FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'absinthe, dans le petit appartement, faisait son effet, et enlevait aux choses les odeurs de la vie. Garçon, dans la cour pavée située sur la falaise, lorgne les pièces noires avec circonspection.
Les murs, comme des habitants, rampent, soulèvent les tapis de leurs cheveux velus, humides, et font des ombres sur le mur. Les pleurs sont tout seuls et habitent les bruits. Bientôt, l'heure s'avance, et la lune, adjacente aux toits, soufflera des doux rires aux reins de la montagne. L'enfant, avec sa coupe au bol, et la crasse aux fossettes de ses joues, est tout seul dans la cave, sous le sol. Une lumière macabre éclaire les murs de terre, et le ciel a des reflets oranges par la lucarne, ouverte aussi aux vents et à ses cris. Le cri, lui, est bien plus éloquent que toute terreur, et encore bien plus éloquent que moi qui relate la nuit des derniers flancs du monde, qui reforme les chagrins de l'absinthe, cette gondole.
Les murs, comme des habitants, rampent, soulèvent les tapis de leurs cheveux velus, humides, et font des ombres sur le mur. Les pleurs sont tout seuls et habitent les bruits. Bientôt, l'heure s'avance, et la lune, adjacente aux toits, soufflera des doux rires aux reins de la montagne. L'enfant, avec sa coupe au bol, et la crasse aux fossettes de ses joues, est tout seul dans la cave, sous le sol. Une lumière macabre éclaire les murs de terre, et le ciel a des reflets oranges par la lucarne, ouverte aussi aux vents et à ses cris. Le cri, lui, est bien plus éloquent que toute terreur, et encore bien plus éloquent que moi qui relate la nuit des derniers flancs du monde, qui reforme les chagrins de l'absinthe, cette gondole.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'au du mal à coller enlevait aux choses les odeurs de la vie avec le reste du texte qui transpire justement (à mes yeux) la vie, toute misérable puisse-t-elle être parfois.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
je collectionne les pièces de monnaies, j'en ai plus de cent dans un gros sachet de tulle. Quelquefois je les étale sur mon lit, pour vérifier une nouvelle fois si deux ne sont semblables. Des gents collectionnent les timbres, moi j'ai choisi les pièces d'argent : j'adore voir tout cet argent devant mes yeux. si une pièce s'oxyde, alors je lui fais prendre une douche.
quand elle est séchée, je la replace dans le sac et y ajoute les autres.
regarde celle-ci, elle est précieuse car percée d'un trou en son centre.
Je n'irai pas au paradis, il est tard je vais rentrer.
quand elle est séchée, je la replace dans le sac et y ajoute les autres.
regarde celle-ci, elle est précieuse car percée d'un trou en son centre.
Je n'irai pas au paradis, il est tard je vais rentrer.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
j'ai déjà vu ma maison : elle est blanche avec un grand jardin. Toutes les pièces disposent de pot de fleurs. le garage accueille une mercedes blanche également. Dans la baignoire géante flottent des petites bougies moulées en forme de roses et l'eau est parfumée à l'orange. Les enfants jouent au jardin et il a un petit portillon en bois. L'un d'eux porte un bonnet à pompons. Ils sont obéissants.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je serai un grand docteur en radiographie. C'est un peu dur, je viens de divorcer. On m'a supprimé mon moyen de locomotion, je dois prendre le taxi.
Les rayonnements des machines m'empêchent d'avoir des enfants alors je n'ai plus de famille en ce moment. Le weekend je bas la campagne avec un camion de dépistage du cancer mais je fais plutôt des consultations généralistes. Je souhaite une famille, même toute petite : le plus important , habiter ensemble. Pas besoin d'être riche mais je serai un bon docteur. Je n'ai rien compris au cours dernier mais il était complexe, donné en anglais.
Même avec une petite maison pas loin de l'hôpital.
