FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Curieux cette impression d'embarquer sur un navire dont la langue ne vous est pas inconnue mais cependant "ni tout à fait la même ni tout à fait une autre " ... bonne soirée matelotes !
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Forcément, Arielle, les plumes de paon, ça te rappelle des choses !
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
A cause du "paon" dira-t-on ! o0-))
Ba- Nombre de messages : 4855
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Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Parfois je lis de drôles de trucs.
Parfois on dit de drôles de trucs.
A cheval sur le bon mot
Au bidet.
Quand ça pue trop, mais vraiment trop, je ne me dis rien. Comme ce que je lis parfois...
Parfois on dit de drôles de trucs.
A cheval sur le bon mot
Au bidet.
Quand ça pue trop, mais vraiment trop, je ne me dis rien. Comme ce que je lis parfois...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
C'était un dimanche soir, la rue était vide. De temps en temps, un bus baladait quelques lumières.
Assis sur le trottoir, je n'attendais rien.
Alors pour patienter je buvais un peu; je refaisais le monde. Je demandais à ma bière des choses à la con: T'en penses quoi ?...etc...
Le ciel était pas trop mal, il y avait des étoiles. Des petits nuages, la lune et compagnie. Ça t'aurais bien plu
Je crois que je t'aime encore. T'en pense quoi ?
Seulement voilà, l'amour c'est un truc qui s'en va avec le passage des premiers camions poubelles.
Et c'était l'heure...
Peut importe l'odeur; ils ont pris autre chose, tu sens pas ?
Assis sur le trottoir, je n'attendais rien.
Alors pour patienter je buvais un peu; je refaisais le monde. Je demandais à ma bière des choses à la con: T'en penses quoi ?...etc...
Le ciel était pas trop mal, il y avait des étoiles. Des petits nuages, la lune et compagnie. Ça t'aurais bien plu
Je crois que je t'aime encore. T'en pense quoi ?
Seulement voilà, l'amour c'est un truc qui s'en va avec le passage des premiers camions poubelles.
Et c'était l'heure...
Peut importe l'odeur; ils ont pris autre chose, tu sens pas ?
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
A priori, si l'on excepte la dernière phrase un peu forte, c'est du tout bon. La cuite te sied Milo :-)
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
ont-ils pris "l'étant" ?
aigrefin- Nombre de messages : 57
Age : 47
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
référence à l'agriculture
aigrefin- Nombre de messages : 57
Age : 47
Date d'inscription : 23/02/2010
Un chemin
Se détourner sans cesse du chemin. Fermer ces paupières sur une vie trop courte, faite de sursis et de dérive. S’élancer au loin, s’effondrer avant d’arriver. Croire en l’éternité de l’âme torturée. Rêver d’un pacte de soumission, de diable et d’enfer en échange d’un vrai moment sur terre. Rendre au monde ce qu’il nous a donné. Se dénuder. Désabusée. Se perdre dans un rire qui ne veut plus rien dire. S’échapper dans ses pleurs, demeurer en son cœur. Prier un dieu qui n’entend plus, de supplications en supplications, n’a pas tenu bon. Regarder le monde de ces yeux qui ne voient rien. Imaginer des couleurs et prendre de l’ampleur. Croire et s’envoler. Tomber, mais l’enfant qui apprit à marcher, ne sait plus se relever. N’attend plus, impatient.
S’obstine et lutte en vain. Ne sait pas voir, reconnaître, parler, rester, aimer. Ne sait pas vivre. Accroche à son histoire le mot souffrance, mais n’en sait rien. Qu’est-ce que souffrir ?
S’obstine et lutte en vain. Ne sait pas voir, reconnaître, parler, rester, aimer. Ne sait pas vivre. Accroche à son histoire le mot souffrance, mais n’en sait rien. Qu’est-ce que souffrir ?
Kali Lorca- Nombre de messages : 188
Age : 34
Date d'inscription : 29/11/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ça semble sortir des tripes. Ça sonne juste, mais c'est cliché et poussiéreux.
Sergei- Nombre de messages : 315
Age : 109
Date d'inscription : 22/09/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Fil des textes courts ?
C'est fait.
La Modération.
Je rejoins, un peu, Sergeï.
C'est fait.
La Modération.
