Les lapins sifflent toujours trois fois...

Partie 1

les petites graines de sésame font les grandes rivières

Le soleil commençait à amorcer sa lente descente. Il ne lui restait plus longtemps avant de sombrer dans un sommeil réparateur en prévision de ce qui l'attendait demain : une journée parfaitement identique à celle-ci mais il savait aussi qu'il ne s'en souviendrait pas.
Chaque journée était pour lui une nouvelle naissance. C'était sans doute mieux ainsi car qui aurait pu supporter de refaire inlassablement la même chose sans songer à mettre fins à ses jours. Aucun signe de résistance ne l'animait et l'idée de finir sa course dans les herbes hautes de la plaine de « Carjysuisjyreste » avait même quelque chose de plaisant . A mesure qu'il s'approchait de son but, deux masses inertes se déssinèrent sur le sol. L'une d'elle parut se relever. Elle fit quelques pas.


Lillie ouvrit les yeux péniblement et se redressa lentement. En se retrouvant nez à nez avec un réverbère planté au beau milieu de ce qui paraissait être un champ, elle comprit qu'elle y était parvenue. Une joie immense l'envahit, une de ces joies rares que l'on ne croise que peu de fois dans son existence et souvent par hasard. Elle se laissa submergée par une vague d'émotions et ce qui ne lui ressemblait guère, ne tenta même pas de leur barrer la route par un de ses habituels subterfuge idiot.

Une fois debout, Lillie epousseta la petite robe rouge qu'elle portait et sur laquelle quelques brins d'herbes semblaient avoir élu domicile bien plus sous la contrainte que de leur plein gré et parcouru le paysage d'un regard circulaire. Un large sourire se dessina sur son visage : elle y était enfin !
Dans son euphorie elle en avait preque oublié la masse inerte qui gisait à ses pieds et qui avait vraisemblablement du être un bipède à une époque, mais vu d'ici, cela aurait aussi bien pu être un petit tas de bois où un tapis persan. Un large sourire illumina à nouveau le visage de Lillie qui se pencha avec enthousiasme vers le corps recroquevillé à ses pieds. Avant même qu'elle eut posé une main dessus, la petite masse se mit à trembloter comme un petit tas de gélatine et deux yeux s'entrouvrirent péniblement. Ils la fixèrent. Ce qui était définitivement un homme se redressa et se frottant machinalement l'arrière du crâne, se mit à soupirer. Il regarda tout autour de lui et fixa à nouveau Lillie.
- «  Bonjour, Jack » lança t'elle gaiement. Elle ponctua sa phrase avec un petit gloussement hystérique de demoiselle d'honneur.
Jack, chez qui cela ne provoqua à priori aucune réaction, se releva lentement et la devisagea.
- «  je peux savoir où nous sommes ?! » dit il sèchement.
Lillie lui adressa un sourire en coin.
- «  Et bien.. Je ne suis pas sûre que tu sois prêt à me croire  .. »
Jack dévisageait Lillie froidement :
- « essaye toujours pour voir. » continua t-il.
- « c'est surement beaucoup trop tôt pour que tu le comprennes et je suis certaine que tu n'es pas encore prêt à l'entendre » continua t-elle.
- «  Bon écoute, dans le fond, dans la forme, je m'en fous. Ou on est bordel ! » lança Jack qui perdait clairement patience. Il avait un affreux mal de crâne et quitte à choisir il aurait largement préféré être à un match de football, un énorme hotdog dans la main. Mais là, il ignorait totalement où il se trouvait et l'idée d'avoir totalement perdu la maitrise de son existence ne l'enchantait guère.

