LOISEAU : Le roi Loiseau
+15
Reginelle
à tchaoum
Charles
Kicilou
Bluewitch
evaetjean
grieg
Krystelle
Sahkti
Loupbleu
Zou
mentor
Kilis
Giny
Yali
19 participants
Page 1 sur 1
LOISEAU : Le roi Loiseau
Le roi Loiseau
(Pour Pili)
Fred Loiseau s’éveilla avec un mal de crâne comme pas permis. Resta un long moment à fixer le plafond, à s’interroger sur les événements de la veille, ne trouva rien dans sa mémoire susceptible de le mettre sur la piste d’un quelconque souvenir, aussi, il haussa les épaules et archiva ladite absence de souvenirs dans la section beuverie géante de son cerveau. Section déjà largement encombrée.
Fred Loiseau rêvait d’un café noir, serré.
Rêvait d’une autre peau que la sienne, d’un crâne de rechange.
D’une autre piaule aussi.
Il se redressa péniblement, cligna des yeux comme un qu’aurait le soleil en face, mais non, il pleuvait, il pleuvait comme hier, comme avant-hier, avant avant-hier et, très probablement comme demain.
Derrière les carreaux fendus, cassés de la fenêtre sous mansarde, luisaient les toits de la belle Liège.
Et
S’élevaient de la rue les clameurs du marché de la Batte adonc, Fred Loiseau sut que c’était une gueule de bois dominicale. Sourit de sa déduction, mais pas trop, parce que dingue ce que ça dézingue la tronche les sourires les lendemains de cuite. Puis Fred Loiseau se leva direction les jokes sur palier pour y vider une vessie passablement surchargée.
Pissant, Fred Loiseau récupéra quelques lambeaux de souvenirs. De-ci, de-là probablement conscients de la théorie des vases communicants, certains effleuraient, doucement, réapparaissaient pour émerger tout à fait.
— Putain de bordel de merde, il dit, foutant le doigt de la pensée sur l’un deux.
Faut dire qu’il était de taille, quelque chose comme 95 c, au minimum, et serti dans une robe moulante à souhait…
Voyons, comment s’appelait-elle déjà ?
Merde ça la foutait mal pour un détective privé de pas se souvenir du prénom d’une si jolie poupée.
Fred Loiseau s’égoutta sans grand souci de perfection, remballa, se rinça rapidement la gueule dans le lavabo, ne se rasa pas mais se brossa les dents longuement avant d’aller se vêtir.
« Costume clair et cravate sombre ? Costume sombre et cravate claire ? » se demanda-t-il.
Il n’en restait qu’un.
Il était sombre.
Il n’en restait qu’une.
Elle était sombre
Il ne restait aucun slip propre, aussi, lorsque Fred Loiseau descendit la volée de marches le conduisant dans une foule compacte, il était nu dans un costume sombre.
Fred Loiseau avait mal au crâne, Fred Loiseau avait, fendant ladite foule compacte, froid aux fesses, ce qui fait que par l’un de ces subtils mécanismes de la pensée, Fred Loiseau dégaina son portable pour appeler Wanda.
La conversation fut brève. Avec Wanda, rien ne durait jamais longtemps.
Elle lui rappela qu’il n’avait aucun rendez-vous, lui rappela qu’elle n’était pas secrétaire mais cartomancienne, qu’on était dimanche, qu’elle avait une vie elle aussi, lui donna des nouvelles du chat, et à la question « Dis, une très jolie blonde avec une poitrine magnifique dans une petite robe rouge, ça te rappelle quelqu’un? » elle répondit « Oui, moi ! » et raccrocha.
Quelques mètres plus loin Fred Loiseau entrait dans un Bistrot pour y boire un café, il était quelque chose comme contrarié.
Il le but brûlant au comptoir, la pendule annonçait midi passé, et il ne se souvenait toujours pas du nom de cette fille.
Il hésita à rappeler Wanda pour dépenser un peu de sa mauvaise humeur, hésita pas longtemps parce que dans le genre secrétaire intérimaire elle était efficace, et surtout, parce que les soirs de vague à l’âme Wanda toujours lui ouvrait les bras.
Fred Loiseau maugréa, pesta contre la vie, les femmes et les trous de mémoire, mit le feu à une clope, toussa la première bouffée, commanda un deuxième café qu’il but d’un trait, puis il se plongea dans la lecture de La Meuse : rubrique des petites annonces.
Quelques minutes plus tard il trouvait ce qu’il cherchait sous la forme d’un avis de décès. Il nota soigneusement l’heure et le lieu de la cérémonie dans un coin de page qu’il arracha, l’empocha, paya l’addition et sortit sous une pluie redoublée.
Fred Loiseau rêvait d’être romancier, d’écrire des polars à succès, rêvait qu’une enquête au moins dans sa vie, le mette sur la piste d’une bonne histoire à raconter. Il s’y voyait déjà, même si jamais il n’avait écrit un traître mot, même si il avait rarement enquêté sur autre chose qu’une disparition ou un adultère.
Fred Loiseau traversa la Meuse ; Pont des Arches. Place Saint-Pholien ; Fred Loiseau se dit que cette affaire-là était peut-être la bonne. Longeant le boulevard de l’Est ; il en était quasiment convaincu. Rue Puits-en-Sock ; il en était persuadé. Il bifurqua rue Roture avec toujours froid aux fesses et accéléra le pas.
***
Miranda était en retard au travail, c’est-à-dire qu’elle l’était comme tous les jours que Dieu faisait et ne s’en souciait pas plus que ça. Elle sortit de son bain sur les coups de midi, se sécha longuement, puis devant la glace se regarda, s’extasia sur une poitrine qu’elle avait, c’était vrai, tout à fait magnifique, mais s’extasia pas longtemps vu que dans la seconde qui suivit elle mourut d’une balle dans la nuque tirée à bout portant.
Doucement, son sang cerna, puis imbiba une petite robe rouge roulée en boule sur carrelage de salle de bain.
***
Lorsque Fred Loiseau poussa la porte d’entrée du numéro 3 de l’impasse Rivoux, il se demanda pour quelle raison au juste son employeur du moment ne le contactait que par petites annonces, et pourquoi en rubrique nécrologique. Il haussa les épaules, tant qu’il était payé… L’instant suivant il gravit, comme il était indiqué dans ladite petite annonce, les marches le séparant du deuxième étage. La porte était entrebâillée, il n’aima pas ça, mais l’ouvrit tout à fait, toussa pour signaler sa présence, et entra.
L’appartement comptait deux pièces : une cuisine faisant également office de salon et une salle de bains dans laquelle Fred Loiseau comprit que le carrelage rouge était fraîchement posé. Il n’aima pas ce qu’il vit, n’aima pas non plus reconnaître dans ce corps vidé de son sang, la magnifique poupée de la veille, aima encore moins l’humour de son employeur et détesta l’idée qu’à coup sûr, les flics allaient débarquer d’une seconde à l’autre. Aussi il ramassa le flingue, le ramassa parce qu’il lui disait vaguement quelque chose, l’empocha, fit demi-tour pour, une fois sur le palier, décider de grimper plutôt que de descendre et vite encore.
Merde c’était plus de son âge ces conneries, passer d’un toit à l’autre, dégotter quelques bâtiments plus loin une lucarne, s’y glisser, redescendre cinq étages, croiser les flics un flingue dans les fouilles et l’air passablement innocent… Et ce froid qui lui mordait le cul.
Plus loin, Fred Loiseau s’installait derrière la baie vitrée d’un café pour assister au spectacle, Jupiler en main, et réfléchir.
Voyons : il s’était fait embaucher par mail, ses honoraires lui étaient parvenus dans une enveloppe anonyme avec un billet de train pour Liège et l’adresse d’une chambre meublée payée d’avance. Pas top la chambre. À son arrivée dans les lieux une simple lettre dactylographiée posée sur lit disait « La Meuse : rubrique nécrologique » sans autres explications.
Il avait donc lu La Meuse chaque jour sans trop savoir ce qu’il cherchait, jusqu’à hier où s’étalaient dans un encart les mots suivants :
Avis de décès de Mr Fred Loiseau survenu le vendredi 24 mars 2006.
