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Pas que du cinéma - Page 2 Empty Re: Pas que du cinéma

Message  outretemps Mer 23 Déc 2009 - 9:12

Merci, oh merci. C'est tellement plus rêveux!
Beau cadeau que tu me fais là! Pour Noël ?
De quoi finir par y croire encore!
En tout cas mille mercis.
Je suis sûr qu'y en a un paquet sur VE à te préfèrer ainsi.
Peur qu'ils n'avouent jamais.
Pour l'idée, j'attends de voir ce qui se dessine.
Fortes chances que l'accouchement se fasse pas les doigts dans le nez! Un siège, peut-être?
Enfer:
Allons nous éviter la Cesarienne?
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Message  Loupbleu Mer 23 Déc 2009 - 9:40

Merci de vos réactions.

Pour résumer ma position : VE est un site de littérature, pas de cinéma, et VE est un site de création pas de critique.

Donc, quelle que soient les modalités, je suis pour tout ce qui va dans ce sens.

Par ailleurs, je ne veux pas être borné : si certains veulent juste parler des films qu'ils aiment (ou pas), faire une petite critique, poster un lien vers une scène, etc. je n'y vois aucun problème, tant que le fil ne se résume pas à ça.

Ce que nous ne pouvons hélas pas faire, c'est un "vrai" forum ciné (ça serait intéressant pourtant) en créant un fil par film, il y en a tellement de bons et d'intéressants... (Encore que si quelqu'un est prêt pour animer un tel forum, qu'il se lance bien sûr !)
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Message  Lyra will Mer 23 Déc 2009 - 11:37

Je suis bien contente que tu ais ouvert ce fil Lucy !
ça devrait être intéressant ;0)
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Message  Peter Pan Mer 23 Déc 2009 - 18:25

Rebecca a écrit:Je ne comprends pas vite peter.
J'ai vu la scène...tu proposes qu'on remplace le soliloque de godard par un autre de notre cru? Qu'on réimagine dans cet exemple à quoi peuvent penser les personnages ?
En même temps ça ne doit pas être ça car tu dis "on peut décrire tout ce qui se passe."...alors dans ce cas s'il s'agit de décrire la danse et les 3 personnages le lieu, bref ce qu'on voit, on peut le faire avec n'importe quelle scène.(Description littéraire je suppose, pas cinématographique ou les deux incluant la description du point de vue de la caméra?)

ps: je sais c'est pas bien mais je le dirai quand même pire je l'écrirai!
Cette scène: wouahhhhh, trop bien, vachement top, supercalifragilisticexpialidocious,extra .
Je ne pensais pas spécifiquement à cette scène de Godard... je voulais dire qu'on aurait pu prendre une scène de n'importe quel film et couper le son (pas la peine en ce qui concerne les films muets !) et récrire le scénario avec notre vision de ce qui se passe ou de ce que les personnages peuvent penser en essayant de faire abstraction de ce qu'on connaît de l'histoire si on a déjà vu le film...

Par exemple, dans Mulholland Drive (c'est juste un exemple), tu choisis la scène où Betty et Rita sont dans le théâtre et tu écris toutes les émotions qui te passent par la tête, tu inventes une nouvelle histoire, de nouveaux prénoms, de nouveaux dialogues (y'en a pas trop dans cette scène en même temps !)... tu peux pourquoi pas aussi t'imposer un genre comme récrire cette scène de façon comique ou je ne sais quoi... enfin voilà ! quelle idée de me poser des questions après une journée de mille heures de travail ! (oui je sais, ça augmente à chaque fois !)
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Message  Rebecca Dim 27 Déc 2009 - 20:24

vu Avatar....
Bof le genre de film que je déteste...faux cul comme pas deux

Sous prétexte de leçon de morale, on nous montre encore un film basé sur la fascination de la haine et de la violence....Sur deux heures de film 1h30 de combats....missiles mitrailleuse bande son apocalyptique bombes explosions ...on est bel et bien dans un film américain ....la guerre la guerre la guerre ....la fascination du combat et puis of course le héros l'héroïne les supers zeros....Et puis l'univers des jeux video avec armes super destroy engins volants hi tech monstres rampants et volants

Vivement qu'il y ait un beau film à voir en 3 D parce que le procédé lui est génial il en fout plein les mirettes!
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Message  Rebecca Dim 27 Déc 2009 - 21:31

Ah ben je comprends mieux...les combats de robots et tutti quanti....
Je viens de réaliser que Cameron c'est celui qui a réalisé les Terminator!
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Message  Lyra will Dim 27 Déc 2009 - 23:14

