Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
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Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
La tarte aux pommes fait l'Homme
M.L.
M.L.
Il y a bien longtemps que plus personne ne passe sur cette route. Un véritable désert.
La modernité, entend-on. Le progrès. L'évolution. La vie.
L'autoroute, pense Tom. Tout simplement l'autoroute.
Maudite bande de bitume qui conduit d'un point à un autre sans âme et surtout sans arrêt.
Un arrêt. C'est pourtant ce qu'il faudrait à Tom pour que sa boutique marche un peu mieux.
Marche tout court.
Depuis que l'autoroute existe, plus un chat pour emprunter cette secondaire. Alors le commerce de Tom, il a beau faire lui-même les croissants et la tarte aux pommes, personne ne s'en soucie. Sauf lui. Qui use son temps à y penser et à se souvenir.
Quand il a repris l'endroit avec Millie, c'était à l'abandon. Le propriétaire était mort, ses employés avaient disparu, il ne restait que le magasin et le comptoir, sales et vides. Les jours ont passé, distribuant coups de marteaux et peinture fraîche. Millie a trouvé la région belle et un pique-feu pour nettoyer les corniches bouchées. Tom s'est mis au travail avec les garanties de ses incertitudes, cette folie qui rime avec volonté. A eux deux, ils ont rendu corps et âme au bâtiment. Millie a laissé tomber le salon de coiffure et Tom son boulot de réparateur de câbles. Non sans mal. Les clients étaient nombreux mais un peu trop râleurs au goût de Tom. Puis il avait besoin d'air, de changement, d'autre chose. D'avoir Millie à ses côtés toute la journée. De sentir l'odeur des pommes qui cuisent. D'oublier ces bruits bizarres dans sa tête, survenant à pas feutrés et sans à coups. De vivre autre chose, loin. Plus loin.
La maison la plus proche est à cinq kilomètres. Vaste territoire conquis par un gentleman farmer qui n'a plus de farmer que le nom. Les vaches sont parties à l'abattoir, les champs ont été vendus à une multinationale et sa femme est quelque part avec un transporteur. De cela, il n'en parle jamais le gentleman, il a la honte fière et hautaine. Il préfère parler du temps qu'il fait, des affaires, de la tarte aux pommes de Tom et de l'autoroute. L'autoroute qu'il ne prend jamais. Parce que le gentleman plus vraiment farmer se déplace à cheval, uniquement à cheval. Aux bruits de moteur, il préfère le cataclop de la bête, les coups frappés au sol, le cahotement sur le pavé. Il vient chaque matin prendre un café et les dernières nouvelles chez Tom. Une heure à bavarder. Jamais plus, jamais moins. Puis il repart vers sa ferme, laissant Tom à ses espérances déçues.
Tom qui ressasse, qui marmonne, qui maugrée.
Qui pense à Millie.
Deux ans maintenant. Deux ans que Millie est partie, emportée par la grande voleuse. Deux ans que Tom se démène pour faire tourner la boutique. Il aurait pu embaucher quelqu'un mais l'autoroute, l'autoroute qui empêche les gens de s'arrêter, interdit à Tom d'engager qui que ce soit.
Alors Tom attend.
Une grève des camionneurs. Un carambolage extraordinaire. Des travaux avec contournement pendant trois ans. La chute d'une météorite. N'importe quoi. Il attend. Que les gens reviennent, que les affaires reprennent.
Il attend d'oublier Millie. Juste un peu.
Reste la tarte aux pommes. La meilleure du comté a-t-il affiché sur le mur. Le gentleman farmer emporte deux parts chaque jour à la maison. Une pour lui, une pour son chien. Pourquoi les chiens n'auraient-ils pas droit au meilleur eux aussi. Tom ne dit jamais rien, ça le fait même sourire et si ça peut occuper le gentleman esseulé. Ou remplir le tiroir-caisse.
Les journées se passent à éplucher les pommes, les découper, les disposer dans un moule, les cuire, respirer leur odeur, les regarder.