Un pot sera célébré en son honneur
le samedi 25 mars 2006 à 19 heures au Pot au lait
Un pot sera célébré en son honneur
le samedi 25 mars 2006 à 19 heures au Pot au lait
Il s’y était rendu, et… s’y était saoulé parce que personne n’était jamais venu, sauf la fille à la robe rouge, mais du diable s’il se souvenait comment et encore moins pourquoi. Lui avait-il parlé seulement ?
Ce matin l’annonce disait :
Avis de décès de Mr Fred Loiseau survenu le vendredi 24 mars 2006.
Une cérémonie sera célébrée à sa mémoire
ce jour 26 mars à 14 heures au 3 impasse Rivoux, 2e étage.
Une cérémonie sera célébrée à sa mémoire
ce jour 26 mars à 14 heures au 3 impasse Rivoux, 2e étage.
Il s’était fait piéger comme un bleu, restait juste à savoir par qui, savoir aussi pourquoi ce foutu flingue alourdissant sa poche lui rappelait un truc, mais quoi ? Restait aussi à s’en débarrasser au plus vite. Et puis ce serait pas mal non plus, qu’il apprenne enfin le nom de cette fille, sauf que là, trop de flics dans les parages pour aller mater une boîte aux lettres.
Il vida sa bière d’un trait, régla l’addition, sourit du « S’il vous plait » qui accompagna sa monnaie, se leva et prit la direction de la Meuse. Un pont, n’importe lequel ferait l’affaire pour y balancer ce foutu flingue.
Fred Loiseau fit pas mal de détours pour éviter les grappes de flics qui, ici et là interrogeaient le monde, sait-on jamais. Aussi se retrouva-t-il suite à une demi-heure de marche pile sur la Passerelle.
La foule était si compacte, si dense en amont du marché de la Batte, qu’à loisir il put contempler le flingue avant de le lâcher dans la Meuse qui l’engloutit avec appétit.
Il pensa que ce n’était pas le premier qu’elle becquetait, pas le dernier non plus, pensa que si l’on draguait cette rivière-là, on y trouverait probablement de quoi armer quelques escadrons de tireurs d’élites, puis il plongea dans la foule, vérifiant par-dessus son épaule qu’il n’était pas suivi.
Il lui rappelait un truc ce flingue, certain, mais quoi ?
Passant devant l’Université, s’évertuant à retrouver les souvenirs de la veille mais en vain, il pensa : quel beau début pour un roman policier, puis cette pensée alla faire un tour du côté du on-verra-plus-tard, parce que Fred Loiseau avait des emmerdes, et pas des moindres, des énormes même, oui, suffisait pas d’éliminer l’arme du crime pour être hors course. L’appartement de la jolie poupée trucidée devait porter quantité de ses empreintes, et fiché à Interpol, Fred Loiseau l’était.
Des broutilles.
Trois fois rien
Pas de quoi fouetter un chat, mais bon.
Rue Sœurs-de-Hasques, Fred Loiseau vérifia une fois encore que personne s’accrochait à ses basques et entra au Pot au lait.
Fred Loiseau était d’humeur massacrante, avait toujours le crâne dans un étau et toujours se gelait les fesses, aussi, l’interrogatoire qui s’en suivit fut de courte durée.
Fred Loiseau
— C’était qui la blonde d’hier moulée dans une petite robe rouge ?
Le serveur
— Je ne suis pas de service le soir Monsieur. Vous désirez.
Fred Loiseau
— Une pression, merci.
Le serveur
— S’il vous plait
Fred Loiseau
—C’est triste pour elle !
Le serveur
— Triste pour qui Monsieur ?
Fred Loiseau
—Laissez tomber. Vous pouvez allumer la radio, merci.
Le serveur
— S’il vous plait Monsieur
Au flash de 16 heures, le journaliste annonçait la mort de Miranda Willis, sauvagement assassinée à son domicile. Elle était stripteaseuse de son état, « Ah le milieu de la nuit. Ah son mystère. Ah, etc. »
Sauf que Miranda Willis, à Fred Loiseau, ça lui disait rien du tout.
Fred Loiseau
— Stripteaseuse où ça ?
Le serveur
— À l’Anamorphose, à deux rues d’ici Monsieur.
Fred Loiseau
— Merci
Le serveur
— S’il vous plait
***
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Le commissaire divisionnaire Laffreux portait fort bien son patronyme, affreux il l’était sans aucun doute mais con, non, pas vraiment. Aussi, lorsqu’un coup de fil anonyme prévint ses services qu’un crime venait d’être commis impasse Rivoux et que le meurtrier : un certain Fred Loiseau, se trouvait encore sur place, il préféra vérifier la base de données d’Interpol plutôt que de se précipiter
Ce qu’il lut le fit franchement marrer.
Devant le corps de la victime, il riait encore. Faut dire que c’était pas le premier cadavre que le commissaire divisionnaire croisait, et puis la fiche d’Interpol disait… Il confia la chose à son subordonné. L’inspecteur Mazeratti ne put contenir un fou rire.
Leur bonne humeur ne s’éteignit pas de la journée
Sur le chemin qui le menait à l’Anamorphose, Fred Loiseau composa le numéro de Wanda :
— Je suis avec une cliente Fred !
— Promets-lui un avenir brillant, un mariage heureux et des gosses à la pelle. Une fille gironde avec une paire de nibards à tomber raide dingue, vraiment, t’es sûre que ça te dit rien ?
— Elle a 75 ans Fred.
— Je dirais plutôt dans les 25-30 ans.
— Ma cliente Fred !
— Promets-lui des clous rutilants pour son cercueil alors. Fais pas chier Wanda, je suis dans une merde noire là, j’ai toute la police de Liège aux fesses, enfin, ça va pas tarder.
— Oui ça me dit quelque chose Fred, ça me dit moi et une bonne moitié de mes copines, mais bon, si c’était l’une d’entre nous tu nous aurais reconnues puisque tu nous connais toutes par cœur et…
— C’est pas le moment Wanda !
— Ok, t’as un nom ?
— Elle se nommait Miranda Willis
— Miranda, c’est pas commun comme prénom, ça me dit vaguement quelque chose. Je cherche dans les dossiers dès que j’ai un moment et je te rappelle.
— Fais vite…
Mais déjà Wanda avait raccroché.
Wanda glissa ses honoraires dans un soutien-gorge déjà joliment rempli et raccompagna très aimablement sa cliente septuagénaire à la porte de la caravane.
La caravane : avant qu’il ne s’en aille, parce qu’il s’en allait tout le temps, puis s’en était allé tout court, ils avaient vécu un temps ici tous les deux. Elle n’avait pas aimé qu’il parte, cependant elle ne lui en avait jamais voulu. Loiseau ne supportait pas la cage, pas davantage celle d’une femme que celle d’un lieu. Loiseau, était pile le genre de bonhomme à prendre de temps en temps ou à laisser.
Elle prenait de temps en temps
Elle leva les yeux au ciel, Nanterre s’assombrissait, quelques gouttes de mécontentement s’en échappaient.
« Miranda » dit-elle à voix haute, « Miranda » répéta-t-elle en refermant la porte. Il lui semblait bien que ce prénom-là lui évoquait quelques souvenirs. En espérant que… merde si c’était ça, elle allait se faire salement remonter les bretelles.
Passant devant le 14 de la rue Saint-Martin-en-Île, Fred Loiseau eut un flash, il se rappelait très nettement d’une main sortant de l’ombre d’une porte cochère pour lui glisser un flingue dans les pognes sous prétexte de le lui vendre.
Cette porte cochère.
Il avait refusé, bien sûr, et rendu l’arme. C’était hier, tard, il faisait nuit noire, il était saoul, il n’avait pas vu le visage du soi-disant receleur, mais savait désormais que ses empreintes se trouvaient bel et bien sur l’arme du crime. Savait aussi, sans en connaître la façon, que ledit receleur s’était débrouillé pour les mettre en présence : la fille aux super nibards et lui, histoire que la flicaille s’arrache pas trop les neurones en recoupements divers.
Loiseau n’aimait pas être le pigeon idéal
Il s’arrêta quelques instants afin d’inspecter les lieux. Il y découvrit que dalle.
Il se félicita de s’être débarrassé de l’arme.
Ne se souvint de rien d’autre.
