Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Non ca ne va pas, pas du tout inspiré ce soir et je ne connais pas du tout Silence ^^'
Pas hyper fan des Batman
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Phoenamandre- Nombre de messages : 2423
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Silence, c'est pas Batman, c'est un personnage de Didier Comès qui a peu à voir avec les comics.Phoenamandre a écrit:Non ca ne va pas, pas du tout inspiré ce soir et je ne connais pas du tout Silence ^^'
Pas hyper fan des Batman
Mais si tu veux, pioche dans les contraintes qui restent.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
J'ai l'idée qui germe, la pâte a besoin de lever.
Une nuit complète n'est pas de trop.
Je reviendrai dire hello !
Une nuit complète n'est pas de trop.
Je reviendrai dire hello !
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
je rame
arriverai-je aux Saintes ou à Antigua
nul ne le sait
mais je rame
arriverai-je aux Saintes ou à Antigua
nul ne le sait
mais je rame
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
vous allez pas tous vous en aller ? :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
perso, la contrainte cuisine va être élaguée en ce qui me concerne, tu sais :-)Easter(Island) a écrit:je reste pour voir ...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Contraintes: Hello / Garfield / Wasabi
Un jour, j'ai lu une blague sur Internet, ça m'a fait marrer. C'est l'histoire d'une fillette qui creuse un énorme trou pour enterrer son poisson rouge qui est mort et le voisin, curieux, lui dit Hello Hello !et lui fait remarquer que c'est un bien grand trou pour un tout petit poisson. Elle lui répond "C'est parce que le poisson est à l'intérieur de ton salaud de chat".
Idiot, mais ça m'a fait rigoler surtout que j'ai vraiment un voisin curieux avec une saleté de chat. Garfield il l'a appelé. Sans doute parce que son chat est bête, gros et puant. On dirait une version poilue à quatre pattes de Sébastien Cauet. Avec une longue queue en plus.
Une saloperie de bestiole qui passe son temps à uriner devant la porte d'entrée, c'est d'une odeur pas croyable et ça fait sourire le voisin qui dit qu'il faut bien que nature se fasse. Je t'en foutrais moi des natures qui doivent se faire.
Un jour où cette vermine de chat était dans le jardin en train de mater les moineaux, je l'ai attrapé en deux temps trois mouvements et hop! direction la cuisine. Gourmand comme pas deux, il s'est pas méfié quand j'ai ouvert le congélateur. Ni une ni deux, je l'y ai balancé pendant un bon quart d'heure, histoire de lui refroidir les ardeurs, ça l'a calmé un peu.
Le lendemain, vu que j'avais trouvé ça fendard, j'ai recommencé en augmentant la durée. Trente minutes. Idem les deux ou trois jours suivants. Faut croire que ça avait un effet sur son appareil urinaire (ou génital) parce que plus du tout d'odeur devant la maison. Impeccable !
Le dernier jour de la semaine, j'ai eu une autre idée. J'avais un pot de sauce wasabi qui traînait depuis un moment dans le frigo, j'aime pas trop ce truc vert, trop fort pour moi. J'en ai collé une grosse cuillère à soupe dans la gorge du chat et j'ai maintenu sa bouche fermée pendant quelques minutes avant de le glisser dans le congélateur.
A ce moment précis, le téléphone a sonné, j'ai décroché, c'était ma cousine de Montpellier et comme on ne se voit pas très souvent, ça a causé longtemps longtemps... en oubliant complètement le chat. Deux heures au moins ! Evidemment, vous avez deviné la suite, la bête avait clamsé, dure comme tout dans le congélateur, de la bave verdâtre sur les moustaches. Mince... le chat du voisin.
J'ai fait semblant de rien et quand il est venu le soir voir si j'avais pas vu son chat, j'ai joué les Sainte Thérèse.
Quelques jours se sont passés, l'homme est devenu malade d'inquiétude de ne pas voir réapparaître son chat. Alors il a eu l'idée d'organiser un barbecue dans son jardin, parce qu'il savait que l'odeur des saucisses allait attirer Garfield. Il m'a invitée, j'avais pas trop le coeur à manger, je pensais au chat, toujours dans le congélateur.
Puis j'ai eu l'idée...
Les invités qui étaient là se sont extasiés devant la finesse des bouchées japonaises entourées de riz et d'algues, une variante carnée des sushis que je leur ai servies en apéro. Même le voisin a eu l'air d'oublier un moment son chat. Qu'il cherche toujours d'ailleurs.
Moi, tant qu'il n'y a plus d'odeur devant ma porte, pour ce que j'en dis...
Idiot, mais ça m'a fait rigoler surtout que j'ai vraiment un voisin curieux avec une saleté de chat. Garfield il l'a appelé. Sans doute parce que son chat est bête, gros et puant. On dirait une version poilue à quatre pattes de Sébastien Cauet. Avec une longue queue en plus.
Une saloperie de bestiole qui passe son temps à uriner devant la porte d'entrée, c'est d'une odeur pas croyable et ça fait sourire le voisin qui dit qu'il faut bien que nature se fasse. Je t'en foutrais moi des natures qui doivent se faire.
Un jour où cette vermine de chat était dans le jardin en train de mater les moineaux, je l'ai attrapé en deux temps trois mouvements et hop! direction la cuisine. Gourmand comme pas deux, il s'est pas méfié quand j'ai ouvert le congélateur. Ni une ni deux, je l'y ai balancé pendant un bon quart d'heure, histoire de lui refroidir les ardeurs, ça l'a calmé un peu.
Le lendemain, vu que j'avais trouvé ça fendard, j'ai recommencé en augmentant la durée. Trente minutes. Idem les deux ou trois jours suivants. Faut croire que ça avait un effet sur son appareil urinaire (ou génital) parce que plus du tout d'odeur devant la maison. Impeccable !
Le dernier jour de la semaine, j'ai eu une autre idée. J'avais un pot de sauce wasabi qui traînait depuis un moment dans le frigo, j'aime pas trop ce truc vert, trop fort pour moi. J'en ai collé une grosse cuillère à soupe dans la gorge du chat et j'ai maintenu sa bouche fermée pendant quelques minutes avant de le glisser dans le congélateur.
