Exercice en direct : mercredi 15 juillet à 21h

Alors en selle Mentor, ça commence dans 3 minutes...

J'ai toujours plaisir à polémiquer; qu'on n'en déduise pas nécessairement que ce soit gratuit.
Chacun est libre de sa vision de l'écriture: il est parfaitement légitime que certains la voient comme une activité ludique, un hobby de plus.
D'autres y jouent leur vie, cela peut faire rire ou surprendre ceux qui ne sont pas dans cette tension.
Formé en systémie, j'attache une très grande importance au contexte, qui éclaire et met en relief les implications et les ressorts cachés des activités humaines.
Boc a mille fois raison, l'écriture est transcendante, mais les enjeux sont aussi violents que sur un champ de bataille. Je rappelle à ce propos, pour les amateurs d'orientalisme, que l'ikebana et l'origami, soit la composition florale et le pliage, sont deux arts martiaux.
Comme la calligraphie, d'ailleurs.
Si l'idéogramme enferme de surcroît du sens, je crois que nous sommes dans une des expressions les plus absolues de la violence sublimée par le symbole.
D'où la nécessité de règles et de codifications.
Or la dimension du temps est essentielle: le katana tranche l'air à l'instant parfait, il doit être effectif au millième de seconde.

silene82 a écrit:Si l'idéogramme enferme de surcroît du sens, je crois que nous sommes dans une des expressions les plus absolues de la violence sublimée par le symbole.

Oh que oui silene82, tu as mille fois raison et tu définies si bien la chose.
Si l'on s'amusait à faire l'exégèse de tous les écrits, l'écrit - les cris, j'y tiens, ça sonne tellement bien à l'oreille... sans parler des mots, les maux - nous pourrions y déceler toutes les pulsions de violence, sans parler de toutes les autres pulsions qui sont dégagées par leurs auteurs.
Je vais de plus en plus vers cette dimension qui consiste à se débarrasser d'un trop plein d'énergie, bonne ou mauvaise, violente ou sage... le sport a ce même but.
On peut ensuite y associer la beauté du geste et de la pratique pour transformer la forme en art.
Mais, peut importe comment on le nomme, on en revient toujours à la sublimation de ces pulsions.
Les contraintes me réussissent, il est normal que j'en fasse la pub, mais, je souhaite à tous ici, d'arriver à s'autoriser l'expulsion de cette sublime énergie, ce lâché-prise.

boc21fr a écrit: particularité fort commune qui me voit pourtant considéré ici comme un étudiant bloqué au stade de l’onanisme littéraire.
Mais je m'égare...

J'ai souvenir de t'avoir entendu soutenir que tu ronéotais une feuille de chou lycéenne avec des moyens d'infortune: avoue que cela peut prêter à confusion.
J' admets fort bien que l'écriture puisse très bien trouver pour toi sa justification dans le simple fait que tu l'exerces; à mon avis, et je te prie de ne le prendre que comme un avis, tout à fait personnel, j'ai l'impression que tu papillonnes et zonzonnes de manière intéressante, car tu es suffisamment intelligent pour cela, mais en te gardant bien de toucher au coeur même de l'acte d'écrire, qui est la transcription de notre vision du monde.
Si je vois juste, les raisons qui motivent cela t'appartiennent.
Cela dit, j'aime particulièrement le récit oriental du vieil artiste qui après une vie d'esquisses est capable, en quelques traits, d'aller à l'essence de ce qu'il représente.
D'où l'importance essentielle pour moi du facteur temps.

silene82 a écrit:D'où l'importance essentielle pour moi du facteur temps.

Je ne comprends pas bien le problème qui semble te tarauder : le facteur temps est essentiel pour toi, d'accord, je le conçois. C'est un défi, OK, pour moi aussi, c'est ce qui m'a donné envie de participer...
Mais pourquoi voudrais-tu imposer cette rigueur à tous les participants ? Il n'y a pas de médaille, pas de notes, pas de classement, alors, à quoi serviraient des règles trop strictes ? Il me semble que la satisfaction d'écrire son propre texte en respectant toutes les règles que l'on s'impose devrait satisfaire les plus exigeants d'entre-nous.
Après tout, pour porter un jugement sur les textes, on peut prendre en compte l'heure de posts... (D'ailleurs, même si un texte est posté dans les temps, on ne pourra jamais savoir s'il ne s'agit pas d'un ancien texte réarrangé pour inclure les contraintes...).

J'en profite pour vous remercier tous pour vos lectures et vos commentaires... Et pour regretter de n'avoir pas fait de même ! J'ai pourtant lu une bonne partie des textes, mais je n'ai pas pris de notes à ce moment-là et... Non, la vérité c'est que je n'ai pas du tout l'habitude de commenter au délà du plus simple des ressentis ("j'aime" - "je n'aime pas trop"), il faudra donc que j'affine d'abord mon analyse des textes avant d'oser dire quelque chose !

