la terre, s’entraînait au maniement des armes et aux combats à mains nues. Apportait réconfort aux mourants.
Et c’est là que son plus grand don s’étalait à la vue de tous. Il soignait les angoisses et les blessures de l’âme avec la sagesse d’un vénérable. Il apaisait en prenant les mains des mourants, et commençait toujours par ces mêmes paroles : « brève est la vie de l’homme : c’est un rien éphémère accompagné de beaucoup de maux, pareille à la trace que fait un bâton dans l’eau, qui s’évanouit aussitôt et ne dure pas. Et le moment précédant la mort est une opportunité plus brillante que le soleil pour qui le comprend, et pour qui le veut ». Immédiatement le contact de ses mains avec celles des mourants était-il établi, que la souffrance physique s’arrêtait, lui permettant de communiquer en toute quiétude avec la créature du Ciel.
Plusieurs fois, à la suite de ce genre de communion, il s’était retrouvé comme vidé de toute énergie. Il lui fallait alors se reposer, incapable de fournir le moindre effort physique.
Il se souvenait encore de ce jour si singulier, lorsqu’on lui amena Gatuld le trappeur.
A cette époque il portait le nom de frère le compatissant. C’était il y a tout juste six ans.
L’homme portait sur lui des traces de lutte, dont de profondes griffures au dos ainsi qu’au torse. Son visage était un masque de douleur. Il délirait, parlant de ruines anciennes protégées par des forces invisibles. On l’avait trouvé errant et divaguant. Suppliant d’être délivré de la malédiction dont il était possédé. Le plus étrange, est que par moment, les marques sur son corps semblaient moins importantes, comme si elles s’estompaient sous l’emprise d’une force mystérieuse. Pendant un temps, l’idée que c’était l’homme lui même qui s’affligeait ces blessures avait traversé l’esprit des moines médecins. Ses affaires furent fouillées, mais aucun objet susceptible de pratiquer de telles entailles ne fut trouvé. Et l’absence d’une marque quelconque de rituel sur le corps du souffrant finit d’enlever l’hypothèse improbable d’un sortilège de possession.
Aussi, lorsque le jeune homme vint au chevet du trappeur, il ne s’attendait pas à être accueilli de la sorte. Comme à son habitude, il s’agenouilla près de l’agonisant et lui prit les mains.
Un rictus malsain se dessina alors sur les traits déformés de l’homme, et ses yeux sombres et profonds accentuèrent encore plus le sentiment dérangeant qu’il devenait autre chose. Tandis qu’il cracha plus qu’il ne prononça ces mots :
- Bras de la mort ! que vacille et s’éteigne la lumière de ton corps !
Les mains du trappeur broyaient maintenant celles du jeune prêtre, qui sentait refluer de son corps toute force. Une grande faiblesse l’envahit instantanément, brouillant sa perception des choses. Il n’eut comme recours que de crier :
- Frères, rompez le lien !
Tout devint vite confus. Les deux Adeptes qui étaient à côté de lui se jetèrent sur l’homme pour essayer de le libérer de l’étau démoniaque qui l’emprisonnait, tout en psalmodiant sans succès des prières de protection. La porte s’ouvrit et le Parfait entra dans la pièce et frappa l’homme de son bâton à la tête. L’étreinte se relâcha légèrement. Juste assez cependant pour que le jeune homme retrouve l’usage de son esprit. A la place de Gatuld le trappeur, il ne distinguait plus qu’une masse sombre et difforme, au milieu de laquelle une forme indistincte semblait prendre vie.
- Gatuld, lâche-le ! ordonna le Parfait, en utilisant le mot correspondant au langage de l’exorcisme, tout en frappant de nouveau avec force la tête du possédé de son bâton.
Celui-ci semblait n’avoir plus rien d’humain, sa peau était devenue aussi blanche que la neige, et ses veines saillaient sur tout son corps, tandis que de sa bouche fétide et sans lèvre une langue noire comme le charbon s’activait dans tous les sens.
