Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
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Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Bonjour,
Nouveau sur le forum, je voudrais vous proposer une saga familiale dans une atmosphère de fin du monde… L'idée est de poster une ou deux fois par mois (à définir), un extrait de texte et un lien vers le chapitre en cours.
Cela serait fait dans ce fil de discussion uniquement, afin de ne pas polluer inutilement le forum. Si les modérateurs estiment que ce n'est pas le rôle du forum, qu'ils veuillent bien m'en excuser !
4ème de couv / pitch :
Bonne lecture !
Nouveau sur le forum, je voudrais vous proposer une saga familiale dans une atmosphère de fin du monde… L'idée est de poster une ou deux fois par mois (à définir), un extrait de texte et un lien vers le chapitre en cours.
Cela serait fait dans ce fil de discussion uniquement, afin de ne pas polluer inutilement le forum. Si les modérateurs estiment que ce n'est pas le rôle du forum, qu'ils veuillent bien m'en excuser !
4ème de couv / pitch :
Vous trouverez le prologue et le premier chapitre de cette sage à l'adresse suivante : http://tinyurl.com/jmz-meteorites-chap01Maxime est le père d'une famille de sept enfants âgés de 18 ans à quelques mois. Avec sa femme, Margalide, il vivent heureux et projettent d'acheter une grande maison pour emménager leur beau monde.
Mais c'est sans compter sur le destin qui prend la forme d'une gigantesque météorite se dirigeant droit vers la Terre.
Les gouvernements mondiaux vont-ils réussir à s'entendre pour détruire la menace qui pèse sur l'humanité ? Comment l'Homme réagit-il face à cette menace d'extinction ? Comment sauver sa famille lorsque la peur, les émeutes et la violence défont la société ?
« Sur les ruines… » est une saga familiale qui raconte la chute de la société que nous connaissons et la survie de ceux qui acceptent de mettre la nécessité avant tout autre considération…
Bonne lecture !
JmZ- Nombre de messages : 23
Age : 94
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Et pour commencer, voici le prologue de « Météorites ! ».
Prologue
« Les hommes étaient tous devenus fous ».
Le vieillard se tenait assis, près de la cheminée, plié en deux sous une épaisse couverture. Il se balançait d'un rythme régulier et lancinant sur une chaise à bascule, qui faisait légèrement craquer une latte du plancher. Mais cela ne le dérangeait nullement, pas plus que son public, de plus en plus nombreux.
Il en arrivait encore, de toute la région, après qu'on leur eût annoncé que le vieux était en bout de vie et qu'il avait choisi de raconter, une toute dernière fois, son histoire.
Car, plus que l'histoire du village, plus que celle de la région et de ses précaires regroupements communautaires, plus que l'histoire même du pays, notion qui, à cette époque, était non seulement dénuée de sens mais surtout révolue, le vieil homme avait décidé de profiter de ses derniers jours pour raconter l'histoire de l'humanité.
Oh ! Pas celle de la multitude d'époques qui avaient précédé son ère et qui étaient répertoriées ici et là, dans des livres abîmés, perdus puis retrouvés, enfermés dans les coffres-forts des bibliothèques au sein des immenses cités fortifiées qui s'étendaient au milieu de terres ravagées, non, pas cette histoire. Il avait choisi de raconter celle de l'humanité en racontant la sienne, tout simplement. Celle de sa famille, celle de son père et de sa mère, celle de ses frères et de ses sœurs. Celle non répertoriée, inconnue, sans importance et pourtant, capitale : l'histoire récente de la société qu'il avait connu, pendant, après et depuis sa terrible déchéance.
Et les gens qui affluaient du village d'en bas ou de plus loin venaient pour écouter ce vieillard parler. Ils entraient toujours, dans la petite pièce, les uns après les autres, silencieusement, empreints d'un respect presque religieux. Ils se rassemblaient autour de l'homme qui, penché en avant sur sa chaise à bascule, continuait à se balancer, les mains noueuses repliées sur ses genoux et les yeux fermés. Il ne restait plus beaucoup de place dans le logis mais chacun s'asseyait comme il le pouvait, les uns derrière les autres, qui sur une chaise, qui sur le coin d'une table ou d'un meuble en bois. Les derniers restaient debout mais ne s'en plaignaient pas.
Un gobelet de terre passa de mains en mains, fumant d'une soupe chaude dont l'odeur se répandit entre les convives. Il fut amené au vieux qui se pencha en avant et l'attrapa, plus lestement qu'on ne l'en aurait cru capable.
Il but une gorgée avec application. Il savoura le goût légèrement épicé du breuvage revigorant et remercia d'un hochement de tête sa fille, à l'autre bout de la pièce, dans le couloir de l'entrée.
Le cercle autour du fauteuil se rapprocha encore, les gens se serrèrent davantage les uns contre les autres autant pour se réchauffer que pour mieux entendre la voix de l'ancêtre.
Au-dehors, le vent glacial hurlait de plus belle.
« Mes gens, reprit-il d'une voix chevrotante. Mon temps est bientôt venu. Je vais, ce soir et les suivants qu'il me reste à vivre, vous narrer une dernière fois la légende des ruines. Celle que vous devrez apprendre et rapporter à vos enfants, comme je le fais à vous, afin que le souvenir de notre déchéance se perpétue de générations en générations.
Cette histoire commence alors que nous croyions tous à notre éternité. À l'éternité de la race humaine.
C'est l'histoire de ma vie, de toutes celles qui l'ont précédée et de toutes celles qui l'ont suivie.
C'est votre histoire. »
Prologue
« Les hommes étaient tous devenus fous ».
Le vieillard se tenait assis, près de la cheminée, plié en deux sous une épaisse couverture. Il se balançait d'un rythme régulier et lancinant sur une chaise à bascule, qui faisait légèrement craquer une latte du plancher. Mais cela ne le dérangeait nullement, pas plus que son public, de plus en plus nombreux.
Il en arrivait encore, de toute la région, après qu'on leur eût annoncé que le vieux était en bout de vie et qu'il avait choisi de raconter, une toute dernière fois, son histoire.
Car, plus que l'histoire du village, plus que celle de la région et de ses précaires regroupements communautaires, plus que l'histoire même du pays, notion qui, à cette époque, était non seulement dénuée de sens mais surtout révolue, le vieil homme avait décidé de profiter de ses derniers jours pour raconter l'histoire de l'humanité.