Je rejoins, un peu, Sergeï.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
L'air était frais en cette fin d'automne. Mes pas glissaient doucement sur le tapis multicolore qui recouvrait le sol. Du jaune, du rouge, du vermeil. Un peu de marron et du vert-bouteille, quelques tons d'orangés et de nuances sacrées, une danse de reflets. Un peu de couleurs dans mon oeil ébloui, un jeu de farandoles dans mon esprit violent. Je ne voyais que vie, que voltiges dorés. Je sentais la terre froide et humide recouverte par l'épaisse couche d'humus, juste là, sous mes pieds. Je la sentais sous mes ongles, entre mes orteils, dans ma chair. Un frisson remontait alors du plus petit doigt de pied jusqu'à ma colonne vertébrale. Un petit frisson de plaisir. Le terreau salissait un peu ma peau, même si je ne pouvais pas le voir, tant le bas de mes jambes était fouillis de feuilles. Alors, j' accélérai mon rythme, foulant les nervures fragiles qui bientôt auraient disparu avec l'hiver, appréciant la nature dans le creux de mon coeur. Elle était là, palpitante, toute proche, hésitant à se confier à moi, à me chuchoter à l'oreille ses plus lourds secrets. Elle approchait, et une odeur de feu de résine emplissait mes narines, parfum de sous-bois, de racines, de feuilles pourrissantes et d 'écureuil curieux. Puis il y avait le lichen, aux saveurs entêtantes, puissantes. Il recouvrait tout, de la plus petite brandille aux grands arbres s'élançant vers le ciel dans un dernier espoir, noyant l'écorce humide et cachant de minuscules insectes qui trouvaient dans ces petits flocons verdissants un nid chaud et douillet. Il se lovaient là, dans les failles du bois, leur ventre invisible à quelques millimètres de la sève brûlante qui sortait par petits coups de quelque blessure incisive. La forêt était à la fois soupirante et florissante.
Espérance- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 13/03/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Ovaire dose.
- Maman ? Maman ?
- Quoi encore ?
- Tu sais pas où sont mes gants ?
- De quoi tu parles, tu as oublié que tu étais amputé des deux mains ?
- Et alors ça change quoi ? Je ne te parle pas de mes mains, je te parle de mes pieds, mes gants de pieds.
- Les gants de pieds s’appellent des chaussettes, imbécile !
- La dernière fois tu les as rangés dans le tiroir des mouchoirs
- Je ne vois pas où est le problème
- Ils n’y sont pas
- Cherche ailleurs, ouvre les yeux !
- Très drôle
- Ah oui, ah oui, en plus d’être sans mains mon rejeton est aveugle, je me demande ce que j’ai fait aux parties de son père pour qu’elles se soient vengées de la sorte…
- Alors mes gants ?
- Tu n’as pas une idée toi ?
- Sur quoi ?
- Sur la vengeance des parties de ton père ?
- Aucune, pas plus que toi sur mes pieds.
Restons-en là de ce dialogue impossible. Abordons plutôt le portrait de ces deux personnages : lui s’avance vers le lecteur en trébuchant, il est manchot, aveugle, mais garde les deux pieds sur terre, quoique dénudés. Son visage est à peu près aussi fade qu’une coquille d’endive dans une assiette de céleri rave, sa bouche accidentée mord l’air de rien, le reste de son corps est sans esprit livré au dégel des chairs saumonées que nul fraie ne remontera.
La mère porte en turban d’Ingres ses entrailles asséchées, le regard est épais, poisseux aux cils, le menton glabre et tremblant. Peu de seins à qui se vouer, mais un solide abdomen en ceinture de sécurité. A-t-elle seulement désiré cette course folle à l’ovule ? Ne lui posez pas la question elle vous regardera serrée par le silence des grands fonds.
Le père s’est enfui avec la vendeuse de ventouses, celle de la quincaillerie du coin, en effet, située à gauche sous vos fenêtres. A-t-il eu raison ? A-t-il eu tort ? Nous ne le saurons jamais et je sais que vous comme moi nous en fichons.
S’il y avait une morale à cet apologue de 30 m2 elle serait au fond du puits comme la vérité qui n’est jamais remontée. Je me suis laissé dire que le récurage des faux communs absorbait les trois quarts de leur temps. J’ai presque hâte de les rejoindre pour vérifier cette rumeur.
