Conte pour jeune fille enfermée

Ceci est le départ d'une nouvelle que j'ai écrit il y a quelques temps, j'attends l'inspiration pour continuer même si j'ai un scénario en tête, bonne lecture et merci d'avance pour vos commentaires

Prologue

Les lumières de la nuit étaient aveuglantes, le flux des voitures ne s'arrêtait pas et leurs phares se reflétaient sur la neige recouvrant les trottoirs, en prenant du recul et en montant dans le ciel voyant ces feux se déplacer, la ville paraissait vivante. Les voitures étaient comme le sang circulant le long des centaines de veines encadrées par les lampadaires. Même dans le ciel on ne voyait pas les limites de la cité, les lumières allaient jusqu'à perte de vue, on pouvait apercevoir dans un coin d'immenses tours, qui étaient sûrement des sièges d'entreprises importantes, de l'autre côté de la ville se dressait une cathédrale, une immense cathédrale, il faisait plus sombre dans ce coin.

En se rapprochant de la cathédrale au niveau des toits recouverts par la neige, se remarquait quelques empreintes de pas, de tous petits points noirs au milieu de l'étendue blanche, et elles avaient été faites par l'ombre qu'on voyait un peu plus loin, un petit chat noir, seul au milieu de la pénombre. Il se promenait de toit en toit, sautant de l'un à l'autre, discrètement, doucement. On pouvait le croire couler entre les immeubles tel une goutte d'eau glissant le long d'une vitre. On pouvait suivre ses traces jusqu'à une gouttière, puis en remontant le long de celle-ci, trouver à nouveau des empreintes, jusqu'à la prochaine. Cette promenade nous emmenait loin de la cathédrale, vers des endroits plus sombres encore, on se croyait en dehors de la ville tellement la nuit régnait ici, contrairement aux rues bondées que l'on avait vu plus tôt mais on ne l'avait pas quittée, seulement, il est des lieux que la lumière ne peut atteindre.
Le chat avait disparu, il était entré par une fenêtre entrouverte et dans le couloir, grattait une porte en miaulant. Personne ne lui ouvrait, cet immeuble semblait abandonné tellement le silence y régnait, mais cependant, après quelques minutes la porte s'ouvrit doucement. Le chat s'y glissa avant que l'ouverture ne se referme. Derrière la porte on pouvait entendre :
« C'est toi Snow, j'étais effrayée, j'avais laissé la fenêtre de l'appartement ouverte pour toi, tu aurais du passer par là »
C'était une voix féminine qui avait parlé, calme et douce, sans aucun ton en réalité, telle une voix de fantôme, glaciale comme la neige à l'extérieur. Si nous avions réussi à nous glisser derrière l'animal, nous aurions vu un appartement très simple, petit. L'entrée était un simple couloir qui donnait sur deux pièces, dont un salon où était placé un piano, et partout autour, des livres, des tas et des tas de livres, et dans un coin une minuscule cuisine. L'autre pièce était une chambre d'enfant, avec un petit lit, et des étoiles roses partout sur les murs, la fenêtre de cette chambre était ouverte. Il y avait dans cet habitat une chaleur étouffante, comme s'il y avait eu un feu dans chacune des pièces, le chauffage était réglé à son maximum, la jeune fille qui logeait là avait peur du froid. Elle était partie s'asseoir sur le tabouret du piano et s'amusait avec les pattes de son chat en le câlinant, elle était charmante comme une enfant le serait, de longs cheveux noirs comme l'ébène, parfaitement lisses, des yeux couleur noisette et un visage pâle comme la lune parsemé de quelques taches de rousseur. Elle portait une simple chemise de nuit comme les petites filles peuvent avoir, cependant, ce n'était pas une petite fille elle devait avoir la vingtaine même si elle était petite et plutôt mince. Elle parlait à son animal, lui chuchotait tendrement :
« Aujourd'hui je suis sortie, tu savais ? Je suis allée faire les courses, j'ai eu de la chance je n'ai croisé personne, à part la caissière bien sûr, mais je n'ai pas eu besoin de lui parler. Il fait un de ces froids dehors, d'ailleurs tu es gelé, tu devrais dormir près du radiateur cette nuit pour te garder au chaud, il ne faut pas que tu tombes malade, comment je ferais si je devais t'emmener au vétérinaire, on me poserait des questions là bas, et tu me connais, je ne saurais pas y répondre... Je t'ai rempli ta gamelle, mange bien tout, tu as besoin de force à gambader toute la journée, d'ailleurs j'aimerais bien que tu restes parfois, étrangement je me sens seule. Tu ne m'abandonneras pas hein ? Jamais ? Promis ? Moi je te jure que je serais toujours là à t'attendre, quoi qu'il arrive. »
Elle continuait de parler sans s'arrêter en caressant le félin, comme si elle était pressée de tout lui dire, de peur qu'il ne s'en aille avant qu'elle ait fini. Pendant qu'elle parlait, il se dirigea vers son repas et commença à manger. La jeune fille se leva et s'assit par terre à côté du chat, pour le regarder tout avaler.
« Tu ne me laisseras pas, hein ? »
Quand on l'entendait parler, on sentait presque l'air se glacer autour de nous comme si notre coeur allait s'arrêter, pourtant il faisait réellement une chaleur accablante, seulement, il est des lieux que la chaleur ne peut atteindre.

