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Figures de style 4 : La délivrance

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Message  polgara Mer 7 Mar 2012 - 19:20

En préambule, je tiens à m'excuser s'il fallait se signaler a priori pour "entrer dans la partie", je ne me suis décidée que ce matin. Je me suis également permise de prendre "quelques libertés" avec les consignes par incapacité à tout suivre. On va dire qu'il s'agit d'un petit "trot" d'essai ;). par ailleurs je n'ai pas trouvé comment mettre en page (italique etc etc) du coup, je crains que l'ensemble ne soit imbuvable si ce n'est incompréhensible, toutes mes confuses....


L’histoire que je vais vous conter n’est somme toutes pas différentes de toutes les histoires d’amour dont on nous rabâche les oreilles, yeux et bouches à longueur de journée. Mais Celles avec un petit a. un a si minuscule qu’il fait ressembler le reste de ces lettres à mourir…
Imaginez un paysage de landes bretonnes, balayé par les vents, le crachin, la grisaille. Vous y êtes ? Et là, au fond, à côté du phare ? Que voyez vous ?

Le vent souffle tel une colonie de hiboux en proie à l’effroi de leur vie. Où, vas-tu ? par où commencer ? Par où finir ? où où où où ? Les 2 mains appuyées sur le capot usé l’infâme Dacia senderos achetée pour l’occasion, Sonia regardait le lieu de sa lente mort en proie aux éléments. Le Phare Ouest de la presqu’île des glands – du moins est ce le nom qu’elle lui a donné, se tient fier comme un sexe d’ange au milieu de nul part, le corps bouffé par les bulots que lui vomit l’océan dans sa purge quotidienne ; Il n’a toutefois guère d’allure, sa lumière éclatante et agressive lancée aux malheureux pêcheurs contrastant furieusement avec la décrépitude qui envahit l’ensemble : peintures écaillées, ferronneries rouillées, il tient plus du hangar vertical à maquereaux que d’un obélisque maritime. Et dire qu’il vient de sonner le glas de sa vie de liberté...

Essuyant nerveusement ses yeux rougis de pleurs, elle jette un œil vers les festivités, d’où elle voit sortir l’aimable connard qu’est son mari. Depuis un quart de journée, il est devenu celui qu’elle a épousé pour le meilleur et pour le fuir. Ou pour dormir. Parce qu’en plus d’être un fieffé menteur nimbé d’un salaud des plus dégoulinants qui l’a fait peur à chaque crise de colère, il est narcoleptique. La première fois qu’il s’est vautré sur elle en ronflant comme un porc asthmatique, c’était entre la part de pizza et le canapé. Alors qu’il venait de lui avouer qu’il n’était pas ce qu’elle pensait mais qu’il savait qu’elle n’était pas ce qu’elle montrait. Et la descente aux enfers avait été amorcée.

- Allez salope, je conduis et je dors ou tu conduis et on met trois heures à arriver ?

Il s’agenouille brutalement le groin dans le sol pour vomir tripes, boyaux et champagne sur ses chaussures.
« Donne-moi les clés » chuchota t elle dans un souffle.
Elle lui arrache le trousseau sachant que les 10 kilomètres qui les séparent de leur nid conjugal risquent d’être le salaire de la peur, sans compensation financière : elle ne sait pas conduire mais ne tient guère à titiller la falaise du fait de l’endormissement compulsif et de l’ivresse plus que manifeste de sa détestable moitié.
Elle s’engouffre derrière le volant remplissant de dentelles et voiles un habitacle déjà empuanti des odeurs corporelles de son époux. Ce dernier, se battant entre sa ceinture et un fou-rire s’aplatit sur la banquette arrière, en proie à une nouvelle crise d’endormissement.
La clé fourrée dans son contact, l’engin démarre. Broute, cale. Redémarre et avance, péniblement, poussant quelques pointes à 10 km/heure, follement ralenties par quelques coups de frein nerveux. Le chapiteau où la fête s’enivre d’invités s’éloigne, doucement, et Sonia se retrouve seule accompagnée des ronflements du moteur et du narco pour simple compagnie.

