Exo live mardi 4 mai 2010 à 20h30

Un peu misérabiliste tu veux dire ?

Pas du tout Dilo, plutôt une certaine attirance pour les peuples d'ailleurs et leur différence. Je me trompe ?

Mentor :Super. Un moment de détente et de douce hilarité. Juste la chute finale (la lutte finale ?) ne m’a pas emballée. Sinon c’est bien emballé.

Jérémie : De jolies trouvailles d’expression comme « fredonner son existence ». Et puis des trucs un peu zarbis mais c’est ta marque de fabrique.

Plotine : Un conte plaisant et amusant. Très bonne incrustation des mots contraints.

Sahkti : j’ai envie de dire : « drôle d’endroit pour une rencontre » les tentatives d’une ménagère de moins de 50 ans pour sortir du milieu des arts ménagers et qui se ménage des moments étonnants avec de drôles de zoziaux sortis d’une curieuse ménagerie.
Au fait au lieu de à la Côte d’Azur : sur la Côte d’Azur
Et des chaines dédiées et non "dédicacées".

Yellow- submarine : une analyse sociologique bien vue des milieux yuppies …cependant une incohérence entre ces deux phrases : « il n’avait pas vraiment fait son choix, bimbo ou métro » et « le jeune yuppie blond qui partageait son bureau et qu’il avait l’intention de coucher dans son lit ce soir »

Abstract : Une rencontre basée sur un malentendu, un mâle étendu. Court vif percutant. Une maladresse dans cette phrase : « elle en avait compris de l’amour »

Pili : Une histoire en black and white avec whisky ad-hoc, une ambiance glauque qui nous ferait bien un peu tituber …si on en savait plus. Bah alors quoi tu nous mets en appétit et tu nous plantes là ?

Gobu : on peut dire que ça se lit d’une traite en même temps que ça se sirote. Du travail de pro qui sait vous embarquer dans une sympathique virée parisienne en compagnie de deux lascars en quête d’anonymat et d’agapes bien roboratives. Elégant et cool.

Dilo : Rencontre joliment racontée, toute en dialogues. Une histoire de cœurs lourds chargé du poids d’une vie esseulée et triste, une rencontre en demi-teinte.

Demi lune : L’idée des personnages est très bonne mais le traitement ne m’a pas convaincue. On se perd un peu avec tous ces prénoms.

Bertrand –môgendre : Une vision de « l’amour mon cul quelque peu désabusée…Une affaire à suivre…De cette rencontre va –t-il naitre un amour qui ne soit pas qu’un amour béquille ? Quelqu’un va-t-il y perdre des plumes…ou sa plume ?
Sinon, cette phrase me semble bancale , c’est le cas de le dire :« ...lui renvoyait sa différence avec son appartenance au clan des roules-assis et de celui des marches-debout, titubants sur béquilles ou brinquebaler au rythme d'un déambulatoire incertain »

Chako : l’histoire pittoresque d’un bien pleutre détective . Un peu maladroit parfois dans la narration (oulala cette phrase : » Loiseau ne savait pas s’il fallait en priorité rire de ce qu’il ne savait pas s’il fallait considérer comme une plaisanterie, ou bien s’il fallait pousser… »). Le « il ria » a déjà été relevé.

Finalement je préfère quand nous avons tous les mêmes contraintes (jamais contente) c'est plus amusant de voir ce que chacun en a fait.
Voici quelques impressions rapides.

Mentor : Avec des contraintes pareilles, il n'aurait plus manquer que tu te plantes. Aucun mérite donc, et toc !

Jérémie : Une histoire tragique écrite avec brio, j'ai failli pleurer.

Plotine : Parfait, comme d'habitude.

Sahkti : C'est bien troussé et c'est amusant, toutes les qualités, pour moi, surtout en ces temps moroses.

Yellow-submarine - Epatée par tes connaissances. Merci pour cette immersion dans un milieu qui m'est plus étranger que celui des Papous de Nouvelle-Guinée. Tu as très bien maîtrisé ton affaire, je trouve.

Abstract - Percutant, comme dit Rebecca, efficace en peu de lignes, j'ai un faible pour ce genre de texte. Et merci pour l'exo.

