À CŒUR OUVERT : Impôt

Ce soir, les amoureux s’exaltent à contrecœur
Les illusions s’entretiennent d’une fleur
Un coup de vernis sur des mots démodés
Des regards passés, dépassés
Javelots tombés à leurs pieds
Appeler ce haut-le-cœur, bonheur
Le rimer
Dans l’honnêteté d’un changement de variable
Médiocrité.

Ça fait dix ans que tu la baises sans penser l’embrasser.
Conscience tranquille de l’ennui balisé.
Sans protester tu payes l’impôt :
Celui à la famille, c’était deux mois plus tôt.

Parce que y’a longtemps que t’as renoncé
à sauver la rose perdue au milieu des liserons, des moutardes sauvages
Envahie
Effacée
.................Parce que

C’est trop tard pour la pleurer.

Très désabusé ! J'ai aimé le ton, et surtout : "Ça fait dix ans que tu la baises sans penser l’embrasser."
...Mais j'ai l'impression que ce texte aurait été plus parlant écrit en prose.

Un départ très classique et puis, à partit de "ça fait dix ans", quelque chose de très percutant.
J'ai nettement préféré la deuxième partie.
Bravo pour la moutarde, bien placée.

Bien joué Eva !!

Que de sage et amer recul Eva !

Buté sur ceci, lourd je trouve : Dans l’honnêteté d’un changement de variable
Médiocrité.

Autrement, c'est du tout bon. La dernière strophe à la rose perdue est ma préférée.

Très désabusé tout ça : une rose, alors qu'il y a tant de restos ouverts!
Au moins est-ce socialement correct.

(je tiens à préciser Eva (parce que l'humour ne passe pas toujours très bien en version virtuelle) que ceci est aussi un commentaire désabusé)

Eros se cache dans les moutardes : il n'y a plus qu'à aller le débusquer... sauf qu'icitte ne nichent que les chevreuils dans les hautes herbes brûlées par le froid et la sécheresse. On fera avec : joli !

Pathogène et vénéneux. J'ai lu avec interêt ton texte, au bord de la prose oui.
C'est pas si mal, j'aime par exemple les élisions qui trainent, l'emploi de quelque langage familier. Des trucs que j'aime quoi. M'enfin, pointer la déliquescence du couple à la Saint-Val, c'est un peu prendre le truc à l'envers. Et si justement parce que ?

je rajouterais : Anxiogène , j'ai connu ça et l'inverse, très bien ressenti

ben... t'es pas drôle drôle toi
c'est si peu enjoué que tu m'as cassé le moral, va falloir que j'en lise d'autres, tiens ! ;-)
mais bon, c'est fort et mature

Appeler ce haut-le-cœur, bonheur
Le rimer

Ce serait trop facile hein, Eva ! alors tu fais l'inverse et rimes la désillusion, pourquoi pas ! Saint Valentin n'est pas à un sacrilège près.
Tristounet mais réussi !

Du bon, du moins, bon, je suis mitigée. J'aime le ton désabusé, pas forcément toutes les manières de l'exprimer. Les détails, tu les connais déjà :-)

Par moments, j'ai trouvé que ça manquait de poésie, que ça faisait trop "prose". Mais c'est tout de même bien écrit!

Superbe, Eva.
J’apprécie le propos, le ton et l’emballage.

Hum.......
Déception connaissant l'auteur. Et objectivement parlant, c'est du grand n'importe quoi, un bidouillage infâme qui ne sert qu'à placer des contraintes avec une facilité navrante. Impossible d'accrocher, ce ne sont que des phrases et mots sans lien jetés les un après les autres, sans ménagement, sur une pauvre page. Et le respect des belles choses, du travail bien fait? Le style? pas vu. J'espère que tu as pondu ça à l'arrache une demi heure avant de poster, parce que là...
Il ne reste rien de ce "poème". Fini, tout est fini... entre nous... enfin je veux bien reconsidérer la chose si tu retravailles tout...
Amicalement :p
(ça pique)

on est trop sérieux quand on a dix sept ans...

Pour parler de la saint Valentin autrement. Qu'il me soit permis de ne pas souscrire à l'appréciation de " Petite-FAP ". Ce n'est pas du n'importe quoi .
Je trouve le traitement à l'aune du sujet, justement. De la froideur et de la fausse désinvolture, tout à l'envers de la mièvrerie "saintvalentinesque".On ne peut poétiquement traiter le thème autrement, sous peine de flirter avec le cliché.

Parfois la vraie poésie se moque de la poésie; ici, la moquerie est plutôt réussie.

Je n'ai pas trop aimé le début, trop classique à mon goût.
A part le coup de vernis, qui me plait bien.
Par contre, à partir de "ça fait dix ans", beaucoup plus déjà ! ça fiche une claque, j'aime bien l'emploi de mots plus vulgaire au sein d'une forme poétique, ici ça fonctionne bien je trouve.

Voilà, donc plus la fin que le début, pour ma part !