« Seigneur aide-moi » supplia le jeune homme.
- Non ! hurla la victime de l’esprit démoniaque.
A ce moment, une connexion se fit instantanément dans l’esprit du jeune homme.
« Il veut m’aider ». Cette intime conviction l’envahit pleinement et l’apaisa, un court instant, sa peur décrut, et le temps sembla comme suspendu.
Le mot prononcé par la victime était une indication et non un refus. L’esprit de Gatuld semblait aussi prendre part à cette lutte inégale. Le jeune prêtre en était sûr.
« Connaître une chose, c’est savoir la définir ». Cette pensée traversa son esprit. Et il comprit. L’injonction seule ne pouvait suffire, il fallait aussi connaître le nom de la victime, comme venait de le faire le Parfait, mais à la seule différence que celui-ci n’avait pas retranscrit le nom avec l’alphabet de l’exorcisme. « C’est : Tulgada. Voilà ton nom véritable dans le langage qui libère de la possession. Voilà le nom que je dois mentalement prononcer. »
- Un mot ! tu es seul ! vociféra le déchaîné. Tandis qu’une fumée verdâtre s’échappait du gouffre de sa bouche. A son contact, les deux Adeptes s’écroulèrent, agités de violents tremblements, leurs mains griffant la peau de leur cou. Le Parfait lui aussi tomba à genoux pris de vomissements. Mais il eut le temps de tendre son bras en direction du jeune homme et de lui lancer une fiole en verre qui se brisa sur sa poitrine, libérant une forte odeur d’ail qui eut pour effet de le rendre insensible à la pestilence.
Cette aide inattendue fut relayée par des coups répétés contre la porte, obligeant le possédé à diviser sa force en deux. L’une pour le maintenir sous son emprise, l’autre en projetant vers l’entrée de la cellule une onde de force pour éviter à celle-ci de s’ouvrir.
Le jeune prêtre en profita. Rassemblant toutes ses forces, il ouvrit son esprit à la puissance divine qu’il servait pour qu’elle puisse le traverser. Mais avant il se souvint d’un écrit ancien de l’un des premiers Lama de l’ordre, dans lequel il soutenait que la langue de l’exorcisme devait s’adresser d’abord à la victime de la possession.
Il décida de suivre l’ancestrale prescription, allant en cela à l’encontre de la coutume et de l’usage.
Il rassembla toute son énergie dans un seul mot, -car pour être efficace l’ordre devait être clair et univoque- le choisit avec soin et ordonna à Tulgada :
- Reviens !
A l’énonciation de cet ordre, la porte s’ouvrit avec fracas, laissant entrer des moines apeurés. Les vapeurs empoisonnées se dissipèrent. Le possédé reprit forme humaine. Le Parfait se redressa. Et le jeune homme presque sans vie s’écroula, le visage apaisé, contrastant avec les terribles soubresauts balayant son corps.
Synopsis :
Dans l’univers fantastique des royaumes combattants, un jeune prêtre du monastère de l’air et du feu, découvre dans la douleur qu’il est Hypnos, le maître des Ombres, envoyé par Mara, la Mort, pour rétablir les fondements de l’ordre cosmique.
Mais le chemin de l’homme devant sauver son Dieu sera long, les dangers nombreux et les affrontements furieux, la sagesse une protection et la magie un bâton.
« Une entité du monde des ténèbres avait parasité l’esprit d’Hypnos, pendant sa traversée de l’autre rive à ce monde temporel. Son empreinte maléfique agissait comme un poison. Une morsure dans l’âme, qui ne pouvait être guérie que par le malade lui même. Le piège était d’une malice sans nom et d’une implacable logique. »
La douleur arracha un gémissement à Hypnos. Il sentait déjà le froid s’insinuer dans ses veines, lui faisant lâcher son arme.