Pili - C'est un peu bizarre ton histoire et je ne raffole pas du style parlé mais ça colle parfaitement avec les contraintes, c'est tout bon, donc.

Gobu - J'ai bien aimé retrouver ton style éblouissant bien que le sujet ne m'ait absolument pas intéressé mais ça n'empêche que je trouve cela très réussi. Une chose est certaine il vaut mieux assurer si on vous invite à dîner, Silène et toi.

Dilo - Je commence à fatiguer alors je vais être brève. Je dirai simplement que j'ai beaucoup aimé. Un des meilleurs textes à mon humble avis.


Demi-lune - Trop de personnages et puis je ne sais pas trop quoi en dire sinon que pas emballée. Les contraintes n'étaient pas très drôles, cela dit.

Bertrand-môgendre - Texte affreusement cafardeux mais le milieu est bien décrit et puis une fin qui laisse un petit goût d'optimisme, même si on sent que ce n'est pas gagné.

Mon Chako - Mais c'est super ce texte. Vraiment très bien et j'adore la fin.Tu en as sous la pédale comme dirait Silène. Braaaaaavo !

Rebecca - Traitement pour le moins original... comme toujours. Mais où vas-tu chercher des idées pareilles, je suis jalouse !

Plotine a écrit:

Plotine : Parfait, comme d'habitude.

Ca va bien, Plotine, aujourd'hui ? ;-))
J'aime ce message ponctué de smileys.

Bonsoir VE. Petite apparition du jeudi.

Oui ça va. Tant que j'ai envie de plaisanter, ça va. Tu nous a manqués.
Tu t'y mets ce soir ?

mentor : ça m’a fait sourire que tu empruntes ce ton « rubrique de chiens écrasés » qui colle assez bien au sujet. Je ne sais pas si tu l’as lu, mais tu n’es pas loin de l’ambiance du bouquin de Jean Teulé. Sinon :« Certains osent traverser, en biais, afin de passer au plus près » : j’apprécie ce genre de petite réflexion décalée. Et puis le final : la chute de la mort qui tue.

Jérémie : On voit que tu as eu du mal à trouver un fil conducteur, ça part joyeusement dans tous les sens. N’empêche, tu as tenu bon et pour une première participation, c’est l’essentiel. Alors bravo !

Plotine : Oui, les consignes sont bien insérées, le temps imparti pour l’exo respecté. Reste que le texte en lui-même me paraît assez banal. Mais tu étais fatiguée, tu l’as dit.

Sahkti : Tu nous as concocté un scénario bien original. Mais, dans la façon de le traiter, je n’ai pas retrouvé ton peps, ta verve habituels. Je ne sais pas, ça manque un peu de… conviction ( ?) pour emballer la lectrice que je suis.

Yellow-submarine : Bonne idée de sujet. Cependant je pense que tu veux dire trop de choses à la fois, sans prendre le temps d’installer l’ambiance. Tu énumères, décris au lieu de suggérer et sur un texte aussi court, ça ne donne pas au lecteur l’impression d’être invité.

abstract : J’ai bien aimé l’ambiance suggérée et le parti pris de donner à voir par les yeux de ton personnage. Bien aimé aussi la dernière phrase avec ce « et je venais de gerber sur mes pieds nus ». Sinon, j’ai buté moi aussi sur la formulation « Elle en avait compris de l’amour ».

Gobu : (reprise du commentaire déjà posté plus haut) Maître Gobu dans ses œuvres. Et sous couvert — le mot est adéquat— d’une identité fameuse ; empruntée avec panache et … subtilité, ce qui n’est pas rien. Quel plaisir de découvrir les petits détails disséminés dans les encoignures de tes mots. Et cette boîte de cachou si bienvenue ! Ah vraiment, quels talents, ces Gobu, JH et JN !

(la suite bientôt)

Plotine a écrit:

alex a écrit:Bonsoir VE. Petite apparition du jeudi.

Oui ça va. Tant que j'ai envie de plaisanter, ça va. Tu nous a manqués.
Tu t'y mets ce soir ?

C'est gentil ! Mais non, je ne pense pas en être capable. Non, ce n'est pas une de mes perpétuelles crises d'égo, je n'arrive déjà pas à réécrire mon 1500 alors bon.

