Une voix

(C’était une voix qui
Se brisait sur l’enclume des dents)

Le vent soufflait fort nos
Paroles gonflées de nuits étouffantes
De courants d’air qui
Faisaient claquer des portes
Et des poumons naissaient dans les battements
Des étoiles
................Interrompues

– C’était l’eau souillée du rêve
Ces flaques
Qui ne reflétaient que la démesure
Sur les trottoirs –

Il faisait froid
Dans ces draps de fer
Autour du cœur
.......Un jour l’aube ploierait
.......Comme une lame
.......Ses ombres tranchées à vif

...............................................(Tant de mort
................................................Et si peu de jour)

Aussi nous crions dans la tempête dans
L’obscurité
Comme pour être autre chose
Que ces débris sonores éparpillés
Abandonnés au large de la ville
Plus sale et creuse
Qu’un égout au matin

Superbe ! J'adore presque tout :
"Et des poumons naissaient dans les battements
Des étoiles"
"Ces flaques
Qui ne reflétaient que la démesure
Sur les trottoirs"
"[color:2447="white"]...............................................(Tant de mort
[color:2447="white"]................................................Et si peu de jour)"
"(...) la ville
Plus sale et creuse
Qu’un égout au matin"

J'aime moins
"Aussi nous crions dans la tempête dans
L’obscurité" qui, dans ce festival, sonne un peu attendu.

(Et pardon pour le ratage des petits points en blanc, curieusement ça donnait l'effet voulu à la prévisualisation.)

Comme socque, j'aime presque tout et si je me laisse aller, je vais finir par citer tout le poème.

Ce que je préfère toutefois, c'est cette incroyable image :
Il faisait froid
Dans ces draps de fer
Autour du cœur
ça, je vais m'en souvenir, c'est magnifique !

Beaucoup apprécié aussi :
Plus sale et creuse
Qu’un égout au matin

Buté un peu sur :
Aussi nous crions dans la tempête dans
L’obscurité
qui sonne un peu lourd.

Putain : c'est beau !

pour les espaces Tristan & # 1 6 0 ;
(sans espace entre les signes du code et répété autant de fois que nécessaire)

Yali, les signes, il faut les mettres entre crochets ?

[&#160]

Beaucoup aimé, Tristan.

Un seul petit truc: me demande s'il ne faudrait pas l'imparfait à "crions"

"Aussi nous criions dans la tempête dans
L’obscurité"

Pili a écrit:Beaucoup aimé, Tristan.

Un seul petit truc: me demande s'il ne faudrait pas l'imparfait à "crions"

"Aussi nous criions dans la tempête dans
L’obscurité"

c'était surtout pour faire un renvoi au présent, mais, tu as raison, c'est beaucoup mieux à l'imparfait. je vais changer ça, ainsi que le passage un peu lourdingue.
Merci

Bon, je fais comme tout le monde :

(C’était une voix qui
Se brisait sur l’enclume des dents)

Et des poumons naissaient dans les battements
Des étoiles
................Interrompues

– C’était l’eau souillée du rêve
Ces flaques
Qui ne reflétaient que la démesure
Sur les trottoirs –

.......Un jour l’aube ploierait
.......Comme une lame
.......Ses ombres tranchées à vif

Comme pour être autre chose
Que ces débris sonores éparpillés
Abandonnés au large de la ville
Plus sale et creuse
Qu’un égout au matin

Tristan, définitivement, j'adore tes poèmes ; et là tu t'es surpassé. Bravo !

Oups, y'a un quote qu'est pas passé ^^

C'est vrai que c'est un sacré éclair ce poème Tristan.

J'ai beaucoup aimé.

Tristan a écrit:Yali, les signes, il faut les mettres entre crochets ?

[&#160]

Surtout pas :-)

C'est le plus beau texte que j'aie lu de toi, et je n'ai aucune restriction à faire, j'aime absolument tout .

coline Dé a écrit:C'est le plus beau texte que j'aie lu de toi, et je n'ai aucune restriction à faire, j'aime absolument tout .

pourquoi, les autres n'étaient pas bons ? :-)
Merci beaucoup, coline

j'ai beaucoup aimé, surtout cela:

Paroles gonflées de nuits étouffantes
De courants d’air qui
Faisaient claquer des portes
Et des poumons naissaient dans les battements
Des étoiles
Interrompues

Beaucoup aimé, comme tous.

Juste que cette manière de couper les phrases à un certain endroit (après "qui", "vos", etc) donne un rythme au texte assez particulier et déconcertant.

C'est bien, oui ! Mais, je ne saisis pas le pourquoi véritable... Comme si ça avait été coupé au hasard... En fait, c'est surtout que c'est assez déconcertant, je me répète.

N'empêche, j'aime beaucoup (allez, je me répète encore!)

Jacinthe a écrit:Beaucoup aimé, comme tous.

Juste que cette manière de couper les phrases à un certain endroit (après "qui", "vos", etc) donne un rythme au texte assez particulier et déconcertant.

C'est bien, oui ! Mais, je ne saisis pas le pourquoi véritable... Comme si ça avait été coupé au hasard... En fait, c'est surtout que c'est assez déconcertant, je me répète.

N'empêche, j'aime beaucoup (allez, je me répète encore!)

ben, en fait, c'est une vieille habitude, celle d'un lecteur qui aime qu'on le réveille en le déconcertant

oui oui oui

les draps de fer, ce texte m'y fait rêver..

Beau texte Tristan.
Il y a de la veine dans cette manière d'écrire.
Une petite chose cependant : la dernière partie introduite par "ainsi" le mot me gène, peut-être à introduire autrement

Le vent soufflait fort nos
Paroles gonflées de nuits étouffantes
un peu lourd et trop que pour que courants d'air n'aère tout cela.

J'aime également moins La tempête de l'obscurité, qui me semble assez plat.

Enfin éparpillés et abandonnés me semble redondant, même si je sais que ça ne signifie pas la même chose.

Ce texte me paraît plus faible que d'autres, même si tout de même de très belle qualité. J'en ai préférés d'autres, question de goûts.