Sa riposte fut immédiate. D’un mouvement vif, il abattit son bouclier, en direction de l’attaque, visant un poignet, un bras, de haut en bas, tout en pivotant sur lui même. Son bouclier entra en contact avec quelque chose de si dur, que le choc lui provoqua une formidable secousse dans l’épaule. Continuant son mouvement, il le releva, en lui faisant décrire un arc de cercle, visant dans l’obscurité l’emplacement d’une tête. Exactement à la base du cou. De nouveau, la même résistance. Cette fois, il le rabattit avec la même vivacité dans le sens inverse, visant le même endroit, qu’il percuta. Cette fois encore, la sensation de frapper un mur se fit présente.
Sans réfléchir à ce qu’il affrontait, il se jeta en avant, de tout son poids, la partie supérieure de son corps protégée par le bouclier, essayant de porter un coup fatal, en empalant son adversaire sur la pointe en argent de trente centimètres, au centre de celui-ci. La pointe s’enfonça comme il l’avait espéré de plus de la moitié de sa longueur dans ce qu’il pensait être la poitrine de son adversaire. Pas le moindre sang ne gicla et de nouveau, son attaque meurtrière fut stoppée net.
Non seulement son assaut était contré par un pouvoir bien supérieur au sien, mais il se sentit broyé par deux pinces au niveau de la taille. La violence fut telle qu’il en eut le souffle coupé. Sans le plastron qui lui cuirassait le haut du corps, il aurait été sectionné en deux. Sous l’atroce pression, il ressentait sa cotte de maille lui pénétrer dans la chair, lui empêchant tout mouvement. Il fut alors soulevé comme un fétu de paille, perdit connaissance un court instant, tandis qu’il était projeté avec une violence surhumaine contre une colonne de pierre.
Il réussit tant bien que mal à amortir sa chute, en roulant en avant. Et resta allongé à même le sol froid et poussiéreux. Son dos le brûlait. Sa taille portait l’empreinte d’une ceinture de feu. Il souffrait atrocement. Il allait mourir sans comprendre ce qu’il affrontait. Sa main droite était paralysée. De sa main vaillante, il tentait désespérément de prendre appui. Autour de lui pas le moindre bruit, il combattait une force invisible, inaudible et qui ne saignait pas ! Cela ne pouvait être.
« Toute chose vivante saigne. »
Or celle-ci ne saignait pas. Et elle n’était pas seule ! Il ressentit, bien plus qu’il ne vit, que trois autres de ces créatures convergeaient dans sa direction. Il était à quatre pas de la fin de son existence.
En se relevant, sa main effleura une étrange marque sur le sol.
Un pas.
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. »
« L’esprit est bien plus rapide qu’une flèche, pour qui maîtrise les piliers de la sagesse. » Psalmodia mentalement Hypnos.
Il toucha de sa main valide la blessure courant le long de son avant bras droit. Il frissonna en découvrant trois profondes lacérations.
Deux pas.
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.».
« L’esprit libéré devient pure pensée, et le geste naît de la pensée. Plus rapide que la flèche est l’esprit libéré.». Récita intérieurement Hypnos.
Trois pas.
Hypnos porta à son nez la pointe d’argent de son bouclier. Une odeur de chair putride le suffoqua.
« L’esprit fige la flèche ! ». Invoqua avec puissance Hypnos.
Qua..tre…
Hypnos avait arrêté d’une certaine façon l’écoulement du temps. Il était rentré dans une profonde méditation. Dans une sorte d’espace où son esprit pouvait réfléchir à une telle vitesse, que toute chose autour semblait comme pétrifiée. Cela était bien évidemment qu’un sursis provisoire. L’illusion étant de croire qu’il était à l’abri, car à l’instant où il suspendrait son oraison mentale, le temps physique reprendrait aussitôt son cours, avec la puissance d’un fleuve en furie.
En encourant de plus le risque, s’il ne retrouvait pas la pleine possession de son esprit immédiatement après la fin de la méditation, de dériver mentalement pendant des jours en confondant le monde des rêves avec celui des vivants.
