Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
(je commente en double fenêtre au fur et à mesure que je lis, suis pas sûre de tenir jusqu'au bout...)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
.
C’était une cloche qui tintait de toute l’irrévocable tristesse de son merci beaucoup. Une toute petite cloche, en haut d'une toute petite église, quelque part.
Plus loin, un type assis, le nez niché dans une pinte regarde sa bière buller. Pas besoin de lever les yeux, il sait. En face, une poignée d’habitués vautrés au comptoir donnent au zinc toute sa raison d’être. Sans lui, ils s’effondrent.
Pas besoin de voir, pas besoin de bouger le regard. Il sait aussi que derrière lui une femme allume une cigarette pour accompagner l’arôme du café. Comme si l’un sans l’autre n’avait ni saveur, ni odeur, comme si l’harmonie découlait de la fusion.
A coté, quelques amis partagent un verre, plusieurs sans doute. Ils se parlent, sans cesse, pas un blanc, surtout pas; ils ont trop peur de se perdre dans leurs silences. Une pause dans l’échange et c’est foutu. Parler, pour ne pas cesser d’exister, c’est peut-être ça la clé.
Et les bulles, toujours, remontent vers la surface pour y mourir. Inexorablement.
Il pense à elle, à eux et à quel point le monde était devenu trop petit avec tout ce qu’ils s’aimaient. Alors ils s’étaient partagés les étoiles et offerts un morceau d’univers. Il avait pris Persée et elle Cassiopée.
Ils voulaient se marier en latin, construire une vie en italique et s’offrir un empire.
Ce devait être aujourd’hui, ce devait être parfait. C’était écrit entre les lignes du faire part. Sauf que…
L’équilibre est fragile. Ca tient à peu de chose finalement. Un bar sans comptoir, un café sans clope, un silence et tout s’écroule.
Elle n’est pas venue.
Et la cloche au loin tintait toujours, pour ceux d’après sans doute.
C’était une cloche qui tintait de toute l’irrévocable tristesse de son merci beaucoup. Une toute petite cloche, en haut d'une toute petite église, quelque part.
Plus loin, un type assis, le nez niché dans une pinte regarde sa bière buller. Pas besoin de lever les yeux, il sait. En face, une poignée d’habitués vautrés au comptoir donnent au zinc toute sa raison d’être. Sans lui, ils s’effondrent.
Pas besoin de voir, pas besoin de bouger le regard. Il sait aussi que derrière lui une femme allume une cigarette pour accompagner l’arôme du café. Comme si l’un sans l’autre n’avait ni saveur, ni odeur, comme si l’harmonie découlait de la fusion.
A coté, quelques amis partagent un verre, plusieurs sans doute. Ils se parlent, sans cesse, pas un blanc, surtout pas; ils ont trop peur de se perdre dans leurs silences. Une pause dans l’échange et c’est foutu. Parler, pour ne pas cesser d’exister, c’est peut-être ça la clé.
Et les bulles, toujours, remontent vers la surface pour y mourir. Inexorablement.
Il pense à elle, à eux et à quel point le monde était devenu trop petit avec tout ce qu’ils s’aimaient. Alors ils s’étaient partagés les étoiles et offerts un morceau d’univers. Il avait pris Persée et elle Cassiopée.
Ils voulaient se marier en latin, construire une vie en italique et s’offrir un empire.
Ce devait être aujourd’hui, ce devait être parfait. C’était écrit entre les lignes du faire part. Sauf que…
L’équilibre est fragile. Ca tient à peu de chose finalement. Un bar sans comptoir, un café sans clope, un silence et tout s’écroule.
Elle n’est pas venue.
Et la cloche au loin tintait toujours, pour ceux d’après sans doute.
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Un peu trop long, désolée, j'ai trouvé comment compter les signes qu'à la fin
Ca ressemblait à n'importe quel autre boulot impossible, tu te fatiguais, t'avais envie de te tailler un costard tous les soirs, parce que tu te sentais moche, sale, inintéressante. T’étais épuisée, morose, déprimée, râleuse, lâcheuse, peureuse, malheureuse…Et pourtant, ouais pourtant, tous les soirs, je t’aimais. Vraiment, tellement, lâchement, et je te regardais comme si c’était la première fois, à chaque fois.
Et puis t’en as eu marre. Ce rythme, ces hommes, tous les uns derrière les autres, cette odeur de baise, ces draps défaits pour les plaisirs fugaces, ce sentiment d’impuissance, ce dégoût permanent de toi, pour moi, parce que dans le même panier que tous ces connards en mal de sexe.
Du jour au lendemain, plus une nouvelle, et que mes yeux pour pleurer.
Paraît que t’as vadrouillé un peu la nuit, bars chics au bras des riches, pute de luxe finalement reconnais-le. Quelle différence pour eux ?
Pour toi, l’impression d’exister un peu plus pour tout l’avant, les grandes tablées, la robe en soie, les talons hauts…Tu te sentais quelqu’un parce qu’on te présentait. Parce qu’on te parlait, parce que ceux - là prenaient le temps de connaître au moins ton prénom. Mais ces cons, c’était toujours ton cul qu’ils voyaient, ou mieux, ton cul et le semblant de vie que tu leur apportais. C’est quoi le pire ? Eux, qui défilaient, 4, 5 par soir, eux et leur désir, leur impuissance, leur fantasme, leur tabou, ou les autres, les mêmes en somme, mais qu’assumaient pas et se cachaient derrière des représentations, de belles femmes, de belles voitures, et ce faux sentiment de puissance…Finalement, au final, le même lit, la même vie.