Les rayonnements des machines m'empêchent d'avoir des enfants alors je n'ai plus de famille en ce moment. Le weekend je bas la campagne avec un camion de dépistage du cancer mais je fais plutôt des consultations généralistes. Je souhaite une famille, même toute petite : le plus important , habiter ensemble. Pas besoin d'être riche mais je serai un bon docteur. Je n'ai rien compris au cours dernier mais il était complexe, donné en anglais.
Même avec une petite maison pas loin de l'hôpital.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ma vie prend son sens dans ce gros bloc gauche au milieu, ce pavé tu.
Un cube, oui, un morceau de néant dense, infrangible. Mon corps s'ordonne malaisément autour de ses arêtes adamantines.
Ni beau, ni laid, il est, fort de son absurdité, irrécusable. Depuis vingt-cinq ans irraisonné, claque à la face des faits, nuisible.
Je contemple, abasourdie, ce rien envahissant qui s'en fiche. Ce qui est ne sait pas, seulement l'impuissance.
Il se dénomme : amour.
Un cube, oui, un morceau de néant dense, infrangible. Mon corps s'ordonne malaisément autour de ses arêtes adamantines.
Ni beau, ni laid, il est, fort de son absurdité, irrécusable. Depuis vingt-cinq ans irraisonné, claque à la face des faits, nuisible.
Je contemple, abasourdie, ce rien envahissant qui s'en fiche. Ce qui est ne sait pas, seulement l'impuissance.
Il se dénomme : amour.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
lu-k, je vois, j'entends.la lucarne, ouverte aussi aux vents et à ses cris.
Invité- Invité
Vieillir, c'est d'abord perdre la vue
Elle médit de son corps qui s’use
Inconsciente des frissons qu’il lui promet encore
Frappée à la face par l’anorexie triomphante
Elle maudit les traces de sa gourmandise
Sans savoir, pauvre d’elle, sans connaître ni deviner
Le désir des hommes, à ses yeux celé.
Inconsciente des frissons qu’il lui promet encore
Frappée à la face par l’anorexie triomphante
Elle maudit les traces de sa gourmandise
Sans savoir, pauvre d’elle, sans connaître ni deviner
Le désir des hommes, à ses yeux celé.
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Je garde l'idée du jeu au conditionnel de Pandayaka :
Tu serais un bonhomme de marche bien chaussé pour la marée, et tu verrais goguenard, filer sur l'arête des poissons élancés dans une mer parfaitement mystérieuse.
Tu serais un bonhomme de marche bien chaussé pour la marée, et tu verrais goguenard, filer sur l'arête des poissons élancés dans une mer parfaitement mystérieuse.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
avez vous déjà écrit une phrase anglaise en correcteur français Mozilla ?
c'est fendard.
Allons y : il ne faut que des mots qui ne sont pas franchais.
when you fill the rain with pomagranate, the sky appends to be red.
zoom, zoom : correcteur :
Henri/ mou /fille /thé /rai /winch /permanganate/, thé /ski /appendre /toi/ bé /rend.
zoom zoom :
La fille d'Henri apprend de toi qu'hébéter sa fille en écoutant du raï rend mou comme un thé au permanganate gelé faisant du ski.
c'est fendard.
Allons y : il ne faut que des mots qui ne sont pas franchais.
when you fill the rain with pomagranate, the sky appends to be red.
zoom, zoom : correcteur :
Henri/ mou /fille /thé /rai /winch /permanganate/, thé /ski /appendre /toi/ bé /rend.
zoom zoom :
La fille d'Henri apprend de toi qu'hébéter sa fille en écoutant du raï rend mou comme un thé au permanganate gelé faisant du ski.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Quelles sont ces sphères dans lesquelles vous convolez de noces en combats ?
Quel crachin d'étoiles abîmantes.
Moi ma vie composée d'un fils de pute en visite,
Juste orphelin.
Ne comptez pas sur moi à m'étrangler de vos étranges halos,
Juste orphelin :
étranger.
Quel crachin d'étoiles abîmantes.
Moi ma vie composée d'un fils de pute en visite,
Juste orphelin.
