Ma poésie

Ma poésie


Un tas de minerai s’amoncelle vers l’azur
Au flanc d’un clair adret parfumé de mélèzes

Blocs qui s’amoncellent en éclatantes haldes
Ils sortent rutilant de l’eau de ces montagnes
Roulés par les berlines sur des rails disjoints
Par de longs travers bancs qui percent les filons

Et sous de forts étais percolant de boues grises
La gangue d’une vie

Il me faudrait alors laver tous ces mots bruts
Pour leur rendre teneur

Des hommes s’en viendraient remplir les trémies
De grands wagons usés

Ils geindraient aux aiguilles de triages cendreux

Où courent les silhouettes agitant des fanaux

Je ne sais pas pourquoi l'emploi du conditionnel me donne l'impression de que les mots n'ont pas fini leur voyage sur les rails de cette poésie.

Bonsoir loïc,

j'ai déjà lu et aimé certains de vos poèmes aussi pardonnez moi si pour l'instant je n'aime pas celui-ci.

La répétition de "s'amoncelle" me gêne un peu et me paraît inutile contrairement à certaines répétions qui pourraient l'être dans certains poèmes.

Mais ce qui "m'ennuie" le plus, tout en admettant le fait que ma compréhension et l'interprétation de votre poème n'engage (nt) que moi (en fait je me rends compte que j'essaye de prendre des pincettes parce que ce poème ne me parle pas), c'est l'amphigouri que je ressens à la lecture de votre texte.
Cela me fait penser à certains textes où les gens vont crier au génie parce qu'il ne comprennent rien à celui-ci, préférant dans le doute et pour ne pas passer pour des idiots s'extasier plutôt que d'émettre un doute sur le sens dudit écrit.

Alors pardonnez-moi cher loic d'être aussi "dur" envers vous mais vous ayant lu sur ce forum, je pense que vous pouvez mieux faire,même si je n'ai peut-être pas la culture suffisante ou l'émotivité (voire autre) suffisante pour apprécier à sa juste valeur votre poème.
J'espère que vous serez aussi sincère envers moi que j'essaye de l'être envers vous si toutefois vous étiez amené un jour à commenter l'un de mes textes ; ceci est un ressenti et non une vérité qui n'existe que dans sa définition !

Au plaisir de vous lire...

la répétition de s'ammoncelle m'à échappé et j'enrage..

pour la compréhension, pas de culture nécésaire et sans doute une sensibilité qui m'est propre (c'est elle qui m'inspire en général)

un poème ne peut avoir de juste valeur, c'est ce qui en fait sa valeur ;-)

pour amphigouri, c'est recevable et c'était le risque que je prenais en postant celui-ci

je me dois d'une courte explication, pour l'éclairer:

il est un endroit ou j'aime rendre seul au coeur d'un été, c'est une ancienne mine : marsanges près de langeac, j'y trouve une paix intérieure presque allégorique...je ne sais pas pourquoi


merci en tous cas pour ces remarques pertinentes et fondées certainement à votre sensibilité

Merci pour l'explication,

normalement je ne les aime pas mais pour le coup, celle-ci était utile ; en sachant cela votre texte prend une toute autre ampleur et devient même évident. J'aurai sûrement dû prendre plus de temps pour essayer de mieux comprendre ce poème mais finalement, en réfléchissant à deux fois, je ne regrette pas d'avoir réagi à chaud, cela vous aura permis de voir le double "amoncelle" :-)

Déjà signalé par Peter Pan pour la répétition d'amoncelle, vrai qu'elle se voit, dommage, mais ça arrive :-)

Un texte qui me parle mais me plaît pourtant moins que d'autres, car je lui trouve des airs inaboutis, comme si tu n'avais pas pu aller au fond des choses et de ton idée. Tu esquisses une trame, tu donnes quelques pistes mais il en sort assez peu malgré un début prometteur et des mots séduisants. Peut-être une volonté de trop en dire dans un format court?

Loïc peint des mondes défaits, ruinés qui néanmoins ont construit le nôtre à force de rage, de sang et de grandeur.
Sans discours léniniste ni démagogique.
Ces mondes sont la trame de notre manque de souffle.
Manque d'âme au charbon.
Manque d'envergure.
Merci de redonner vie à ces " hommes " qui nous firent et dont nous ne descendons qu'à reculons.
Jour de grève.

Une forme et un thème conventionnel, je préférais les textes sur la Bretagne.

en fait nouvelle précision


le titre dit: voilà ce qu'est ma poésie

quelque chose d'inabouti "la gangue d'une vie" il me faudrait reprendre.. Beaucoup de mes textes qui ne sont qu'à l'état de minerai brut à qui il faudrait donner teneur

c'est en tous cas l'esprit dans lequel il m'est venu d'écrire cela


merci de votre intérêt..

J'ai la même impression qu'Easter; ce poème n'est pas fini.
Et c'est dommage. Les deux premiers vers plantent bien le décor, peuvent venir ensuite les considérations sociales ou philosophiques... mais je reste sur ma faim.