Mes poèmes

Virevoltant, légères, à travers les prairies,
Feuilles rouges, teintées, d’une grande nostalgie.
Enfant, les poursuivants, j’attrapais ces souvenirs,
Que me laissait le vent à travers nos soupirs.

Et se brisant au sol, nos notes éternelles,
Fines gouttes de pluie, empreintes de malheur.
Et enfant, écoutant, ce chant émotionnel,
Que m’offrait le ciel à travers nos rancœurs.

Et en frôlant les cieux, mes amis dévoués
Me jouait des histoires, de fées et de guerriers,
Et enfant, regardant, ces nuages insensés,
Et riant, m’amusant, de découvrir ces secrets.

Le regard plein d’espoir, les yeux pleins de larmes
Je courrais, m’élançais, à travers les vallées.
Ne pouvant reculer, devant autant de charme,
La liberté me guidait, l’allégresse émanait.

Cette lueur s’éteint d’un soleil vermeil,
Effaça de ma vue mon océan d’ivresse,
Mon enfance disparaît, je ne suis plus pareil,
Me restant de l’écume et quelques maladresses.

Dans le gouffre de la vie, dans ce caveau sépulcral,
Je vois le firmament, et la lueur des étoiles
Qui m’empêchent de sombrer, je voudrais éviter
Le baiser de la Mort ou la réalité.

Mes sourires ne sont plus, comme ceux d’autrefois,
La tristesse me hante, me poursuivant telle une proie.
D’une camisole de force, venant m’envelopper,
Je n’attends qu’un linceul qui m’offrira la paix…


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Je vois la brume douce à travers tes yeux gris,
Emplis de tristesse et de mélancolie,
Un voile léger recouvre ton visage,
Annonçant, dès lors, un mauvais présage.

Je vois un océan aux vagues tourmentés,
Quand je sens ton esprit aussi agité.
Devrais-je alors chercher parmi ces profondeurs,
Pour connaître enfin la cause de ton malheur ?

Je vois des éclairs sourds, déchirant les cieux,
Quand je sens ta fureur, même quand tu ne veux.
Devrais-je alors plonger dans ton noir esprit,
Pour entendre enfin le secret de ces cris ?

La déception berce mes interminables jours,
Je ne reconnais plus ta voix de velours.
Un vent funeste éteint la flamme de tes yeux,
La flamme de ma vie, ou celle de nous deux ?

Mon cœur pesant, blessé, tel un lourd rocher,
Sur lequel l’amour a aussitôt gravé,
Une formule qui m’empêchera d’aimer,
Ce « pour toujours » par toi seul prononcé…


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Ouvrant les yeux sur ce monde funèbre,
Où seul est maître, le roi des ténèbres,
J’observe mon âme bien enchaînée,
Dans cet univers, dans l’antre dévasté.

Leurs capes noires recouvrent les cieux,
Leurs idées noires aveuglent les yeux.
Comme ces fleurs du mal plantées ici,
Mon désespoir alors naquit.

Tristesse et mélancolie, je vous dénonce !
Tyrans absorbant mes rêves infinis.
Tristesse et mélancolie, je vous dénonce !
De prendre ainsi contrôle de mon esprit.

Ô douce lueur flamboyante,
Brûlant les ténèbres de mon âme.
Ô douce étoile scintillante,
Guidant ces quelques pas infâmes.


Ô, toi, amitié, rivière ensorcelée
Où mes larmes amères viendraient se déposer.
Ô, toi, amitié, sève d’automne
De feuilles affrontant l’hiver monotone.

Tes mots sont les clés de cet univers,
Tes mots dissipent le brouillard dans l’air.
Et chacune de tes aimables paroles,
Déterre les couleurs vivantes du sol.

