Souvenirs immergés

Tout me donne à penser
tout me mène au passé
au triangle parfait
de ton bassin d'incantation
d'où naissent les prières
où tout n'est qu'immersion
de nos vies printanières
englouties dans les préludes
du mystère des Bermudes

Tout me ramène à ton souvenir
tes paysages allongés aux lignes plaines
tes danses en pleine lumière
qui appellent et entraînent ...
en lisière
lit des traversées singulières
en brassées d'instincts restés intacts
instantanés d'animales conversions
autant de traits d'union amarrés à la mer
ultimes envoûtements
de nos êtres solubles dans « l'eau-delà »

Pour moi, les jeux sur les mots et les sonorités, trop présents, ont empêché le poème de prendre son essor, l'ont gardé à un niveau prosaïque et facile... de ce point de vue, les deux premiers vers sont exemplaires à mon avis.

Pas convaincue donc, désolée.

Bonjour Mélusine,

je trouve votre poème très bien écrit et poétique mais pourtant, quelque chose me manque dans celui-ci, un petit quelque chose que je ne saurais définir mais qui me laisse une sensation de froideur, comme de jolis mots mis bout à bout auxquels il manquerait une petite étincelle afin d'illuminer le tout... (désolé, je ne sais si vous allez comprendre ce que j'ai voulu dire, même moi j'ai du mal parfois, c'est pour dire...)

J'ai beaucoup aimé la première strophe que j'ai trouvée forte parce que symboliquement très parlante de "l'origine du monde" :

tout me mène au passé
au triangle parfait
de ton bassin d'incantation
d'où naissent les prières
où tout n'est qu'immersion
de nos vies printanières
englouties dans les préludes

(si je m'en tiens à mon interprétation, le triangle des Bermudes fait un peu tache, c'est vrai :-))

Après, la deuxième strophe ne m'a pas convaincue, je la trouve pâle au regard de ce qui précède, suscité par les simples images ; alors que celle-ci (la 2e) fait trop d'efforts pour retenir l'attention avec le travail sur les sonorités et les longues propositions où je perds le souffle.

où es tu petite étincelle ?

Il y a une qualité certaine dans ce poème, une régularité plaisante mais pas suffisante pour me permettre d'y entrer totalement. Quelque chose m'a maintenue à l'extérieur, sans doute ce TU à qui s'adresse le texte, un peu trop présent à mon goût.