Il reprit sa marche : direction l’Anamorphose. Peut-être y apprendrait-il quelque chose…
La salle d’interrogatoire de la criminelle n’était pas précisément l’endroit qu’affectionnait le commissaire divisionnaire Laffreux. En réalité c’était même tout à fait l’inverse, il y suait abondamment, s’y sentait si mal à l’aise, si à l’étroit, avait une telle envie d’en sortir que rapidement l’interrogé partageait cette angoisse et déballait sur sa vie, celles des autres, les connus, les inconnus, les anonymes, au choix… certains même, priaient pour qu’on les transfère en taule, au bagne, en galère, n’importe mais vite.
Le commissaire divisionnaire Laffreux n’avait dans sa carrière, jamais mené un interrogatoire de plus de 20 minutes. Il était respecté pour ça.
« S’il savait… », pensa-t-il, après être sorti vainqueur de l’épreuve, une fois encore.
S’il savait…
Il passa quelques ordres par téléphone pour le lendemain, enfila son imperméable, encouragea l’inspecteur Mazeratti à rentrer. Il n’avait plus besoin de lui :
« Bonne soirée et bon tout ! »
Il ne put, avant d’éteindre les lumières du bureau, avant d’en refermer les porte et se jeter dans les rues de Liège, s’empêcher de relire et relire la fiche Interpol de Loiseau.
Marchant sous la pluie, le commissaire divisionnaire Lafreux avait le sourire aux lèvres. Et c’est avec le même sourire qu’il bifurqua rue Saint-Martin-en-Île. Il savait où il allait, était même pressé d’y être pour comprendre.
— Monsieur Loiseau ?
Une voix de flic, se dit Fred Loiseau, à n’en pas douter, eux seuls employaient ce genre d’intonation pour héler le monde. Fred Loiseau hésita… Mais courir à quoi bon, devait y en avoir partout, aussi se retourna-t-il, avec, — du moins l’espérait-il — un sourire innocent au coin des lèvres :
— Lui-même commissaire. Commissaire… ?
— Alfred Laffreux !
Fred Loiseau tendit sa main ouverte, l’accompagna d’un « Enchanté commissaire ». À sa grande surprise Laffreux s’en saisit, la serra, puis aimablement le prit par les épaules pour lui faire exécuter un demi-tour, direction le zinc du club où de deux doigts levés il commanda deux pressions, puis il plongea son regard dans celui de Loiseau.
— Je vous jure commissaire que je…
— Oui, je sais, ne vous tracassez pas pour ça, le coupable est au chaud dans nos locaux. Figurez-vous que toujours je me demande pourquoi un type en dénonce un autre. Et me demande surtout comment le délateur sait puisqu’il n’est pas censé savoir ? Vous me suivez ?
— Je, je crois oui.
— Nous avons tracé le portable avec lequel il a appelé la brigade criminelle, je vous passe les détails techniques, bref, lorsque nous sommes arrivés à son hôtel, il faisait une lessive, et la moelle épinière sur col de chemise, y a pas pire à nettoyer. Et puis votre secrétaire nous a faxé le dossier.
— Le dossier ?
— Oui, je ne saurais vous dire de quoi il retourne au juste. Je l’ai lu en diagonale, avoua le commissaire avant de s’envoyer derrière la cravate qu’il ne portait pas 25 cl de bière et commander la même chose. Je préfère que vous me racontiez. Votre… Enfin notre client se nomme Léonard Duvivier ».
Fred Loiseau respira délivré, sécha à son tour son verre, et fouilla ses souvenirs tandis qu’il mettait le feu à une clope. Oui, il se souvenait de cette histoire : une riche héritière soupçonnait son PDG de mari de détourner l’argent de sa société, le soupçonnait aussi de fréquenter des putes. Ça avait traîné en longueur, mais finalement ledit mari avait craqué pour une blonde. Les photos étaient réussies, on ne peut plus explicites, et ce couillon avait réglé la fille, l’hôtel, avec le chéquier de la société.
— Ensuite ? demanda le commissaire.
— Il a pris trois ans fermes pour détournement de fonds vu qu’il payait tous ses extras de cette façon, et il a perdu son divorce. Sa femme l’a laissée sans un sou !
— Ce qui explique pourquoi il vous en voulait. Mais, ce que je ne sais comprendre Monsieur Loiseau, c’est pourquoi il lui en voulait à elle ? Ni pourquoi, la reconnaissant, vous n’avez pas cherché à joindre la police.
— C’est-à-dire que je ne l’ai pas reconnue du tout. Les photos étaient explicites vu qu’il était debout et de face, mais elle était à genoux et… de dos… Voyez ?
Le commissaire acquiesça, leva son verre pour le porter à ses lèvres, puis non, le laissa en suspens quelque part entre l’intention et sa bouche :
— Simple détail, mais l’arme du crime est introuvable et il prétend l’avoir laissé sur place. Je me demandais, si à ce propos, vous n’auriez pas une petite idée.
— Essayez la Meuse, c’est ce que j’aurais fait à sa place.
— Possible, murmura le commissaire, possible répéta-t-il, avant que de lamper une volumineuse goulée et faire claquer sa langue de contentement.
Puis il sourit béatement, replongeant son regard clair dans celui de Loiseau.
— D’autres questions commissaire ?
— J’en aurai bien une, mais je doute que vous y répondiez
—Essayez toujours.
Le commissaire Laffreux ne put contenir un rire lorsqu’il demanda : « Votre fiche Interpol Monsieur Loiseau ? »
Fred Loiseau haussa les épaules, sa fiche Interpol c’était comme déjà dit :
Des broutilles.
Trois fois rien
Pas de quoi fouetter un chat, mais bon…
Il ne régla pas sa bière, le commissaire les larmes aux yeux, s’en chargea.
Quelques minutes plus tard, au cinquième étage d’une piaule mansardée et humide Fred Loiseau, faisait ses bagages. Ceux-ci faits, il s’assit sur une valise, respira profondément et dégaina son portable pour complément d’information, bien qu’à dire vrai, connaissant Wanda, il n’avait aucun mal à imaginer ledit complément d’information.
Elle décrocha immédiatement.
— T’aurais rien à me dire toi ?
— À propos de quoi ?
— Wanda !
— Écoute Fred, l’affaire traînait depuis des semaines, les huissiers campaient devant la porte…
— Et ?
— EDF menaçait de nous couper le jus…
— Et ?
— EDF nous a coupé le jus !
— Et ?
— Les placards étaient vides.
— Alors t’as décidé de précipiter la paye et les événements en embauchant une fille, puis tu t’es débrouillée pour la lui coller dans les pattes. Tu l’as piégé, Wanda, t’as vraiment la morale légère.
— Ouais, ben la morale ça tient pas face à des placards vides, sans parler qu’elle, ça la changeait pas beaucoup de l’ordinaire. Et puis leurs karmas étaient mauvais de toute façon.
— Leurs karmas ?
— Oui, j’ai vérifié dans les tarots.
— Wanda.
— Oui ?
— Cesse de prendre des initiatives s’il te plait, et réserve-moi un aller pour Paris que je vienne te coller une fessée.
— Des promesses, toujours des promesses…
Le soir même, tandis que Fred Loiseau s’assoupissait sur une banquette de train inconfortable, tandis que les fesses toujours aussi gelées il rêvait du roman policier qu’il n’écrirait jamais, le commissaire Laffreux confiait à sa femme les détails d’une fiche Interpol : elle rit. Elle n’avait pas ri de si bon cœur depuis longtemps.
Ce qu’il lut le fit franchement marrer.
Devant le corps de la victime, il riait encore. Faut dire que c’était pas le premier cadavre que le commissaire divisionnaire croisait, et puis la fiche d’Interpol disait… Il confia la chose à son subordonné. L’inspecteur Mazeratti ne put contenir un fou rire.
Leur bonne humeur ne s’éteignit pas de la journée
***
Sur le chemin qui le menait à l’Anamorphose, Fred Loiseau composa le numéro de Wanda :
— Je suis avec une cliente Fred !
— Promets-lui un avenir brillant, un mariage heureux et des gosses à la pelle. Une fille gironde avec une paire de nibards à tomber raide dingue, vraiment, t’es sûre que ça te dit rien ?
— Elle a 75 ans Fred.
— Je dirais plutôt dans les 25-30 ans.
— Ma cliente Fred !
