Exo live jeudi 13 mai 2010 à 20h30

socque : j'aime le dégueulis d'évêque anémié et le chauffeur tellement obsédé par la bonne couleur qu'il se moque éperdument de la valeur de l'argent
mentor : belle chute, même si je préfère les sucettes à l'anis ;-)...de l'exotisme tout le long
demi-lune : le coeur qui bat tout pareil et le sursaut de surprise à la fin. Tout y est!
B-M : j'aurais souhaité qu'ils y parviennent avec Lucette. Très beau dernier paragraphe
Jean : je ne savais pas que la Maes était orange. En Belge pure souche, je ne peux qu'être sensible à la création d'une nouvelle Belgique ;-)
Aire-Azul : texte désabusé. J'aime le contraste du jean bien rempli qui apporte une note plus légère
Plotine : on visualise parfaitement le chauffeur, un peu à la John Goodman. Bien vu!
Abstract : "Alors pour se rappeler qu’on était vivant on se tuait à petit feu".
Alex : jubilatoire
Elea : j'aime beaucoup. La chute est excellente
Gobu : j'ai un peu de mal avec les jeux de mot à répétition
Boc : pareil que pour Gobu
Pili : une fin à laquelle on ne s'attend pas, Pili qui nous balade dans le texte avec douceur

Boc
Les contraintes tu t’assieds dessus et tu as raison. Ton texte est frais, pas réaliste pour un sou, mais c’est une fable agréable sur fond de lutte des classes. J’ai particulièrement aimé le coup de la visite du musée.

Aire_Azul
Le personnage désabusé du convoyeur me plait beaucoup, je suis un peu moins convaincue par la référence au schtroumpf grognon (je sais c’est pour le bleu) qui semble un peu plaqué sur le texte.

Pili
J’ai trouvé le texte un peu mou, moins percutant que d’habitude. Ceci, une ambiance indigo était difficile à rendre…

"Les contraintes tu t'assieds dessus" -> c'est pire que ça abstract, je ne les ai pas comprises !
quand Yali a écrit "il faut que le texte en soit coloré" j'ai lu "il faut que le texte soit coloré".
Donc j'ai cru qu'il fallait user de plein de couleurs SAUF celle que l'on a choisie...
ça m'apprendra à mal lire les contraintes...
;o)

boc21fr a écrit:"Les contraintes tu t'assieds dessus" -> c'est pire que ça abstract, je ne les ai pas comprises !
quand Yali a écrit "il faut que le texte en soit coloré" j'ai lu "il faut que le texte soit coloré".
Donc j'ai cru qu'il fallait user de plein de couleurs SAUF celle que l'on a choisie...
ça m'apprendra à mal lire les contraintes...
;o)

T'es pas le seul Boc à avoir lu dans les contraintes ce qui était arrangeant de lire. Il s'agissait bien de ne nommer aucune couleur mais que le texte en soit teinté, je me suis sans doute mal exprimé.

Tu t'es très bien exprimé...c'est moi qui ai très mal lu !

boc21fr a écrit:Tu t'es très bien exprimé...c'est moi qui ai très mal lu !

Ok, ok, ben puisque c'est le cas, que tu es conscient de ta faute et que la coutume veut, l'exige, que faute-avouée-tu-te-retrouves-MC-la-semaine-d'après, je suis dans l'obligation de te demander : mercredi ou jeudi prochain, quel jour tu préfères pour officier ?

Yali a écrit:Merci à tous les participant, j'espère que vous avez passé une bonne soirée. J'irai de mon commentaire dés que j'aurai un moment.

Et un texte, cher maître ? Couleur arc-en-ciel ? (pour changer de K... :-))

Easter(Island) a écrit:

Yali a écrit:Merci à tous les participant, j'espère que vous avez passé une bonne soirée. J'irai de mon commentaire dés que j'aurai un moment.