« Vivants ! elles ne sont pas vivantes ! Ces choses ne sont pas de ce monde ! C’est pourquoi elles ne saignent pas. Dans ce cas, cette marque sur le sol pourrait bien être un glyphe de garde, obscurcissant les sens de la vue et de l’ouïe. Ce qui expliquerait le fait que je ne puisse ni les voir, ni les entendre. Quatre bras, deux avec des griffes, deux avec des pinces. Trois griffes ! La paralysie de mon bras. Des démons de la troisième monarchie de l’ombre ! Peut-être, est-ce même l’une de ces créatures qui blessa Gatuld, il y a de cela six années » Sa réflexion le terrifia.
Quatre…
Une première onde de douleur balaya l’esprit d’Hypnos. Il était en train d’épuiser sa force vitale, il n’en n’aurait bientôt plus assez pour faire quoique ce soit. Il était même déjà trop tard.
Une deuxième suivit aussitôt, cette fois plus intense, ce qui eu pour effet de lui faire prendre conscience qu’il atteignait la limite de sa robustesse.
Il était à leur merci…
En un éclair, il visualisa son unique chance de salut. Elle résidait dans le sortilège de l’Esprit Mort Vivant. Il deviendrait ainsi intouchable pendant un temps assez court, mais suffisant pour donner l’impression d’être hors d’atteinte.
Le problème de cette défense, est que si elle protégeait bien des contacts directs
-griffes, pinces, crocs- elle ne le secouerait en rien d’une riposte non directe, comme de l’attaque d’un de ces blocs de pierre usés par le temps, jonchant les ruines enfouies de ce tombeau d’anciens rois. Incontestablement, les créatures pourraient les utiliser pour lui broyer le crâne et il serait alors vulnérable.
Quatre !
La troisième vague de douleur faillit avoir raison de sa résistance. Hypnos ne pouvait maintenir plus avant sa contemplation. Il savait qu’il n’avait plus d’autre choix que de prononcer le mot de pouvoir activant le charme de protection.
Quatre pas !
Il rompit la méditation tout en le prononçant. Simultanément, une lueur bleue entoura son corps, tandis que les choses de l’au-delà se jetèrent sur lui pour le déchiqueter.
La douleur, l’odeur de mort, eurent raison de ses dernières vigueurs. Hypnos sombra dans une inconscience lourde de conséquences.
Le jeune prêtre joignit ses deux mains, quatre doigts redressés, et six repliés, les porta au-dessus de sa tête, pour ensuite les redescendre au niveau du front, et enfin les stabiliser au-dessous de ses lèvres. Geste naturel des prêtres du monastère de l’air et du feu. Il resta ainsi un long moment, tant sa perplexité était grande.
Devant lui, sur une table, reposaient trois volumineux manuscrits, dont le point commun était les différentes pratiques de guérison, par le seul biais de l’énergie. L’habitude de la lecture de ces ouvrages lui permettait maintenant d’aller assez vite. Et son ressenti, aujourd’hui, le troublait profondément. Car il se savait tout proche du but, celui d’atteindre l’incantation unique : la bénédiction de la vie.
Depuis maintenant quelque temps, une conscience supérieure lui était acquise, aussi ressentait-il plus qu’il ne lisait vraiment. Ses doigts parcouraient les lignes formées par les différents alphabets, et lorsque sa paume commençait à devenir chaude, il savait que le passage portait témoignage d’une véritable connaissance. Alors commençait pour lui un long travail de traduction et de compréhension, s’aidant en cela des riches bibliothèques des monastères, ainsi que de la connaissance des autres maîtres et des Parfaits, mais aussi et surtout, de ses allées et venues dans les autres temples parsemés à travers tout l’empire, et enfin de sa propre intuition.
Ses journées dans le monastère de son enfance, situé au nord des royaumes combattants, étaient différentes, tout en semblant parfaitement identiques. Il priait, étudiait, cultivait la terre, s’entraînait au maniement des armes et aux combats à mains nues. Apportait réconfort aux mourants.