Oh ! Pas celle de la multitude d'époques qui avaient précédé son ère et qui étaient répertoriées ici et là, dans des livres abîmés, perdus puis retrouvés, enfermés dans les coffres-forts des bibliothèques au sein des immenses cités fortifiées qui s'étendaient au milieu de terres ravagées, non, pas cette histoire. Il avait choisi de raconter celle de l'humanité en racontant la sienne, tout simplement. Celle de sa famille, celle de son père et de sa mère, celle de ses frères et de ses sœurs. Celle non répertoriée, inconnue, sans importance et pourtant, capitale : l'histoire récente de la société qu'il avait connu, pendant, après et depuis sa terrible déchéance.
Et les gens qui affluaient du village d'en bas ou de plus loin venaient pour écouter ce vieillard parler. Ils entraient toujours, dans la petite pièce, les uns après les autres, silencieusement, empreints d'un respect presque religieux. Ils se rassemblaient autour de l'homme qui, penché en avant sur sa chaise à bascule, continuait à se balancer, les mains noueuses repliées sur ses genoux et les yeux fermés. Il ne restait plus beaucoup de place dans le logis mais chacun s'asseyait comme il le pouvait, les uns derrière les autres, qui sur une chaise, qui sur le coin d'une table ou d'un meuble en bois. Les derniers restaient debout mais ne s'en plaignaient pas.
Un gobelet de terre passa de mains en mains, fumant d'une soupe chaude dont l'odeur se répandit entre les convives. Il fut amené au vieux qui se pencha en avant et l'attrapa, plus lestement qu'on ne l'en aurait cru capable.
Il but une gorgée avec application. Il savoura le goût légèrement épicé du breuvage revigorant et remercia d'un hochement de tête sa fille, à l'autre bout de la pièce, dans le couloir de l'entrée.
Le cercle autour du fauteuil se rapprocha encore, les gens se serrèrent davantage les uns contre les autres autant pour se réchauffer que pour mieux entendre la voix de l'ancêtre.
Au-dehors, le vent glacial hurlait de plus belle.
« Mes gens, reprit-il d'une voix chevrotante. Mon temps est bientôt venu. Je vais, ce soir et les suivants qu'il me reste à vivre, vous narrer une dernière fois la légende des ruines. Celle que vous devrez apprendre et rapporter à vos enfants, comme je le fais à vous, afin que le souvenir de notre déchéance se perpétue de générations en générations.
Cette histoire commence alors que nous croyions tous à notre éternité. À l'éternité de la race humaine.
C'est l'histoire de ma vie, de toutes celles qui l'ont précédée et de toutes celles qui l'ont suivie.
C'est votre histoire. »
JmZ- Nombre de messages : 23
Age : 94
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Pour le moment, ça me plaît bien. Je crois que le prologue est suffisamment long parce que déjà les mêmes idées ont tendance à se répéter.
Remarque :
afin que le souvenir de notre déchéance se perpétue de génération en génération.
(une génération à la fois).
Remarque :
afin que le souvenir de notre déchéance se perpétue de génération en génération.
(une génération à la fois).
Invité- Invité
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Moi aussi, cela me donne envie de lire la suite ! Bienvenue ici, JmZ.
J'ai quelques remarques :
« Il se balançait d'un (« sur un » ?) rythme régulier et lancinant »
« après qu'on leur avait (« après que » est suivi de l’indicatif) annoncé »
« sans importance et pourtant, (à mon avis, il est préférable soit de compléter l’incise de « pourtant » en l’encadrant de deux virgules, soit de ne pas en mettre du tout, plutôt que cette demi-incise qui, sellon moi, brise le rythme) capitale »
« la société qu'il avait connue »
« passa de mains en mains » (je crois qu’on écrit plutôt « de main en main »… à vérifier, si vous le souhaitez)
« se perpétue de générations en générations » (idem ici, je pense qu’on écrit plutôt « de génération en génération », parce qu’on passe par une génération à la fois)
J'ai quelques remarques :
« Il se balançait d'un (« sur un » ?) rythme régulier et lancinant »
« après qu'on leur avait (« après que » est suivi de l’indicatif) annoncé »
« sans importance et pourtant, (à mon avis, il est préférable soit de compléter l’incise de « pourtant » en l’encadrant de deux virgules, soit de ne pas en mettre du tout, plutôt que cette demi-incise qui, sellon moi, brise le rythme) capitale »
« la société qu'il avait connue »
« passa de mains en mains » (je crois qu’on écrit plutôt « de main en main »… à vérifier, si vous le souhaitez)
« se perpétue de générations en générations » (idem ici, je pense qu’on écrit plutôt « de génération en génération », parce qu’on passe par une génération à la fois)
Invité- Invité
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Eh bien, il semble que vous aurez une lectrice de plus !
J'aimerai bien savoir ce qu'il a à raconter ce vénérable vieillard.
J'aimerai bien savoir ce qu'il a à raconter ce vénérable vieillard.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Bonjour !
Merci pour ces retours, ça fait plaisir de donner envie de lire la suite. Je précise que le chapitre 1 est disponible à l'adresse suivante : http://tinyurl.com/jmz-meteorites-chap01
C'est un fichier pdf à télécharger gratuitement. Je ne pense pas coller ici le texte de chaque chapitre : il me semble qu'il est plus aisé de lire à l'écran un fichier pdf mis en forme. Et puis du texte, il y en a, ça ferait un post vraiment très long.
Pour ceux qui sont intéressés, je peux mettre à disposition une version A4 en deux colonnes, qui serait facilement imprimable (la version en ligne et au format A5…).
Merci également pour les corrections ! On pense en avoir fait le tour, au moins de ce court prologue, à force de mille relectures mais en réalité, il en reste toujours à apprendre !
Je me permettrai de discuter des points de détails :
* personnellement je préfère écrire « Il se balançait d'un rythme régulier et lancinant ». Je ne suis pas sûr que ce soit correct d'un point de vue syntaxique mais je trouve que cela implique mieux le "mouvement"
* la fameuse règle de l'indicatif après qu'on a écrit "après que" : ) La phrase devrait donc être « après qu'on leur eut annoncé » au passé antérieur sans l'accent, plutôt qu'au conditionnel passé (2ème forme). Est-ce correct ?
* Pour l'incise du "pourtant", mon problème est le suivant : je lis beaucoup en anglais, et le rythme est foncièrement différent. On m'a fait bcp de remarques à ce sujet et je comprends parfaitement votre point de vue. Mais je persiste et signe, j'aime ma façon de rythmer ! : ) En l'occurrence, le rythme ne me paraît pas brisé mais au contraire renforcé : cette légère pause qu'on mettrait devant le mot "capitale" renforce (à mes yeux) le mot… Bref, ça fait un peu querelle de chapelle mais merci d'avoir souligné ce défaut.
