Les pieds dans l'eau
+3
Rebecca
mentor
redstar
7 participants
Page 1 sur 1
Les pieds dans l'eau
Il y a une rivière qui coule sans bruit à l'ombre des saules, un petit chemin qui arpente la campagne. Le soleil baigne le paysage de sa chaude lumière, dans laquelle même les insectes semblent dormir. Sur un petit pont de pierre mousseuse dort, parmi les quelques lézards, un petit garçon. Il a entre ses lèvres une brindille jaunie. Il sourit.
Arrive un vieux monsieur dont les pieds font doucement frémir les hautes herbes, qui s'assoit sur les bords de la rivière. Il ôte méticuleusement ses chaussures qu'il dépose sur une motte de terre. Les pieds dans l'eau, il ferme les yeux. Lui aussi sourit.
Lorsqu'il ouvre les yeux, il voit un enfant qui le dévisage avec envie, accoudé à la barrière du pont.
- Que veux-tu, jeune homme?
L'enfant se redresse maladroitement et retire l'herbe de sa bouche. Il répond de la même manière.
- C'est que moi, je n'ai pas le droit de mettre mes pieds dans l'eau. Maman dit que c'est plein de microbes et qu'il ne faut pas que je salisse mes pieds.
- Ah, il y a des privilèges à être un vieil homme, rit-il.
L'enfant fait la moue quelques instants et reprend:
- Toi aussi ta maman elle te disait ça?
- Moi ma maman, elle ne voulait pas que je traine ainsi dehors tout le temps à cause de l'école et de tous mes devoirs, alors je sortais sans bruit par la fenêtre de la salle à manger, et je venais ici, les pieds dans l'eau.
- Tu habitais ici toi? rit l'enfant.
- Parfaitement que j'habitais ici. Il n'y avait même pas de pont, tu sais. C'est les Allemands qui l'ont construit lorsque ils ont annexé la Lorraine. C'était en 1916, je crois. Tu n'étais pas né, c'était il y a aux moins vingt ans.
L'enfant reste silencieux et réfléchit quelques instants. Il remet la brindille entre ses dents et regarde une libellule qui s'est posée près de lui. Il reparle tout en observant l'insecte:
- Et ta maman elle te disputait pas de mettre tes pieds dans l'eau?
- Je m'arrangeais pour ne pas lui montrer, mais de toute facon, des heures de plaisir au soleil valaient bien ça, sourit-il.
Maintenant, le jeune garçon le regarde avec envie.
- Viens avec moi, reprend le vieil homme.
Après une courte hésitation, l'enfant accourt et retire lui aussi ses souliers, qu'il dépose à côté de ceux de son compagnon âgé. Il glisse doucement ses pieds dans l'eau claire et fraiche et sourit à nouveau.
- C'est agréable. Tu viens souvent?
- Quand le temps le permet.
- Tu as l'heure?
Le vieil homme sort une montre grise de sa poche sous les yeux admiratifs de l'enfant. Il lui dit l'heure. L'enfant sort ses pieds de l'eau et tente de les sécher.
- Je dois aider maman à la maison. Mais je reviens souvent, je te verrai demain!
- J'y compte bien, rit le vieux monsieur.
Tandis que ce dernier se prélasse toujours au soleil, l'enfant s'éloigne, les pieds nus baignant dans l'herbe. Lorsqu'il est à quelques mètres du vieux monsieur, il lui demande:
- Comment tu as fait pour avoir une jolie montre comme celle-là?
- J'ai travaillé toute ma vie, petit. Étudie bien et tu en auras une toi aussi.
- J'aime pas l'école.
- Il faudra te forcer.
L'enfant part en promettant à voix basse, sous la lumière du soleil qui se fait déjà plus rouge et plus tiède.
1946.
Un jeune homme se promène en sifflotant le long d'une rivière inondée de soleil, où la seule ombre dessinée dans l'herbe verte est celle des arbres. Il marche depuis une heure déjà, et s'arrête pour s'asseoir sur des ruines au bords de la Moselle, quelques pierres qui devaient autrefois être un pont. Lui le sait, que c'en était un. Il venait toujours se prélasser ici lorsque le soleil rayonnait sur la campagne. Il se rappela qu'autrefois, un vieil homme lui parlait ici, les pieds dans l'eau, presque toutes les semaines pendant plusieurs années. Puis ce fut la guerre, il fut mobilisé et sa vie changea à jamais. Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France, mais vite la déception et la honte couvrirent son pays et il fut contraint d'attendre la fin de la guerre en se cachant en zone libre.
