Pourquoi je suis vivant : Roman d'un nouveau né
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Pourquoi je suis vivant : Roman d'un nouveau né
POURQUOI JE SUIS VIVANT.
Chapitre 1: la mort.
Avant de vivre je suis mort, l'air a percé mes poumons comme mes cris ont fendu l'air, je m'attendais déjà à ce à quoi j'étais destiné: supporter les cadeaux mortels de la vie. L'homme de demain a oublié celui d'aujourd'hui et ma mémoire déficiente gommera les sentiments de maintenant. Je m’appelle Valens, j’ai vingt-quatre ans, j’ai trente-huit ans et sûrement soixante-treize, et j’essaye de comprendre pourquoi je suis vivant alors qu’à priori rien ne m’y prédestinait.
Il y a de ca quelques jours, en fin de soirée, j'ai proposé un quartier de poire à mon grand-père et il m'a dit qu'il s'était déjà lavé les dents mais qu'il aimerait le manger par mon intermédiaire. J'ai croqué à pleines dents dans le fruit et lui ai décris mes sensations, ce jus sucré qui vous coule dans la gorge, cet arôme délicieux, ce velours qui vient envelopper votre langue, et une chose en plus, indescriptible dans laquelle il y a un message qui vous dit que cette poire est unique, et que si vous retrouverez des généralités dans ses consoeurs, le mystère de celle-ci n'existe plus que dans votre mémoire qui s'effrite. La prise de distance diverge de la maturité, comme l'éloignement d'un état d'esprit réfléchit qui vous permet d'appréhender les choses de manière plus universelle.
Je naissais en 1989, l'année de la chute du Mur de Berlin, alors que tout le monde s'enlaçait, pleurait de joie, sautait, dansait, je restais dans ma petite tombe douillette, à regarder les jouets débiles qui tournoyaient au dessus de mon berceau et mes parents qui tombaient un par un.
J'aime ce début de vie qui est le mien et qui m'a obligé à faire mes premiers pas en sautant à pieds joints sur des pierres tombales. En l'espace de quelques année j'ai perdu ma mère et mes deux grand-pères se sont évanouis, mais à l'époque je n'avais pas conscience de la dimension définitive de ces suicides, je remarquais seulement que des gens apparaissaient… puis disparaissaient et m'entrainaient dans l'éphémère. J'apprenais à devenir enfant: je contractais toutes les formes de caprice possibles et parallèlement m'évertuais à garder le silence devant la mort, à la chasser de mon esprit, soit pour démontrer aux adultes que j'étais plus fort, soit pour ne pas aggraver leur peine, mais je me fourvoyais en serrant la main au fatalisme. En me persuadant que la vie c'était ça, attendre et prendre ses cadeaux empoisonnés, je me refusais de la vivre. Bien que né quelques mois auparavant je commençais déjà à dépérir. J'étais enfant mort-né qui refermait les deuils sur lui comme l'on ferme une armoire pour empêcher l'obscurité de sortir, et grandissait au milieux de parents mourrant en héros.
La vie de ma mère s'était transformée en prison et comme toute détenue elle fut saisit d'un besoin naturel de casser les barreaux, elle s'est pendue. Mon grand-père paternel se savait cardiaque et il a couru comme un fou pour venir à bout de son fils sur un terrain de tennis, malheureusement la balle a eu raison de lui, et nous ne savons toujours pas si c'est le surplus d'effort ou le superbe revers de mon père qui l'a tué. Mon grand-père maternel a choisis d'inspirer de la fumée jusqu'à son dernier souffle. Tous les trois on tué la mort avant qu'elle puisse les embrasser, tous les trois sont morts en héros car ils ont choisis le jour de la fin, ils n’ont pas attendu que la faucheuse vienne, ils sont allés à sa rencontre, un par un, lui dire qu’il était temps de s’en aller. Le monde est lâche, il a laissé à la mort s’ériger dans la vie comme maître des lieux et lui a donné le droit de banissement. Mes parents se sont bannis eux-mêmes, au lieu de fuir le royaume d’athènes, ils se sont empoisonnés et ont laissé au pied de mon berceau cet héritage et ce fardeau.
Qui voudrait d’un héritage mortuaire ? Devant le mystère, comme un animal effrayé, l’homme se met sur ses gardes, devant la mort il fuit. Alors il fait déroute, s’écarte de la faucheuse pour revenir lui donner sa tête. Combien de fois ai-je pactisé avec la mort, faute de m’être cru capable de l’enterrer avant de la bénir, de m’être violenté à faire d’elle un passé, de m’être recouvert d’un voile noir au point de me perdre, mais aussi combin de fois ai-je oublié de demander où j’étais exactement, si exact existe, plus près de la vie ou de la mort, dans une pièce morbide ou un paysage coloré, en terre fertile ou en terre brûlée ? Quand la mort ne s’extirpe pas des bouches, et c’est souvent le cas, alors les trippes la vomissent pour que la vie recommence.
Chapitre 1: la mort.
Avant de vivre je suis mort, l'air a percé mes poumons comme mes cris ont fendu l'air, je m'attendais déjà à ce à quoi j'étais destiné: supporter les cadeaux mortels de la vie. L'homme de demain a oublié celui d'aujourd'hui et ma mémoire déficiente gommera les sentiments de maintenant. Je m’appelle Valens, j’ai vingt-quatre ans, j’ai trente-huit ans et sûrement soixante-treize, et j’essaye de comprendre pourquoi je suis vivant alors qu’à priori rien ne m’y prédestinait.
Il y a de ca quelques jours, en fin de soirée, j'ai proposé un quartier de poire à mon grand-père et il m'a dit qu'il s'était déjà lavé les dents mais qu'il aimerait le manger par mon intermédiaire. J'ai croqué à pleines dents dans le fruit et lui ai décris mes sensations, ce jus sucré qui vous coule dans la gorge, cet arôme délicieux, ce velours qui vient envelopper votre langue, et une chose en plus, indescriptible dans laquelle il y a un message qui vous dit que cette poire est unique, et que si vous retrouverez des généralités dans ses consoeurs, le mystère de celle-ci n'existe plus que dans votre mémoire qui s'effrite. La prise de distance diverge de la maturité, comme l'éloignement d'un état d'esprit réfléchit qui vous permet d'appréhender les choses de manière plus universelle.
Je naissais en 1989, l'année de la chute du Mur de Berlin, alors que tout le monde s'enlaçait, pleurait de joie, sautait, dansait, je restais dans ma petite tombe douillette, à regarder les jouets débiles qui tournoyaient au dessus de mon berceau et mes parents qui tombaient un par un.
J'aime ce début de vie qui est le mien et qui m'a obligé à faire mes premiers pas en sautant à pieds joints sur des pierres tombales. En l'espace de quelques année j'ai perdu ma mère et mes deux grand-pères se sont évanouis, mais à l'époque je n'avais pas conscience de la dimension définitive de ces suicides, je remarquais seulement que des gens apparaissaient… puis disparaissaient et m'entrainaient dans l'éphémère. J'apprenais à devenir enfant: je contractais toutes les formes de caprice possibles et parallèlement m'évertuais à garder le silence devant la mort, à la chasser de mon esprit, soit pour démontrer aux adultes que j'étais plus fort, soit pour ne pas aggraver leur peine, mais je me fourvoyais en serrant la main au fatalisme. En me persuadant que la vie c'était ça, attendre et prendre ses cadeaux empoisonnés, je me refusais de la vivre. Bien que né quelques mois auparavant je commençais déjà à dépérir. J'étais enfant mort-né qui refermait les deuils sur lui comme l'on ferme une armoire pour empêcher l'obscurité de sortir, et grandissait au milieux de parents mourrant en héros.
La vie de ma mère s'était transformée en prison et comme toute détenue elle fut saisit d'un besoin naturel de casser les barreaux, elle s'est pendue. Mon grand-père paternel se savait cardiaque et il a couru comme un fou pour venir à bout de son fils sur un terrain de tennis, malheureusement la balle a eu raison de lui, et nous ne savons toujours pas si c'est le surplus d'effort ou le superbe revers de mon père qui l'a tué. Mon grand-père maternel a choisis d'inspirer de la fumée jusqu'à son dernier souffle. Tous les trois on tué la mort avant qu'elle puisse les embrasser, tous les trois sont morts en héros car ils ont choisis le jour de la fin, ils n’ont pas attendu que la faucheuse vienne, ils sont allés à sa rencontre, un par un, lui dire qu’il était temps de s’en aller. Le monde est lâche, il a laissé à la mort s’ériger dans la vie comme maître des lieux et lui a donné le droit de banissement. Mes parents se sont bannis eux-mêmes, au lieu de fuir le royaume d’athènes, ils se sont empoisonnés et ont laissé au pied de mon berceau cet héritage et ce fardeau.
Qui voudrait d’un héritage mortuaire ? Devant le mystère, comme un animal effrayé, l’homme se met sur ses gardes, devant la mort il fuit. Alors il fait déroute, s’écarte de la faucheuse pour revenir lui donner sa tête. Combien de fois ai-je pactisé avec la mort, faute de m’être cru capable de l’enterrer avant de la bénir, de m’être violenté à faire d’elle un passé, de m’être recouvert d’un voile noir au point de me perdre, mais aussi combin de fois ai-je oublié de demander où j’étais exactement, si exact existe, plus près de la vie ou de la mort, dans une pièce morbide ou un paysage coloré, en terre fertile ou en terre brûlée ? Quand la mort ne s’extirpe pas des bouches, et c’est souvent le cas, alors les trippes la vomissent pour que la vie recommence.
lamainmorte- Nombre de messages : 72
Age : 35
Localisation : au paradis, et mes pêchés sont à Venir.
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Pourquoi je suis vivant : Roman d'un nouveau né
D'abord ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/pourquoi-je-suis-mort-roman-d-un-nouveau-ne-t5662.htm#190598
puis là :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/pourquoi-je-suis-vivant-roman-d-un-nouveau-ne-t5711.htm#191921
Ne croyez-vous pas que ce soit suffisant ?
Une explication svp ?
La Modération >
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/pourquoi-je-suis-mort-roman-d-un-nouveau-ne-t5662.htm#190598
puis là :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/pourquoi-je-suis-vivant-roman-d-un-nouveau-ne-t5711.htm#191921
Ne croyez-vous pas que ce soit suffisant ?
Une explication svp ?
La Modération >
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Pourquoi je suis vivant : Roman d'un nouveau né
Les deux textes sont-il les mêmes ?
Je suis perdu excusez moi...
J'ai scellé mon balai,
Je vais m'envoler si ça continue!
Et je le peux, c'est vrai !
Ouie je le peux !
Je suis perdu excusez moi...
J'ai scellé mon balai,
Je vais m'envoler si ça continue!
Et je le peux, c'est vrai !
Ouie je le peux !
lamainmorte- Nombre de messages : 72
Age : 35
Localisation : au paradis, et mes pêchés sont à Venir.
Date d'inscription : 08/12/2009
Re: Pourquoi je suis vivant : Roman d'un nouveau né
ça fait pas 2 mais 3 textes
et si l'auteur lui-même ne s'y retrouve pas, quid de la modération ?
allez, un coup de balai, oui, pour faire le ménage
et ne pas répondre ici, merci
et si l'auteur lui-même ne s'y retrouve pas, quid de la modération ?
allez, un coup de balai, oui, pour faire le ménage
et ne pas répondre ici, merci
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