Merci encore et bonne journée
Merci pour ces retours, ça fait plaisir de donner envie de lire la suite. Je précise que le chapitre 1 est disponible à l'adresse suivante : http://tinyurl.com/jmz-meteorites-chap01
C'est un fichier pdf à télécharger gratuitement. Je ne pense pas coller ici le texte de chaque chapitre : il me semble qu'il est plus aisé de lire à l'écran un fichier pdf mis en forme. Et puis du texte, il y en a, ça ferait un post vraiment très long.
Pour ceux qui sont intéressés, je peux mettre à disposition une version A4 en deux colonnes, qui serait facilement imprimable (la version en ligne et au format A5…).
Merci également pour les corrections ! On pense en avoir fait le tour, au moins de ce court prologue, à force de mille relectures mais en réalité, il en reste toujours à apprendre !
Je me permettrai de discuter des points de détails :
* personnellement je préfère écrire « Il se balançait d'un rythme régulier et lancinant ». Je ne suis pas sûr que ce soit correct d'un point de vue syntaxique mais je trouve que cela implique mieux le "mouvement"
* la fameuse règle de l'indicatif après qu'on a écrit "après que" : ) La phrase devrait donc être « après qu'on leur eut annoncé » au passé antérieur sans l'accent, plutôt qu'au conditionnel passé (2ème forme). Est-ce correct ?
* Pour l'incise du "pourtant", mon problème est le suivant : je lis beaucoup en anglais, et le rythme est foncièrement différent. On m'a fait bcp de remarques à ce sujet et je comprends parfaitement votre point de vue. Mais je persiste et signe, j'aime ma façon de rythmer ! : ) En l'occurrence, le rythme ne me paraît pas brisé mais au contraire renforcé : cette légère pause qu'on mettrait devant le mot "capitale" renforce (à mes yeux) le mot… Bref, ça fait un peu querelle de chapelle mais merci d'avoir souligné ce défaut.
Merci encore et bonne journée
JmZ- Nombre de messages : 23
Age : 94
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Pour "après que", vous avez entièrement raison, votre passé antérieur est meilleur, je crois, que mon plus-que-parfait !
Sinon, la coutume ici est qu'on publie les textes sur le site et non qu'on y fasse référence par un lien. Pour ma part, je vous l'avoue, je ne vais pas lire les textes accessibles par lien.
Sinon, la coutume ici est qu'on publie les textes sur le site et non qu'on y fasse référence par un lien. Pour ma part, je vous l'avoue, je ne vais pas lire les textes accessibles par lien.
Invité- Invité
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Bonjour et joyeux noël à tous !
Cher Socque, j'ai eu une conversation pour le moins animée sur un site de graphistes quant à la publication par lien ou non. Mes arguments pour un lien vers un fichier pdf sont les suivants : facilité de lecture (zoom par exemple), possibilité de sauvegarde, lecture offline quand le lecteur le souhaite, impression aisée avec une mise en page déjà faite.
Contre-arguments : pas de possibilité (ou moins de souplesse) pour citer les corrections et discuter de telle ou telle partie du site. Et je suis dans l'obligation de reconnaître que c'est une des raisons d'être du site !
Donc je vous propose un compromis : je publie un extrait un peu plus long. Si, pour autant, cela ne devait pas vous satisfaire, alors je publierais l'intégralité des chapitres sans problèmes. Cependant, le livre au complet représente ±360000 signes soit 90 pages A4 ! Je trouve que ça fait beaucoup, non ?
Dites-moi ce qui est mieux,
Cordialement.
Vous trouverez ci-dessous un extrait du second chapitre du roman « Météorites ! ». L'intégralité du chapitre est à télécharger ici : http://www.lulu.com/content/8136336
Où les employés de Maxime commencent à se préparer à la chute des météorites prévu fin-juin…
CHAPITRE 2
Le lendemain, Maxime était tout juste arrivé au travail que l'un de ses employés vint le trouver – à l'heure où ce dernier en était normalement encore au café.
« Max ? Je peux te voir cinq minutes s'il te plaît ?
— Oui, bien sûr, entre. »
[…]
Il finit de ranger quelques papiers dans l'armoire à classeurs puis s'assit à son bureau et fit signe au jeune homme de faire de même. Maodo était l'un de ces informaticiens qui défiaient l'image largement démentie et pourtant répandue du programmeur boutonneux, introverti et asocial, du "nerd". Il possédait un charisme jovial qui se transmettait par des dents très blanches, contrastant ainsi avec son teint très mat de noir sénégalais.
« Tout va bien ? commença Maxime.
— Oui, oui, tout va bien. Je voulais juste savoir si je pouvais décaler mes congés…
— Décaler tes congés ? »
Maxime était surpris, et ennuyé. Avec un effectif peu nombreux (ils étaient douze programmeurs mais l'entreprise avait de nombreux projets en cours), une modification de congés pouvait avoir des conséquences importantes et générer des clivages entre collègues. Il lui fallait être prudent, surtout dans la mesure où tout le monde avait déjà posé ses congés et que cela l'avait obligé à trancher en faveur des uns et aux détriments des autres. Pour faire bonne figure, il s'était même carrément interdit de congés de tout l'été, promettant à Margalide qu'ils prendraient une quinzaine ensemble, sans les mômes, début septembre. Elle avait accepté en soupirant (et en sachant que s'il pouvait déjà prendre des congés, ce qu'il n'avait pas fait depuis cinq ans, c'était une aubaine).
« Ben en fait, tu sais que Bertrand voulait deux semaines fin juillet, fit Maodo de sa voix basse. Donc finalement, je me suis dis que si moi je les prenais avant, lui pourrait les prendre à ce moment et ça arrangerait tout le monde.
— Tout le monde, c'est vite dit… Pour quand tu veux tes congés ? » répliqua Maxime qui devait s'avouer soulagé : Bertrand avait vu s'envoler une quinzaine avec sa copine en Indonésie.
« Pour fin Juin. »
Tout d'abord, Maxime ne réagit pas. Cela l'arrangeait tellement que si Maodo désirait partir avant l'été, ce n'était pas un problème. Bien sûr, il lui faudrait voir avec ses associés mais eux ne s'interposaient que rarement dans ses décisions managériales, préférant s'occuper d'établir des échéances budgétaires, des partenariats avec leurs clients ou de gérer les commerciaux de l'entreprise.
