Exercice en direct : mercredi 14-01-2009 à 21h

Exo 14-01-09

La mouche du Chef.

Une cuisine n’est pas toujours un lieu morose. Surtout quand à l’heure du coup de feu, le Chef s’enflamme aussi. T’as intérêt à tricoter fébrile et efficace des menottes et faire gaffe à tes miches. Rapport aux coups de pieds aux susdites qui ne se perdent pas en cas de fausse manip’. C’est ainsi que le métier rentre et que les plats sortent à temps. Faut ce qu’il faut. C’est ce que dit le Chef. Et il a quoi, le Chef ? Il a raison, le Chef. Toujours.

Le Chef, on le respecte. Sur le vaste piano, douze casseroles, sept sauteuses, onze poêles et quatre cocottes chauffent de concert. Ca sue, ça mijote, ça fricasse, ça bouillonne, ça déglace, ça frémit, ça braise, ça rôtit, ça saisit, ça dore, ça suinte, ça grésille, une vraie symphonie de succulence sonore, mais ça ne brûle jamais. Manquerait plus que ça. Le Chef à l’œil à tout et même au reste. C’est pour ça que c’est le Chef, pas à revenir là-dessus. Parfois, il fait mine de chasser une mouche perchée sur sa toque. Ca prouve que tout baigne. Y a pas de mouches dans notre cuisine. Sinon il serait bien capable de les passer au hachoir et de les mettre sur la carte. Elles se le tiennent pour dit.

Une cuisine n’est un lieu morose que lorsqu’on on y fricote du pas net. Du surgelé décongelé de la veille, de la carne de provenance animale indistincte, du poisson raplapla, du poireau flétri, de la carotte racornie, que sais-je encore, de la tomate pâlichonne, la malbouffe est si variée ! Une tomate, ça doit être rouge, répète le chef, rouge comme une joue de mouflet qui rigole, rouge comme une fesse après une claque, rouge comme un lendemain qui chante, mais pas rose comme un marteau de farces et attrapes.

Le Chef, il est partout. La brigade s’active comme une masse agile, mais le Chef reste impavide sous son champignon de toile amidonnée, plus serein qu’un Maître Oriental après douze heures de léthargie zazen. Le commis transpire tout son apprentissage, le poissonnier se cardinalise comme ses homards et ses langoustines, le rôtisseur tire devant son four une langue plus asséchée qu’un poulet trop cuit, le saucier émulsionne pire que sa béarnaise, même le second – un gaillard qui en a pourtant vu d’autres – mouille son tablier et a du mal à avaler sa salive, mais le Chef, lui, se contente de chasser une mouche imaginaire pour bien rappeler qu’il n’y en a pas au menu. Tout le monde comprend.

Le Chef, tout le monde l’admire. Plus tard, quand le service sera terminé, quand les derniers convives, ces richards qu’on ne voit jamais et qui se régalent de toutes les merveilles qu’il examine dans le passe d’un œil inquisiteur avant de les abandonner aux pingouins du service, en seront au café et aux petits fours, il ira faire un petit tour en salle pour recueillir sa ration de pommade. Et qu’est-ce que c’était bon, Chef, et qu’est-ce que c’était original, Chef, encore mieux que chez Trucmuche à Monte-Carle ou chez Bidule à Gstaad, et qu’est-ce qu’il s’en fout, le Chef, s’il leur disait que Trucmuche il lui a appris à faire cuire un œuf, et que Bidule a gagné ses galons de cuisinier quand son père industriel de la conserve lui a offert son restaurant pour ses vingt-cinq ans, il s’en tape, le Chef, il n’a qu’une idée, le Chef, ôter sa toque qui lui comprime les méninges, quitter son tablier monogrammé, et rejoindre ses petits gars – et filles – de la brigade pour les emmener en java après le coup de l’étrier.

Alors, après avoir débouché quelques flacons d’un éclatant nectar, du si bon et si suave que même les plus riches et les plus célèbres des riches clients qui se sont gobergés de l’autre côté du passe n’en boiront jamais, il en rincera ses camarades de coup de feu, et, après avoir revêtu leurs blousons de cuir ou leurs teddys à manches de couleur, ils iront sur le macadam fissuré, en faisant bien attention de rester dans les clous, pour se goinfrer à leur tour de canard au barbecue et s’arsouiller à la bière bien glacée.