Argh! Deux fois que je vais au ciné 1h avant pour voir Avatar, deux fois que c'est complet... pourtant petite ville ici...

bon ben nouvel essai la semaine prochaine après réservation :0)
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Message  Lyra will Dim 27 Déc 2009 - 23:17

J'ai hâte de voir en 3D même si je trouve ça assez flippant... ai peur que le 2D d'ici quelques dizaines d'année n'existe plus (j'suis une jeune vieille :0))
Ce serait malheureux. Après, peut-être qu'il n'est pas si facilement détrônable.
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Message  CROISIC Mar 29 Déc 2009 - 14:37

Quelle fougue, quelle vie dans tes descriptions et du livre et du film.....merci Rebecca, je viens de passer un bon moment. Je suis complètement d'accord avec la supposition que nos états d'âme influencent nos états de lecteur(trice).

Quand à l'idée de Peter Pan elle est déjà exploitée sur certains forums belges.
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Message  Lucy Mer 30 Déc 2009 - 1:23

C’était il y a deux ans, de ça.

Tu viens manger chez nous ? J’ai pris un film au Lien. C’est avec Luc Picard.

Ma première rencontre.

Avec Luc Picard ? Connais pas.
Il est ben connu, au Québec.
Même genre que Patrick Huard ?
Non, tu verras.

Ouais, j’ai vu. Pas le même genre. Du tout.

Fin de « L’Audition », le film en question. Le mari de mon amie commente.

Ben c’était plate à chier !

Elle, pas mieux. Je me tais, qu’est-ce que tu veux que je dise ? Je viens de rencontrer Luc Picard.

« L’Audition », par bien des aspects, n’a pas été sans me rappeler « De battre mon cœur s’est arrêté ». Les deux films montrent un personnage principal de truand à la petite semaine qui cherche à s’offrir une rédemption – l’un par le jeu, en devenant acteur, l’autre par la musique. Si je suis restée assez insensible au film français malgré tout le battage qui en avait été fait, cela n’a pas été le cas avec l’outsider québécois. Si je ne suis pas fan de Duris, pas fan de qui que ce soit tout court, par principe, je suis devenue inconditionnelle de Picard. Mais on n’est pas ici pour parler de « L’Audition » dont on peut facilement trouver la bande-annonce sur le web. Non. On est là pour discutailler de « 2O h 17 rue Darling ». Toujours avec Picard.

Le DVD de ce film se trouvait dans un placard, dans le Centre Culturel où je me procure la plupart de mes locations. Chose rare, j’ai choisi un film en fonction de son acteur principal. J’ai eu le plaisir de ramener Luc Picard à la maison et de passer la soirée avec lui. Nice date!

En quelques mots, voici le synopsis tel qu’il apparaît sur la jaquette :

« Gérard ( Luc Picard ), ex-journaliste aux faits divers et Alcoolique Anonyme, revenu vivre en bout de course dans Hochelaga, le quartier de son enfance, est un homme qui doit la vie à un lacet détaché. À cause de ce contretemps, il arrive chez lui quelques minutes après l’explosion de son immeuble. Six personnes sont mortes dans le sinistre. Des questions le tenaillent : pourquoi ses voisins sont-ils morts et pas lui ? Cet événement a-t-il un sens ? La vie a-t-elle un sens ? Pour y répondre, Gérard fouille le passé des victimes. De Hochelaga à Maniwaki, il mène l’enquête et fait toutes sortes de rencontres. »

Tout au long de l’histoire, on suit le personnage de Gérard dans ses errances et ses questionnements. L’ancien journaliste/alcoolique mène une enquête qui prend des allures de quête intérieure, sans jamais verser dans la facilité. Rien de larmoyant, de facile, juste des faits. Un côté film noir que son réalisateur/auteur a traité à la manière d’un road movie, porté par une musique intrigante qui entretient le mystère, du début à la fin. Pas de courses poursuites, pas de gros flingues, de grosses bastons, une véritable réflexion, des personnages crédibles, humains, au service d’une intrigue qui tient la route. En voyant ce film, je m’étais posée la question de savoir s’il était tiré d’un roman rapport à ses qualités narratives. J’ai eu la bonne surprise de voir que le roman était né « à cause » du projet du réalisateur. Celui-ci a entrepris de bâtir son scénario et a, finalement, achevé l’écriture de son premier roman. Voici donc un roman né d’un synopsis, et pourquoi pas ?