Puis les manger.
Depuis qu'il y a l'autoroute, Tom mange de la tarte aux pomme matin midi et soir. Celle qu'il ne vend plus.
La tarte aux pommes, c'était une idée de Millie. C'est elle qui lui avait appris la recette. Il était devenu un chef de la tarte aux pommes. Il a essayé les panneaux publicitaires le long de l'autoroute avec des photos de la tarte, celle qui vaut bien un petit détour. Cela n'a rien changé. Ça lui a coûté deux mille francs. Millie a souri en disant que ce n'était pas grave, que les gens ne savaient pas ce qu'ils rataient.
Depuis, les panneaux sont tombés par terre. Cassés. Millie est partie. Cassée aussi.
Alors Tom attend. Avec sa tarte aux pommes.
Parce que la tarte aux pommes fait l'Homme.
La modernité, entend-on. Le progrès. L'évolution. La vie.
L'autoroute, pense Tom. Tout simplement l'autoroute.
Maudite bande de bitume qui conduit d'un point à un autre sans âme et surtout sans arrêt.
Un arrêt. C'est pourtant ce qu'il faudrait à Tom pour que sa boutique marche un peu mieux.
Marche tout court.
Depuis que l'autoroute existe, plus un chat pour emprunter cette secondaire. Alors le commerce de Tom, il a beau faire lui-même les croissants et la tarte aux pommes, personne ne s'en soucie. Sauf lui. Qui use son temps à y penser et à se souvenir.
Quand il a repris l'endroit avec Millie, c'était à l'abandon. Le propriétaire était mort, ses employés avaient disparu, il ne restait que le magasin et le comptoir, sales et vides. Les jours ont passé, distribuant coups de marteaux et peinture fraîche. Millie a trouvé la région belle et un pique-feu pour nettoyer les corniches bouchées. Tom s'est mis au travail avec les garanties de ses incertitudes, cette folie qui rime avec volonté. A eux deux, ils ont rendu corps et âme au bâtiment. Millie a laissé tomber le salon de coiffure et Tom son boulot de réparateur de câbles. Non sans mal. Les clients étaient nombreux mais un peu trop râleurs au goût de Tom. Puis il avait besoin d'air, de changement, d'autre chose. D'avoir Millie à ses côtés toute la journée. De sentir l'odeur des pommes qui cuisent. D'oublier ces bruits bizarres dans sa tête, survenant à pas feutrés et sans à coups. De vivre autre chose, loin. Plus loin.
La maison la plus proche est à cinq kilomètres. Vaste territoire conquis par un gentleman farmer qui n'a plus de farmer que le nom. Les vaches sont parties à l'abattoir, les champs ont été vendus à une multinationale et sa femme est quelque part avec un transporteur. De cela, il n'en parle jamais le gentleman, il a la honte fière et hautaine. Il préfère parler du temps qu'il fait, des affaires, de la tarte aux pommes de Tom et de l'autoroute. L'autoroute qu'il ne prend jamais. Parce que le gentleman plus vraiment farmer se déplace à cheval, uniquement à cheval. Aux bruits de moteur, il préfère le cataclop de la bête, les coups frappés au sol, le cahotement sur le pavé. Il vient chaque matin prendre un café et les dernières nouvelles chez Tom. Une heure à bavarder. Jamais plus, jamais moins. Puis il repart vers sa ferme, laissant Tom à ses espérances déçues.
Tom qui ressasse, qui marmonne, qui maugrée.
Qui pense à Millie.
Deux ans maintenant. Deux ans que Millie est partie, emportée par la grande voleuse. Deux ans que Tom se démène pour faire tourner la boutique. Il aurait pu embaucher quelqu'un mais l'autoroute, l'autoroute qui empêche les gens de s'arrêter, interdit à Tom d'engager qui que ce soit.
Alors Tom attend.
Une grève des camionneurs. Un carambolage extraordinaire. Des travaux avec contournement pendant trois ans. La chute d'une météorite. N'importe quoi. Il attend. Que les gens reviennent, que les affaires reprennent.
