Exo "j'attendrai" : Jeunesse occupée

1938 : « j’attendrai, le jour et la nuit… », Rina Ketty me susurre des mots doux à l’oreille, comme le Pierrot, quand il arrive d’Arbecey. Il me prend par la main et l’on s’évade à travers nos rêves et les chemins de campagne. A 16 ans, je n’attends que le doux moment où je lui dirai oui. Ma mère râle en enlevant les brins de paille que ses doigts laissent dans mes cheveux : à mon âge on ne fait pas ce genre de chose. je lui réponds d’un rire, je ne sais pas de quoi elle parle.

1939 : La guerre a commencé. Je suis inquiète pour Pierrot, c’est un homme maintenant. Mais les combats semblent si loin, dans la radio de mon père. Ce soir, il m’emmène à la fête de Jussey.

1943 : Papa et Pierrot sont partis. Cela fait plusieurs mois que l’on espère des nouvelles. «J’attendrai toujours ton retour…». Cela fait écho à maman et moi. J’ai peur.

6/05/1945 : c’est la fin, les schleus, ils dégagent du village comme des lapins. Maman me sert dans ses bras : papa reviendra dans quelques jours, c’est le marcel qui lui a dit, il servait avec son fils. On sort sur la place, c’est la libération ! Je vois ma mère se figer. Un allemand se tient en face d’elle, un pistolet à la main. Ça crie, ça chante, je n’entends rien, ne vois que la fleur carmin se former sur son front alors que maman tombe au sol.

2017 : je suis vieille et je m’en vais. Papa et maman m’attendent. Et puis je vois Pierrot. Je lui murmure que je l’attends depuis 74 ans. Il me sourit. Enfin, nous sommes ensemble.

Rina ketty, j'attendrai

L'idée est bonne de vouloir coller à l'histoire (et à celle de la chanson).
C'est réussi et bien dramatisé, à part peut-être (mais je pense que c'est une faute d’inattention : "Maman me sert dans ses bras".

Si elle te sert, bon appétit, mais si elle te serre, c'est beaucoup plus tendre. ;-)

Dommage qu'il soit si court. J'aime bien.

j'aime bien aussi

une sorte de mix entre j'attendrai et first love

j'attendrai mon first love, quoi, qui never dies

au poil, l'historiette !