Mais un rien le chiffonnait, sans qu'il puisse vraiment déterminer quoi. Il leva les yeux sur le Noir et perçut son trouble. Il le sentait sur la défensive ce qui, en soit, était déjà inhabituel, mais surtout, un léger clignement répété de l'œil, trahissait sa nervosité. Maxime revécut mentalement la gestuelle de Maodo arrivant dans son bureau et se rendit à l'évidence :
« Quelque chose ne va pas ? »
Son employé détourna le regard, très légèrement puis le fixa droit dans les yeux, intensément :
« Non, ça va. Alors, pour ces congés ?
— Écoute, laissa tomber Maxime, a priori je n'y vois pas d'inconvénient. Il faudra que tu prévoies de finir la mise en place d'Atlanta pour Cannope ce qui devrait te donner un surcroît de travail pour les deux mois à venir, et vérifier que Laurent est au point en ce qui concerne les sauvegardes de Parentis. Mais sinon, non, je n'y vois pas d'inconvénient, dans la mesure où tu te sens capable de mener à terme tes objectifs avant l'été. »
Le visage de Maodo se fendit d'un large sourire.
« Ok monsieur le chef, fit-il ironiquement. Pas de problème. Je te laisse alors. »
Il se leva et se tourna pour franchir la porte. Au moment de quitter la pièce, Maxime le rappela :
« Juste une question,
— Oui ?
— Pour quelle raison tu veux changer tes congés ? »
Le sourire de dents blanches se figea. Puis :
« Ma mère tient absolument à ce que je sois là quand mon oncle et sa famille s'installent. Il faudra que je les aide…
— Ton oncle vient s'installer en France ?
— Oui. Elle a réussi à le convaincre. Tu sais comment elle arrive à être persuasive ?
— C'est vrai, j'avais oublié ! »
Maodo rigola, Maxime également.
« Bon, tu la salueras de ma part alors » finit-il, pour conclure.
Il se rappelait effectivement de la mère de Maodo. À l'issue d'une soirée au boulot bien arrosée, elle était venue chercher son rejeton et quelques collègues en voiture, à leur demande. Cela pouvait sembler étrange de la part de jeunes gens qui étaient à peine dans la moitié de leur troisième décennie mais c'était un véritable phénomène que cette femme. Eux la connaissaient visiblement bien et s'étaient par avance régalés d'être ainsi raccompagnés. Maxime avait compris pourquoi lorsqu'elle était arrivée. Si l'ambiance de la soirée avait été festive, elle devint délirante. C'était le genre de grosse bonne femme africaine, tout sourire et tout rire qui, à la moindre occasion et d'une large gorge parée de bijoux colorés, déployait sa généreuse poitrine en rejetant les épaules en arrière pour lancer un grand éclat de rire à travers toute la pièce. Elle balayait ainsi les hésitations des plus timides en les entraînant de sa franchise sur des rivages inexplorés de bien-être.
Un bouquet envoûtant de musc et d'ambre qui accompagnait ses robes de tissus traditionnels colorés avait envahi la salle de réunion et ajouté à l'atmosphère un exotisme bienvenu. Sa présence en fin de soirée avait contrasté avec l'ambiance diurne de travail sérieux. De Laroche, l'un des deux associés de Max, avait vainement essayé de tempérer les ardeurs de l'Africaine en demandant à la "mama" un peu de retenue – quand bien même la soirée avait été mouvementée.
Elle était partie d'un grand éclat de rire, encouragée par les quolibets des employés quelque peu éméchés qui s'étaient joints à l'hilarité, vexant (sans le vouloir) de Laroche. Maxime avait remis de l'ordre en emmenant ce dernier dans la pièce voisine pour subtilement tenter de détourner son attention. Son partenaire avait trépigné sur place en pensant à haute voix que jamais cette "bamboula" ne mettrait les pieds à nouveau dans leurs bureaux, et il l'avait traité d'autres noms d'oiseaux tout aussi honteux.
De Laroche était un excellent commercial qui savait compléter ses compétences d'une très bonne connaissance informatique. Mais Maxime n'avait jamais adhéré à ses idées politico-sociales pas facilement acceptables… Dans un contexte national exacerbé et européen diminué, il ne pouvait cependant pas exprimer directement son avis sans voir leur collaboration professionnelle entachée.
Tout en songeant à ces considérations pourtant improductives, Maxime vit passer de Laroche dans le couloir, justement, suivi d'Arnaud, l'un des programmeurs.
C'est ce dernier qui vint le trouver en début d'après-midi pour une requête qui rappela celle de Maodo dans sa teneur. Et la légère suspicion qu'avait eu le directeur technique fut confirmée lorsqu'il comprit l'ampleur de ce qui se préparait.
Arnaud était venu discuter d'une éventuelle rupture de contrat ; un licenciement à l'amiable.
« Mais je suis là depuis le début, Max, avait-il argumenté. Et tu me connaissais déjà de notre ancienne boîte. Tu peux bien me faire cette faveur, non ? »
Maxime ne put s'empêcher de soupirer profondément.
Cher Socque, j'ai eu une conversation pour le moins animée sur un site de graphistes quant à la publication par lien ou non. Mes arguments pour un lien vers un fichier pdf sont les suivants : facilité de lecture (zoom par exemple), possibilité de sauvegarde, lecture offline quand le lecteur le souhaite, impression aisée avec une mise en page déjà faite.
Contre-arguments : pas de possibilité (ou moins de souplesse) pour citer les corrections et discuter de telle ou telle partie du site. Et je suis dans l'obligation de reconnaître que c'est une des raisons d'être du site !
Donc je vous propose un compromis : je publie un extrait un peu plus long. Si, pour autant, cela ne devait pas vous satisfaire, alors je publierais l'intégralité des chapitres sans problèmes. Cependant, le livre au complet représente ±360000 signes soit 90 pages A4 ! Je trouve que ça fait beaucoup, non ?
Dites-moi ce qui est mieux,
Cordialement.
Vous trouverez ci-dessous un extrait du second chapitre du roman « Météorites ! ». L'intégralité du chapitre est à télécharger ici : http://www.lulu.com/content/8136336
Où les employés de Maxime commencent à se préparer à la chute des météorites prévu fin-juin…
CHAPITRE 2
Le lendemain, Maxime était tout juste arrivé au travail que l'un de ses employés vint le trouver – à l'heure où ce dernier en était normalement encore au café.
« Max ? Je peux te voir cinq minutes s'il te plaît ?
— Oui, bien sûr, entre. »
[…]
Il finit de ranger quelques papiers dans l'armoire à classeurs puis s'assit à son bureau et fit signe au jeune homme de faire de même. Maodo était l'un de ces informaticiens qui défiaient l'image largement démentie et pourtant répandue du programmeur boutonneux, introverti et asocial, du "nerd". Il possédait un charisme jovial qui se transmettait par des dents très blanches, contrastant ainsi avec son teint très mat de noir sénégalais.