Il attend d'oublier Millie. Juste un peu.
Reste la tarte aux pommes. La meilleure du comté a-t-il affiché sur le mur. Le gentleman farmer emporte deux parts chaque jour à la maison. Une pour lui, une pour son chien. Pourquoi les chiens n'auraient-ils pas droit au meilleur eux aussi. Tom ne dit jamais rien, ça le fait même sourire et si ça peut occuper le gentleman esseulé. Ou remplir le tiroir-caisse.
Les journées se passent à éplucher les pommes, les découper, les disposer dans un moule, les cuire, respirer leur odeur, les regarder.
Puis les manger.
Depuis qu'il y a l'autoroute, Tom mange de la tarte aux pomme matin midi et soir. Celle qu'il ne vend plus.
La tarte aux pommes, c'était une idée de Millie. C'est elle qui lui avait appris la recette. Il était devenu un chef de la tarte aux pommes. Il a essayé les panneaux publicitaires le long de l'autoroute avec des photos de la tarte, celle qui vaut bien un petit détour. Cela n'a rien changé. Ça lui a coûté deux mille francs. Millie a souri en disant que ce n'était pas grave, que les gens ne savaient pas ce qu'ils rataient.
Depuis, les panneaux sont tombés par terre. Cassés. Millie est partie. Cassée aussi.
Alors Tom attend. Avec sa tarte aux pommes.
Parce que la tarte aux pommes fait l'Homme.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Très réussi ! Une belle histoire, tendre et dure à la fois...
Invité- Invité
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Un petit bout trop sombre pour moi. L'ambiance est bien rendue avec ces personnages désoeuvrés et le fantôme très présent.
Invité- Invité
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Presque trop bien rendue...
Un texte bien sombre.
Très réussi. Chapeau.
Un texte bien sombre.
Très réussi. Chapeau.
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
j'ai perdu d'un coup ma gaieté. avant la lecture de ton texte, j'avais abordé cet exo comme un pur divertissement. un bon moyen de se changer les idées, en écrivant un truc léger un dimanche après-midi gris. je ne te remercie pas de m'avoir filé le bourdon. prends-le comme un compliment : ton écriture véhicule des émotions.
claude- Nombre de messages : 142
Age : 64
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 06/05/2008
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Pourquoi je n’arrive pas à trouver la formule à laquelle se réfère ton aphorisme… Je sèche !
J’ai bien pensé à Sartre, dans « l’existentialisme est un humanisme » (merci google) :
« L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.»… Satanée autoroute !
qui pourrait convenir à ton texte, mais point de pommes…
pour le reste, les contraintes sont abouties, discrètes et ton texte évocateur.
J’ai beau être allé à la pêche à la paronomase, bonne poire, je suis revenu bredouille… me suis pommé.
J’ai bien pensé à Sartre, dans « l’existentialisme est un humanisme » (merci google) :
« L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.»… Satanée autoroute !
qui pourrait convenir à ton texte, mais point de pommes…
pour le reste, les contraintes sont abouties, discrètes et ton texte évocateur.
J’ai beau être allé à la pêche à la paronomase, bonne poire, je suis revenu bredouille… me suis pommé.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Fondante cette tarte aux pommes, un rien d'amertume mais si finement parfumée de mélancolie. Sahkti, tu excelles dans ce genre au point que, prise par l'histoire, j'en ai oublié les contraintes ... c'est le signe qu'elles sont incluses avec aisance. Je relirai mais j'ai tout de même remarqué l'usage insolite du pique-feu qui m'a fait sourire.
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
grieg a écrit:Pourquoi je n’arrive pas à trouver la formule à laquelle se réfère ton aphorisme… Je sèche !
J’ai bien pensé à Sartre, dans « l’existentialisme est un humanisme » (merci google) :
« L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie.»… Satanée autoroute !
qui pourrait convenir à ton texte, mais point de pommes…
Moi j'ai pensé à "La raison fait l'homme" de Rousseau. Mais rien à voir peut-être.