Le Chef, on l’aime.

Pour Panda, entre autres…

Gobu

Je lis demain et commente dès que je trouve le temps !
Merci MC Eva pour ce pilotage en direct mené de main de maître.

Le voilà, l'immeuble. Aucun risque de le rater. Tour grise et froide plantée dans le bitume. Un chef d'oeuvre de l'art moderne. C'est un 27. Le martèlement d'une chope vide contre le comptoir. Le vagissement d'un bébé mexicain. J'inspire, j'expire. J'inspire, j'expire, et répète ce cycle jusqu'à que mes mains s'arrêtent de trembler.

Le trottoir est bondé, saturé d'un flot humain qui s'échappe de la tour grise et froide. C'est comme une marée que cette masse agile qui ondule et qui danse, fluctue et m'attire dans la gueule béante du monstre de métal. 137 pas, et j'en franchis le seuil. Je repère l'ascenseur, mais le trajet est périlleux. Je croise 12 individus à l'air important et armés de cravattes à pois, dont la moitié au moins me regardent avec hostilité. 30 pas, mon index heurte frénétiquement sur le 21 et les battants métalliques glissent au nez de l'un d'entre eux. J'inspire, j'expire.

Ding ! La 440, bouffée d'air chaud. Une odeur de mauve épais me culbute. C'est un 92. S'allonger dans l'herbe humide. Observer la course d'un lièvre. Une autre salle me tend ses voûtes, rectangulaire et jonchée de bureaux BESTÅ/INREDA n°3 du catalogue de printemps/été, édition 2008. Une secrétaire me ceuille par un bonjour affûté que j'esquive d'une roulade avant. Elle me demande si ca va. J'opine. Elle me demande si je viens pour le boulot. J'opine, plus vigoureusement. Elle a un joli ensemble noir la secrétaire. 61. Kangourou qui sautille. Fusée qui s'arrache à l'attraction terrestre.

Ca, c'est le bureau du boss brame t-elle en tendant un index salvateur. Il m'attend. J'inspire, j'expire, et le temps de compter jusqu'à 15 le voilà qui me broie la main dans son étau velu. J'esquive le juke box déguisé en vaste piano et m'assieds sur une chaise savemment disposée de travers. Je le regarde. J'essaie de prendre un air intelligent, mais pas trop quand même. Le dos droit, le regard fixe comme on m'a appris. Ses sourcils broussailleux jouent une symphonie, mais sa voix égrenne mon CV à contre-temps. Il n'est pas bien accordé, cela s'entend.

<< - Je vois que vous n'avez jamais travaillé depuis l'obtention de votre diplôme, cela fait maintenant une dizaine d'années. Cà fait long, une dizaine d'années sans travailler. Et nous sommes une entreprise sérieuse. >>. Je condense le silence, souffle vers lui le pouvoir occulte du 19 mais il ne vacille même pas. << Et quels sont les antécédents psychiatriques dont vous faites mention ? Vous êtes dépressif ? >>. Je compte, rapidement. 41 bonnes raisons de le jeter par la fenêtre. J'inspire, j'expire. << - Et puis c'est quoi, cette tenue. Il faudrait que vous appreniez à repasser vos chemises quand vous allez à un entretien d'embauche >>.

42. Lémurien qui fracasse un gremlins à coup de marteau rose. Croissant noir. Je déteste le 42. << - Qu'est ce que vous faites ? Mais.. Mais lâchez moi ! >>. Vitre qui se brise, hurlements d'un corps mou éprouvant les bienfaits de la gravité. La porte feule derrière moi, la secrétaire aux trousses. Elle veut savoir ce qui se passe, ou est passé le patron. Il est tombé, ma foi. Regard torve qui ne m'atteint pas, elle court vers le combiné téléphonique le plus proche. C'est un 87, royal et ineffable. Une soupe au poisson. Un nectar éclatant. Je reprend ma veste et repars. 17 pas me séparent de l'ascenseur, et le trajet est périlleux...