Plotine : Du Plotine pur jus, une petite fable, des paysans, de la terre, un beau jeune homme …et puis surtout une fin digne de Shrek, je m’attendais à voir la princesse Fiona arriver en demoiselle d’honneur. Court et drôle même si pour moi tu pouvais encore accentuer cet aspect conte de fées décalé.

Dilo : bien aimé ta manière planter le décor, l’idée est chouette, on s’y sent bien dans ton petit resto. Juste une grosse réserve sur les dernières phrases

Alors, ils se regardent. Et ses mots sont des fleurs. Et son cœur est une source qui n’a pas tarie. Et s’en vont ainsi attendre la mort.

Que je trouve vraiment gnangnan , mais ça, c’est juste une question de goûts personnels

Gobu : Du bon Gobu, dense, complet, et avec du style par-dessus le marché. Voilà ça m’épate, la qualité et la quantité en un temps record. Beaucoup aimé cette scène aux protagonistes reconnaissables. Tout y est crédible, c’est une gageure. Très belle performance Monsieur Gobu.

Pili : Un dialogue comme tu sais les faire, vivant et sonnant juste. Des personnages bien typés, on est de suite dans l’ambiance. Le tout m’a fait penser à du Douglas Kennedy. Agréable à lire, mais du coup j’aurais voulu en avoir plus.

Yellow_Submarine : J’aime bien ton idée ton Yellow, ça a un petit côté American Psycho et puis qui n’a pas rêvé d’enc**** un de ces traders de Wall Street. Je suis un peu plus réservée sur tes descriptions de lieux, j’ai parfois eu du mal à me situer, j’aurais préféré plus de suggestions que de descriptions pures. N’empêche que l’arrivée du policier est jouissive. Un bon exo.

(commentaires, 1ère part.)

MENTOR : une pure idée ! Carrément n’importe nawak ! J’aime ! D’anthologie, le slogan final ! ^^

JÉRÉMIE : n’ai pas totalement tout compris (faire le canard ? coin coin coin coin ?) néanmoins, si je demeurais perplexe sur l’enfance crétoise (sans pour autant déprécier la langue, fort belle), la rencontre m’a bien plu. Ulysse qui berce une sirène, j’adore.

PLOTINE : voilà qui ne manque pas de charme ! Cependant j’ai haussé plusieurs sourcils, genre le coup de la foudre… j’aurais cru qu’un tonnerre de Zeus allait les transporter dans les étoiles, ça me semble bizarre de survivre à la foudre : métaphore pas farpaitement bien maîtrisée, donc. Néanmoins, très rigolo.
ps : la prochaine fois, ne prends pas la peine de mettre en italique les mots de la consigne, ça gêne un peu la lecture.

SAHKTI : j’veux pas jouer à Nelson Montfort, mais là, formidable !! Séduit, moi aussi je les trouve parfaitement comiques les stripteaseurs en latex >< Une chouette idée, et bien menée. Vivent la danse à distance et la 12ème fortune de France !

YELLOW : du bon et du moins bon. Attention : si c’est un lointain collègue dont le visage ne lui dit rien, on ne peut pas dire qu’il partage son bureau ! Et la phrase du « capitalisme vainqueur et reconversion trader » bon, oui ça explique bien la chose, mais je ne sais pas pourquoi, ça me hérisse le poil. Cela dit, j’ai bien aimé la rencontre du golden boy avec son strip teaser flic WMCA. Et la morale, à la fin.

ABSTRACT : oooh dommage que ça se finisse si vite ! Cela dit, la chute est queue de poisson, mais radicale. Bravo pour cette chouette courte prose.

PILI : rôôôh c’est tout ??? Pili reine du texte court, très bien croqué, mais là, je suis vraiment resté sur ma faim ! Ou ma soif, plutôt, un p’tit blanc ça se boit.

GOBU : bonne idée, la boîte de cachous ! ^^ Bon, mais faut-il vraiment commenter, ou se contenter de crier, tel un silène hystérique, de nombreux « Go-bu ! Go-bu ! » de foule en délire ? J’aime le Paris où tu nous emmènes. J'aime tes protagonistes. Et j’ai faim. Comme toujours.

DILO : oh que c’est chou ! Très heureux de voir qu’on peut encore mettre en scène une histoire avec une malheureuse princesse et un poète romantique sans passer par l’étape licornes et poneys (à part la dernière phrase). Bien chouette, l’ouragan Fatih est une merveille.

DEMI-LUNE : beaucoup de prénoms, cela dit je ne me suis pas perdu. Ça se finit un peu en queue de poisson, j’aurais bien aimé une chute à la Terry Gilliam avec tout qui se barre en sucette genre Las Vegas Parano et un Manu complètement déchiré. Tu as là un début de truc, ça aurait pu aller beaucoup plus loin, Manu et Vincent vont casser la gueule à Michel et ses potes et ça finit en kick ass général, mais ça aurait dépassé le cadre de l’exercice, pour le coup. Pas mal, donc.

REBECCA : ah ben ça… ah ben ça ! Je ne sais absolument pas quoi dire, très bon brainstorming, les titres sont géniaux. Mais je ne sais absolument pas quoi dire d’autre. Ou si : maintenant tes histoires tu nous les écris toutes avant l’été, on fait imprimer et on aura un recueil de C&D à lire sur la plage ! :-)

BERTRAND : alors ça c’est donc passé comme ça pour Franck et Marinette ? Enfin passé, ce n’est pas encore fini ! Content de voir que tu as retrouvé ta plume. Et un dialogue assez inhabituel par rapport à ce que tu proposes d’habitude. Le personnage de Marinette n’était pas évident, une fausse méchante, mais réussie. Au risque de te retourner un compliment, je dis pareil, bien joué l’ami.

Dilo : Premier texte de toi que je lis. Et je trouve, comme bertrand-mô, que tu arrives à créer une ambiance très particulière. Et ça, ce n’est pas rien.

demi-lune : Le début du texte installe bien le contexte et l’époque. Après je me suis un peu perdue dans le déroulement de l’action, trop de prénoms se succédaient. Mais j’ai apprécié la fin.

Rebecca : L’option du narrateur situé à un métaniveau me plaît beaucoup et aussi l’idée d’éclatement, de décorticage de la question. Au final, je trouve que ça manque quand même un peu de liant.

bertrand-môgendre : Un personnage, une histoire complète dans la ligne de tes « enragés ». Des rapports humains tout en demi-teintes parce que infiniment complexes.

Chako Noir : Un « à la recherche de Ja(h)on Doe » qui ne manque pas de sel. Avec Fred Loiseau comme enquêteur et les contraintes d’un exo live, tu fais d’une pierre trois coups, c’est ambitieux. Il y a de bons moments et des passages plus embrouillés, m’a-t-il semblé.

(J’espère n’avoir oublié personne. Sinon qu’ilouelle se signale)

Je n'avais pas commenté Chako, arrivé après la bataille !
Sympa, exotique et bonne idée d'être parti nous chercher le mystérieux Joan Dao : on ne savait pas qu' il était si loin ! L'ensemble fonctionne bien. Je ne suis pas sûre d'avoir compris le titre : le Dahu, c'est l'introuvable, l'improbable ?

Alors le dahu, c'est une créature imaginaire, qui donne lieu à de grandes parties de chasse chez les scouts, qui selon la plupart des récits ressemblerait à une sorte de chamois mais dont deux pattes latérales (soit les 2 gauches, soit les 2 droites, en fonction du sexe de l'animal) sont plus courtes que les deux autres, ce qui fait que l'animal est condamné à tourner en rond autour d'une montagne (précisons que c'est un animal de montagne). Sa chasse est un grand événement traditionnel, assez fidèlement décrit ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dahu#La_chasse_au_dahu
Donc pourquoi Dahu ?
D'abord, pourquoi John Dao : je trouvais que ça sonnait très "triade chinoise", avec un prénom américain et un patronyme chinois (donc en fait le type aurait plutôt du être sino-américain si je pars là-dedans... mais en l'occurrence, il s'agit juste d'un nom de couverture). Et John "Dahu", par consonance... En voyant ça, j'me suis dit "ah ben té, v'là eul'titre de ton histouère !"
Finalement ça correspond assez bien, vu qu'il faut quand même se démener pour le trouver le John.

Voili-voilou, merci aux commentateurs zélés, et encore merci à abstract, c'était un bel exo !

À tous, chapeau bas, car mes contraintes étaient assez évocatrices, mais je n’ai rien su en faire en temps limité et j’ai vu ce dont certains avaient hérité. Ça me laisse baba d’admiration. Voici enfin quelques commentaires sur vos textes, mais ma semaine a été très chargée. Aussi, la suite des commentaires viendra plus tard. Et merci a Abstract de cette proposition d’exo qui m’a autant captivée qu’intéressée !


Mentor : J’ai bien souri à l’idée du suicide comme mode de vie. Les considérations sociales en faveur de l’auto-sabordage et le « créneau » économique que les personnages ont su prendre à leur compte m’ont bien plu également. Les relations dans ce couple sont évidentes, sans autre histoire, cela va de soi.
J’ai été gênée par contre par certaines incohérences dans la narration, mais dans la précipitation due au temps limité, cela se conçoit largement : le changement de temps entre le début et la fin ne me semble pas se justifier pas plus que l’évanouissement du narrateur dans la nature, alors qu’il semblait presque faire partie du quartier au début.
La manif finale m’a bien plus, avec son slogan proche du « Vivez vite, mourez jeune et laissez un beau cadavre ». Franchement, ton texte est dynamique et, si ce n’était le thème, je dirais vivifiant !
Bravo !


Jéremie : Étrange aventurier que ce Renato. DE quoi se pâmer rien qu’avec ça : « il avait tatoué dans l’iris l’aventure d’un soir pour toujours ».
Je pense qu’en effet, elle est vernie, sa mélodieuse amante.
Les considérations sur la côte bretonne ou normande et le paragraphe qui suit m’ont un peu perdue, comme s’il manquait quelque chose, mais quoi ?
Bien aimé aussi les émois de la boulangère, même si je me suis emmêlé les pinceaux quand il est question de la commerçante. Mais, bon, elle en bave pour lui, et cela donne une rencontre sans doute fortuite mais non vide d’originalité entre l’amour courtois et Tex Avery. Faut dire que l’exotisme du troubadour y est pour quelque chose !
Un texte bien réjouissant, ma foi (de canard).

Plotine :
Un texte qui laisse le lecteur se placer en observateur dès le début. J’aime bien le recul du narrateur sur ce qu’il nous conte, le regard posé un instant sur cet homme élégant et de bonne famille, sur sa noblesse courtoise et galante. La rencontre ne manque pas de piquant, même si elle n’est sanglante que pour la forme. J’avoue que « farpaitement » n’a pas été facile à caser. Et la fin montre l’heure tardive à laquelle é été posté ce texte. Tu devais être pressée d’en finir, car tu l’as vraiment expédiée.
Mais il n’en demeure pas moins que cette lecture est plaisante.


Sahkti : Pauvre petite femme riche !
On comprend qu’elle s’ennuie à mourir auprès, enfin, au loin d’un tel mari. Et si peu psychologue avec ça, quand il s’agit de sa chère et tendre, surtout ! Le désœuvrement de Laurence est palpable, même si on a un peu l’impression que tu fais durer le plaisir de nous le conter par le menu.
L’idée du programme de télé interactif est amusante et fonctionne bien. Bon, les poulets tous nus me font mieux fantasmer quand ils tournent dans un four, mais après tout, cela ne regarde que moi. Belle évocation du jeu des menottes et avec le latex, on a un bon télescopage d’images. Mais si c’est là le rencontre, je suis restée un peu sur ma faim. Ce doit être l’allusion trop brève au cuistot qui m’a fait ça.
E, tout cas, pour être aussi rapide, ton texte n’en est pas moins travaillé, tant du point de vue de l’humour que de celui du ton, qui évolue au fur et à mesure. Chapeau.


Yellow-Submarine : Un yuppie qui a vécu, mais tête à claque juste ce qu’il faut. Puis l’ambiance est aussi vite placée que le décor un peu étrange, mais je ne suis pas du tout « in » de ce côté-là. L’idée de la fête pour la rencontre fonctionne bien. On voit vite où il veut en venir, le beau bi à belles fesses. C’est d’ailleurs surtout à elles qu’il pense, il me semble. De là son côté un peu déplaisant, pour moi. Peut-être que le trait est un peu forcé, là, pour moi, avec le luxe de détails concernant les préparatifs destinés à en mettre plein la vue. Mais c’est sûrement voulu. De même pour le policier type YMCA, et là aussi ça colle bien avec la fête.
C’est à la fin que j’ai eu du mal à suivre. On dirait qu’on est passé des pensées de l’hôte à celles de l’invité, on ne sait comment. Vrai, ça m’a perdue, de même que les considérations sur les flux de l’argent.
Mais une scène d’avant la fête bien rendue.


Abstract : La preuve qu’on peut se rencontrer et se rater. Bien entendu, je ne parle pas de la lecture de ton texte au style époustouflant, mais de celle des deux personnages. Le côté jouisseur du narrateur le rend même attachant. Je n’ai pas réussi à le mépriser, malgré sa tendance consommatrice car son libertinage est reconnu et assumé. On ressent bien sa gueule de bois, d’ailleurs. Et ce goût amer devant l’océan, ce jour-là nous laisse un peu chose, même si on a bien envie de lui dire « démerde-toi ». J’aime bien l’envolée des phrases presque lyriques, parfois égocentriques, mais aux accents cosmiques et la retombée finale. Court, certes, mais rythmé, plein et efficace.

MENTOR : pas simple avec un titre pareil d'empêcher les comparaisons avec le scénario du bouquin original, mais la chute récupère habilement tout cela. Peut-être un peu moins "envolé" que ce que tu nous as déjà proposé mais on dira que c'est un premier essai après une longue pause :-)

JEREMIE: J'aime bien comme tu racontes ce coup de foudre, c'est très visuel, quasi cinématographique. Je verrais bien ce texte un chouïa plus long et développé, il y a du potentiel.

PLOTINE: Drôle d'histoire et sourire devant ce déjà entendu "si la foudre tombe sur toi quand tu penses que..." que j'aime bien. Le format est bien exploité, tu arrives à dire beaucoup en peu de lignes, j'ai bien aimé ça.

YELLOW: le cynisme de la chute achève efficacement ce récit et je me demandais où tu nous emmenais; maintenant je sais, c'est bien vu.

ABSTRACT: M'est avis que ça vaudrait la peine de le peaufiner ce petit texte car c'est un bijou pas suffisamment exploité à mon goût, or il recèle beaucoup de bonnes choses.

PILI: quelques lignes et l'ambiance est tracée, mystérieuse, intriguante... je m'y suis vue dans cet endroit !

GOBU: hé hé la suffisance gastronomique française. Tout coule avec fluidité, on entre facilement dans le récit et l'histoire est plaisante, parce que riche et comportant de multiples pistes.

DILO: l'amour peut être partout ! Une histoire dont les accents de désespoir me touchent, c'est une bonne idée.

DEMI LUNE: Ha que j'ai aimé ce récit ! Légèreté et gravité mêlées, toute une époque qui souffre et vit un drame avec ce qui fut appelé (à tort?) une libération six ans après. J'aime comme tu racontes, sans en faire trop et en réussissant à nouer le ventre.

REBECCA: tu te joues de l'exercice sans perdre l'ironie et une certaine pointe féroce vient compléter tout ceci, efficacement et poétiquement. Bien joué.

BM: beaucoup de naturel dans tes échanges, des destinées d'écorchés vifs pour lesquels tu affiches une certaine tendresse et ça se sent, ça fait du bien. Même si certains détails pourraient sans doute passer à la trappe.

CHAKO: comment être objectif en lisant les aventures de Fred Loiseau... il y a un bon rythme et puis on se laisse facilement emporter dans ces pérégrinations que j'ai pris du plaisir à parcourir, même si de ci de là, quelques tournures me paraissent peu naturelles.

(j'espère n'avoir oublié personne !)

Bertrand : je ne sais pas si c’est ce que tu voulais au départ, mais je trouve qu’il se dégage une vraie tendresse dans la description de tes personnages. Dans ce sens, je trouve le texte bien réussi.

Mentor : je crois que tu as hérité des contraintes les plus difficiles et tu t’en sors très honorablement. Au final un texte bien déjanté qui tient la route.

Jérémie : j’ai eu du mal à suivre et à comprendre. Je crois qu’il y avait pas mal de références, j’ai dû en louper pas mal. Il m’a manqué la clé de décryptage pour savourer ton texte. Il se dégage cependant de ton texte, un joyeux brouhaha, une fanfare de joke qui n’est pas pour me déplaire.

Demi-lune : je suis désolée, je n’ai pas compris ton texte, je me suis perdue dans la foule des personnages. J’ai bien saisi qu’il y avait une bagarre, mais je n’ai aucune idée de la raison ni de qui a pu la gagner. Le texte est trop court pour que le lecteur ait le temps de visualiser les différents protagonistes. Cependant j’ai bien aimé la fin.

Je continue . Je terminerai plus tard.

Pili :On n’aimerait en effet pas trop le croiser, le Bob. On comprend du coup qu’il ne soit pas très causant, Éric. J’aime bien l’évidence avec laquelle sont peints les personnages, dans cet instant qui précède quelque chose. J’ai l’impression de lire le début d’une histoire, ce qui m’a réjouie. L’ambiance est donnée et on attend la suite, après la pause pipi de la brute. J’aime bien le « chapelet de tressautements » et les quelques mouvements du texte. Quel rôle joue Mabel, ici ? Elle rassure, vraiment ? Il ne doit pas comprendre grand-chose, Éric.
Une écriture agréable, qui ne s’embarrasse pas de fioritures.Une idée intéressante.


Gobu : Elle ne roule pas des mécaniques, ta boule de billard. Des personnages qui attirent vite la sympathie du lecteur, en tout cas, c’a été le cas pour moi.
Du coup, je me demande ce qu’apporte au texte la phrase du début : « mon obsession pour la bonne chère et la cuisine n’a rien de répréhensible. »
J’ai bien ri en te lisant. La boîte de cachous, par exemple, ainsi que les considérations sur le peu de comestibilité des perruques mais aussi la virtuosité du style qui fait croire aux confidences du narrateur, ce ton me plaît bien.
Ton texte est truffé de références dont je n’ai pas encore fini de faire le tour et cela aussi est réjouissant.
Bon, certaines expressions sont peut-être un peu trop chantournées, comme celle du coyote à l’agonie. On peut trouver aussi l’intrigue assez légère. Et alors ? On s’en moque, on lit et ça passe aussi bien que ton petit blanc.

Dilo : Voilà un moment touchant entre trois personnes que peu de choses réunissent, sauf ce bistrot. Les dialogues arrivent naturellement dans ce récit, ce qui fait que se dessinent bien les contours de chacun. Monsieur Robert est à la fois amusant et attendrissant. Fatih est un peu l'âme du foyer et elle sait être généreuse. L'histoire de Mam se dévoile en deux phrases. On aimerait sans doute voir développées les réflexions sur les éditeurs. Un beau moment, en tout cas.

Chako Noir : je n’ai pas lu les Fred Loiseau (marrant d’ailleurs ce nom, je me souviens d’avoir eu un copain qui s’appelait Loiseau), donc difficile de commenter. J’ai beaucoup aimé le côté SAS/OSS117 ou Bob Morane. Il y a de l’action et de l’exotisme, c’est sympa.

Rebecca : Belle manière de détourner la contrainte mais du coup on s’y perd un peu dans les différente pistes que tu proposes. Maintenant, ça colle bien à la réalité vu que tu as dû t’absenter en plein milieu de l’exo. Heureusement, tu retombes sur tes pattes tel un chat.

Sahkti : j’avais compris que c’était un mensonge l’histoire de la 12e famille la plus riche de France dans le but d’épater sa jeune épouse un peu trop naïve. En lisant les autres commentaires, je me demande si j’avais bien compris.
Il y a de l’humour et du rythme, mais tu nous avais habitués à plus de subtilité. J’ai trouvé cette fois les ficelles un peu grosses même si je me suis bien amusée à te lire.