Ne comptez pas sur moi à m'étrangler de vos étranges halos,
Juste orphelin :
étranger.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tu serais un lézard et moi un grand mur blond gaufré, nous irions main dans la pâte à miel, promener nos rêves animaliers.
Tu serais bon.
Je serais bonne.
Nous serions plein comme des outres au bord de l'épuisement.
Puis viendrait l'instant, où, n'ayant plus rien à nous dire, nous briserions net la courbe majestueuse de notre certitude de jouer sans condition une étape de l'imparfait.
Tu serais bon.
Je serais bonne.
Nous serions plein comme des outres au bord de l'épuisement.
Puis viendrait l'instant, où, n'ayant plus rien à nous dire, nous briserions net la courbe majestueuse de notre certitude de jouer sans condition une étape de l'imparfait.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le doute ronge les hommes de raison
Là où les fous débordent de volonté
Je ne sais plus qui a écrit ça...
Là où les fous débordent de volonté
Je ne sais plus qui a écrit ça...
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 54
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
ma-né-gna-hein échauffement.
ma mama a hein néné gnagnagna...
ma mama magnianime nie
ma mama gagne gamma
énigma ma nana néné gnagnagna...
manga.
ma nana haha ange hi hi
néné ma nana nah.
éhan : hihan hihan âne.
ma mama a hein néné gnagnagna...
ma mama magnianime nie
ma mama gagne gamma
énigma ma nana néné gnagnagna...
manga.
ma nana haha ange hi hi
néné ma nana nah.
éhan : hihan hihan âne.
Invité- Invité
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C’est marrant, je me suis tellement pris la tête avec Chasi et Louis que j’ai du mal à les laisser partir… Ils sont encore là, je les entends discuter dans mon bureau :
Chasi : Bon, allez, on y va…
Louis : Ah, mais non ! L’histoire n’a même pas commencé !
Chasi, regardant les étagères derrière Louis : Mouais, en même temps, vieux, si tu cherches dans le livre intitulé « Histoire de France » sur l’étagère derrière toi, tu verras que, non seulement ton règne a commencé, mais en plus il est terminé ! Ter-mi-né !
Louis, levant les yeux au plafond : Oh, mon dieu ! Mon dieu ! Je crois que vous me connaissez mal, mon brave, je suis un monarque de droit divin, moi, vous savez, alors j’ai le droit de… J’ai tous les droits, vous m’entendez ? Tous-les-droits !
Chasi : Même celui de disparaître ?
Louis, affirmatif : Même celui de… (rageur) Ah, mécréant ! (élevant la voix) Mes valets ! Où sont mes valets !
Chasi : Ah, mais arrêtez ! Vous allez ameuter Halicante !
Louis : Eh bien tant mieux ! Il serait peut-être temps qu’elle s’occupe de nous, celle-là… (il fait tourner sa chaise de bureau) Mon Dieu mais qu’est-ce que c’est que cette… chose ?!
Chasi : C’est Modestine ! Mais Modestine est mo…
Louis : Quoi ? Moquoi ? (Chasi reste interloqué) Mais remettez-vous, voyons, mon brave… Allez, dites-moi ce qu’il y a ! Elle est mo… (essayant de le faire parler), elle est mo… moqueuse, c’est ça ? (Chasi ne réagit pas, il est blême) Non ? Bon, alors quoi ? Elle est mo… Elle est mo… Elle est mo… Oh non, ne me dites pas que…
Chasi : Si !
Louis : Hélas ! Cent fois hélas ! Et moi qui pensais pouvoir régner de plus belle… Et voilà que c’est une araignée qui est sur le trône, c’est insensé ! Modestine la monarque, on aura tout vu…
Chasi : mékilékon !(©Boc82fr)
(ça s'appelle : "Halicante m'a tuer")
Chasi : Bon, allez, on y va…
Louis : Ah, mais non ! L’histoire n’a même pas commencé !