Sahkti a écrit:– Quervinnec, vous travaillez sur quoi, là?.../...rondement menée…

Hilarant ! Jouissif ! Fan ! On aurait droit à une encyclopédie de l'histoire de ces deux là, que je l'aurais sur ma table de nuit !

Désolé pour le retard, j'ai vraiment eu du mal à m'y mettre

Evanescent a écrit:Sahkti : (sauf que mon piano il était pas rose, il était vaste^^)

Ha zut! :-)

J'adore la chute :-)

c'est le cas de le dire :-)

Fakir !

On dirait qu’il y a des mouches et ça klaxonne aussi un peu.
Il faut dire qu’à force, les voitures se sont imbriquées, que même les motards ne peuvent plus passer.
Stand-by sur itinéraire ordinaire.
Et de détours, il n’y en a pas, visiblement pas.
On se rend pas compte comment c’est, l’asphalte, les jours de soleil. Chaud, c’est chaud, c’est tellement agréable, on aspirerait presque à s’y asseoir cul-nul. Je vais pas baisser mon bleu, je suis pas timbré. Et puis avec les gamins...
La sensation à soi seul de paralyser la masse agile des véhicules.
Il doit y avoir longtemps que j’ai pas saisi un moment aussi agréable.
Je les toise, tiens, tous ces pantins dans leur caisse, tous ces prisonniers dans leur tôle, je m’en rallume une, en prenant tout mon temps.
C’est bizarre, quand même qu’il n’y ait pas un gosse qui traverse.
Franchement étrange.
Ça serait le moment pourtant, le risque aboli, la traversée insouciante, le temps figé comme on regrette qu’il ne l’ait jamais été, un jour d’enfance, à la sortie de l’école. S’ils passaient précisément à ce moment, ces petits, ça finirait sans doute par en faire des poètes.
Ouais, personne, bizarre ...
Ça et les mouches. C’est pas croyable, d’habitude, il n’y en a jamais, ici, des mouches.
Je me suis assis au milieu des clous. Comme ça. S’ils me demandent, je dirais que c’est parce que j’étais crevé. La bonne blague !
Parce que je ne me leurre pas, ils vont finir par me demander. Là, le conducteur d’en face fait semblant de pas me voir comme s’il flippait. Il tripatouille le bouton de sa radio pour se donner un air. D’ailleurs plutôt une absence d’air...
C’est marrant. Avec les bandes blanches, on dirait que je suis assis sur une touche d’un vaste piano de quarante-deux mètres de long – j’ai calculé. Comme j’ai compté les petits carreaux du passage (542). Normalement, un passage piéton, un coup de peinture et c’est marre. Mais là, non, c’en est un spécial, chaque ligne est une mosaïque. Sans compter la ligne de faille qui coupe la rue de part en part.
Celle-là, on peut dire que je la connais. Dix ans à la sortie de l’école pour faire traverser les gosses. Dix ans... Je l’ai vue naître, moi, cette faille. Façon de parler, d’un jour à l’autre, on s’aperçoit pas vraiment que ça change, je sais simplement que quand j’ai commencé elle n’y était pas.
De près, ladite faille est encore plus impressionnante. On dirait presque le grand canyon. Je me souviens, souvent j’imaginais qu’il y coulait une rivière d’un nectar éclatant.
C’est Rose, elle me dit que je suis marteau, Rose, la directrice de l’école. Ça fait longtemps qu’on se voit de loin, avec Rose. C’est l’occasion, non, parce que sinon ça sera quoi, l’occasion ? Si elle veut bien, ce soir, venir prendre un verre avec moi ? Vous voulez bien, ce soir venir prendre un verre avec moi ?
Et je sais pas pourquoi elle se fige silencieuse.
Ni pourquoi il y a tout à coup autant de mouches.

Coline : Un joli texte, sympathique. Un sourire pour toi.

(pas de problème, ekue, y'a toujours des retardataires. Moi, souvent...^^)

jonjon21 a écrit:Personne..../...sa montre sonna midi.

Je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas arrivée à accrocher au texte. Pourtant il a du bon, je l'ai relu trois fois. Je pense le relire demain, l'heure tardive commence à me jouer des tours.

Sahkti a écrit:

Evanescent a écrit:Sahkti : (sauf que mon piano il était pas rose, il était vaste^^)

Ha zut! :-)

J'adore la chute :-)

c'est le cas de le dire :-)

Il est tard, j'avais même pas fait gaffe :-)

jonjon21 a écrit:ANNE VEILLAC : Simple anecdote où ce texte cache-t-il quelque chose de plus profond que je ne vois pas?
EVANESCENT : On dirait du Tristan avec tous ces espaces, ces silences. Du beau travail!
MENTOR : Beaucoup de références que je ne comprends pas. M’a l’air amusant ton texte, mais je n’y comprends pas grand chose sinon le fil narratif de base.
SAHKTI : Amusant dialogue! Bien joué!
ROMANE : Une poésie un peu lourde par moments que tu aurais certainement pu alléger s’il n’y avait pas eu de contrainte de temps.
MOUSS : Une histoire dont le ton oscille entre la poésie prosaïque et le fait divers. Pas mal.
COLINE DÉ : Joli texte, bien écrit. Les contraintes sont un peu forcées, mais on ne t’en voudra pas. Dans l’ensemble, c’est réussi!
BERTRAND : Il m’a plu ce texte aux apparences de conte avec morale.
KRYSTELLE : Magnifique. Absolument magnifique. Il m’a touché ce texte. Bravo.
YALI : Encore du Yali savoureux. J’ai repéré quelques fautes que tu n’as pas pu corriger, fautes de temps. Du beau travail, tout de même! Joli texte!

Ça vaut son pesant d'or.....................!!

J'ai vainement cherché les consignes, une fois, deux fois, trois fois, avant de comprendre qu'il s'agissait de commentaires.
Je pensais à un texte dialogue.

Bon, j'vais m'coucher avec un whisky et des bandelettes à neurones...... lolll

Morte de rire.........

Romane a écrit:J'ai vainement cherché les consignes, une fois, deux fois, trois fois, avant de comprendre qu'il s'agissait de commentaires.
Je pensais à un texte dialogue.
Bon, j'vais m'coucher avec un whisky et des bandelettes à neurones...... lolll
Morte de rire.........

:-)))

Sahkti a écrit:

Romane a écrit:J'ai vainement cherché les consignes, une fois, deux fois, trois fois, avant de comprendre qu'il s'agissait de commentaires.
Je pensais à un texte dialogue.
Bon, j'vais m'coucher avec un whisky et des bandelettes à neurones...... lolll
Morte de rire.........

:-)))

Le sky ça me paraît plutôt le moment d'arrêter ;-))
Bonne nuit Romane !

Bonne nuit les Tous. Mieux vaut faire un break, d'autant que la journée a été overdosée, alors la soirée, j'vous dis même pas....

bon ben moi à moins d'un accès d'agitation soudain de mes neurones je finirai de commenter demain.

(puis j'garde celui de Krystelle pour la fin, vu les commentaires :-) miam, j'me régale à l'avance)

Je commenterai le tout en un bloc demain, plutôt que par morceaux.

Merci Eva !

Et bonne nuit toutes et tous. Je commente les autres demain :
Gobu : si tu m'invites dans une cuisine, bien sûr que ça va marcher, et pas qu'un peu ! Pour tout te dire : ça marche, j'aime l'ambiance, la position du narrateur, ta gouaille.
Christelle : une fille, j'adore cette idée là !

Bonne nuit Yali !

ANNE : J'aime bien le ton fantasmagorique que tu arrives à donner à cette petite scène. Joliment réussi je trouve.

EVA : Pas mal du tout, ça part un peu dans tous les sens pour moi mais il y a de très belles trouvailles, comme ta dernière phrase.

MENTOR : martorose :-) C'est Bien-Fou ce texte. Ca arrive pas à faire peur mais ça arrive bien à faire sourire.

SAHKTI : C'est rondement mené, un bon n'importe-quoi assumé qui fait bien sourire.

JONJON : J'aime bien comme tu ouvres plusieurs pistes (surréalisme, voire anticipation). J'ai comme l'impression que ton écriture se cale mieux.