« Tout va bien ? commença Maxime.
— Oui, oui, tout va bien. Je voulais juste savoir si je pouvais décaler mes congés…
— Décaler tes congés ? »
Maxime était surpris, et ennuyé. Avec un effectif peu nombreux (ils étaient douze programmeurs mais l'entreprise avait de nombreux projets en cours), une modification de congés pouvait avoir des conséquences importantes et générer des clivages entre collègues. Il lui fallait être prudent, surtout dans la mesure où tout le monde avait déjà posé ses congés et que cela l'avait obligé à trancher en faveur des uns et aux détriments des autres. Pour faire bonne figure, il s'était même carrément interdit de congés de tout l'été, promettant à Margalide qu'ils prendraient une quinzaine ensemble, sans les mômes, début septembre. Elle avait accepté en soupirant (et en sachant que s'il pouvait déjà prendre des congés, ce qu'il n'avait pas fait depuis cinq ans, c'était une aubaine).
« Ben en fait, tu sais que Bertrand voulait deux semaines fin juillet, fit Maodo de sa voix basse. Donc finalement, je me suis dis que si moi je les prenais avant, lui pourrait les prendre à ce moment et ça arrangerait tout le monde.
— Tout le monde, c'est vite dit… Pour quand tu veux tes congés ? » répliqua Maxime qui devait s'avouer soulagé : Bertrand avait vu s'envoler une quinzaine avec sa copine en Indonésie.
« Pour fin Juin. »
Tout d'abord, Maxime ne réagit pas. Cela l'arrangeait tellement que si Maodo désirait partir avant l'été, ce n'était pas un problème. Bien sûr, il lui faudrait voir avec ses associés mais eux ne s'interposaient que rarement dans ses décisions managériales, préférant s'occuper d'établir des échéances budgétaires, des partenariats avec leurs clients ou de gérer les commerciaux de l'entreprise.
Mais un rien le chiffonnait, sans qu'il puisse vraiment déterminer quoi. Il leva les yeux sur le Noir et perçut son trouble. Il le sentait sur la défensive ce qui, en soit, était déjà inhabituel, mais surtout, un léger clignement répété de l'œil, trahissait sa nervosité. Maxime revécut mentalement la gestuelle de Maodo arrivant dans son bureau et se rendit à l'évidence :
« Quelque chose ne va pas ? »
Son employé détourna le regard, très légèrement puis le fixa droit dans les yeux, intensément :
« Non, ça va. Alors, pour ces congés ?
— Écoute, laissa tomber Maxime, a priori je n'y vois pas d'inconvénient. Il faudra que tu prévoies de finir la mise en place d'Atlanta pour Cannope ce qui devrait te donner un surcroît de travail pour les deux mois à venir, et vérifier que Laurent est au point en ce qui concerne les sauvegardes de Parentis. Mais sinon, non, je n'y vois pas d'inconvénient, dans la mesure où tu te sens capable de mener à terme tes objectifs avant l'été. »
Le visage de Maodo se fendit d'un large sourire.
« Ok monsieur le chef, fit-il ironiquement. Pas de problème. Je te laisse alors. »
Il se leva et se tourna pour franchir la porte. Au moment de quitter la pièce, Maxime le rappela :
« Juste une question,
— Oui ?
— Pour quelle raison tu veux changer tes congés ? »
Le sourire de dents blanches se figea. Puis :
« Ma mère tient absolument à ce que je sois là quand mon oncle et sa famille s'installent. Il faudra que je les aide…
— Ton oncle vient s'installer en France ?
— Oui. Elle a réussi à le convaincre. Tu sais comment elle arrive à être persuasive ?
— C'est vrai, j'avais oublié ! »
Maodo rigola, Maxime également.
« Bon, tu la salueras de ma part alors » finit-il, pour conclure.
Il se rappelait effectivement de la mère de Maodo. À l'issue d'une soirée au boulot bien arrosée, elle était venue chercher son rejeton et quelques collègues en voiture, à leur demande. Cela pouvait sembler étrange de la part de jeunes gens qui étaient à peine dans la moitié de leur troisième décennie mais c'était un véritable phénomène que cette femme. Eux la connaissaient visiblement bien et s'étaient par avance régalés d'être ainsi raccompagnés. Maxime avait compris pourquoi lorsqu'elle était arrivée. Si l'ambiance de la soirée avait été festive, elle devint délirante. C'était le genre de grosse bonne femme africaine, tout sourire et tout rire qui, à la moindre occasion et d'une large gorge parée de bijoux colorés, déployait sa généreuse poitrine en rejetant les épaules en arrière pour lancer un grand éclat de rire à travers toute la pièce. Elle balayait ainsi les hésitations des plus timides en les entraînant de sa franchise sur des rivages inexplorés de bien-être.
Un bouquet envoûtant de musc et d'ambre qui accompagnait ses robes de tissus traditionnels colorés avait envahi la salle de réunion et ajouté à l'atmosphère un exotisme bienvenu. Sa présence en fin de soirée avait contrasté avec l'ambiance diurne de travail sérieux. De Laroche, l'un des deux associés de Max, avait vainement essayé de tempérer les ardeurs de l'Africaine en demandant à la "mama" un peu de retenue – quand bien même la soirée avait été mouvementée.
Elle était partie d'un grand éclat de rire, encouragée par les quolibets des employés quelque peu éméchés qui s'étaient joints à l'hilarité, vexant (sans le vouloir) de Laroche. Maxime avait remis de l'ordre en emmenant ce dernier dans la pièce voisine pour subtilement tenter de détourner son attention. Son partenaire avait trépigné sur place en pensant à haute voix que jamais cette "bamboula" ne mettrait les pieds à nouveau dans leurs bureaux, et il l'avait traité d'autres noms d'oiseaux tout aussi honteux.
De Laroche était un excellent commercial qui savait compléter ses compétences d'une très bonne connaissance informatique. Mais Maxime n'avait jamais adhéré à ses idées politico-sociales pas facilement acceptables… Dans un contexte national exacerbé et européen diminué, il ne pouvait cependant pas exprimer directement son avis sans voir leur collaboration professionnelle entachée.
Tout en songeant à ces considérations pourtant improductives, Maxime vit passer de Laroche dans le couloir, justement, suivi d'Arnaud, l'un des programmeurs.
C'est ce dernier qui vint le trouver en début d'après-midi pour une requête qui rappela celle de Maodo dans sa teneur. Et la légère suspicion qu'avait eu le directeur technique fut confirmée lorsqu'il comprit l'ampleur de ce qui se préparait.