Chasi, regardant les étagères derrière Louis : Mouais, en même temps, vieux, si tu cherches dans le livre intitulé « Histoire de France » sur l’étagère derrière toi, tu verras que, non seulement ton règne a commencé, mais en plus il est terminé ! Ter-mi-né !
Louis, levant les yeux au plafond : Oh, mon dieu ! Mon dieu ! Je crois que vous me connaissez mal, mon brave, je suis un monarque de droit divin, moi, vous savez, alors j’ai le droit de… J’ai tous les droits, vous m’entendez ? Tous-les-droits !
Chasi : Même celui de disparaître ?
Louis, affirmatif : Même celui de… (rageur) Ah, mécréant ! (élevant la voix) Mes valets ! Où sont mes valets !
Chasi : Ah, mais arrêtez ! Vous allez ameuter Halicante !
Louis : Eh bien tant mieux ! Il serait peut-être temps qu’elle s’occupe de nous, celle-là… (il fait tourner sa chaise de bureau) Mon Dieu mais qu’est-ce que c’est que cette… chose ?!
Chasi : C’est Modestine ! Mais Modestine est mo…
Louis : Quoi ? Moquoi ? (Chasi reste interloqué) Mais remettez-vous, voyons, mon brave… Allez, dites-moi ce qu’il y a ! Elle est mo… (essayant de le faire parler), elle est mo… moqueuse, c’est ça ? (Chasi ne réagit pas, il est blême) Non ? Bon, alors quoi ? Elle est mo… Elle est mo… Elle est mo… Oh non, ne me dites pas que…
Chasi : Si !
Louis : Hélas ! Cent fois hélas ! Et moi qui pensais pouvoir régner de plus belle… Et voilà que c’est une araignée qui est sur le trône, c’est insensé ! Modestine la monarque, on aura tout vu…
Chasi : mékilékon !(©Boc82fr)
(ça s'appelle : "Halicante m'a tuer")
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'ai terminé mon texte en queue de poisson tout à l'heure parce que c'était l'heure du biberon, voici donc la dernière réplique de Chasi, qui remplace "mékilékon" :
Chasi : Modestine était bien plus qu’une araignée, Modestine faisait partie de l’âme de VE, et, bien qu’elle ne fût pas monarque, elle valait bien plus que la plupart d’entre nous… Car Modestine est décédée, Louis, et vous et moi sommes au panthéon de VE, assassinés que nous fûmes par Halicante la mécréante !"
(Ouf ! Ça y est, je vais pouvoir passer à autre chose, ils vont me laisser en paix, ces deux-là !)
Chasi : Modestine était bien plus qu’une araignée, Modestine faisait partie de l’âme de VE, et, bien qu’elle ne fût pas monarque, elle valait bien plus que la plupart d’entre nous… Car Modestine est décédée, Louis, et vous et moi sommes au panthéon de VE, assassinés que nous fûmes par Halicante la mécréante !"
(Ouf ! Ça y est, je vais pouvoir passer à autre chose, ils vont me laisser en paix, ces deux-là !)
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Oui mais nous on ne va plus te laisser en paix Halicante....
Des dialogues de chasi goura et louis XIV à la sauce Hilarante bien que mécréante , on en redemande !
Des dialogues de chasi goura et louis XIV à la sauce Hilarante bien que mécréante , on en redemande !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Un texte pas vraiment court mais posté ici car il ne mérite pas un sujet entier, d'après moi. Un poème écrit "comme ça".
Et sa belle peau tannée
Ses jambes je les veux
Accrochées à ma taille
Comme une liane en fleurs
Je veux bien son p’tit cul
Au sourire de la vie
Et ses reins alanguis
Qui respirent en « merci »
Son absence d’angoisses
Et de larmes stupides
Je ne veux plus l’amour
Et son quotidien noir
Qui perce la rétine
D’un soleil long et fade
Je ne veux plus les peurs
Soumises et la raison
Aux regards de l’autre
Je ne veux plus l’amour
Lyrique glacé doux
Nos pieds dans l’argile
Commun de la douleur
Je veux sa bouche, plutôt
Et ses rires décollés
Et son accent vulgaire
Et sa voix couleur chaude
Je ne veux plus l’amour
Aux accents quotidien
Je veux la vie errante
Comme un chien qui a soif
Et les plaies de la fête
La route perdue et longue
Menant au nulle part
Cet endroit de promesses.