ROMANE : J'ai sans doute pas tout à fait bien saisit le tout, mais je salue l'audace de la forme et de la prose.

(à suivre...)

MOUSS : Par moments à la limite du pathos ou du cliché, mais dans l'ensemble fort bien mené et très cohérent.

COLINE : Pris beaucoup de plaisir, parce que fort bien écrit, mené et plein de sensations.

BERTRAND : Je sais pas pourquoi malgré le drame ton texte (mon sens de l'humour noir ?) est aussi souriant. Petite fable. Ecrite, ai-je trouvé avec un ton très exact.

KRYS : Avec beaucoup de endresse, un peu moins d'ironie que parfois, le texte tient sacrément bien. Joliment réussi.

YALI : Je crois bien que j'avais lu quelque chose de toi qui ressemblait ? En tous cas, t'as les momos pour le dire !

GOBU : Une véritable gouaille dans tout ce qu'elle a de meilleure, du style, de l'humour. Ton texte n'est pas morose même quand tu l'écris sur un coup de feu. Bravo !

EKUE : Je crois que j'ai préféré le début de ton texte à la fin qui en fait un peu trop. En tous cas ça regorge d'inventivité et d'une fougue qui ne demande qu'à être mieux canalisée.


Bravo à tous les participants pour leur participation (c'est bien le moins qu'ils pouvaient faire) et surtout pour la qualité réellement remarquable de tous les textes !

A vous lire, c'était à la fois varié et brillant, j'y ai pris grand plaisir !

Bravo et merci à Eva de nous avoir proposé cet exercice et je trouve que pour une première de MC, tu t'es formidablement bien débrouillée. Faudra recommencer !

Loupbleu a écrit:Bravo et merci à Eva de nous avoir proposé cet exercice et je trouve que pour une première de MC, tu t'es formidablement bien débrouillée. Faudra recommencer !

Avec plaisir :-)
C'est pô facile ce job là ^^

Evanescent a écrit:

Loupbleu a écrit:Bravo et merci à Eva de nous avoir proposé cet exercice et je trouve que pour une première de MC, tu t'es formidablement bien débrouillée. Faudra recommencer !

Avec plaisir :-)
C'est pô facile ce job là ^^

Nan, on sait, c'est pour ça qu'on bizute les petits nouveaux :-)
C'est toujours un peu le souk en début d'exercice (mais ça fait partie du charme)...
Le sujet était bien.

N'hésitez pas à proposer des idées (ou des souhaits) pour le prochain exercice en direct, quitte à en discuter un peu à l'avance si vous n'êtes pas sûrs !

Loupbleu a écrit:

Evanescent a écrit:

Loupbleu a écrit:Bravo et merci à Eva de nous avoir proposé cet exercice et je trouve que pour une première de MC, tu t'es formidablement bien débrouillée. Faudra recommencer !

Avec plaisir :-)
C'est pô facile ce job là ^^

Nan, on sait, c'est pour ça qu'on bizute les petits nouveaux :-)
C'est toujours un peu le souk en début d'exercice (mais ça fait partie du charme)...
Le sujet était bien.

N'hésitez pas à proposer des idées (ou des souhaits) pour le prochain exercice en direct, quitte à en discuter un peu à l'avance si vous n'êtes pas sûrs !

Ce que j'aimerais essayer un jour, c'est un exercice en direct dont tous les participants seraient en train d'écouter la même musique, afin de voir ce qu'elle inspire à chacun.

Pas mal du tout tout ça !

Anne: Fine mouche, tu t'en sors avec une pirouette ! Mais c'est bien ficelé, dans ta prose limpide, et le nectar de piano est parfaiteent désaltérant !

Eva : Tu mets plus longtemps à faire accoucher les autres de dix mots qu'à pondre toi-même un texte qui embarque dans un univers poétique où on sent Prévert pas très loin. T'es contente de ton texte et tu as raison. Mais j'aurais dit " sur un vaste piano" et pas " en un vaste piano"...