T’a cru en eux, aux Don Juan des quartiers chics, y en a même un que t’as cru aimé. C’est quoi aimer bordel pour toi ?? Te faire baiser 2 soirs de suite par le même type dans des draps de soie ? Et parce que le 2ième jour, il se trompe pas de prénom au petit matin, quand il s’habille, pour te planter là, une nouvelle fois…
T’as jamais voulu entendre ce que je te disais, que t’étais belle, à en crever, brillante, et que cette lueur, je la voyais encore au fond de tes yeux, qu’il y avait encore un espoir, putain, encore un petit espoir, de sortir de cette vie, et qu’on construise la nôtre, notre lit, nos draps…
Je t’aurais bercé quand tu pleurais, porté quand tu tombais, bordé quand tu sombrais, goûté comme tu voulais, désiré comme jamais, aimé tout simplement et à jamais…
« Ca fait cliché » que tu m’as dit, un soir. Avec tes yeux fatigués, cernés, fermés. Mais quand on y croit, y a quoi de moche à dire qu’on aime. A jamais, pour la vie, moi j’y croyais.
Alors, oui, je t’en veux, de m’avoir laissé là, tout seul, sans toi, ces mêmes yeux fatigués, cernés, fermés, et pour toujours cette fois, sans autre remords que celui de me planter là.
Alors ma belle, mon amour, ma toujours, pas compris tes choix, pas compris ta vie, mais peu importe, toujours que mes yeux pour pleurer. Plus de larmes d’ailleurs, alors que mes mots pour te l’écrire…
Ca ressemblait à n'importe quel autre boulot impossible, tu te fatiguais, t'avais envie de te tailler un costard tous les soirs, parce que tu te sentais moche, sale, inintéressante. T’étais épuisée, morose, déprimée, râleuse, lâcheuse, peureuse, malheureuse…Et pourtant, ouais pourtant, tous les soirs, je t’aimais. Vraiment, tellement, lâchement, et je te regardais comme si c’était la première fois, à chaque fois.
Et puis t’en as eu marre. Ce rythme, ces hommes, tous les uns derrière les autres, cette odeur de baise, ces draps défaits pour les plaisirs fugaces, ce sentiment d’impuissance, ce dégoût permanent de toi, pour moi, parce que dans le même panier que tous ces connards en mal de sexe.
Du jour au lendemain, plus une nouvelle, et que mes yeux pour pleurer.
Paraît que t’as vadrouillé un peu la nuit, bars chics au bras des riches, pute de luxe finalement reconnais-le. Quelle différence pour eux ?
Pour toi, l’impression d’exister un peu plus pour tout l’avant, les grandes tablées, la robe en soie, les talons hauts…Tu te sentais quelqu’un parce qu’on te présentait. Parce qu’on te parlait, parce que ceux - là prenaient le temps de connaître au moins ton prénom. Mais ces cons, c’était toujours ton cul qu’ils voyaient, ou mieux, ton cul et le semblant de vie que tu leur apportais. C’est quoi le pire ? Eux, qui défilaient, 4, 5 par soir, eux et leur désir, leur impuissance, leur fantasme, leur tabou, ou les autres, les mêmes en somme, mais qu’assumaient pas et se cachaient derrière des représentations, de belles femmes, de belles voitures, et ce faux sentiment de puissance…Finalement, au final, le même lit, la même vie.
T’a cru en eux, aux Don Juan des quartiers chics, y en a même un que t’as cru aimé. C’est quoi aimer bordel pour toi ?? Te faire baiser 2 soirs de suite par le même type dans des draps de soie ? Et parce que le 2ième jour, il se trompe pas de prénom au petit matin, quand il s’habille, pour te planter là, une nouvelle fois…
T’as jamais voulu entendre ce que je te disais, que t’étais belle, à en crever, brillante, et que cette lueur, je la voyais encore au fond de tes yeux, qu’il y avait encore un espoir, putain, encore un petit espoir, de sortir de cette vie, et qu’on construise la nôtre, notre lit, nos draps…
Je t’aurais bercé quand tu pleurais, porté quand tu tombais, bordé quand tu sombrais, goûté comme tu voulais, désiré comme jamais, aimé tout simplement et à jamais…
« Ca fait cliché » que tu m’as dit, un soir. Avec tes yeux fatigués, cernés, fermés. Mais quand on y croit, y a quoi de moche à dire qu’on aime. A jamais, pour la vie, moi j’y croyais.
Alors, oui, je t’en veux, de m’avoir laissé là, tout seul, sans toi, ces mêmes yeux fatigués, cernés, fermés, et pour toujours cette fois, sans autre remords que celui de me planter là.
Alors ma belle, mon amour, ma toujours, pas compris tes choix, pas compris ta vie, mais peu importe, toujours que mes yeux pour pleurer. Plus de larmes d’ailleurs, alors que mes mots pour te l’écrire…
LINT- Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 21/02/2006
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
KRYSTELLE : C'est beaucoup plus un texte complet qu'un début de nouvelle. Si c'est un texte complet, ça reste un peu trop en surface. Si c'est un début de nouvelle, je ne vois pas comment tu pourrais la continuer.
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Phrase proposée par Jonjon :
« Ce n’est pas poli pour celui à qui cela arrive »
Et c'est de Le nez qui voque, Réjean Ducharme
Elle fait :
— Cesse de te moquer, ce n’est pas poli pour celui à qui cela arrive. Tu aimerais ça toi, qu’on se moque de toi si cela t’arrivait ?
— Ben, je me moque pas, moi, je ris paske c’est drôle, il répond
Elle, c’est une vieille toute sèche. Elle porte une énorme casquette verte et une paire de lunettes à verres géants qui lui bouffe tout son visage d’oiseau décharné Sa bouche est mince, un fil tracé au rasoir.