Il est aujourd'hui de retour en Lorraine, et se souvient de sa promesse qu'il a bien respectée. Il a travaillé à l'école, mais n'a jamais pu avoir une aussi belle montre que celle du vieil homme.
Alors il attend, là, sans savoir ce qu'il attend, et attend des heures. Il sait bien que le vieux monsieur ne viendra plus, et qu'il ne le regardera plus accoudé au pont.
Et soudain, son regard se fixe sur un objet qu'il n'avait pas vu. Une croix en bois, plantée entre le sol et la rivière, couverte de mousse. Dessus, est gravé:
« A l'enfant qui aimait s'asseoir les pieds dans l'eau »
Ce n'est pas une tombe, du moins personne n'est enterré ici. Alors le jeune homme, perdu, creuse. Il creuse les pieds de cette fausse tombe de ses mains nues et salit sa belle chemise. Ses doigts rencontrent alors un petit objet gris et rouillé, une montre dont les aiguilles ne tournent plus.
L'homme est assis les pieds dans l'eau, à côté de ses chaussures, une brindille entre les lèvres et une vieille montre dans la main.
Arrive un vieux monsieur dont les pieds font doucement frémir les hautes herbes, qui s'assoit sur les bords de la rivière. Il ôte méticuleusement ses chaussures qu'il dépose sur une motte de terre. Les pieds dans l'eau, il ferme les yeux. Lui aussi sourit.
Lorsqu'il ouvre les yeux, il voit un enfant qui le dévisage avec envie, accoudé à la barrière du pont.
- Que veux-tu, jeune homme?
L'enfant se redresse maladroitement et retire l'herbe de sa bouche. Il répond de la même manière.
- C'est que moi, je n'ai pas le droit de mettre mes pieds dans l'eau. Maman dit que c'est plein de microbes et qu'il ne faut pas que je salisse mes pieds.
- Ah, il y a des privilèges à être un vieil homme, rit-il.
L'enfant fait la moue quelques instants et reprend:
- Toi aussi ta maman elle te disait ça?
- Moi ma maman, elle ne voulait pas que je traine ainsi dehors tout le temps à cause de l'école et de tous mes devoirs, alors je sortais sans bruit par la fenêtre de la salle à manger, et je venais ici, les pieds dans l'eau.
- Tu habitais ici toi? rit l'enfant.
- Parfaitement que j'habitais ici. Il n'y avait même pas de pont, tu sais. C'est les Allemands qui l'ont construit lorsque ils ont annexé la Lorraine. C'était en 1916, je crois. Tu n'étais pas né, c'était il y a aux moins vingt ans.
L'enfant reste silencieux et réfléchit quelques instants. Il remet la brindille entre ses dents et regarde une libellule qui s'est posée près de lui. Il reparle tout en observant l'insecte:
- Et ta maman elle te disputait pas de mettre tes pieds dans l'eau?
- Je m'arrangeais pour ne pas lui montrer, mais de toute facon, des heures de plaisir au soleil valaient bien ça, sourit-il.
Maintenant, le jeune garçon le regarde avec envie.
- Viens avec moi, reprend le vieil homme.
Après une courte hésitation, l'enfant accourt et retire lui aussi ses souliers, qu'il dépose à côté de ceux de son compagnon âgé. Il glisse doucement ses pieds dans l'eau claire et fraiche et sourit à nouveau.
- C'est agréable. Tu viens souvent?
- Quand le temps le permet.
- Tu as l'heure?
Le vieil homme sort une montre grise de sa poche sous les yeux admiratifs de l'enfant. Il lui dit l'heure. L'enfant sort ses pieds de l'eau et tente de les sécher.
- Je dois aider maman à la maison. Mais je reviens souvent, je te verrai demain!
- J'y compte bien, rit le vieux monsieur.
Tandis que ce dernier se prélasse toujours au soleil, l'enfant s'éloigne, les pieds nus baignant dans l'herbe. Lorsqu'il est à quelques mètres du vieux monsieur, il lui demande:
- Comment tu as fait pour avoir une jolie montre comme celle-là?
