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Tranche de jeunesse

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Message  pat Mar 20 Oct 2009 - 15:10

Tranche de jeunesse


Le soleil balaie les lieux de ses rayons brillants. Les ombres se balancent au gré des formes mouvantes. Celle d’un chat fuit vers une autre plus grande qui l’avale et qui leur cache à tous les quatre un coin du jardin, là où les tulipes échappent à la chaleur accablante de cette belle journée d’été. Luc, l’aîné, les mouille d’une pluie gouttelée sortie d’un tuyau torsadé, lui-même sorti d’une bouche qui perce le mur gris de la maison. Les couleurs vives des tulipes leur rappellent les soins qu’ils leur avaient prodigués des jours durant. Peut-être voulaient-ils leur donner le même éclat que celui de leur soeur Sylvie, belle comme le soleil, belle comme ces tulipes qui jalousaient certains jours ses couleurs et qui, le soir venu, se refermaient honteuses de leur manque d’éclat.

Les ombres dansent, elles fuient tout à tour le soleil tournoyant comme une horloge et les formes qui se baladent au gré d’un pas de course ou d’un coup de pédale. Elles recouvrent les endroits trop chauds où fume l’asphalte trop cuit, là où des pneus caoutchoutés s’usent et y perdent de leur force. Elles virevoltent, s’agitent dans une samba brésilienne que les Allemands locaux auraient rachetée comme vexés ces jours-là par le carnaval prestigieux de ces fêtards nés. Les tâches sombres camouflent progressivement les espaces luisants des routes fondues et des trottoirs piétinés par des gens à la recherche d’abris ombrés.

Le jour a cédé une fois de plus la place au soir qui est devenu plus calme. Les rues se sont vidées de leurs passants qui se sont réfugiés chez eux. Le quartier respire à nouveau, les habitants se soulagent du nouvel oxygène. Les ombres ont changé de place, d’apparence, elles se sont transformées. La lumière de l’astre brûlant s’est enfouie, celle des lampadaires a pris le relais. Les nouvelles ombres, bientôt, viennent narguer les anciennes qui se sont dissipées dans le ciel dégagé de ce soir d’été. La lumière vive d’une lune parfaitement ronde remonte lentement dans un ciel étincelant. Le carnaval semble être monté là-haut pour y apporter sa joie.

«Les enfants, venez manger ! ». Le repas est servi. Leur mère les invite de son sourire à s’asseoir. Sa présence les rassure dans l’ambiance épaisse d’une cuisine aux murs sourds où les cris se coinçaient à chaque fois dans l’indifférence du plâtre et du papier grossièrement installé. Leur souffrance s’était perdue dans toute cette pierre qui les narguait de sa froideur et de sa dureté. L’aspect fermé de la cuisine marque la dureté de l’épreuve à venir. La table bouge déjà, elle s’effraie de ne pouvoir s’enfuir. La nappe est souvent remise en place par leur mère car leurs mains fébriles la soulèvent et la tirent comme pour mieux les abriter. Les coudes précisent la peur à venir en se posant maladroitement dessus tandis que les chaussures shootent involontairement dans les pieds de la table qui tient encore comme pour les inviter à y déposer un peu de leur effroi. Le cliquetis des couverts se perd en une cacophonie lugubre. Le bruit résonnant des assiettes déséquilibre encore un peu plus l’ambiance déchirée de ce début de repas. Les assiettes remplies se posent sur la grande table dont la position les éloigne de lui. Leur mère s’assied enfin et tire sa jupe sur le côté, le bon, le leur. Elle tente de les rassurer de sa voix aimable, leur demande si ils désirent boire de l’eau. Tandis qu’il remplit son verre d’un liquide amère et rouge comme la colère qu’il laisse sortir en tapant dans le coude de Luc posé malencontreusement sur la surface plate qui soutient les plats et qui se trouve blessé une fois de plus. Serge, son frère, sursaute, examine ses bras, n’y voit pas de bleu et se soulage à la vue de son coude appuyé contre son ventre. Leur mère intervient, tente une nouvelle fois de s’interposer puis se tait. Elle baisse un peu la tête et regarde aussi ses coudes, soigne son maintient et leur fait de petits signes discrets. Elle essaye de les rassurer, de dissiper un peu l’épaisseur de l’ambiance. Elle tente d’en réduire la densité par la légèreté de ses sourires. Elle introduit dans l’atmosphère glaciale de la cuisine un peu de sa chaleur. Tout à l’heure, elle viendra les border pendant qu’il les aura oubliés dans la fumée de son cigare, dans l’action de son western ou de son film de guerre. Elle les couvrira gentiment, les embrassera et leur dira comme à chaque soir où ils retrouverons le calme de la nuit et la tranquillité de son regard : « Dormez bien, les enfants ». Elle aura essayé, comme à chaque fois, de calmer l’angoisse de la nuit. Mais les choses ne seront pas aussi simples et la peur ne partira qu’après plusieurs heures d’insomnie lorsque Morphée finira par faire taire les cris et les pleurs en bas de l’escalier.

