Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
coline Dé a écrit:Monique, je t'échange un jeune soldat téméraire en parfait état contre ton gros délabré ! D'ac ?
Lol ! Moi je garde mon trentenaire ténébreux et rentier, si tu le permets.
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Exo live mardi 4 mai 2010
bstract donc moi je dois rencontrer
13 dilo Homme, 72 ans, écrivain, solitaire, incontinent New-york bœuf dépouillé vert
13 dilo Homme, 72 ans, écrivain, solitaire, incontinent New-york bœuf dépouillé vert
monique- Nombre de messages : 58
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Demi-lune, désolée si c'est le person que tu avais donné, s'il ne te convient pas, pioche un autre dans la liste...
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
je pars les amis avec mon équipage et mes contraintes. Si tout va bien, je poste dans une heure, sinon dans un jour
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Lol !monique a écrit:bstract donc moi je dois rencontrer
13 dilo Homme, 72 ans, écrivain, solitaire, incontinent New-york bœuf dépouillé vert
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
C'est bon, Let's go.. 1H ??
demi-lune- Nombre de messages : 795
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
exact monique
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
abstract a écrit:Demi-lune, désolée si c'est le person que tu avais donné, s'il ne te convient pas, pioche un autre dans la liste...
C'est grave si je ne m'y mets que demain matin. Parce que là, je m'endors.
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
1h ou plus, une nuit, un jour..;bonne chance :-)
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
plotine, tout est permis....
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Merdum, je sens que je vais devoir me coltiner le jeune trouffion !
Invité- Invité
Exo live mardi 4 mai 2010
Coline prends le gros je vais voir ce que je peux faire de ton soldat
monique- Nombre de messages : 58
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Bonsoir les filles...
On s'amuse ?
On s'amuse ?
boc21fr- Nombre de messages : 4770
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Tu ne veux pas prendre la relève, Boc ? Je te file mon début et on fait un quatre mains ?
Invité- Invité
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
abstract a écrit:plotine, tout est permis....
Finalement j'ai fait un petit texte. Où faut-il le poster ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
4 - Couple qui tient une boutique d'ustensiles pour réussir son suicide. Au magasin des suicides – gens – regarder – close.
5 - Homme, la quarantaine, père de famille, inquiet pour l'avenir. Mars – réflexe – regarder – rose.
Mieux qu'internet, mieux qu'un catalogue, voici qu'un magasin vient d'ouvrir ses portes avec une enseigne qui attire l'oeil, pour le moins : « Au magasin des suicides » !
Les gens du quartier regardent la vitrine de loin, bouche bée, incrédules. Certains osent traverser, en biais, afin de passer au plus près, l'air de rien.
Personne n'a encore eu le cran de franchir le seuil.
Hortense et Edouard ont décidé de se lancer dans ce créneau après avoir - par 64 fois - tenté et raté leur propre suicide, en solitaire ou en commun.
Hortense avait commencé jeune. 14 ans. N'ayant pu supporter la mort de son hamster, elle s'était jetée du pont au moment précis où passait une péniche pleine de maïs.
Edouard quant à lui était passé à l'acte à 17 ans et demi, éconduit par une adorable rouquine aux yeux verts de la terminale d'à côté. Le jour du bac, il avait voulu s'immoler à l'aide d'un bec bunsen du labo de chimie, appareil HS ce jour là.
Leur rencontre eut lieu dans une chambre de réanimation de l'hôpital où ils furent admis le même jour, Hortense pour sa 13ème tentative, Edouard pour sa 15ème.
Le bonheur qui naquit de cette rencontre fut court. Quatre mois après leur mariage, ils firent de concert une expérience commune qui échoua aussi lamentablement que toutes les précédentes.
Après de nombreuses années de TS communes, ils décidèrent, forts de leur intense vécu, de proposer leurs services à une clientèle en attente de moyens éprouvés et variés.
Le Ministère de la Famille et les services sociaux avaient même répondu favorablement à leurs demandes de subvention pour auto-entreprise, les statistiques et les projections officielles prévoyant une aggravation sensible du chômage à moyen terme.
La première personne qui osa pousser la porte de la boutique fut un homme d'une quarantaine d'années, complet mauve, cravate rose, chaussures jaunes, casquette verte.. Il semblait débarquer de la planète Mars.
Un « Bonjour ! » conjoint et sonore l'accueillit, le faisant sursauter par réflexe.
Il expliqua avec beaucoup de simplicité qu'il était fort inquiet de l'avenir, que son fils n'avait et n'aurait sans doute jamais de travail malgré de longues et brillantes études, et qu'il pensait lui offrir pour son prochain anniversaire une sorte de panoplie du parfait petit candidat au suicide.
Oh, il ne demandait pas la lune ! Ni même une garantie totale de réussite ! Mais au moins de quoi s'exercer sans appréhension et surtout avoir le choix du moyen. Jusqu'à la décision finale.
Hortense et Edouard se penchèrent avec compassion sur le cas de ce premier client et lui vendirent un kit complet que l'homme au chapeau vert emporta, avec des larmes de reconnaissance.
Deux semaines plus tard, un gros titre dans le journal attira l'attention de nos deux commerçants. L'article montrait une photo en couleurs sur laquelle leur client – toujours aussi bigarré – avançait à la tête d'un cortège de manifestants et tenait à bout de bras une banderole sur laquelle se lisait « IL FAUT SE SUICIDER JEUNE SI ON VEUT PROFITER DE LA MORT »...
.
5 - Homme, la quarantaine, père de famille, inquiet pour l'avenir. Mars – réflexe – regarder – rose.
Mieux qu'internet, mieux qu'un catalogue, voici qu'un magasin vient d'ouvrir ses portes avec une enseigne qui attire l'oeil, pour le moins : « Au magasin des suicides » !
Les gens du quartier regardent la vitrine de loin, bouche bée, incrédules. Certains osent traverser, en biais, afin de passer au plus près, l'air de rien.
Personne n'a encore eu le cran de franchir le seuil.
Hortense et Edouard ont décidé de se lancer dans ce créneau après avoir - par 64 fois - tenté et raté leur propre suicide, en solitaire ou en commun.
Hortense avait commencé jeune. 14 ans. N'ayant pu supporter la mort de son hamster, elle s'était jetée du pont au moment précis où passait une péniche pleine de maïs.
Edouard quant à lui était passé à l'acte à 17 ans et demi, éconduit par une adorable rouquine aux yeux verts de la terminale d'à côté. Le jour du bac, il avait voulu s'immoler à l'aide d'un bec bunsen du labo de chimie, appareil HS ce jour là.
Leur rencontre eut lieu dans une chambre de réanimation de l'hôpital où ils furent admis le même jour, Hortense pour sa 13ème tentative, Edouard pour sa 15ème.
Le bonheur qui naquit de cette rencontre fut court. Quatre mois après leur mariage, ils firent de concert une expérience commune qui échoua aussi lamentablement que toutes les précédentes.
Après de nombreuses années de TS communes, ils décidèrent, forts de leur intense vécu, de proposer leurs services à une clientèle en attente de moyens éprouvés et variés.
Le Ministère de la Famille et les services sociaux avaient même répondu favorablement à leurs demandes de subvention pour auto-entreprise, les statistiques et les projections officielles prévoyant une aggravation sensible du chômage à moyen terme.
La première personne qui osa pousser la porte de la boutique fut un homme d'une quarantaine d'années, complet mauve, cravate rose, chaussures jaunes, casquette verte.. Il semblait débarquer de la planète Mars.
Un « Bonjour ! » conjoint et sonore l'accueillit, le faisant sursauter par réflexe.
Il expliqua avec beaucoup de simplicité qu'il était fort inquiet de l'avenir, que son fils n'avait et n'aurait sans doute jamais de travail malgré de longues et brillantes études, et qu'il pensait lui offrir pour son prochain anniversaire une sorte de panoplie du parfait petit candidat au suicide.
Oh, il ne demandait pas la lune ! Ni même une garantie totale de réussite ! Mais au moins de quoi s'exercer sans appréhension et surtout avoir le choix du moyen. Jusqu'à la décision finale.
Hortense et Edouard se penchèrent avec compassion sur le cas de ce premier client et lui vendirent un kit complet que l'homme au chapeau vert emporta, avec des larmes de reconnaissance.
Deux semaines plus tard, un gros titre dans le journal attira l'attention de nos deux commerçants. L'article montrait une photo en couleurs sur laquelle leur client – toujours aussi bigarré – avançait à la tête d'un cortège de manifestants et tenait à bout de bras une banderole sur laquelle se lisait « IL FAUT SE SUICIDER JEUNE SI ON VEUT PROFITER DE LA MORT »...
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
ici plotine.
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
qu'est-ce que j'aime ces exos !
ça m'a vraiment manqué !!
merci abstract !!!
ça m'a vraiment manqué !!
merci abstract !!!
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Ici, Plotine. T'as déjà fini ? Moi, je rame !!!
Pffffffffffffffff, et Mentor qui nous pond un petit bijou d'humour !
Je vais me coucher, tiens !
Pffffffffffffffff, et Mentor qui nous pond un petit bijou d'humour !
Je vais me coucher, tiens !
Invité- Invité
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
de rien mentor...
ce fut un plaisir même si je peine à terminer le mien.
ce fut un plaisir même si je peine à terminer le mien.
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
et bordel, je n'ai plus de Martini argghhhhh
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Bonsoir ! Simplement pour vous dire que je suis désolé de ne pas avoir pu me libérer ce soir... mais que je vous lirai quand même, malgré tout, ça me fera beaucoup plaisir !
Invité- Invité
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
7 - Homme du peuple, un peu beaucoup aventurier, Crétois, musicien amateur. Crète. genoux - mener- souvent
8 - Jeune femme, mariée et désœuvrée. Normandie (ou port en France). rapport - jeter - perplexe
Renaaaato, avec cette lenteur méditerranéenne qui tire sur la langue, trop contente de pousser elle aussi une vague. Son surnom venait de la, Naldo. De mère italienne et de père crétois, pas crétin pour un sou, il avait fredonné son existence entre pois chiche et Milan, voyageant aux grés des gondoles. C’est qu’il chantait bien, le bougre, caressant les cordes de son amante vernie. Très vite d’ailleurs, les femmes du village lui firent comprendre qu’à chasser les dragons, on rencontre un tas de princesses. Ba oui, c’est bête l’enfance, on use ses genoux à défaut de pantalons, cherchant dans le sable et la poussière les réponses des grands. La première qui, vierge fanfaronne, lui fit quitter ses quartiers aux senteurs de Provence, l’abandonna aussi vite l’idylle consumée… déclinant une comptine aux refrains castrateurs « Naldo, l’a rien dans l’bas ventre ! » Les autres, trop content de mener cette barque, adjoignirent un sobriquet au prénom déjà court, et telle fut l’ontogénèse de Naldo Keuhd (rien, en langage courant, traduction trop littérale certes mais personne ne parle crétois, plus de nos jours en tous cas).
Souvent dans ces voyages, Naldo le marin jetait l’encre (c’est le bon mot) sur un air de guitare à coté du bateau. Les galions l’avaient naturellement accueillis, vagabond de sa propre existence. Avec eux Naldo prolongeait ses chasses crétoises, où, enfant, il avait perdu le secret de sa virilité. Clapotant sans confort sur les mers du globe, il avait tatoué dans l’iris l’aventure d’un soir pour toujours.
C’est à X (que les puristes considèrent cette partie de la Bretagne comme des prémisses normandes) qu’il échoua, en mai 2010, au beau milieu d’un été sans soleil devinant cette ville en l’honneur du pourfendeur de lézards obèses. Et oui, les cotes françaises, en rien comparables à l’ocre crétois qui berçait son regard, non vraiment rien dans le vert des pâtures et des voix. Alors il sortit sa compagne et s’installa, gratouillant des arpèges mélancoliquement courtois.
La boulangère eut bien failli louper son «… et avec ça, ce sera tout ? » quand elle vit le capitaine se planter. Qu’avait-il que les autres n’avaient pas, que Jean-Yves, son mari n’avait pas ? Des yeux aux reflets curaçao, une peau cuivrée, des algues dans les cheveux et une voix… à faire pleurer le soleil. La vieille qui tendait sa monnaie demeura perplexe. La boulangère semblait avoir quitté son corps, troublée jusqu’aux glandes salivaires. Elle ne fit pas tout de suite le rapport entre l’air de musique et l’aspect de la commerçante. C’est un monde pensa-t-elle, Ulysse qui berce une sirène. La vieille partit sans payer. Livrée à elle-même, la boulangère ne put s’empêcher d’empoigner un croissant et timidement l’apporter en offrande au dieu grec, là-bas. Elle le déposa religieusement devant lui.
Alors il secoua ses phonèmes et fit le canard, incapable de plaire autrement que de loin.
Clin d'oeil à l'ours chat
8 - Jeune femme, mariée et désœuvrée. Normandie (ou port en France). rapport - jeter - perplexe
Renaaaato, avec cette lenteur méditerranéenne qui tire sur la langue, trop contente de pousser elle aussi une vague. Son surnom venait de la, Naldo. De mère italienne et de père crétois, pas crétin pour un sou, il avait fredonné son existence entre pois chiche et Milan, voyageant aux grés des gondoles. C’est qu’il chantait bien, le bougre, caressant les cordes de son amante vernie. Très vite d’ailleurs, les femmes du village lui firent comprendre qu’à chasser les dragons, on rencontre un tas de princesses. Ba oui, c’est bête l’enfance, on use ses genoux à défaut de pantalons, cherchant dans le sable et la poussière les réponses des grands. La première qui, vierge fanfaronne, lui fit quitter ses quartiers aux senteurs de Provence, l’abandonna aussi vite l’idylle consumée… déclinant une comptine aux refrains castrateurs « Naldo, l’a rien dans l’bas ventre ! » Les autres, trop content de mener cette barque, adjoignirent un sobriquet au prénom déjà court, et telle fut l’ontogénèse de Naldo Keuhd (rien, en langage courant, traduction trop littérale certes mais personne ne parle crétois, plus de nos jours en tous cas).
Souvent dans ces voyages, Naldo le marin jetait l’encre (c’est le bon mot) sur un air de guitare à coté du bateau. Les galions l’avaient naturellement accueillis, vagabond de sa propre existence. Avec eux Naldo prolongeait ses chasses crétoises, où, enfant, il avait perdu le secret de sa virilité. Clapotant sans confort sur les mers du globe, il avait tatoué dans l’iris l’aventure d’un soir pour toujours.
C’est à X (que les puristes considèrent cette partie de la Bretagne comme des prémisses normandes) qu’il échoua, en mai 2010, au beau milieu d’un été sans soleil devinant cette ville en l’honneur du pourfendeur de lézards obèses. Et oui, les cotes françaises, en rien comparables à l’ocre crétois qui berçait son regard, non vraiment rien dans le vert des pâtures et des voix. Alors il sortit sa compagne et s’installa, gratouillant des arpèges mélancoliquement courtois.
La boulangère eut bien failli louper son «… et avec ça, ce sera tout ? » quand elle vit le capitaine se planter. Qu’avait-il que les autres n’avaient pas, que Jean-Yves, son mari n’avait pas ? Des yeux aux reflets curaçao, une peau cuivrée, des algues dans les cheveux et une voix… à faire pleurer le soleil. La vieille qui tendait sa monnaie demeura perplexe. La boulangère semblait avoir quitté son corps, troublée jusqu’aux glandes salivaires. Elle ne fit pas tout de suite le rapport entre l’air de musique et l’aspect de la commerçante. C’est un monde pensa-t-elle, Ulysse qui berce une sirène. La vieille partit sans payer. Livrée à elle-même, la boulangère ne put s’empêcher d’empoigner un croissant et timidement l’apporter en offrande au dieu grec, là-bas. Elle le déposa religieusement devant lui.
Alors il secoua ses phonèmes et fit le canard, incapable de plaire autrement que de loin.
Clin d'oeil à l'ours chat
Jérémie- Nombre de messages : 412
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Le genou de Louisette
3 - Trentenaire longs doigts, rentier ténébreux, écorchure esseulée Chevirère conviendrait farpaitement. silence - remarquer - foudroyant
Le temps était maussade. Nous étions en automne et Alphonse, qui s'ennuyait, décida d'aller faire une promenade à cheval. Il en profiterait pour visiter ses fermiers et s'assurer que les récoltes étaient bien rentrées. Depuis que sa mère était morte, c'était lui le maître du domaine et bien qu'il fut rentier et qu'il ne comptât pas spécialement sur les revenus de ses terres, il aimait rendre visite à ses paysans qu'il connaissait depuis l'enfance et auxquels il était attaché.
Il quitta le château de Chevirère au galop et retrouva avec plaisir des sensations qui lui avaient manqué pendant son séjour à Paris. C'était à vrai dire un bien joli spectacle qu'offrait ce jeune trentenaire ténébreux, galopant à travers plaines et vallons, ses longs doigts enlaçant les rênes d'un cheval noir aussi svelte que lui.
Arrivé à l'endroit où il passait habituellement le guet pour rejoindre l'autre rive du modeste cours d'eau qui traversait sa propriété, il aperçut la Louisette, la fille de Louis, l'un de ses fermiers. Il fut surpris de la trouver là, esseulée. Alors qu'il s'était approché, il vit qu'elle pleurait. La pauvrette s'était blessée en sautant de pierre en pierre pour traverser le ruisseau et s'était écorchée.
Alphonse descendit de cheval pour lui porter secours. Louisette découvrit un genou qui saignait abondamment. Le jeune homme, galamment, se dévêtit et sacrifia un morceau de sa chemise pour confectionner un pansement. Il était généreux. La jeune fille, confuse, le laissa faire et, alors qu'il lui demandait si cet appareillage conviendrait, elle répondit :«farpaitement».
Il se fit un silence. Alphonse se souvint qu'une des filles de Louis était un peu simplette. «Il a fallu que je tombe sur celle-là, se dit-il, c'est bien ma chance». Mais alors que, levant les yeux, il la regardait, un éclair foudroyant traversa les cieux et vint le frapper au moment même où il ne pouvait pas être sans remarquer qu'elle était sacrément belle.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, beaux et ténébreux. Cependant, ils avaient tous le même défaut, ils disaient : «farpaitement», mais ça n'enlevait rien à leur charme.
Le temps était maussade. Nous étions en automne et Alphonse, qui s'ennuyait, décida d'aller faire une promenade à cheval. Il en profiterait pour visiter ses fermiers et s'assurer que les récoltes étaient bien rentrées. Depuis que sa mère était morte, c'était lui le maître du domaine et bien qu'il fut rentier et qu'il ne comptât pas spécialement sur les revenus de ses terres, il aimait rendre visite à ses paysans qu'il connaissait depuis l'enfance et auxquels il était attaché.
Il quitta le château de Chevirère au galop et retrouva avec plaisir des sensations qui lui avaient manqué pendant son séjour à Paris. C'était à vrai dire un bien joli spectacle qu'offrait ce jeune trentenaire ténébreux, galopant à travers plaines et vallons, ses longs doigts enlaçant les rênes d'un cheval noir aussi svelte que lui.
Arrivé à l'endroit où il passait habituellement le guet pour rejoindre l'autre rive du modeste cours d'eau qui traversait sa propriété, il aperçut la Louisette, la fille de Louis, l'un de ses fermiers. Il fut surpris de la trouver là, esseulée. Alors qu'il s'était approché, il vit qu'elle pleurait. La pauvrette s'était blessée en sautant de pierre en pierre pour traverser le ruisseau et s'était écorchée.
Alphonse descendit de cheval pour lui porter secours. Louisette découvrit un genou qui saignait abondamment. Le jeune homme, galamment, se dévêtit et sacrifia un morceau de sa chemise pour confectionner un pansement. Il était généreux. La jeune fille, confuse, le laissa faire et, alors qu'il lui demandait si cet appareillage conviendrait, elle répondit :«farpaitement».
Il se fit un silence. Alphonse se souvint qu'une des filles de Louis était un peu simplette. «Il a fallu que je tombe sur celle-là, se dit-il, c'est bien ma chance». Mais alors que, levant les yeux, il la regardait, un éclair foudroyant traversa les cieux et vint le frapper au moment même où il ne pouvait pas être sans remarquer qu'elle était sacrément belle.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, beaux et ténébreux. Cependant, ils avaient tous le même défaut, ils disaient : «farpaitement», mais ça n'enlevait rien à leur charme.
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Je me demande si j'ai bien compris les consignes. Nous verrons ça demain. Bonne nuit.
Plotine- Nombre de messages : 1962
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
14 - Jeune femme, mariée et désœuvrée. Asie. policier - dépouillé - rose
1 - Homme jouisseur. Guéthary. guide - toucher - moderne
1 - Homme jouisseur. Guéthary. guide - toucher - moderne
Laurence entendit le message du téléphone portable de son mari pour la huitième fois ce soir. Absent, occupé, jamais là... et aucune réponse ou appel en retour. Elle soupira, s'empara d'un magazine, le balança au pied du lit.
Ha, elle était belle la vie de jeune mariée à l'héritier prodige des robots ménagers Mixtout. Leur lune de miel avait duré... quoi... trois jours ? Allez, quatre si on y incluait les heures d'appels passés à l'entreprise, des fois que le monde se serait écroulé en l'absence du beau Fabio Capelli. Il lui avait pourtant bien expliqué que son travail lui prenait beaucoup de temps, qu'il y avait les réunions, les séminaires et surtout les démonstrations des produits lors des salons et autres foires hétéroclites. Laurence, ça l'avait un peu surprise que l'héritier de la maison - 12e fortune de France tout de même - passe son temps à expliquer à Madame Duchmoc comment presser une orange ou débiter des concombres en lamelles mais il lui avait vendu l'article, expliqué qu'en s'impliquant de la sorte, il motivait le personnel et que ça permettait aussi de justifier les baisses de salaires. Ben oui, si même le patron mettait la main à la pâte... 12e fortune de France, oui oui.
Alors quand au quatrième jour, Fabio avait profité de leur voyage de noces à la Côte d'Azur pour se rendre au salon des arts ménagers de Marseille, ça l'avait chiffonnée mais elle s'était pliée de bonne grâce aux désirs de son mari.
Et puis voilà que les foires s'étaient multipliées, les absences de son mari aussi et moins d'un an après leur mariage, Laurence avait découvert le parfait ennui.
Si au moins elle avait été jalouse, elle aurait pu imaginer les pires histoires, fouiller les tiroirs de son époux, respirer ses costumes ou le col de ses chemises, mais non, rien de tout cela. Laurence n'était pas jalouse. Voilà qui ne l'aidait pas à faire passer le temps gaspillé à attendre le retour de l'être aimé.
L'être aimé qui, soit-dit en passant, avait bien conscience de la mornitude de la vie de son épouse crédule et décidé un jour de bonté de lui offrir un équipement télévisuel dernier cri, avec arrêt à volonté sur les programmes, retours en arrière à toutes les vitesses, films à la demande et chaînes spécialement dédicacées aux centres d'intérêt de Laurence. Qu'il ne devait pas bien connaître puisque ça se partageait entre "Les petits des animaux", "Fitness 7/7" et "La cuisine de nos ancêtres".
Qu'à cela ne tienne, puisque cadeau elle avait reçu, cadeau elle rentabiliserait...
C'est ainsi qu'un soir de désoeuvrement plus marqué que d'habitude, Laurence décida de s'aventurer du côté des programmes réservés aux hommes. Enfin aux hommes, c'est ce qu'on dit, mais sait-on seulement combien de femmes les apprécient aussi ? Personne n'en parle jamais de cela.
Sur la chaîne "Make a X wish", elle tomba sur une émission rigolote. Il fallait appeler un numéro surtaxé, filer le code de sa carte de crédit et pour 3,46 euros la première minute + 2,47 euros la minute suivante TVA non-comprise, on avait le droit de commander un strip-tease sur mesure. Une émission pour ados prépubères ou vieilles filles en mal de doigts, pensa-t-elle d'abord, puis au bout de quelques minutes à visionner les demandes en cours, elle trouva ça marrant et hop, il n'en fallut pas plus pour que le numéro de carte de crédit de Fabio Capelli - ben oui, tant qu'à faire, 12e fortune hein...- soit entre les mains d'une standardiste à la voix de crécelle qui lui demanda ce qu'elle voulait. A vrai dire, Laurence n'en savait trop rien, c'était la première fois qu'elle faisait ça. La femme au bout du fil devait avoir l'habitude, parce qu'elle épela sur un ton mécanique les possibilités disponibles à ce moment précis: un cuistot nu sous son tablier avec une bouteille d'huile en main (en ajoutant "bon appétit" d'un ton tout sauf naturel), un médecin travaillant aux urgences ("même qu'on dirait George"), un ouvrier de chantier ("il ne sent pas la transpiration") et un policier en latex rose.
En latex rose ? demanda Laurence, surprise. Ce à quoi elle s'entendit répondre que le bonhomme en question avait été dépouillé il y a peu de toute sa panoplie de travail et qu'il avait dû se rabattre sur une combinaison du groupe des homosexuels, mais que pour les joindre, eux, c'était un autre numéro, un peu plus cher.
Va pour le latex rose se dit Laurence et elle opta pour la formule à quinze minutes. La femme lui demanda de choisir un décor, Laurence n'avait guère d'idée alors l'Asie lui fut fortement conseillée pour son soleil et sa chaleur humaine.
Non, elle n'avait pas d'autre demande spéciale, la femme au bout du fil raccrocha après lui avoir demandé d'appuyer sur le bouton rouge de la télécommande pour activer le programme à la demande.
Deux minutes plus tard, un type grisonnant, à la limite du ventripotent, fit son apparition sur l'écran. En le regardant, Laurence était sûre qu'il devait sentir la transpiration, contrairement à l'ouvrier de chantier. Zut !
L'homme, l'air pas vraiment à ce qu'il faisait, commença à se déhancher en faisant tourner une paire de menottes, puis une matraque. On aurait dit une majorette avec sa combinaison rose et son bâton... Laurence éclata de rire. Finalement, c'était pas si mal ce programme. La gars n'était pas sexy, pas vraiment motivé ni très musclé mais au moins ce qu'il faisait était drôle.
Au bout de quinze minutes, l'écran devient noir puis un message apparut, signalant à Laurence qu'elle pouvait acquérir un abonnement à une formule plus que compétitive, qui lui donnerait priorité sur les non-abonnés pour les demandes spéciales. Est-ce qu'un policier en latex rose avec matraque de majorette pouvait être considéré comme une demande spéciale ? Laurence décida que oui et conclut un contrat d'un mois avec chaîne de télé. Dont l'employée lui précisa que sur sa carte de crédit apparaîtrait la mention "cours de danse à distance" en communication. Voilà qui n'allait pas arranger les connaissances de son mari en matière de centres d'intérêt de son épouse mais après tout... quand le chat n'est pas là, les sourirs dansent, l'air est connu !
.Ha, elle était belle la vie de jeune mariée à l'héritier prodige des robots ménagers Mixtout. Leur lune de miel avait duré... quoi... trois jours ? Allez, quatre si on y incluait les heures d'appels passés à l'entreprise, des fois que le monde se serait écroulé en l'absence du beau Fabio Capelli. Il lui avait pourtant bien expliqué que son travail lui prenait beaucoup de temps, qu'il y avait les réunions, les séminaires et surtout les démonstrations des produits lors des salons et autres foires hétéroclites. Laurence, ça l'avait un peu surprise que l'héritier de la maison - 12e fortune de France tout de même - passe son temps à expliquer à Madame Duchmoc comment presser une orange ou débiter des concombres en lamelles mais il lui avait vendu l'article, expliqué qu'en s'impliquant de la sorte, il motivait le personnel et que ça permettait aussi de justifier les baisses de salaires. Ben oui, si même le patron mettait la main à la pâte... 12e fortune de France, oui oui.
Alors quand au quatrième jour, Fabio avait profité de leur voyage de noces à la Côte d'Azur pour se rendre au salon des arts ménagers de Marseille, ça l'avait chiffonnée mais elle s'était pliée de bonne grâce aux désirs de son mari.
Et puis voilà que les foires s'étaient multipliées, les absences de son mari aussi et moins d'un an après leur mariage, Laurence avait découvert le parfait ennui.
Si au moins elle avait été jalouse, elle aurait pu imaginer les pires histoires, fouiller les tiroirs de son époux, respirer ses costumes ou le col de ses chemises, mais non, rien de tout cela. Laurence n'était pas jalouse. Voilà qui ne l'aidait pas à faire passer le temps gaspillé à attendre le retour de l'être aimé.
L'être aimé qui, soit-dit en passant, avait bien conscience de la mornitude de la vie de son épouse crédule et décidé un jour de bonté de lui offrir un équipement télévisuel dernier cri, avec arrêt à volonté sur les programmes, retours en arrière à toutes les vitesses, films à la demande et chaînes spécialement dédicacées aux centres d'intérêt de Laurence. Qu'il ne devait pas bien connaître puisque ça se partageait entre "Les petits des animaux", "Fitness 7/7" et "La cuisine de nos ancêtres".
Qu'à cela ne tienne, puisque cadeau elle avait reçu, cadeau elle rentabiliserait...
C'est ainsi qu'un soir de désoeuvrement plus marqué que d'habitude, Laurence décida de s'aventurer du côté des programmes réservés aux hommes. Enfin aux hommes, c'est ce qu'on dit, mais sait-on seulement combien de femmes les apprécient aussi ? Personne n'en parle jamais de cela.
Sur la chaîne "Make a X wish", elle tomba sur une émission rigolote. Il fallait appeler un numéro surtaxé, filer le code de sa carte de crédit et pour 3,46 euros la première minute + 2,47 euros la minute suivante TVA non-comprise, on avait le droit de commander un strip-tease sur mesure. Une émission pour ados prépubères ou vieilles filles en mal de doigts, pensa-t-elle d'abord, puis au bout de quelques minutes à visionner les demandes en cours, elle trouva ça marrant et hop, il n'en fallut pas plus pour que le numéro de carte de crédit de Fabio Capelli - ben oui, tant qu'à faire, 12e fortune hein...- soit entre les mains d'une standardiste à la voix de crécelle qui lui demanda ce qu'elle voulait. A vrai dire, Laurence n'en savait trop rien, c'était la première fois qu'elle faisait ça. La femme au bout du fil devait avoir l'habitude, parce qu'elle épela sur un ton mécanique les possibilités disponibles à ce moment précis: un cuistot nu sous son tablier avec une bouteille d'huile en main (en ajoutant "bon appétit" d'un ton tout sauf naturel), un médecin travaillant aux urgences ("même qu'on dirait George"), un ouvrier de chantier ("il ne sent pas la transpiration") et un policier en latex rose.
En latex rose ? demanda Laurence, surprise. Ce à quoi elle s'entendit répondre que le bonhomme en question avait été dépouillé il y a peu de toute sa panoplie de travail et qu'il avait dû se rabattre sur une combinaison du groupe des homosexuels, mais que pour les joindre, eux, c'était un autre numéro, un peu plus cher.
Va pour le latex rose se dit Laurence et elle opta pour la formule à quinze minutes. La femme lui demanda de choisir un décor, Laurence n'avait guère d'idée alors l'Asie lui fut fortement conseillée pour son soleil et sa chaleur humaine.
Non, elle n'avait pas d'autre demande spéciale, la femme au bout du fil raccrocha après lui avoir demandé d'appuyer sur le bouton rouge de la télécommande pour activer le programme à la demande.
Deux minutes plus tard, un type grisonnant, à la limite du ventripotent, fit son apparition sur l'écran. En le regardant, Laurence était sûre qu'il devait sentir la transpiration, contrairement à l'ouvrier de chantier. Zut !
L'homme, l'air pas vraiment à ce qu'il faisait, commença à se déhancher en faisant tourner une paire de menottes, puis une matraque. On aurait dit une majorette avec sa combinaison rose et son bâton... Laurence éclata de rire. Finalement, c'était pas si mal ce programme. La gars n'était pas sexy, pas vraiment motivé ni très musclé mais au moins ce qu'il faisait était drôle.
Au bout de quinze minutes, l'écran devient noir puis un message apparut, signalant à Laurence qu'elle pouvait acquérir un abonnement à une formule plus que compétitive, qui lui donnerait priorité sur les non-abonnés pour les demandes spéciales. Est-ce qu'un policier en latex rose avec matraque de majorette pouvait être considéré comme une demande spéciale ? Laurence décida que oui et conclut un contrat d'un mois avec chaîne de télé. Dont l'employée lui précisa que sur sa carte de crédit apparaîtrait la mention "cours de danse à distance" en communication. Voilà qui n'allait pas arranger les connaissances de son mari en matière de centres d'intérêt de son épouse mais après tout... quand le chat n'est pas là, les sourirs dansent, l'air est connu !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Abstract, merci pour l'exo, je repasse vous lire plus tard !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
il est 5 heures, Plotine s'égaille
Il est 5 heures, je n'ai pas sommeil...
Il est 5 heures, je n'ai pas sommeil...
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Bon, je rame, je m'enlise.
Je crois que je vais me coucher, car je me lève tôt demain.
Si je peux, je continuerai quand-même mon texte, même si je suis hors temps. On a le droit?
Merci en tout cas, Abstract et vous tous de cette belle soirée!
Bizavous.
Je crois que je vais me coucher, car je me lève tôt demain.
Si je peux, je continuerai quand-même mon texte, même si je suis hors temps. On a le droit?
Merci en tout cas, Abstract et vous tous de cette belle soirée!
Bizavous.
Aire__Azul- Nombre de messages : 474
Age : 58
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/03/2010
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Clap clap jubilatoire, bah putain si j'avais su...
Jérémie- Nombre de messages : 412
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Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
9 - Jeune homme sur la route, année 50, Asie. chambre - emménager - boueux
10 - Homme la quarantaine (?), fatigué, USA. policier - assourdir - ancien
Il emménageait dans un appartement ancien et voulait fêter sa vie nouvelle en organisant une pendaison de crémaillère dont son entourage se souviendrait. La décoration mélangeait avec ostentation un juke-box des années 50 qui diffusait une musique assourdissante et des marionnettes effrayantes aux airs vaguement asiatiques montées sur des tiges de corne. Il les avait ramenées d’un de ses nombreux périples estudiantins sur les routes boueuses d’Indonésie, sac au dos et idéaux au vent, comme ses cheveux qu’il avait longs. Cette époque était bel et bien révolue, le capitalisme avait vaincu et il était devenu un trader reconnu. Sa réputation était fondée sur une connaissance sans faille des mouvements stochastiques des marchés et un goût du risque non dissimulé qui, jusqu’à présent, avait payé. Il exhibait ces poupées comme les signes d’un esprit libre et insoumis, voulant ainsi marquer sa différence. Contrairement à tous ces fils à papa, fraîchement émoulus d’universités réputées, il avait parcouru le monde sans un sou en poche. C’est grâce à cela qu’il était devenu le roi du monde. Maintenant, il allait leur montrer. Non seulement il assurait professionnellement mais sa fiesta resterait gravée dans les annales. Il avait tout prévu :mojitos et nachos, coke et amphés, transes et transex. La soirée réussie par définition selon le parfait manuel des bonnes manières new-yorkaises, USA. En attendant, il achevait de s’épiler le torse avant de revêtir une chemise à double col sur des jeans huilés. Il chaussa mocassins à glands et il admira sa silhouette ferme et ses fesses moulées. C’est à peine s’il ne se mit pas à envier celui ou celle qui les caresserait ce soir; finalement, il n’avait pas encore vraiment fait son choix: bimbo en mini ou metro aguerri, le désir le guiderait. Vingt heures, sonnerie, un homme la quarantaine fatiguée, adossé à la porte. Son visage ne lui évoquait rien, un lointain collègue (il faut bien avouer que passés les dix-sept premiers étages du building, les autres ne sont que boutons d’ascenseur sur lesquels personne n’appuie jamais). Un voisin peut-être? “Un endroit où me changer?” Il lui indiqua la salle de bain, douche à l’italienne, marbre de Carrare et dressing démesuré. Pendant qu’il accueillait les convives suivants, bruyants et déjà passablement éméchés, l’homme ressortit. Habillé en policier californien à la matraque démesurée, façon YMCA. Manière à peine déguisée pour son hôte d’exciter le jeune yuppie blond qui partageait son bureau et qu’il avait l’intention de coucher dans son lit ce soir. L’homme en avait l’habitude, c’était devenu sa seconde nature. Après avoir exercé durant des années et essuyé le scandale de Goldman Sachs, il s’était reconverti en sextoy pour golden boys. Et tandis qu’il se déhanchait en rythme, sous les encouragements et les dollars froissés qu’ils lui envoyaient en boulettes, il songea que tout compte fait, l’important dans la vie ce n’était pas d’avoir de l’argent, mais que les autres en aient.
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10 - Homme la quarantaine (?), fatigué, USA. policier - assourdir - ancien
Il emménageait dans un appartement ancien et voulait fêter sa vie nouvelle en organisant une pendaison de crémaillère dont son entourage se souviendrait. La décoration mélangeait avec ostentation un juke-box des années 50 qui diffusait une musique assourdissante et des marionnettes effrayantes aux airs vaguement asiatiques montées sur des tiges de corne. Il les avait ramenées d’un de ses nombreux périples estudiantins sur les routes boueuses d’Indonésie, sac au dos et idéaux au vent, comme ses cheveux qu’il avait longs. Cette époque était bel et bien révolue, le capitalisme avait vaincu et il était devenu un trader reconnu. Sa réputation était fondée sur une connaissance sans faille des mouvements stochastiques des marchés et un goût du risque non dissimulé qui, jusqu’à présent, avait payé. Il exhibait ces poupées comme les signes d’un esprit libre et insoumis, voulant ainsi marquer sa différence. Contrairement à tous ces fils à papa, fraîchement émoulus d’universités réputées, il avait parcouru le monde sans un sou en poche. C’est grâce à cela qu’il était devenu le roi du monde. Maintenant, il allait leur montrer. Non seulement il assurait professionnellement mais sa fiesta resterait gravée dans les annales. Il avait tout prévu :mojitos et nachos, coke et amphés, transes et transex. La soirée réussie par définition selon le parfait manuel des bonnes manières new-yorkaises, USA. En attendant, il achevait de s’épiler le torse avant de revêtir une chemise à double col sur des jeans huilés. Il chaussa mocassins à glands et il admira sa silhouette ferme et ses fesses moulées. C’est à peine s’il ne se mit pas à envier celui ou celle qui les caresserait ce soir; finalement, il n’avait pas encore vraiment fait son choix: bimbo en mini ou metro aguerri, le désir le guiderait. Vingt heures, sonnerie, un homme la quarantaine fatiguée, adossé à la porte. Son visage ne lui évoquait rien, un lointain collègue (il faut bien avouer que passés les dix-sept premiers étages du building, les autres ne sont que boutons d’ascenseur sur lesquels personne n’appuie jamais). Un voisin peut-être? “Un endroit où me changer?” Il lui indiqua la salle de bain, douche à l’italienne, marbre de Carrare et dressing démesuré. Pendant qu’il accueillait les convives suivants, bruyants et déjà passablement éméchés, l’homme ressortit. Habillé en policier californien à la matraque démesurée, façon YMCA. Manière à peine déguisée pour son hôte d’exciter le jeune yuppie blond qui partageait son bureau et qu’il avait l’intention de coucher dans son lit ce soir. L’homme en avait l’habitude, c’était devenu sa seconde nature. Après avoir exercé durant des années et essuyé le scandale de Goldman Sachs, il s’était reconverti en sextoy pour golden boys. Et tandis qu’il se déhanchait en rythme, sous les encouragements et les dollars froissés qu’ils lui envoyaient en boulettes, il songea que tout compte fait, l’important dans la vie ce n’était pas d’avoir de l’argent, mais que les autres en aient.
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Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Et chapeau bas à tous ceux qui ont déjà publié leur texte. Je lirai demain, quand j'aurai les yeux en face des trous.
Que ça m'a plu de m'activer le caisson!
Bien à vous.
Que ça m'a plu de m'activer le caisson!
Bien à vous.
Aire__Azul- Nombre de messages : 474
Age : 58
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/03/2010
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Sahkti, t'es pas mal non plus ! J'adore ta "douzieme fortune de France" ! On se fait vraiment des idées sur les riches... Heureusement que tu nous a éclairés, sinon, je pense que j'aurais mal voté en 2012 ! Tandis que là, je vais reconsidérer la question, parce que tout de même, on ne trouve pas autant de conscience professionnelle chez les ouvriers... en revanche, plus de moralité chez leurs épouses... je suis perplexe... sauf sur un point : ton histoire est désopilante !
Invité- Invité
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
J'ai honte c'est blindé de fautes ce que j'écris, je suis cramé cramoisi, houououou la honte
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 47
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Homme jouisseur, Guéthary. guide - toucher - moderne
Guéthary, c’est un rouleau qui emporte tout sur son passage, une lame de fond qui t’empêche de remonter à la surface. Tu essayes, tu luttes, tu voudrais trouver une goulée d’air, juste une, encore une, encore vivre 5 minutes, jouir du soleil sur ta peau, du vent dans tes cheveux, de ton corps alangui sur le sable.
Hier l’océan était mien, d’un ton gris bleuté assorti à mon regard. J’étais prince, roi, guide suprême des nuits et des jours. L’après-midi, j’allais à la plage. Me saouler d’iode et d’images. De jeunes femmes aux cheveux blondis par le sel, d’adolescentes impudiques . Je n’attendais que le soir pour pouvoir enfin toucher leurs seins bronzés qui me rendaient fou, m'aliénaient de leurs pointes dressées.
Je m’étais réveillé contre elle, ressentant le plaisir de sa chair souple, de la chaleur de ses reins. Elle en avait compris de l’amour, moi j’avais joui. Le lendemain me couvrait de baisers, de mots doux, m’entourait de toute sa tendresse. Je ne retenais que l’offrande de sa chair à mes phantasmes, trop affamé de mes sensations .
Modern love de Bowie, passait à la radio. Je l’entendis me parler de son mari qu’elle allait quitter, du boulot qu’elle pourrait prendre sur la côte basque. Tout d’un coup, l’arrière-saison me parut si froide.
J’avais trop bu, trop mangé, trop baisé, la plage de Guéthary n’avait jamais été aussi grise et je venais de gerber sur mes pieds nus.
.
Guéthary, c’est un rouleau qui emporte tout sur son passage, une lame de fond qui t’empêche de remonter à la surface. Tu essayes, tu luttes, tu voudrais trouver une goulée d’air, juste une, encore une, encore vivre 5 minutes, jouir du soleil sur ta peau, du vent dans tes cheveux, de ton corps alangui sur le sable.
Hier l’océan était mien, d’un ton gris bleuté assorti à mon regard. J’étais prince, roi, guide suprême des nuits et des jours. L’après-midi, j’allais à la plage. Me saouler d’iode et d’images. De jeunes femmes aux cheveux blondis par le sel, d’adolescentes impudiques . Je n’attendais que le soir pour pouvoir enfin toucher leurs seins bronzés qui me rendaient fou, m'aliénaient de leurs pointes dressées.
Je m’étais réveillé contre elle, ressentant le plaisir de sa chair souple, de la chaleur de ses reins. Elle en avait compris de l’amour, moi j’avais joui. Le lendemain me couvrait de baisers, de mots doux, m’entourait de toute sa tendresse. Je ne retenais que l’offrande de sa chair à mes phantasmes, trop affamé de mes sensations .
Modern love de Bowie, passait à la radio. Je l’entendis me parler de son mari qu’elle allait quitter, du boulot qu’elle pourrait prendre sur la côte basque. Tout d’un coup, l’arrière-saison me parut si froide.
J’avais trop bu, trop mangé, trop baisé, la plage de Guéthary n’avait jamais été aussi grise et je venais de gerber sur mes pieds nus.
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abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30
Bon, je vous lirai et (peut-être) finirai mon texte demain, ce soir, je suis out !
Invité- Invité
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