Et un texte, cher maître ? Couleur arc-en-ciel ? (pour changer de K... :-))

Ok
Il est 14h30

Le feu stagne. Il attend. Douze millions d’euros c’est pas rien. Avec ça… Avec ça la route s’étend à l’infini, loin, très loin devant.
Il attend.
Il maugrée de temps en temps : Douze millions d’euros c’est pas rien.
Il démarre.
Ça en fait des choses douze millions d’euros, beaucoup de choses…
Mais la route s’étend à l’infini, et de chaque côté : du paysage ras, sans âmes qui vivent, et devant toujours la même chose à cette heure-ci, le ciel se prend pour un pont céleste et enjambe la route version Technicolor.
Johny réfléchit.
Avec douze millions d’euros il s’offrirait la caisse de ses rêves.
Un jour, le patron lui avait dit :
— Ça coûte deux Ferrari le truc dans lequel tu pose le cul tous les jours. Alors Louis ou pas Louis, tu te bouges et tu bosses.
Johny tourne à droite puis à gauche, puis doucement s’arrête devant la banque pour livrer.
— Ça s’est bien passé Johny ?
— Comme d’habitude.
— Louis n'est pas là ?
— Dis Salim, je peux te poser une question ?
— Essaie toujours.
— Qu’est-ce que je foutrais de deux Ferrari ?
— Ben tu m’en filerais une.
— C’est pas bête ça.
— C’est pas bête quoi ?
— T'occupes et grimpes dans la camionnette. On a à faire.

Il aurait pu y avoir du soleil après la pluie aussi... Sympa.

Qu’est-ce qu’il cogite, le Johny ! Remarque, il a le temps, puis, c’est vrai que douze millions … Bon, lui, c’est les Ferrari, ok.
J’aime bien le déroulement évident du texte, le ton naturel des dialogues. On ne va pas chercher plus de réalisme que ça, on n’en a pas besoin, ici. Ça avance. On espère avec lui qu’il trouvera « over the raimbow » de quoi réaliser ses rêves.

Sympa, mais sans surprise, je trouve.

Mes remarques :
« le truc dans lequel tu poses le cul »
« T'occupe et grimpe (et non « T’occupes et grimpes ») dans la camionnette »

Yali a écrit:

boc21fr a écrit:Tu t'es très bien exprimé...c'est moi qui ai très mal lu !

Ok, ok, ben puisque c'est le cas, que tu es conscient de ta faute et que la coutume veut, l'exige, que faute-avouée-tu-te-retrouves-MC-la-semaine-d'après, je suis dans l'obligation de te demander : mercredi ou jeudi prochain, quel jour tu préfères pour officier ?

Définitivement Jeudi... ce serait mieux ;o)

boc21fr a écrit:

Yali a écrit:je suis dans l'obligation de te demander : mercredi ou jeudi prochain, quel jour tu préfères pour officier ?

Définitivement Jeudi... ce serait mieux ;o)

chouette ! un nouveau MC ! ;-)

Mais jeudi, rien de moins sûr :-(

Yali :

ça commence en road movie mais ça va finir autrement ! Au moins on connait la décision.
Pas mal du tout, surtout en 1/2 heure


et au fait : merci au MC d'un jour !

Yellow_Sbmarine
Jolie histoire pleine de tendresse d’un convoyeur amoureux des fleurs. J’ai du mal à croire que ça existe dans la réalité, mais dans l’écrit tout est permis.

Plotine
Là, on est vraiment dans le réalisme, assez sombre finalement malgré une fin comique. J’ai bien aimé.

Jean
Tu tires parti de ta contrainte jusqu’à plus soif. C’est plein d’humour et ça restitue bien l’ambiance du moment en Belgique. Fuir fuir et encore fuir.

Yali : ça c'est du braquage au pied levé, pas trop motivé le garçon ! Mais ça coule tout seul, naturellement et ça passe bien !

Je n'ai pas encore lu un seul texte, perdue au milieu des décalages horaires en avant, en arrière chacun pendu à sa pendule, c'est au final, un bon apéro. D'autant que le soleil dans mon dos grimace " vas-y, lis, vas-y lis "

Yanis :

J'aime beaucoup le naturel du texte. Finalement, la couleur d'ambiance y est plus sombre qu'arc-en-ciel, mais on se prend à sympathiser avec le personnage, espérer pour lui des jours plus colorés. J'aime la chute, facile mais bien amenée et qui fait son effet.

Jean a écrit:Yanis :

Euh... Yali, plutôt !

Yali : un Thelma et Louise au masculin

Socque : j’ai beaucoup aimé, le langage imagé, inventif. Le petit côté loufoque et l’astuce d’utiliser la contrainte au centre de l’intrigue.

Mentor : souriant, du début à la fin qui se termine en sucette! J’aime beaucoup cette idée de laisser le lecteur imaginer ce qu’il veut, de laisser la fin ouverte aux possibles.

Yellow_Submarine : jolie cette poésie des fleurs qui domine l’attrait de l’argent, un peu de douceurs dans un monde de pétrole brut.

Demi-lune : une avalanche de mots qui appuie parfaitement la valse hésitation des pensées, entre peur et terrible envie, cette urgence à prendre la décision, le manque de temps, super rythme et j’adore la chute. Le pote a décidé pour lui finalement.

Bertrand-môgendre : une histoire sombre malgré la rosée, perdre Lucette et l’argent, finir en prison, voilà la triple peine de l’impudent voleur.

Jean : parfait délire d‘obsessionnel houblonné, qui m’entraîne malgré moi, quand la bière est tirée… c’était désaltérant et souriant.

Aire_Azul : je l’ai trouvé bien sombre ce conducteur de blindé, amer et désabusé, un texte émouvant, touchant.

Plotine: très chouette, je me suis demandé si c’était l’argent ou l’idée de quitter Paulette qui le mettait dans cet état, la chute est sympa et bien amenée, la contrainte utilisée de manière maligne je trouve.

Abstract : prise au dépourvu, j’ai aimé être surprise ainsi par la tournure des événements, cette tranche de vie brute dans la misère et le sexe, en contrepoint de l’argent.

Alex : épatée, mettre la contrainte jusque dans le choix des aliments cités, j’ai beaucoup aimé cette plongée dans un univers jaune, rythmée et drôle.

Gobu : ben moi je les apprécie les jeux de mot, d’autant que la couleur n’était pas aisée et que ça n’enlève rien au fond de l’histoire.

Boc21fr : le Louis d’or/dort il fallait y penser, et j’ai aimé l’idée de construire l’histoire autour, le tout avec une pincée de poésie et de douceur, très agréable à lire.

Pili : surprenant ce pouvoir évocateur sensuel de l'argent, ça prend totalement le contre-pied de ce qu’on attend, j’aime bien.

Yali : le temps, lent et l’espace, vaste qui laissent tout le temps de penser et de commettre les faits et cette solution finale au seul problème qui trottait dans la tête et empêchait de les commettre, j’aime bien, j’ai l’impression d’être entrée dans le cerveau lent de Johny.

boc21fr : J'ai aimé, et tout particulièrement la fin. Le petit jeu "louis dort"/"louis d'or" est joliment mené. Du bon boulot, vraiment.

Pili : Sympathique, mais un peu disparate : je trouve que l'ensemble manque un peu de cohésion, de liant entre début et fin. Impression sans doute toute personnelle, je ne cherche pas à te vexer !

Yali : Là aussi, la contrainte est bien exploitée et le texte se laisse lire très facilement. Petit sourire pour le dialogue final, qui rehausse un peu l'ensemble.

elea : noir c'est noir effectivement, et mis à part l'allusion au coté obscur de la force et à Jedi Louis, j'ai apprécié cette lecture.


Gobu : Je suis moi-même un inconditionnel des jeux de mots et ne te jeterai donc pas la pierre. J'avoue une nette préférence pour le "Ah ma rente" que pour le "ah marrante" néanmoins ;o).
Au fait tu sais comment on peut qualifier une personne qui a accumulé nombre de bonnes actions dans des vies antérieures et bénéficie désormais des bénédictions qui pleuvent sur lui tout en se laissant vivre ? Une âme à rente peut-être selon les lois exotiques du karma...
ça ferait un petit thème d'exo ça...investir dans le bien (et non LES biens) pour ses générations futures.
(regarde ce que tu risques de me faire la semaine prochaine) ;o)


Pili : Le type se fiche complètement de l'argent qu'il transporte, une surprise... En lieu et place de froides boites metalliques, il contemple les rondeurs des sacs entassés et cela lui fait penser à celles de sa douce. Une tentation surprenant le lecteur, plutôt finement amenée (presque trop : "Et, contemplant ces rondeurs mollement, innocemment, sensuellement alanguies dans le demi jour crépusculaire, je n’ai pu empêcher que me viennent des idées" -> je ne m'imagine pas un vigile capable de tenir un tel niveau de langage.)

Yali : Si tu ne peux avoir l'ivresse des 12 millions, il reste le flacon blindé, lequel n'est pas sans valeur..pas bête, il suffisait d'y penser. Et puis 12 millions font tourner la tête et les couleurs dans un kaléidoscope technicolor de désirs qui étourdiraient n'importe quel agent de sécurité, gueule de bois assurée en cabane. Alors que là, une simple couleur rouge ferrari s'impose à l'âme simple grâce à un vol plus modeste. J'aime bien ce petit texte, ce qu'il dit, ne dit pas et suggère.

socque : si l’on oublie les contraintes : une bonne idée, la couleur de l’argent.
Mentor : m’attendais pas à cette chute : sourire.
Yellow_Submarine : texte cadencé plein d'impressions et jolie chute.
Bertrand : angle de vue en flash-back et pas de chance pour le malhonnête, bien enlevé.
Jean : tu flirtes avec les 2000 signes, pas facile de résumer, maisaime bien le côté surréaliste.
Aire_Azul : vite réglée cette histoire-là, mais pas facile de se mettre du côté des perdants.

Socque : l'idée est très bonne, complètement déjantée mais justement. J'ai imagné le spectacle, j'ai bien ri.

Mentor : très ingénieux parce qu'on ne s'y attend pas du tout et très drôle en plus.

Yellow_Submarine : un peu de poésie dans un monde de brut...

Demi-lune : à mon humble avis, le meilleur texte ; mais chut...

Bertrand-môgendre : L'histoire d'un looser en quelques mots. Belle performance.

Jean : Les rêves d'un buveur de bière dans un style qui colle très bien avec le sujet.

Aire_Azul : Il est bien sympathique ton schtroumpf grognon et... philosophe.


Abstract : Une histoire de branleur si j'ai bien compris. Un peu ... osé pour moi !

Alex : Très bien foutue cette petite histoire. une façon très raffinée de traiter les contraintes. Mon texte préféré aussi !

Elea : Là aussi, superbe façon de jouer avec les contraintes. Bravo.

Gobu : Je dois dire que c'est assez bluffant de voir ce qu'on peut faire avec un mot.

Boc21fr : Belle histoire mais c'est tout un petit roman qu'il nous a fait là le vilain...

Pili : Tu ne dois pas aimer beaucoup l'argent, toi, pour avoir trouver une idée pareille. Récit tout à fait charmant, bien mené.

Yali : J'aime bien. Il y a de l'énergie dans ce texte. C'est vif, ça dépote comme dirait "boc".

Bertrand
je trouve le dernier paragraphe très réussi, doux amer comme j’aime , comme un vieux rose un peu fané.

Yali
il est du genre impulsif ton gars. Un braquage improvisé dont on aimerait connaître la suite. J’admire ta capacité à écrire les dialogues, ils sont très cinématographiques.

abstract a écrit:
Yali
J’admire ta capacité à écrire les dialogues, ils sont très cinématographiques.

Je dois dire que je suis d'accord quant à la qualité de tes dialogues, et ce de manière générale. Je tenais à le souligner moi aussi.

Yali a écrit:
Mais la route s’étend à l’infini, et de chaque côté : du paysage ras, sans âmes qui vivent, et devant toujours la même chose à cette heure-ci, le ciel se prend pour un pont céleste et enjambe la route version Technicolor.

Jamais rien lu d'aussi mauvais ! Bordel ce que c'est mal écrit !

Aire_Azul : Pas mal du tout ce bout de monologue amer.

Plotine : Un texte agréable avec une chute bien trouvée et bien tournée.

abstract : Sur un texte aussi bref, tu parviens à suggérer une atmosphère et j’aime ça.

alex : Un texte agréable, concis, complet et bien dans la contrainte.

elea : Je me permets de répéter le commentaire que j’ai fait au texte d’alex ci-dessus parce que j’ai trouvé votre démarche très similaire :
Un texte agréable, concis, complet et bien dans la contrainte.

Gobu : Sans doute pas très à l’aise dans ce format étriqué. Mais j’ai aimé l’humour du titre qui renvoie à la chute.

boc21fr : Oui, tu dépasses allégrement le format mais le résultat est là. Première fois, je crois, que je lis du boc et ça me plaît.

Yali : Vrai que ça ressemble à une séquence de film et l’échange final est savoureux.

Plotine : ce que l’homme est misérable dés lors qu’il est mal accompagné. Réaliste et bien mené.
Abstrac : ça dépote grave, réussi !
Alex : y vraiment des types à qui rien ne réussi. Citer la couleur m’a paru peu pertinent tant l’humeur est à dominante jaune.
Elea : un perdant là aussi. L’arme d’ébène était bien inutile, c’est un texte dans la tradition du roman noir.

Gobu : et bien c’est un exercice dans le vrai sens du terme et j’apprécie la démarche et le texte.
Boc : t’as fait exploser ton compteur de signes, mais je trouve qu’il y a une histoire qui tient la route.
Pili : improbable, quelle que soit la Douce, 12 millions d’euros c’est tout de même quelque chose mais comme d’hab, bien mené et bien écrit.