Je commente plus tard !
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
une grande faucheuse devenue voleusegrieg a écrit:J’ai beau être allé à la pêche à la paronomase, bonne poire, je suis revenu bredouille… me suis pommé.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
ok !Sahkti a écrit:une grande faucheuse devenue voleusegrieg a écrit:J’ai beau être allé à la pêche à la paronomase, bonne poire, je suis revenu bredouille… me suis pommé.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
De textes en textes je découvre des styles bien différents. Après m'être fendue la poire chez Kristelle voilà que je prends une tarte aux pommes en pleine tronche ici. Les contraintes? je ne les cherche plus et tant que j'ai la pêche je continue...
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 62
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
c'est tout bon !
Sahkti tu n'écris pas assez souvent. Je veux dire : ici et pour le plaisir, le tien et surtout (!) le nôtre. Paske quoi c'est bien gentil de commenter à tout va, mais faudrait voir à pas étouffer ton talent d'écriture quoi ! ;-)
C'est drôlement bien fichu comme texte, le pesonnage est rendu attachant d'emblée, l'histoire se tient, c'est triste, y a même du morbide (pas étonnant avec toi) mais pas trop.
Quant aux contraintes, ma foi, ça glisse sans se voir, et ça c'est parfait
bravo, point
Sahkti tu n'écris pas assez souvent. Je veux dire : ici et pour le plaisir, le tien et surtout (!) le nôtre. Paske quoi c'est bien gentil de commenter à tout va, mais faudrait voir à pas étouffer ton talent d'écriture quoi ! ;-)
C'est drôlement bien fichu comme texte, le pesonnage est rendu attachant d'emblée, l'histoire se tient, c'est triste, y a même du morbide (pas étonnant avec toi) mais pas trop.
Quant aux contraintes, ma foi, ça glisse sans se voir, et ça c'est parfait
bravo, point
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Il y a un ton à ce texte. Tu es parvenue à créer une atmosphère de nostalgie lancinante et ça j’aime vraiment. Je t’ai lue avec plaisir. Même si le personnage en lui-même je l’ai trouvé un peu tarte.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Je ne regarderai plus jamais les tartes aux pommes de la même façon. Il est bon ce texte ( je sais, c'est un peu facile ). J'en reprendrais bien une petite part. Une belle petite réussite, tout en sobriété.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
C'est d'une noirceur éblouissante, chapeau ! J'ai vraiment aimé le ton qui a des côtés "film de Wim Wenders"...
Invité- Invité
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
J'ai bien aimé l'idée générale du récit, et il se laisse lire volontiers !
Par contre, le style du récit m'a laissé plus perplexe. Je ne me sens aucune légitimité à juger mais j'ai trouvé des phrases un peu bancales quoi. Par exemple :
Autant je comprends l'effet destiné à donner une indication générale (la région est belle, donc ils s'y installent), autant l'enchaînement avec la seconde proposition me semble légèrement... "maladroite" en quelques sortes (dans son caractère anecdotique qui ne sert pas l'idée lancée juste avant style : "j'adorais les chiens et en plus il y avait une cheminée"). Ce n'est qu'une impression mais bon... :-)
Enfin, je n'ai pas aimé la chute sur "la tarte au pommes fait l'homme". Tout le texte "prépare" à ça (on aura compris le rôle central de la tarte aux pomme, à la fois lien avec Millie, condition du travail et élément tristement récurrent de la vie de Tom), mais ça me donne l'impression de gâcher un peu tout ce travail. Voila.
Par contre, le style du récit m'a laissé plus perplexe. Je ne me sens aucune légitimité à juger mais j'ai trouvé des phrases un peu bancales quoi. Par exemple :
Millie a trouvé la région belle et un pique-feu pour nettoyer les corniches bouchées
Autant je comprends l'effet destiné à donner une indication générale (la région est belle, donc ils s'y installent), autant l'enchaînement avec la seconde proposition me semble légèrement... "maladroite" en quelques sortes (dans son caractère anecdotique qui ne sert pas l'idée lancée juste avant style : "j'adorais les chiens et en plus il y avait une cheminée"). Ce n'est qu'une impression mais bon... :-)
Enfin, je n'ai pas aimé la chute sur "la tarte au pommes fait l'homme". Tout le texte "prépare" à ça (on aura compris le rôle central de la tarte aux pomme, à la fois lien avec Millie, condition du travail et élément tristement récurrent de la vie de Tom), mais ça me donne l'impression de gâcher un peu tout ce travail. Voila.
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Lonely a écrit:j'ai trouvé des phrases un peu bancales quoi. Par exemple :Autant je comprends l'effet destiné à donner une indication générale (la région est belle, donc ils s'y installent), autant l'enchaînement avec la seconde proposition me semble légèrement... "maladroite" en quelques sortes (dans son caractère anecdotique qui ne sert pas l'idée lancée juste avant style : "j'adorais les chiens et en plus il y avait une cheminée"). Ce n'est qu'une impression mais bon... :-)Millie a trouvé la région belle et un pique-feu pour nettoyer les corniches bouchées
Cela s'appelle un zeugme, Lonely, et c'était une des contraintes de l'exercice (voir dans l'énoncé de l'appel à textes pour les contraintes et les définitions du zeugme, en autres):
Idem pour cette phrase de fin qui est un aphorisme qu'il fallait inventer, une autre contrainte imposée.
:-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Et voila comment on met les pieds dans le plat j'imagine... :-)
Désolé, je ne savais pas les contraintes de cet exercice (mea culpa, je me renseignerai mieux la prochaine fois)... alors... ben... n'en tient pas compte quoi !
Je vais aller chercher ce qu'est un zeugme de suite chef... (on apprend des choses chaque jour n'est ce pas ? ;-)
je ne te cache pas que j'ai un peu honte soudainement...
Désolé, je ne savais pas les contraintes de cet exercice (mea culpa, je me renseignerai mieux la prochaine fois)... alors... ben... n'en tient pas compte quoi !
Je vais aller chercher ce qu'est un zeugme de suite chef... (on apprend des choses chaque jour n'est ce pas ? ;-)
je ne te cache pas que j'ai un peu honte soudainement...
Lonely- Nombre de messages : 140
Age : 48
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
Faut pas ! Vrai que hors contraintes, ça peut faire bizarre :-)Lonely a écrit:je ne te cache pas que j'ai un peu honte soudainement...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
pfiou... Sahkti, ton texte est remarquablement mené, l'atmosphère aussi bien plantée que celle qui m'avait saisie dans "Bagdad café", sauf que toi, c'est rien qu'avec les mots.
J'aime terriblement ! Chapeau !
J'aime terriblement ! Chapeau !
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
L'écriture est soignée, le récit bien géré... Ce que je regrette dans ce texte, c'est son côté très "sage" dans le sens où les toutes les contraintes y sont, le gentlemen farmer et son cheval, rien n'est détourné, même pas un petit peu, pour rigoler !
Et d'une manière générale, il me manque un souffle, un brin d'inventivité qui aurait donné davantage de saveur à ce texte.
Et d'une manière générale, il me manque un souffle, un brin d'inventivité qui aurait donné davantage de saveur à ce texte.
Re: Figures de style : La tarte aux pommes fait l'Homme
J'ai adoré ce texte.
L'ambiance, les couleurs, le désenchantement, la solitude, le dérisoire des souvenirs et des habitudes, la cruauté du monde et de la vie, des vies...
L'écriture est parfaite dans ce ton.
Les contraintes respectées, maîtrisées.
Bravo !
L'ambiance, les couleurs, le désenchantement, la solitude, le dérisoire des souvenirs et des habitudes, la cruauté du monde et de la vie, des vies...
L'écriture est parfaite dans ce ton.
Les contraintes respectées, maîtrisées.
Bravo !
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