Six heures. Leur mère les réveille. «Vous avez bien dormi ? », leur demande-t-elle. La beauté de son visage cache un peu le rouge de ses yeux tandis que le Rimmel fraîchement posé camoufle la rondeur de ses paupières fatiguées. Sa présence tranquille fait partir d’un coup leur fatigue. Dans une sorte de nouvelle gaieté, Pierre se lève et se prépare silencieusement pour l’école, attentif au sommeil lourd et paisible d’un homme qui a emporté sa rage dans ses ronflements et dont la régularité baissera leur inquiétude matinale. Leur mère leur prépare leur petit déjeuner. Tout en lissant de ses doigts ses traits tirés, elle les sert dans un silence d’église où quelques tartines beurrées font place aux hosties. Les cartables les attendent dans le coin du vestibule, tranquillement posés dans l’endroit bruyant du soir où les larmes ont mouillé un tapis aux motifs colorés dont la trop grande fraîcheur les insulte. Les trois meubles sont toujours là, debout contre les murs. Leur présence est le signe d’une vie qui continue tandis que les tableaux s’inspirent d’autres lieux et d’autres aventures et alimentent leurs regrets.

Le silence de la maison laisse entendre à travers les murs blessés les bruits de la demeure d’à côté où se trouvent leurs voisins inquiets, mais finalement enthousiastes lorsqu’ils les salueront, comme toujours, en les voyant sortir de chez eux. Ils leur souhaiteront une bonne journée et s’en iront grossir le rang des gens tranquilles qui admettent que la faiblesse de certains puisse être à la hauteur de la souffrance des autres.

Luc et Pierre avancent tranquillement tandis que leur autre frère, Serge, rejoint son ami Maurice avec il qui tente de troquer les billes gagnées le jour avant. Serge s’est constitué un nouveau butin de trois billes en plomb et de deux de couleur unie, plus grosses que les petites billes habituelles. Maurice lui cède, en échange de deux billes en plomb, six de ses petites billes que Serge lancera dans un jet précis vers d’autres billes afin de les sortir du cercle formé par les deux équipes et les gagner ainsi. Mais les billes sorties, il devra encore parlementer, les poings serrés peut-être, pour s’adjuger le gain contesté par ses camarades.

L’école s’approche d’eux. Ils rejoignent la foule des écoliers dans laquelle leurs deux corps maigres se confondent. L’indifférence se rappelle brusquement à eux quand leurs silhouettes se perdent dans l’amas des formes qui surgissent de partout. Pierre entrevoit furtivement Pascal occupé comme toujours à se moquer de Louis. Pierre éprouve une sensation bizarre, un vertige qui le met à la place de Louis. Il secoue la tête ; personne ne semble le regarder ou le montrer du doigt. Une petite angoisse disparaît. « Maman me dit tout le temps que j’ai trop d’imagination », pense-t-il. Ils entrent dans la cour de récréation. Les arbres sont plantés là autour, majestueux. Pierre rêve de les escalader et d’en descendre quelques marrons. Il agripperait une branche basse de ses deux mains. Ses jambes se plieraient pour permettre à ses pieds d’en saisir une autre et elles s’y enrouleraient dans une prise acrobatique. Son corps se lèverait alors et irait se plaquer contre le tronc tandis que ses yeux ravis chercheraient de leur bleu ciel les marrons qu’un sac avalera. Il le remplirait complètement alors que quelques rescapés glisseraient le long des branches pour se coincer dans des feuilles qui les lâcheraient aussitôt. Il épierait le sol dans la crainte d’une présence adulte puis, n’y voyant que ses camarades amusés, il rejoindrait une branche basse pour s’y suspendre et se laisser tomber. Le sac se balancerait devant les yeux envieux et le partage se ferait de façon inégale. L’un lui racontera le service rendu la veille tandis qu’un autre lui rappellera son amitié.

La cour est bruyante. Les cris racontent la forme matinale des écoliers. Les garçons s’approchent des filles et s’emparent de leur invitation à leur parler. Ils leur vantent les courses gagnées à vélo et les batraciens attrapés dans les petits marais de la grande forêt d’à côté, là où leur joie se perdait en des courses rapides vers des coins secrets que leur insouciance les persuadaient être leurs. Leurs jupes légères se soulèvent de temps en temps et invitent leurs mains à les rabattre. Le tissu coloré contraste avec des jambes au teint rosé et à la fraîcheur sûre de la jeunesse.

La cloche retentit, couvrant le bruit d’une cour rendue silencieuse par le respect gêné des élèves. Ceux-ci rejoignent leurs cartables posés en enfilade à terre, les corps s’alignent, les gestes s’endorment. Les regards sont tournés vers l’allée principale d’où surgissent les visages sévères et attentifs des professeurs. Les surveillants font rentrer les plus rebelles dans les rangs tandis que les filles rejoignent silencieusement les bâtiments en face. La cour vidée de sa présence féminine, les garçons rejoignent l’autre bâtiment qui, écarté du premier, leur signifie leur solitude à venir. Les rangs s’avancent lentement vers l’entrée. Les bousculades sont nombreuses mais se calment vite à l’idée des réprimandes tandis que les files qui longent les murs des classes s’immobilisent comme des troupes de soldats devant un drapeau claquant au vent. Ils entrent dans la classe, les chaises posées sur les bancs descendent piétiner le sol. Le bruit de la classe se dissipe sous le ton ferme du professeur. « Vous pouvez vous asseoir », leur dit-il. Et les chaises se remplissent de leurs corps détendus tandis que les cartables s’allègent des outils pédagogiques qui vont recouvrir les bancs. Les corps bougent à nouveau, les gestes se réveillent, la classe s’anime. Leur professeur leur demande d’ouvrir leur cahier de calculs. Dans le brouhaha des contestations, Pierre aperçoit un grand tableau noir qui le regarde et qui contraste avec la couleur gaie des murs. Ils tenteront de raviver sa teinte de leurs coups de craies colorées. Les affiches collées aux murs appellent constamment leur attention. Des tables de calculs font douter leur mémoire. Une carte géographique leur rappelle leur éloignement de leur pays d’origine, la Belgique, qui semble les appeler en collant sa frontière à proximité de leur ville. Des symboles chimiques compliquent leur vision de la vie ; ils exercent leur intelligence et les font douter de leur compréhension. Des feuilles de dessin sont disposées de façon inégale. Les plus belles sont mises en valeur et surmontent les moins réussies. Celle de Pierre n’est pas tout en haut et se perd au milieu d’autres. Sa position l’attriste et le vexe. Il la compare avec d’autres mieux placées. Il y voit moins de gaieté, moins de couleurs. Un sentiment de jalousie s’empare de lui pour se transformer en frustration. Puis il se voit survolant les feuilles de dessin et s’envolant vers de hauts horizons pour secourir les gentils contre les méchants, expédiant les bandits d’un coup de poing vers des horizons plus lointains encore. Du Surfer volant, il devient Superman, plus invincible encore. « Pierre, tu rêves encore ! ». Le professeur brise ses illusions de héros et la culpabilité l’envahit une fois de plus.

Les cours se suivent et endorment leur intérêt. L’ennui suit l’incompréhension, la fatigue remplace l’attention, les bâillements précèdent la fin du cours. La sonnerie les réveille et ils laissent échapper de petits cris joyeux. Les cahiers sont vivement repliés et jetés dans les cartables. Les tirettes des plumiers se ferment. Les corps se ruent à l’assaut des couloirs agités. La cour se remplit subitement pour se vider tout aussi brutalement.

Pierre rejoint Luc derrière la grille de l’école. Son cartable trop lourd invite son autre main à s’en emparer tandis que le trajet est rapidement avalé par la cadence de leurs pas. La maison est déjà toute proche, devancée par un grand jardin au grillage légèrement entrouvert par leurs sorties interdites. Trois pruniers y sont plantés en bordure et leur signalent l’herbe déjà haute qui camoufle leurs pieds et qu’ils devront dégager avant son arrivée. Une lassitude s’empare de Pierre mélangée à un sentiment de crainte. Arrivés à l’intérieur du living, ils voient leur mère retirer les poussières du tapis pour les enfermer dans l’aspirateur. Elle a le corps penché et ses deux bas réinventent la beauté de ses jambes blessées la nuit d’avant. Les cuisses sont en partie cachées par les minijupes de l’époque et précisent une silhouette mince. Ses formes feront pâlir de jalousie bien des femmes du quartier. Il n’est pas de plus belle femme que leur mère. Pourquoi la blessait-il ? Pourquoi abîmer une telle beauté ? Les longs cheveux noirs qui caressent son dos semblent étrangers à toute souffrance. Ils narguaient son mari en montrant leur force et leur vigueur restée intacte alors que leur éclat s’opposait à la ternissure des siens qu’il tentait de revigorer avec les produits de soin de l’époque. Son visage est toujours aussi beau et calme et leur sourit en tentant de les réconforter sur son arrivée imminente. La grâce de ses formes pourrait la faire participer à un concours de beauté, mais elle passe l’aspirateur et nettoie chaque coin méthodiquement avant de frotter nerveusement les meubles de la maison. Car elle avait toujours aussi peur.

Ce n’est que quelques années plus tard, suite à une de ses énièmes et mémorables crises, que nous rejoindrons la Belgique. Nos bleus à l’âme côtoieront dorénavant la mémoire des sensations riches que nous apportèrent la grande liberté de nos courses effrénées dans les bois et les champs d’un pays qui nous aura hébergé pendant plus de quinze années de notre vie.
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Message  silene82 Mar 20 Oct 2009 - 15:33

Je crains que la proximité et l'évocation que cet écrit amène chez son auteur n'ait pris le pas sur la distanciation nécessaire à un travail littéraire. J'ai l'impression de la relation de quelque chose obscurément violent, mais qui reste dans le non-dit, ce qui peut fort bien être un parti-pris d'écriture.
Simplement personnellement, l'histoire ne m'accroche pas, soit parce que j'ai l'impression de la relation de faits bruts, soit parce que la manière de dire ne me satisfait pas.
Je serai curieux de savoir quelle relation vous avez avec ce texte, et quelle importance il a pour vous.
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Message  Invité Mar 20 Oct 2009 - 15:50

Ouhhh ! J'en suis toute décoiffée ! Je n'ai pas pu aller plus loin que le 4e paragraphe et j'ai fait des efforts.
Le style est bien trop alambiqué, trop d'adjectifs, un tas de clichés, des erreurs de syntaxe... Oui, c'est à revoir.

Désolée d'être aussi négative. J'essaierai de lire la fin demain.

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Message  Invité Mar 20 Oct 2009 - 16:49

Le style est en effet lourd, me semble-t-il, j'ai eu l'impression que le récit se perdait soudain dans des détails difficiles à suivre (la description de la rêverie du gamin qui se voit escalader l'arbre, par exemple, ou celle des marchandages de billes) et sans guère d'intérêt dans l'économie du récit. Le parti-pris de ne présenter le père violent qu'obliquement, en revanche, me paraît intéressant.
Et puis, après avoir lu le texte, je ne sais même pas combien il y a de mômes au juste. C'est toute une tribu ! Mais ce genre de chose se résout dans la durée, en général.
La fin m'a étonnée, parce qu'elle semble offrir une espèce de conclusion à l'ensemble du texte alors que j'avais cru comprendre qu'il comporterait plusieurs épisodes. Pour qu'on ait une chance de démêler cet embrouillamini de personnages et de finalement s'y attacher, je pense qu'on a besoin d'un récit plus long.

Remarques :
“leur sœur Sylvie”
“une samba brésilienne que les Allemands locaux auraient rachetée comme vexés ces jours-là par “le carnaval prestigieux de ces fêtards nés” : pas compris la comparaison
“Les taches (et non “tâches” ; une tache est une souillure, une tâche un boulot à faire) sombres“
“d’un liquide amer et rouge comme la colère qu’il laisse sortir en tapant dans le coude de Luc posé malencontreusement sur la surface plate qui soutient les plats et qui se trouve blessé une fois de plus” : la phrase est lourde, je trouve, avec ce foisonnement de relatives
“soigne son maintien (et non “maintient”)
“où ils retrouveront le calme de la nuit”
“un silence d’église où quelques tartines beurrées font place aux hosties” : je pense que votre comparaison est prise à l’envers ; là, vous dites que les hosties remplacent les tartines beurrées (puisque ces dernières leur ont “fait place”), alors que, je pense, vous avez voulu dire qu’on se trouve comme dans une église où les tartines beurrées remplacent les hosties
“L’un lui racontera le service rendu la veille tandis qu’un autre lui rappellera son amitié.” : pourquoi cette phrase au futur alors que tout le paragraphe avant est au conditionnel ?

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Message  Invité Mar 20 Oct 2009 - 17:18

Ce qui m'a le plus frappée, c'est cette distanciation du narrateur d'avec le récit. Un recours à des structures aussi impersonnelles que, au hasard "Leur mère les invite de son sourire à s’asseoir. Sa présence les rassure dans l’ambiance épaisse d’une cuisine".
Je comprends bien qu'il ne s'agisse d'une forme de choix, le choix de se préserver encore, même lorsque le temps a passé mais cela n'encourage pas une lecture aisée.
La lectrice que je suis aurait aimé plus de chaleur, une plus grande proximité du narrateur avec ses personnages, avec ce qu'ils vivent.
En revanche, la manière d'évoquer le père et la peur qu'il suscite sans être très explicite donne évidemment envie d'en savoir plus.

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Message  Plotine Mar 20 Oct 2009 - 17:40

J'ai été très touchée.
Les trois premiers paragraphes ne servent à rien à mon avis ou alors il y a un truc qui m'a échappé.
Le fait que ces mères doivent cacher leur détresse sous une gaieté forcée pour "rassurer" les enfants a été très bien rendue. C'est terrible de savoir qu'un enfant peut ressentir cela.
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Message  bertrand-môgendre Mar 20 Oct 2009 - 18:26

Dans les trois premiers paragraphes, tu reprends l'opposition ombre lumière, nuit jour, soleil lampadaire.
Peux-tu resserrer l'image avec plus de concision pour valoriser les personnages ?
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Message  Sahkti Jeu 29 Oct 2009 - 21:51

Beaucoup d'informations dans ce récit dense, sans doute un peu trop, avec une avalanche de détails mais aussi un sentiment d'enfermement, comme si le lecteur n'y avait pas totalement sa place.
En fait, c'est comme si tu racontais quelque chose qui te tenait vraiment à coeur, comme si l'envie d'aller jusqu'au bout sans être interrompu te démangeait et tant pis si aucune porte d'entrée n'est laissée. Du coup, ça donne au récit une allure de récit raconté de manière linéaire, presque extérieure.
Dommage parce qu'il y a tout de même quelques idées qui en valent la peine et des éléments qui vaudraient la peine d'être exploités.
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