Lillie parut réfléchir, se racla la gorge et lança d'une voix qu'elle voulut sérieuse :
- « et bien nous sommes... c'est un peu long à expliquer... dans une sorte d'univers parallèle ». Elle jeta un regard tout autour d'elle :
- « enfin, quelque chose comme ça je crois » .
Jack la dévisagea bouche bée.
- «  tu crois ?!  Super ! Il ne me manquait plus que ça, me voilà coincée au beau milieu de nulle part avec une cinglée ! »
Une vive douleur à la tête se rappela à son bon souvenir.
- «  Tu m'as assommé c'est ça ! » . Il n'en revenait toujours pas.
- « Tu as été jusqu'à m'assommer ! Tu es complètement folle ! Tu te rends quand même compte que c'est un enlèvement !!! ». Il hurlait ces mots sans prendre soin de les macher préalablement comme l'eut fait n'importe quel être humain d'ordinaire calme et réfléchit ce qu'il était d'habitude.
Lillie le regarda en souriant :
- «  non, c'est de la légitime défense figure toi... Je t'ai sauvé d'une mort certaine d'ennui. Sans cette brillante action de ma part, tu aurais fini par épouser ta gentille compagne, vous auriez fait des enfants et vous vous seriez hait avant d'avoir atteind l'âge de 40 ans » .
Elle éclata de rire :
- " je suis en quelque sorte une héroine... Enfin à la seule exception prêt que les héroines portent parfois des affreuses ceintures dorées et que j'ai plus de goût ..." Le sourcil gauche de Lillie se leva en signe d'approbation.
Jack s'arrêta interdit :
- « je ne t'aime pas tu le sais hein... c'est elle que j'aime alors si tu as fait tout ça pour me séduire je suis au regret de t'annoncer que c'est peine perdue. »
Il attendait une réaction de Lillie mais elle continua de le regarder avec ce petit air hilare qui l'agaçait tant sans même prendre en compte la plus insignifiante de ses paroles comme le "je".
- «  Bon ça va, j'en ai marre ! Comment on quitte ce bled dabord ? Je vais marcher tout droit, je finirais bien par trouver une nationale quelconque. » finit -il par conclure.
Jack tourna les talons aussi sec. Il ne savait pas exactement où il allait mais il savait au moins pourquoi: quitter cette folle furieuse et retrouver un peu de sens commun à sa vie.
Le visage de Lillie parut enfin changer d'émotion :
«  L'amour, tout de suite les grands mots ! Et tu comptes aller où comme ça cowboy ? tu as déjà oublié ou tu étais ?! » ironisa t'elle.
- «  oui, oui c'est ça on sait et les petits hommes blancs sont des clowns du cirque Pinder, tu vas voir comme ils savent recevoir, de vrais cordons bleus... » lança Jack sans se retourner.
Lillie serra les poings contre ses hanches. Bon, cela serait surement moins facile que prévu pensa t-elle.
- «  d'accord, je te suis cowboy ! Y a des tas de choses à découvrir j'en suis certaine, on va bien s'amuser » lança t'elle enthousiaste.
- «  non, je te préviens que ... » Jack s'étant retourné vers elle, se stoppa net.

Lillie sentit tout à coup une main taper négligemment sur son épaule. Elle se retourna tétanisé à l'idée de ce qu'elle allait découvrir. Devant elle se tenait un homme d'une trentaine d'année tout de noir vêtu à l'air interrogateur. A bien y regarder il n'avait l'air de présenter aucun danger particulier si ce n'est pour le bon goût.
- « excusez moi vous n'auriez pas vu un chat par hasard ? » lança t'il enfin d'un air courtois.

Bonjour, tous les conseils seront bons à prendre et à entendre. Je sais c'est un peu long mais j'ignorais ou couper pour conserver un minimum de sens...

Par avance merci.

Bonjour Camille.
Non, pas trop long en ce qui me concerne : c'est bien enlevé, avec de l'humour en filigrane, ça me va pour l'instant... et comme il y a une semaine de délai entre chaque post, j'aurai le temps de relire et d'apprécier davantage . J'ai juste relevé quelques fautes d'ortographes par ci, par là, mais on a vu pire !
J'attends les lapins !

Bonjour camille d., je regrette d'avoir à dire que je ne suis pas allée au bout du texte dont pourtant le début était prometteur, intrigant et alerte.

Mais j'ai relevé plusieurs fautes d'orthographe qui relèvent manifestement de l'inattention et non d'une méconnaissance de la langue, et qui me donnent la nette impression que vous avez posté sans vous donner la peine de relire un minimum. Je peux comprendre les personnes qui ont du mal avec le français et s'efforcent d'écrire malgré ce handicap, mais je trouve que poster quelque chose à la va-vite constiue un manque de respect envers le lecteur. Maintenant, cette impression peut bien sûr être fausse, auquel cas je vous prie de m'excuser.

Juste une remarque : "Lillie ouvrit les yeux péniblement et se redressa lentement."
La présence des deux adverbes en "ment" à la suite dans une phrase aussi courte alourdit beaucoup le propos, et c'est d'ailleurs un élément qui m'a fait penser que vous ne vous étiez pas relue.

L'intrigue me plaît et j'ai lu le début avec curiosité. Puis peu à peu, de tournure un peu longuette en insistance trop forcée, j'ai fini par me demander où tout cela allait nous emmener et je n'ai pas encore la réponse.
Il ne faudrait pourtant que peu de choses, à mon avis, pour que tu fasses réellement éclore cet univers qui se cache là-derrière, mais tu restes trop braquée sur ce personnage féminin dont on sait peu et qui prend pourtant tellement de place.
Ceci étant, vu qu'il s'agit d'un morceau de quelque chose, j'imagine que les choses et les êtres vont évoluer, donc j'attends :-)

J'ai assez aimé, c'est intelligent, vif et vraisemblablement tu sais où l'histoire te mène ; on a envie de connaître la suite, la fin de ce texte-ci laissant présager quelque chose d'assez déjanté (l'arrivée des lapins ?). Je déplore toutefois l'orthographe déficiente et le côté bâclé de la rédaction, choses auxquelles il ne devrait pas être impossible de remédier, non ?