Au premier virage, qu’elle prend large pour faire bonne mesure, ses phares se heurtent à la silhouette imprécise d’un corps au bras tendu poursuivi d’un pouce dressé. C’est le moment choisi pour sa tendre moitié pour se redresser et continuer sa litanie : « Tu conduis finalement comme une femme, hein la trainée », pour s’effondrer à nouveau dans les limbes de sa pathologie. Sonia freine brusquement et sans aucune raison descend du véhicule en claquant la porte, fermement décidé à abréger le doux sommeil de son Bruno de mari. Sans succès au demeurant. Elle parvient à articuler entre deux pleurs :

- Je ne peux vous accompagner qu’à Pilovrec, mais il ya des arrêts de bus là-bas.

Je ne sais pourquoi elle s’arrêta ce soir là. Ni ce qu’il serait advenu si elle avait juste continué sa route. Je me suis longtemps posée la question de savoir ce que j’aurais fait à sa place. Aurais je osé frapper le destin à coups de portière et de pleurs… ?

Le merci qu’il susurre ne suffit pas à effacer le léger malaise qui s’est installé dès le moment où ses yeux se sont posés sur lui. Elle souhaite faire le tour de la voiture pour lui ouvrir la portière, sans aucune galanterie exacerbée, mais c’est juste que cette dernière n’offre son ouverture qu’à la clé qui voudra bien s’introduire dans son auguste serrure. C’est le moment choisi pour la traine nuptiale de se rappeler à son bon souvenir et de lui hurler que, coincée à l’intérieur du véhicule, il est hors de question qu’elle fasse un pas de plus. Sonia s’effondre aux pieds de l’individu, sa chantilly de robe s’effondrant dans un coulis de boue.

Cette charmante jeune femme venait de vivre le moment de honte d’une vie, celui que l’on rencontre une fois et dont on rit bruyamment plusieurs années après. Allons. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Vous ne pouffez donc jamais en repensant à cette histoire ? « Quand élève de 6ème je me suis cassée la gueule au collège sur une plaque de verglas sur les pieds du plus beau mec de l’école, un grand de troisième, dont j’étais amoureuse of course comme toutes les petites connes du coin et que je n’osais même pas regarder … ça l’a fait rire lui et ses copains. Moi aussi ça me fait rire …. Aujourd’hui ». Non ? Moi si en tous cas. Et oui j’en ris encore. J’en souffre toujours d’ailleurs.

- Je suis désolée, je n’aurais pas du….

Il lui tend la main, la même qui se continuait par un pouce tendu quelques instants auparavant, cette main qui se prolonge d’un bras nu. Et sur ce bras, un tatouage. Une salamandre. Alanguie entre deux muscles, qui semble vouloir la prendre, attachée à sa chair d’une manière qui ne cesse de la surprendre et qui ne lui donne qu’une envie, langoureusement la dépendre. Leurs doigts s’emmêlent alors qu’il la relève délicatement, l’appuyant contre la portière de la Dacia.

- Ne t’excuse pas, lui souffle t il les lèvres si proche de son visage
- Non, je n’arrive pas, je ne peux plus ….

Elle tente de le repousser, cherchant de l’air dans la brume bretonne. L’homme plonge la main dans sa poche et en sort une lame affutée, brillante d’envie. Il tranche brutalement les liens de son corset, la lame salie par la boue qui le macule. Il laisse la pluie s’écraser dessus, lavant d’un même geste ce rasoir et les affronts vécus par la jeune femme. Dans un souffle retrouvé, c’est toute sa vie qu’elle lui déverse l’espace de quelques secondes :

- Je n’ai jamais voulu me marier. Son père est le patron du mien, alors.. pas trop le choix aussi.. et Bruno est P…. Il n’aime pas les filles mais il faut sauver les apparences. Lui savait que j’aime aussi les filles et il a juré de détruire la réputation de mon père, je n’ai pas pu refuser. Je … pourquoi est ce que je vous raconte tout ça.
- Parce que tu veux vivre peut être ? Parce que tu t’es tue, tu as compris, tu as supporté l’insupportable. Tu as voulu tout arrêter. Tu as finalement procrastiné ta vie.