A ce moment précis, le téléphone a sonné, j'ai décroché, c'était ma cousine de Montpellier et comme on ne se voit pas très souvent, ça a causé longtemps longtemps... en oubliant complètement le chat. Deux heures au moins ! Evidemment, vous avez deviné la suite, la bête avait clamsé, dure comme tout dans le congélateur, de la bave verdâtre sur les moustaches. Mince... le chat du voisin.
J'ai fait semblant de rien et quand il est venu le soir voir si j'avais pas vu son chat, j'ai joué les Sainte Thérèse.
Quelques jours se sont passés, l'homme est devenu malade d'inquiétude de ne pas voir réapparaître son chat. Alors il a eu l'idée d'organiser un barbecue dans son jardin, parce qu'il savait que l'odeur des saucisses allait attirer Garfield. Il m'a invitée, j'avais pas trop le coeur à manger, je pensais au chat, toujours dans le congélateur.
Puis j'ai eu l'idée...
Les invités qui étaient là se sont extasiés devant la finesse des bouchées japonaises entourées de riz et d'algues, une variante carnée des sushis que je leur ai servies en apéro. Même le voisin a eu l'air d'oublier un moment son chat. Qu'il cherche toujours d'ailleurs.
Moi, tant qu'il n'y a plus d'odeur devant ma porte, pour ce que j'en dis...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Pff, c'est pas du tout déjanté et très mauvais, pas inspirée, j'essaie de boucler et d'envoyer ( puis, comme prévu, ma collègue n'arrête pas de ma parler : ^^ ).
Lucy- Nombre de messages : 3411
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Oh c'est vraiment trop inzuste ce qui est arrivé à ce pauv' chat !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
suis désolée... :-((Easter(Island) a écrit:Oh c'est vraiment trop inzuste ce qui est arrivé à ce pauv' chat !
Mais voilà, souvent, mes pulsions me reprennent :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Il l'avait bien chercher.
Maintenant je le sais, j'irais plus faire mes besoins devant la porte du voisin...Pour pas finir en pâté de chien...
Bon ok "pâté de chien" c'est juste pour le rime, mais j'ai vraiment bien aimé le texte:p
Maintenant je le sais, j'irais plus faire mes besoins devant la porte du voisin...Pour pas finir en pâté de chien...
Bon ok "pâté de chien" c'est juste pour le rime, mais j'ai vraiment bien aimé le texte:p
Phoenamandre- Nombre de messages : 2423
Age : 33
Date d'inscription : 08/03/2009
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Contraintes :
Canardo
Pemmican
Auto-psy
- Hello ! Alors Professeur, où en êtes-vous de cette autopsie ?
- Ecoutez, si vous restez au-dessus de mon épaule, ça finira pas avant des heures. Et je vais choper un rhume si je reste plus longtemps que nécessaire dans ce frigo. Vous comprenez ? Alors ne me stressez pas !
- Oui, oui, ok, mais bon, vous savez que le Procureur est impatient.
- M’en fous du Proc. Tiens, tenez-moi cette pince.
- …
- Pas ça ! Je parle de la main de mon sujet !
- …
- Bah c’est pas terrible. A première vue, je dirais que cette jeune femme a succombé à une absorption excessive de pemmican.
- Hein ?
- Oui, voyez : le foie présente des tâches verdâtres en corolles asymétriques, c’est caractéristique. Et ici ! le caecum est carrément obstrué sur 4 centimètres. Regardez : ce sont bien des fragments de viande de wapiti mêlés à des baies d’amélanchier et d’aronia, c’est évident.
- …
- D’ailleurs, c’est assez classique : au premier excès, c’est le système hépatique qui trinque, et si on continue, ça finit par une belle occlusion comme celle-ci. Classique je vous dis. Et faut croire qu’elle aimait ça, la bougresse ! Regardez sa bouche. Badigeonnée qu’elle est, du sol au plafond. Et la langue. Enorme ! Ah la jouisseuse ! Une belle mort.
- Vous trouvez ?
- Ben oui quoi. Moi j’aimerais tellement finir noyé dans un tonneau de rhum vieux de Marie-Galante quand l’heure sera venue…
- Oui, mais elle a dû souffrir atrocement.
- Sans doute, mais quand on aime… Bon, je vous l’emballe ? Je vous mets le reste du contenu de l’estomac dans un sachet à part ? Vous savez, la mayonnaise de 3 jours, ça risque de pas bien tenir. C’est pour offrir ? Allez, Canardo, faites-pas cette tête ! On dirait un déterré.
.
Canardo
Pemmican
Auto-psy
- Hello ! Alors Professeur, où en êtes-vous de cette autopsie ?
- Ecoutez, si vous restez au-dessus de mon épaule, ça finira pas avant des heures. Et je vais choper un rhume si je reste plus longtemps que nécessaire dans ce frigo. Vous comprenez ? Alors ne me stressez pas !
- Oui, oui, ok, mais bon, vous savez que le Procureur est impatient.
- M’en fous du Proc. Tiens, tenez-moi cette pince.
- …
- Pas ça ! Je parle de la main de mon sujet !
- …
- Bah c’est pas terrible. A première vue, je dirais que cette jeune femme a succombé à une absorption excessive de pemmican.
- Hein ?
- Oui, voyez : le foie présente des tâches verdâtres en corolles asymétriques, c’est caractéristique. Et ici ! le caecum est carrément obstrué sur 4 centimètres. Regardez : ce sont bien des fragments de viande de wapiti mêlés à des baies d’amélanchier et d’aronia, c’est évident.
- …
- D’ailleurs, c’est assez classique : au premier excès, c’est le système hépatique qui trinque, et si on continue, ça finit par une belle occlusion comme celle-ci. Classique je vous dis. Et faut croire qu’elle aimait ça, la bougresse ! Regardez sa bouche. Badigeonnée qu’elle est, du sol au plafond. Et la langue. Enorme ! Ah la jouisseuse ! Une belle mort.
- Vous trouvez ?
- Ben oui quoi. Moi j’aimerais tellement finir noyé dans un tonneau de rhum vieux de Marie-Galante quand l’heure sera venue…
- Oui, mais elle a dû souffrir atrocement.
- Sans doute, mais quand on aime… Bon, je vous l’emballe ? Je vous mets le reste du contenu de l’estomac dans un sachet à part ? Vous savez, la mayonnaise de 3 jours, ça risque de pas bien tenir. C’est pour offrir ? Allez, Canardo, faites-pas cette tête ! On dirait un déterré.