— Promets-lui des clous rutilants pour son cercueil alors. Fais pas chier Wanda, je suis dans une merde noire là, j’ai toute la police de Liège aux fesses, enfin, ça va pas tarder.
— Oui ça me dit quelque chose Fred, ça me dit moi et une bonne moitié de mes copines, mais bon, si c’était l’une d’entre nous tu nous aurais reconnues puisque tu nous connais toutes par cœur et…
— C’est pas le moment Wanda !
— Ok, t’as un nom ?
— Elle se nommait Miranda Willis
— Miranda, c’est pas commun comme prénom, ça me dit vaguement quelque chose. Je cherche dans les dossiers dès que j’ai un moment et je te rappelle.
— Fais vite…
Mais déjà Wanda avait raccroché.
***
Wanda glissa ses honoraires dans un soutien-gorge déjà joliment rempli et raccompagna très aimablement sa cliente septuagénaire à la porte de la caravane.
La caravane : avant qu’il ne s’en aille, parce qu’il s’en allait tout le temps, puis s’en était allé tout court, ils avaient vécu un temps ici tous les deux. Elle n’avait pas aimé qu’il parte, cependant elle ne lui en avait jamais voulu. Loiseau ne supportait pas la cage, pas davantage celle d’une femme que celle d’un lieu. Loiseau, était pile le genre de bonhomme à prendre de temps en temps ou à laisser.
Elle prenait de temps en temps
Elle leva les yeux au ciel, Nanterre s’assombrissait, quelques gouttes de mécontentement s’en échappaient.
« Miranda » dit-elle à voix haute, « Miranda » répéta-t-elle en refermant la porte. Il lui semblait bien que ce prénom-là lui évoquait quelques souvenirs. En espérant que… merde si c’était ça, elle allait se faire salement remonter les bretelles.
***
Passant devant le 14 de la rue Saint-Martin-en-Île, Fred Loiseau eut un flash, il se rappelait très nettement d’une main sortant de l’ombre d’une porte cochère pour lui glisser un flingue dans les pognes sous prétexte de le lui vendre.
Cette porte cochère.
Il avait refusé, bien sûr, et rendu l’arme. C’était hier, tard, il faisait nuit noire, il était saoul, il n’avait pas vu le visage du soi-disant receleur, mais savait désormais que ses empreintes se trouvaient bel et bien sur l’arme du crime. Savait aussi, sans en connaître la façon, que ledit receleur s’était débrouillé pour les mettre en présence : la fille aux super nibards et lui, histoire que la flicaille s’arrache pas trop les neurones en recoupements divers.
Loiseau n’aimait pas être le pigeon idéal
Il s’arrêta quelques instants afin d’inspecter les lieux. Il y découvrit que dalle.
Il se félicita de s’être débarrassé de l’arme.
Ne se souvint de rien d’autre.
Il reprit sa marche : direction l’Anamorphose. Peut-être y apprendrait-il quelque chose…
***
La salle d’interrogatoire de la criminelle n’était pas précisément l’endroit qu’affectionnait le commissaire divisionnaire Laffreux. En réalité c’était même tout à fait l’inverse, il y suait abondamment, s’y sentait si mal à l’aise, si à l’étroit, avait une telle envie d’en sortir que rapidement l’interrogé partageait cette angoisse et déballait sur sa vie, celles des autres, les connus, les inconnus, les anonymes, au choix… certains même, priaient pour qu’on les transfère en taule, au bagne, en galère, n’importe mais vite.
Le commissaire divisionnaire Laffreux n’avait dans sa carrière, jamais mené un interrogatoire de plus de 20 minutes. Il était respecté pour ça.
« S’il savait… », pensa-t-il, après être sorti vainqueur de l’épreuve, une fois encore.
S’il savait…
Il passa quelques ordres par téléphone pour le lendemain, enfila son imperméable, encouragea l’inspecteur Mazeratti à rentrer. Il n’avait plus besoin de lui :
« Bonne soirée et bon tout ! »
Il ne put, avant d’éteindre les lumières du bureau, avant d’en refermer les porte et se jeter dans les rues de Liège, s’empêcher de relire et relire la fiche Interpol de Loiseau.
Marchant sous la pluie, le commissaire divisionnaire Lafreux avait le sourire aux lèvres. Et c’est avec le même sourire qu’il bifurqua rue Saint-Martin-en-Île. Il savait où il allait, était même pressé d’y être pour comprendre.
***
— Monsieur Loiseau ?
Une voix de flic, se dit Fred Loiseau, à n’en pas douter, eux seuls employaient ce genre d’intonation pour héler le monde. Fred Loiseau hésita… Mais courir à quoi bon, devait y en avoir partout, aussi se retourna-t-il, avec, — du moins l’espérait-il — un sourire innocent au coin des lèvres :
— Lui-même commissaire. Commissaire… ?
— Alfred Laffreux !
Fred Loiseau tendit sa main ouverte, l’accompagna d’un « Enchanté commissaire ». À sa grande surprise Laffreux s’en saisit, la serra, puis aimablement le prit par les épaules pour lui faire exécuter un demi-tour, direction le zinc du club où de deux doigts levés il commanda deux pressions, puis il plongea son regard dans celui de Loiseau.
— Je vous jure commissaire que je…
— Oui, je sais, ne vous tracassez pas pour ça, le coupable est au chaud dans nos locaux. Figurez-vous que toujours je me demande pourquoi un type en dénonce un autre. Et me demande surtout comment le délateur sait puisqu’il n’est pas censé savoir ? Vous me suivez ?
— Je, je crois oui.
— Nous avons tracé le portable avec lequel il a appelé la brigade criminelle, je vous passe les détails techniques, bref, lorsque nous sommes arrivés à son hôtel, il faisait une lessive, et la moelle épinière sur col de chemise, y a pas pire à nettoyer. Et puis votre secrétaire nous a faxé le dossier.
— Le dossier ?
— Oui, je ne saurais vous dire de quoi il retourne au juste. Je l’ai lu en diagonale, avoua le commissaire avant de s’envoyer derrière la cravate qu’il ne portait pas 25 cl de bière et commander la même chose. Je préfère que vous me racontiez. Votre… Enfin notre client se nomme Léonard Duvivier ».
Fred Loiseau respira délivré, sécha à son tour son verre, et fouilla ses souvenirs tandis qu’il mettait le feu à une clope. Oui, il se souvenait de cette histoire : une riche héritière soupçonnait son PDG de mari de détourner l’argent de sa société, le soupçonnait aussi de fréquenter des putes. Ça avait traîné en longueur, mais finalement ledit mari avait craqué pour une blonde. Les photos étaient réussies, on ne peut plus explicites, et ce couillon avait réglé la fille, l’hôtel, avec le chéquier de la société.
— Ensuite ? demanda le commissaire.
— Il a pris trois ans fermes pour détournement de fonds vu qu’il payait tous ses extras de cette façon, et il a perdu son divorce. Sa femme l’a laissée sans un sou !
— Ce qui explique pourquoi il vous en voulait. Mais, ce que je ne sais comprendre Monsieur Loiseau, c’est pourquoi il lui en voulait à elle ? Ni pourquoi, la reconnaissant, vous n’avez pas cherché à joindre la police.
— C’est-à-dire que je ne l’ai pas reconnue du tout. Les photos étaient explicites vu qu’il était debout et de face, mais elle était à genoux et… de dos… Voyez ?
Le commissaire acquiesça, leva son verre pour le porter à ses lèvres, puis non, le laissa en suspens quelque part entre l’intention et sa bouche :
— Simple détail, mais l’arme du crime est introuvable et il prétend l’avoir laissé sur place. Je me demandais, si à ce propos, vous n’auriez pas une petite idée.
— Essayez la Meuse, c’est ce que j’aurais fait à sa place.
— Possible, murmura le commissaire, possible répéta-t-il, avant que de lamper une volumineuse goulée et faire claquer sa langue de contentement.
Puis il sourit béatement, replongeant son regard clair dans celui de Loiseau.
— D’autres questions commissaire ?
— J’en aurai bien une, mais je doute que vous y répondiez
—Essayez toujours.
Le commissaire Laffreux ne put contenir un rire lorsqu’il demanda : « Votre fiche Interpol Monsieur Loiseau ? »
Fred Loiseau haussa les épaules, sa fiche Interpol c’était comme déjà dit :
Des broutilles.
