A pores et à cris.

Tendresse amère et acide,
Sous le fer de l’absence,
La chair se consume
Dans le feu silencieux, et froid.

Terres arides.

Les pores ouverts,
ces gorges déployées gueulent la souffrance,
d’être nus
Et seuls.

Aire du vide.

Affamées, elles s’ouvrent encore,
Dans l’attente désespérée,
D’une caresse.

Pores effleurés.
A fleur de peau,
Un frisson.

Puis, les gueules se referment,
Pour ne point goûter,
Ne pas souffrir d’avoir connu.

Juste espérer.



"Nus et seuls" sont volontairement accordés avec "les pores".

Oui, je trouve que c'est expressif, bien construit. Je ne suis pas sûre que le "Et" de "Et seuls" soit bien utile.

Bonjour Karen,

Ça mélange le goût et le toucher, la "chair de poule", c'est l'image qui ressort pour moi, la sécheresse froide en rajoute encore sur les contraires, sur le côté sombre de l'inspiration.

Mon esprit vagabonde entre espèce animale et humaine, les deux s'appliquant assez bien à cette souffrance que tu dépeins et à ces cris. Avec peut-être, toutefois, moins d'arrière-pensées dans le monde animal qui demandera à être rassasié avant tout. Mais qui sait?
Quelques belles images et une détresse plutôt bien exprimée.

karen a écrit:Les pores ouverts,
ces gorges déployées gueulent la souffrance,
d’être nus
Et seuls.

"Nus et seuls" sont volontairement accordés avec "les pores".

Plus technique ici, je me demandais si, afin d'éviter de devoir préciser en fin de texte, le fait d'écrire avec un trait, n'aurait pas suffi?

Par exemple:
Les pores ouverts
- ces gorges déployées gueulent la souffrance,
d’être nus
Et seuls.