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Sahkti : c'est écrit un peu vite, mais la chute (quoique dérivée d'un Hannibalisme répandu) est au moins aussi exquise que ces petites bouchées.
Mentor : c'est déjanté - pour sûr ! Ca va vite, ça pique, c'est frais. J'aime.
Mentor : c'est déjanté - pour sûr ! Ca va vite, ça pique, c'est frais. J'aime.
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Tout à fait convaincant Mentor, j'en ai des frissons de dégoût !!
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Sahkti, chassez le naturel...
c'est tout toi ça
et j'adore aussi cette blague sur le grand trou que creuse le voisin
je l'avais aussi utilisée dans un exo
c'est tout toi ça
et j'adore aussi cette blague sur le grand trou que creuse le voisin
je l'avais aussi utilisée dans un exo
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
kazar, c'est ta présence qui m'a inspiré figure-toi !kazar a écrit:Mentor : c'est déjanté - pour sûr ! Ca va vite, ça pique, c'est frais. J'aime.
j'ai écrit tout en pensant au moment où tu lirais !
sûr que ça te plairait :-)))
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Contraintes :
Gaston Lagaffe / reblochon
...Elle sent bon.
...Elle sent bon et c’est ce qu’il aime chez cette fille. Christian, son chef pâtissier, parle à tout bout de champ du joli petit cul qu’elle traîne — et ça l’énerve un peu. Mais lui, ce qu’il préfère, c’est son odeur. Enfin, ses odeurs. Il s’est souvent demandé laquelle il choisirait si, d’aventure, elle ne devait plus en semer qu’une seule : celle des croissants qui chantent encore, celle de la quiche maison ou celle des macarons qui refroidissent, scintillants de sucre ? Il n’a jamais vraiment décidé ; en vrai, il s’en contrefiche. Peu importe la saveur, cette fille est croustillante à toute heure.
...Une chose est sûre : quand il s’affaire à remplir les choux, concentré sur son travail méticuleux, il adore la sentir passer dans son dos, feuilletés au Reblochon à bout de plat et sabots silencieux. Il est d’Avoriaz, aussi (enfin d’un patelin une paire de lacets plus bas), alors le fromage, et le Reblochon en particulier, ça lui parle. Ça lui rappelle sa mère, quand elle revenait du marché avec de gros paquets en papier, tout ronds, tout lourds, de ces gros fromages qu’ils mettaient des jours à avaler avec ses frères et sœurs (une sacrée bande de garnements toujours prêts à flinguer leurs vêtements), de ces goûts inoubliables qui, parfois, finissaient gratinés sur des pommes de terre.
...Il aime cette fille parce qu’elle sent bon.
...C’est vachement important, ça, sentir bon.
...— Hey Gaston, t’as fini ?
Être appelé Gaston, surtout quand elle est dans les parages, ça ne lui plaît pas des masses. Même s’il est maladroit. Et rêveur. Et pas toujours bien coiffé.
...— Je dis jamais « M’enfin », il marmonne, la langue sur le côté, les yeux plissés pour ne pas faire une noisette tordue. La noisette de crème, si elle est mal faite, elle gâche tout le reste de la religieuse. Le goût est différent. Il le sait et veille, chaque jour, à ne pas rater cette touche capitale.
...— Hein ?
...Christian est un sale con — un sale con qui ne se rend même pas compte que dire bonjour à coups de « Hello » mal prononcés est d’un ridicule au moins aussi ridicule que ses boucles d’oreilles en toc.
...Un jour, il aura le cran de lui dire : Christian, t’es un con.
...Et peut-être que ce jour-là, elle se tournera vers lui, vers ses choux, vers ses noisettes, et qu'elle s’approchera un peu plus que d’habitude.
...Pour qu’il la sente un peu mieux encore.
P.S : le premier qui dit que c'est pas déjanté, je lui refais les genoux ! J'avais ou-bli-yé, m'sieurs-dames !
Gaston Lagaffe / reblochon
...Elle sent bon.
...Elle sent bon et c’est ce qu’il aime chez cette fille. Christian, son chef pâtissier, parle à tout bout de champ du joli petit cul qu’elle traîne — et ça l’énerve un peu. Mais lui, ce qu’il préfère, c’est son odeur. Enfin, ses odeurs. Il s’est souvent demandé laquelle il choisirait si, d’aventure, elle ne devait plus en semer qu’une seule : celle des croissants qui chantent encore, celle de la quiche maison ou celle des macarons qui refroidissent, scintillants de sucre ? Il n’a jamais vraiment décidé ; en vrai, il s’en contrefiche. Peu importe la saveur, cette fille est croustillante à toute heure.
...Une chose est sûre : quand il s’affaire à remplir les choux, concentré sur son travail méticuleux, il adore la sentir passer dans son dos, feuilletés au Reblochon à bout de plat et sabots silencieux. Il est d’Avoriaz, aussi (enfin d’un patelin une paire de lacets plus bas), alors le fromage, et le Reblochon en particulier, ça lui parle. Ça lui rappelle sa mère, quand elle revenait du marché avec de gros paquets en papier, tout ronds, tout lourds, de ces gros fromages qu’ils mettaient des jours à avaler avec ses frères et sœurs (une sacrée bande de garnements toujours prêts à flinguer leurs vêtements), de ces goûts inoubliables qui, parfois, finissaient gratinés sur des pommes de terre.
...Il aime cette fille parce qu’elle sent bon.
...C’est vachement important, ça, sentir bon.
...— Hey Gaston, t’as fini ?
Être appelé Gaston, surtout quand elle est dans les parages, ça ne lui plaît pas des masses. Même s’il est maladroit. Et rêveur. Et pas toujours bien coiffé.
...— Je dis jamais « M’enfin », il marmonne, la langue sur le côté, les yeux plissés pour ne pas faire une noisette tordue. La noisette de crème, si elle est mal faite, elle gâche tout le reste de la religieuse. Le goût est différent. Il le sait et veille, chaque jour, à ne pas rater cette touche capitale.
...— Hein ?
...Christian est un sale con — un sale con qui ne se rend même pas compte que dire bonjour à coups de « Hello » mal prononcés est d’un ridicule au moins aussi ridicule que ses boucles d’oreilles en toc.
...Un jour, il aura le cran de lui dire : Christian, t’es un con.