Lui, c’est un gamin dans la huitaine. Tâches de rousseur et sourire à fendre gueule.
Elle fait :
— Arrête de balancer tes pieds, tu vas cogner la dame !
La dame, c’est moi, je suis sur le siège qui leur fait face, dans l’autobus.
Il me sonde de son regard vert et décide de continuer.
— Arrête je te dis, fait-elle encore en tapant sur les cuisses du gamin. Et à moi : « Excusez-le Madame , mais ces parents lui laissent tout faire ! »
Je souris mais je pense « Vieille grenouille ! » puis, voilà que je me surprends à lui tirer la langue à cette vieille peau.
Elle fait « Oh ! », elle suffoque. Le petit se marre.
Je recommence, c’est trop drôle.
C’est pas qu’elle soit vieille qui me gêne, non, c’est qu’elle soit une emmerdeuse et j’aime pas les emmerdeuses.
« Ce n’est pas poli pour celui à qui cela arrive »
Et c'est de Le nez qui voque, Réjean Ducharme
Elle fait :
— Cesse de te moquer, ce n’est pas poli pour celui à qui cela arrive. Tu aimerais ça toi, qu’on se moque de toi si cela t’arrivait ?
— Ben, je me moque pas, moi, je ris paske c’est drôle, il répond
Elle, c’est une vieille toute sèche. Elle porte une énorme casquette verte et une paire de lunettes à verres géants qui lui bouffe tout son visage d’oiseau décharné Sa bouche est mince, un fil tracé au rasoir.
Lui, c’est un gamin dans la huitaine. Tâches de rousseur et sourire à fendre gueule.
Elle fait :
— Arrête de balancer tes pieds, tu vas cogner la dame !
La dame, c’est moi, je suis sur le siège qui leur fait face, dans l’autobus.
Il me sonde de son regard vert et décide de continuer.
— Arrête je te dis, fait-elle encore en tapant sur les cuisses du gamin. Et à moi : « Excusez-le Madame , mais ces parents lui laissent tout faire ! »
Je souris mais je pense « Vieille grenouille ! » puis, voilà que je me surprends à lui tirer la langue à cette vieille peau.
Elle fait « Oh ! », elle suffoque. Le petit se marre.
Je recommence, c’est trop drôle.
C’est pas qu’elle soit vieille qui me gêne, non, c’est qu’elle soit une emmerdeuse et j’aime pas les emmerdeuses.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
LINT: MA-GNI-FI-QUE! Très touchant! Et tu sembles affectionner particulièrement l'énumération qui se prêt bien à ce genre de texte! Bravo!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Pfff, accouchement laborieux, pas très contente de moi. La concentration et l'inspiration m'avaient quittée.
Avant tout, que Sahkti me pardonne d'avoir ainsi détourné la phrase de cet auteur qu'elle apprécie.... ;o))
Mais comme je suis pas une mauviette, je me lance quand même!
Tout le monde attendait de voir le marié soulever la mariée pour lui faire franchir le seuil de la maison vide et ensuite la musique et la fête commenceraient, mais John Quinn avait encore une surprise en réserve.
Le moment était d’un intense suspense, la tension était palpable sur tous les monocles et sous toutes les dentelles.
Car soulever Melinda était exclus. Ce mariage arrangé n’arrangeait rien en ce qui concernait les coutumes. Du haut de son mètre quatre-vingt-un, dans sa robe blanche, couturée de crinolines, d’armatures et d’un corset ultra rigide, Melinda frisait les cent quatre-vingts livres.
Après moult répétitions infructueuses, ils s’étaient donc mis d’accord pour l’inversion des rôles. John Quinn était un freluquet d’un mètre cinquante-sept, et il n’avait jamais rien fait d’autre dans la vie que soulever des billets.
D’un coup de hanche parfaitement chorégraphié, Melinda se pencha pour passer les bras sous les cuisses et les aisselles de John. En moins de temps qu’il ne fallut à l’assemblée pour ouvrir la bouche sur un silence, elle avait franchi le seuil de leur demeure chérie.
Le premier effet était produit, un silence inouï, une vacuité totale. Les commérages sans subtilité des invités avaient trouvé leur maître. Cette fête, les jeunes mariés s’en fichaient éperdument.
Mais ce mariage arrangé, au fond, les arrangeait bien.
Ils s’étaient évidemment entraînés au franchissement du seuil, mais aussi, à l’insu de tous, à la préparation de la nuit de noce. Rien ne devait être laissé au hasard, ils exigeaient la perfection. De la position du lit au moelleux du matelas.
Et en cet instant de cruelle mondanité, ils avaient bien l’intention de précipiter les choses vers la Grande Première.
N’y tenant plus, ils multiplièrent les mains impudiques et les baisers volés, une heure plus tard, Melinda avait perdu sa voilette et une partie de sa robe virginale.
Lorsqu’il se tenait face à son épouse plantureuse, jamais John Quinn ne s’était tant réjoui de ne pas atteindre la taille moyenne et virile de ses frères.
Et si bien des mauvaises langues avaient eu de l’inspiration pour railler le couple faussement désassorti en début de cérémonie, chacune d’entre elle commençait à se déstabiliser face à cette complicité amoureuse qui la renvoyait vers sa propre rigidité. Quant aux bienveillants, ils s’étaient vite retirés, émoustillés par l’ardeur de la jeunesse.
Enfin seuls, John et Melinda travaillèrent l’art subtil de la décoration, semant ça et là vêtements et accessoires, enfin chez eux. Les répétitions avaient porté leur fruit.
Le Final fut grandiose. Ils réclamèrent un bis. Puis encore et encore. Jusqu’au matin. Prêts à pouvoir se surprendre. Encore et encore.
Avant tout, que Sahkti me pardonne d'avoir ainsi détourné la phrase de cet auteur qu'elle apprécie.... ;o))
Mais comme je suis pas une mauviette, je me lance quand même!
Tout le monde attendait de voir le marié soulever la mariée pour lui faire franchir le seuil de la maison vide et ensuite la musique et la fête commenceraient, mais John Quinn avait encore une surprise en réserve.
Le moment était d’un intense suspense, la tension était palpable sur tous les monocles et sous toutes les dentelles.
Car soulever Melinda était exclus. Ce mariage arrangé n’arrangeait rien en ce qui concernait les coutumes. Du haut de son mètre quatre-vingt-un, dans sa robe blanche, couturée de crinolines, d’armatures et d’un corset ultra rigide, Melinda frisait les cent quatre-vingts livres.
Après moult répétitions infructueuses, ils s’étaient donc mis d’accord pour l’inversion des rôles. John Quinn était un freluquet d’un mètre cinquante-sept, et il n’avait jamais rien fait d’autre dans la vie que soulever des billets.
D’un coup de hanche parfaitement chorégraphié, Melinda se pencha pour passer les bras sous les cuisses et les aisselles de John. En moins de temps qu’il ne fallut à l’assemblée pour ouvrir la bouche sur un silence, elle avait franchi le seuil de leur demeure chérie.
Le premier effet était produit, un silence inouï, une vacuité totale. Les commérages sans subtilité des invités avaient trouvé leur maître. Cette fête, les jeunes mariés s’en fichaient éperdument.
Mais ce mariage arrangé, au fond, les arrangeait bien.
Ils s’étaient évidemment entraînés au franchissement du seuil, mais aussi, à l’insu de tous, à la préparation de la nuit de noce. Rien ne devait être laissé au hasard, ils exigeaient la perfection. De la position du lit au moelleux du matelas.
Et en cet instant de cruelle mondanité, ils avaient bien l’intention de précipiter les choses vers la Grande Première.
N’y tenant plus, ils multiplièrent les mains impudiques et les baisers volés, une heure plus tard, Melinda avait perdu sa voilette et une partie de sa robe virginale.
Lorsqu’il se tenait face à son épouse plantureuse, jamais John Quinn ne s’était tant réjoui de ne pas atteindre la taille moyenne et virile de ses frères.
Et si bien des mauvaises langues avaient eu de l’inspiration pour railler le couple faussement désassorti en début de cérémonie, chacune d’entre elle commençait à se déstabiliser face à cette complicité amoureuse qui la renvoyait vers sa propre rigidité. Quant aux bienveillants, ils s’étaient vite retirés, émoustillés par l’ardeur de la jeunesse.
Enfin seuls, John et Melinda travaillèrent l’art subtil de la décoration, semant ça et là vêtements et accessoires, enfin chez eux. Les répétitions avaient porté leur fruit.
Le Final fut grandiose. Ils réclamèrent un bis. Puis encore et encore. Jusqu’au matin. Prêts à pouvoir se surprendre. Encore et encore.
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
ses parents
pas en forme, moi.
pas en forme, moi.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Sahkti: J'aime vraiment beaucoup, il y a une rémanence de non-dits qui enveloppe le texte dans un mystère aigre-doux dans lequel il fait bon de se plonger. Comme des mots que tu veux faire passer, en douce, et qui ajoutent encore en profondeur au texte.
Jonjon: le début ne m'a pas emballée, mais ensuite le style et le rythme que tu as adopté sont vraiment très bons, l'un de tes meilleurs textes en ce sens où l'ironie est vraiment présente et c'est agréable de te lire tout en nuances.
Not':Pour quelqu'un qui avait pas trop d'inspiration, tu t'en es bien tirée. Je trouve que ton texte est bien écrit, du début à la fin, il reste égal et intéressant.
Krys: Je trouve sublime la façon dont tu as exploité la métaphore des bulles à la surface, l'histoire aussi, mais moins certains jeux de mots comme:
"Ils voulaient se marier en latin, construire une vie en italique et s’offrir un empire."
Jonjon: le début ne m'a pas emballée, mais ensuite le style et le rythme que tu as adopté sont vraiment très bons, l'un de tes meilleurs textes en ce sens où l'ironie est vraiment présente et c'est agréable de te lire tout en nuances.
Not':Pour quelqu'un qui avait pas trop d'inspiration, tu t'en es bien tirée. Je trouve que ton texte est bien écrit, du début à la fin, il reste égal et intéressant.
Krys: Je trouve sublime la façon dont tu as exploité la métaphore des bulles à la surface, l'histoire aussi, mais moins certains jeux de mots comme:
"Ils voulaient se marier en latin, construire une vie en italique et s’offrir un empire."
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Jonjon, c'est la phrase qui devait être le début de la nouvelle, pas le texte. Enfin c'est ce que j'ai compris.jonjon21 a écrit:KRYSTELLE : C'est beaucoup plus un texte complet qu'un début de nouvelle. Si c'est un texte complet, ça reste un peu trop en surface. Si c'est un début de nouvelle, je ne vois pas comment tu pourrais la continuer.
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Phrase proposée par Kilis : "Il y avait deux petites filles de six ou sept ans qui rentraient de l’école" (Bukowsky)
Il y avait deux petites filles de six ou sept ans qui rentraient de l’école. Et je ne sais pas pourquoi, Bernard s'était arrêté pour leur parler. Objectivement, c'était pas le moment. Et pire, les gamines lui souriaient. Avec son jogging et sa cagoule mauve, elles avaient dû le confondre avec un Bisounours.
On va finir en tôle ! Il m'avait dit : "tu verras, seize heures c'est idéal pour un braquage", et même s'il avait lu beaucoup de polars, j'avais un doute. J'étais pas assez cinéphile, j'avais oublié la fin de "la grande évasion".
Moi je les regardais, flippant au volant de la 404 rouge. Le même modèle que mon père avait acheté d'occas en 78. Ca faisait classe dans le prncipe, mais même avec les ailes briquées, elle faisait plus épave que collection. Sans compter que pour se faire repérer par la flicaille, c'était pire que si le klaxon était resté bloqué.
Il était comme ça Bernard, il avait refusé de grandir. Comme nous tous à la section. On se prenait pour action directe, mais on avait jamais tué personne, sauf peut-être les adultes que nous avions refusé de devenir. Quant-à l'action... C'était notre premier coup : dévaliser le Crédit Lyonnais du coin pour financer le mouvement, c'est à dire principalement le contrôle technique de la bagnole, plus l'apéro et les cacahuètes qu'on prenait en discutant des nuits entières. C'est dire si les capitalistes avaient un coup d'avance sur nous.
N'empêche que c'était franchement pas le moment, il allait faire quoi maintenant, Bernard, se mettre à jouer à la marelle ou à l'élastique avec les fillettes ? Alors je me suis mis à avancer doucement, en essayant de pas caler, pour le récupérer au passage, en réfléchissant à la façon dont j'allais l'avoiner sévère. Calé. Trop tard. Quand je suis arrivé à sa hauteur, j'ai vu les deux flics qui le prenait par l'épaule, un de chaque côté.
- Papa, papa, c'est qui les meussieurs ?
- C'est des flicailles ! a répondu l'autre.
Les deux "flicailles" se sont regardé incrédules, ils devaient penser que c'était bien dommage de pas pouvoir foutre en tôle deux futures délinquantes, qu'un jour il faudrait faire un loi pour ça.
- Vous n'avez pas vu quelqu'un courir avec un sac ?ont-ils demandé, et comme on leur a répondu non, ils sont repartis bredouille.
Bernard avait planqué le sac de billet dans le cartable de ses filles. Un génie. La police nationale devrait relire de temps à autres le club des cinq. Les deux gamines étaient sur la banquette arrière. J'ai démarré, incrédule, en essayant de pas caler. Calé.
- Papa, c'est quoi le "porc lait terre y'a" ?
- Le prolétariat, ma puce, on dit le prolétariat.
Il y avait deux petites filles de six ou sept ans qui rentraient de l’école. Et je ne sais pas pourquoi, Bernard s'était arrêté pour leur parler. Objectivement, c'était pas le moment. Et pire, les gamines lui souriaient. Avec son jogging et sa cagoule mauve, elles avaient dû le confondre avec un Bisounours.
On va finir en tôle ! Il m'avait dit : "tu verras, seize heures c'est idéal pour un braquage", et même s'il avait lu beaucoup de polars, j'avais un doute. J'étais pas assez cinéphile, j'avais oublié la fin de "la grande évasion".
Moi je les regardais, flippant au volant de la 404 rouge. Le même modèle que mon père avait acheté d'occas en 78. Ca faisait classe dans le prncipe, mais même avec les ailes briquées, elle faisait plus épave que collection. Sans compter que pour se faire repérer par la flicaille, c'était pire que si le klaxon était resté bloqué.
Il était comme ça Bernard, il avait refusé de grandir. Comme nous tous à la section. On se prenait pour action directe, mais on avait jamais tué personne, sauf peut-être les adultes que nous avions refusé de devenir. Quant-à l'action... C'était notre premier coup : dévaliser le Crédit Lyonnais du coin pour financer le mouvement, c'est à dire principalement le contrôle technique de la bagnole, plus l'apéro et les cacahuètes qu'on prenait en discutant des nuits entières. C'est dire si les capitalistes avaient un coup d'avance sur nous.
N'empêche que c'était franchement pas le moment, il allait faire quoi maintenant, Bernard, se mettre à jouer à la marelle ou à l'élastique avec les fillettes ? Alors je me suis mis à avancer doucement, en essayant de pas caler, pour le récupérer au passage, en réfléchissant à la façon dont j'allais l'avoiner sévère. Calé. Trop tard. Quand je suis arrivé à sa hauteur, j'ai vu les deux flics qui le prenait par l'épaule, un de chaque côté.
- Papa, papa, c'est qui les meussieurs ?
- C'est des flicailles ! a répondu l'autre.
Les deux "flicailles" se sont regardé incrédules, ils devaient penser que c'était bien dommage de pas pouvoir foutre en tôle deux futures délinquantes, qu'un jour il faudrait faire un loi pour ça.
- Vous n'avez pas vu quelqu'un courir avec un sac ?ont-ils demandé, et comme on leur a répondu non, ils sont repartis bredouille.
Bernard avait planqué le sac de billet dans le cartable de ses filles. Un génie. La police nationale devrait relire de temps à autres le club des cinq. Les deux gamines étaient sur la banquette arrière. J'ai démarré, incrédule, en essayant de pas caler. Calé.
- Papa, c'est quoi le "porc lait terre y'a" ?
- Le prolétariat, ma puce, on dit le prolétariat.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Lint: le texte que j'ai préféré jusque-là . j'avais déjà remarqué les précédentes fois que t'écrivais bien, mais là c'est magistral. Très beau
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
KILIS: J'ai repéré quelques fautes comme "tâches" à la place de "taches". Le texte ne m'a pas beaucoup parlé, honnêtement, même si je comprends que ça aurait pu être très charmant... il manque un petit quelque chose pour rendre ça amusant... je sais pas...
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Fin balnéaire sous soleil givré
« Il a longtemps espéré, mais il a fini par comprendre que vous attendiez la même chose de lui. »
Elle stoppe sa lecture sans vraiment comprendre le sens de la phrase, mais qu’importe.
Lire ne lui change pas les idées.
Elle pense à lui.
Le livre s’échappe de ses mains, glisse doucement, rejoint le sol
Un chat se précipite, pose le nez dessus comme intrigué, puis non, s’en désintéresse tout à fait et finalement s’échappe.
À peine plus loin, la mer entrebascule ses vagues, bringuebale ses bateaux, pulse ses embruns.
Mais le mouillé-salé de ses joues n’est pas marin.
Elle pense à lui
Il l’observe depuis un moment
Comprend.
Sait désormais ne plus être « Lui »
Il cherche ses mots
Ne les trouve pas.
Alors il dit :
— C’est prêt, on mange.
Et sous le soleil, il a froid.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Krystelle a écrit:Jonjon, c'est la phrase qui devait être le début de la nouvelle, pas le texte. Enfin c'est ce que j'ai compris.jonjon21 a écrit:KRYSTELLE : C'est beaucoup plus un texte complet qu'un début de nouvelle. Si c'est un texte complet, ça reste un peu trop en surface. Si c'est un début de nouvelle, je ne vois pas comment tu pourrais la continuer.
Ah! Je suis arrivé à la dernière minute alors c'est peut-être moi qui a mal compris!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Blue: suis pas emballée par ce texte, je le sens un peu écrit à la va-vite, en manque d'inspiration. Il lui manque un fil conducteur.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Loup: ralala loup ce que j'adore dans tes textes ce sont tes allusions subtiles à la politique et tout le reste;). Ta fin m'a complètement déstabilisée et c'est tant mieux.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
KRYSTELLE: Je suis un peu partagée. Je retrouve la qualité de ton écriture, tes capacités à décrire le malheur ou la gravité des choses, mais ça ne m'empêche pas par moments de trouver quelques raccourcis à ton textes. Des arrondis, comme dirait Jonjon. L'impression que tu aurais pu peaufiner ou aller davantage au fond des choses. Mais j'aime comme tu écris, c'est indiscutable.
LINT: c'est noir et désabusé, avec de la colère et de l'amertume. Moins accroché qu'aà d'autres de tes textes, peut-être un peu trop long comme liste de reproches, j'aurais vu un peu plus court pour que ça soit encore plus percutant et moins litanie de doléances prononcée par un mec largué.
KILIS: J'aime bien le ton enjoué et très vivant de ton texte. La fin me laisse un peu sur ma faim, d'autant plus que je trouve que le terme emmerdeuse arrive trop vite ou comme un cheveu dans la soupe. Mais si je me dis que c'est le début d'une nouvelle, alors la suite expliquerait sans doute pourquoi... mais là, c'est trop peu!
LINT: c'est noir et désabusé, avec de la colère et de l'amertume. Moins accroché qu'aà d'autres de tes textes, peut-être un peu trop long comme liste de reproches, j'aurais vu un peu plus court pour que ça soit encore plus percutant et moins litanie de doléances prononcée par un mec largué.
KILIS: J'aime bien le ton enjoué et très vivant de ton texte. La fin me laisse un peu sur ma faim, d'autant plus que je trouve que le terme emmerdeuse arrive trop vite ou comme un cheveu dans la soupe. Mais si je me dis que c'est le début d'une nouvelle, alors la suite expliquerait sans doute pourquoi... mais là, c'est trop peu!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Kilis: m'a fait sourire ton texte, j'imagine bien la situation, le texte est très vivant.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Yali: je comprends rien, et c'est tant mieux. Tu manies tellement bien les mots que c'est un plaisir de te lire.
Giny- Nombre de messages : 1802
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
BLUEWITCH: Ça sonne très américain ton texte. Je crois d’ailleurs que la phrase proposée par Sahkti provenait d’un auteur américain n’est-ce pas ? Tu es donc resté dans l’esprit et le ton de cette phrase! J’ai trouvé l’histoire plus ou moins intéressante, mais le style était impeccable.
Loupbleu: Oh! Très bien pensé ce texte! J’aurais bien lu quelques pages de plus! Tu écris merveilleusement bien. C’est simple, sans flaflas, sans hyperstylisation... Bravo!
Yali: Oh mon petit cerveau de Québécois n’as pas compris grand chose, malheureusement! Et j’ai remarqué que tu répétais « s’échappe » (le livre et le chat). Désolé, je n’ai pas vraiment aimé faute d’intelligence (la mienne).
Loupbleu: Oh! Très bien pensé ce texte! J’aurais bien lu quelques pages de plus! Tu écris merveilleusement bien. C’est simple, sans flaflas, sans hyperstylisation... Bravo!
Yali: Oh mon petit cerveau de Québécois n’as pas compris grand chose, malheureusement! Et j’ai remarqué que tu répétais « s’échappe » (le livre et le chat). Désolé, je n’ai pas vraiment aimé faute d’intelligence (la mienne).
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Est-ce que j'ai commenté tout le monde?
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
SACRILEGE JONJON!!! Il est Irlandais McGahern, Irlandais!! De bleu! :))jonjon21 a écrit:BLUEWITCH: Ça sonne très américain ton texte. Je crois d’ailleurs que la phrase proposée par Sahkti provenait d’un auteur américain n’est-ce pas ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
BLUEWITCH: hé hé détournement complet de l'esprit de la phrase originale C'est amusant mais ça me semble un peu moins travaillé que d'habitude, comme si tu étais allée trop vite. Il y a de bonnes idées, puis ta drôlerie habituelle et ta manière enjouée de croquer les gens, mais il manque un petit truc, du peaufinage, une couche supplémentaire, quelque chose qui le rendrait encore meilleur.
LOUPBLEU: "principalement le contrôle technique de la bagnole, plus l'apéro et les cacahuètes" hahahaha!! Et tu sais quoi? En te lisant, j'ai pensé à Kill et ses filles. Va savoir pourquoi!! sans doute à cause de cette complicité entre les trois, l'air de rien. J'aime bien Loup, mais c'est un peu trop léger pour moi, ça manque de mordant, juste un peu.
YALI: court et bon! J'ai adoré la scène du chat qui se précipite. et aussi le moment où il sait qu'il n'est plus lui. Du tout bon Yali ça. Merci!
LOUPBLEU: "principalement le contrôle technique de la bagnole, plus l'apéro et les cacahuètes" hahahaha!! Et tu sais quoi? En te lisant, j'ai pensé à Kill et ses filles. Va savoir pourquoi!! sans doute à cause de cette complicité entre les trois, l'air de rien. J'aime bien Loup, mais c'est un peu trop léger pour moi, ça manque de mordant, juste un peu.
YALI: court et bon! J'ai adoré la scène du chat qui se précipite. et aussi le moment où il sait qu'il n'est plus lui. Du tout bon Yali ça. Merci!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Sahkti a écrit:SACRILEGE JONJON!!! Il est Irlandais McGahern, Irlandais!! De bleu! :))jonjon21 a écrit:BLUEWITCH: Ça sonne très américain ton texte. Je crois d’ailleurs que la phrase proposée par Sahkti provenait d’un auteur américain n’est-ce pas ?
aïe! J'avais lu Grisham! Désolé Sahkti!!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Et puis jsuis même pas certain que Grisham soit un Américain... ?
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Sahkti a écrit:C'est vrai que c'est une bonne idée ça Fée et ça pourrait être très drôle! Tu as certainement en réserve un tas de phrases techniques en bon français. Un exo "scientifique", on n'a jamais essayé et je suis certaine que l'imagination de quelques plumes du site s'en trouverait toute excitée!
Une fille dans un bistrot qui récite un traité de mécanique quantique, t'en penses quoi yali? :))
A vrai dire, non, je ne les ai pas en réserve, mais je suis sûre que ça doit pouvoir se trouver, peut-être même sur le net (des sites d'unifs ou d'instituts de recherche). Ou bien, on peut partir de phrases en Anglais et les traduire... Je vais y réfléchir un petit peu et voir ce que je peux trouver comme phrases...
Fée Carabine- Nombre de messages : 220
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
jonjon21 a écrit:Et puis jsuis même pas certain que Grisham soit un Américain... ?
Malheur, Jonjon! Je crois que tu viens d'aggraver ton cas ;-)!
Fée Carabine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 19/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Fée Carabine a écrit:jonjon21 a écrit:Et puis jsuis même pas certain que Grisham soit un Américain... ?
Malheur, Jonjon! Je crois que tu viens d'aggraver ton cas ;-)!
Bah! je me sens moins coupable dans le cas de Grisham que dans celui de McGahern! ;-)
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
y a pas plus Américain, Jonjonjonjon21 a écrit:Et puis jsuis même pas certain que Grisham soit un Américain... ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Sahkti a écrit:y a pas plus Américain, Jonjonjonjon21 a écrit:Et puis jsuis même pas certain que Grisham soit un Américain... ?
Je pensais qu'il aurait pu être British... bah! Who cares about Grisham anyways!?
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
jonjon21 a écrit:Bah! je me sens moins coupable dans le cas de Grisham que dans celui de McGahern! ;-)
D'avoir confondu Grisham et McGahern, voulais-je dire... Pour Grisham, je ne sais pas non plus: il est peut-être bien américain après tout...
Fée Carabine- Nombre de messages : 220
Date d'inscription : 19/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Fée Carabine a écrit:jonjon21 a écrit:Bah! je me sens moins coupable dans le cas de Grisham que dans celui de McGahern! ;-)
D'avoir confondu Grisham et McGahern, voulais-je dire... Pour Grisham, je ne sais pas non plus: il est peut-être bien américain après tout...
Tu ne participais pas à l'exo Fée?
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Jonjon, je viebns de découvrir une chnateuse candienne, l'antithèse de toutes les Célines,Linda, Isabelle, etc.... Il s'agit de Ariane Moffatt. Très belle voix légère et des textes. Tu la connais?
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Nothingman1 a écrit:Jonjon, je viebns de découvrir une chnateuse candienne, l'antithèse de toutes les Célines,Linda, Isabelle, etc.... Il s'agit de Ariane Moffatt. Très belle voix légère et des textes. Tu la connais?
Ouais. J'ai son premier disque chez moi. POUSSIÈRE D'ANGE est tout simplement magnifique!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
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Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
jonjon21 a écrit:Nothingman1 a écrit:Jonjon, je viebns de découvrir une chnateuse candienne, l'antithèse de toutes les Célines,Linda, Isabelle, etc.... Il s'agit de Ariane Moffatt. Très belle voix légère et des textes. Tu la connais?
Ouais. J'ai son premier disque chez moi. POUSSIÈRE D'ANGE est tout simplement magnifique!
"Aquanaute" et je confirme "poussière d'ange" est une splecdide chanson.
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Nothingman1 a écrit:jonjon21 a écrit:Nothingman1 a écrit:Jonjon, je viebns de découvrir une chnateuse candienne, l'antithèse de toutes les Célines,Linda, Isabelle, etc.... Il s'agit de Ariane Moffatt. Très belle voix légère et des textes. Tu la connais?
Ouais. J'ai son premier disque chez moi. POUSSIÈRE D'ANGE est tout simplement magnifique!
"Aquanaute" et je confirme "poussière d'ange" est une splecdide chanson.
Ça a été un gros hit ici, cette chanson. Surtout quand un académicien l'a chantée à Star Académie :-S
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
Je dois vous quitter, amis véliens! Merci pour l'exo!! Bonne nuit tous!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: Exo en direct du jeudi 30 mars à 21h
SAHKTI : Le monologue intérieur n'est pas tellement original, un peu trop gémiard à mon goût, mais pour sûr vraisemblable et aussi bien écrit. J'adore la reprise à la fin, ça c'est très bon et magnifiquement bien fait !
GINY : C'est toujours lyrique, très. Il y a une qualité de vocabulaire et de structure des phrases. Et le sujet en l'occurrence colle bien au style, je ne suis pas souvent fan de ce genre de style, mais je trouve que celui-ci est vraiment réussi !
JONJON : Autant j'ai un peu de mal avec les images/expressions peut-être un peu "trop" du début (asperge, blablatait, pou), autant la suite est bien meilleure, on comprend plus l'état d'esprit du personnage. Je pense que c'est le genre de chose qu'il faut viser et approfondir dans tes textes.
NOTHINGMAN : Pas mal brossé du tout ce portrait, qualité de l'écriture. Me manquait peut-être un extrait de dialogue justement (pas facile à faire !) ? Et j'aime vraiment beaucoup la chute !
KRYSTELLE : Magnifique ! Je me disais que souvent dans tes textes on a l'impression d'avoir une "miniature", un petit mécanisme bien réglé (le rythme court, les rimes internes) et une situation qui justement se dérègle. Ici, en dehors de tes qualités habituelles, j'ai adoré la façon dont tu vas titiller la réfexion plus philosophique : "Parler, pour ne pas cesser d’exister, c’est peut-être ça la clé".
LINT : Tu as vraiment un style ! C'est proche de l'oralité (comme disent certains), le sens de la formule et aussi un souffle. Bref, j'aime beaucoup ! Belle liberté de ton. L'histoire est plutôt "classique", et l'invention surtout dans les formules, comme ce : "Te faire baiser 2 soirs de suite par le même type dans des draps de soie ", ça j'adore.
J'espère que tu reviendras souvent, et d'ailleurs, si tu as envie de participer à nos exercices long terme, à poster des textes indépendants, tu es vraiment la bienvenue !
KILIS : C'est rapide (peut-être un peu trop ?), mais amusant, rythmé, peut-être assez proche de quelques exercices que tu as déjà fait. Souvent, il y a plus d'invention, mais ça reste toujours un plaisir de te lire.
BLUE : J'aime bien, c'est très visuel. La fin s'étiole peut-être un peu par rapport au début. C'est vrai que dans le style (mais je suis peut-être influencé ?), je me suis cru dans un extrait de roman anglo-saxon.
YALI : J'aime les très jolies formules, l'arrivée du chat me plait beaucoup, et juste pour ça c'est un texte que j'ai aimé. C'est néanmoins trop elliptique pour moi, comme s'il manquait une petite chose.
GINY : C'est toujours lyrique, très. Il y a une qualité de vocabulaire et de structure des phrases. Et le sujet en l'occurrence colle bien au style, je ne suis pas souvent fan de ce genre de style, mais je trouve que celui-ci est vraiment réussi !
JONJON : Autant j'ai un peu de mal avec les images/expressions peut-être un peu "trop" du début (asperge, blablatait, pou), autant la suite est bien meilleure, on comprend plus l'état d'esprit du personnage. Je pense que c'est le genre de chose qu'il faut viser et approfondir dans tes textes.
NOTHINGMAN : Pas mal brossé du tout ce portrait, qualité de l'écriture. Me manquait peut-être un extrait de dialogue justement (pas facile à faire !) ? Et j'aime vraiment beaucoup la chute !
KRYSTELLE : Magnifique ! Je me disais que souvent dans tes textes on a l'impression d'avoir une "miniature", un petit mécanisme bien réglé (le rythme court, les rimes internes) et une situation qui justement se dérègle. Ici, en dehors de tes qualités habituelles, j'ai adoré la façon dont tu vas titiller la réfexion plus philosophique : "Parler, pour ne pas cesser d’exister, c’est peut-être ça la clé".
LINT : Tu as vraiment un style ! C'est proche de l'oralité (comme disent certains), le sens de la formule et aussi un souffle. Bref, j'aime beaucoup ! Belle liberté de ton. L'histoire est plutôt "classique", et l'invention surtout dans les formules, comme ce : "Te faire baiser 2 soirs de suite par le même type dans des draps de soie ", ça j'adore.
J'espère que tu reviendras souvent, et d'ailleurs, si tu as envie de participer à nos exercices long terme, à poster des textes indépendants, tu es vraiment la bienvenue !
KILIS : C'est rapide (peut-être un peu trop ?), mais amusant, rythmé, peut-être assez proche de quelques exercices que tu as déjà fait. Souvent, il y a plus d'invention, mais ça reste toujours un plaisir de te lire.
BLUE : J'aime bien, c'est très visuel. La fin s'étiole peut-être un peu par rapport au début. C'est vrai que dans le style (mais je suis peut-être influencé ?), je me suis cru dans un extrait de roman anglo-saxon.
YALI : J'aime les très jolies formules, l'arrivée du chat me plait beaucoup, et juste pour ça c'est un texte que j'ai aimé. C'est néanmoins trop elliptique pour moi, comme s'il manquait une petite chose.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Localisation : loupbleu@vosecrits.com
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