Mentor : On est un peu loin du passage piéton, mais ça sent bon les malheurs d' Iznogoud :

J’aurais tout eu ! Pas un jaguar quand même, maintenant !? Et pourquoi pas un vaste piano qui me tomberait sur le râble, qu’on en finisse ? Je suis en train de faire un cache-mort… un cauchemar, c’est sûr, je vais me véreiller

Si c'est ça Koh-Lanta, tu vas presque me faire regretter de ne pas avoir la télé !!!

Sahkti : Il faut vraiment que tu nous fasses un recueil ! Je suis pas spécialiste, mais je ne crois pas qu'on ait encore exploité ce type de flics dans les polars ! Et vraiment ça manque !! Ils ont une personnalité, ces deux-là !! Et un ton inimitable. Je souris de bout en bout !

Jonjon : les répétitions m'ont gênée au début, et puis ça passe avec la progression.
Quelques formules qui m'ont ravie :

Les voix, les ombres des gens qui passent, l’odeur de la vie en essaims. Il entendit le klaxon d’une voiture qui voulait passer.

Et son estomac qui lui creusait la cervelle !! ( il était bon ton pâté ?)
Juste une remarque : " l'implorait "et non "lui implorait".

Texte sympa ...J'aime bien quand le monde reprend des couleurs ...

Romane : ça chavire dans des ondes poétiques, comme toujours...
(Ah les "Châteaux de la colère", mon préféré !)

Mouss : Un texte dont j'ai assez aimé le début. Et la fin. Mais l'accident par lui-même, expédié de façon mi embarrassée mi désinvolte ne me convainc pas. Et il me semble trouver ici une vieille recette éprouvée... certes savoureuse, mais ...
Bon, je suis sévère ! C'est (malgré ma fine bouche) un très bon texte !


Bertrand : Ouh le vilain qui ne respecte pas les consignes !!
Pas de lieu morose, pas de masse agile, un marteau pas rose !
Et l'histoire bancale dont tu donnes l'impression de te foutre complètement !!!( il avait prévu que le camion allait faucher quelqu'un ?)

Tout ça sert de prétexte à une narration sur un ton absolument réjouissant de conte moral ou de fable, c'est un bonheur !!

Krys: Au moins toi, on sait pourquoi on t'aime ! C'est fin, c'est tendre, c'est subtil...

Yali: J'adore l'histoire. Mais cent quarante douze fois Momo... Tu charrierais pas un peu ?

Maitre Gobu : Total respect !
Suis prête à te suivre quand tu veux sur un coup comme ça ( gourmande comme pas permis de mots culinaires ! )

Ekue : Plein d'invention, vif, bien troussé, des trouvailles..
Qu'est-ce qui cloche ? ...peut-être mettre un brin de liant ? Mais c'est pour chipoter !

Loupbleu : Te vois bien faire de l'obstruction de rue, tiens !
Un délectable moment où l'on se dit "heureusement qu'il y a des Rose ..."

ANNE VEILLAC : petite scène de la vie de tous les jours, une sorte d’itinéraire ordinaire en raccourci, tout ça pour pouvoir placer ces p**tains de contraintes à la c**, bien joué. De la sensibilité.

EVA : dois-je dire que je te préfère dans le registre prosaïque « pur et dur » ? Pas touché. Mais c’est moi.

SAHKTI : toi tu as acquis une maîtrise certaine du dialogue, c’est évident. Et quand ça baigne dans l’humour ça me va à 100%. « L’affaire Pélissier »… ça m’a fait rire. Vaste le piano, pas rose. ;-) Pardonnée !

JONJON : « les lignes blanches ressemblaient au clavier d’un vaste piano » excellent ça pour la contrainte et le rapport à la photo, excellent. Un joli texte qui se tient. Un plaisir de te revoir plus souvent sur VE et surtout de ta participation à un exo live.

ROMANE : « Il s’est noyé un jour, dans l’océan de son plafond. Corde tendue. » L’univers de tes textes n’est pas toujours réjouissant, Romane, mais il faut leur reconnaître une force et une profondeur loin d’être artificielles. Et bravo pour cette première participation. Bienvenue chez les cinglés du clavier.