Et sa belle peau tannée
Ses jambes je les veux
Accrochées à ma taille
Comme une liane en fleurs
Je veux bien son p’tit cul
Au sourire de la vie
Et ses reins alanguis
Qui respirent en « merci »
Son absence d’angoisses
Et de larmes stupides
Je ne veux plus l’amour
Et son quotidien noir
Qui perce la rétine
D’un soleil long et fade
Je ne veux plus les peurs
Soumises et la raison
Aux regards de l’autre
Je ne veux plus l’amour
Lyrique glacé doux
Nos pieds dans l’argile
Commun de la douleur
Je veux sa bouche, plutôt
Et ses rires décollés
Et son accent vulgaire
Et sa voix couleur chaude
Je ne veux plus l’amour
Aux accents quotidien
Je veux la vie errante
Comme un chien qui a soif
Et les plaies de la fête
La route perdue et longue
Menant au nulle part
Cet endroit de promesses.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
(mon com s'est perdu quand j'ai cliqué, je recommence)
j'aime bien la gouaille naissante de ces lignes, le reste aussi, lu-k (pour un "poème écrit comme ça")Et sa belle peau tannée
Ses jambes je les veux
Accrochées à ma taille
Comme une liane en fleurs
Je veux bien son p’tit cul
Au sourire de la vie
Et ses reins alanguis
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Suite des conditionnels à valeur de regret :
Si j'avais su le dire
Si tu avais pu le faire
Si on avait compris le plan de vol
Si nous avions eu nos ailes
Si vous aviez gratté sous vos semelles
Ils ne seraient pas enfouis dans nos fausses certitudes.
Si j'avais su le dire
Si tu avais pu le faire
Si on avait compris le plan de vol
Si nous avions eu nos ailes
Si vous aviez gratté sous vos semelles
Ils ne seraient pas enfouis dans nos fausses certitudes.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Lady trichlo manque souvent, le bourdonnement du coma proche; bourdonnement à chaque fois plus intense. Lady Ladylène, manque souvent.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Peter ! Mah na mah na... que de souvenirs dis donc !!!
Halicante, petit dialogue sympathique !
Halicante, petit dialogue sympathique !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il prit l'habitude de pisser dans le lavabo, car il pouvait imaginer des roses des sables surgir de son méat après de nombreux calculs rénaux. Il plissait les yeux de malice en pensant que l'homme est son propre siphon.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ainsi font, font, font les petites zigounettes...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'ai perdu un peu le sommeil, comme à chaque fois que trois histoires d'amour s'achèvent à peu près en même temps; que les cheveux qui trainaillent ça et là sont d'épaisseurs différentes. Il faudra retourner chez l'épicier, passer un coup de balai avant de se faire engueuler par quelqu'un.
J'ai classé les brosses à dent par ordre de grandeur comme dans Boucle d'Or.
J'ai classé les brosses à dent par ordre de grandeur comme dans Boucle d'Or.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Comme il y a embouteillage sur la voix des défis, les souris décident d'un commun rat mort de déposer trois petites crottes par ci par là en vrac et en court.
Salue les souris, bises à vos escapades ! Que le grand Ra vous illumine.
Salue les souris, bises à vos escapades ! Que le grand Ra vous illumine.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'est Ra et son tournevis...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Tournevis ? Peter, aurais-je loupé la cruciforme sans fiction ? Bon, je cherche dans la boite à outils et je reviens.
Elle sort en portant ses jupons à bout de bras, son pas est élégant quoique chaloupé de l'arrière, ce qui lui donne l'air d'un vieux chalutier prêt de couler.
Peter, pendant ce temps, dévore une saucisse à l'ail en se disant : " le temps qu'elle trouve un cruciforme, j'aurais bien l'espace de finir mes haricots ". On entend les didascalies grelotter dans les coulisses.
Mais bon dieu quand donc la vis fermera-t-elle le rideau sur la vertu ?
Elle sort en portant ses jupons à bout de bras, son pas est élégant quoique chaloupé de l'arrière, ce qui lui donne l'air d'un vieux chalutier prêt de couler.
Peter, pendant ce temps, dévore une saucisse à l'ail en se disant : " le temps qu'elle trouve un cruciforme, j'aurais bien l'espace de finir mes haricots ". On entend les didascalies grelotter dans les coulisses.
Mais bon dieu quand donc la vis fermera-t-elle le rideau sur la vertu ?
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Sur une vis à pan incliné s'entourloutillent les secondes qui se suicident une par une. Les chevilles s'embobinent dans les murs et abominablement, quelqu'un a fixé une glace sans teint sur le devant de l'horloge. De fil en aiguille le hachage du temps annone. Vive le bricolage.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
pour visage pâle.pandaworks a écrit:quelqu'un a fixé une glace sans teint sur le devant de l'horloge.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ils s'étaient auto proclamés, au son des pipeaux, dépositaires de la " culotte encrée ".
Chacun s'en couvrit la tête et parada dans les rues du quartier éberlué.
Les commères détroussées consultèrent leur calendrier des postes et ne trouvèrent nulle part le carnaval des dessous.
Les enfants hurlèrent de rire et leur jetèrent leurs couches garnies.
Seul, un vieillard borgne et boiteux en tomba dans la jardinière vide du parc des Trois Sots. Tout le monde s'en ficha : il était analphabète.
Chacun s'en couvrit la tête et parada dans les rues du quartier éberlué.
Les commères détroussées consultèrent leur calendrier des postes et ne trouvèrent nulle part le carnaval des dessous.
Les enfants hurlèrent de rire et leur jetèrent leurs couches garnies.
Seul, un vieillard borgne et boiteux en tomba dans la jardinière vide du parc des Trois Sots. Tout le monde s'en ficha : il était analphabète.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ils s'étaient auto proclamés, au son des pipeaux, dépositaires de la " culotte encrée ".
Chacun s'en couvrit la tête et parada dans les rues du quartier éberlué.
Les commères détroussées consultèrent leur calendrier des postes et ne trouvèrent nulle part le carnaval des dessous.
Les enfants hurlèrent de rire et leur jetèrent leurs couches garnies.
Seul, un vieillard borgne et boiteux en tomba dans la jardinière vide du parc des Trois Sots. Tout le monde s'en ficha : il était analphabète.
Quand il se releva, les sons des cornemuses avaient repris. Le soir avait pris sa couleur poulpe et Monsieur Gicquel sa canne: elle l'aidait bien, tout cassé. Il avait chié dans son froc mais la coiffe avait tenu bon la barre, enfin, sa tête puait du cul autant que son cul perdait la tête. L'équilibre était rétabli.
Il allait s'inscrire au cours préparatoire.
On y langeait bien à la cantine, disait-on, les trisomiques y avaient une place à part, dans un coin, sous la table. Ils y menaient une vie luxuriante, enchaînés. Les chewing-gum du dessous du formica faisaient de fluorescentes étoiles pour accompagner le son du balai de la femme de ménage qui leur rendait visite au soir venu. Bien souvent une querelle éclatait autour d'un pot de yogourt tombé.
Chacun s'en couvrit la tête et parada dans les rues du quartier éberlué.
Les commères détroussées consultèrent leur calendrier des postes et ne trouvèrent nulle part le carnaval des dessous.
Les enfants hurlèrent de rire et leur jetèrent leurs couches garnies.
Seul, un vieillard borgne et boiteux en tomba dans la jardinière vide du parc des Trois Sots. Tout le monde s'en ficha : il était analphabète.
