FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

tu n’es que suavité.

j'ai trébuché là, c'est comme suavité avait une syllabe de trop.

ça me rappelle une certaine Lady d'Arbanville, il y a longtemps.
Très poétique, socque.

(...) My lady d'Arbanville
Why do you feel so still ?
My lady d'Arbanville
Your skin has turned so white, your skin has turned so white. (...)

Grâce à toi, Easter(Island), je sais enfin comment s'écrit le nom, c'était resté un grand mystère depuis mon enfance ! Merci.

pandaworks, pour ma part je prononce suavité et non su-avité. Merci d'avoir lu et commenté.

Et aussi, par association, j'avais pensé en tout premier lieu : your lips feel like winter
Ravie de t'avoir été utile, socque !

C'est un fait : je deviens empâté. Dieu me l'a dit. Pas qu'une fois. Plein de fois. Une fois par d'autres choses qu'elle me dit. Quand Dieu me parle, toutes ses phrases finnissent par "tu devrais faire du jogging 30 minutes par jour". On va à l'Opéra : "jogging". On va manger du serpent : "jogging". On va dans un bar : "jogging". Si des fois j'avais pas compris , Dieu me parle quand je suis à poil dans mon bain par sms : "jogging". Ce soir j'ai accepté, je lui dis comme-ça d'un air malicieux au téléphone : c'est quoi mon cadeau si je cours 10 fois autour du lac ?
Elle me dit que le cadeau c'est ma santé. Dieu ne comprend rien au sport ni au médailles. Dieu ne comprend rien à rien sauf des choses simples, gentilles, simples. Pourtant c'est pas simple quand t'es du Thanh Hoa, personne ne te parle et personne ne t'aime en ville : t'es une espèce d'arabe croisé gitan avec un accent tarbais de la jungle. On te fais venir pour enseigner l'éducation et tu laves les chiottes et fais la vaiselle aussi. C'est ça qu'est pas pratique avec naitre au Thanh Hoa. Dieu s'en fout, maintenant c'est mi-temps. C'est moins payé mais sans les chiottes. Il lui reste du temps libre avec rien à dépenser dedans. Si j'étais Dieu, je ferais chier les autres aussi avec du Jogging.

Très bon !

On dit qu'il y en a bien trop, de l'arsenic, là : dans l'eau. On dit que bouillir l'eau ne l'enlève pas : de l'eau. On dit que filtrer l'eau l'enlève de l'eau. On dit qu'il n'y a pas assez de filtres pour eau pour eux. On dit qu'on meurt , de l'eau, plus tôt : l'eau amène en haut, pour peu que. On dit. On dit. On dit. On dit comme des ondées et on fait rien comme un nuage. Arsenic et belles dentelles.

Le lard sonique est une matière bien délicate à éliminer... on le dit.
L'eau d'en haut n'y suffit pas, on dit même que le haut de l'eau le retient trop.
Alors il flotte. On le dit. Oui, on le dit.
Faudrait du savon, ça, vont le dire aussi.
Eau ! Si...
Si seulement tu savais te faire plus acide.
Si seulement tu voulais te mélanger.
Si seulement tu n'étais pas si placide.
Si seulement tu es, tuer le lard sonique !
L'art sonique du lard réside dans sa consistance, le con lui tient assistance de ses belles bretelles.

It’s five o’ clock je suis encloque
J’en ai ma claque c’est le déclic
J’te rends ton fric et puis ton froc
J’veux pas qu’on me flique
Quand j’saute les flaques
Et flic flac floc je hisse le foc
Je prends mon sac mon bric à brac
Car je me moque de tes mic-mac
De tes fric frac de tes tics tocs
J’suis pas une loque y’a le feu au lac
J' rejoins mon doc car il est d’ac
Que je l’éduque que je te plaque
Je troque mon trac contre sa trique
Tu es de broc je suis de briques
C’est pas une blague c’est dans mon blog
J’me barre en fugue, je fonce dans le fog
Garde ton souk t’as vu ton look
J’te vois bling bling
J’entends Dring dring
Voilà mon doc voila mon Dick
It’s five o clock
Et j’suis en cloque
Mais j’prends mes cliques et mes claques
J’emmène mon sac et mes tic tac
J’te vois qui tique la porte claque

Tic tac tic tac tic tac

Rebecca a écrit:It’s five o’ clock je suis encloque
J’en ai ma claque c’est le déclic
J’te rends ton fric et puis ton froc
J’veux pas qu’on me flique
Quand j’saute les flaques
Et flic flac floc je hisse le foc
Je prends mon sac mon bric à brac
Car je me moque de tes mic-mac
De tes fric frac de tes tics tocs
J’suis pas une loque y’a le feu au lac
J' rejoins mon doc car il est d’ac
Que je l’éduque que je te plaque
Je troque mon trac contre sa trique
Tu es de broc je suis de briques
C’est pas une blague c’est dans mon blog
J’me barre en fugue, je fonce dans le fog
Garde ton souk t’as vu ton look
J’te vois bling bling
J’entends Dring dring
Voilà mon doc voila mon Dick
It’s five o clock
Et j’suis en cloque
Mais j’prends mes cliques et mes claques
J’emmène mon sac et mes tic tac
J’te vois qui tique la porte claque

Tic tac tic tac tic tac

Demis n'a qu'à bien se tenir :-))))

décidément ce soir je ne comprends que couic

Rebecca a écrit:décidément ce soir je ne comprends que couic

https://www.youtube.com/watch?v=bWKQyQ3aCpk
avec Peter Pan on se comprend à demi-mot souvent....

Ah ok! :-)))

Easter(Island) a écrit:

Rebecca a écrit:décidément ce soir je ne comprends que couic

https://www.youtube.com/watch?v=bWKQyQ3aCpk
avec Peter Pan on se comprend à demi-mot souvent....

Oui :-)

Est arrivé le jour où j'en ai eu marre de Dieu. Mes amours tout faits de vents sont des dragonflies crevés sur un roseau penché. Je rêvasse des hauts de falaise, de poussées dans le dos, voir toutes ces conneries caracoler en tête la première dans un océan blanchi d'écume ou pas, quelle importance ?
Oui, dieu qui tombe les bras en croix dans une mer sèche de couleur. Et moi mes yeux meurtris qui rient. Je n'ai plus rien qui s'appelle calme.

Et, alors que je grimace, tiré vers le fond, les tempes encore noires de la détonation, les yeux encore hagards, erratiques, une lente décrépitude s’immisce dans l’organisme, dans tout organisme, toute respiration, et les êtres n’expirent plus que rires et long sanglots. Le monde se fane en dispersant pêle-mêle quelques miettes de moi, et je crache sur ma douleur, ce talisman sur lequel j’ai veillé à outrance. Merde ! La harpie a été empalée. Moi, je suis là, superfétatoire, fantôme de mon enfance, à souffrir sans le moindre repos, sans le moindre temps pour entendre autre chose que moi-même. La façon dont le crapaud caresse, paresse un peu ces ombres sur les bords du monde, et moi, face à lui, au milieu du nénuphar ayant vu naître le premier lac, je deviens un égout, dégurgite sur son sang quelques perles de ma chaleur, de la douce chaleur, cette chaleur jalouse. Le crapaud me regarde, bientôt son grand cri sortira de la torpeur des bulles, bientôt sa béance me fera voir de l’autre côté de son corps.

Heureux que mon petit texte a déclenché ta réaction. Je te lis beaucoup, mais je ne le dis pas beaucoup. Je te laisse travailler en paix.

Que devient le " peuple du commerce " ?

Ba a écrit:Que devient le " peuple du commerce " ?

il est parti au marché avec Anne, voir si BB vendait des têtes... de veau.

En fait je l'ai retrouvé sur " ça passé près de chez moi " quant à BB il n'a pas fini de nous en faire voir celui-là.
J'attends des nouvelles de Anne.

Voici l’eau. Tu la crois, bleu pâle et morte, chèvre faite de boue ?
Tu la crois, mourir en guise de toucher, sur les rivages acérés ?
Tu l’observes, secret inamovible, sur les roches de glu ?
Et surtout manges-tu ses vagues, ses « toujours » à la marge,
Ses pleurs crucifiés sur l’autel de la plage ?
Voici l’eau au pourtour du monde de grisaille
L’enveloppe écumeuse des cadavres en été
La chrysalide,
Le faciès impalpable du cri à peine éteint,
La vulve de septembre comme un rideau fermé.
Voici l’eau, ce sycomore plat, tuberculeux,
Comme un peu de tendresse.

Tu nages sans savoir.

Je rejoins ici ce que je viens d'écrire dans blabla, luk. je trouve ce texte tellement beau que je me sens incapable de discuter de détails et de "chipoter"; je le prends tel quel parce qu'il me parle au corps et ça me convient amplement.
Quelle belle plume tu as, dis donc !

Ce poème est magnifique, les sonorités coulent comme un ruisseau chantant en clapotis, par vaguelettes, sans savoir ce qu'elles disent. Je veux bien nager, sans savoir, justement.

C'est vrai. Le discret transcende et le bruyant occis. C'est un joli texte K.

Quand à moi je maugrée, battu des ogres en démons, je me noie : d'orge de rats de rêve et de plein ciel. J'ai trouvé mon petit bonheur la chance parmi les idiots qui passent, me passent mes frasques. Je suis un thylacine, je suis un thylacine sans proie, sans territoire et sans empreinte. Je suis tout éteint, dans un coin et j'aime. Je maugrée contre le reste qu'il se tue.

Lu-k :

La vulve de septembre comme un rideau fermé.

Je cueille ce faux alexandrin comme une orchidée qui vaut tous les bouquets du monde.

La vulve d'un rideau de septembre fermé.

Je préfère, et de loin, la verge de l'hiver au sommet du grand pin !

Ba, descends tout de suite ! Il va faire nuit et il pleut ...

Lassées, sans vie, clignotantes, ampoules à peine éteintes qui rythment l’atmosphère. Par à-coups furtifs, puissants, les regards se croisent, s’emmêlent, comme deux chatons qui jouent. Leurs lèvres sont épaisses, d’un violet sombre, mystérieux, et leurs yeux grands ouverts, rouges au pourtour, sensibles au vent, à la pluie, à la lumière, à toutes les échardes. Les joues rondes, lisses comme au premier jour, et toujours ses lèvres pulpeuses, vulgaires : des lèvres de prostituée. Ce sont des prostituées, croirait-on, dans la nuit câline, invisible, et leurs corps prolongés en extase, jambes douces, blanches, cette peau immaculée, secrète. Leurs seins chantent doucement. Seulement, leurs tuniques sont en lambeaux, trouées, déchirées, voletant en pagaille, et la chair saillante, blessée, flambeau qui tend la main. La nuit devient mortelle. Coulée de cuivre dans la bouche. Etouffement. Respirations. Leurs regards sont si longs qu’on pourrait les lire des jours. Leurs regards sont si intenses qu’on pourrait les palper et devenir des loups.

Une minute blême. Je vois les deux visages glacés dans l’attente.

Indépendamment du reste, ceci, tellement évocateur :

La nuit devient mortelle. Coulée de cuivre dans la bouche. Etouffement. Respirations. Leurs regards sont si longs qu’on pourrait les lire des jours. Leurs regards sont si intenses qu’on pourrait les palper et devenir des loups.

Une minute blême. Je vois les deux visages glacés dans l’attente.

et cette dernière phrase qui laisse présager du meilleur ou du pire, c'est selon. Droit au coeur, lu-k, une fois encore.

Arielle, je suis redescendue, le pin était piquant et la verge glacée. Résultat :rhume du cerveau.
je sais, ce n'est pas correct de parler de rhume lors d'une épidémie de grippe inconnue qui tua Apollinaire.

Le coma a mangé encore un peu de nous
et les visages tordus
écrasés entre les doigts du temps.

rester dans le sillage des traînées et
dénouer les foulards qui les masquent
du clapot de la mer d'hiver qui tape la digue
me fait des geysers de poche
me fait des fontaines de croches
pattes.

Trainer dans le sillage des jetées et
dénuder les bobards qui s'embarquent
au clapet de la mer qui l'ouvre de fatigue
me montre des marrées de poche
me montre des des centaines de roches
plates.

Où je cours avec ma traînelle.

bizarre ce double Des.

Les dés sont jetés...

Et qui va les ramasser ? Encore le concierge Pipé !

Dis,
oh, dis,
au dis strict,

dis, au dit strict , sa sève ;
la sève du henné,
loin loin des Cévennes :
au District Seven,
parlant du brun cassé,
d'une brindille de cœur,
à ramasser
dans le soir qui s'avance
et sa sève.

Dis, oh, dis, en même temps.
District 7.

Des éteintes , je préfère les allumées
Des étreintes , je les préfère à venir
Mais d'une allumée sans avenir
Je préfère une éteinte sans passé.