...Et peut-être que ce jour-là, elle se tournera vers lui, vers ses choux, vers ses noisettes, et qu'elle s’approchera un peu plus que d’habitude.
...Pour qu’il la sente un peu mieux encore.
P.S : le premier qui dit que c'est pas déjanté, je lui refais les genoux ! J'avais ou-bli-yé, m'sieurs-dames !
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Tu n'oseras pas : pas vraiment déjanté ce texte mais charmant, vraiment charmant ! Tu es un gourmand romantique Kazar ! Joli !!!!!!
(mais pas déjanté ;-))
(mais pas déjanté ;-))
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
MENTOR: Hahaha ! Je retrouve là ta plume et ton humour. Tu réussis à bien dépeindre ce personnage quelque peu lunaire (lunatique aussi) de Canardo, froid et pourtant si spécial. Et puis... bon appétit :-))
PS: mourir dans un tonneau de rhum, pourquoi ça ne me surprend pas tiens ça... :-)
PS: mourir dans un tonneau de rhum, pourquoi ça ne me surprend pas tiens ça... :-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Contraintes : Kid Paddle / Irish Stew
Il entra au restaurant « Au croustillant crustacé » en ouvrant les portes battantes à la volée et lança un tonitruant « Hellooooo !!! » qui fit lever la tête à tous les convives déjà attablés.
- My name is Kid… Kid Paddle ! Fit-il en levant la main à la façon de quelqu’un qui brandirait un révolver…
- Oui, jeune homme, vous désirez… ? demanda l’obséquieux serveur d’un air méprisant.
- Une loutre de mer farcie à la volaille ! Marinée dans de l’urine de cétacé mort depuis plus d’une semaine, avec des oursins fendus comme des moules marinières !
- Un instant, jeune homme, répondit le serveur d’un air encore plus soupçonneux, je vais voir ce que nous avons en cuisine…
Kid Paddle était toujours debout au milieu du restaurant, lorgnant les tables alentour, le ventre gargouillant d’une bile malhabile.
- Et ben alors ? On me donne même pas de table, à moi ?! s’insurgea-t-il.
- Pssst, pssst ! Fit une voix à sa gauche.
- Hein ?
Il chercha du regard d’où cette voix pouvait bien venir, mais n’entendit que le glouglou de l’aquarium à sa gauche… A moins d’un quidam caché derrière l’aquarium, la voix ne pouvait provenir que de là.
- Hey, gamin ! Entendit-il à nouveau
La voix était cette fois beaucoup plus forte et distinguée, c’est le mot qui lui vint en y pensant (mais il n’y pensa pas longtemps, à vrai dire.) Il lança un regard circulaire à sa droite (semi-circulaire, donc), où se trouvaient toutes les tables. Tous les clients s’empiffraient qui de langoustines affriolantes, qui de crabes dormeurs réveillés par ces croque-morts intempestifs qui venaient leur chatouiller la pince en la mordillant (c’est qu’ils étaient joueurs, les commensaux !), puis il s’approcha de l’aquarium en glissant sur le lino de façon à ne pas se faire repérer.
- Comment est votre blanquette ? s’enquit la voix qui, il en était sûr maintenant, provenait bel et bien de l’aquarium.
- Ex… Exquise, bégaya-t-il au comble de l’excitation, oui, succulente, même ! Il avait maintenant la tête penchée sur l’aquarium, en scrutait les profondeurs, tentant de distinguer parmi les algues qui pouvait bien lui adresser la parole.
- De quel monde venez-vous ? risqua-t-il à voix basse, se prenant déjà pour un détective tout droit sorti d’X-Files.
- Je suis de la mer, monsieur, un pur produit de la mer ! C’est, du moins, ainsi que vous et les Terrines… je veux dire les Terriens, avez coutume de nous appeler… Des produits ! Consommables, ingérables, digérables, comestibles… Ca me fait gerber, tiens !
- Mais, euh… Qui êtes-vous ?
- Une vieille loutre de mer qu’on est pas près d’avoir, c’est moi qui vous le dit ! Quinze ans que je traîne ma carcasse dans cet aquarium, et aucun cuistot n’a encore réussi à m’attraper dans son épuisette ! Alors c’est pas toi qui va me faire coincer, ce soir, mon gars !
Le serveur à l’air pincé et toujours aussi coincé revenait justement des cuisines.
- Je suis désolé, jeune homme, point de loutre farcie, ce soir, il faudra revenir un autre jour !
- Mais comment, répondit Kid Paddle, je viens juste de lui parler, à la loutre ! Elle est juste là, dans cet aquarium, et j’exige que vous me la serviez sur le champ !
C’est à ce moment qu’une bande de bigorneaux frappa contre la vitre de l’aquarium, causant force bulles et glouglous qui attirèrent l’attention du Kid (mais pas celle du serveur, qui était myope.) « Hey, mec ! On a un truc d’enfer pour toi, dit le plus charnu des bigorneaux (c’est forcément le chef, se dit Kid Pa.), c’est un machin à poils frisés, qui se fait tondre l’été, et qui fait un bruit genre de tondeuse à gazon malade… Tu sais, genre « mêêêêêêêê ! », ça, mon gars, c’est un truc de ouf, tu verras ! Tu commandes ça à l’aut’ coincé d’la raie (et en raies, nous, on s’y connaît !) et tu m’en diras des nouvelles ! Un « Aï riche stou », ça s’appelle, comme ça tu lui fous la paix, à not’ copine la loutre ! Pigé ?!
- Un aïe quoi ?!
- …
Silence dans l’aquarium. Insondables profondeurs. Le grand bleu s’était tu.
Kid Pad se tourna vers le serveur, qui semblait au bord de l’implosion :
- Très bien, si point de loutre, je veux un aïe rache tout, et que ça saute !
- Monsieur veut sans doute dire un Irish stew, je présume ?
- Si ya d’la tondeuse à gazon malade dedans, ouais, c’est ça, mec ! Et fais fissa, sinon j’me tape la loutre farcie à ta face de rat !
C’est ainsi que Kid Paddle dégusta son premier agneau-patates « Au croustillant crustacé. »
- My name is Kid… Kid Paddle ! Fit-il en levant la main à la façon de quelqu’un qui brandirait un révolver…
- Oui, jeune homme, vous désirez… ? demanda l’obséquieux serveur d’un air méprisant.