- Maman ? Maman ?
- Quoi encore ?
- Tu sais pas où sont mes gants ?
- De quoi tu parles, tu as oublié que tu étais amputé des deux mains ?
- Et alors ça change quoi ? Je ne te parle pas de mes mains, je te parle de mes pieds, mes gants de pieds.
- Les gants de pieds s’appellent des chaussettes, imbécile !
- La dernière fois tu les as rangés dans le tiroir des mouchoirs
- Je ne vois pas où est le problème
- Ils n’y sont pas
- Cherche ailleurs, ouvre les yeux !
- Très drôle
- Ah oui, ah oui, en plus d’être sans mains mon rejeton est aveugle, je me demande ce que j’ai fait aux parties de son père pour qu’elles se soient vengées de la sorte…
- Alors mes gants ?
- Tu n’as pas une idée toi ?
- Sur quoi ?
- Sur la vengeance des parties de ton père ?
- Aucune, pas plus que toi sur mes pieds.
Restons-en là de ce dialogue impossible. Abordons plutôt le portrait de ces deux personnages : lui s’avance vers le lecteur en trébuchant, il est manchot, aveugle, mais garde les deux pieds sur terre, quoique dénudés. Son visage est à peu près aussi fade qu’une coquille d’endive dans une assiette de céleri rave, sa bouche accidentée mord l’air de rien, le reste de son corps est sans esprit livré au dégel des chairs saumonées que nul fraie ne remontera.
La mère porte en turban d’Ingres ses entrailles asséchées, le regard est épais, poisseux aux cils, le menton glabre et tremblant. Peu de seins à qui se vouer, mais un solide abdomen en ceinture de sécurité. A-t-elle seulement désiré cette course folle à l’ovule ? Ne lui posez pas la question elle vous regardera serrée par le silence des grands fonds.
Le père s’est enfui avec la vendeuse de ventouses, celle de la quincaillerie du coin, en effet, située à gauche sous vos fenêtres. A-t-il eu raison ? A-t-il eu tort ? Nous ne le saurons jamais et je sais que vous comme moi nous en fichons.
S’il y avait une morale à cet apologue de 30 m2 elle serait au fond du puits comme la vérité qui n’est jamais remontée. Je me suis laissé dire que le récurage des faux communs absorbait les trois quarts de leur temps. J’ai presque hâte de les rejoindre pour vérifier cette rumeur.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
j'ai rien à dire, quoi que, je vais poster ici les textes écartés du 1500 parce que bien sur tout ça c'est du boulot, du boulot et du rodéo…
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La bande à mono
L’épaisse touffeur se mêla à l'obscurité. D’un revers de manche il s’essuya le front, posa ses pinceaux, le carton qui lui servait de palette, et il s’éloigna de quelques pas pour observer sa toile.
Elle ne ressemblait en rien à son modèle, et il trouvait que c’était mieux ainsi. Que c’était précisément ça peindre : dire et ne pas voir.
— Inutile que j’insiste pour mater le résultat, elle dit en se rhabillant.
— Inutile en effet.
Il lui tendit quelques billets et la regarda s’en aller.
Dans le couloir qui la conduisait dehors, elle souleva le pan de tissu recouvrant une toile, une parmi d’autres. À quoi bon peindre d’après vivant pour arriver à ça ? Et pendant des mois encore…
Il se pencha sur son œuvre, une courbe allait chercher l’étoffe à s’en mêler d’un gilet indécent et pourpre. La cerne d’une autre dégringolait vers les tons émeraudes pour épouser le décor. Ici, des côtes saillaient et s’ombraient d’un sein lourd et rond. Plus loin, une ligne se la jouait d’un érotisme callipyge, tantôt plein, tantôt délié. Dans cette ligne-là il reconnut la maîtrise, les journées opiniâtres à poser et tirer le pinceau sur la toile rugueuse jusqu’à ce que le trait se fasse phrasé, jusqu’à ce que l’élégance ourle la chair, parfois léger : creux et résidus de colle de peau*, parfois appuyé : gras comme une huile de Vermeer, sirupeux comme un détail de Van Eyck.