Trois fois rien
Pas de quoi fouetter un chat, mais bon…
Il ne régla pas sa bière, le commissaire les larmes aux yeux, s’en chargea.
***
Quelques minutes plus tard, au cinquième étage d’une piaule mansardée et humide Fred Loiseau, faisait ses bagages. Ceux-ci faits, il s’assit sur une valise, respira profondément et dégaina son portable pour complément d’information, bien qu’à dire vrai, connaissant Wanda, il n’avait aucun mal à imaginer ledit complément d’information.
Elle décrocha immédiatement.
— T’aurais rien à me dire toi ?
— À propos de quoi ?
— Wanda !
— Écoute Fred, l’affaire traînait depuis des semaines, les huissiers campaient devant la porte…
— Et ?
— EDF menaçait de nous couper le jus…
— Et ?
— EDF nous a coupé le jus !
— Et ?
— Les placards étaient vides.
— Alors t’as décidé de précipiter la paye et les événements en embauchant une fille, puis tu t’es débrouillée pour la lui coller dans les pattes. Tu l’as piégé, Wanda, t’as vraiment la morale légère.
— Ouais, ben la morale ça tient pas face à des placards vides, sans parler qu’elle, ça la changeait pas beaucoup de l’ordinaire. Et puis leurs karmas étaient mauvais de toute façon.
— Leurs karmas ?
— Oui, j’ai vérifié dans les tarots.
— Wanda.
— Oui ?
— Cesse de prendre des initiatives s’il te plait, et réserve-moi un aller pour Paris que je vienne te coller une fessée.
— Des promesses, toujours des promesses…
***
Le soir même, tandis que Fred Loiseau s’assoupissait sur une banquette de train inconfortable, tandis que les fesses toujours aussi gelées il rêvait du roman policier qu’il n’écrirait jamais, le commissaire Laffreux confiait à sa femme les détails d’une fiche Interpol : elle rit. Elle n’avait pas ri de si bon cœur depuis longtemps.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Ah j'ai été captivée tout le long! Le texte ne s'essoufle pas, ne s'attarde pas dans des digressions inutiles, on rentre dans le vif du sujet, haletant de bout en bout et....j'attends la suite!
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Et voilà Loiseau !
Tout beau tout neuf, fringant comme un printemps.
L’Anamorphose !!! c’est excellent !!!
Tout comme ton texte, Yali.
Je l’avais lu déjà, et l’ai relu avec autant de plaisir.
Excellent :l’intrigue, l’ambiance, les personnages et, évidemment, l’écriture.
Et donc, je redis :
Yali, si tu peux pas faire «auteur », mais tu le feras, c’est évident, et donc, on disait que si et gna gna gna… , ben, tu pourras toujours faire « écrivain » !
et...
contente que tu me l'aies dédié.
Tout beau tout neuf, fringant comme un printemps.
L’Anamorphose !!! c’est excellent !!!
Tout comme ton texte, Yali.
Je l’avais lu déjà, et l’ai relu avec autant de plaisir.
Excellent :l’intrigue, l’ambiance, les personnages et, évidemment, l’écriture.
Et donc, je redis :
Yali, si tu peux pas faire «auteur », mais tu le feras, c’est évident, et donc, on disait que si et gna gna gna… , ben, tu pourras toujours faire « écrivain » !
et...
contente que tu me l'aies dédié.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Ah c’est très bon Yali ! Le récit est hyper dynamique, c’est bien écrit, pas une seconde d’ennui à la lecture, bon équilibre entre les dialogues et les parties racontées, et le tout se tient bien.
Je ne vois pas ce que je pourrais critiquer négativement, non.
Ton style perso se retrouve bien avec ses ellipses, son humour. Tu es volontairement resté dans le léger et ça te va bien aussi.
Bon sang qu’est-ce qu’il peut bien contenir le dossier Interpol de Fred ?! :-)) Tu nous mets l’eau à la bouche avec cette énigme qui fait rire tous ceux qui la connaissent… Killgrieg va-t-il nous la dévoiler ??
Excellent début de série en tout cas ! Merci d'avoir inauguré, Yali.
Je ne vois pas ce que je pourrais critiquer négativement, non.
Ton style perso se retrouve bien avec ses ellipses, son humour. Tu es volontairement resté dans le léger et ça te va bien aussi.
Bon sang qu’est-ce qu’il peut bien contenir le dossier Interpol de Fred ?! :-)) Tu nous mets l’eau à la bouche avec cette énigme qui fait rire tous ceux qui la connaissent… Killgrieg va-t-il nous la dévoiler ??
Excellent début de série en tout cas ! Merci d'avoir inauguré, Yali.
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Un Loiseau comme je me l'imaginais.
C'est vif et c'est moderne.
La forme et le fond tiennent en haleine.
Juste l'explication "made in Wanda" à la fin qui me parait tirée par les cheveux et inutile.
C'est vif et c'est moderne.
La forme et le fond tiennent en haleine.
Juste l'explication "made in Wanda" à la fin qui me parait tirée par les cheveux et inutile.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Je ne boude pas mon plaisir : j'aime vraiment beaucoup ! Je trouve que ce premier épisode est bien bon et que la série part sur de bonnes bases.
J'ai apprécié la façon dont tu mènes l'intrigue. Tu restes dans les codes du genre, la trame tient le coup. L'enquête est peut-être un peu sérieuse, disons que tu restes dans les codes du genre et que tu apportes ta touche dans la façon de raconter.
J'ai apprécié également ta façon d'ancrer l'action dans la ville, de brosser les personnages (il faudra d'ailleurs faire un petit récapitulatif à l'occasion pour les suivants).
La chose la plus intéressante pour moi est le style : tu donnes un ton, une originalité, bref la patte Yali.
J'aime beaucoup l'idée de cette énigme du fichier interpol qui n'est pas résolue. Je trouve justement que ça donne une profondeur c'est un miroir de l'énigme.
Mon avis personnel : la force de ce fichier interpol est justement qu'on ne sait pas, et ça me semblerait une erreur de vouloir l'expliquer ou repartir là-dessus.
J'ai apprécié la façon dont tu mènes l'intrigue. Tu restes dans les codes du genre, la trame tient le coup. L'enquête est peut-être un peu sérieuse, disons que tu restes dans les codes du genre et que tu apportes ta touche dans la façon de raconter.
J'ai apprécié également ta façon d'ancrer l'action dans la ville, de brosser les personnages (il faudra d'ailleurs faire un petit récapitulatif à l'occasion pour les suivants).
La chose la plus intéressante pour moi est le style : tu donnes un ton, une originalité, bref la patte Yali.
J'aime beaucoup l'idée de cette énigme du fichier interpol qui n'est pas résolue. Je trouve justement que ça donne une profondeur c'est un miroir de l'énigme.
Mon avis personnel : la force de ce fichier interpol est justement qu'on ne sait pas, et ça me semblerait une erreur de vouloir l'expliquer ou repartir là-dessus.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Bon... m'étais dit que j'attendrais le suivant pour commenter et puis après tout, pourquoi?
Par email, après correction, je t'avais dit que j'avais aimé ton texte, mais une seconde relecture me fait un peu changer d'avis. J'étais sans doute trop braquée sur l'orthographe que sur le reste.
On sent que ce n'est pas ton style, tu prends un peu ça de haut, presque à la légère, ça sent la private joke et j'apprécie moyennement ce genre de choses. Mais bon...
Nous sommes donc à Liège. Va pour Liège, puisque nous n'avons pas le choix. Mais je trouve qu'on se serait bien passés de cette énumération fastidieuse de rues.
Je trouve aussi que tu insistes un peu trop sur le seul élément concret de ton texte, ce fichier Interpol. Par moments, ça m'a semblé lourd cette insistance et il est clair que ce ne sera pas là-dessus qu'il faut rebondir, sous peine de vraiment restrindre le champ de l'histoire. Qui, désolée mais je le dis, me fait un peu penser à un CM avec cette fin et c'est dommage.
Donc voilà, moins emballée en seconde lecture qu'en première, beaucoup moins, même si le personnage de Loiseau paraît attachant et que le cadre est intéressant. Désolée, j'accroche moyen.
Par email, après correction, je t'avais dit que j'avais aimé ton texte, mais une seconde relecture me fait un peu changer d'avis. J'étais sans doute trop braquée sur l'orthographe que sur le reste.