Il rapproche plus près son visage, son souffle tiède contrastant avec la froideur du crachin.

- Tu aurais rêvé d’un amour pour lui, j’imagine, alors tu fais semblant. Tu veux y croire et tu te mens, tu leur mens. Tu lui mens aussi sans doute.

Le fin brouillard qui s’échappe de ses lèvres s’écrasent contre sa joue.

- Il est comme la haine éprouvée par l’enfant face à l’inacceptable comportement du père incestueux. Imprévisible, irraisonné, il explose, il détruit, il n’amène que l’incompréhension et le rejet de ce qui n’est pourtant qu’inévitable, papa je t’aime mais je te hais. Va t en mais ne me laisse pas. Tes sentiments ne sont ils pas aussi confus? Juste parce que tu aurais voulu y croire ? Par bêtise…

Il est encore plus proche, leurs lèvres se frôlent.

- Par peur ?

Elle baisse à nouveau les yeux sur la salamandre, ne sachant que répondre. Son regard s’attarde sur l’animal. Il lui sourit en lui approchant le bras plus près de son visage.

- Il est une comptine qui ressemble à ton histoire : La salamandre n’a plus peur, heureuse de ne plus tricher, chérissant les moments passés, cédant à la panique de l’inconnu, nue dans ton lit plongée dans ta peine, Ne dors plus la nuit, nuis à tes amants, mens leur avec délice, hisse les sur la corniche, niche ta tête sur mon corps, corbillard pour moyen de transport, port d’arrivée de mes baisers dans ton cou, couteau suisse que notre histoire.

Leurs lèvres se rejoignent et elle sent le vertige l’envahir, elle part en arrière sans pouvoir se retenir. Ni contre lui, ni contre la voiture. LA VOITURE ?

Tout en se laissant glisser dans l’inconscient elle aperçoit, du coin de l’œil, le véhicule glissé lentement le long de la route. Tout droit. Vers la falaise. Son dernier souvenir ? Bruno vaguement redressé à l’arrière du véhicule, le regardant par la lunette, hurlant silencieusement des mots qu’il est seul à entendre.

Le doux chuintement des machines respiratoires l’a chaleureusement rassuré et chaque recherche de souffle a pris longtemps la forme d’une course sur le chemin de la liberté, le temps que dura son séjour en réanimation. C’est ici que j’ai rencontré Sonia. Elle avait été retrouvée sur le bord de la route, dans un sale état, de ceux que l’on connait après un violent accident. Et l’accident avait bien eu lieu, 200 mètres plus bas, là où sa voiture avait entrainé son jeune mari dans le dernier voyage nuptial de sa vie. Quant à elle, ses souvenirs ont disparu. Elle n’a pu expliquer comment elle s’était retrouvée là. Des témoins ont affirmé l’avoir vu partir avec son mari, ce dernier refusant qu’elle prenne le volant alors qu’il était visiblement ivre. Et narcoleptique. Sans doute s’était-il endormi. Peut être que la jeune femme avait pu sauter sans pour autant avoir pu sauver son mari. Peut être. Ou peut être pas. Ses premiers mots, une fois la période d’intubation terminée, furent pour me chantonner une petite comptine. Nous avons souvent parlé pendant les soins quotidiens que je lui prodiguais. Je ne sais pas si nous sommes devenues amies, mais proches, oui. Avant de quitter l’hôpital, elle me remit une enveloppe. « Cela m’a sauvé, j’espère qu’il t’apportera le même bonheur, je n’en ai plus besoin maintenant ». En l’ouvrant le soir même, je découvris un pendentif en forme de lézard, ou quelque chose avoisinant. Sur le moment, je ne compris pas, jusqu’à ce que ma fille trouve cette salamandre terriblement laide…
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Message  grieg Jeu 8 Mar 2012 - 6:43

en préambule, je te dis bienvenue, et, non, tu n'avais pas à te signaler, ça t'as même permis de te distinguer.