Arnaud était venu discuter d'une éventuelle rupture de contrat ; un licenciement à l'amiable.
« Mais je suis là depuis le début, Max, avait-il argumenté. Et tu me connaissais déjà de notre ancienne boîte. Tu peux bien me faire cette faveur, non ? »
Maxime ne put s'empêcher de soupirer profondément.
JmZ- Nombre de messages : 23
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
lu, prologue, chap 1 et 2...
et je n'accroche pas.
je n'accroche pas
parce que, si j'ai bien compris le prologue, c'est un vieil homme qui conte, et je ne retrouve vraiment pas, ni dans le style, ni dans la construction, l'oralité que devrait avoir ce récit.
parce que le décalage entre, le style policé, le quotidien banal, et les événements apocalyptiques, m'empêche d'entrer tout à fait dans l'histoire
parce que je n'ai ressenti que peu d'empathie pour les personnages, pourtant méticuleusement décrits... peut-être trop décrits et pas assez mis en scène.
et je n'accroche pas.
je n'accroche pas
parce que, si j'ai bien compris le prologue, c'est un vieil homme qui conte, et je ne retrouve vraiment pas, ni dans le style, ni dans la construction, l'oralité que devrait avoir ce récit.
parce que le décalage entre, le style policé, le quotidien banal, et les événements apocalyptiques, m'empêche d'entrer tout à fait dans l'histoire
parce que je n'ai ressenti que peu d'empathie pour les personnages, pourtant méticuleusement décrits... peut-être trop décrits et pas assez mis en scène.
grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Effectivement, il n'y a aucun rapport entre le prologue et l'histoire. Si ce n'est que le prologue est en fait l'histoire racontée par l'un de ses protagonistes mais bien des années plus tard…
Pour ta seconde remarque, je ne pense pas, justement, qu'il y ait de décalage entre le style policé, le quotidien banal et les évènements qui vont arriver. Peut-être est-ce cela, plutôt, qui manque d'intérêt à tes yeux ?
Et c'est vrai, les personnages ne sont pas assez mis en scène. Peut-être sont-ils trop nombreux alors que le récit ne court que 2 chapitres pour le moment ? Est-ce que je peux te demander si, si tu avais le livre en main, tu t'arrêterais là ou tu poursuivrai quand même encore un peu ? (bon ça dépend du contexte, mettons, cas 1- tu es à la bibliothèque, donc tu ne payes rien pour ce livre et tu n'as rien à faire dans l'immédiat et cas 2- tu as acheté ce livre parce-qu'un ami te l'avait recommandé (le salaud !)).
Pour ta seconde remarque, je ne pense pas, justement, qu'il y ait de décalage entre le style policé, le quotidien banal et les évènements qui vont arriver. Peut-être est-ce cela, plutôt, qui manque d'intérêt à tes yeux ?
Et c'est vrai, les personnages ne sont pas assez mis en scène. Peut-être sont-ils trop nombreux alors que le récit ne court que 2 chapitres pour le moment ? Est-ce que je peux te demander si, si tu avais le livre en main, tu t'arrêterais là ou tu poursuivrai quand même encore un peu ? (bon ça dépend du contexte, mettons, cas 1- tu es à la bibliothèque, donc tu ne payes rien pour ce livre et tu n'as rien à faire dans l'immédiat et cas 2- tu as acheté ce livre parce-qu'un ami te l'avait recommandé (le salaud !)).
JmZ- Nombre de messages : 23
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
J’aurais arrêté bien avantJmZ a écrit:Est-ce que je peux te demander si, si tu avais le livre en main, tu t'arrêterais là ou tu poursuivrai quand même encore un peu ?
Mais cela n'a rien à voir avec la qualité de ta prose…
Simplement, ce type de récit, et le style ne correspondent pas à mes goûts de lecteur.
Et, dans ce cas, une question légitime se pose :
Pourquoi ce con commente-t-il un texte qu’il ne peut de toute façon pas apprécier ?
Je me la pose souvent, et commente assez rarement
grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
tu vois, là, je pense avoir séduit l'idée durant ma lecture, mais le fait est que je n'ai pas trouvé que cela fonctionnait... Peut-être as-tu laissé l'idée prendre le dessus sur la narration ?JmZ a écrit:Pour ta seconde remarque, je ne pense pas, justement, qu'il y ait de décalage entre le style policé, le quotidien banal et les évènements qui vont arriver. Peut-être est-ce cela, plutôt, qui manque d'intérêt à tes yeux ?
grieg- Nombre de messages : 6156
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
L'inconvénient de cette lecture par extraits, c'est effectivement que je ne vois pas forcément l'utilité d'un développement (ici, le programmeur africain et la mamma noire, assez cliché me semble-t-il, ce qui se noue avec Arnaud, etc.) qui trouve peut-être tout à fait à sa place dans l'ensemble... Le fait que vous ne donniez pas votre texte en entier ne me gêne pas en soi, mais les extraits communiqués, je l'avoue, ne m'allèchent pas suffisamment pour que j'aille lire le tout ailleurs.
Mes remarques sur le deuxième extrait :
"ce qui, en soi (et non "en soit"), était déjà inhabituel, mais surtout, un léger clignement répété de l'œil, (pourquoi une virgule ici, entre le sujet et son verbe, sans aucune incise entre les deux ?) trahissait sa nervosité"
"Il se rappelait effectivement la mère (et non "de la mère", on se rappelle quelque chose, on se souvient de quelque chose) de Maodo"
Mes remarques sur le deuxième extrait :
"ce qui, en soi (et non "en soit"), était déjà inhabituel, mais surtout, un léger clignement répété de l'œil, (pourquoi une virgule ici, entre le sujet et son verbe, sans aucune incise entre les deux ?) trahissait sa nervosité"
"Il se rappelait effectivement la mère (et non "de la mère", on se rappelle quelque chose, on se souvient de quelque chose) de Maodo"
Invité- Invité
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Le prologue trainaille, redonde, je m'y ennuie quelque peu. Comment peut-il se balancer les mains crispées sur les genoux, le corps en avant ?Et les gens qui affluaient du village d'en bas ou de plus loin venaient pour écouter ce vieillard parler. Ils entraient toujours, dans la petite pièce, les uns après les autres, silencieusement, empreints d'un respect presque religieux. Ils se rassemblaient autour de l'homme qui, penché en avant sur sa chaise à bascule, continuait à se balancer, les mains noueuses repliées sur ses genoux et les yeux fermés. Il ne restait plus beaucoup de place dans le logis mais chacun s'asseyait comme il le pouvait, les uns derrière les autres, qui sur une chaise, qui sur le coin d'une table ou d'un meuble en bois. Les derniers restaient debout mais ne s'en plaignaient pas.
Invité- Invité
Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Bonjour,
J'ai répondu à vos commentaires dans le fil « Réponses aux commentaires "Prose" ».
Vous trouverez à l'adresse suivante le chapitre 3 du 1er tome de la saga « Sur les ruines… » :
http://www.lulu.com/content/8213244
En vous souhaitant une bonne lecture !
Où Fanchon passe sa journée à l'hôpital, où son père passe une mauvaise journée au boulot (une de plus !), et où il en oublie d'aller chercher sa fille (père indigne !)…
CHAPITRE 3
Arnaud était repassé le voir pour lui demander un licenciement plus rapide mais Max avait refusé. Ils s'étaient presque engueulés malgré les efforts de chacun pour rester calmes. Et si Maxime était redevable au jeune homme d'avoir su se réfréner, tant son tempérament était parfois excessif, il ne parvenait pas à se convaincre des raisons qu'il avait évoquées.
Car il avait tenu strictement le même discours que lors de sa demande initiale et n'en avait pas démordu. Mais le pire était sa conviction, si forte, que celle-ci avait sapé insidieusement le moral du père de famille. Dès lors, lui ne put effacer de son esprit l'image paralysante d'un bolide enflammé et monstrueux venant frapper dans un choc titanesque la Terre, s'écrasant en Europe, en France, sur Paris. Sans être désœuvré, il n'avait rien trouvé de mieux à faire qu'à visiter quelques sites internet d'informations à droite et à gauche – ce qu'il se refusait à faire habituellement car il savait combien de temps il pouvait perdre ainsi.
Et il en avait perdu, du temps. Magistralement.
Il avait oublié une réunion chez un prestataire externe, avec qui il avait décidé de sous-traiter des parties de développement très spécifiques et qui, n'ayant aucun créneau avant plusieurs jours, se voyait contraint d'invalider une phase de développement. Bien sûr, il avait promis de faire le maximum et Maxime avait en échange promis de lui transmettre aussitôt que possible les spécifications particulières. Mais cela lui ferait du travail supplémentaire, et il ne pouvait vraiment plus se le permettre.
Son esprit vagabonda encore quelques instants avant de se ressaisir. Puis il fut tellement concentré qu'à dix-neuf heures trente, il réalisa qu'il avait oublié Fanchon.
Merde !
Il l'appela aussitôt.
« Ma chérie ? C'est Papa, écoute, je suis désolé, une réunion importante qui a duré plus longtemps que prévu et… Oui, oui, j'arrive, immédiatement, je t'assure… Non, écoute ma chérie, ça ne sert à rien, de toute façon j'allais… Oui c'est ça attends-moi encore un instant, je fais aussi vite que possible, tu sais qu'à moto ça va vite et… Moi aussi je t'embr… »
Elle avait déjà raccroché.
« Bon dieu, jura-t-il. Quel con je fais ! »
Il éteignit son portable, détacha l'autre (l'ordinateur) de la station de travail et le glissa dans son cartable. Il enfila sa veste de motard, attrapa son casque, éteignit la lumière et sortit dans le couloir.
Le bureau de De Laroche était encore allumé, il passa dire bonsoir.
« Oui, écoute Max, je voudrais te dire, au sujet de Cannope…
— Désolé Laroche, je dois y aller. On peut voir ça demain ?
— Ah non, demain tu sais que je suis sur Dijon.
— C'est vrai, j'avais oublié. Bon on verra tout ça jeudi alors, Cannope n'est pas prioritaire en ce moment.
— Hé bien si, justement. Je viens de recevoir un coup de fil d'Atlanta et ils veulent…
— Écoute, pas maintenant. Je suis en retard et ma fille m'attend à l'hôpital, tu sais, je t'en avais parlé.
— Ah oui. Mais écoute, justement à ce sujet j'ai aussi un mot à te dire, mon Max. »
Maxime détestait quand de Laroche l'appelait en utilisant un possessif. Au lieu d'être une marque d'affection, comme cela aurait été pour n'importe qui d'autre, c'était une marque de condescendance qui, au fil des années passés comme associé, était devenue insupportable.
Maxime ne répondit rien et inspira profondément pour éviter de commettre un impair professionnel. De Laroche se leva de son bureau, le contourna et poursuivit :
« Voilà, c'est assez difficile ce que je voulais te dire mais… je m'y vois contraint par la force des choses. Il est vrai que notre situation financière est plutôt confortable en ce moment, notamment grâce au travail et à l'énergie de notre flotte commerciale. Mais la situation économique reste difficile. Pour être bref, je crois que tu consacres trop de temps à ta famille, Max. Il faudrait que tu penses un peu plus à l'entreprise et que tu maximises ton investissement personnel en le calquant sur la courbe incidente des synergies périphériques. La disposition conjoncturelle bénéfique ne doit pas faire oublier les aléas systémiques d'un contexte juridique aigu, dont les marges sélectives… »
De Laroche continua un moment sur sa lancée. Maxime, l'ayant vu arriver de loin, n'écoutait plus.
Cela faisait plusieurs années qu'il bossait comme un âne. Il était fier de ce qu'ils avaient réussi à construire (car contrairement à son associé, il savait, lui, que les commerciaux n'étaient pas seuls responsables de leur réussite mais que l'équipe technique y était pour beaucoup) mais justement : ils étaient associés et de Laroche n'avait pas à lui tenir un tel discours. D'autant que, comme il l'avait lui-même dit, leur situation financière était confortable. Plus que confortable en fait, s'il en croyait les toutes nouvelles prévisions de résultat de cette première moitié d'exercice.
Finalement il le coupa :
« Laroche, écoute. Tu as raison mais tu sais qu'avec cette histoire de météorite, mes enfants et Margalide sont très inquiets. Attends que ça se tasse un peu et je serais à nouveau entièrement disponible. D'ailleurs, j'ai quelque chose dans les cartons, il faudra que je t'en parle. »
Cela mettrait un terme à leur discussion mais il en avait trop dit. De Laroche saisit la perche à pleines mains :
« Ah oui ?! Hé bien que dirais-tu de déjeuner jeudi midi dans ce cas ? Je devais voir Quantum Executive mais ils ont décommandé et…
— Écoute, je te dis ça par mail, ok ? Salut ! »
Et il s'enfuit avant que son interlocuteur ne le rattrape.
.