Je ne vous raconte rien de mes impressions pour ne pas vous influencer, je dirai seulement que j’ai énormément apprécié ce film et que je peux le voir et le revoir, comme on lit et relit un bon bouquin. Pour laisser le premier rôle à qui de droit, j’ai joué le rôle de la fille qui prend des notes pour vous servir le début du film. Le ton est donné dès cette entrée en matière et le reste est dans la même veine. Si vous n’aimez pas, passez votre chemin, sinon, bienvenue Rue Darling.

« Je m’appelle Gérard et je suis alcoolique. Je suis sobre depuis six mois et deux jours, et normalement je devrais être mort. J’aime pas la mer, mais à Saint-Jean-Port-Joli, au printemps, y a pas grand-chose d’autre à faire que de la regarder. Ça fait que je la regarde. C’est dur de savoir, exactement, comment les histoires commencent. On pourrait dire que la mienne a commencé par un coup de téléphone. »

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Message  Rebecca Mer 30 Déc 2009 - 6:30

Je viens de faire un tour sur le net.
Ce film semble invisible en france. (Livre idem...)
Vendu seulement sur sites américains et canadiens en dvd zone 1 c'est à dire qui ne fonctionne pas ici...
Mais merci d'élargir nos horizons et pour ce texte de présentation
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Message  Lucy Mer 30 Déc 2009 - 20:39

C'est pourquoi j'ai choisi de parler de ce film, Rebecca, même en le survolant. Il est dommage de trouver facilement de mauvais films et si difficilement de bons films. Qui plus est, sur la jaquette du DVD, il apparaît que "20h17..." a eu droit à Cannes en 2003. Alors, pourquoi ne le trouve-t-on pas ? C'est un film québécois, certes, mais avec un propos terriblement universel. Le cinéma disponible, ici ( dans ma province ), est bourré de blockbusters et de comédies romantiques toutes plus imbuvables les unes que les autres. Je sature !!! Ayant ( par choix ) refusé de prendre la télé à domicile, je me suis vite retrouvée à acheter des films... et ai été très souvent déçue au plus haut point. Maintenant, on peut louer des vidéos au village ( tant mieux ! ) et je me suis vite retrouvée à courir après le cinéma indépendant sous peine de me lobotomiser méchamment. Je ne dis pas qu'un film doit, forcément, être intelligent ( même si c'est mieux ), je dis, seulement, qu'il ne doit pas nous prendre que pour des cons ( pour plagier un certain humoriste ).
En tout cas, pour le problème de zone du DVD, il se règle facilement en le regardant via un ordinateur. L'ordi indique à son utilisateur, d'une voix flutée :

Hey ! C'est pas la bonne zone, coco. Est-ce que tu veux changer ? T'as droit à quatre chances. Parce qu'à la cinquième, je m'autodétruis, mais si t'es sûr de toi...

Alors, tu peux changer. Ou pas. Mais il est possible de voir un DVD d'ailleurs grâce à cette fonction. J'avais ce problème avec les films ramenés de France. ^^

Pour ce qui est du livre, j'attends la réouverture de la bibli du village et je le commande. Suis curieuse de voir ce que cela donne. Au besoin, Rebecca, je peux te le faire parvenir en le commandant via une librairie voisine, si tu es intéressée à le lire.
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Message  Lyra will Lun 11 Jan 2010 - 19:51

Pour ceux qui ont déjà vu Avatar :
https://www.youtube.com/watch?v=UdIIqoDakHU&feature=player_embedded
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Message  Lucy Lun 18 Jan 2010 - 4:48

Le sauvetage : Le synopsis ayant l’air prometteur, j’emprunte ce DVD, le range ( il faut jamais faire ça quand on a une tête de linotte, par exemple ), l’oublie. Classique. Le hasard faisant de temps à autre bien les choses, je retrouve le boîtier de plastique. Chargement du film dans le lecteur et c’est parti. Après une ingurgitation de cinéma sirupeux ou formaté… et quelques fraises Tagada, c’est une bonne surprise de se retrouver face à une histoire de ce genre. Dépaysement : l’action se passe à Montréal dans une Université. Découverte d’un système, cela ne fait jamais de mal. L’accent des acteurs, c’est sympa aussi. Des visages inconnus : merveilleux ! Un professeur plus vrai que nature ; des étudiants remontés dans un contexte de grèves qui m’a rappelé certaines AG dans un certain amphi à une époque, maintenant, lointaine ; un recteur au physique de François Hollande avec des idées plutôt de droite ( je vous jure que c’est étonnant ! ) ; un élève paumé à la personnalité dérangeante : une bombe à retardement.