Pour le texte, ben, c'est le bordel.
du potentiel, de la verve, des moments forts, mais c'est rangé comme l'armoire de la chambre d'un ado en colère.

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Message  polgara Jeu 8 Mar 2012 - 8:07

c'est une image assez juste que celle de l'ado, que j'étais, restée bordélique encore aujourd'hui. Mais aussi en colère

Juste pour explication et non l'excuse, je me suis décidée donc tardivement parce que très neuve dans le forum et donc encore en phase de lectures, découvertes etc etc. Et ayant un travail, plus un loupiot, plus un homme (et si j'osais je dirais plus un chien) très chronophages, je n'ai pu que poster ce que je considère ordinairement comme un premier jet. J'ai hésité avant de le faire, c'était beaucoup trop brouillon, je le savais. Mais c'est devenu au fil des minutes presque indispensable de me jeter à l'eau. Juste pour me prouver que j'osais. Et puis, au pire, me suis-je dit, ils comprendront que je ne risque pas de faire de l'ombre à leurs plus brillants auteurs, au mieux, ils me laisseront une seconde chance

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Message  Invité Jeu 8 Mar 2012 - 8:27

Bravo polgara d'avoir osé ! C'est bien plus que je ne puisse dire. L'envie était pourtant bien là...
Et bienvenue au club des exoteux véliens !

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Message  Kilis Jeu 8 Mar 2012 - 9:58

Oui, tu as bien fait de te lancer, polgara. Dans ce brouillon de texte, on perçoit un potentiel et une fièvre d'écriture.
Bienvenue sur Vos écrits !
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Message  Invité Jeu 8 Mar 2012 - 10:05

Oui t'as bien fait d'oser, et si, je pense que d'ici peu tu feras de l'ombre aux meilleurs ici
(mais ça va, on n'est pas frileux pis ça fait des économies sur la crème solaire !)
Le début est excellent, jusqu'à la moitié environ... et la fin complètement merdique !
Mais on sent bien que quand tu bosses, ça déménage !
Bienvenue, Polgara, et au plaisir de te relire !

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Message  Janis Jeu 8 Mar 2012 - 10:59

drôlement drôlement drôlement bien le début, jusqu'à la moitié, je suis d'accord avec coline.
Très prometteur, j'ai hâte d'en lire d'autres (textes)
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Message  bertrand-môgendre Jeu 8 Mar 2012 - 15:46

Un passage intéressant : L’homme plonge la main dans sa poche et en sort une lame affutée, brillante d’envie
Bravo pour la prestation.
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Message  polgara Jeu 8 Mar 2012 - 20:04

Je vous remercie pour vos sympathiques retours.
Il est exact que la première partie a bénéficié d'un peu plus de mon temps, aussi suis je sincèrement heureuse qu'elle vous ait donné "quelques plaisirs".
Et quelque part assez rassurée pour l'appréciation que vous avez faites de la seconde, écrite totalement dans la précipitation. oufffff ce n'est pas l'inverse qui vous a plu, au risque de rendre mon tablier et mon clavier dans un seul geste !
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Message  Gobu Ven 9 Mar 2012 - 14:47

"Epousé pour le meilleur et pour le fuir" Rien que pour ça j'achète. Y a de la patte, c'est sûr, même si ça part dans tous les sens. D'accord pour la 2ème partie : j'ai rien pigé. Mais bon, c'est peut-être un gage de qualité, va savoir. En tous cas bienvenue au club et à +
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Message  elea Ven 9 Mar 2012 - 18:32

Jolie participation pour une première, et pas avec l'exo le plus facile, c'est le moins qu'on puisse dire... bravo pour t'être lancée et bienvenue !

Sur le texte je n'ai pas grand-chose à dire de plus que ce qui a déjà été souligné avant moi : inégal et embrouillé mais avec de jolies choses.

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Message  Invité Sam 10 Mar 2012 - 16:54

Idem que ce qui a été écrit avant. Il fallait oser. Bravo.

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