On sent que ce n'est pas ton style, tu prends un peu ça de haut, presque à la légère, ça sent la private joke et j'apprécie moyennement ce genre de choses. Mais bon...
Nous sommes donc à Liège. Va pour Liège, puisque nous n'avons pas le choix. Mais je trouve qu'on se serait bien passés de cette énumération fastidieuse de rues.
Je trouve aussi que tu insistes un peu trop sur le seul élément concret de ton texte, ce fichier Interpol. Par moments, ça m'a semblé lourd cette insistance et il est clair que ce ne sera pas là-dessus qu'il faut rebondir, sous peine de vraiment restrindre le champ de l'histoire. Qui, désolée mais je le dis, me fait un peu penser à un CM avec cette fin et c'est dommage.
Donc voilà, moins emballée en seconde lecture qu'en première, beaucoup moins, même si le personnage de Loiseau paraît attachant et que le cadre est intéressant. Désolée, j'accroche moyen.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Il me plait cet épisode, d’abord parce que la plume est remarquable, le style à la fois incisif et tendre, les personnages sont attachants et l’intrigue bien menée. Beaucoup de plaisir à la lecture donc.
Mais...
Comme Sahkti, la multiplication des noms de rues m’a dérangée. On sent cette volonté d’ancrer l’histoire dans l’espace mais là ça donne un aspect vraiment trop « documenté ».
D’autre part l’intrigue tient bien la route, il me semble juste qu’elle se précipite et s’alambique un peu trop vers la fin du texte.
Enfin, je comprends pas le jeu de mot du titre !
Mais...
Comme Sahkti, la multiplication des noms de rues m’a dérangée. On sent cette volonté d’ancrer l’histoire dans l’espace mais là ça donne un aspect vraiment trop « documenté ».
D’autre part l’intrigue tient bien la route, il me semble juste qu’elle se précipite et s’alambique un peu trop vers la fin du texte.
Enfin, je comprends pas le jeu de mot du titre !
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
LE ROI ET L'OISEAU, Krystelle, un dessin animé génial avec un petit ramoneur sorti d'un tableau, qui rencontre un jolie fille, et qui est persécuté par un roi despote qu'ils combattent avec l'aide de leur ami corbeau. A voir absolument !
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Oui, ça je m'étais fait expliquer déjà, mais le rapport avec le texte...?mentor a écrit:LE ROI ET L'OISEAU, Krystelle, un dessin animé génial
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Le roi et L'oiseau est un dessin animé de Paul Grimault, sur des textes de Prevert. Pas de jeu de mots dans le titre, non, juste un hommage.
Je ne commente pas les commentaires d'hab, mais là je comprends pas deux choses Sahkti "ça sent la private joke et j'apprécie moyennement ce genre de choses" Private Joke ???? Parce que c'est Liege ?
"Va pour Liège, puisque nous n'avons pas le choix" En même temps Sahkti, il est rare que le lecteur ait le choix du lieu ou du reste ?
Cela dit, effectivement Sahkti, suis pas dans mon élément du tout, pourtant c'est pas faute de jolie filles et de bistrots, comme quoi :-)
Je ne commente pas les commentaires d'hab, mais là je comprends pas deux choses Sahkti "ça sent la private joke et j'apprécie moyennement ce genre de choses" Private Joke ???? Parce que c'est Liege ?
"Va pour Liège, puisque nous n'avons pas le choix" En même temps Sahkti, il est rare que le lecteur ait le choix du lieu ou du reste ?
Cela dit, effectivement Sahkti, suis pas dans mon élément du tout, pourtant c'est pas faute de jolie filles et de bistrots, comme quoi :-)
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Oui, entre autres, la dédicace le confirme d'ailleurs pourquoi ça se passe là, non? Note que le lieu en lui-même ne me dérange pas plus que ça, même si du coup, les suivants devront s'y adapter. Ce qui me plaît moins, c'est cette liste de rues, que je ressens comme un besoin d'évoquer des souvenirs, des promenades communes. Communes pas avec l'ensemble des lecteurs mais un, voire deux, pas plus, d'où mon expression "private joke". Enfin voilà, j'accroche pas, c'est tout, c'est pas grave. J'attends les autres textes, on verra bien.Yali a écrit:" Private Joke ???? Parce que c'est Liege ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Sahkti a écrit:Oui, entre autres, la dédicace le confirme d'ailleurs pourquoi ça se passe là, non? Note que le lieu en lui-même ne me dérange pas plus que ça, même si du coup, les suivants devront s'y adapter. Ce qui me plaît moins, c'est cette liste de rues, que je ressens comme un besoin d'évoquer des souvenirs, des promenades communes. Communes pas avec l'ensemble des lecteurs mais un, voire deux, pas plus, d'où mon expression "private joke". Enfin voilà, j'accroche pas, c'est tout, c'est pas grave. J'attends les autres textes, on verra bien.Yali a écrit:" Private Joke ???? Parce que c'est Liege ?
Franchement Sahkti, je ne vois pas pourquoi tu insinues que les suivants devraient se plier au lieu de Liège. Yali explique clairement ici:
"Voyons : il s’était fait embaucher par mail, ses honoraires lui étaient parvenus dans une enveloppe anonyme avec un billet de train pour Liège et l’adresse d’une chambre meublée payée d’avance. Pas top la chambre. À son arrivée dans les lieux une simple lettre dactylographiée posée sur lit disait « La Meuse : rubrique nécrologique » sans autres explications."
En plus, il était prévu dans les contraintes de départ, que les épisodes se passeraient éventuellemnet dans des lieux géographique différents!
Parler de private joke pour des noms de rue c'est un peu fort, non?
Quant à dire que ça manque de style et soupçonner que Yali aurait fait ce texte à la légère, oh! ce serait bien que les prochains Loiseau en prennent de la graine alors...
Dis, t'as manger du taureau, aujourd'hui?
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Non, je n'ai pas mangé de taureau, mais quand j'aime moins ou pas du tout, je le dis, c'est tout. Même si c'est Yali. Et j'explique pourquoi.
Maintenant, on n'est pas obligés d'être d'accord, chacun son avis.
Maintenant, on n'est pas obligés d'être d'accord, chacun son avis.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Sahkti a écrit:Non, je n'ai pas mangé de taureau, mais quand j'aime moins ou pas du tout, je le dis, c'est tout. Même si c'est Yali. Et j'explique pourquoi.
Maintenant, on n'est pas obligés d'être d'accord, chacun son avis.
Ben oui, et moi aussi, je dis ce que je pense, comme tu vois... ;-))
La logique de ton commentaire m'a échappé, c'est tout.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Ben c'est fort bon et c'est du plaisir. De belles envolées, des phrases qui s'entrecroisent, des mots qui se tutoient, et puis pleins de détails croustillants.
Deux regrets peut-être.
D'abord, j'ai eu l'impression que tu n'as pas assez osé ; que tu as retenu un peu ta verve habituelle, d'un côté, et que de l'autre, tu ne t'es pas laissé emporter par le genre « polar ».
Un peu le cul entre deux chaises quoi !
Mais comme t'as un joli cul, ça roule.
Ensuite, l'impression que l'intrigue te pesait, que tu ne l'as utilisée que comme accessoire, sans la travailler au corps (comme loiseau a du travailler la blonde).
Mais là, un autre problème apparaît ; celui de la longueur du texte. On ne peut développer l'énigme policière et la rendre passionnante sans user de toutes les ficelles du genre (fausses pistes et retournements de situation…). Sous la forme courte que nous avons choisie, tout doit être posé rapidos, et l'intrigue en souffre.
Peut-être faudrait-il jouer sur d'autres cordes ? Pas évident de trouver l'accord.
Enfin, tout ça donne un bon premier loiseau, un caractère sympa, un ton bien posé
Il est né le divin loiseau
Vivement les nouvelles aventures du gars
Merde, c'est à moi !!!
Vais voir ce que je peux faire, et je suis dans une impasse à 30 000 signes qui devraient devenir 60, et puis bordel, il ne me reste que peu de temps, pffff
Deux regrets peut-être.
D'abord, j'ai eu l'impression que tu n'as pas assez osé ; que tu as retenu un peu ta verve habituelle, d'un côté, et que de l'autre, tu ne t'es pas laissé emporter par le genre « polar ».