J’ai embarqué tranquillement dans une histoire qui se laisse suivre avec plaisir, on rentre dans le film qu’on soit étudiant ou non, jeune ou plus vieux. À mesure que l’histoire avance, on va vers une violence difficilement contenue dans les propos et, surtout, les actes. On hésite entre drame et tragédie. Cette violence qui parcourt l’ensemble du film qu’elle soit faite à soi-même ou tournée vers les autres, qu’elle soit sociale ou plus personnelle donc, cette violence est, parfois, assez pénible à supporter. Point de torture, mais des personnages et des spectateurs sous pression. Une cocotte-minute dont on aurait négligé de dévisser la soupape de sécurité.

J’entre dans ce monde que l’on dépeint avec d’autant plus de facilité que je vis à Pleasantville, lieu où tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil, où on va à l’église le dimanche et où on lave son âme en se déchargeant de ses mauvaises pensées en les racontant à un petit bonhomme tout de noir vêtu, où on regarde des films interdits au moins de treize ans et que Disney ne renierait pas, où on est pétri de bons sentiments et… et… et… La soupape de sécurité a besoin de se relâcher, par moment.

Je ne dirai pas que ce film fait l’apologie de la violence, même s’il force probablement le trait par moments. Il s’appuie sur un scénario coup de poing, qui essaie de faire réagir ceux qui le visionnent. Il est de son temps.

Gros points forts :
• Les dialogues.
• Le personnage du professeur incarné par Alexis Martin.
• L’élève campé par Benoît McGinnis qu’on sent prêt à exploser à la moindre provocation et dont on attend, tout au long du film, de voir ce qu’il va bien pouvoir faire.

Le tout se passe dans une Université qui est, en quelque sorte, une microsociété en soi. Oui, il y a critique du système éducatif québécois, mais pas seulement. Et, sincèrement, dans ce pays ou ailleurs, on retrouve de belles similitudes. Je ne connais rien à ce système, pourtant je n’ai eu aucun problème à comprendre de quelle manière il fonctionne.
Je ne glisse aucune bande-annonce. On la trouve facilement sur la toile. Je me contenterai du synopsis et de l’affiche du film. Certes, c’est un peu court, mais l’envie de réagir à chaud a été la plus forte.

Synopsis

Montréal, temps présent. L'université est une véritable poudrière. Les membres de l'association étudiante, dirigée par deux leaders à couteaux tirés, grondent et menacent de déclencher la grève. Sourd à leurs revendications, le recteur tire en coulisses les ficelles d'un projet immobilier douteux. Dans sa classe, un professeur de cinéma passionné tente de neutraliser un étudiant désaxé qui conteste sa méthode et le provoque sans relâche. Peu après que l'enseignant eut commis l'erreur de réagir physiquement à son persécuteur, la grève est déclenchée, coïncidant avec la tenue d'un banquet en l'honneur du recteur. La fille de ce dernier, mère célibataire toxicomane, y débarque subitement, annonçant sans le savoir le grand malheur qui est sur le point de se produire.

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Message  Sahkti Lun 18 Jan 2010 - 13:29

C'est plaisant de lire des avis détaillés !
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Message  Lucy Lun 29 Mar 2010 - 0:54

Ne pas jouer le jeu de faire dans la critique de presse ou de spectateur ; réfléchir, par contre. Penser. C’est toujours possible, c’est toujours souhaité. En explorant, toujours, ce que le cinéma canadien ( québécois, surtout ) a à offrir, découlant du visionnage du Banquet, m’est tombé entre les mains Polytechnique.
Peu intéressée par les faits divers, surtout ceux de ce type, mais après avoir lu des critiques de spectateurs et vu la bande-annonce du film, je me suis lancée.
Quelques mouchoirs sur la table, la soirée devant moi, le tour était joué.
Au final, que dire ? Les trois mouchoirs en papier étaient toujours sur la table, inutilisés, les yeux de la spectatrice plutôt secs, l’émotion sous contrôle. Pas de problème ! Mais alors, pourquoi suis-je restée dans mon fauteuil ? Pourquoi, aussi, avoir inséré le second DVD avec ses suppléments dans le lecteur et les avoir regardé ? Il faut croire que quelque chose me chiffonnait, si vous me passez l’expression. Et c’est heureux. Je n’aime pas rester simple spectatrice et me contenter de dire : « C’était pas mal » ou « Un vrai nanar », puis passer mon chemin. Et qu’est-ce qui fait qu’un film sait retenir votre attention ? À quel niveau cela se passe-t-il ?
Je me suis sentie rassurée de ne pas avoir joué les fontaines à l’issue de la projection. Rassurée par la vision du réalisateur, par le travail de scénarisation, par le jeu si juste des acteurs, par le fait que, probablement, j’avais bien vécu ce regard jeté sur un événement hors norme du passé auquel je n’avais pas participé, pour lequel je n’avais pas à m’en faire, d’une certaine façon.