— Mehr Licht ! il dit à voix basse, et il pensa non pas à Goethe, mais au Caravage.
Pour ce trait-là, il aurait donné sa vie il y avait longtemps de cela.
Pour ce trait-là, il avait consacré sa vie.
La nuit tomba tout à fait. Il se servit un verre, trinqua avec le Caravage et tous les autres, confusément, il se sentait à la hauteur.
Il songea à « L’incrédulité selon saint-Thomas », se dit : pas tout à fait encore.
— Pas tout à fait encore, il répéta. Puis, à l’aide d’un rouleau il enduisit sa toile d’une encre noire, une encre d’imprimerie épaisse qu’il lissa jusqu’à ce que du thème précédent il ne resta rien, rien qu’un miroir dans lequel il se mira un moment.
Il signa en bas à droite.
Intitula : Louise nue, monochrome N°27
Et il éteint les lumières de l’atelier.
Faut bien becter.
* de lapins, ou de poissons, c’est avec que l’on enduit les toiles pour qu’elles se tendent.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Mouof... guère convaincue. Une idée sympa, mais j'en trouve le traitement chichiteux.
Une remarque :
"qu’il lissa jusqu’à ce que du thème précédent il ne restât (ou ne reste, en tout cas il faut du subjonctif et non de l'indicatif) rien"
Une remarque :
"qu’il lissa jusqu’à ce que du thème précédent il ne restât (ou ne reste, en tout cas il faut du subjonctif et non de l'indicatif) rien"
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
bien pour ça que c'est là et pas ailleurs.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Une définition du chichiteux socque ? parce que c'est bien beau mais ∞
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Eh bien, je dirais : des mots qui se mirent dans leur joliesse... L'épaisse touffeur qui condescend à se mêler à l'obscurité, par exemple.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Touffeur est un mot d'une autre terre, mot courant ailleurs et plutôt grossier, comme quoi…
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Mon lapin
D’un coup de rein elle repousse la chaise :
— Mon lapin.
— Si déjà tu pouvais m'appeler autrement.
Pas que je sois tatillon, mais franchement, « lapin » ça connote direct : rapidité dans l’acte, économie charnel, brièveté des préliminaires voire absence de, multiplicité desdits actes avec et à la proportionnelle exponentielle : sensualité quasi nulle, érotisme au niveau zéro, sex-appeal façon c’est-toi-mais-ça-pourrait-être-n’importe-qui, j’en passe et des moins glamour.
Mouise, on a sa fierté.
— Thé ou café mon lapin ?
Elle insiste.
— Je vais plutôt, prendre la sortie !
— Tu serais pas du genre grincheux toi, après la baise…
Cinq, quatre, trois, deux, un :
— Mon lapin ?
Je réponds rien et je m’en vais.
Une fois dans la rue je me demande si « Passer du temps ensemble agréablement » est du genre féminin ou masculin et si, par miracle et de temps en temps, le genre serait mixte ?
Un peu comme les clapiers.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Excellente conclusion ! Celui-là, je l'aime bien, on y est tout de suite, sans préliminaires, comme un vit bien joufflu dans une chatte accueillante.
Remarques :
« économie charnelle »
« Je vais plutôt, (pourquoi une virgule ici ?) prendre la sortie »
Remarques :
« économie charnelle »
« Je vais plutôt, (pourquoi une virgule ici ?) prendre la sortie »
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Bonjour...J'aime bien aussi le 2ème texte Yali
Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
2eYellow_Submarine a écrit:Bonjour...J'aime bien aussi le 2ème texte Yali
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Possible d'avoir quelques précisions ? Parce que à part décrire une atmosphère chaude, humide, étouffante et etc. (ce qui n'a rien de particulièrement grossier) je ne connais pas d'autre sens à ce mot.Yali a écrit:Touffeur est un mot d'une autre terre, mot courant ailleurs et plutôt grossier, comme quoi…
Que je me couche moins ignorante ce soir (sourire)
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 74
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Eh bien mon ami, tu pétilles, tu brasilles, tu chatoies, tu étincelles.
Bonheur de te retrouver dans cette forme-là.
Bonheur de te retrouver dans cette forme-là.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Avec un gros parfum d'envie… Sinon on dit qu'il fait chaud, que c'est humide et étouffant, quand y a pas de fille. Cela-dit, l'emploi du mot tel quel et de ce sens doit être exclusivement de chez les nous autres…Reginelle a écrit:Possible d'avoir quelques précisions ? Parce que à part décrire une atmosphère chaude, humide, étouffante et etc. (ce qui n'a rien de particulièrement grossier) je ne connais pas d'autre sens à ce mot.
Que je me couche moins ignorante ce soir (sourire)
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
T'as vu mon amie, y a du soleil sur la fin de l'hiver, c'est comme se dire que tout est à recommencer, encore :-)Pili a écrit:Eh bien mon ami, tu pétilles, tu brasilles, tu chatoies, tu étincelles.
Bonheur de te retrouver dans cette forme-là.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Yes, once again, c'est reparti.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Yali,
Beaucoup aimé les deux textes (comme un écho aux 2 textes exo 1500 : Lapins et art !), ça te réussit bien
Beaucoup aimé les deux textes (comme un écho aux 2 textes exo 1500 : Lapins et art !), ça te réussit bien
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
A Yali pour la bande à mono
(pas compris le titre...)
J'ai bien aimé ce texte et ce qu'il dit de "peindre"
L'épaisse touffeur, bof, même si elle ne condescend pas, dans ton texte.
Mais surtout : il éteignit. Tu ne peux pas passer comme ça au présent, je fais obstruction avec la dernière énergie sur ce coup-là !
Et j'adore la dernière réplique. Les amateurs d'art ....!!!
(pas compris le titre...)
J'ai bien aimé ce texte et ce qu'il dit de "peindre"
L'épaisse touffeur, bof, même si elle ne condescend pas, dans ton texte.
Mais surtout : il éteignit. Tu ne peux pas passer comme ça au présent, je fais obstruction avec la dernière énergie sur ce coup-là !
Et j'adore la dernière réplique. Les amateurs d'art ....!!!
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Destins
Ils sont là, enfants silencieux autour de la table où fume le potage, enfants marchant dans le sillage du père, dimanches partagés dans le bois, fusils levés, fumant carnage.Les années passent, aux trousses des filles impudiques. A l’horizon, le mariage viendra clôturer l’escapade, retour aux champs, fin du voyage : les vaches, les oies, le gavage. Les années filent, le temps, l’alcool, ses ravages, déchéances que rien n’épargne, grand-père, futur trophée du lignage. Ils ne sauront jamais rien de Mozart et du Caravage.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Deux très bons textes. Je caractériserais même le premier d'excellent parce qu'en plus d'être bien écrit il s'adresse complètement au lecteur.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 62
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Complètement subjective et enthousiaste. J'aime le premier pour son côté plus sombre ; le deuxième, sans apprêt, léger, et surtout parce qu'il m'a fait sourire.
Invité- Invité
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
La bande à monochrome.coline Dé a écrit:A Yali pour la bande à mono
(pas compris le titre...)
Et merci toutes et tous.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
D'après un texte de Yellow
Trois gouttes de sang tombent sur le rebord de la bassine qu’elle a placée entre ses chevilles gonflées. Elles se suivent un moment, pourpres et luisantes, glissent sur faïence, pour finalement s’unir et ne faire qu’une qui, goutte unique, s’en va se mêler à la terre du clapier.
Trois mois que je suis là .
Je déteste cet endroit.
Je déteste la vision de de ce lapin pendu par les pattes arrière, tripes à l’air et le filet de sang qui s’écoule de son œil cavé direction la bassine.
Trois mois que je suis là pour cause de « Petite santé ».
Et je déteste que la vieille femme chantonne dans ces moments-là.
« Petite santé » c’étaient exactement les mots qu’avait employés le médecin à l’issue de la consultation. Il avait laissé retomber son stéthoscope et il s’était retourné vers mes parents pour balancer son verdict. Puis, placidement, il avait ajouté : « L’air de la campagne…» Et j’avais bien senti qu’il insistait sur les points de suspension qu’il ne prononçait pas.
La chose avait été vite expédiée, j’irais chez ma grand-mère : le grand air… Puis la brave femme avait besoin de compagnie, et d’un peu d’aide sur les marchés.
La voilà qui se lève de son tabouret.
Je déteste cet endroit.
Je déteste lorsqu’elle se lève de son tabouret.
Deux temps, trois mouvements. C’est à peu prés ce qu’il va falloir pour qu’à mains nues elle broie un cœur, deux reins, un foie et d’autres abats. Qu’elle mélange sommairement tout ça avec du sang dans un bol et qu’elle me le tende en disant l’air confiante : « T’es tout pâle. Ça va te faire du bien !»
Je bois et…
Tu m’étonnes que j’aie l’air tout pâle.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
Pour ma part les lapins dans les chattes me semblent contre rature. Maintenant, s'ils sont majeurs et enragés, pourquoi pas ?
pas pourquoi plutôt, c'est fou le besoin de l'homme d'accoupler les cuillères avec ma tante...
pas pourquoi plutôt, c'est fou le besoin de l'homme d'accoupler les cuillères avec ma tante...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
D'après le fulgure de Pili et un roman de Yoko Ogawa
Le plus grave, ce n’était pas qu’il ne rêvait plus la nuit. On pouvait survivre d’un sommeil sans rêve, et puis les rêves existaient-ils vraiment en dehors de ce que les mots voulaient bien en dire ? Non, le plus grave n’était pas là ; ce qui angoissait Camille c’étaient que les rêves avaient aussi déserté sa veille. Il lui était désormais impossible d’habiller d’imaginaire son quotidien qui pourtant en avait besoin pour être supportable. Cette disparition le plongeait dans le plus grand désarroi comme si en même temps que ses rêves c’était l’espoir qui l’abandonnait, l’espoir d’envisager le lendemain comme quelque chose de vivable et de souhaitable. Il fallait réagir et vite pour trouver ce qui avait disparu et qui faisait germer l’imaginaire, il lui fallait lutter contre l’anéantissement de l’espoir, il lui aurait fallu déjà commencer par se lever ce matin après cette nouvelle nuit sans sommeil.
Le travail des experts mandatés par l’état consistait, depuis les sous-sols d’un immeuble choisi pour de simples raisons pratiques -mais où habitait Camille, de trouver les ondes qui permettraient de dissocier mots et images afin de priver l’esprit de l’homme de cette faculté qu’il possédait à imaginer, puis, celle de penser.
Assise sur sa chaise devant son ordinateur, l’auteur du fulgure se dit qu’il était peut-être temps de faire déborder la rivière afin de noyer les sous-sols de l’immeuble.
Il se peut que l’auteur du fulgure soit très attachée aux rêves.
Ou alors à Camille.
Ella Pain
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Le plus grave, ce n’était pas qu’il ne rêvait plus la nuit. On pouvait survivre d’un sommeil sans rêve, et puis les rêves existaient-ils vraiment en dehors de ce que les mots voulaient bien en dire ? Non, le plus grave n’était pas là ; ce qui angoissait Camille c’étaient que les rêves avaient aussi déserté sa veille. Il lui était désormais impossible d’habiller d’imaginaire son quotidien qui pourtant en avait besoin pour être supportable. Cette disparition le plongeait dans le plus grand désarroi comme si en même temps que ses rêves c’était l’espoir qui l’abandonnait, l’espoir d’envisager le lendemain comme quelque chose de vivable et de souhaitable. Il fallait réagir et vite pour trouver ce qui avait disparu et qui faisait germer l’imaginaire, il lui fallait lutter contre l’anéantissement de l’espoir, il lui aurait fallu déjà commencer par se lever ce matin après cette nouvelle nuit sans sommeil.
Le travail des experts mandatés par l’état consistait, depuis les sous-sols d’un immeuble choisi pour de simples raisons pratiques -mais où habitait Camille, de trouver les ondes qui permettraient de dissocier mots et images afin de priver l’esprit de l’homme de cette faculté qu’il possédait à imaginer, puis, celle de penser.
Assise sur sa chaise devant son ordinateur, l’auteur du fulgure se dit qu’il était peut-être temps de faire déborder la rivière afin de noyer les sous-sols de l’immeuble.
Il se peut que l’auteur du fulgure soit très attachée aux rêves.
Ou alors à Camille.
Ella Pain
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Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
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Re: FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts
J'aime bien cette manière de mettre l'auteur en scène. Qui peut aussi choisir de noyer le poisson.
Invité- Invité
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