Le petit lit-cage
+12
Zou
bertrand-môgendre
mini joe
Chako Noir
Kilis
Ba
silene82
Rebecca
droit-aux-larmes
mentor
lillith
CROISIC
16 participants
Page 1 sur 1
Le petit lit-cage
Ce matin à la brocante St Michel, mes yeux sont tombés sur ce rouleau de cretonne fleurie complètement démodée.
Lorsque j'ai payé mon achat, j'ai vu de la perplexité dans les yeux du marchand et un peu d'amusement fatigué.
- Bah ! Il se lève un pigeon chaque matin, que va-t-elle faire de cette cretonne fanée, salie, dont elle n'a même pas demandé la longueur, ni la largeur ?
Si vous saviez !
Vous m'avez vendu quelques années de ma petite enfance que j'avais oubliées.
Un regard...et mon petit lit-cage en fer, ripoliné de blanc est apparu.
Il était vêtu d'un habit molletonné recouvert de cette même cretonne. Un entrelacs de feuillage et de fleurs roses et bleues sur fond écru. Je revois les nœuds le maintenant bien attaché au bord du petit lit.
Soirs et matins durant cinq belles années j'avais regardé, caressé cette cretonne qui était comme un petit jardin fleuri où sûrement prit naissance mon amour des fleurs simples et des pergolas.
Mon premier vrai souvenir dans ce petit lit remonte à une sieste estivale. Dans les traits de lumière, dispensés par les persiennes, je voyais danser toute une sarabande de poussières argentées, je m'étais assoupie dans un état de bonheur profond que je n'ai plus jamais retrouvé.
Mes ''petites madeleines'' à moi, étaient de m'endormir, l'été dans des odeurs d'encaustique à la pomme, l'hiver, dans celles de fumigation à l'eucalyptus, de sirop pour la toux et de pastilles Valda ou Pulmoll .
J'aimais être malade dans mon petit lit-cage.
Les chuchotements des adultes, le plateau en laque, l'orange pressée, les biscuits Brossard et surtout un nouveau livre d'images... m'apportaient cette plénitude enfantine.
Seule la grosse voix du Docteur A. venait sonner la fin de ces récréations.
J'étais une petite fille heureuse.
Lorsque j'avais la permission de me lever et de retourner à mes jeux, maman précisait toujours que j'avais grandi.
Il va falloir rallonger l'ourlet de cette robe.
Bientôt ce petit lit ira au grenier.
Je n'aimais pas grandir.
Au cours de l'année, certains après-midis, maman et moi partions au cimetière pour visiter 'ses' morts. J'avais une vraie passion pour cet endroit.
Nous emportions avec nous tout un attirail de jardinier, pour nettoyer et embellir ''les dernières demeures de nos êtres chers'' comme elle disait.
Je savais me diriger dans les allées, je lisais les noms en chantonnant, j'écoutais crisser les graviers sous mes souliers.
J'essayais de pénétrer dans les cyprès odorants pour dénicher les petits insectes bruissant...mais je les faisais taire. J'étais déçue.
La maison de Pépé Jules et Mémé Zilda était toute plate avec une grosse pierre grise. Celle de Mémé Marguerite aussi. Ils ne devaient pas sortir souvent... je ne les connaissais pas.
Le moment tant attendu de ces visites était le carré des enfants.
Maman s'arrêtait lourdement devant deux petits lits-cage, ripolinés de blanc, mais sans cretonne fleurie à l'intérieur.
Il y en avait un avec la photo d'un bébé. Paul, disait-elle. Il avait un petit ange bleu pour s'amuser.
Le deuxième n'avait pas de photo. Seulement un prénom, Louise. Il n'y avait pas d'ange pour elle. 'Elle n'était pas baptisée ' disait maman à voix basse.
Je ne comprenais pas ce qu'elle disait.
Elle parlait de lait empoisonné......elle parlait de trois tours de cordon.....elle ne savait pas parler normalement quand elle était devant ces deux petits lits-cage.
Elle y déposait toujours des fleurs blanches. C'était triste...
Quand nous repartions, je la laissais aller devant.
Je glissais entre les barreaux des petits lits-cage, des coquelicots fripés ou des boutons d'or ou des fleurs de pissenlits, quelques cailloux colorés que j'avais volés un peu plus loin et des images découpées pour eux deux.
Mon frère, ma sœur, si j'avais bien compris ?
Je n'aimais pas partir. Je n'avais pas tout compris.
Lorsque j'ai payé mon achat, j'ai vu de la perplexité dans les yeux du marchand et un peu d'amusement fatigué.
- Bah ! Il se lève un pigeon chaque matin, que va-t-elle faire de cette cretonne fanée, salie, dont elle n'a même pas demandé la longueur, ni la largeur ?
Si vous saviez !
Vous m'avez vendu quelques années de ma petite enfance que j'avais oubliées.
Un regard...et mon petit lit-cage en fer, ripoliné de blanc est apparu.
Il était vêtu d'un habit molletonné recouvert de cette même cretonne. Un entrelacs de feuillage et de fleurs roses et bleues sur fond écru. Je revois les nœuds le maintenant bien attaché au bord du petit lit.
Soirs et matins durant cinq belles années j'avais regardé, caressé cette cretonne qui était comme un petit jardin fleuri où sûrement prit naissance mon amour des fleurs simples et des pergolas.
Mon premier vrai souvenir dans ce petit lit remonte à une sieste estivale. Dans les traits de lumière, dispensés par les persiennes, je voyais danser toute une sarabande de poussières argentées, je m'étais assoupie dans un état de bonheur profond que je n'ai plus jamais retrouvé.
Mes ''petites madeleines'' à moi, étaient de m'endormir, l'été dans des odeurs d'encaustique à la pomme, l'hiver, dans celles de fumigation à l'eucalyptus, de sirop pour la toux et de pastilles Valda ou Pulmoll .
J'aimais être malade dans mon petit lit-cage.
Les chuchotements des adultes, le plateau en laque, l'orange pressée, les biscuits Brossard et surtout un nouveau livre d'images... m'apportaient cette plénitude enfantine.
Seule la grosse voix du Docteur A. venait sonner la fin de ces récréations.
J'étais une petite fille heureuse.
Lorsque j'avais la permission de me lever et de retourner à mes jeux, maman précisait toujours que j'avais grandi.
Il va falloir rallonger l'ourlet de cette robe.
Bientôt ce petit lit ira au grenier.
Je n'aimais pas grandir.
Au cours de l'année, certains après-midis, maman et moi partions au cimetière pour visiter 'ses' morts. J'avais une vraie passion pour cet endroit.
Nous emportions avec nous tout un attirail de jardinier, pour nettoyer et embellir ''les dernières demeures de nos êtres chers'' comme elle disait.
Je savais me diriger dans les allées, je lisais les noms en chantonnant, j'écoutais crisser les graviers sous mes souliers.
J'essayais de pénétrer dans les cyprès odorants pour dénicher les petits insectes bruissant...mais je les faisais taire. J'étais déçue.
La maison de Pépé Jules et Mémé Zilda était toute plate avec une grosse pierre grise. Celle de Mémé Marguerite aussi. Ils ne devaient pas sortir souvent... je ne les connaissais pas.
Le moment tant attendu de ces visites était le carré des enfants.
Maman s'arrêtait lourdement devant deux petits lits-cage, ripolinés de blanc, mais sans cretonne fleurie à l'intérieur.
Il y en avait un avec la photo d'un bébé. Paul, disait-elle. Il avait un petit ange bleu pour s'amuser.
Le deuxième n'avait pas de photo. Seulement un prénom, Louise. Il n'y avait pas d'ange pour elle. 'Elle n'était pas baptisée ' disait maman à voix basse.
Je ne comprenais pas ce qu'elle disait.
Elle parlait de lait empoisonné......elle parlait de trois tours de cordon.....elle ne savait pas parler normalement quand elle était devant ces deux petits lits-cage.
Elle y déposait toujours des fleurs blanches. C'était triste...
Quand nous repartions, je la laissais aller devant.
Je glissais entre les barreaux des petits lits-cage, des coquelicots fripés ou des boutons d'or ou des fleurs de pissenlits, quelques cailloux colorés que j'avais volés un peu plus loin et des images découpées pour eux deux.
Mon frère, ma sœur, si j'avais bien compris ?
Je n'aimais pas partir. Je n'avais pas tout compris.
Re: Le petit lit-cage
Oh, qu'ils sont acides ces souvenirs d'apparence anodins, qu'ils parlent fort ces non-dits...
Pas évident d'établir une transition entre le vrai lit-cage et les autres, ceux du cimetière, mais je crois bien que ça fonctionne.
Juste une remarque sur ceci :
Lorsque j'avais la permission de me lever et de retourner à mes jeux, maman précisait toujours que j'avais grandi.
Il va falloir rallonger l'ourlet de cette robe.
Bientôt ce petit lit ira au grenier.
je n'ai pas d'emblée compris que "Lorsque j'avais la permission de me lever" faisait allusion à la fin de la maladie.
Pas évident d'établir une transition entre le vrai lit-cage et les autres, ceux du cimetière, mais je crois bien que ça fonctionne.
Juste une remarque sur ceci :
Lorsque j'avais la permission de me lever et de retourner à mes jeux, maman précisait toujours que j'avais grandi.
Il va falloir rallonger l'ourlet de cette robe.
Bientôt ce petit lit ira au grenier.
je n'ai pas d'emblée compris que "Lorsque j'avais la permission de me lever" faisait allusion à la fin de la maladie.
Invité- Invité
Re: Le petit lit-cage
Vous avez oh ! combien raison Easter (Island). Je ne me relis pas assez en me mettant à la place du lecteur. Je vais modifier mon texte initial en ajoutant une utile transition. Merci pour cette attentive lecture.
Re: Le petit lit-cage
De rien.
(Sérieusement, si quelqu'un doit exprimer une quelconque gratitude, c'est bien celle qui se gave de textes à longueur de journée sans rien offrir à se mettre sous la dent en retour.)
(Sérieusement, si quelqu'un doit exprimer une quelconque gratitude, c'est bien celle qui se gave de textes à longueur de journée sans rien offrir à se mettre sous la dent en retour.)
Invité- Invité
Re: Le petit lit-cage
Un très beau texte à la saveur nostalgique... J'aime beaucoup le style fluide, qui sait se faire oublier au profit des images qui se forme dans la tête au fil de la lecture...
Re: Le petit lit-cage
une très agréable description d'une enfance lointaine où chacun peut se retrouver, il suffit d'ajouter et retrancher quelques uns des éléments énoncés
chaque âge a sa conscience
joli texte
chaque âge a sa conscience
joli texte
Re: Le petit lit-cage
J'ai trouvé ce texte magnifique, j'ai ressentie votre émotion. C'est très beau.
Merci
Merci
Re: Le petit lit-cage
J'aime bien tous ces souvenirs dont certains échappés de nos mémoires.
La qualité de l'écriture et de l'émotion.
La qualité de l'écriture et de l'émotion.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Le petit lit-cage
Tu es en train de prendre tes ailes. Les associations et les raccourcis que tu fais sont forts et sonnent vrais; j'ai toujours aimé tous tes textes, mais je trouve que celui-ci arrive à une densité et une maturité nouvelle. J'aime très beaucoup.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Le petit lit-cage
Merci pour vos éloges et appréciations qui me vont droit au coeur connaissant et reconnaissant vos talents respectifs à toi Rebecca, à toi Silène82, à vous Mentor et Lilith. Je profite de ma situation tout en haut pour vous souhaiter la bienvenue sur VE à vous Droit-aux-larmes. J'adresse un merci tout 'spécial' à Dusha qui aura un oeil averti sur ce texte.
Re: Le petit lit-cage
A travers ces " fentes " à peine écartées, j'ai retrouvé ce " petit lit cage " pour oiseaux fragiles.
Pas forcément doré.
Pas forcément doré.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Le petit lit-cage
Quel beau texte, Croisic !
D’une écriture habile à distiller l’émotion tout en douceur.
D’une écriture habile à distiller l’émotion tout en douceur.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le petit lit-cage
Je rejoins en tout point l'avis de Silene. Il y a dans cette maturité une sorte de retour à l'enfance qui manquait un peu aux textes précédents. Ici, la petite fille est de plus en plus vivante, peut-être parce qu'elle n'est pas confrontée à des événements qui la dépassent au point de l'anesthésier. Il y a de la vie dans ce cimetière.silene82 a écrit:Tu es en train de prendre tes ailes. Les associations et les raccourcis que tu fais sont forts et sonnent vrais; j'ai toujours aimé tous tes textes, mais je trouve que celui-ci arrive à une densité et une maturité nouvelle. J'aime très beaucoup.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Le petit lit-cage
Alors la vraiment voila un texte tres tres litteraire et je crois que tout le monde sera d'accord la-dessus. Mais il y a pleins de mots que je connais pas alors je vais de ce pas les ecrire dans mon carnet des mots nouveaux pour voir si je peux les integrer aux aventures des Zong:
cretonne
ripoliné
molletonné
entrelacs
pergolas.
persiennes
sarabande
encaustique
Merci beaucoup pour votre travail !
MINI JOE est tout ripoliné, poil au nez !
cretonne
ripoliné
molletonné
entrelacs
pergolas.
persiennes
sarabande
encaustique
Merci beaucoup pour votre travail !
MINI JOE est tout ripoliné, poil au nez !
mini joe- Nombre de messages : 109
Age : 35
Localisation : 52eme étage. Tour de Djakarta.
Date d'inscription : 01/11/2009
Re: Le petit lit-cage
Je pense qu'effectivement dans les vaisseaux spatiaux, ça va avoir tout à fait bonne allure, la cretonne, surtout défraîchie; et l'encaustique sur les sols, j'te dis pas...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Le petit lit-cage
:-))))
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Le petit lit-cage
Chako Noir.....vous avez tout compris.
Mini joe, je vous propose de nous rencontrer pour faire un bon pot-au-feu, amenez les poireaux, j'aurai du vin et je vous raconterai des histoires avec des jolis mots à noter dans votre carnet.
Mini joe, je vous propose de nous rencontrer pour faire un bon pot-au-feu, amenez les poireaux, j'aurai du vin et je vous raconterai des histoires avec des jolis mots à noter dans votre carnet.
Re: Le petit lit-cage
Ton écriture s'affirme, Croisic, ce texte en est la preuve flagrante ! J'aime cette vision a hauteur d'enfant, qui sonne si juste ...
Invité- Invité
Re: Le petit lit-cage
C'est un beau voyage que tu proposes là.
Je veux le relire plus tard.
Je veux le relire plus tard.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Le petit lit-cage
Ah les pastilles Pulmoll, toute mon enfance aussi ;-) J'aime ces petits détails. Joli texte en effet. Par contre la transition entre le petit lit et la promenade au cimetière est trop abrupte pour moi et a fait vaciller ma lecture.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le petit lit-cage
Oui il y a une présence et une vie dans ce texte.
Chako a raison : lorsque vous dites l'indicible, il y a absence ; ici votre écriture est présence vivante, guillerette comme peut et devrait être celle des enfants...
Chako a raison : lorsque vous dites l'indicible, il y a absence ; ici votre écriture est présence vivante, guillerette comme peut et devrait être celle des enfants...
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 54
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Le petit lit-cage
Très bien rendu cette émotion lorsqu'on se retrouve, dans une brocante, devant un objet de notre enfance qu'on avait parfois complètement oublié.
J'ai bien aimé aussi le parallèle entre le petit lit-cage et la tombe des enfants qui ressemblait souvent à un lit-cage en effet.
Et ça m'a rappelé les souvenirs des "sorties" au cimetière avec ma grand-mère. J'aimais bien. J'aime toujours les cimetières.
Il y a encore beaucoup de choses réussies : l'évocation de la maladie par exemple.
Une histoire de petite fille tout en douceur. Un joli texte.
J'ai bien aimé aussi le parallèle entre le petit lit-cage et la tombe des enfants qui ressemblait souvent à un lit-cage en effet.
Et ça m'a rappelé les souvenirs des "sorties" au cimetière avec ma grand-mère. J'aimais bien. J'aime toujours les cimetières.
Il y a encore beaucoup de choses réussies : l'évocation de la maladie par exemple.
Une histoire de petite fille tout en douceur. Un joli texte.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Le petit lit-cage
J'espère en avoir fini avec mes vieux démons et les avoir tous exterminés avec votre aide indulgente et parfois effarée et/ou scandalisée...
Un grand merci pour ces appréciations flatteuses qui me touchent infiniment.
Un grand merci pour ces appréciations flatteuses qui me touchent infiniment.
Re: Le petit lit-cage
Comme d’habitude, j’ai apprécié ton écriture tout en subtilité et non-dits. C’est simple, beau sensible et touchant. J’ai l’impression de mettre le même commentaire sous tous tes textes, ce n’est pas très constructif ça. Mais voilà, à chaque fois je suis séduite alors que dire d’autre ?
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Le petit lit-cage
Ce que j'aime dans ta manière d'écrire, Croisic, c'est que tu mêles avec bonheur gravité et insouciance. C'est une fois de plus le cas ici, avec ces petits détails qui recréent le monde de l'enfance, ces souvenirs diffus qui remontent à la surface (et à la mémoire du lecteur qui en a sans doute connu de semblables, je pense aux pastilles ou à l'encaustique) et puis, plus loin, en filigrane, l'évocation d'une mort, voire de plusieurs dans le cas présent, la fin d'une enfance à venir, la crainte qu'une telle situation fait naître chez le petit qui la vit. Angoisse subtilement restituée, sans effets inutiles et avec les mots justes. L'enfant ne comprend pas tout mais sent les choses, les devine et ce qui se cache derrière n'est pas pour le rassurer. Mais la vie est bien là, l'enfant existe, au milieu de ces fantômes à gérer. La simplicité employée dans l'écriture (dans le bon sens du terme) fait ressortir la force de ces interrogations, c'est bien vu.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le petit lit-cage
Je cherche partout la signification de :
ou de ses variantes. Si tu passes par là je serais intéressé de savoir.Il se lève un pigeon chaque matin
Invité- Invité
Re: Le petit lit-cage
Dans l'argot français, le 'pigeon' est une personne facile à duper, à gruger, naïve, etc.....donc pour un commerçant plus ou moins honnête, trouver un 'pigeon' chaque matin est une aubaine.
Re: Le petit lit-cage
c'est même du langage courant, non ?CROISIC a écrit:Dans l'argot français, le 'pigeon' est une personne facile à duper, à gruger, naïve, etc.....donc pour un commerçant plus ou moins honnête, trouver un 'pigeon' chaque matin est une aubaine.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le petit lit-cage
Tout à fait d'accord Sahkti. Je tenais juste à expliquer l'origine de l'expression à Pandaworks.
Sujets similaires
» La cage aux corbeaux
» Exo Triolet : Je veux ce temps le mettre en page
» A petit feu
» petit texte
» Un petit air de...
» Exo Triolet : Je veux ce temps le mettre en page
» A petit feu
» petit texte
» Un petit air de...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum