Fantôme de l'Opéra

Ô tu chantes, ravie,
Dans une grande salle remplie
Et tu joues, tu souris,
Grande, fière, tu nargues tout, tu oublies.

Mais elle est là, à te regarder
Et son sourire te fait trembler,
Il est si froid, il est si glacé
Que ton orgeuil tombe à tes pieds.

Ton esprit et ton coeur se lamentent;
Plus tu souris plus ta douleur augmente
Car tu sais qu'où tu iras,
Toujours, partout ce regard
te rattrapera.

Les pupilles soudain ont disparu de tes yeux
Exorbités, et sans dire "adieu"
Brusquement tu t'es écroulée.
L'assemblée a crié, s'est levée
et t'a acclamée.

Au milieu de la foule conquise
Par tant de virtuosité
Un homme dans les places assises
S'exlame "ce n'est pas terminé !"

Et la fin qu'ils attendaient n'est pas arrivée.

Cette nuit là tu étais triste,
Cette nuit là tu étais morte.
Mais déjà le jour s'était levé
Et tu ouvrais les yeux
pour pleurer.

bonjour

Bien des qualités dans ce poème , à commencer par l'originalité du thème .
et le "récit " est bien mené, même si l'on s'attend gros comme une maison à ce qui va se passer!

Par contre, tu peux carrément supprimer la dernière strophe, car elle répète inutilement ce que le lecteur a bien compris :elle alourdit pour rien .et puis ce vers:
"Et la fin qu'ils attendaient n'est pas arrivée." constituerait une bonne chute!

un vers qui ne fonctionne pas du tout :"tu sais qu'où tu iras",c'est difficile à prononcer et les sonorités grincent .

Enfin, il me semble que de vouloir absolument trouver des rimes t'empêche de te concentrer sur les images, alors tu te replies sur des mots "faciles"...

Pour finir , je t'encourage à écrire encore et encore et toujours(et à chanter aussi), car je pense que tu as vraiment 14 ans, et toute une vie devant ta plume .

L'ensemble me paraît par moments laborieux et je me demande si il n'y gagnerait pas à être mis en prose, notamment pour se débarrasser de quelques rimes peu heureuses (ô suprématie du é final en poésie...).
D'autant plus que le drame qui se joue dans tout ceci aurait bien besoin d'espace pour s'étaler, de davantage d'ampleur dans l'expression; ici, tout me paraît un peu contenu.