Ouvrant les yeux sur ce monde funèbre,
Où seul est maître, le roi des ténèbres.
J’observe mon âme bien enchaînée,
Dans cet univers, dans l’antre dévasté

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Je songeais souvent à toi en regardant la mer,
Et se déliaient sans fin mes souvenirs amers;
Ces vagues enragées clamant l'équité
Font élever en moi un immense chagrin salé

Je me rapelle tes yeux, ton regard sincère,
Reflétant les lueurs tendres d'une aube éphémère;
Le parfum des souvenirs enveloppant mes pensées
Ayant un goût âpre pour mon esprit troublé

Sur le mur des mémoires je trace ton nom tâché
Par l'encre de mes larmes et sitôt érodé
Par cette acidité, creusant les murs dominants
Je ne peux t'oublier, ô mon parfait amant!

Aux côtés de ta tombe gisent ici mes rêves,
Le noir sinistre ne leur laisse aucune trêve
Je ferme les yeux laissant la nuit m'inonder
Pour qu'en ce paysage, je me laisse effacer

Et je revois ces vagues, ces remous passionés
Dénonçant obscurité et mon pauvre coeur fané...


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Mes pensées folles viennent fendre les nuages,
Ton visage, ton sourire, où règne l’innocence,
Par ses bras, le Ciel, englobant ta présence,
Et les branches s’accrochent à ta paisible image.

J’entends le vent gémir au-dessus des plaines,
Par-delà les eaux, où le silence règne.
Vois-tu donc, entends-tu ? Ils réclament ton cœur,
C’est là qu’ils venaient tous, puiser du fond bonheur.

Mes yeux toujours te cherchent, espérant ton retour,
Les roses pâles ne cherchent, elles se courbent à leur tour.
Les fleurs tombent sans peine et sans regrets,
Elles veulent tout’ voler, te suivre de leur gré.

Le temps toujours coule dans ce torrent violent,
Les années telles des gouttes, se brisent sur les roches,
Puis il reprend son cours se moquant des reproches,
Ainsi les vies roulent, et malgré toi absent !

De ces essaims de vies, je n’reconnais plus rien
Tout me semble si flou, tout me semble lointain,
Ils me secouent encor’, je n’entends que ta voix,
Ils m’arrachent tant de larmes que je n’soupçonnais pas…



Donnez moi vos avis. Je n'écris pas super bien mais y a toujours un début à tout.

Bienvenue à toi sur VE!

Bon, avant toute chose, je me permets de te tutoyer, étant donné qu'on est de la même génération!^^

Je commence par ce qui ne va pas à mon sens (là, je vais paraître sévère, mais ce ne sont que quelques conseils techniques!):

-Attention à la concordance des temps; dans la 5ème strophe du premier poème, par exemple:

Cette lueur s’éteint d’un soleil vermeil,
Effaça de ma vue mon océan d’ivresse,
Mon enfance disparaît, je ne suis plus pareil,

Ici, on passe du présent au passé simple, pour revenir au présent ensuite. Du coup ça fausse la logique du texte et on comprend plus grand chose. Mais à mon avis il faut plutôt mettre ça sur le compte d'une inattention ou d'une non-relecture.^^

-Quelques fautes d'orthographe, mais qui n'en fait pas? D'autant que globalement, il y en a très peu, donc bravo! Là encore, inattention ou non-relecture, je suppose.
Sans s'apesantir:
"Enfant, les poursuivants"
"je courrais" (du verbe courir, seuls le futur et le conditionnel implique un doublement du r — ici il me semble que c'est un imparfait —)
"un océan aux vagues tourmentées"

-Des répétitions pas très heureuses; je pense notamment au premier poème:

Et se brisant au sol, nos notes éternelles,
Fines gouttes de pluie, empreintes de malheur.
Et enfant, écoutant, ce chant émotionnel,
Que m’offrait le ciel à travers nos rancœurs.

Et en frôlant les cieux, mes amis dévoués
Me jouait des histoires, de fées et de guerriers,
Et enfant, regardant, ces nuages insensés,
Et riant, m’amusant, de découvrir ces secrets.

5 vers sur 8 en 2 strophes consécutives commencent par "Et", et deux d'entre eux par "Et enfant". Ici, l'idéal serait de varier les structures, et notamment les moyens d'aborder chaque vers.

-Parmi ce qui m'a le plus gêné, l'irrégularité des vers. Pour reprendre l'exemple des trois vers cités dans mon premier tiret, on compte successivement 11, 12 (véritable alexandrin!) puis 13 syllabes. Du coup, j'en suis venu naturellement à abandonner la prononciation systématique des "e" suivis d'une consonne lorsque les vers étaient trop longs, et j'ai même fini par insérer inconsciemment des "e" supplémentaires à l'intérieur de ceux trop courts! Bref, il y a quelque part un soucis de rythme!

-Il y a quelques soucis à la rime. Hormis certaines erreurs manifestes (exemple: troisième strophe du premier poème: "dévoués/guerriers/insensés" riment entre eux, en effet, mais rien ne rime avec "secret"), hormis ces erreurs, donc, j'ai trouvé une majorité de rimes pauvres ou suffisantes (1 ou 2 sonorités communes aux deux mots impliqués), et peu de rimes riches (3 ou plus). Certes, travailler son vers, et particulièrement sa rime, peut s'avérer rébarbatif, mais le résultat est à la hauteur!

-Un détail tout à fait inutile (j'adore l'inutile xD); concernant les ellisions de la toute dernière strophe, qui témoignent d'un effort sur le rythme, elles sont à employer avec parcimonie, à moins d'en faire un style, mais c'est risqué et le résultat est souvent décevant, parce qu'il donne l'impression que le poète a opté pour une solution de facilité (mais c'est un avis comme un autre). Ah! et aussi, il n'est pas utile de rajouter d'apostrophe après "encor", puisque notre langue autorise l'élision du "e" en poésie!

-A présent, et là je quitte un peu les remarques purement techniques (d'ailleurs je me rends compte que j'ai vraiment fait étalage de ma science — d'autant qu'il y a bien meilleur technicien que moi dans ce domaine xD), ce qui m'a surtout gêné, et là c'est purement subjectif, c'est le trop d'émotion omniprésent. J'ai lu à toutes les strophes des "larmes" et la "tristesse". Et c'est d'autant plus rageant que tu as du lexique et qu'il y a de belles formules! Pour un prochain poème, il faudrait te faire une liste de mots (du genre "larme" et "tristesse" justement), et t'interdire de les utiliser! C'est affaire de perception, mais il me semble aussi que les "Ô" sont aujourd'hui un peu dépassés. Bref, ton émotion à besoin d'être canalisée!




J'en ai fini avec le négatif (ouf!^^). Vu la longueur du commentaire jusque là, ça peut paraître totalement prétentieux de donner autant de conseils, mais ce ne sont que des conseils justement, et qui plus est pas de la part d'un grand professeur de Lettres. Bref, ils valent ce qu'ils valent!^^


Je terminerai simplement en disant que tu as un bon lexique, que pour des premiers poèmes, il y a des bonnes tournures, et la volonté du rythme. Il manque juste de la rigueur, et je suis sûr que tu vas progresser à grands pas! Tous mes encouragements, donc, et bonne continuation d'écriture.

Bonne journée.

PS: D'habitude je relis mes commentaires pour les fautes, mais là j'ai pas mal la flemme, alors désolé d'avance s'il y en a (ce dont je ne doute pas^^).

Penses-tu que mes poèmes sont trop « simples » ? Si oui, est-ce avec l’expérience qu’on fait des poèmes avec des images poétiques et des idées plus complexes ou cela ne tient qu’au talent?

En fait, je pense que ça dépend surtout de ta conception de la poésie.

Bon, comme je ne vois pas trop comment répondre (ça doit faire la dixième fois que j'efface mon commentaire et que je recommence xD), je vais t'exposer tout de suite ma conception de la poésie (qui ne vaut pas plus qu'une autre!), et te dire en fonction d'elle ce qui n'y correspond pas dans tes poèmes. Oui, c'est totalement égocentrique, mais sans ça je vais passer des heures à tenter de répondre à cette question difficile. Donc, mes excuses d'avance!^^

Bref, pour moi, la poésie, c'est d'abord un thème original, ou, en tout cas, une idée de base originale. Il est clair que j'aurais beaucoup de mal à disserter sur l'amour, le temps qui passe et la beauté de la nature. Je trouve que ce sont des thèmes éculés. Ca peut paraître terrible, mais s'il n'y a pas d'originalité du thème, pour moi il n'y a que peu d'intérêt.
Alors bien sûr, on peut toujours apporter un regard neuf et une écriture neuve à un sujet rebattu en poésie, mais il faut dans ce cas avoir le soucis du détail qui surprend, et ne pas se laisser aller à la facilité, ou alors briller par la qualité de son expres​sion(très difficile tout de même!). Certains font d'ailleurs ça très bien sur ce forum.

Mais personnellement, ce n'est pas ce que j'affectionne vraiment.
On est tous les deux jeunes (ça c'est un constat!^^). Doit-on déjà se laisser aller à la tristesse et à la mélancolie au travers d'une poésie purement descriptive de nos états d'âme? Je l'ai moi-même fait, c'est sûr, mais ce que j'aime surtout c'est une écriture vive, qui réveille, qui surprend, une écriture folle. Attention toutefois à ne jamais perdre de vue le mot d'ordre: la cohérence. Je pense qu'il ne s'agit pas d'écrire n'importe quoi, sous prétexte d'originalité, il faut rester logique dans son système, et ne pas paumer le lecteur. Bon, je dis ça, et ce sont mes objectif clairement affichés, mais le peu de poèmes que j'ai posté sur ce forum étaient loin de tous les atteindre. Qu'importe! Pour répondre à ta deuxième question, il n'y a qu'une chose dont je suis sûr, c'est que l'on ne peut que s'améliorer avec la pratique. Quand je sais le temps que j'ai passé sur certains de mes premiers poèmes, qu'aujourd'hui je trouve vraiment mauvais, je ne peux que me dire que j'ai au moins un peu progressé. Bien sûr ce que j'écris aujourd'hui me fera rire demain.
Donc, tout ça pour dire que l'expérience ne peut qu'améliorer notre écriture. Et en ce qui concerne le talent, certes, on en a tous plus moins de base, mais je pense qu'il est toujours possible de développer le peu que l'on a.

D'autant plus qu'à 16 ans, tu as vraiment un niveau de langue bien supérieur à nombre d'élèves de ma classe de terminale de l'an dernier! Pour répondre à ta première question, je ne pense donc pas que "simples" soit un terme approprié pour qualifier tes poèmes. Je dirais juste que les thèmes ne sont pas assez surprenants (le quatrième, par exemple, évoque un chagrin classique). Je dis ça, mais certains, doit toi peut-être, affectionnent certainement ce genre de sujets.

Bref, j'abrège parce que la faim me tiraille xD, mais je pense qu'il faut malgré tout continuer à écrire sur les thèmes qui te sont chers, avec un soucis d'originalité et de cohérence, tout de même (ce dont je ne doute pas que tu soit capable, étant donné — encore une fois — ton bon niveau de langue!).

Bonne soirée^^

j'ai bien apprecié la lecture
une odeur de jeunesse

d'enfance.

j'aime tres franchement ces poemes qui ont le fil des histoires

C'est dommage d'en publier plusieurs dans un même fil, ils risquent de passer inaperçus !

De manière générale, je pense que tu dois être attentive à la rime, qui prend beaucoup de place dans tes textes. Pas interdit ni un mal en soi, bien sûr, mais si elle doit dicter une ligne directrice, ça serait bien d'éviter l'écueil d'amour/toujours ou coeur/bonheur et de trouver des mots plus percutants. Pas simple, je sais, plus facile de dire que de faire.
Attention aussi que par exemple, gris et mélancolie ne me paraît pas être une rime correcte, le son final n'est pas tout à fait identique.

Pour ce qui est du fond, difficile de juger dans la mesure où chacun possède ses thèmes de prédilection et tout cela est hautement subjectif. Mais il me semble que tu présentes pas mal d'idées déjà vues et revues. Si en plus, à cela, tu associes des rimes parfois limites, tu risques de créer une impression générale de facilité et de simplicité (simplicité ne voulant pas dire "bête" ici mais un peu facile d'accès).