MOUSS : encore un texte fort, bien écrit, dérangeant, même si les contraintes, ma foi, je les ai oubliées, sauf à la fin, où tu as tenté de les caser. ;-)

COLINE : marrant cette vieille habitude conservée de dire « passages cloutés » au lieu de « zébrés ». ;-) Un texte qui se tient fort bien, ma foi, avec des couleurs et deux personnages tangibles. J’aime bien ton style.

B-MÔ : pauvre adjoint, pauvre maire, pauvre Jules, un triste conte mais qui manque un peu de couleurs. ;-)

KRYSTELLE : dans le registre nostalgie tu n’es pas mal ! même si c’est pas ma tasse de thé. Je reconnais encore là un texte fort, avec ta patte. Les contraintes sont habilement et vite évacuées, fallait bien. Et ça ne choque pas.

YALI : Avec ça « — Tant mieux, je dis. Tant mieux je répète. » et l’ambiance bistrot, on peut pas se tromper, c’est du Yali. Et si on ajoute les mots imposés utilisés en noms de lieux, on a la totale. ;-) Impec.

GOBU : toi aussi, style reconnaissable entre mille ! c’est souvent… comment dire… rabelaisien chez toi quand tu parles de la table. J’aime beaucoup. Chouette clin d’œil à notre Panda d’Asie.

EKUE : bon scénario, bien écrit (malgré quelques fautes), le texte est accrocheur et se lit bien, les contraintes s’inscrivent au poil dans ce délire. Le type a un grain, c’est sûr, sinon pourquoi il irait préciser sur son CV qu’il a des antécédents psy, hein ? ;-)) Bravo pour cette participation.

LOUP : « …marteau, Rose… », joli. ;-) Et toi aussi tu as comparé les zébrures du passage aux touches d’un vaste piano. Moi je ne pouvais pas placer ça dans la jungle. ;-) Finalement on saura pas pourquoi ce type a décidé de bloquer le passage, pétage de plomb ? Besoin d’une mise à la retraite anticipée ? Bon texte, Loup.

Merci encore à Eva pour la tenue du poste de MC, pas facile avec une bande d’excités qui poussent par derrière. ;-)
Jonjon : j’y ai pensé aux références non universelles mais bon, si tu as compris qu’il s’agissait d’un tournage c’est déjà pas mal. ;-) (mais je veux bien que tout le monde ne sache pas ce qu’est un grage-carreaux)
Coline : je regarde pas souvent la télé, et jamais Koh-Lanta, mais j’ai regardé le début de la nouvelle série d’hiver parce que ça se passe en Amazonie et ma foi j’ai bien rigolé. Oui, bien rigolé. ;-)
Eva : mon « vaste qui colle pas avec le ton » ça c’est bien ta faute ! :-)))

ANNE : J'adore ton personnage Anne, je le trouve très réel, attachant au possible et ta scène est là, sous mes yeux, je la vois. Impecc !

EVA : la répétition du mot amants me dérange un peu, surtout quand tu la conjugues deux fois de suite avec le mot amour, mais le début de ton texte me paraît très réussi. De belles images et une disposition plaisante.

MENTOR : Ha là, on sent la référence, l'homme du pays :-) Par moments, trop de références justement, ça force un peu le trait mais en même temps, c'est plein d'humour et puis c'est un film qui se passe là, j'ai vu cet homme et ses malheurs. Bien joué le coup de la fin et cette émission bidonnée. Reste plus qu'à savoir si Modestine a sauté....

JONJON : Ça fait du bien de te relire Jonjon ! Tu n'as pas perdu la main :-) Beaucoup aimé l'ambiance qui se pose lentement, la torpeur qui se dégage de tout cela puis cette fin, abrupte, qui claque bien.

Je reviens...

ROMANE : Bien avant d'avoir lu la toute dernière ligne, j'ai pensé à Alessandro, en me disant "Bel hommage". Un beau texte, Romane, mystérieux à souhait et puis doté d'une superbe ambiance. J'ai beaucoup aimé la qualité de ton écriture.

MOUSS: De ci de là un peu d'inégalité dans le traitement de l'histoire, avec quelques phrases un peu plus lisses, plates, que d'autres, mais dans l'ensemble, tu arrives à faire quelque chose d'une histoire somme toute banale, comme il en arrive trop souvent. J'ai particulièrement apprécié les réparties, ces petites pensées qui fusent d'on ne sait où et se greffent sur d'autres réflexions.