- J'ai travaillé toute ma vie, petit. Étudie bien et tu en auras une toi aussi.
- J'aime pas l'école.
- Il faudra te forcer.
L'enfant part en promettant à voix basse, sous la lumière du soleil qui se fait déjà plus rouge et plus tiède.
1946.
Un jeune homme se promène en sifflotant le long d'une rivière inondée de soleil, où la seule ombre dessinée dans l'herbe verte est celle des arbres. Il marche depuis une heure déjà, et s'arrête pour s'asseoir sur des ruines au bords de la Moselle, quelques pierres qui devaient autrefois être un pont. Lui le sait, que c'en était un. Il venait toujours se prélasser ici lorsque le soleil rayonnait sur la campagne. Il se rappela qu'autrefois, un vieil homme lui parlait ici, les pieds dans l'eau, presque toutes les semaines pendant plusieurs années. Puis ce fut la guerre, il fut mobilisé et sa vie changea à jamais. Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France, mais vite la déception et la honte couvrirent son pays et il fut contraint d'attendre la fin de la guerre en se cachant en zone libre.
Il est aujourd'hui de retour en Lorraine, et se souvient de sa promesse qu'il a bien respectée. Il a travaillé à l'école, mais n'a jamais pu avoir une aussi belle montre que celle du vieil homme.
Alors il attend, là, sans savoir ce qu'il attend, et attend des heures. Il sait bien que le vieux monsieur ne viendra plus, et qu'il ne le regardera plus accoudé au pont.
Et soudain, son regard se fixe sur un objet qu'il n'avait pas vu. Une croix en bois, plantée entre le sol et la rivière, couverte de mousse. Dessus, est gravé:
« A l'enfant qui aimait s'asseoir les pieds dans l'eau »
Ce n'est pas une tombe, du moins personne n'est enterré ici. Alors le jeune homme, perdu, creuse. Il creuse les pieds de cette fausse tombe de ses mains nues et salit sa belle chemise. Ses doigts rencontrent alors un petit objet gris et rouillé, une montre dont les aiguilles ne tournent plus.
L'homme est assis les pieds dans l'eau, à côté de ses chaussures, une brindille entre les lèvres et une vieille montre dans la main.
redstar- Nombre de messages : 120
Age : 30
Localisation : Lorraine
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Les pieds dans l'eau
Comme d'habitude, c'est joli, c'est doux, c'est bien raconté, ça met du baume à l'âme. J'aime beaucoup les aiguilles arrêtées de la montre à la fin, très symbolique.
Juste une réserve sur le choix du pronom ici qui pourrait porter à confusion ; il n'est pas clair d'emblée à qui "il" renvoie :
Il se rappela qu'autrefois, un vieil homme lui parlait ici, les pieds dans l'eau, presque toutes les semaines pendant plusieurs années. Puis ce fut la guerre, il fut mobilisé et sa vie changea à jamais. Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France,
Juste une réserve sur le choix du pronom ici qui pourrait porter à confusion ; il n'est pas clair d'emblée à qui "il" renvoie :
Il se rappela qu'autrefois, un vieil homme lui parlait ici, les pieds dans l'eau, presque toutes les semaines pendant plusieurs années. Puis ce fut la guerre, il fut mobilisé et sa vie changea à jamais. Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France,
Invité- Invité
Re: Les pieds dans l'eau
Un texte touchant, une ambiance presque onirique ; c'est pourquoi je regrette la présence de cette phrase :
"Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France, mais vite la déception et la honte couvrirent son pays et il fut contraint d'attendre la fin de la guerre en se cachant en zone libre.",
trop explicative et concrète selon moi. Je trouve qu'elle brise quelque chose dans le texte.
"Il s'était battu pour la Lorraine, pour la France, mais vite la déception et la honte couvrirent son pays et il fut contraint d'attendre la fin de la guerre en se cachant en zone libre.",
trop explicative et concrète selon moi. Je trouve qu'elle brise quelque chose dans le texte.
Invité- Invité
Re: Les pieds dans l'eau
un très beau texte, touchant, bien écrit, je n'ai aucun commentaire négatif à apporter, pour moi c'est du tout bon, bravo
Re: Les pieds dans l'eau
Bonjour,
d'abord merci.
Ensuite par rapport à la même phrase que vous avez tous les deux cités et qui pose problème, c'est un choix. L'orinisme ne me convient pas dans ce texte et j'avais en tête lorsque j'écrivais la campagne Lorraine, ces paysages que je connais (puisque j'y vis) et que j'aime. Ainsi j'aime la France et je voudrais transposer dans le texte certaines des choses que j'aime par le biais du jeune homme, que j'ai volontairement fait réveur, etc pour m'identifier à lui...
Navré que ce choix ne plaise pas à tout le monde, seulement je garde cette phrase car elle représente beaucoup pour moi.
J'avoue également que lorsque je dis IL, cela prête à confusion mais après tout, on se doute que le vieux monsieur ne soit pas allé se battre en 39.
@mentor: merci beaucoup, ça me fait plaisir.
Voilà, merci de me lire et de m'aider, j'apprécie énormement vos commentaires à tous.
Bonne soirée!
d'abord merci.
Ensuite par rapport à la même phrase que vous avez tous les deux cités et qui pose problème, c'est un choix. L'orinisme ne me convient pas dans ce texte et j'avais en tête lorsque j'écrivais la campagne Lorraine, ces paysages que je connais (puisque j'y vis) et que j'aime. Ainsi j'aime la France et je voudrais transposer dans le texte certaines des choses que j'aime par le biais du jeune homme, que j'ai volontairement fait réveur, etc pour m'identifier à lui...
Navré que ce choix ne plaise pas à tout le monde, seulement je garde cette phrase car elle représente beaucoup pour moi.
J'avoue également que lorsque je dis IL, cela prête à confusion mais après tout, on se doute que le vieux monsieur ne soit pas allé se battre en 39.
@mentor: merci beaucoup, ça me fait plaisir.
Voilà, merci de me lire et de m'aider, j'apprécie énormement vos commentaires à tous.
Bonne soirée!
redstar- Nombre de messages : 120
Age : 30
Localisation : Lorraine
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Les pieds dans l'eau
redstar, un ch'ti conseil amical pour la suite, le prends pas mal !
si tu veux commenter chaque commentaire, fais-le ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t4933-160.htm
ça évitera de faire remonter toi-même ton texte au détriment de ceux des autres, tu vois ?
merci d'avance.
;-)
si tu veux commenter chaque commentaire, fais-le ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t4933-160.htm
ça évitera de faire remonter toi-même ton texte au détriment de ceux des autres, tu vois ?
merci d'avance.
;-)
Re: Les pieds dans l'eau
Trés beau.
Les pieds dans l'eau les larmes aux yeux.
Les pieds dans l'eau les larmes aux yeux.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Les pieds dans l'eau
C'est une belle histoire, touchante, qui fait du bien.
J'apprécie plusieurs aspects dans ce texte, notamment le fait que tu réussisses à ne pas franchir (pas trop en tout cas) la ligne du pathos tout en faisant naître de belles émotions. Tu maintiens également un rythme équilibré et un bon format de texte. Enfin, tu alternes travail de l'imaginaire avec narration plus descriptive, sans en faire trop, en donnant au lecteur suffisamment de détails pour l'aiguiller tout en le laissant tout de même imaginer beaucoup de choses. Chacun peut dès lors s'approprier l'histoire en quelque sorte.
Attention à la répétition, ici:
un petit chemin qui arpente la campagne. Le soleil baigne le paysage de sa chaude lumière, dans laquelle même les insectes semblent dormir. Sur un petit pont de pierre mousseuse dort, parmi les quelques lézards, un petit garçon. Il a entre ses lèvres une brindille jaunie.
J'apprécie plusieurs aspects dans ce texte, notamment le fait que tu réussisses à ne pas franchir (pas trop en tout cas) la ligne du pathos tout en faisant naître de belles émotions. Tu maintiens également un rythme équilibré et un bon format de texte. Enfin, tu alternes travail de l'imaginaire avec narration plus descriptive, sans en faire trop, en donnant au lecteur suffisamment de détails pour l'aiguiller tout en le laissant tout de même imaginer beaucoup de choses. Chacun peut dès lors s'approprier l'histoire en quelque sorte.
Attention à la répétition, ici:
un petit chemin qui arpente la campagne. Le soleil baigne le paysage de sa chaude lumière, dans laquelle même les insectes semblent dormir. Sur un petit pont de pierre mousseuse dort, parmi les quelques lézards, un petit garçon. Il a entre ses lèvres une brindille jaunie.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Les pieds dans l'eau
Rafraichissant.
J'aurai un tout petit reproche qui est plus une question ou une piste de recherche pour l'avenir : cela ne me paraît pas nécessaire d'insister sur la localisation de la rivière. Je comprends l'utilisation symbolique de la Lorraine (zone occupée, zone libre, guerre, etc..) mais ça ne nous en apprend pas plus. Un petit tour du côté du Lubéron avec Henri Bosco (cf L'enfant et la rivière) pourrait t'aider à savoir ce que tu veux nous dire sur la Lorraine et ses paysages.
A l'eau !
J'aurai un tout petit reproche qui est plus une question ou une piste de recherche pour l'avenir : cela ne me paraît pas nécessaire d'insister sur la localisation de la rivière. Je comprends l'utilisation symbolique de la Lorraine (zone occupée, zone libre, guerre, etc..) mais ça ne nous en apprend pas plus. Un petit tour du côté du Lubéron avec Henri Bosco (cf L'enfant et la rivière) pourrait t'aider à savoir ce que tu veux nous dire sur la Lorraine et ses paysages.
A l'eau !
Enyo- Nombre de messages : 64
Age : 39
Date d'inscription : 06/09/2009
Ca fait plaisir
Comme il est plaisant de flâner au long d’une histoire qui ne vise qu’à développer un sentiment. Un seul regret peut-être : la fin est un brin didactique « Ses doigts rencontrent alors un petit objet gris et rouillé, une montre dont les aiguilles ne tournent plus.
L'homme est assis les pieds dans l'eau, à côté de ses chaussures, une brindille entre les lèvres et une vieille montre dans la main. »
J’aurais préféré le deviner, mais c’est probablement mon goût pour le suspens à deux euros qui parle…
En tout cas bravo et merci.
L'homme est assis les pieds dans l'eau, à côté de ses chaussures, une brindille entre les lèvres et une vieille montre dans la main. »
J’aurais préféré le deviner, mais c’est probablement mon goût pour le suspens à deux euros qui parle…
En tout cas bravo et merci.
Re: Les pieds dans l'eau
" Ah, il y a des privilèges à être un vieil homme, rit-il."
Comme elle est belle cette remarque !
C'est très beau en tout cas, l'ensemble forme un tout, un ton, une musique, on voit de la lumière, on sent l'air de la rivière. J'aurais peut-être aimé que l'homme, avant de se mettre à creuser, soit pris d'une envie de creuser, comme une nécessité malgré l'étrangeté du geste, qu'il regarde autour de lui et puis qu'il s'abandonne à ce désir. Juste cette hésitation mais la force du désir qui l'emporte.
Mais c'est juste une toute petite remarque personnelle.
Comme elle est belle cette remarque !
C'est très beau en tout cas, l'ensemble forme un tout, un ton, une musique, on voit de la lumière, on sent l'air de la rivière. J'aurais peut-être aimé que l'homme, avant de se mettre à creuser, soit pris d'une envie de creuser, comme une nécessité malgré l'étrangeté du geste, qu'il regarde autour de lui et puis qu'il s'abandonne à ce désir. Juste cette hésitation mais la force du désir qui l'emporte.
Mais c'est juste une toute petite remarque personnelle.
Re: Les pieds dans l'eau
e n'ai pas le droit de mettre mes pieds dans l'eau. Maman dit que c'est plein de microbes et qu'il ne faut pas que je salisse mes pieds.
ça tient pas debout comme truc.
le texte entier me passe du coup, malgré sa qualité d'écriture, complètement à l'ouest.
Invité- Invité
Sujets similaires
» TEXTES 1500 : Saison 2 - Pour danser les pieds dans l'eau
» ta-bou-ret
» La nuit quelque part dans ma pensée dans le jardin sans doute
» Exo « À chacun son bonbon » : Pas dans la douceur mais dans le salé
» Va-nu-pieds
» ta-bou-ret
» La nuit quelque part dans ma pensée dans le jardin sans doute
» Exo « À chacun son bonbon » : Pas dans la douceur mais dans le salé
» Va-nu-pieds
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum