Exo live jeudi 20 mai 2010 à 20h30

demi-lune : marrant mais un peu court. J'en aurais voulu davantage !

abstract : bien écrit mais sans surprise, gentillet pour moi.

Jérémie : intéressant préambule, tout comme ton choix de présenter au lecteur des individus dont tu te distancies autant que tu peux par ce même procédé.
La "scène" est finalement assez réaliste, aucun problème...

Nechez : bravo, vraiment, tu m'as pris à contrepied en tant que lecteur...

EXO 20052010

Couleur : noir, un couple se déchire

Mots-clefs

-Plus value
-objectif
-concurrence
-rentable
-engagement
-investissement/s'investir
-contrat
-bilan
-résultat
-dévalué
-compensation
-action
-capital
-usure
-dividende
-fusion
-délocaliser
-exporter
-importer
-faillite
-redressement
-pas solvable
-passer par pertes et profit
-consolider

MARCHE NOIR

Quelqu’un y m’a dit : y a toujours un moment où ça urge de dresser le bilan. En affaires, en politique, comme en amour. C’est comme, ça, Choupinet, un contrat c’est un contrat, c’est ce que me répète mon agent, faut décrypter soigneusement les petites lettres avant de signer, sinon on va droit au malentendu, voire au litige. Et tu voudrais pas que ça vire au litige entre nous, n’est-ce pas Poussinet ? Ca risquerait de faire plonger ta cote et c’est vraiment pas le moment vu la conjoncture !

Ca avait pourtant débuté sous les meilleurs auspices, notre petite affaire de ce soir. J’avais ton capital bien en main – notamment – le placement me paraissait rentable et le résultat garanti. Pourtant, après quelques manipulations boursières plutôt réussies, j’ai cru constater chez toi un manque d’engagement que j’ai tout d’abord attribué aux manœuvres déloyales de la concurrence, qui, je l’admets volontiers, s’échine à dévaluer ton action. On sait ce que c’est que la jalousie, mon agent me le serine sans arrêt.

Ca n’est tout de même pas une raison pour perdre de vue son objectif. Or le nôtre était clair : la fusion, avec tout ce que ça comporte en termes de plus-value, de compensations de toute nature, et, cela va sans dire, de dividendes en belles et bonnes liquidités de provenance irréprochable. Manquerait plus que ça, Poupinet !

L’affaire est sérieuse. Au point où nous en sommes, ce que j’attends de toi, mon petit Loupinet d’amour, c’est que tu te remettes sérieusement à ton planning. Faut reconnaître que c’est pas le moment de délocaliser la main-d’œuvre et d’exporter les compétences, sinon on va droit à la chute des cours, à la déflation, en un mot à la faillite pure et simple. Ca n’est tout de même pas ce que tu souhaites, mon Poupounet ?

Il n’est pas question que je passe par pertes et profits une opération dont les prémices me paraissaient si encourageantes. Tu me connais : je suis une femme d’action et je ne lâche pas comme ça une affaire qui promet. Alors tu vas me faire le plaisir de procéder dare-dare (ou dard-dard) à un redressement complet de ta situation, de consolider ta position, et d’investir avec moi sans craindre l’usure ni la dévaluation. La relance est à ce prix et merde pour les pisse-froid, si tu me pardonnes cette formule que quelqu’un y m’ a dite aussi… Allez, bordel, vas-y, mon Sarkounet, fais-moi péter le CAC 40 !

Carla B-S/Pcc GOBU

«  Bonsoir Trad.
- Bonsoir petit frère, je reste dix minutes, pas de temps à perdre avec les sentiments, j’ai un marché à tenir.
- Dis donc ! C’est de mes fiançailles dont tu parles là !
- J’ai un métier sérieux moi, les actions n’attendent pas, elles n’ont que faire de tes émois d’adolescent.
Je risque la banqueroute, tout ça pour une obligation familiale.
- Toujours marié à la bourse à ce que je vois frérot, personne pour serrer tes cordons ? Tiens, je te laisse en bonne compagnie, je te présente Her.
- Bonsoir jeune homme, c’est une soirée costumée ?
- Bonsoir mademoiselle, déguisée vous voulez dire ?
- Non, endimanchée, comme vous.
- Je sors du travail et j’y retourne.
- Moi aussi, elle vous plait ma robe en patchwork ?
- J’espère que vous n’avez pas tout investit dedans…
- Mon corps seulement
- Sublime, vous êtes ?
- Une femme et vous ?
- Je veux dire, par rapport à l’hôte de la soirée ?
- La meilleure amie de sa fiancée.
- Je vois, l’instigatrice de la fusion en somme…
- Oh non, j’ai simplement organisé un dîner avec quelques couples.
- Bon rendement, vous êtes productive !
- Non, productrice, de spectacles.
- Vous rendez l’engagement attirant, signons un contrat voulez-vous ?
- Vous voulez m’acheter quoi ?
- Rien, je veux vous rentabiliser, je perds de l’argent à chaque minute, il me faut une compensation, vous en êtes une belle !
- Vous êtes drôle vous, vous voulez me mettre sur votre trottoir ?
- C’est vous qui avez mis mon cœur sur la paille, votre capital séduction m’attire !
- Vous savez parler aux femmes, elles aiment rire…
- Arrêtez de sourire ainsi, vous consolidez mon redressement, c’est gênant, j’ai envie de me faire vos dividendes en or !
- Je n’aime que l’argent, vermeil à la rigueur, vous flirtez avec moi là ?
- C’est dévalué le flirt de nos jours, on speed date, il nous reste quelques minutes pour conclure notre affaire avant que je doive me délocaliser pour éviter une faillite.
Et je ne supporte pas l’idée de vous laisser à la concurrence.
- Qu’est-ce que vous êtes bavard, et quel charabia, vous pensez m’avoir à l’usure ?
- Non, je vous propose un taux affectif global, vous porterez mon taux nominal, je vous garantie un bilan positif jusqu’à ce que les pertes et profits nous séparent.
- Désolée, vos produits financiers datent, ils ont dérivés, je préfère m’exporter dans la pièce à côté, histoire de voir si la conversation prend de la plus value.
- Her ! Je vous aime, nous nous comprenons enfin, ne partez pas, consolidons notre bilan.  »

C’est là que nous quittons Trad, courant après Her sans résultat.

Gobu : Bravo ! J'ai bien ri.
elea : Sympa, mais je me perds un peu dans les personnages, au début.

alex : beaucoup trop long, je trouve, laborieux... l'histoire s'enlise.

Je ne vais pas tarder à quitter les lieux... Bonsoir à tous et grand merci à boc21fr !

socque , merveilleux, amusant, la direction que j'aime !

bertrand-môgendre , difficile de rentrer dans le texte. Peut un être un parallèle entre la radio et le dialogue que je n'ai saisi.

abstract, félicitation, une bonne plume ! les mots sont placés habilement, ceux qu'il faut, et les autres bien entendu vraiment joli ! peut être un trop scolaire ?

J'irai commenter les restes de vos textes demain, je vous souhaite une bonne soirée !

piouf, j'ai du mal, j'ai du mal, je délaye, je délaye ! boc, j'suis pas sorti de l'auberge, ça va être long, et même pas sûr que ce soit drôle... misère de misère, mais je me battrai jusqu'au bout...

socque: savoureux et absolument sans morale, des parents monstrueusement gouteux !

Bertrand-môgendre : beau contournement de contrainte, l’idée est bonne, mais difficile à traiter. Le tout offre un aspect un peu décousu, mais c’est bien là le but d’un exo, s’essayer dans l’inconnu.

Jérémie : pas trop convaincue, j’ai trouvé l’humour un peu convenu et je reste sur ma faim. J’aurais voulu en savoir plus de ce type de chez CISCO.

Nechez : tu rivalises avec socque avec ce couple d’affreux sales et méchants. Je n’avais rien vu venir. Magistral.

Je commence à lire un peu tout le monde. Je commenterai demain à mon avis.

Merci boc pour la soirée. Très bonne idée et iniative.

... et merci socque également. Remarque, je m'en étais douté. La prochaine fois peut-être.

Je commente le reste plus tard. Merci à MC Boc, le plus libéral de tous les MC. Bonne nuit à tous que la nuit vous porte conseil (boursiers ou autres...).

Il arriva un tantinet avant l’heure mais elle était déjà là. Il n’avait eu aucun doute, c’était elle. Là, en robe rouge. Elle lisait.
Il s’approcha et timidement :
— Anna-Lise ?
Absorbée dans sa lecture, elle ne broncha pas.
Il s’éclaircit la gorge et repris :
— Excusez-moi, Mademoiselle. Etes-vous Anna-Lise ?
Alors lentement, elle leva les yeux, pris le temps de l’observer — de l’évaluer, pensa-t-il.
— Oui ?
— Je suis Eric, dit-il, en lui tendant une main qu’elle ne prit pas.
Il s’assit. Il faisait chaud mais il n’osait pas retirer son foulard de peur qu’elle ne remarquât l’usure de son col de chemise. Un silence s’installa cavalièrement comme font les anges.
Elle inclina la tête, le regarda, redressa la tête, le regarda à nouveau, inclina la tête de l’autre côté, le regarda encore. Puis, tête baissée, contempla ses ongles.
— Vous êtes dans le rouge, risqua-t-il.
— …
— Je voulais dire… le rouge vous va à vermeille… à mer…
— Merci, dit-elle. Et si on en buvait ?
— Du… ?
— Rouge. Oui.
Il héla le garçon, commanda une bouteille, « Du Bordeaux. Oui, celui-là, opina-t-il en en découvrant le prix hors de prix qu’une partie non consciente de son cerveau imprima automatiquement dans une colonne « pertes et profits ».
— Mais... vous lisiez ?
— Oui.
— Dites-moi…
Il pris sa main qui était posée sur le livre. « Dites-moi qui vous lisiez et je vous dirai qui vous êtes », poursuivit-il.
— Karl Marx.
— Oh ! ce n’est pas rien !
— C’est… Capital, en effet, dit-elle.
Et ils rirent.

J'ai lu mais je commente demain ; bonne nuit à tous
(c'était pas facile hein, pourtant on a du matériau lexical à la radio en ce moment !)
Merci M'sieur Boc pour l'invitation !

Plotine : Tu appelles ça "patauger" ? C'est non seulement drole, très bon, et mignon en prime !

demi-lune : bien joué et bien vu, surtout après 5 faux départs ;o) Sympa ton patient impatient qui craC 40

abstract : une surprise pour moi au contraire ! Arriver à faire un beau texte avec pour contrainte un vocabulaire pareil !

Gobu : j'aurais du m'y attendre dès le "Choupinet" mais non... à mourir de rire...

elea : oui, comme l'a dit socque, il y a un risque de confusion entre les personnages au début du texte. la suite du texte est plus maitrisée et les contraintes bien utilisées, tout particulièrement :

"je ne supporte pas l’idée de vous laisser à la concurrence.
- Qu’est-ce que vous êtes bavard, et quel charabia, vous pensez m’avoir à l’usure ?
- Non, je vous propose un taux affectif global, vous porterez mon taux nominal, je vous garantie un bilan positif jusqu’à ce que les pertes et profits nous séparent. "

alex : Non j'ai adoré ce dialogue...tout simplement...bravo !!

Je vous abandonne, merci Boc, merci aux pondeurs!

Chako Noir a écrit:piouf, j'ai du mal, j'ai du mal, je délaye, je délaye ! boc, j'suis pas sorti de l'auberge, ça va être long, et même pas sûr que ce soit drôle... misère de misère, mais je me battrai jusqu'au bout...

Il y a des soirs comme ça...
Où rien ne va plus (value)
Désolé

– Crevette, tu trouves jolie cette robe pour le baptême de la petite ?
– Oui, oui enfin j’men fous
– Et pour moi, t’aime bien celle-ci ?
– Et fouine, t’entends pas le téléphone, tu peux répondre s’il te plaît?
– Allo, oui, je vous le passe. Crevette c’est pour toi, le photovolcanique !
– Bonjour Monsieur, oui je suis toujours intéressé… un capital ? … non la société fait faillite, enfin, il délocalise une partie, bref je touchais des dividendes mais ils sont placés, je crois, enfin, j’y comprends rien, des actions… que j’ai pas le droit de toucher pour le moment… oui je sais c’est un investissement, sur le toit s’entend… une plue value au bout de vingt ans, c’est ça… et vous me consolidez la charpente, et les fuites, ok, ok
– Chérie, elle pleure, tu veux pas aller la chercher ?
– Très bien, on se revoit, de toute façon, il faut que je fasse le bilan de tout ça, d’ailleurs j’ai reçu un devis… oui un autre… c’est ça : la concurrence… mais le résultat de leur calcul était plus prometteur… vous c’est plus rentable ? Bon… le contrat, oui je l’ai reçu… attendez une seconde. OH FOUINE, ELLE PLEURE ! … pardon, excusez-moi, bon je signe et je vous l’envoie… C’est ça, à très bientôt. Au revoir… Viens ma chérie, c’est fini, papa est là. Tu vois bien que je suis au téléphone chérie, tu pouvais aller la chercher.
– J’en veux pas de ton photo machin moi sur le toit.
– Pardon, mais tu m’avais dit oui.
– Non, c’est moche.
– On s’en fou c’est pour l’Hélicologie et tout ça et en plus on gagne de l’argent.
– Bah, en attendant, va la changer.
– Ta robe aussi est moche, on dirait que t’es encore enceinte…
– Salaud, et c’est avec l’argent que mes parents nous ont filé pour la petite que tu veux faire ton solaire comme les voisins, tu peux rêver.
– Mais fouine…
– Va changer la petite.
– Bon d’accord.




désolé d'être en retard... Et sinon, oui pour moi c'était vert évidement.

- Humf… Humf… Han…
- Chérie, chérie !
- Humf… Han…
- Chérie ?
- Humf… Quoi ?
Elle se redressa, reprenant son souffle avec peine, appuyée sur un coude collé au tapis de sol englué de sueur.
- Eh bien, quoi ?
- Je pensais : que dirais-tu d’investir dans une superbe machine à laver Lavovite® avec vitesse d’essorage 1300 tours par minute pour un séchage rapide comme un sprinter jamaïcain ?
- Écoute, d’abord je finis de m’investir dans les abdos pour récupérer des vergetures de l’accouchement, ensuite on verra.
- Mais non, je t’assure, c’est l’acquisition idéale ! Pense au bébé, les couches, les vêtements plein de bave et de purée, toutes ces lessives à faire. Avec Lavovite®, maman n’est plus esclave de sa machine à laver !
- Mais oui, tu as raison, avec une vitesse d’essorage pareille, j’aurai tout juste le temps pour une séance d’abdos entre deux machines, et même pas besoin de sèche-linge !
« Lavovite®, c’est le moteur d’une F1 dans votre machine à laver pour une vitesse incomparable défiant toute concurrence : prenez les paris, vous êtes gagnant. »

André soupira. Cette estampe ne manquait pas d’originalité, mais elle était un peu trop longue. Surtout, on faisait mal le lien entre la séance d’abdos et l’accouchement, c’était un peu trop tiré par les cheveux, mais perfectible. Il cliqua sur la touche « réponse » pour donner un commentaire détaillé à son contact.
Dans la pièce voisine, un vagissement se fit entendre : les oreilles d’André se dressèrent de joie. Il quitta son poste.
- Ma chérie ?
- Chut, elle tète.
Lucie lui avait répondu dans un murmure, comme pour ne pas dévaluer la majesté de son sourire doux et serein. Rose, ronde et minuscule, la petite Natacha avait enfoui son crâne duveteux dans le sein gauche de sa maman.
- Mon amour, fredonna André sans trop savoir à qui, de sa femme ou de son enfant, il s’adressait. « À elles deux », se dit-il intérieurement.
- Regarde ça comme elle avait faim, chuchota Lucie.
- Ah, une vraie morfale ! Comme son papa !
- C’est drôle, hein ?
- Oui… ça va bien, toi ? demanda André avec une tendresse qu’il s’était découverte depuis le cinquième mois de grossesse de Lucie et qui, le bébé venu, ne s’était que décuplé.
- Oui, un peu fatiguée mais ça va. Et toi ?
- Oh ben, le boulot… j’ai beau dire que j’aimerais profiter un peu de ma fille, mais que veux-tu, je reçois toujours autant de courriels, et les collègues sont débordés, alors…
- Bah, c’est agréable de savoir qu’on compte sur toi, non ? minauda Lucie.
- Toi, tu essaies de me motiver, j’ai bien vu, sourit André. Pas la peine, avant ma motivation c’était la paie à la fin du mois et tout ce que ça représentait, maintenant c’est de savoir que plus vite j’ai fini le boulot, plus j’ai de temps à passer avec mes deux trésors. Merveilleuse compensation, non ?
- J’admets, on a vu pire.
Lucie réprima un rire : Natacha lui faisait mal. Elle réajusta le coussin derrière son dos et secoua ses longs cheveux bruns.
- Et donc, en ce moment, tu bosses sur quoi ?
- Une pub, pour un mec de chez contrat de confiance et compagnie, sur une machine à laver. Une nana qui consolide ses abdos pour atténuer les vergetures de sa maternité, et son jules qui lui dit qu’au lieu consacrer son temps à la fitness sans rien faire d’autre, elle pourrait faire d’une pierre deux coups et s’occuper en même temps de son linge en déboursant je ne sais quel montant dans une machine à laver ultra performante dont le temps d’essorage correspond pile à la durée de la séance d’abdos. Enfin, quelque chose comme ça. Objectivement, l’idée n’est pas mauvaise, mais le résultat n’est pas à la hauteur, ça manque de peps, l’action est bancale, trop de fioriture.
- À propos, on ne devrait pas en acheter une nouvelle ?
- Une machine à laver ?
- Oui. Celle qu’on a commence à dater, et elle est un peu petite.
- C’est vrai, maintenant la famille s’agrandit !
Ils marquèrent une pause : Natacha s’était endormi sur le sein de Lucie.
- Eh bien, dit André, si tu en veux une avec vitesse d’essorage 1300 tours minute…
- Génial, et elle coûte combien ?
- Je n’en sais rien. Tiens, c’est vrai, ça, dans sa pub il a oublié d’indiquer le prix, merci chérie. La peau des fesses, sûrement.
- En gros faudrait qu’on soit au moins six dans la famille pour la rentabiliser ?
- C’est surtout que je crois que la garantie de l’ancienne fonctionne toujours. Elle a quel âge ?
- Maintenant que tu le dis, elle n’est pas bien vieille… deux ans, deux ans et demie à tout casser, mais elle a des ratés.
- L’engagement courait sur trois ans, autant le faire valoir.
- Ouais, enfin il doit y avoir un moins-value sévère.
- Et la garantie le prend en compte ?
- Je ne sais pas, je n’en sais rien.
Le jeune couple partagea un regard dépité.
- Quand même, la vie au lycée, c’était plus simple, marmonna Lucie.
- Tout ça pour une machine à laver, soupira André.
Natacha, pour sa part, avait délocalisé sa conscience au pays des rêves.
- Et si tu éteignais ton ordi et qu’on se contente d’être heureux ? suggéra Lucie.
- Pousse le bébé que je t’embrasse.

boc21fr a écrit:Il y a des soirs comme ça...
Où rien ne va plus (value)
Désolé

;-)
Pô grave, n'ai fini quand même. Iouf !
Je lis et commente demain, pour tout de suite j'ai du boulot aussi urgent qu'un contrat de Mesmaeker.
Merci maître boc, belle fin de soirée à tous !

J'ai tellement ramé que je suis épuisée, c'est du sport quand même :-)
J'ai eu très peur en lisant les contraintes, je n'y connais rien en trader, je n'ai jamais écrit de dialogue de ma vie (désolée qu'il soit fouillis) et le vocabulaire à employer m'est particulièrement antipathique !
Merci de m'avoir forcé la main (consentante quand même) :-)

J'ai lu tous les textes, je commenterais plus tard, il y en a de vraiment géniaux.

Merci pour la soirée, de supers idées de contraintes.

Mince, je n'avais pas vu la limite des 3000 signes.
Je commente une autre fois.
Merci boc !

Dommage que je sois arrivé tard, dommage que je sois allé trop vite.
Et puis maintenant, je dois aller me coucher, je tombe.
J'ai survolé quelques textes... vraiment quels talents !
Quand j'ai vu les contraintes, j'ai hésité, mais en fait, ça drive !
Bonne nuit et merci pour l'exo boc, vraiment sympa.

Belle nuit à tous également...
Je dois y aller, je reviens bientôt (dans la nuit) pour finir de vous commenter.
Franchement vous vous en êtes tous très bien sortis.
Très difficile d'utiliser des mots assez antipathiques hors de leur contexte, et, pire encore, précisément là où ils n'ont rien à faire.
Toutefois, l'invasion du champ lexical de la finance et de l'entreprise a tant débordé et envahi notre univers commun qu'il était temps de les faire nôtre pour bien nous amuser et en rire...
Ce que vous avez fait, et bien fait...

Merci et bonne nuit MC boc. C'était pas fastoche mais intéressant.

Une assez bonne cuvée, cet exo, je pense.

Je commenterai ce week end, promis.

bon ben j'y résiste pas, je commente quand même un peu.. je sais, c'est pas juste, mais je n'ai lu que la page 4, donc les derniers seuls sont servis :

Gobu - trois syllabes : mort de rire ! Magnifique, ton usage du vocabulaire économique, et je salue ta générosité sur l’usage de moult mots, tu n’y a pas été de main morte. Sarkounet était-il vraiment indispensable, cependant ?
(m’enfin, j’dis ça, faudrait voir avec panda si on pourrait pas caser un tit bout de ça dans le roman débauché avec l’autre président… affaire ç suivre…)

elea - ça devient presque oulipien, ton dialogue. Avis mitigé, les deux personnages me font poiler, mais malheureusement, le placement des consignes est parfois, voire souvent, beaucoup trop forcé (voir lourdingue : « consolider mon redressement », naaaaan…) On nage un peu entre deux eaux, il y a du drôle et bon, mais qui côtoie le facile et poussif. Cela dit, les consignes étant ce qu’elles sont, la performance reste louable, quelques tournures sont particulièrement savoureuses.

alex - un peu comme elea, du bon et du moins bon. La forme théâtrale est une idée intéressante, mais l’ensemble patauge un peu, manque de rebondissements pour présenter un véritable intérêt scénique (d’ailleurs la didascalie « on s’en fiche pas mal au bout du compte » est, quoique drôle, un peu incongrue) Cependant, de même, quelques tournures savoureuses (j’ai noté que vous avez tous deux fait le même usage de l’usure : seriez-vous de connivence ? Auriez-vous fusionné vos inspiration en investissant à deux dans un unique capital à profit égal ?)

Pili - il est frais, ton rouge ! J’aime vraiment beaucoup, tu t’amuses toujours autant sur les mots, et l’amer veille à ne pas pointer son nez !

Dilo - on avait dit : un jeune couple heureux ! :-) Qu’importe, elle est rigolote la relation entre les deux. La conversation téléphonique m’a un peu déçue, trop forcée, mais en même temps fallait bien trouver un moyen de placer ces maudits mots, alors je ne dis rien.

.
.
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— Mouche, toi et moi avons un contrat. Je suis amoureux, Faut que tu m'aides. J'ai pas l'habitude.
—
— C'est tellement facile pour vous, de baiser comme des bimoteurs en dessinant des grands huit dans l'air tiède de l'après-midi. Nous, les humains, nous contentons d'un lit et d'un bouquet de fleur.
Il faut donc d'investir un peu plus pour la parade amoureuse, tu vois ?
—
— Tu vois, Mouche, je sais pas c'est quoi qui me touche le plus : la faillite de mon gland ou le peu d'engagement que j'ai à séduire. Mais cette fille... T'aurais pas idée de son nom des fois ?

— Tu sais, mouche, je suis pas solvable, on raconte que les femmes ne s'intéressent pas aux loosers. T'as pas ce soucis toi, hein ma salope ?
—
— T'as plus de concurrence, tu me diras, chaque été, t'as une nuée de connards qui cherchent l'appontage. Tu me diras, c'est probablement la même chose pour nous. Hey mouche, la nana que tu as vue tout à l'heure, c'est avant tout un regard attentif et doux délocalisé au-dessus d'une croupe à faire entrer n'importe quel chibre en fusion. Et ça c'est sans parler des plus-values : tout.

— Monsieur Kerviel, Catherine Granger, Smith&Preston Audit, enchantée de faire votre connaissance. J'aimerais que nous travaillions ensemble à partir de demain sur votre exercice, de manière à en établir un bilan commandé par votre entreprise.
— Oui, en effet, Kerviel, Jerôme, ravi de pouvoir travailler à vos cotés pour ce qui, je le souhaite sera une collaboration durable.

Sous le choc, la queue de Kerviel s'était rétractée à fond de scrotum. Y'avait comme la Seine entière qui prenait sa source sous ses aisselles. Fallait pas flancher. Dire quelque-chose, Putain !

— Catherine, appréciez-vous les ballades sur un bateau-mouche ?
.
.
.

Plotine a écrit:

Chako Noir a écrit:

Yali a écrit:Contraintes aussi pour moi SVP, j'écrirai en décalé. Merci.

Oh Yali l'est trop belle la couverture des Muses !!!
Pour les contraintes tu peux déjà choisir une couleur faut croire. ^^

Tu trouves ? On dirait une revue pour neuneus.

Je ne sais plus qui disait " L’avantage d’une éducation classique c’est quelle vous permet de mépriser les choses qu’elle vous empêche de comprendre »
Là dessus bonjour toutes et tous. J'attends que tu me files une couleur Boc ?

tain les coquilles. On a plus l'habitude. faut faire 2 exos par semaine .
salut Yali.

personne n'a pris Noir.

Salut Panda. Alors va pour le noir.
Cet aprèm, parce que là j'ai du taff

Bon taff alors.

Bonjour à tous,

Hier soir, je me suis endormie lamentablement devant mon ordi. Même pas honte. Je vous lirai ce week-end. En tout cas, merci à MC Boc, ça m'a fait cogiter, même si la fatigue a été la plus forte.

Bonne journée à tous.

pandaworks : absolument excellent. J'ai adoré ! Le tout dernier paragraphe, j'ai pas trop vu l'utilité.

Cha ko Noir : sympa, mignon, mais, en toute rigueur, il ne se passe rien ; un flash, pas une histoire...

"Chako Noir", pardon.

Dilo : un peu brouillon à mon goût ; le texte manque de structure, pour moi.

Pili : un bon flash pour une rencontre, mais je trouve que le texte manque de substance.