Quand il se releva, les sons des cornemuses avaient repris. Le soir avait pris sa couleur poulpe et Monsieur Gicquel sa canne: elle l'aidait bien, tout cassé. Il avait chié dans son froc mais la coiffe avait tenu bon la barre, enfin, sa tête puait du cul autant que son cul perdait la tête. L'équilibre était rétabli.
Il allait s'inscrire au cours préparatoire.
On y langeait bien à la cantine, disait-on, les trisomiques y avaient une place à part, dans un coin, sous la table. Ils y menaient une vie luxuriante, enchaînés. Les chewing-gum du dessous du formica faisaient de fluorescentes étoiles pour accompagner le son du balai de la femme de ménage qui leur rendait visite au soir venu. Bien souvent une querelle éclatait autour d'un pot de yogourt tombé.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La couche rose et noire à la lune au matin.
Ton visage mort-né a saisi la beauté
Dans un élan de nuit. Et sur ton joli sein,
Des vers en appétit : mon rêve si âgé.
Je ne dormais point quand, sans crier, le désir
Gluant a de ma lèvre égaré son oubli
Sur ta chair. Tes yeux pâles et si loin du rire
Ont commencé leur rotation ; pleurs, sang et cris
Ont chevauché gaiement sur notre lit d'amour ;
Tes mains aux roux plaisirs de la fugacité
Ont avec lenteur agrippé mon cou. Le jour
Pointait à l'horizon, d'amertume scié.
Ton visage mort-né a saisi la beauté
Dans un élan de nuit. Et sur ton joli sein,
Des vers en appétit : mon rêve si âgé.
Je ne dormais point quand, sans crier, le désir
Gluant a de ma lèvre égaré son oubli
Sur ta chair. Tes yeux pâles et si loin du rire
Ont commencé leur rotation ; pleurs, sang et cris
Ont chevauché gaiement sur notre lit d'amour ;
Tes mains aux roux plaisirs de la fugacité
Ont avec lenteur agrippé mon cou. Le jour
Pointait à l'horizon, d'amertume scié.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Comme attachée au spectacle terrifiant de l'aube nouvelle, la bête levait ses longs bras rachitiques, percés au coude par un grand os, de manière à ce que l'avant-bras reste immobile ; ainsi, l'humérus déchirait la chair perpendiculairement : le complexe articulaire défaillant, l'épaule tombait comme par ennui et l'être tout entier prenait une allure flasque, ridicule. La rocaille noire, partout, en ruches trouées de sphères étroites desquelles sortaient de nombreux myriapodes, prêtait au paysage un aspect apocalyptique. Cela sentait le soufre et le brûlé à des kilomètres à la ronde : de petits braseros égarés sur le sol, çà et là, âmes décharnées, lueurs impalpables. C'étaient des plaines plates à perte de vue, isolées de la vie, sans arbre ni oxygène, juste la chaleur humide, agressive, et des crevasses, partout, aspirant le moindre ongle égaré comme une larme. Un ciel aride, aussi, à l'image de cet infini désertique, qui sentait bon l'ennui et le désenchantement. Aucun chemin, seulement de vagues directions, points de repère furtifs et sinueux. Au milieu de branches grises, debout, squelettique, la bave aux lèvres, la bête : immobile décrépitude, rédemption dans l'atroce ankylose d'un corps malade, les membres noirs comme des cerises trop mûres prêtes à tomber. Sa vision patauge, engloutie dans de marécages verdâtres, poisseux, aux lianes enivrantes : la rétine moite et fatiguée agonise à dix pas.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Il allait enfin apprendre, ce vieillard aux portes de la sénilité, apprendre à jouir comme les autres quand ils se tachent les doigts ensemble, associés dans l'acte de déchirer les silences des otaries.
Il se traina jusqu'à l'école la plus proche, entra dans un faux mouvement de la paupière et glissa sur la serpillère surgelée de l'A.T.O.S sans Aramis.
- Qui va là ? Hurla la directrice, manchot accidentel.
- Ce n'est que moi madame.
- Qui ça moi ?
- Moi
Une femme entre deux âges sortit de la pénombre pendant que le vieillard merdeux remettait sa rotule en place.
Elle lui demanda ses papiers.
Il était venu à poil.
Elle lui demanda de réciter un poème d'Apollinaire.
Il chuinta sur Ronsard.
Comme il ne lui plaisait pas, qu'il puait de la gueule, elle le renvoya sans autre forme d'alexandrins.
Il s'en remis lentement.
Après son départ, elle creva d'une rage de dents en pleine réunion.
On l'enterra rapidement à cause de la canicule qui bouffait les cerveaux plus vite que son ombre.
Il se traina jusqu'à l'école la plus proche, entra dans un faux mouvement de la paupière et glissa sur la serpillère surgelée de l'A.T.O.S sans Aramis.
- Qui va là ? Hurla la directrice, manchot accidentel.
- Ce n'est que moi madame.
- Qui ça moi ?
- Moi
Une femme entre deux âges sortit de la pénombre pendant que le vieillard merdeux remettait sa rotule en place.
Elle lui demanda ses papiers.
Il était venu à poil.
Elle lui demanda de réciter un poème d'Apollinaire.
Il chuinta sur Ronsard.
Comme il ne lui plaisait pas, qu'il puait de la gueule, elle le renvoya sans autre forme d'alexandrins.
Il s'en remis lentement.
Après son départ, elle creva d'une rage de dents en pleine réunion.
On l'enterra rapidement à cause de la canicule qui bouffait les cerveaux plus vite que son ombre.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
" Il s'en remit ". Vous croyez ?
Sûre.
Ben merci.
Sûre.
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Ba- Nombre de messages : 4855
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Le vieux ne s'en mordait pas les orteils, il adorait assister aux enterrements des autres et aux lectures des cartes. Il avait de son côté : une vie et une vessie bien remplie, une nuée de mouches à pisse, les petites, en forme de deltaplane.
Quand la dirlo défunte fut confortablement installée dans son peuplier, il remplit une feuille d'évaluation de l'académie de Créteil avec des croix :
1- Efficience exacerbée : OUI X NON O
2- Comestible aux charançons : OUI X NON O
Il s'appuya sur une pierre tombale en écoutant le curé fermer la boite à camembert et jurer le Christ. Il se retira sur la pointe du pied en fauchant une chrysanthème. Il clignota de l'oeil en se demandant si les cadavres puent vraiment. Bien des choses se passaient pendant qu'il rejoignait, clopinclopant, les bancs de l'université où il y avait cours sur l'érotomanie.
Lui aussi, avait aimé, ce qui le fit sangloter, après tout.
Pendant une courte pause du temps, il lâcha un pet tonitruant.
<< C'est un superbe exemple ! >> déclara l'assistance médusée.
Pendant que les gradins se vidaient le gredin se vidait, il avait participé.
Il était temps de s'acheter de l'eau de Cologne.
Quand la dirlo défunte fut confortablement installée dans son peuplier, il remplit une feuille d'évaluation de l'académie de Créteil avec des croix :
1- Efficience exacerbée : OUI X NON O
2- Comestible aux charançons : OUI X NON O
Il s'appuya sur une pierre tombale en écoutant le curé fermer la boite à camembert et jurer le Christ. Il se retira sur la pointe du pied en fauchant une chrysanthème. Il clignota de l'oeil en se demandant si les cadavres puent vraiment. Bien des choses se passaient pendant qu'il rejoignait, clopinclopant, les bancs de l'université où il y avait cours sur l'érotomanie.
Lui aussi, avait aimé, ce qui le fit sangloter, après tout.
Pendant une courte pause du temps, il lâcha un pet tonitruant.
<< C'est un superbe exemple ! >> déclara l'assistance médusée.
Pendant que les gradins se vidaient le gredin se vidait, il avait participé.
Il était temps de s'acheter de l'eau de Cologne.
Invité- Invité
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