Un peu le cul entre deux chaises quoi !
Mais comme t'as un joli cul, ça roule.
Ensuite, l'impression que l'intrigue te pesait, que tu ne l'as utilisée que comme accessoire, sans la travailler au corps (comme loiseau a du travailler la blonde).
Mais là, un autre problème apparaît ; celui de la longueur du texte. On ne peut développer l'énigme policière et la rendre passionnante sans user de toutes les ficelles du genre (fausses pistes et retournements de situation…). Sous la forme courte que nous avons choisie, tout doit être posé rapidos, et l'intrigue en souffre.
Peut-être faudrait-il jouer sur d'autres cordes ? Pas évident de trouver l'accord.
Enfin, tout ça donne un bon premier loiseau, un caractère sympa, un ton bien posé
Il est né le divin loiseau
Vivement les nouvelles aventures du gars
Merde, c'est à moi !!!
Vais voir ce que je peux faire, et je suis dans une impasse à 30 000 signes qui devraient devenir 60, et puis bordel, il ne me reste que peu de temps, pffff
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Sur le fait que les aventures se passent à Liège, oui, nous en avions parlé, et je crois même que plusieurs épisodes pourraient s'y dérouler.
Je crois aussi que l'ancrage géographique précis donne un ton polar (par exemple Brouillard au pont de Tolbiac de Léo Mallet, sur le 13ème arrondissement de Paris). Pour moi les noms de rues sonnaient bien, mais je comprends qu'on puisse trouver le contraire.
Pour l'intrigue (remarque pertinente de Pierre) : c'est exact, très difficile, presque impossible de construire une très bonne intrigue dans un texte court, surtout si on ménage des temps morts, les descriptions, les personnages, etc.
Pour les suivants, ceux qui veulent ne sont pas obligés de faire un épisode avec une intrigue forte.
Je crois aussi que l'ancrage géographique précis donne un ton polar (par exemple Brouillard au pont de Tolbiac de Léo Mallet, sur le 13ème arrondissement de Paris). Pour moi les noms de rues sonnaient bien, mais je comprends qu'on puisse trouver le contraire.
Pour l'intrigue (remarque pertinente de Pierre) : c'est exact, très difficile, presque impossible de construire une très bonne intrigue dans un texte court, surtout si on ménage des temps morts, les descriptions, les personnages, etc.
Pour les suivants, ceux qui veulent ne sont pas obligés de faire un épisode avec une intrigue forte.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
J'imprime, je lis, je commente
evaetjean- Nombre de messages : 408
Age : 44
Localisation : Entre ici et nulle part...
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Ah non, moi Liège je m'en tape ! Oups, pardon aux Liégeoises et Liégeois, je voulais dire que les contraintes précisaient que Loiseau changeait souvent de lieu, "adonc"... ;-)
Vais quand même pas le rapatrier, ça non, parce que mon texte, il est quasi prêt ! :-))
Tiens Yali, je l'ai fait lire à un ami qui l'a trouvé très bon au niveau style et intrigue, mais ce qui l'a "choqué" c'est les répétitions "Fred Loiseau", il m'a dit : si on sait pas qu'il s'appelle Fred Loiseau le gars, ben dis donc ! Ca m'avait même pas choqué, mais en relisant, c'est vrai que ça revient souvent. Bon, mais faut bien que ça devienne une série culte et qu'on se fasse connaître du grand public, donc MARTELONS !
;-)
Vais quand même pas le rapatrier, ça non, parce que mon texte, il est quasi prêt ! :-))
Tiens Yali, je l'ai fait lire à un ami qui l'a trouvé très bon au niveau style et intrigue, mais ce qui l'a "choqué" c'est les répétitions "Fred Loiseau", il m'a dit : si on sait pas qu'il s'appelle Fred Loiseau le gars, ben dis donc ! Ca m'avait même pas choqué, mais en relisant, c'est vrai que ça revient souvent. Bon, mais faut bien que ça devienne une série culte et qu'on se fasse connaître du grand public, donc MARTELONS !
;-)
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
J'ai traîné. Pardon. Style yalien, humeur et atmosphère yaliennes, pour ça rien à redire, on s'y retrouve. Et c'est très bien.
L'intrigue fut peut-être plus un prétexte qu'un moyen, c'est vrai, mais est-ce un mal quand on est limité en longueur? Pense pas, non.
On ne dira pas qu'il était libre, Yali, on ne t'a peut-être pas vu voler comme d'hab, mais j'ai passé un très bon moment quand même.
L'intrigue fut peut-être plus un prétexte qu'un moyen, c'est vrai, mais est-ce un mal quand on est limité en longueur? Pense pas, non.
On ne dira pas qu'il était libre, Yali, on ne t'a peut-être pas vu voler comme d'hab, mais j'ai passé un très bon moment quand même.
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Tout lu avec un plaisir immence ! Toujours aussi fan de ce que tu fais Yali !
J'ai tout lu à la suite donc j'ai pas noté à chaque fois tout ce qui m'avait plu alors pour résumer, on va dire : tout. Mais c'est vrai que ça ne t'avance pas des masses...
Un truc proprement horripilant (dans le genre attente inaboutie) c'est la fameuse fiche de Loiseau... Tu as le chic pour réveiller ma curiosité et me laisser en rade à la fin ! Dans un sens j'étais sûre que tu ne divulguerais pas ce qu'elle contenait, mais c'est frustrant quand même ! ;-)
Bon, je joue la flêmarde et je suppose que les autres t'ont apporté des commentaires plus fournis que le mien.
En tout cas, BRAVO !!
J'ai tout lu à la suite donc j'ai pas noté à chaque fois tout ce qui m'avait plu alors pour résumer, on va dire : tout. Mais c'est vrai que ça ne t'avance pas des masses...
Un truc proprement horripilant (dans le genre attente inaboutie) c'est la fameuse fiche de Loiseau... Tu as le chic pour réveiller ma curiosité et me laisser en rade à la fin ! Dans un sens j'étais sûre que tu ne divulguerais pas ce qu'elle contenait, mais c'est frustrant quand même ! ;-)
Bon, je joue la flêmarde et je suppose que les autres t'ont apporté des commentaires plus fournis que le mien.
En tout cas, BRAVO !!
Kicilou- Nombre de messages : 290
Localisation : île de france
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Suis très très en retard sur les commentaires ! mais je voulais lire les épisodes de Fred Loiseau au calme, avec attention ... Bref, j'ai vraiment pris du plaisir à lire ton épisode. Il situe bien le caractère de Loiseau et sa relation avec Wanda. Bien aimé les détails, nom de rue, de lieu … sur Liège même si je ne connais pas les lieux. J’aime bien quand un polar est « situé » géographiquement mais comme Mentor, je retiens le principe de Loiseau voyageur. Et Wanda habitant une caravane peut également bouger facilement!
L'intrigue est sympa. Même si c'est évidemment moins "libre" que tes autres textes, je trouve qu'on repère tout de même bien ce qui fait ton style, ton univers et ça, c'est super il me semble : réussir un thème imposé, un truc en dehors de ce qu'on fait habituellement tout en gardant sa personnalité.
Et je reprends à mon compte 2 commentaires :
LoupBleu : "la force de ce fichier interpol est justement qu'on ne sait pas, et ça me semblerait une erreur de vouloir l'expliquer ou repartir là-dessus."
Me semble qu'il ne faut pas le dévoiler ou alors seulement dans les touts derniers épisodes. Et peut être effectivement pas parler de ce fichier dans trop d'épisodes.
Zou : "Juste l'explication "made in Wanda" à la fin qui me parait tirée par les cheveux et inutile"
J'ai du relire cette partie, je n'étais pas sûr d'avoir bien pigé le truc et effectivement, s'il y avait un seul mini truc à modifier, peut être serait il là ?
Bref, un super lancement pour cette série ! Tu as mis la barre très haut ! Je vais lire l'épisode de kill.
L'intrigue est sympa. Même si c'est évidemment moins "libre" que tes autres textes, je trouve qu'on repère tout de même bien ce qui fait ton style, ton univers et ça, c'est super il me semble : réussir un thème imposé, un truc en dehors de ce qu'on fait habituellement tout en gardant sa personnalité.