COLINE : en te lisant à la suite de Mouss, je me suis demandée si j'avais loupé le nombre 42 dans les contraintes! Chouette texte, des personnages bien campés, qu'on aurait envie d'explorer davantage tant ils interpellent, chacun à leur façon.

BM : ça remet soi-même en couleur un maire et l'ouvrier regarde? Me plaît bien cette idée :-) Les trois dernières lignes me paraissent superflues, sinon ton histoire est touchante et pleine de bon sens.

KRYSTELLE : Beaucoup d'émotion dans ce texte, avec un ton cependant un brin surjoué de temps en temps, trop insistant. Toutefois, il se dégage de tout cela une ambiance particulière, agréable. J'aime cette idée du retour sur le passé afin d'en tirer quelques leçons du présent.

YALI : Un peu trop de Momo à mon goût. Sinon, j'aime bien cette idée et le fait qu'elle ne soit pas trop explicitée, il demeure une part d'imaginaire à inventer. Me manque tout de même quelque chose, sans trop savoir dire quoi et la trouvaille des noms de bistrots ne compense pas totalement cela.

GOBU : Ton Chef m'a fait penser à Veyrat, qui aime bien la cire et ce qui va avec. Mais la comparaison s'arrête là parce que le tien, sous ses airs de, affiche toute de même une certaine humanité. C'est pour panda, ça oui.

EKUE : cette façon de compter, de coller aux chiffres d'une réalité déconnectée m'a fait penser à certains personnages, tels Amélie Poulain, qui vivent dans un autre monde. Un grain de folie peut faire du bien. Peut-être un peu trop dense par moments, de quoi noyer certaines trouvailles sous trop de mots, mais le texte reste plaisant à lire, j'ai accroché au personnage.

LOUPBLEU : y avait vraiment un 42 à placer? :-) Le début me plaît plus que la fin, que je trouve moins aboutie, avec des phrases plus plates, alors que dans les premiers passages, tu instaures une vraie belle ambiance. C'est intriguant et puis on se laisse prendre de suite par l'histoire et on ne lâche rien.

J'espère n'avoir oublié personne !

Merci les Vous, sacré beau travail de lecture. Je n'ai pas repris depuis hier, journée encore hachée, pleine, genre les genoux qui rentrent dans les amygdales et les neurones lourds comme des pastèques.

Je m'y remets dès que possible, comme hier soir, un par un. (en même temps, vous aussi vous avez fait un par un, j'suis nouille ! tss)

Anne : Alors toi ! Tu as l'art et la manière d'empaqueter les contraintes et de les envoyer en colis protégé. Bien joué.

Evanescent': Tu as su enrober les mots d'un soir avec subtilité rafinement et poésie. Tout y est.

Mentor : toi c'est pas juste, tu as le paysage comme atout privilège, et c'est beaucoup. J'attendais de lire comment tes acteurs allaient passer le passage piéton.

Sahtki : Commissaire est ta seconde nature ou juge de l'instruction ? Un texte explosif avec une chute bien maîtrisée.

Jonjon un peu plus tu nous jouais les amants du Pont neuf. Vive les montres à quartz.

Romane lorsque ta plume prend le vent du large c'est surement pour y trouver l'inspiration. Pourtant ce drame me donne la chair de poule.

mouss Ton histoire balance ses mots avec un fond d'amertume terriblement réaliste.

Coline dé : Et tu habites à présent dans cet immeuble ? Courage, tu n'as signé que pour neuf ans.

Bertrand : Un peu lisse, je trouve, mais une idée sympa. J'aime le début, me semble que la fin est un peu en trop.

Krystelle : ... magnifique. Juste.

Yali : miam ! du toi !

Gobu : J'aime beaucoup. Tout toi, ça aussi. Chapeau !

Ekue : J'aime bien mais un peu long je trouve, la fin un peu en trop. J'ai fini par perdre le fil.

Loup : J'aime beaucoup. J'ai plongé dans ton texte à la première phrase et emmergé bien après le drnier mot. :-)

dernier*