C'est l'histoire d'une fille, qui avait peur du monde...

Bonsoir, ce texte m'évoque les Noces funèbres de Burton, une sorte d'espace imaginaire au sein d'un monde réel, ou en tout cas vraisemblable, une sorte d'enclave de féérie un peu morbide aussi. Ce début m'inspire le souvenir de certains mangas & anime, avec ce rôle presque de caméra (on suit la bête) du chat - un peu comme dans un épisode des Animatrix. Ouep, je serais curieux de savoir la suite... Et pourvu qu'il se passe quelque chose aux alentours de la cathédrale - celle d'Amiens est très belle !

On attend avec impatience la suite. Moi aussi j'ai vécu dans ma jeunesse un tel enfermement.
Amicalement
Claire d'Orée

Ce qui m'intéresse personnellement dans les pages prose, en tant que lectrice, ce n'est surtout pas le rapport à la réalité mais bel et bien celui à la fiction. Je ne veux pas savoir ce qui est de l'ordre de l'autobiographie ou pas, seul l'objet littéraire m'intéresse, ses qualités d'écriture, s'il emporte ou pas...
J'ai un problème avec ceci:
"Si nous avions réussi à nous glisser derrière l'animal, nous aurions vu un appartement très simple, petit. "

Ce nous qui représente le lecteur et le narrateur est une erreur stratégique, au minimum....
Comment peut il pretendre que nous sommes restés derrière la porte soudain alors qu'après il nous raconte l'intérieur de l'appartement et qu'avant bien sur nous avons suivi ce chat sur le toit !!!!
Nous nous glissons derrière l'animal depuis le début pas de raison que ça s'arrête ...sauf si effectivement, le récit partait dans une toute autre direction.!!!!Mais non la suite se situe à l'intérieur et c'est la même scène qui se poursuit....

Donc cet effet de style est utilisé à contre sens !Nous avons reussi à nous glisser etc , puisque le narrateur loin de fermer la porte au lecteur l'entraine à sa suite derrière cette porte et non ailleurs soudain.

"On pouvait le croire couler entre les immeubles tel une goutte d'eau "
Cette phrase est trés maladroite, elle m'arrête dans ma lecture.A alléger selon moi.
"mais cependant": on utilise l'un ou l'autre mais pas les deux.

Beaucoup de répétitions de verbes et mots identiques, des phrases mal ponctuées.
Donc vous pourriez alléger et cela donnerait plus de souffle à votre texte.

Cependant , je l'ai lu avec plaisir et lirai la suite de même.

Lu avec plaisir et intérêt ce début étrange et intrigant... Quelques maladresses ( déjà notées par Easter) m'ont un peu gênée, mais dans l'ensemble, j'ai envie de savoir ce qui va arriver à cette fille recluse (qui sort quand même !) et ce qu'elle va trouver dans ce monde inquiétant ...

Oui et ensuite ? Je trouve ceci bien gentil, ça manque un peu de relief et d'une bonne morale ou d'un truc cruel qu'on peut trouver dans les contes.

La narration mériterait d'être aérée, avec quelques accidents de parcours pour booster le rythme. C'est raconté de manière trop linéaire à mon goût, avec un soin apporté presque scolaire qui fige l'histoire dans quelque chose de trop attendu; dommage parce qu'on sent la volonté de bien faire et le goût d'écrire dans tout ceci.