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En vous souhaitant une bonne lecture !
Où Fanchon passe sa journée à l'hôpital, où son père passe une mauvaise journée au boulot (une de plus !), et où il en oublie d'aller chercher sa fille (père indigne !)…
CHAPITRE 3
Arnaud était repassé le voir pour lui demander un licenciement plus rapide mais Max avait refusé. Ils s'étaient presque engueulés malgré les efforts de chacun pour rester calmes. Et si Maxime était redevable au jeune homme d'avoir su se réfréner, tant son tempérament était parfois excessif, il ne parvenait pas à se convaincre des raisons qu'il avait évoquées.
Car il avait tenu strictement le même discours que lors de sa demande initiale et n'en avait pas démordu. Mais le pire était sa conviction, si forte, que celle-ci avait sapé insidieusement le moral du père de famille. Dès lors, lui ne put effacer de son esprit l'image paralysante d'un bolide enflammé et monstrueux venant frapper dans un choc titanesque la Terre, s'écrasant en Europe, en France, sur Paris. Sans être désœuvré, il n'avait rien trouvé de mieux à faire qu'à visiter quelques sites internet d'informations à droite et à gauche – ce qu'il se refusait à faire habituellement car il savait combien de temps il pouvait perdre ainsi.
Et il en avait perdu, du temps. Magistralement.
Il avait oublié une réunion chez un prestataire externe, avec qui il avait décidé de sous-traiter des parties de développement très spécifiques et qui, n'ayant aucun créneau avant plusieurs jours, se voyait contraint d'invalider une phase de développement. Bien sûr, il avait promis de faire le maximum et Maxime avait en échange promis de lui transmettre aussitôt que possible les spécifications particulières. Mais cela lui ferait du travail supplémentaire, et il ne pouvait vraiment plus se le permettre.
Son esprit vagabonda encore quelques instants avant de se ressaisir. Puis il fut tellement concentré qu'à dix-neuf heures trente, il réalisa qu'il avait oublié Fanchon.
Merde !
Il l'appela aussitôt.
« Ma chérie ? C'est Papa, écoute, je suis désolé, une réunion importante qui a duré plus longtemps que prévu et… Oui, oui, j'arrive, immédiatement, je t'assure… Non, écoute ma chérie, ça ne sert à rien, de toute façon j'allais… Oui c'est ça attends-moi encore un instant, je fais aussi vite que possible, tu sais qu'à moto ça va vite et… Moi aussi je t'embr… »
Elle avait déjà raccroché.
« Bon dieu, jura-t-il. Quel con je fais ! »
Il éteignit son portable, détacha l'autre (l'ordinateur) de la station de travail et le glissa dans son cartable. Il enfila sa veste de motard, attrapa son casque, éteignit la lumière et sortit dans le couloir.
Le bureau de De Laroche était encore allumé, il passa dire bonsoir.
« Oui, écoute Max, je voudrais te dire, au sujet de Cannope…
— Désolé Laroche, je dois y aller. On peut voir ça demain ?
— Ah non, demain tu sais que je suis sur Dijon.
— C'est vrai, j'avais oublié. Bon on verra tout ça jeudi alors, Cannope n'est pas prioritaire en ce moment.
— Hé bien si, justement. Je viens de recevoir un coup de fil d'Atlanta et ils veulent…
— Écoute, pas maintenant. Je suis en retard et ma fille m'attend à l'hôpital, tu sais, je t'en avais parlé.
— Ah oui. Mais écoute, justement à ce sujet j'ai aussi un mot à te dire, mon Max. »
Maxime détestait quand de Laroche l'appelait en utilisant un possessif. Au lieu d'être une marque d'affection, comme cela aurait été pour n'importe qui d'autre, c'était une marque de condescendance qui, au fil des années passés comme associé, était devenue insupportable.
Maxime ne répondit rien et inspira profondément pour éviter de commettre un impair professionnel. De Laroche se leva de son bureau, le contourna et poursuivit :
« Voilà, c'est assez difficile ce que je voulais te dire mais… je m'y vois contraint par la force des choses. Il est vrai que notre situation financière est plutôt confortable en ce moment, notamment grâce au travail et à l'énergie de notre flotte commerciale. Mais la situation économique reste difficile. Pour être bref, je crois que tu consacres trop de temps à ta famille, Max. Il faudrait que tu penses un peu plus à l'entreprise et que tu maximises ton investissement personnel en le calquant sur la courbe incidente des synergies périphériques. La disposition conjoncturelle bénéfique ne doit pas faire oublier les aléas systémiques d'un contexte juridique aigu, dont les marges sélectives… »
De Laroche continua un moment sur sa lancée. Maxime, l'ayant vu arriver de loin, n'écoutait plus.
Cela faisait plusieurs années qu'il bossait comme un âne. Il était fier de ce qu'ils avaient réussi à construire (car contrairement à son associé, il savait, lui, que les commerciaux n'étaient pas seuls responsables de leur réussite mais que l'équipe technique y était pour beaucoup) mais justement : ils étaient associés et de Laroche n'avait pas à lui tenir un tel discours. D'autant que, comme il l'avait lui-même dit, leur situation financière était confortable. Plus que confortable en fait, s'il en croyait les toutes nouvelles prévisions de résultat de cette première moitié d'exercice.
Finalement il le coupa :
« Laroche, écoute. Tu as raison mais tu sais qu'avec cette histoire de météorite, mes enfants et Margalide sont très inquiets. Attends que ça se tasse un peu et je serais à nouveau entièrement disponible. D'ailleurs, j'ai quelque chose dans les cartons, il faudra que je t'en parle. »
Cela mettrait un terme à leur discussion mais il en avait trop dit. De Laroche saisit la perche à pleines mains :
« Ah oui ?! Hé bien que dirais-tu de déjeuner jeudi midi dans ce cas ? Je devais voir Quantum Executive mais ils ont décommandé et…
— Écoute, je te dis ça par mail, ok ? Salut ! »
Et il s'enfuit avant que son interlocuteur ne le rattrape.
.
JmZ- Nombre de messages : 23
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Re: Sur les ruines… T1 Météorites, prologue & chapitre 1
Oui, n'ayant lu que des extraits, le coup de la météorite m'a complètement échappé... Le rythme est vif, mais je ne sais pas si l'histoire m'intéresse.
Une remarque :
"Attends que ça se tasse un peu et je serai (et non "serais", le futur s'impose ici et non le conditionnel) à nouveau "
Une remarque :
"Attends que ça se tasse un peu et je serai (et non "serais", le futur s'impose ici et non le conditionnel) à nouveau "
Invité- Invité
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