Quelques petits textes

TEXTE 1

C'est par un grand fracas
Que cette pauvre et triste vie
Nous a, vous et moi,
Réunis ici bas.

Vous qui avez vécu le trépas,
Et moi qui ne vis que pour ça,
Nous poursuivons notre destinée sur les chemins
Autrefois tracés par les anciens.

Je vous offre mon âme,
Aussi insignifiante soit-elle,
Afin que vous me protégiez
Et me gardiez pour l'éternité.

Je suis à vous à présent,
Car vous avez su apporter ce changement
En tout point nécessaire
A la continuité de mon avenir,
Et ce, pour barrer la route
Aux doutes et aux soupirs.

C'est par ces quelques mots,
Que je vous rends hommage,
A vous, grandes puissances de l'au-delà,
Pour que vous sachiez à quel point
Votre présence est un bien.

TEXTE 2

Mais où courent-ils ainsi,
Sans jamais considérer ce qui les entoure,
Avec pour seul objectif apparent,
Quitter ce jour pour rejoindre le suivant ?

Ils disent profiter de la vie,
Et m'invitent à faire de même.
Mais comment suivre ces êtres,
Quand à leurs yeux, profiter rime avec choix ?

Ils n'ont pas compris ce que peu ont saisi :
On ne peut choisir sa vie.
Et tant qu'ils se diront être les décideurs
D'un monde qui n'est en aucun cas le leur,
Je ne pourrai me joindre à eux, et profiter de leur bonheur
Dans leur monde où l'hypocrisie demeure face à la vie.

Je reste donc sur le côté,
Marginalisé par le poids de mes pensées
En espérant qu'un jour,
Au fin fond de ce long couloir obscur,
La vie m'offrira la possibilité de me mélanger,
Loin de ces idées qui font de moi ce que je ne suis pas.

TEXTE 3

Fuir sans cesse,
Se mentir à soi,
Se créer un personnage,
Et passer sa vie sous un masque.

C'est ainsi que je fonctionne;
Et sans afficher ma personne,
Je me cache pour mieux voiler,
Ce qui ne doit être vu de ma personnalité.

De mes faiblesses, je tire ma force,
Mais de ma force, il découle des faiblesses.
Jusque là le contrôle fut total,
Mais à présent les doutes s'installent.

L'évolution de ma vie
Implique des bouleversements qui me sont fatals.
Et la peur qu'on puisse y voir mes failles,
Me pousse à faire le tri sur mon chemin.

Je ne suis pas ce que l'on voit,
Même si je veux être ce que je donne à voir.
Mais penser et juger différemment,
Ne peut m'aider à me mélanger au reste des gens.

J'aimerais être comme n'importe qui,
Pouvoir vivre ma vie loin de ce que je suis,
Dévoiler mes sentiments à la face du monde,
Et laisser derrière moi cette ombre obscure qui me suit.

TEXTE 4

Qui suis-je réellement ?
En fonction des personnes
Je peux être perçu plus ou moins différemment.
Je prétends porter tant d'identités,
Que je me perds moi-même
Dans cette immensité artificielle
Qu'est ma vie en société.

A force de cacher aux autres ma personnalité,
Je ne sais même plus qui je suis en réalité.
J'ai refoulé tant de sentiments
Et créé tant de faux-semblants,
Qu'à présent je me sens dénaturé.

J'aimerais tant trouver la stabilité.
Mais qui dois-je choisir ?
Que dois-je être ?
A quel paraître dois-je m'en remettre ?
Je cherche une réponse qui se trouve en moi,
Encore faut-il savoir à quel moi parler de tout ça...

TEXTE 5

S'attacher pour quoi faire ?
Pour sombrer dans la démence
Lorsque cet être qui nous est si cher
Disparaîtra en ne nous laissant que tristesse ?

Sans doute trop lâche pour prendre ce risque,
Celui d'être à nouveau laissé de côté
Car le destin n'aura pas voulu qu'elle soit près de moi,
Je me terre en mon sein pour ne point souffrir,
Et dissimule ma trouille derrière mes sourires.

Car oui, j'ai peur.
Peur d'être celui qui sonnera le glas
De celle qui ne voulait pas en rester là.
Peur que l'on ne découvre celui que je suis,
Et que ces années passées à cacher ce que j'ai connu,
Ne soient ruinées en l'espace d'un baiser.

La paranoïa a pris le pas sur moi,
Et me pousse à ne voir que le malheur
Que je sèmerai à jamais sur mon passage.
Même si je me force à voiler le mauvais présage,
Je ne peux effacer la souffrance subit en ma présence.

Bien que je cherche à changer,
Le passé me rattrape toujours avant que je ne sois sauvé.
Et c'est en vivant à vos côtés
Tout en restant en retrait de toute amitié,
Que je parviendrai à faire de vous les rescapés de ma triste destinée.

TEXTE 6

Tu as emplis mon cœur pendant tant d'années,
Me laissant espérer le plus naïvement du monde,
Qu'un jour nos chemins se recroiseraient
Afin de former à nouveau la plus belle des unités.

Tant de choses ont changé depuis.
Moi j'ai grandi, et toi tu as fui ;
Fui ce passé dont je faisais parti,
Fui cette douleur qui apparaissait
A chaque fois que le souvenir de nous,
Te forçait à te remémorer ce que tu cherchais à effacer.

Mais je ne puis oublier ce qui me tient à cœur
Sans penser que ce serait une erreur,
Une erreur qui ne ferait que prendre de l'ampleur,
Pour au bout du compte
Me faire sombrer dans une détresse sans fin.

Je souffre à l'idée de voir qu'on ne sera plus jamais ensemble
Mais la souffrance serait d'autant plus grande,
Si je devais abandonner l'espoir d'un jour te retrouver,
Et de m'interdire à jamais le droit de t'aimer.
Je laisse donc la flamme se consumer,
Souhaitant sans relâche et en toute naïveté,
Que mon dernier souffle se fasse à tes côtés.

TEXTE 7

Un trou béant,
Antre aux milles tourments,
Où pénètrent chaque jour
Des cris et des larmes,
Qui restent emprisonnés
Jusqu'à saturation de mon âme.

Voilà ce qui me caractérise tant.
J'intériorise tous les sentiments
Néfastes au bon déroulement
De ma tentative de changement.
Si j'extériorisais ma détresse,
Alors ce serait la fin.
Tout le monde saurait qui je suis,
Et me cacher ne servirait plus à rien.

Mais un jour viendra,
Il ne sera point bon de se trouver face à moi.
Aussi innocent que tu sois,
La rage et la souffrance,
Jusque là conservées en moi,
Seront expulsées par mon âme,
Trop emprunt à la douleur de l'accumulation,
Et se déverseront sur toi
Pour te faire sombrer à jamais,
Aux côtés de ma peine exorcisée.

Le danger te guette,
Ne baisse surtout pas la tête.
Ne quitte jamais mon regard,
Ou tu risques de sombrer dans le désespoir...

mentor a écrit:Déferlement de poètes sur VE !
c'est bien rédigé et que c'est compréhensible

Thot78 a écrit:Et est-ce suffisamment personnel? je veux dire au niveau de la retranscription de mes sentiments au travers des mots... Car on m'avait repporché sur certains textes qui ne sont pas ici, que j'écrivais de façon trop impersonnelle...

mentor a écrit:

Thot78 a écrit:Et est-ce suffisamment personnel? je veux dire au niveau de la retranscription de mes sentiments au travers des mots... Car on m'avait repporché sur certains textes qui ne sont pas ici, que j'écrivais de façon trop impersonnelle...

"A force de cacher aux autres ma personnalité,
Je ne sais même plus qui je suis en réalité"
Ceci explique peut-être cela ? :-)))

Thot78 a écrit:Je m'attendais pas à une réponse de ce style, mais bien vu! Mais ce que je veux dire c'est si l'on ressent quelque chose?

Thot78 a écrit:

mentor a écrit:Déferlement de poètes sur VE !
c'est bien rédigé et que c'est compréhensible

C'est déjà ça!

Et est-ce suffisamment personnel? je veux dire au niveau de la retranscription de mes sentiments au travers des mots... Car on m'avait repporché sur certains textes qui ne sont pas ici, que j'écrivais de façon trop impersonnelle...

Mutants Anachroniques a écrit: La solution, c'est peut-être de daigner s'intéresser au monde matériel, au détails vrais, sinon uniques, de ton expérience vécue.

Mutants Anachroniques a écrit:

Il semblerait que tu emploies à un moment une expression similaire.

Thot78 a écrit:

Mutants Anachroniques a écrit:Il semblerait que tu emploies à un moment une expression similaire.

Certes, mais cela n'a rien à voir avec l'univers gothique...

Thot78 a écrit:

Mutants Anachroniques a écrit: La solution, c'est peut-être de daigner s'intéresser au monde matériel, au détails vrais, sinon uniques, de ton expérience vécue.

Oui mais dans ce cas, ça revient à s'intéresser à ce qui ne m'intéresse pas... Je n'ai pas envie, dans mes textes, de me servir du monde matériel, monde que je cherche toujours à fuir... Tu comprends ce que je veux dire?

Mutants Anachroniques a écrit:
Là n'est pas la question. C'était une façon de nous dire à nous-même que, peut-être, on pleurait trop sur notre sort. Que tu t'habilles en noir ou pas, cela importe peu: le malaise est le même... ou s'il n'est pas le même, il faudrait alors que ça se sente en te lisant!

Mutants Anachroniques a écrit:
C'est le monde que tu fuis, ou les connards qui l'habitent?