Revenons sur les faits. Le 6 Décembre 1989. École Polytechnique. Montréal. Plutôt que de vous raconter par le menu car peut-être, comme moi jusqu’à il y a encore quelques semaines, vous ignorez tout de ce qui s’est joué ce jour-là, je vais vous donner à lire un extrait de lettre non corrigée. Voici :
« […] Veillez noter que si je me suicide aujourd'hui 89/12/06 ce n'est pas pour des raisons économiques (car j'ai attendu d'avoir épuisé tout mes moyens financiers refusant même de l'emploi) mais bien pour des raisons politiques. Car j'ai décidé d'envoyer Ad Patres les féministes qui m'ont toujours gaché la vie. Depuis 7 ans que la vie ne m'apporte plus de joie et étant totalement blasé, j'ai décidé de mettre des bâtons dans les roues à ces viragos.[…] »
Entrer dans une « histoire » comme celle-ci au lendemain de la Journée de la femme était un hasard, probablement, calculé. Je ne crois pas à la chance, à la malchance ou à l’adversité. Les événements se succèdent dans un ordre, parfois, incompréhensible, mais ils viennent quand il le faut. Surtout les mauvais… dans mon cas.
Je peux comprendre la lassitude, le ras-le-bol, le désespoir : je les vis en plein. Pourtant, jamais il ne me viendrait à l’esprit de prendre une arme et quelques balles pour faire un carton dans quelque institution que ce soit. En lisant des informations autour du film, j’ai noté plusieurs références à Elephant ( tueurs de masse, parti pris par le(s) réalisateur(s), etc… ), pourtant il n’y a pas plus différent que ces deux longs métrages. Ayant été très insensible à celui de Van Sant, je vais m’abstenir d’en parler plus avant.
Revenons à Polytechnique : fin de la projection. Oui, c’est bien fichu. Un coup d’œil sur les suppléments ( dont un gros coup d’oreille sur ceci : http://archives.radio-canada.ca/societe/criminalite_justice/dossiers/382-2179/ ! ) et on se prépare pour la nuit.
Et on se réveille.
Des images plein le crâne.
Des questions, de l’incompréhension plein la tête.
Plusieurs fois, cette nuit-là.
Comme l’écrivait Lépine dans sa lettre, comme l’a souligné Bourgault dans sa relecture des événements, on peut parler d’un acte politique. En 1989, un truc pareil, ça fout les jetons, pour faire simple !
En pensant au 8 Mars, journée ne différant nullement des autres dans une semaine de travail bien remplie, je me suis prise à me demander ce que cela signifiait d’être une femme. J’ai écris un article, l’ai déposé sur les murs de notre Centre Communautaire, ai placé à côté de celui-ci une affiche sur laquelle les femmes présentes ce jour-là pouvaient écrire le nom des femmes qui étaient ou avaient été importantes dans leur vie ( des anonymes, pas des personnalités ) et, comme d’habitude, c’est passé inaperçu. Je me la pose toujours, cette question. Je me demande, aussi, comment un homme a pu faire l’amalgame entre être femme et être féministe et je ne trouve pas de réponse.
Un film, pour ma part, nécessaire. En noir et blanc ( merci au réalisateur, et pas que pour le côté esthétique, il avait la volonté de ne pas en faire un film gore où le sang serait au premier plan et, également, pour sa référence au « Guernica » de Picasso ! ) Un brouillage des époques ( des années 80, on n’a que quelques musiques qui semblent s’être perdues dans la bande-son ) : cela pourrait se passer il y a vingt ans, il y en a dix, aujourd’hui ou demain. Un acte isolé, mais qui révèle un malaise, à mon sens, plus profond que le pétage de plombs de deux ados ou d’un étudiant qui veut faire plus fort que « ses modèles ». La mise en images d’un fait divers qui joue le jeu de faire du cinéma. Une histoire qui ne bouleverse pas, sur l’instant, mais qui remue et fait réfléchir.

« Je ne crois pas que les hommes soient meilleurs que les femmes, mais je ne crois pas que les femmes soient meilleures que les hommes. »
Pierre Bourgault.