Eh bien, Gév, c'est en commentant qu'on devient commenton... Si vous attendez de vous sentir prêt, vous risquez de ne jamais vous lancer. Alors n'hésitez pas, commentez, un simple ressenti est déjà utile à l'auteur, bien davantage en tout cas que le silence ! Peu à peu vos commentaires s'étofferont, c'est comme l'écriture, quoi.

silene82 a écrit:J'ai toujours plaisir à polémiquer; qu'on n'en déduise pas nécessairement que ce soit gratuit.
Chacun est libre de sa vision de l'écriture: il est parfaitement légitime que certains la voient comme une activité ludique, un hobby de plus.
D'autres y jouent leur vie, cela peut faire rire ou surprendre ceux qui ne sont pas dans cette tension.
Formé en systémie, j'attache une très grande importance au contexte, qui éclaire et met en relief les implications et les ressorts cachés des activités humaines.
Boc a mille fois raison, l'écriture est transcendante, mais les enjeux sont aussi violents que sur un champ de bataille. Je rappelle à ce propos, pour les amateurs d'orientalisme, que l'ikebana et l'origami, soit la composition florale et le pliage, sont deux arts martiaux.
Comme la calligraphie, d'ailleurs.
Si l'idéogramme enferme de surcroît du sens, je crois que nous sommes dans une des expressions les plus absolues de la violence sublimée par le symbole.
D'où la nécessité de règles et de codifications.
Or la dimension du temps est essentielle: le katana tranche l'air à l'instant parfait, il doit être effectif au millième de seconde.

Bonjour silene82, j'ai pensé en te lisant à Miyamoto Musashi... j'aime te lire même si je ne comprends pas toujours tout à cause de mon manque de connaissance en trop de domaines différents.

Avec retard & mes excuses :

Abstract : agréable & bien écrit, j'ai beaucoup aimé le passage avec la machine à café qui sortait pour quelques secondes des sentiers du style des missions catastrophe dans l'espace. Je pense cependant que certains passages sont un peu trop techniques, même pour un texte de science fiction mais au moins mon bac S m'aura servi à quelque chose une fois dans ma vie :-)))

Boc : désolée mais là je n'ai pas accroché du tout, je relierai encore une fois à tête reposée mais je n'ai pas saisi grand chose, trop "brumeux" pour moi. Par contre, j'apprécie quelques phrases bien tournées.

Chako : Superbe respect des consignes (et heureusement :-))), la lecture est agréable voire même un peu trop courte, cependant j'aurais bien aimé lire ce texte sans connaître les consignes parce qu'à certains moments elles m'ont paru trop présentes ces contraintes. Je sais bien qu'il s'agit d'un exercice mais j'aurais aimé un peu plus de subtilité.

La suite...quand j'aurai retrouvé mes notes...

Pili : Déjà, la première phrase me fait rire à cause du nom du lapin… Et puis j'aime la relation tendre entre le maître et son lapin. Le passage après « comme la vie va » m’a beaucoup plu aussi. Au niveau des contraintes, en revanche, j’ai retrouvé Jardiland, mais pour le reste je ne me souviens plus de ce qui devait apparaître.
Gobu : Bien vu, le coup des stations spatiales pour échapper aux contrôles fiscaux ! Et le loutrorium, quelle rigolade !

J'essaierai de terminer demain...

Boc : C’est un peu trop décousu pour moi. J’ai totalement perdu de vue les contraintes, à part Jardiland qui est mentionné plusieurs fois.
J’ai quand même suivi l’histoire jusqu’à « Mais l’officier au standard était un ami de l’inspectrice qui s’est suicidée à cause de cet écrivain que vous avez piégé », où j’ai décroché. En outre, si j’ai bien suivi le début, quand l’ange jette Irénée dans l’Ouche, il ne doit plus y avoir d’eau, normalement ? Or là elle « lutte en vain contre le courant… »
Certains passages m’ont fait rire, par exemple : « L’homme était d’une taille gigantesque et parfaitement proportionné jusque dans les moindres recoins de son anatomie… »

Abstract : J’ai trouvé ton texte intéressant. Le tout est cohérent et l’histoire est bien menée. Les contraintes passent comme une lettre à la poste, en un mot : un bon exo !

Halicante a écrit:Boc : C’est un peu trop décousu pour moi. J’ai totalement perdu de vue les contraintes, à part Jardiland qui est mentionné plusieurs fois.
J’ai quand même suivi l’histoire jusqu’à « Mais l’officier au standard était un ami de l’inspectrice qui s’est suicidée à cause de cet écrivain que vous avez piégé », où j’ai décroché. En outre, si j’ai bien suivi le début, quand l’ange jette Irénée dans l’Ouche, il ne doit plus y avoir d’eau, normalement ? Or là elle « lutte en vain contre le courant… »
Certains passages m’ont fait rire, par exemple : « L’homme était d’une taille gigantesque et parfaitement proportionné jusque dans les moindres recoins de son anatomie… »

Pourtant question alittérations et gradation je me suis éclaté !
La phrase dont tu parles est en effet super lourde...

Pasdepannick : Je me suis demandée où tu nous emmenais, au début, comme ton texte était court, ça semblait un peu maigre, la maman qui va acheter des pâtes pour son fils… Mais la fin rattrape bien la « minceur » de l’intrigue (décidément, je fais dans le culinaire !)

boc21fr a écrit:Pourtant question alittérations et gradation je me suis éclaté !
La phrase dont tu parles est en effet super lourde...

Oui, excuse-moi, Boc, j'étais tellement submergée par l'intrigue que j'essayais de suivre que j'en ai oublié de noter que, côté contraintes, tu as assuré !

Bon, cette fois je crois que je n'ai oublié personne... ?
(sinon, déposer une réclamation à l'accueil !)

Halicante a écrit:

boc21fr a écrit:Pourtant question alittérations et gradation je me suis éclaté !
La phrase dont tu parles est en effet super lourde...

Oui, excuse-moi, Boc, j'étais tellement submergée par l'intrigue que j'essayais de suivre que j'en ai oublié de noter que, côté contraintes, tu as assuré !

Faut avouer qu'en deux heures, j'ai écrit si long que la trame est super lache...décousue comme tu dis...
Déjà un miracle que ce truc veuille dire quelque chose !
à bientôt Hali...

Mieux vaut tard que jamais... (quoique...).

Easter : Les courses les lendemains de jours fériés, ça sent le vécu et ce sont toujours les mêmes articles qui sont aux abonnés absents, faut croire que le spaghetti bolognèse tombe le même jour chez tout le monde… Le robin des bois des supermachés, j’y crois pas trop, j’ai plutôt l’impression qu’il y a des tribus de chasseurs/cueilleurs dans nos villes…

Silene82 : Je suis très mal à l’aise à l’idée de commenter tes textes car j’ai un mal fou à les lire. N’y vois aucune critique concernant ton style c’est juste que c’est tellement éloigné de ce que je lis habituellement que je n’arrive pas à entrer dans ton univers. Vocabulaire très élaboré, figures de style, références, parlé régional…c’est trop pour moi, j’étouffe et malheureusement je perds le fil de l’histoire.

Mure : j’ai trouvé le tout un peu décousu mais vu les conditions du live c’est assez normal. Bravo pour l’allitération, moi je n’ai même pas eu le courage d’essayer de la caser…

Saint Georges : J’ai beaucoup aimé ton humour très rafraichissant surtout :

et pourtant on avait toujours des sonnettes qui faisaient : « Ding Dong !». Pathétique.

Parfois je me suis un peu perdue dans le dialogue, je ne savais plus très bien qui disait quoi.

Halicante : pas mal du tout même si la loutre se balade de façon un peu trop visible. Je me suis bien amusée avec le patron/mafieux surtout qu’un truc du genre m’est déjà arrivé, pas avec mon patron mais avec un de mes profs quand j’étais à l’unif.

Boc21fr : je dois bien avouer que je me suis un peu perdue dans les rayonnages de ton Jardiland. Un trop enchevêtré pour moi. Mais comment fais-tu pour écrire autant en si peu de temps ?

Pasdepannick, un peu trop court pour que la sauce prenne vraiment… Rendez-vous au prochain exo.

Pili: tout a déjà été dit. Court et très bon. En plus, le mur végétal c’est super tendance pour le moment…

Gobu : Ah l’ambiance…ce vaisseau est nettement moins aseptisé que le mien, tellement plus d’humanité et de joyeux bordel. J’ai vraiment savouré ce texte.

Gév : bien vu le coup du T-Shirt « ni dieu ni maître », j’ai bien rien ri. E tbien aimé la manière dont la loutre entre dans le récit.

Chako noir : J’ai trouvé qu’on sentait un peu trop les contraintes, surtout les expressions qui sont du coup légèrement forcées. Par contre j’ai apprécié le passage du « berger surveillant ses moutons »

Nath : un peu court pour juger. En fait je ne me suis rendu compte que tu parlais d’une machine à café de type nespresso ou senseo qu’à la fin. Donc, j’avais rien compris et j’ai relu. Je pense que ce type d’appareil ne fonctionne qu’à une certaine altitude (ou pression atmosphérique) faudrait voir si dans l’espace la machine donne du café (quelqu’un peut-il envoyer un ordre de mission à la Nasa pour nous éclairer ?).

Socque : Encore un très bon exo à votre actif. J’ai vraiment apprécié cette analyse assez fine des petites stratégies familiales.

Je vous ai lu avec le sourire, j'essaierai de commenter chacun séparément mais le temps... en tout cas, vos textes sont au catalogue :-)