Et je reprends à mon compte 2 commentaires :
LoupBleu : "la force de ce fichier interpol est justement qu'on ne sait pas, et ça me semblerait une erreur de vouloir l'expliquer ou repartir là-dessus."
Me semble qu'il ne faut pas le dévoiler ou alors seulement dans les touts derniers épisodes. Et peut être effectivement pas parler de ce fichier dans trop d'épisodes.
Zou : "Juste l'explication "made in Wanda" à la fin qui me parait tirée par les cheveux et inutile"
J'ai du relire cette partie, je n'étais pas sûr d'avoir bien pigé le truc et effectivement, s'il y avait un seul mini truc à modifier, peut être serait il là ?
Bref, un super lancement pour cette série ! Tu as mis la barre très haut ! Je vais lire l'épisode de kill.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Hop, je le remonte car ...
Me semblait que deux épisodes de Loiseau devaient bientôt arriver ?
:-))))
et aussi parce que peut être que parmi les nouveaux arrivants, un ou deux auraient envie de découvrir et prolonger la série qui compte déjà 8 épisodes. Celui-ci étant le 1er.
Pour la liste des autres et les règles de la série, voir dans
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-f1/nos-series-exercices-t864.htm
Me semblait que deux épisodes de Loiseau devaient bientôt arriver ?
:-))))
et aussi parce que peut être que parmi les nouveaux arrivants, un ou deux auraient envie de découvrir et prolonger la série qui compte déjà 8 épisodes. Celui-ci étant le 1er.
Pour la liste des autres et les règles de la série, voir dans
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-f1/nos-series-exercices-t864.htm
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Merci de l'avoir remonté ! J'avoue avoir eu peur au début, tous les codes "Série Noire" s'y retrouvaient, le détective dans la dèche qui se réveille avec une gueule de bois, la secrétaire bourrue (blonde à belle poitrine) avec un sentiment gros comme ça pour son patron... Mais déjà, quand il est sorti sans slip, j'ai senti qu'il se passait de l'insolite.
Au final, j'ai beaucoup aimé ce texte loufoque où le genre est joyeusement détourné !
Au final, j'ai beaucoup aimé ce texte loufoque où le genre est joyeusement détourné !
Invité- Invité
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
T'as plus qu'à lire les épisodes suivants maintenant ;-))
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Et moi donc, presque un an après !Charles a écrit:Suis très très en retard sur les commentaires !
Donc j'ai commencé par la fin, avec Le Loiseau de Pandaworks, et je vais maintenant pouvoir me taper toute la série dans l'ordre (frottage de mains).
Ça démarre fort !
Une 'tite réserve aussi sur le dernier paragraphe, ce coup de la cartomancienne qui force le destin qui n'apporte pas grand chose à... la chose, à part la rendre un peu plus "tordue"... D'ailleurs on ne voit pas trop dans le texte comment Loiseau peut déduire le rôle de Wanda dans l'histoire qui déclenche l'histoire qu'il vient de vivre. Ou alors je suis miraud ?
En tout cas je suis pas sûr d'être clair...
Ça mériterait une histoire à soi tout seul ; du hors-champ à compléter, tiens, est-ce une ouverture possible ? là ça n'apporte... mais je me répète.
Tout le reste est comme un assez brillant exercice d'enchaînement... d'exercices, de figures presque imposées.
On a envie de sortir les cartons avec des chiffres , comme dans un jury de patinage artistique :-)
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 75
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Ben... je pense que Loiseau comprend le rôle de Wanda quand elle laisse échapper que le nom de Miranda Willis lui dit quelque chose... l'affaire sur le flagrant délit d'adultère traînant en longueur, elle a mis "une blonde" dans les pattes du bonhomme... et elle connaissait le nom de cette blonde alors que ce dernier ne disait visiblement rien à Loiseau... J'ai compris comme ça... sauf erreur de ma part !
Un vrai plaisir de lecture, ceci dit... Bravo !
Un vrai plaisir de lecture, ceci dit... Bravo !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
.
Bien enlevé, ton texte, Yali, j'ai bien aimé, mais au départ, on te sent balancer entre plusieurs styles. On t'y sent un peu mal à l'aise aux entournures, ensuite, le rythme devient incisif et on ne te lâche plus. Les précisions géographiques ne m'ont pas gêné, comme d'autres, oui ça ancre le récit dans la ville et pourquoi pas. Marrant, la fiche d'interpol qui fait rire, mais si tu continues, il faudra que la solution soit à la hauteur de la poilade de l'Affreux. J'aime moins la pirouette de Wanda et la cartomancienne : elle ne m'a pas convaincue et je trouve qu'elle alourdit un peu l'ensemble.
.
Bien enlevé, ton texte, Yali, j'ai bien aimé, mais au départ, on te sent balancer entre plusieurs styles. On t'y sent un peu mal à l'aise aux entournures, ensuite, le rythme devient incisif et on ne te lâche plus. Les précisions géographiques ne m'ont pas gêné, comme d'autres, oui ça ancre le récit dans la ville et pourquoi pas. Marrant, la fiche d'interpol qui fait rire, mais si tu continues, il faudra que la solution soit à la hauteur de la poilade de l'Affreux. J'aime moins la pirouette de Wanda et la cartomancienne : elle ne m'a pas convaincue et je trouve qu'elle alourdit un peu l'ensemble.
.
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Je n'ai pas pas trouvé mon ton assez élogieux en relisant mon commentaire : j'ai beaucoup aimé.
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Me suis enfin mis à la lecture des LOISEAU! Et je regrette de ne pas l'avoir fait avant! Cette lecture était un pure plaisir, du début à la fin! Histoire captivante, très bien racontée, avec juste ce qu'il faut d'humour, juste ce qu'il faut de mystère... bref, une belle réussite, me semble-t-il!
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
Yali a écrit :
Seul petit bémol : et le contenu de la fiche interpol, quel est-il ?
Bon petit Loiseau, même si je ne connais pas encore toute la série.
C'est vrai qu'il n'a pas de slip ! J'avais tendance à oublier mais le narrateur nous le rappelle, heureusement.Et ce froid qui lui mordait le cul.
Seul petit bémol : et le contenu de la fiche interpol, quel est-il ?
Bon petit Loiseau, même si je ne connais pas encore toute la série.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: LOISEAU : Le roi Loiseau
En 1ère lecture: belle écriture, beau texte, rythme soutenu, clins d'oeil, et des répétitions-reprises de mots ou d'expressions pour amorcer des phrases qui me plaisent.
J'aime moins le bref paragraphe (2) sur Miranda, dans l'expression.
Il y a des insistances que j'apprécie moyennement: sur le fait que Loiseau ne comprend pas, ça revient souvent; la décision et le moment de se débarrasser du "flingue", le froid au c... rappelé fréquemment, en revanche j'ai un petit faible pour ce rappel de fesses à l'avant-dernière réplique!
Je remarque un narrateur au rapport viril/macho avec les femmes dans leurs descriptions ou quand elles sont évoquées! Mister (=Mr) Loiseau ne semble jurer que par les femmes blondes aux gros seins; bon.!
Et "se rappeler" est transitif.
Bonne lecture.
J'aime moins le bref paragraphe (2) sur Miranda, dans l'expression.
Il y a des insistances que j'apprécie moyennement: sur le fait que Loiseau ne comprend pas, ça revient souvent; la décision et le moment de se débarrasser du "flingue", le froid au c... rappelé fréquemment, en revanche j'ai un petit faible pour ce rappel de fesses à l'avant-dernière réplique!
Je remarque un narrateur au rapport viril/macho avec les femmes dans leurs descriptions ou quand elles sont évoquées! Mister (=Mr) Loiseau ne semble jurer que par les femmes blondes aux gros seins; bon.!
Et "se rappeler" est transitif.
Bonne lecture.
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Sujets similaires
» LOISEAU live : Loiseau contre Lady Namite
» LOISEAU : Appel pour Loiseau, du paradis
» LOISEAU live : Le cabot et Loiseau
» LOISEAU : Le petit Loiseau va sortir
» LOISEAU : Le chat et Loiseau
» LOISEAU : Appel pour Loiseau, du paradis
» LOISEAU live : Le cabot et Loiseau
» LOISEAU : Le petit Loiseau va sortir
» LOISEAU : Le chat et Loiseau
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum