A petit feu
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Maestitia
Anne Veillac
apoutsiak
Halicante
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A petit feu
Huguette et Hubert avaient eu une vie commune plutôt heureuse. Ils s’étaient mariés jeunes, s’étaient peu disputés et avaient un peu voyagé. La vie n’avait pas toujours été facile pour Hubert. Issu d’un milieu pauvre, il avait connu des restrictions durant la guerre, qui avaient marqué son enfance. Il avait travaillé dur afin de ne plus jamais manquer de rien, pour pouvoir ensuite profiter de la vie. Sa femme, Huguette, aimait particulièrement faire à manger, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats, et il se délectait à chaque fois des mets qu’elle lui concoctait avec amour. Huguette aimait aussi la tranquillité, les journées calmes où rien de particulier ne se passait, et, surtout, elle n'aimait pas être dérangée. C’est pour cela qu’ils n’avaient pas eu d’enfants. Huguette avait horreur du bruit, ça la fatiguait, et la fatigue la mettait de mauvaise humeur.
Hubert avait quelques vieux copains avec qui il allait parfois jouer à la pétanque ou qu’il invitait à la maison pour regarder le foot à la télé. Parmi eux, il y avait Dédé, le plus jeune de la bande, toujours célibataire, qui ne manquait jamais de souhaiter son anniversaire à Huguette. Ça l'énervait un peu, Huguette… Elle se disait qu’à leur âge, c'était plutôt ridicule... Mais, chaque année, Dédé se présentait à la porte, son bouquet de fleurs à la main. Hubert, lui, riait bien de cette habitude, il disait à Huguette que Dédé était secrètement amoureux d'elle et que c’était pour cette raison qu'il ne s'était jamais marié.
Huguette aimait toujours son mari, mais elle n’aimait pas ses amis, qui étaient tellement bruyants… Quand ils venaient à la maison, elle avait toujours l’impression qu’ils ne la respectaient pas. Ces jours-là, elle devenait comme étrangère, et même Hubert n’arrivait pas à la sortir de son mutisme, encore moins à la faire rire. Elle se réfugiait alors à la cuisine et restait aux fourneaux jusqu’à ce que les amis d’Hubert soient partis. Quand elle préparait le repas, sa mauvaise humeur se dissipait. Une fois seuls, ils partageaient le repas et Hubert, comme à son habitude, oubliait ses problèmes de cholestérol. Il disait toujours que, sur son lit de mort, il ne voudrait pas avoir à regretter quoi que ce soit. Et la bonne chère faisait partie des plaisirs auxquels il ne voulait en aucun cas renoncer.
Hubert mourut soudainement d’une crise cardiaque foudroyante. Les médecins ne purent rien faire, et, pour Huguette, le cauchemar commença. Il y eut un défilé ininterrompu de gens désireux de présenter leurs condoléances et de porter assistance à la veuve éplorée. Tous les amis qu’Hubert avait chéris se présentaient maintenant à sa porte, et Huguette les maudissait. Elle n'avait qu'une envie : se retrouver seule. Au bout d'une quinzaine de jours, tout cela se calma, les âmes charitables avaient compris qu'elles ne pouvaient rien pour apaiser le chagrin de la vieille dame, et plus personne n’était venu sonner à sa porte.
Après avoir pleuré pendant des mois, prenant conscience de la place que son mari occupait dans sa vie, Huguette a repris son train-train quotidien, se taillant une petite vie sur mesure, rien que pour elle. À présent, elle ne cuisine plus, n'y trouvant plus aucun intérêt, mais elle s’est plongée dans une autre de ses passions : la lecture. Elle lit partout, dans le bus, dans la salle d'attente du médecin, dans son bain ou dans la file d’attente à la banque… Rien ne peut la distraire de sa lecture. En fait, la seule chose qu'elle n’aime pas, c'est le moment où le livre se termine. Elle aimerait trouver un livre si volumineux qu'il dure le restant de sa vie, que le mot "fin" du livre coïncide avec sa propre fin, et qu'elle referme ce livre en fermant les yeux pour toujours. Elle s’est créé une bulle dans laquelle seuls des personnages fictifs ont le droit de pénétrer. Elle se plonge dans leurs histoires parce que la sienne est vide.
Si ce n’était la nécessité de côtoyer des gens pour faire ses courses ou gérer le quotidien, Huguette se passerait bien de la compagnie des humains. Le problème, c'est qu’elle pleure encore la mort d'Hubert et qu’elle aimerait trouver une épaule pour s'épancher, quelqu’un qui l’écouterait, sans pour autant se faire envahissant. Avec Hubert, au moins, c’était simple : la plupart du temps, il se chargeait des contacts avec le monde extérieur. Il était comme un rempart contre le monde, un rempart qui se serait effrité progressivement dans son monde à elle, n’occasionnant que de petits encombrements au début de leur mariage, quelques poussières, puis des pavés, qui s’étaient accumulés pour former des blocs entravant Huguette dans son petit monde. Ils avaient certes trouvé un modus vivendi dans lequel les frustrations d’Huguette étaient comme digérées, mais elle était toujours insatisfaite. Aujourd’hui, elle se trouve bien mieux seule, mais l'amour d'Hubert lui manque, et elle ne s'aime pas suffisamment pour combler ce manque toute seule. C’est tout le dilemme de sa vie : elle ne supporte ni la solitude, ni la compagnie.
Un autre problème se présente à elle le jour de son anniversaire : Dédé. Comme à son habitude, il sonne à la porte, un bouquet de fleurs à la main, arborant son plus beau sourire –presque édenté – et lui assène son « Joyeux anniversaire, Huguette ! » d’un ton enjoué. Exaspérée, Huguette se force à sourire mais, pour ne pas passer pour une mégère, elle lui propose un café. Dédé est bien content, pour une fois qu’il se trouve seul avec elle ! Des années qu’il attend ça, le pauvre, il a bien cru que ça n’arriverait jamais… C’est vrai, Hubert était son copain, et Dédé n’a jamais manqué de respect à un ami, mais là, il n'en peut plus, le bougre… ça fait trop longtemps qu'il rêve de serrer Huguette dans ses bras. Alors au diable les morts ! Huguette, de son côté, se dit qu’elle n’a vraiment pas de chance, au moment où, enfin, elle pouvait profiter de la vie sans que personne ne vienne la déranger, il a fallu que Dédé revienne à la charge, Dédé et son amour obstiné ! Elle tente de masquer son mécontentement car, même si elle ne veut pas de cet amour étranger, Huguette a un peu pitié de Dédé. Ils boivent leur café, Dédé est aux anges, il regarde Huguette, les yeux énamourés, mais n'ose pas lui prendre la main. C'est fou comme elle l'intimide ! Du coup, elle aussi est gênée, elle se sent coupable et confuse de le sentir si fou d'amour, alors, pour se faire pardonner de ne pas l'aimer, elle l'invite à déjeuner le dimanche suivant. C’est une bonne aubaine pour elle aussi, finalement, elle pourra pleurer un peu sur son épaule, et se faire consoler de son malheur.
Le dimanche arrive. Dédé est sur son trente et un. Il apporte un nouveau bouquet et une bouteille de vin. Il dit qu’il ne devrait pas, car il a du diabète, et le vin, ce n’est pas bon pour le sang, mais aujourd’hui, c’est un peu jour de fête, alors il peut se laisser aller… L’espace d’un instant, Huguette devient pensive… La maladie, ça la connaît ! Hubert et son cholestérol, le régime qu’il aurait dû suivre et les pilules à mélanger, elle s’en souvient, elle pense aussi aux rendez-vous chez le médecin, leur vieux médecin qui n'était jamais content des résultats des examens, ah ça, elle a dû s'en occuper, du cholestérol de son mari… Alors elle s’intéresse à Dédé et à son diabète, elle le questionne sur la maladie… Dédé, lui, est heureux. Cette fois il ose même prendre la main d’Huguette, il lui parle de sa vie de célibataire, lui demande si elle se sent seule, elle aussi... Elle lui dit que, bien sûr, la vie n'est plus la même depuis qu'Hubert est mort, et elle sanglote un peu. Pour la réconforter, il lui propose un "arrangement", mais rien de miraculeux, hein, il ne peut pas remplacer Hubert, ça c’est sûr… Simplement, il pourrait passer la voir de temps en temps, lui faire un peu la conversation, en tout bien tout honneur, bien sûr ! Huguette est embarrassée. Huguette se tâte. N’ose pas refuser. Alors elle accepte.
Les conséquences de sa faiblesse ne tardent pas à se faire sentir : le mardi suivant, Dédé est là, presque élégant, si ce n’était son costume élimé. Ses yeux pétillent derrière les lunettes à double foyer, et ses cheveux argentés luisent sous le soleil. Il a mis le paquet, le Dédé ! C’est qu’il compte bien ravir la belle… La belle, quant à elle, fait mine de se pâmer, se laisse courtiser, et, peu à peu, elle se laisse envahir, un jour elle consent même à se laisser embrasser… Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
Huguette a ressorti ses fiches de cuisine. Elle en a amassé un grand nombre du temps d'Hubert... Là, il va falloir les améliorer, elle le sait. Elle ne pourra pas se contenter de multiplier les doses de beurre par deux comme elle l’avait fait pour Hubert, ça prendrait bien trop de temps… Non, là, il faut un régime adapté à la situation : beaucoup de graisse, beaucoup de sucre, beaucoup de sel, quitte à passer pour une mauvaise cuisinière... Tant pis, si c’est le prix à payer pour avoir la paix.
Hubert avait quelques vieux copains avec qui il allait parfois jouer à la pétanque ou qu’il invitait à la maison pour regarder le foot à la télé. Parmi eux, il y avait Dédé, le plus jeune de la bande, toujours célibataire, qui ne manquait jamais de souhaiter son anniversaire à Huguette. Ça l'énervait un peu, Huguette… Elle se disait qu’à leur âge, c'était plutôt ridicule... Mais, chaque année, Dédé se présentait à la porte, son bouquet de fleurs à la main. Hubert, lui, riait bien de cette habitude, il disait à Huguette que Dédé était secrètement amoureux d'elle et que c’était pour cette raison qu'il ne s'était jamais marié.
Huguette aimait toujours son mari, mais elle n’aimait pas ses amis, qui étaient tellement bruyants… Quand ils venaient à la maison, elle avait toujours l’impression qu’ils ne la respectaient pas. Ces jours-là, elle devenait comme étrangère, et même Hubert n’arrivait pas à la sortir de son mutisme, encore moins à la faire rire. Elle se réfugiait alors à la cuisine et restait aux fourneaux jusqu’à ce que les amis d’Hubert soient partis. Quand elle préparait le repas, sa mauvaise humeur se dissipait. Une fois seuls, ils partageaient le repas et Hubert, comme à son habitude, oubliait ses problèmes de cholestérol. Il disait toujours que, sur son lit de mort, il ne voudrait pas avoir à regretter quoi que ce soit. Et la bonne chère faisait partie des plaisirs auxquels il ne voulait en aucun cas renoncer.
Hubert mourut soudainement d’une crise cardiaque foudroyante. Les médecins ne purent rien faire, et, pour Huguette, le cauchemar commença. Il y eut un défilé ininterrompu de gens désireux de présenter leurs condoléances et de porter assistance à la veuve éplorée. Tous les amis qu’Hubert avait chéris se présentaient maintenant à sa porte, et Huguette les maudissait. Elle n'avait qu'une envie : se retrouver seule. Au bout d'une quinzaine de jours, tout cela se calma, les âmes charitables avaient compris qu'elles ne pouvaient rien pour apaiser le chagrin de la vieille dame, et plus personne n’était venu sonner à sa porte.
Après avoir pleuré pendant des mois, prenant conscience de la place que son mari occupait dans sa vie, Huguette a repris son train-train quotidien, se taillant une petite vie sur mesure, rien que pour elle. À présent, elle ne cuisine plus, n'y trouvant plus aucun intérêt, mais elle s’est plongée dans une autre de ses passions : la lecture. Elle lit partout, dans le bus, dans la salle d'attente du médecin, dans son bain ou dans la file d’attente à la banque… Rien ne peut la distraire de sa lecture. En fait, la seule chose qu'elle n’aime pas, c'est le moment où le livre se termine. Elle aimerait trouver un livre si volumineux qu'il dure le restant de sa vie, que le mot "fin" du livre coïncide avec sa propre fin, et qu'elle referme ce livre en fermant les yeux pour toujours. Elle s’est créé une bulle dans laquelle seuls des personnages fictifs ont le droit de pénétrer. Elle se plonge dans leurs histoires parce que la sienne est vide.
Si ce n’était la nécessité de côtoyer des gens pour faire ses courses ou gérer le quotidien, Huguette se passerait bien de la compagnie des humains. Le problème, c'est qu’elle pleure encore la mort d'Hubert et qu’elle aimerait trouver une épaule pour s'épancher, quelqu’un qui l’écouterait, sans pour autant se faire envahissant. Avec Hubert, au moins, c’était simple : la plupart du temps, il se chargeait des contacts avec le monde extérieur. Il était comme un rempart contre le monde, un rempart qui se serait effrité progressivement dans son monde à elle, n’occasionnant que de petits encombrements au début de leur mariage, quelques poussières, puis des pavés, qui s’étaient accumulés pour former des blocs entravant Huguette dans son petit monde. Ils avaient certes trouvé un modus vivendi dans lequel les frustrations d’Huguette étaient comme digérées, mais elle était toujours insatisfaite. Aujourd’hui, elle se trouve bien mieux seule, mais l'amour d'Hubert lui manque, et elle ne s'aime pas suffisamment pour combler ce manque toute seule. C’est tout le dilemme de sa vie : elle ne supporte ni la solitude, ni la compagnie.
Un autre problème se présente à elle le jour de son anniversaire : Dédé. Comme à son habitude, il sonne à la porte, un bouquet de fleurs à la main, arborant son plus beau sourire –presque édenté – et lui assène son « Joyeux anniversaire, Huguette ! » d’un ton enjoué. Exaspérée, Huguette se force à sourire mais, pour ne pas passer pour une mégère, elle lui propose un café. Dédé est bien content, pour une fois qu’il se trouve seul avec elle ! Des années qu’il attend ça, le pauvre, il a bien cru que ça n’arriverait jamais… C’est vrai, Hubert était son copain, et Dédé n’a jamais manqué de respect à un ami, mais là, il n'en peut plus, le bougre… ça fait trop longtemps qu'il rêve de serrer Huguette dans ses bras. Alors au diable les morts ! Huguette, de son côté, se dit qu’elle n’a vraiment pas de chance, au moment où, enfin, elle pouvait profiter de la vie sans que personne ne vienne la déranger, il a fallu que Dédé revienne à la charge, Dédé et son amour obstiné ! Elle tente de masquer son mécontentement car, même si elle ne veut pas de cet amour étranger, Huguette a un peu pitié de Dédé. Ils boivent leur café, Dédé est aux anges, il regarde Huguette, les yeux énamourés, mais n'ose pas lui prendre la main. C'est fou comme elle l'intimide ! Du coup, elle aussi est gênée, elle se sent coupable et confuse de le sentir si fou d'amour, alors, pour se faire pardonner de ne pas l'aimer, elle l'invite à déjeuner le dimanche suivant. C’est une bonne aubaine pour elle aussi, finalement, elle pourra pleurer un peu sur son épaule, et se faire consoler de son malheur.
Le dimanche arrive. Dédé est sur son trente et un. Il apporte un nouveau bouquet et une bouteille de vin. Il dit qu’il ne devrait pas, car il a du diabète, et le vin, ce n’est pas bon pour le sang, mais aujourd’hui, c’est un peu jour de fête, alors il peut se laisser aller… L’espace d’un instant, Huguette devient pensive… La maladie, ça la connaît ! Hubert et son cholestérol, le régime qu’il aurait dû suivre et les pilules à mélanger, elle s’en souvient, elle pense aussi aux rendez-vous chez le médecin, leur vieux médecin qui n'était jamais content des résultats des examens, ah ça, elle a dû s'en occuper, du cholestérol de son mari… Alors elle s’intéresse à Dédé et à son diabète, elle le questionne sur la maladie… Dédé, lui, est heureux. Cette fois il ose même prendre la main d’Huguette, il lui parle de sa vie de célibataire, lui demande si elle se sent seule, elle aussi... Elle lui dit que, bien sûr, la vie n'est plus la même depuis qu'Hubert est mort, et elle sanglote un peu. Pour la réconforter, il lui propose un "arrangement", mais rien de miraculeux, hein, il ne peut pas remplacer Hubert, ça c’est sûr… Simplement, il pourrait passer la voir de temps en temps, lui faire un peu la conversation, en tout bien tout honneur, bien sûr ! Huguette est embarrassée. Huguette se tâte. N’ose pas refuser. Alors elle accepte.
Les conséquences de sa faiblesse ne tardent pas à se faire sentir : le mardi suivant, Dédé est là, presque élégant, si ce n’était son costume élimé. Ses yeux pétillent derrière les lunettes à double foyer, et ses cheveux argentés luisent sous le soleil. Il a mis le paquet, le Dédé ! C’est qu’il compte bien ravir la belle… La belle, quant à elle, fait mine de se pâmer, se laisse courtiser, et, peu à peu, elle se laisse envahir, un jour elle consent même à se laisser embrasser… Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
Huguette a ressorti ses fiches de cuisine. Elle en a amassé un grand nombre du temps d'Hubert... Là, il va falloir les améliorer, elle le sait. Elle ne pourra pas se contenter de multiplier les doses de beurre par deux comme elle l’avait fait pour Hubert, ça prendrait bien trop de temps… Non, là, il faut un régime adapté à la situation : beaucoup de graisse, beaucoup de sucre, beaucoup de sel, quitte à passer pour une mauvaise cuisinière... Tant pis, si c’est le prix à payer pour avoir la paix.
Re: A petit feu
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L'histoire est bien conduite, mais sans beaucoup de relief. L'écriture de ce texte est très sage, elle manque de personnalité, de chien, et je ne me suis attaché à aucun personnage.
Concernant le mari, la chute n'est pas très plausible : tu dis qu'Huguette aimait son mari, tu ne nous dessines les nuages de ce couple qu'au-dessus de sa bande d'amis, et je n'ai pas lu qu'Huguette entretenait un ressentiment contre Hubert.
L'histoire est bien conduite, mais sans beaucoup de relief. L'écriture de ce texte est très sage, elle manque de personnalité, de chien, et je ne me suis attaché à aucun personnage.
Concernant le mari, la chute n'est pas très plausible : tu dis qu'Huguette aimait son mari, tu ne nous dessines les nuages de ce couple qu'au-dessus de sa bande d'amis, et je n'ai pas lu qu'Huguette entretenait un ressentiment contre Hubert.
Re: A petit feu
Bon, c'est moi qui commence les commentaires... pas facile.. j'ai quelquefois du mal à sortir du "j'aime" ou "j'aime pas trop". Là, j'aime vraiment beaucoup, mais sans pouvoir expliquer pourquoi. Je crois tout simplement que cette histoire est vraiment bien écrite, donc j'ai pu m'y plonger sans problème. Je suis entrée dans la vie des personnages, un petit bout de vie, une petite tranche.
Il y a juste une chose qui a arrêté ma lecture. Il y a une rupture. Tu passes du passé au présent. Mais tu passes du passé simple au présent. Pour moi, ça colle pas trop.
Il y a juste une chose qui a arrêté ma lecture. Il y a une rupture. Tu passes du passé au présent. Mais tu passes du passé simple au présent. Pour moi, ça colle pas trop.
Re: A petit feu
Merci, Anne et apou, pour vos commentaires.
Effectivement, la concordance des temps est ma bête noire ! Il faudra que je trouve une bonne méthode pour m'en sortir...Anne Veillac a écrit:Il y a juste une chose qui a arrêté ma lecture. Il y a une rupture. Tu passes du passé au présent. Mais tu passes du passé simple au présent. Pour moi, ça colle pas trop.
Le style reflète la vie des personnages : plan-plan ! Je l'ai voulu ainsi. On ne sort les chiens que quand c'est nécessaire :-))apoutsiak a écrit:L'écriture de ce texte est très sage, elle manque de personnalité, de chien, et je ne me suis attaché à aucun personnage.
Cela est simplement suggéré : "elle devenait comme étrangère, et même Hubert n’arrivait pas à la sortir de son mutisme." Je voulais décrire une femme qui ne sait pas dire son ressentiment. Donc, elle ne le dit pas. Elle s'autorise tout juste à manifester sa mauvaise humeur en se réfugiant dans sa cuisine.apoutsiak a écrit:Concernant le mari, la chute n'est pas très plausible : tu dis qu'Huguette aimait son mari, tu ne nous dessines les nuages de ce couple qu'au-dessus de sa bande d'amis, et je n'ai pas lu qu'Huguette entretenait un ressentiment contre Hubert.
Re: A petit feu
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Je comprends mieux et je m'excuse, je crois que mon point de vue était un peu sévère, et pas assez étayé.
Je comprends mieux et je m'excuse, je crois que mon point de vue était un peu sévère, et pas assez étayé.
Re: A petit feu
En ce qui concerne le style, pour ma part, je l'ai trouvé plutôt approprié à la situation : calme, sans vague, c'est la vie que souhaite l'héroïne.
Pour le texte en lui-même, j'ai beaucoup aimé l'idée, et tout particulièrement ces deux passages :
Deux passages que j'ai trouvés très jolis, esthétiquement, mais aussi profonds. Des passages qui touchent :).
Par contre, ce n'est qu'un avis subjectif, mais j'ai trouvé certains passages un peu rapides. Après, j'ai peut-être tendance à être bien souvent longue moi-même... Le mari qui meurt, l'ami qui revient, etc. Tout cela, il me semble, mériterait un peu plus d'attention.
De plus, la toute première phrase
Sinon, la trame et les idées sont vraiment bonnes. La chute surprend quelque peu, j'aime bien.
Pour le texte en lui-même, j'ai beaucoup aimé l'idée, et tout particulièrement ces deux passages :
Des rapports particuliers que les individus entretiennent entre eux...Avec Hubert, au moins, c’était simple : la plupart du temps, il se chargeait des contacts avec le monde extérieur. Il était comme un rempart contre le monde, un rempart qui se serait effrité progressivement dans son monde à elle, n’occasionnant que de petits encombrements au début de leur mariage, quelques poussières, puis des pavés, qui s’étaient accumulés pour former des blocs entravant Huguette dans son petit monde. Ils avaient certes trouvé un modus vivendi dans lequel les frustrations d’Huguette étaient comme digérées, mais elle était toujours insatisfaite.
De la complexité de l'existence pour chacun. Des paradoxes qui rythment les Vies.Aujourd’hui, elle se trouve bien mieux seule, mais l'amour d'Hubert lui manque, et elle ne s'aime pas suffisamment pour combler ce manque toute seule. C’est tout le dilemme de sa vie : elle ne supporte ni la solitude, ni la compagnie.
Deux passages que j'ai trouvés très jolis, esthétiquement, mais aussi profonds. Des passages qui touchent :).
Par contre, ce n'est qu'un avis subjectif, mais j'ai trouvé certains passages un peu rapides. Après, j'ai peut-être tendance à être bien souvent longue moi-même... Le mari qui meurt, l'ami qui revient, etc. Tout cela, il me semble, mériterait un peu plus d'attention.
Une cour qui dure depuis "plusieurs mois", cela a dû lui sembler bien long... Et ici, ça se passe si vite. Je pense que c'est pour ça qu'on n'arrive pas réellement à s'approprier l'histoire.Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
De plus, la toute première phrase
donne un ton plutôt faux et décalé par rapport à l'histoire... Enfin, je trouve que le dire gâche un peu tout.Huguette et Hubert avaient eu une vie commune plutôt heureuse.
Sinon, la trame et les idées sont vraiment bonnes. La chute surprend quelque peu, j'aime bien.
Re: A petit feu
Sans lire les commentaires précédents pour ne pas être influencée, je vais dire que j'adore ce texte que je qualifierais de réussi. D'abord parce qu'il est bien écrit, d'une écriture limpide, simple, et ... correcte, sauf pour
Après, concernant le fond, les personnages sont crédibles et même attachants, et tu as parfaitement rendu les contradictions dont est faite Huguette ; tu as su bien décrire cette vie fade de personnes qui ont appris (en apparence !) à supporter les manies de l'autre parce qu'elles ont besoin l'une de l'autre malgré tout. Le tout pimenté de quelques pointes d'humour bien placées. Quant à la fin, elle est cynique à souhait (me rappelle un texte d'Arielle, je ne sais plus le titre...).
Si j'avais un reproche à faire ce serait que la 2ème partie se déroule trop vite, j'aurais aimé un texte plus long pour le plaisir de te lire davantage.
l'adverbe est redondant.Hubert mourut soudainement d’une crise cardiaque foudroyante
Après, concernant le fond, les personnages sont crédibles et même attachants, et tu as parfaitement rendu les contradictions dont est faite Huguette ; tu as su bien décrire cette vie fade de personnes qui ont appris (en apparence !) à supporter les manies de l'autre parce qu'elles ont besoin l'une de l'autre malgré tout. Le tout pimenté de quelques pointes d'humour bien placées. Quant à la fin, elle est cynique à souhait (me rappelle un texte d'Arielle, je ne sais plus le titre...).
Si j'avais un reproche à faire ce serait que la 2ème partie se déroule trop vite, j'aurais aimé un texte plus long pour le plaisir de te lire davantage.
Invité- Invité
Re: A petit feu
" A petit feu " : pour sûr !
Quelle garce, cette Huguette.
Bonne chute, Halicante !
* J'aurais dû ajouter des - stop - entre chaque phrase. On dirait vraiment un télégramme... Bouh ! *
Quelle garce, cette Huguette.
Bonne chute, Halicante !
* J'aurais dû ajouter des - stop - entre chaque phrase. On dirait vraiment un télégramme... Bouh ! *
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: A petit feu
Ah ! la concordance des temps !
Je vais jouer l’instit’ de service…
Il y a, en gros, deux groupes de temps pour les histoires au passé.
1-Passé simple et imparfait (+ d’autres comme le plus-que-parfait)
2-Passé composé et imparfait ( + d’autres)
Mais le passé simple et le passé composé ne vont PAS ensemble.
Le premier groupe est celui des contes par exemple. C’est un passé révolu.
Le deuxième groupe est celui des articles de journaux par exemple. C’est un passé qui peut être récent, lié au présent. Si tu racontes ta journée d’hier, tu le feras en utilisant le passé composé et pas le passé simple.
Ça c’est la théorie, c’est ce qu’on explique à l’école. Moi, je dis à mes élèves de ne jamais mélanger le passé simple et le passé composé dans un même texte. Maintenant, dans un texte littéraire pour adultes, dans les livres publiés, les règles sont souvent transgressée et ça passe très bien.
Je vais jouer l’instit’ de service…
Il y a, en gros, deux groupes de temps pour les histoires au passé.
1-Passé simple et imparfait (+ d’autres comme le plus-que-parfait)
2-Passé composé et imparfait ( + d’autres)
Mais le passé simple et le passé composé ne vont PAS ensemble.
Le premier groupe est celui des contes par exemple. C’est un passé révolu.
Le deuxième groupe est celui des articles de journaux par exemple. C’est un passé qui peut être récent, lié au présent. Si tu racontes ta journée d’hier, tu le feras en utilisant le passé composé et pas le passé simple.
Ça c’est la théorie, c’est ce qu’on explique à l’école. Moi, je dis à mes élèves de ne jamais mélanger le passé simple et le passé composé dans un même texte. Maintenant, dans un texte littéraire pour adultes, dans les livres publiés, les règles sont souvent transgressée et ça passe très bien.
Re: A petit feu
Maestitia a écrit:Par contre, ce n'est qu'un avis subjectif, mais j'ai trouvé certains passages un peu rapides. Après, j'ai peut-être tendance à être bien souvent longue moi-même... Le mari qui meurt, l'ami qui revient, etc. Tout cela, il me semble, mériterait un peu plus d'attention.Une cour qui dure depuis "plusieurs mois", cela a dû lui sembler bien long... Et ici, ça se passe si vite. Je pense que c'est pour ça qu'on n'arrive pas réellement à s'approprier l'histoire.Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
Effectivement, je pense qu'il faut que je "rallonge la sauce" en ce qui concerne les événements que j'ai décrits de façon un peu rapide.Island a écrit:Si j'avais un reproche à faire ce serait que la 2ème partie se déroule trop vite, j'aurais aimé un texte plus long pour le plaisir de te lire davantage.
Pour la première phrase, je peux commencer par "On ne peut pas dire d'Huguette et Hubert que leur vie commune a été malheureuse." (ou quelque chose de ce goût-là.) En fait, je voulais volontairement "perdre" un peu le lecteur, et pour moi tout est dans le "plutôt", qui indique qu'en fait tout n'était pas rose, mais si ça gâche le reste, il vaut mieux que je tourne cette première phrase autrement.Maestitia a écrit:De plus, la toute première phrase :donne un ton plutôt faux et décalé par rapport à l'histoire... Enfin, je trouve que le dire gâche un peu tout.Huguette et Hubert avaient eu une vie commune plutôt heureuse.
En effet, je vais en faire l'économie !Island a écrit:l'adverbe est redondant.Hubert mourut soudainement d’une crise cardiaque foudroyante
Ce que j'ai voulu faire, c'est raconter un passé révolu dans les 4 premiers paragraphes (donc au passé simple et à l'imparfait), puis raconter comment Huguette vit "maintenant", au présent. Donc je passe du (passé simple + imparfait) au (passé composé + présent.)Anne Veillac a écrit:Le premier groupe est celui des contes par exemple. C’est un passé révolu.
Le deuxième groupe est celui des articles de journaux par exemple. C’est un passé qui peut être récent, lié au présent.
Dois-je ajouter un adverbe ou un complément de temps pour indiquer clairement le changement de point de vue dans la narration ?
En tous cas merci pour ce rappel !
Re: A petit feu
Un texte à double fond.
Il parait simplissime à la première lecture mais le second degrè pointe le bout de son nez.
Je me trompe ?
Il parait simplissime à la première lecture mais le second degrè pointe le bout de son nez.
Je me trompe ?
Manu(manisa06)- Nombre de messages : 1928
Age : 54
Localisation : Côte d'usure
Date d'inscription : 11/04/2008
Re: A petit feu
En fait, c'est surtout à la fin (au dernier paragraphe) qu'on peut voir un second degré, mais comme je dévoile les intentions réelles d'Huguette, je ne sais pas si on peut vraiment parler de second degré, puisque, même si ce n'est pas dit clairement, elle veut "empoisonner" Dédé avec de la nourriture trop riche (ce qui risque de le tuer puisqu'il a du cholestérol), tout comme elle l'avait fait avec Hubert.manisa06 a écrit:Un texte à double fond.
Il parait simplissime à la première lecture mais le second degrè pointe le bout de son nez.
Je me trompe ?
Est-ce que c'est à ça que tu pensais en parlant de second degré, ou as-tu vu autre chose dans le texte ? Je suis curieuse de savoir ! ;-))
Re: A petit feu
Excellente construction. Synthèse parfaite, qui me donne envie d'entendre la voix de Hitchcock énoncer le dernier paragraphe sur la célèbre musique concluant ses petits courts.
J'aimerai souligner quelques petites présences qui m'indisposent sans avoir la prétention de connaître la solution idéale pour les éliminer. Est-ce là le "chien" dont parlait Apou ? va savoir.
Je me demande si l'utilisation du passé du subjonctif n'est pas requis pour l'occasion, ce qui oblige à changer la conjugaison des verbes suivants : Et, après que Dédé lui ait fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'inclina : elle lui permit d'emménager chez elle. Dédé jubilait, Dédé exultait .Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
J'aimerai souligner quelques petites présences qui m'indisposent sans avoir la prétention de connaître la solution idéale pour les éliminer. Est-ce là le "chien" dont parlait Apou ? va savoir.
Huguette et Hubert avaient eu une vie commune plutôt heureuse. Ils s’étaient mariés jeunes, s’étaient peu disputés et avaient un peu voyagé. La vie n’avait pas toujours été facile pour Hubert. Issu d’un milieu pauvre, il avait connu des restrictions durant la guerre, qui avaient marqué son enfance. Il avait travaillé dur afin de ne plus jamais manquer de rien, pour pouvoir ensuite profiter de la vie. Sa femme, Huguette, aimait particulièrement faire à manger, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats, et il se délectait à chaque fois des mets qu’elle lui concoctait avec amour. Huguette aimait aussi la tranquillité, les journées calmes où rien de particulier ne se passait, et, surtout, elle n'aimait pas être dérangée. C’est pour cela qu’ils n’avaient pas eu d’enfants. Huguette avait horreur du bruit, ça la fatiguait, et la fatigue la mettait de mauvaise humeur.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Re: A petit feu
(Zut, mauvaise manipulation. Je continue.)
Ma remarque concernait l'utilisation des verbes avoir, mettre et aimer.
avoir : peux-tu essayer de le supprimer quand l'occasion se présente ?
mettre : tenterais-tu elle supprimer ? (je n' aime pas ce verbe, tout comme FAIRE).
aimer : ne pourrais-tu pas utiliser un synonyme ?
Comme d'habitude, j ai le rôle facile de critique.
Je n'ai qu'une seule proposition à te formuler :
Sinon, l'exercice auquel tu t' adonnes est particulièrement difficile : résumer la vie d'un couple ordinairement fade sans relief en un texte court. Un mot : bravo.
Ma remarque concernait l'utilisation des verbes avoir, mettre et aimer.
avoir : peux-tu essayer de le supprimer quand l'occasion se présente ?
mettre : tenterais-tu elle supprimer ? (je n' aime pas ce verbe, tout comme FAIRE).
aimer : ne pourrais-tu pas utiliser un synonyme ?
Comme d'habitude, j ai le rôle facile de critique.
Je n'ai qu'une seule proposition à te formuler :
Sa femme, Huguette, aimait particulièrement cuisiner, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats.Sa femme, Huguette, aimait particulièrement faire à lmanger, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats
Sinon, l'exercice auquel tu t' adonnes est particulièrement difficile : résumer la vie d'un couple ordinairement fade sans relief en un texte court. Un mot : bravo.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: A petit feu
A ma connaissance, c'est le mode indicatif qui est utilisé après "après que", puisqu'il désigne une action qui a réellement eu lieu, contrairement au subjonctif, qui est le mode du virtuel (et que l'on utilise donc notamment après "avant que", pour une action qui n'a pas encore eu lieu.) Ceci dit, mon Grévisse voguant actuellement sur l'Atlantique dans un container, je ne peux pas donner de référence solide à mes dires. :-))bertrand-môgendre a écrit:Je me demande si l'utilisation du passé du subjonctif n'est pas requis pour l'occasion, ce qui oblige à changer la conjugaison des verbes suivants : Et, après que Dédé lui ait fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'inclina : elle lui permit d'emménager chez elle. Dédé jubilait, Dédé exultait .Et, après que Dédé lui a fait une cour assidue pendant plusieurs mois, Huguette s'incline : elle lui permet d'emménager chez elle. Dédé jubile, Dédé exulte.
bertrand-môgendre a écrit:J'aimerais souligner quelques petites présences qui m'indisposent sans avoir la prétention de connaître la solution idéale pour les éliminer. Est-ce là le "chien" dont parlait Apou ? va savoir.Ma remarque concernait l'utilisation des verbes avoir, mettre et aimer.Huguette et Hubert avaient eu une vie commune plutôt heureuse. Ils s’étaient mariés jeunes, s’étaient peu disputés et avaient un peu voyagé. La vie n’avait pas toujours été facile pour Hubert. Issu d’un milieu pauvre, il avait connu des restrictions durant la guerre, qui avaient marqué son enfance. Il avait travaillé dur afin de ne plus jamais manquer de rien, pour pouvoir ensuite profiter de la vie. Sa femme, Huguette, aimait particulièrement faire à manger, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats, et il se délectait à chaque fois des mets qu’elle lui concoctait avec amour. Huguette aimait aussi la tranquillité, les journées calmes où rien de particulier ne se passait, et, surtout, elle n'aimait pas être dérangée. C’est pour cela qu’ils n’avaient pas eu d’enfants. Huguette avait horreur du bruit, ça la fatiguait, et la fatigue la mettait de mauvaise humeur.
avoir : peux-tu essayer de le supprimer quand l'occasion se présente ?
mettre : tenterais-tu elle supprimer ? (je n' aime pas ce verbe, tout comme FAIRE).
aimer : ne pourrais-tu pas utiliser un synonyme ?
Comme d'habitude, j ai le rôle facile de critique.
Je n'ai qu'une seule proposition à te formuler :
Sa femme, Huguette, aimait particulièrement faire à lmanger, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats
Sa femme, Huguette, aimait particulièrement cuisiner, elle mettait tout son cœur à lui préparer de bons petits plats.
Merci pour ta proposition, que j'adopte illico ! Pour ce qui est du verbe "avoir," ça en fait effectivement beaucoup, mais comme c'est du plus-que-parfait, il est difficile d'en faire l'économie. Je vais tout de même tenter de retravailler les passages que tu soulignes. Merci en tous cas pour tes commentaires !
Re: A petit feu
Halicante a écrit:Ce que j'ai voulu faire, c'est raconter un passé révolu dans les 4 premiers paragraphes (donc au passé simple et à l'imparfait), puis raconter comment Huguette vit "maintenant", au présent. Donc je passe du (passé simple + imparfait) au (passé composé + présent.)
Dois-je ajouter un adverbe ou un complément de temps pour indiquer clairement le changement de point de vue dans la narration ?
En tous cas merci pour ce rappel !
Non, j'ai bien compris le changement de point de vue. C'est juste les temps qui m'ont gênée. Mais il faudrait que tu aies un autre avis sur la question. En ce qui me concerne, c'est peut-être juste une déformation professionelle.
Re: A petit feu
J'aime bien ce texte et en même temps, je suis un brin partagée.
Les personnages sont lisses mais en soi, ce n'est pas dérangeant, car leur vie est lisse et tu la racontes telle qu'elle est, c'est bien rendu. Toutefois, par moments, j'aurais aimé une pointe de piquant, quelque chose qui aurait donné plus de corps à Hubert et Huguette. Pas forcément de l'humour mais un élément qui aurait permis de les rendre plus palpables.
La fin et son second degré me plaisent beaucoup. J'apprécie que tu n'aies pas joué sur cette ambiguïté d'Huguette dans le texte, ça aurait gâché les dernières lignes qui, elles, justement, donnent beaucoup de corps à sa personnalité.
Les personnages sont lisses mais en soi, ce n'est pas dérangeant, car leur vie est lisse et tu la racontes telle qu'elle est, c'est bien rendu. Toutefois, par moments, j'aurais aimé une pointe de piquant, quelque chose qui aurait donné plus de corps à Hubert et Huguette. Pas forcément de l'humour mais un élément qui aurait permis de les rendre plus palpables.
La fin et son second degré me plaisent beaucoup. J'apprécie que tu n'aies pas joué sur cette ambiguïté d'Huguette dans le texte, ça aurait gâché les dernières lignes qui, elles, justement, donnent beaucoup de corps à sa personnalité.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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