- Une loutre de mer farcie à la volaille ! Marinée dans de l’urine de cétacé mort depuis plus d’une semaine, avec des oursins fendus comme des moules marinières !
- Un instant, jeune homme, répondit le serveur d’un air encore plus soupçonneux, je vais voir ce que nous avons en cuisine…
Kid Paddle était toujours debout au milieu du restaurant, lorgnant les tables alentour, le ventre gargouillant d’une bile malhabile.
- Et ben alors ? On me donne même pas de table, à moi ?! s’insurgea-t-il.
- Pssst, pssst ! Fit une voix à sa gauche.
- Hein ?
Il chercha du regard d’où cette voix pouvait bien venir, mais n’entendit que le glouglou de l’aquarium à sa gauche… A moins d’un quidam caché derrière l’aquarium, la voix ne pouvait provenir que de là.
- Hey, gamin ! Entendit-il à nouveau
La voix était cette fois beaucoup plus forte et distinguée, c’est le mot qui lui vint en y pensant (mais il n’y pensa pas longtemps, à vrai dire.) Il lança un regard circulaire à sa droite (semi-circulaire, donc), où se trouvaient toutes les tables. Tous les clients s’empiffraient qui de langoustines affriolantes, qui de crabes dormeurs réveillés par ces croque-morts intempestifs qui venaient leur chatouiller la pince en la mordillant (c’est qu’ils étaient joueurs, les commensaux !), puis il s’approcha de l’aquarium en glissant sur le lino de façon à ne pas se faire repérer.
- Comment est votre blanquette ? s’enquit la voix qui, il en était sûr maintenant, provenait bel et bien de l’aquarium.
- Ex… Exquise, bégaya-t-il au comble de l’excitation, oui, succulente, même ! Il avait maintenant la tête penchée sur l’aquarium, en scrutait les profondeurs, tentant de distinguer parmi les algues qui pouvait bien lui adresser la parole.
- De quel monde venez-vous ? risqua-t-il à voix basse, se prenant déjà pour un détective tout droit sorti d’X-Files.
- Je suis de la mer, monsieur, un pur produit de la mer ! C’est, du moins, ainsi que vous et les Terrines… je veux dire les Terriens, avez coutume de nous appeler… Des produits ! Consommables, ingérables, digérables, comestibles… Ca me fait gerber, tiens !
- Mais, euh… Qui êtes-vous ?
- Une vieille loutre de mer qu’on est pas près d’avoir, c’est moi qui vous le dit ! Quinze ans que je traîne ma carcasse dans cet aquarium, et aucun cuistot n’a encore réussi à m’attraper dans son épuisette ! Alors c’est pas toi qui va me faire coincer, ce soir, mon gars !
Le serveur à l’air pincé et toujours aussi coincé revenait justement des cuisines.
- Je suis désolé, jeune homme, point de loutre farcie, ce soir, il faudra revenir un autre jour !
- Mais comment, répondit Kid Paddle, je viens juste de lui parler, à la loutre ! Elle est juste là, dans cet aquarium, et j’exige que vous me la serviez sur le champ !
C’est à ce moment qu’une bande de bigorneaux frappa contre la vitre de l’aquarium, causant force bulles et glouglous qui attirèrent l’attention du Kid (mais pas celle du serveur, qui était myope.) « Hey, mec ! On a un truc d’enfer pour toi, dit le plus charnu des bigorneaux (c’est forcément le chef, se dit Kid Pa.), c’est un machin à poils frisés, qui se fait tondre l’été, et qui fait un bruit genre de tondeuse à gazon malade… Tu sais, genre « mêêêêêêêê ! », ça, mon gars, c’est un truc de ouf, tu verras ! Tu commandes ça à l’aut’ coincé d’la raie (et en raies, nous, on s’y connaît !) et tu m’en diras des nouvelles ! Un « Aï riche stou », ça s’appelle, comme ça tu lui fous la paix, à not’ copine la loutre ! Pigé ?!
- Un aïe quoi ?!
- …
Silence dans l’aquarium. Insondables profondeurs. Le grand bleu s’était tu.
Kid Pad se tourna vers le serveur, qui semblait au bord de l’implosion :
- Très bien, si point de loutre, je veux un aïe rache tout, et que ça saute !
- Monsieur veut sans doute dire un Irish stew, je présume ?
- Si ya d’la tondeuse à gazon malade dedans, ouais, c’est ça, mec ! Et fais fissa, sinon j’me tape la loutre farcie à ta face de rat !
C’est ainsi que Kid Paddle dégusta son premier agneau-patates « Au croustillant crustacé. »
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Easter(Island) a écrit:Tu n'oseras pas : pas vraiment déjanté ce texte mais charmant, vraiment charmant ! Tu es un gourmand romantique Kazar ! Joli !!!!!!
(mais pas déjanté ;-))
Je n'ai qu'une parole, madame.
Prépare les genouillères le dix.
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
je le dis : c'est pas déjantékazar a écrit:le premier qui dit que c'est pas déjanté, je lui refais les genoux ! J'avais ou-bli-yé, m'sieurs-dames !
même pô peur ;-)
mais c'est adorable
ça rappelle trop Jo Dassin :-))
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Je lirai le reste demain.
Bravo aux participants de toute façon et merci à la MC !!
Hello goodnight !!
Bravo aux participants de toute façon et merci à la MC !!
Hello goodnight !!
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
KAZAR: Ha dis donc, j'aime beaucoup ! Personnages bien croqués et puis cette ambiance que tu installes en quelques mots, en quelques lignes. Un petit bijou, je trouve !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Bye Easter ! Belle nuit à toi
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Bon, c'est pas déjanté, mauvais comme tout et pas fini, mais je ne peux pas mieux faire. Trop de bruit autour, pas assez de connaissances sur Izno, je poste quand même... pour en finir !!! ^^
Brownie au chocolat / Iznogoud
Brownie au chocolat / Iznogoud
- Qu’est-ce donc ?
- Une fève.
- Je le vois bien, mais de quelle espèce de fève s’agit-il ? Comment l’as-tu préparée ? Je n’ai jamais rien vu de la sorte. Ce… ce sirop… succulent !
Tapi dans l’ombre, Iznogoud le grand vizir ne perdait pas une miette de l’échange. Il avait bien remarqué cet homme arriver à la cour aux premières lueurs de l’aube. Il sentait le fauve, il l’avait senti avant même de le voir. Haroun El Poussah ne savait rien de la présence de l’étranger aux cheveux d’or au sein de son palais. Le grand vizir, toujours à l’affut d’un mauvais coup, s’était dit qu’il pourrait tirer avantage de la situation. Ainsi, avait-il demandé à Dilat Larath, son homme à tout faire, de placer ses pas dans les pas de l’inconnu, afin de lui rapporter ce qu’il faisait ici. Avec étonnement, il avait appris que l’ajnabi était entré dans les cuisines du Calife, où il avait remis un petit sac au cuisinier.
- Qu’y a-t-il dans ce sac ?
- Je ne sais pas, grand vizir.
- Comment ça, tu ne sais pas ? Pour quelle raison penses-tu, sabat, que je t’ai demandé de le suivre ?
- Je ne sais pas, grand vizir.
- Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien ! explosa le petit homme en tapant de la babouche. Je vais te le dire, moi, pourquoi je t’ai demandé de le suivre : pour savoir ce qu’il mijote.
- …
- Tu as compris ?
- Je ne sais pas, grand vizir. Je ne sais pas ce que mijote veut dire.
- RAAAH ! Hors de ma vue, alaqa. Comment pourrais-je devenir calife à la place du calife en étant entouré d’imbéciles ?
Devant l’incompétence de son homme de main, Iznogoud avait décidé d’agir. Il avait, ainsi, vu le cuisinier ouvrir la petite bourse de samit et en extraire un objet brun de forme oblongue qu’il avait déposé sur un plat d’argent. À ce moment, l’étranger avait entrepris lui-même de sortir plusieurs fèves brunes d’un autre sac et le grand vizir avait assisté à un étrange cérémonial.
- De la sorcellerie !
Sans attendre, Iznogoud s’était précipité auprès du calife auquel il avait rapporté toute la scène; en omettant de révéler qu’il s’était emparé de quelques uns des haricots qu’il pensait empoisonnés !
- Viens ! Viens voir, Ô Calife ! Il cherche à t’empoisonner.
- Par Allah ! Merci, mon ami ! Comme toujours, tu veilles sur moi. Comment ferai-je sans toi ?
- Et moi, que serais-je sans toi, sinon le calife à la place du calife ? marmonna Iznogoud dans sa moustache.
- Une fève.
- Je le vois bien, mais de quelle espèce de fève s’agit-il ? Comment l’as-tu préparée ? Je n’ai jamais rien vu de la sorte. Ce… ce sirop… succulent !
Tapi dans l’ombre, Iznogoud le grand vizir ne perdait pas une miette de l’échange. Il avait bien remarqué cet homme arriver à la cour aux premières lueurs de l’aube. Il sentait le fauve, il l’avait senti avant même de le voir. Haroun El Poussah ne savait rien de la présence de l’étranger aux cheveux d’or au sein de son palais. Le grand vizir, toujours à l’affut d’un mauvais coup, s’était dit qu’il pourrait tirer avantage de la situation. Ainsi, avait-il demandé à Dilat Larath, son homme à tout faire, de placer ses pas dans les pas de l’inconnu, afin de lui rapporter ce qu’il faisait ici. Avec étonnement, il avait appris que l’ajnabi était entré dans les cuisines du Calife, où il avait remis un petit sac au cuisinier.
- Qu’y a-t-il dans ce sac ?
- Je ne sais pas, grand vizir.
- Comment ça, tu ne sais pas ? Pour quelle raison penses-tu, sabat, que je t’ai demandé de le suivre ?
- Je ne sais pas, grand vizir.
- Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien ! explosa le petit homme en tapant de la babouche. Je vais te le dire, moi, pourquoi je t’ai demandé de le suivre : pour savoir ce qu’il mijote.
- …
- Tu as compris ?
- Je ne sais pas, grand vizir. Je ne sais pas ce que mijote veut dire.
- RAAAH ! Hors de ma vue, alaqa. Comment pourrais-je devenir calife à la place du calife en étant entouré d’imbéciles ?
Devant l’incompétence de son homme de main, Iznogoud avait décidé d’agir. Il avait, ainsi, vu le cuisinier ouvrir la petite bourse de samit et en extraire un objet brun de forme oblongue qu’il avait déposé sur un plat d’argent. À ce moment, l’étranger avait entrepris lui-même de sortir plusieurs fèves brunes d’un autre sac et le grand vizir avait assisté à un étrange cérémonial.
- De la sorcellerie !
Sans attendre, Iznogoud s’était précipité auprès du calife auquel il avait rapporté toute la scène; en omettant de révéler qu’il s’était emparé de quelques uns des haricots qu’il pensait empoisonnés !
- Viens ! Viens voir, Ô Calife ! Il cherche à t’empoisonner.
- Par Allah ! Merci, mon ami ! Comme toujours, tu veilles sur moi. Comment ferai-je sans toi ?
- Et moi, que serais-je sans toi, sinon le calife à la place du calife ? marmonna Iznogoud dans sa moustache.
*
* *
* *
- Divin ! Divin !
- De cette façon, le chocolat reste liquide et fond sur la langue. Du soixante-dix pour cent garanti pur beurre de cacao !
- Tu parles à mon cœur, ami ! Le calife sera…
- Ha ! le calife est ici pour vous confondre, faquins ! les coupa Iznogoud.
- Mais…
- Vous tentiez de l’empoisonner, avouez ! aboya le petit homme.
- Mais…
- Pas d’excuses ! Qu’on leur coupe la tête ! Gardes !
- Attendez ! intervint Haroun El Poussah. Mais, c’est…
- Oui, votre Hauteur, un gâteau pour votre anniversaire.
- Pour moi ? Comme c’est gentil.
Le cuisinier et l’étranger s’inclinèrent devant le calife. Celui-ci, sans même attendre que son goûteur officiel ait mâché une bouchée de cette odorante pâtisserie, en avala un énorme morceau.
- Hm, ch’est bon ! Qu’est-che ?
- Un blownie, votre Altitude. Un blownie au chocolat.
- Ton nom, mon ami ?
- Hello, fils de Lu.
- C’est délichieux, Hello Ibn-Lu. Qu’on lui donne son poids en pièces d’or ! Iznogoud, mon bon vizir, goûte !