Et c’est là que son plus grand don s’étalait à la vue de tous. Il soignait les angoisses et les blessures de l’âme avec la sagesse d’un vénérable. Il apaisait en prenant les mains des mourants, et commençait toujours par ces mêmes paroles : « brève est la vie de l’homme : c’est un rien éphémère accompagné de beaucoup de maux, pareille à la trace que fait un bâton dans l’eau, qui s’évanouit aussitôt et ne dure pas. Et le moment précédant la mort est une opportunité plus brillante que le soleil pour qui le comprend, et pour qui le veut ». Immédiatement le contact de ses mains avec celles des mourants était-il établi, que la souffrance physique s’arrêtait, lui permettant de communiquer en toute quiétude avec la créature du Ciel.
Plusieurs fois, à la suite de ce genre de communion, il s’était retrouvé comme vidé de toute énergie. Il lui fallait alors se reposer, incapable de fournir le moindre effort physique.
Il se souvenait encore de ce jour si singulier, lorsqu’on lui amena Gatuld le trappeur.
A cette époque il portait le nom de frère le compatissant. C’était il y a tout juste six ans.
L’homme portait sur lui des traces de lutte, dont de profondes griffures au dos ainsi qu’au torse. Son visage était un masque de douleur. Il délirait, parlant de ruines anciennes protégées par des forces invisibles. On l’avait trouvé errant et divaguant. Suppliant d’être délivré de la malédiction dont il était possédé. Le plus étrange, est que par moment, les marques sur son corps semblaient moins importantes, comme si elles s’estompaient sous l’emprise d’une force mystérieuse. Pendant un temps, l’idée que c’était l’homme lui même qui s’affligeait ces blessures avait traversé l’esprit des moines médecins. Ses affaires furent fouillées, mais aucun objet susceptible de pratiquer de telles entailles ne fut trouvé. Et l’absence d’une marque quelconque de rituel sur le corps du souffrant finit d’enlever l’hypothèse improbable d’un sortilège de possession.
Aussi, lorsque le jeune homme vint au chevet du trappeur, il ne s’attendait pas à être accueilli de la sorte. Comme à son habitude, il s’agenouilla près de l’agonisant et lui prit les mains.
Un rictus malsain se dessina alors sur les traits déformés de l’homme, et ses yeux sombres et profonds accentuèrent encore plus le sentiment dérangeant qu’il devenait autre chose. Tandis qu’il cracha plus qu’il ne prononça ces mots :
- Bras de la mort ! que vacille et s’éteigne la lumière de ton corps !
Les mains du trappeur broyaient maintenant celles du jeune prêtre, qui sentait refluer de son corps toute force. Une grande faiblesse l’envahit instantanément, brouillant sa perception des choses. Il n’eut comme recours que de crier :
- Frères, rompez le lien !
Tout devint vite confus. Les deux Adeptes qui étaient à côté de lui se jetèrent sur l’homme pour essayer de le libérer de l’étau démoniaque qui l’emprisonnait, tout en psalmodiant sans succès des prières de protection. La porte s’ouvrit et le Parfait entra dans la pièce et frappa l’homme de son bâton à la tête. L’étreinte se relâcha légèrement. Juste assez cependant pour que le jeune homme retrouve l’usage de son esprit. A la place de Gatuld le trappeur, il ne distinguait plus qu’une masse sombre et difforme, au milieu de laquelle une forme indistincte semblait prendre vie.
- Gatuld, lâche-le ! ordonna le Parfait, en utilisant le mot correspondant au langage de l’exorcisme, tout en frappant de nouveau avec force la tête du possédé de son bâton.
Celui-ci semblait n’avoir plus rien d’humain, sa peau était devenue aussi blanche que la neige, et ses veines saillaient sur tout son corps, tandis que de sa bouche fétide et sans lèvre une langue noire comme le charbon s’activait dans tous les sens.
« Seigneur aide-moi » supplia le jeune homme.
- Non ! hurla la victime de l’esprit démoniaque.
A ce moment, une connexion se fit instantanément dans l’esprit du jeune homme.
« Il veut m’aider ». Cette intime conviction l’envahit pleinement et l’apaisa, un court instant, sa peur décrut, et le temps sembla comme suspendu.
Le mot prononcé par la victime était une indication et non un refus. L’esprit de Gatuld semblait aussi prendre part à cette lutte inégale. Le jeune prêtre en était sûr.
« Connaître une chose, c’est savoir la définir ». Cette pensée traversa son esprit. Et il comprit. L’injonction seule ne pouvait suffire, il fallait aussi connaître le nom de la victime, comme venait de le faire le Parfait, mais à la seule différence que celui-ci n’avait pas retranscrit le nom avec l’alphabet de l’exorcisme. « C’est : Tulgada. Voilà ton nom véritable dans le langage qui libère de la possession. Voilà le nom que je dois mentalement prononcer. »
- Un mot ! tu es seul ! vociféra le déchaîné. Tandis qu’une fumée verdâtre s’échappait du gouffre de sa bouche. A son contact, les deux Adeptes s’écroulèrent, agités de violents tremblements, leurs mains griffant la peau de leur cou. Le Parfait lui aussi tomba à genoux pris de vomissements. Mais il eut le temps de tendre son bras en direction du jeune homme et de lui lancer une fiole en verre qui se brisa sur sa poitrine, libérant une forte odeur d’ail qui eut pour effet de le rendre insensible à la pestilence.
Cette aide inattendue fut relayée par des coups répétés contre la porte, obligeant le possédé à diviser sa force en deux. L’une pour le maintenir sous son emprise, l’autre en projetant vers l’entrée de la cellule une onde de force pour éviter à celle-ci de s’ouvrir.
Le jeune prêtre en profita. Rassemblant toutes ses forces, il ouvrit son esprit à la puissance divine qu’il servait pour qu’elle puisse le traverser. Mais avant il se souvint d’un écrit ancien de l’un des premiers Lama de l’ordre, dans lequel il soutenait que la langue de l’exorcisme devait s’adresser d’abord à la victime de la possession.
Il décida de suivre l’ancestrale prescription, allant en cela à l’encontre de la coutume et de l’usage.
Il rassembla toute son énergie dans un seul mot, -car pour être efficace l’ordre devait être clair et univoque- le choisit avec soin et ordonna à Tulgada :
- Reviens !
A l’énonciation de cet ordre, la porte s’ouvrit avec fracas, laissant entrer des moines apeurés. Les vapeurs empoisonnées se dissipèrent. Le possédé reprit forme humaine. Le Parfait se redressa. Et le jeune homme presque sans vie s’écroula, le visage apaisé, contrastant avec les terribles soubresauts balayant son corps.
Olivier.L- Nombre de messages : 6
Age : 58
Localisation : PERPIGNAN
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
Loreena Ruin a écrit:Je sais^^
Faisant suite à l'écho de différentes remarques, j'ai modifié, le début de mon roman, dans la forme et non dans le fond. J'ai posté aussi la suite. Merci pour les conseils, ils me furent précieux.
Olivier.L- Nombre de messages : 6
Age : 58
Localisation : PERPIGNAN
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Le Maître des Ombres
lu sans conviction ni émotion. Pardon.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Le Maître des Ombres
C'est à relier avec l'autre fil, à remplacer?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le Maître des Ombres
Tu reprends le texte de l'autre fil?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le Maître des Ombres
Olivier me signale par mail qu'il a édité son message en créant un nouveau fil.
Merci de voir si possibilité de fusionner ou de faire quelque chose de ce côté-là.
< Modération : Ok. Messages fusionnés >
Merci de voir si possibilité de fusionner ou de faire quelque chose de ce côté-là.
< Modération : Ok. Messages fusionnés >
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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