Le grand vizir prétexta une migraine soudaine et disparut dans les profondeurs du palais.
- De cette façon, le chocolat reste liquide et fond sur la langue. Du soixante-dix pour cent garanti pur beurre de cacao !
- Tu parles à mon cœur, ami ! Le calife sera…
- Ha ! le calife est ici pour vous confondre, faquins ! les coupa Iznogoud.
- Mais…
- Vous tentiez de l’empoisonner, avouez ! aboya le petit homme.
- Mais…
- Pas d’excuses ! Qu’on leur coupe la tête ! Gardes !
- Attendez ! intervint Haroun El Poussah. Mais, c’est…
- Oui, votre Hauteur, un gâteau pour votre anniversaire.
- Pour moi ? Comme c’est gentil.
Le cuisinier et l’étranger s’inclinèrent devant le calife. Celui-ci, sans même attendre que son goûteur officiel ait mâché une bouchée de cette odorante pâtisserie, en avala un énorme morceau.
- Hm, ch’est bon ! Qu’est-che ?
- Un blownie, votre Altitude. Un blownie au chocolat.
- Ton nom, mon ami ?
- Hello, fils de Lu.
- C’est délichieux, Hello Ibn-Lu. Qu’on lui donne son poids en pièces d’or ! Iznogoud, mon bon vizir, goûte !
Le grand vizir prétexta une migraine soudaine et disparut dans les profondeurs du palais.
Lucy- Nombre de messages : 3411
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Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Oups ! juste le temps de féliciter Halicante. Joli travail sur les sonorités, et des contraintes parfaitement utilisées.
Cette fois j'y vais.
' night !
Cette fois j'y vais.
' night !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Halicante : si ça c'est pas du déjanté ! impec !
j'aime cet humour (le coup d'oeil SEMI-circulaire, l'arrache-tout...)
une chouette petite histoire dynamique et originale
(j'ai juste eu un peu de mal avec la question sur la blanquette. J'ai cru un instant que c'était le serveur à qui la loutre posait la question)
j'aime cet humour (le coup d'oeil SEMI-circulaire, l'arrache-tout...)
une chouette petite histoire dynamique et originale
(j'ai juste eu un peu de mal avec la question sur la blanquette. J'ai cru un instant que c'était le serveur à qui la loutre posait la question)
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Sahkti : Hi, Hi !! Là c'est déjanté. Tu t'es lâchée lousse sur ce coup-là. Merci pour cette histoire de chat.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Contraintes : oumpa pah / pizza
Hubert de la Pâre Feuilletée et Oumpa Pah venaient d'être faits prisonniers par la terrible tribu des Fmelanfo Li, une bande d'amazones sanguinaires et sans soutif, au look ravageur mais délicates à amadouer et très portées sur les choses ( la ne leur suffisant pas) qu'elles consomment généralement bouillies dans une décoction de houx vert et assaisonnées d'herbes sternutatoires.
Nos deux héros n'en menaient pas large.
Soudain Hubert eut une idée géniale :
− Oump', on va les défier !
− Elles ne marcheront jamais, voyons ! Maintenant qu'elles nous tiennent, je ne vois pas pourquoi elles renonceraient à deux − enfin non, quatre…
−Pourquoi, t'en a qu'une ?
−…morceaux de choix comme ça !...
− Mais si, mon vieux Oumpa, il faut seulement les convaincre que cette nourriture va leur ramollir la cervelle et que de toute façon, ce que nous pouvons leur proposer est mille fois meilleur !
− Tu sais faire la cuisine toi ?
− Un de la Pâte Feuilletée est fatalement un cuisinier né ! Mon aïeul était un fou de duxelle de panais. Mon grand père aimait le chou de Bruxelle braisé sur lit de perdreau vert. Mon père fut l'un des pionniers du chaud fourré, qu'il exporta dans tous les bars des quartiers mal famés de l'hémisphère nord, ce qui a engendré un nombre considérable de querelles, chacun prétendant que les chauds fourrés étaient une spécialité strictement locale… Un corse a même poussé jusqu'à déclarer que les chauds fourrés authentiques étaient exclusivement fabriqués en Corse, où la châtaigne (de la Castaniccia) est de meilleure qualité qu'en nul autre endroit du globe ! Cela déclencha une belle bagarre !
Je suis, quant à moi, fin cuisinier : mon omelette aux œufs durs est célèbre, et j'ai une technique extraordinaire pour accommoder le tendron…
−…raconte !
Hubert, français, mais comédien comme un Italien, prit un ton théatral et déclama :
"Chiqueter, mijoter, mariner.
Ferrer.
Saisir. Abaisser, trousser.
Luter, brider, émonder.
Ciseler
Braiser.
Décanter, clarifier.
Détendre."
Oumpa Pah se retint d'applaudir, ayant les mains liées dans le dos. Il siffla entre ses dents et demanda "
− Et tu la squaw ?"
− Non, dit Hubert, je la tourne seulement.
− Ben mon vieux, si avec ça on n'est pas sortis d'affaire…
− Oui, ça va leur en boucher un coin à ces donzelles ! Tu verras, après, elles sont tout attendries …
− Il faut juste que tu m'apprennes…
Ce fut épique.
Les amazones avaient obtempéré, mis à leur disposition un matériel non négligeable, des ingrédients de qualité, en quantité suffisante et leur avaient généreusement accordé le temps nécessaire pour un résultat annoncé sublime. Toutefois, cette bénévolence était assortie d'une menace : si la recette les décevaient, elles dérogeraient à leurs habitudes et grilleraient les choses sur la bête !
La lune était pleine, une nuit sereine s'allongeait sur la plaine immense, troublée seulement par quelques râles des prairies. C'est alors qu'Imfouti, la femme-médecine sortit de son tipi en clamant :
− Imposteur ! Je ne suis pas détendue ! Et j'ai faim !
Aussitôt, toutes les Fmelanfo Li sortirent, leurs hurlements glaçaient les genoux , la clameur s'amplifiait
− On a faim !
Oumpa Pah et Hubert de la Pâte Feuilletée , blêmes, entamèrent une fervente prière…
− Hello, dit une voix flûtée qui résonnait loin dans l'air léger.
Hello, c'est moi Nino-la Pizza, la meilleure Piazza-minute de tout le Nouveau-Monde, Goûtez, belles Dames, goûtez, Messieurs… et il tira d'un bosquet un curieux chariot-four qui embaumait l'origan frais et la tomate aux anchois.
L'odeur rendit folles les femelles affamées qui se jetèrent sur le stock, tandis que le pizzaïolo tranchait les liens des deux otages.
Ils s'enfuirent en loucedé, penauds. Plus tard ils apprirent que les Fmelanfo Li venaient d'accoucher collectivement de petits garnements munis de toques….
.
Hubert de la Pâre Feuilletée et Oumpa Pah venaient d'être faits prisonniers par la terrible tribu des Fmelanfo Li, une bande d'amazones sanguinaires et sans soutif, au look ravageur mais délicates à amadouer et très portées sur les choses ( la ne leur suffisant pas) qu'elles consomment généralement bouillies dans une décoction de houx vert et assaisonnées d'herbes sternutatoires.
Nos deux héros n'en menaient pas large.
Soudain Hubert eut une idée géniale :
− Oump', on va les défier !
− Elles ne marcheront jamais, voyons ! Maintenant qu'elles nous tiennent, je ne vois pas pourquoi elles renonceraient à deux − enfin non, quatre…
−Pourquoi, t'en a qu'une ?
−…morceaux de choix comme ça !...
− Mais si, mon vieux Oumpa, il faut seulement les convaincre que cette nourriture va leur ramollir la cervelle et que de toute façon, ce que nous pouvons leur proposer est mille fois meilleur !
− Tu sais faire la cuisine toi ?
− Un de la Pâte Feuilletée est fatalement un cuisinier né ! Mon aïeul était un fou de duxelle de panais. Mon grand père aimait le chou de Bruxelle braisé sur lit de perdreau vert. Mon père fut l'un des pionniers du chaud fourré, qu'il exporta dans tous les bars des quartiers mal famés de l'hémisphère nord, ce qui a engendré un nombre considérable de querelles, chacun prétendant que les chauds fourrés étaient une spécialité strictement locale… Un corse a même poussé jusqu'à déclarer que les chauds fourrés authentiques étaient exclusivement fabriqués en Corse, où la châtaigne (de la Castaniccia) est de meilleure qualité qu'en nul autre endroit du globe ! Cela déclencha une belle bagarre !
Je suis, quant à moi, fin cuisinier : mon omelette aux œufs durs est célèbre, et j'ai une technique extraordinaire pour accommoder le tendron…
−…raconte !
Hubert, français, mais comédien comme un Italien, prit un ton théatral et déclama :
"Chiqueter, mijoter, mariner.
Ferrer.
Saisir. Abaisser, trousser.
Luter, brider, émonder.
Ciseler
Braiser.
Décanter, clarifier.
Détendre."
Oumpa Pah se retint d'applaudir, ayant les mains liées dans le dos. Il siffla entre ses dents et demanda "
− Et tu la squaw ?"
− Non, dit Hubert, je la tourne seulement.
− Ben mon vieux, si avec ça on n'est pas sortis d'affaire…
− Oui, ça va leur en boucher un coin à ces donzelles ! Tu verras, après, elles sont tout attendries …
− Il faut juste que tu m'apprennes…
Ce fut épique.
Les amazones avaient obtempéré, mis à leur disposition un matériel non négligeable, des ingrédients de qualité, en quantité suffisante et leur avaient généreusement accordé le temps nécessaire pour un résultat annoncé sublime. Toutefois, cette bénévolence était assortie d'une menace : si la recette les décevaient, elles dérogeraient à leurs habitudes et grilleraient les choses sur la bête !
La lune était pleine, une nuit sereine s'allongeait sur la plaine immense, troublée seulement par quelques râles des prairies. C'est alors qu'Imfouti, la femme-médecine sortit de son tipi en clamant :
− Imposteur ! Je ne suis pas détendue ! Et j'ai faim !
Aussitôt, toutes les Fmelanfo Li sortirent, leurs hurlements glaçaient les genoux , la clameur s'amplifiait
− On a faim !
Oumpa Pah et Hubert de la Pâte Feuilletée , blêmes, entamèrent une fervente prière…
− Hello, dit une voix flûtée qui résonnait loin dans l'air léger.
Hello, c'est moi Nino-la Pizza, la meilleure Piazza-minute de tout le Nouveau-Monde, Goûtez, belles Dames, goûtez, Messieurs… et il tira d'un bosquet un curieux chariot-four qui embaumait l'origan frais et la tomate aux anchois.
L'odeur rendit folles les femelles affamées qui se jetèrent sur le stock, tandis que le pizzaïolo tranchait les liens des deux otages.
Ils s'enfuirent en loucedé, penauds. Plus tard ils apprirent que les Fmelanfo Li venaient d'accoucher collectivement de petits garnements munis de toques….
.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Lucy, c'est carrément extra ! faut pas t'en faire comme ça !
en plus on s'y croirait dans le palais du calife, tout y est
et tu prétends ne pas bien connaîre Iznogoud ? Mais c'est lui !
bravo !
en plus on s'y croirait dans le palais du calife, tout y est
et tu prétends ne pas bien connaîre Iznogoud ? Mais c'est lui !
bravo !
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Mentor : Bon, je suis pas prête de me manger du pemmican. C'est bien trash ! Heureusement que le rhum vieux fait son tour par là pour nous adoucir la glotte !!! Je me suis bien marrée. Merci beaucoup !^^
Coline, est-ce toi qui a proposé le pemmican, hum ? ^)^
Coline, est-ce toi qui a proposé le pemmican, hum ? ^)^
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
Coline, j'ai un point de côté à force de rigoler
quelle aventure !
chapeau chapeau
quelle aventure !
chapeau chapeau
Re: Exercice en direct : jeudi 16 avril 2009
HALICANTE: Comment est votre blanquette? Hahaha! J'ai éclaté de rire devant la référence cinématographique de la mort qui tue, mon marsu est fan du film :-)))
En plus, tu restitues pas mal le personnage de Kid paddle, ça colle assez bien au personnage de morveux délirant et inventif.
De l'Irish Stew dans un resto de crustacés, j'ose même pas y penser... ;-)
En plus, tu restitues pas mal le personnage de Kid paddle, ça colle assez bien au personnage de morveux délirant et inventif.
De l'Irish Stew dans un resto de crustacés, j'ose même pas y penser... ;-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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