Exo live jeudi 20 mai 2010 à 20h30

— Bilan s’il te plaît, ou l’objectif à court terme, si tu préfères ?
Je retiens ma respiration. J’hésite à lui en coller une. Elle n’entend rien, entrave que dalle à rien. Sortie de son job, cette fille n’en est toujours pas sortie, emploie le même vocabulaire à propos de tout, et ce, quelle que soit la situation. Ce n’est pas du vice, c’est pire : c’est d’un naturel déconcertant et, impossible sans la vexer de lui préciser que l’on ne délocalise pas la vaisselle, mais qu’on la range, ou qu’une relation conjugale n’est pas une fusion qu’il faut impérativement rentabiliser, que les enfants ne sont pas les dividendes du contrat Mariage, sorte d’actions en short et tennis boueuses mais des enfants avec de la morve au nez.
Des enfants, nous n’en avons pas : en partie sujet de la dispute.
Elle travaille à la bourse, ce qui lui laisse peu de temps pour s’occuper des miennes : argument, l’un des miens, de la dispute.
De son côté, elle précise que si j’avais un salaire, un vrai, elle ne s’échinerait pas jour après jour :
— Je m’investis histoire que notre couple ne court pas à la faillite.
— De quelle faillite tu causes : financière, sentimentale, sexuelle ?
— Ce que tu peux être cynique !
— Je ne suis pas cynique, mais frustré, nuance.
Elle se lève, fait d’un pas mécanique le tour de la pièce. Déplace un bibelot ici, un livre là. Elle fait toujours ça lorsqu’elle est furieuse. Sauf que sa colère elle va la ravaler, d’ici quelques instants elle aura retrouvé son calme, — métier oblige — et donc ses mots.
— Et si je prends des engagements, disons d’ordre compensatoire ?
Qu’est-ce que je disais…
— Au résultat, cela pourrait-il aider au redressement, consolider ? elle demande.
J’ai envie de lui répondre que question redressement mon froc en sait quelque chose pour cause de consolidation encombrante, qu’il envisage même d’aller direct à la concurrence si pas d’exportation massive avec une plus-value du genre perte séminale et profit extatique dans le prochain quart d’heure. J’ai envie d’ajouter que ma solvabilité ne saurait être remise en cause. Je dispose de liquidité et pas qu’un peu ! Je m’abstiens, je ne vais pas rentrer dans son jeu, sans parler qu’elle ne goûte pas ce genre d’humour. D’ailleurs, elle ne goûte à rien, ou alors du bout des lèvres.
Et ce que je me demande là et maintenant tandis qu’elle s’approche, c’est ce qui m’a séduit chez elle ? Mais pas la peine d’aller chercher la réponse bien loin, elle est là à portée de main, elle est balancée comme pas permis, sans parler qu’avant, elle rigolait de temps en temps.
Elle s’approche encore, m’attire à elle, plaque gentiment ma tête contre son ventre. Ses doigts sont chauds pourtant ? me dis-je.
— Tu sais, à propos de ton salaire.
— Salaire, je répète.
— Je ne voulais pas te dévaluer.
— Me dévaloriser !
— Pardon ?
— Qu’importe, je réponds.

J'oubliais, il y a tous les mots. Non mais !

Joli, Yali ! Bien enlevé... manque un peu d'invention, toutefois, à mon goût.

Socques : Excellente idée. Tout s’achète et se vend pourquoi pas les bébés. Aller, Aller ! Tout doit disparaître ! Ça fait des frissons. Quel humour ! Quel dérision ! Et en si peu de temps. Chapeau bas.

Bertrand : Et pourquoi vous avez rompu ? Suite à une chronique aigue !

Jérémie : Toujours pas très clair pour moi, du moins le début. J’ai bien aimé « percer la croûte du secret », et d’autres belles trouvailles. Sinon le dialogue est bien mené, 7 % d’accroissement du patrimoine dans les closes du mariage, c’est trop peu J, elle a raison de partir… Il ne gonfle pas assez… les profits.

Nechez : Horriblement bien joué. Il y a deux phrases qui m’ont laissé interdit sur le coup : « Oh, je suis si heureuse, enfin on pourra toucher le RMI ! » et la fin « Chut. Plus tard les questions, c'est un moment de bonheur. » très fort et bien mené.

Plotine : Toujours très bien pour moi. C’est conté simplement mais efficacement car l’histoire se continue sans qu’on s’en aperçoive, ni même qu’on s’ennuie ; les contraintes sont passées sans accroche. Bon la fin un peu légère mais c’est aussi un exo dans la rapidité.

Demi-Lune : bien tenté cette réappropriation du vocabulaire même si un peu laborieux. Ça change des textes que je viens de lire. Car il en faut de l’imagination. La schizophrénie du trader.

Abstract : Pas mal du tout. On voit dans l’exercice la difficulté à placer dans des émotions réelles et une histoire commune les contraintes particulières. Mais elles sont judicieusement clairsemées je trouve. Même s’il n’en fallait pas davantage.

Gobu : j’ai rien vu jusqu’à la fin. Hein mon Poupinet. Et c’est seulement à la deuxième lecture que j’ai pu analyser (presque) tout ce qu’elle raconte et le rapprocher de la réalité. C’est finement joué. Et en même temps c’est du lourd : il y a toutes les contraintes non ?

Elea : De belles paroles ; « modernes » ; de justes malentendus bien rentabiliser. Une belle compensation…

Alex : Oui, la scène est claire. Les contraintes sont là. C’est léger, c’est fin et ça ne manque pas d’humour et de gaîté.

Pili : j’ai pas vu les contraintes. Et j’ai rien compris à cette histoire le pourquoi du comment de la chose. Mais il y a quand même un peu d’humanité et de finesse parmi ces traders ! ça change un peu des autres (traders) et ça fait du bien après toutes ces lectures.

Dilo : Ah ! le début est un peu tiré par les cheveux. Et bon, l’humour ça ne vole pas haut. En plus on avait dit un jeune couple heureux ; drôle de façon de concevoir le bonheur.

Chako : attendrissante cette histoire et inopiné ce retour de la fameuse machine et des réalités du calcul que l’on doit tous obligatoirement faire malgré qu’effectivement, ce soit souvent chiant et encore plus souvent en notre défaveur. C’est la moins-value de la vie quoi …

Pandaworks : Difficiles les contraintes. Certaines sont laborieusement intégrées. Pour autant, j’ai bien ri de toute cette ambiance, ces souvenirs, cette situation. Le personnage est tellement vrai et particulièrement bien décrit et loufoque. Une belle parodie.

Yali : Vraiment, tu m’as fait éclater de rire. Excellent. J’ai vraiment vu la scène. Dès les premiers mots, ça annonce la couleur. Pour les contraintes, pas de soucis, c’est passé tout seul et avec tellement d’humour jusqu’à la fin. Bel exercice.



Sur ce, je vous souhaite à tous un bon week-end. Je vais me faire dorer dans ma voiture…

Merci de votre gentille appréciation, Dilo, et merci de prendre garde à la graphie de mon pseudonyme : socque. Six lettres.

socque : Toujours traumatisé parle dérapage du scalpel. J'ai eu du mal à maudire cette bande de. Incisif. J'ai aimé mais pas ri à gorge déployée. Par chez moi, ça s'vend bien.

Bertrand : texte tourmenté, agressif, je suis un peu largué ne connaissant pas l'Alexandre.

jéremie : l'exercice des temps n'es pas facile, le narrateur au présent et l'intro au passé. Les dialogues linéaires. Pas mal, un peu plus d'originalité la prochaine fois, sous la contrainte, sera la bienvenue.

Nechez : Bien balancé, et puis des perles.

Amoureusement, ils s'étaient enlacés, les bras l'un dans l'autre, formant une boule ovale au milieu de la pièce

t'es comme un écrivain des fois, avec des lueurs dans l'encre.

demie lune : le Cac en flèche fait névrose du ciboulot. Tu aurais pu développer, les cas sont fréquent.

abstract : J'aime ton écriture, ces petites phrases de fin. Bon, c'est pas non plus "le diable au corps" ton texte. sourire.

Gobu :

manipulations boursières

Merci de rappeler que les 3/4 du monde s'en rend compte.

éléa : Un plongée dans le surréalisme qui fonctionne en boitillant.
le stress de l'exo hein ? Félicitation pour ta participation.

Alex
: y'avait belle matière avec ce leitmotiv de la robe qui tourne. Bel effort, appréciable.

Pili : tu te permets d'être tendre dans ce monde en bordel. t'adoucirais une pierre ponce avec 3 lettres. J'aime te lire dans ce registre, adulte, un peu au dessus de la connerie médiane.

Dilo T'as fait dans le social, le pathétique est évident. Un peu pas assez bordélique pour moi, mais merci de ta participation.

Chako : à défaut d'être génial, c'est assez complet, le texte laisse une impression de bien mené avec les sentiments qui virent et sous-virent.

Yali :

qu’il envisage même d’aller direct à la concurrence si pas d’exportation massive avec une plus-value du genre perte séminale et profit extatique dans le prochain quart d’heure.

ça marche toujours. la chute était prévisible.

Merci MC Boc, dont je n'ai pas vu le texte. Chouette exo.

socque : cynique à souhait, ça m'a fait penser à cette pub un peu bizarre où des pièces de monnaie "font des petits". Réussi pour moi !
Bertrand-Môgendre : Tu triches ! Le vocabulaire contraintes remis dans son contexte d'origine : fallait oser ! Manque peut-être une chute.
Jérémie : Bien aimé le début (la 1ère phrase) et le coup de l'"Iphone à la place du coeur". Un peu déçue par la chute.
Nechez : Encore un cynique qui fait de la chair profitable. Un bon texte !
Plotine : Ben y sont où les dialogues-qui-se-taillent-la-part-du-lion ? Un conte de fée ! V'la-t-y pas qu'il existe des traders romantiques !
Abstract : les mots-contraintes sont un peu amenés "forcés" mais c'était le cas dans beaucoup de textes. Ils n'étaient vraiment pas facile à caser !
Gobu : C'est donc toi qui lance les rumeurs sur Carla ? Ah ! démasqué !
Eléa : Bien aimé, même si je me suis un peu emmêlé au début dans le dialogue des présentations. C'est vif en dialogue.
Alex : ça partait pas mal, mais là encore les contraintes sont un peu collées artificiellement. La chute est un peu...plop !
Pili : Ben..un peu déçue, juste un flash et ...plus rien.
Dilo : Le détournement du vocabulaire est marrant, j'ai moins aimé la chute.
Chako : Je n'ai pas trop vu de mots-contraintes et puis, la machine à laver, ben elle prend beaucoup de place non ? J'ai pas bien vu où on allait.
Panda : Dommage là aussi que les contraintes soient amenées de manière un peu artificielle mais je garde le dialogue du trader avec la mouche : cet instant suspendu. Bonne idée !
Yali : Les contraintes glissent toutes seules : bien vu. Réussi !

Quand j'ai vu les mots imposés, j'ai bien vu le parallèle corporel et sexuel assez évident que plusieurs ont habilement exploité ! Mais je vois que je ne suis pas la seule à avoir eu du mal à caser ces mots hors contexte : sacré défi !

La suite de mes commentaires :

Jérémie - Premier paragraphe tranchant, fin, tracé à la plume de rasoir, coups de flèches rapide et précis. On entre dans le second paragraphe par une petite porte. Assis dans la salle d'attente, on débute de s'ennuyer et PAF, bien joué !

Plotine – Un fort beau conte. Bien amené, et bien terminé.

Demi-lune – Je ne sais trop quoi dire. Les termes sont bien amenés. Cependant je me sens un peu perdu, dans un coin à l'écart, au fond d'un coffre de voiture roulante dont j'ignore la route.

Gobu – Oh oui, que c'est bien tourné ! Un texte très habile, juste ce qu'il faut de lumière, ça s'en va éclairer l'esprit mal dressé (ha ha !). Jolie tir !

Elea – Bien tourné également, drôle et captivant.

Alex – De bonnes idées, bien exploitées, trop ? Oui, surexploitées à mon goût. Comme le dit Antoine, ça tourne et ça tourne encore... Ça s'alourdit à force de rotation. On attend la fin du manège.

Pili – Amusant et doux.

Dilo – Je n'ai pas réussit à rentrer dans le texte.

Chako Noir – Ha ha ha ! le démarrage. Que j'ai ris !

Pandaworks – J'ai bien rigolé aussi. Héhé , toujours ce redressement qu'on retrouve dans d'autres textes. Bien joué également !

Yali – Oui ! Pas mal du tout, des coups d'humour, ça et là, et des phrases joliment tournées.

A tous bravo ! Je n'entrerai pas ce soir dans le détail mais j'ai été impressionnée par votre sens de l'à propos ! Beaux détournements , belles mises en scène ! Bel exo boc !

Ah mais moi je n'y suis pour rien rebecca, ou presque, je n'ai même pas rendu copie (je n'ai réellement pas eu une minute avant maintenant, même pas pour finir mes commentaires) !

Suite et fin de mes commentaires, désolé de vous avoir fait attendre, pour un MC c'est inexcusable...

Pili : Tu n'as définitivement pas utilisé les contraintes en employant les termes "libéraux" sous forme d'actes manqués engendrant quiproquos et effets comiques entre un homme ou une femme "du milieu"et sa future conquête.
En lieu et place de ce que j'attendais, tu nous offres une vraie rencontre, marquée par la couleur rouge, humaine et chaleureuse, tout en utilisant les termes que j'avais demandé.
Une très bonne surprise en réalité...

Dilo : très amusant le fait qu'ayant choisi la couleur verte, tu utilises le prétexte d'une installation "photovolcanique" et réussis ainsi à placer ainsi les contraintes dans leur contexte...vraiment astucieux !

Chako Noir : Tu as la palme du plus long texte dis donc ! Une histoire bien mignone, des contraintes bien utilisées, que demander de plus ? Oui tu as eu la sensation de ramer car on dirait que tu t'es senti l'envie, dès le début, de décrire une situation sous le mode le plus réaliste possible tout en utilisant les termes demandés. Alors oui tu as délayé et le tout perds un peu en "punch", mais est-ce bien l'essentiel dans une chronique intimiste ? Toi aussi tu me prends à contrepied dans le sens où je m'attendais à un type de texte très différent.
Une bonne surprise...encore une fois ! (cf Pili)

Yali : Le texte est vivant, joue harmonieusement avec les contraintes, surprend tout en répondant avec talent à ce qui était demandé, fait rire, tout ça à la fois...j'ai vraiment aimé te lire.

Panda : Bon dieu quel punch ! Un texte qui vit ainsi jusqu'à la hargne la vache ce que ça fait du bien à lire !
socque a raison : le dernier paragraphe frustre parce qu'il appelle tout simplement une suite...

Gobu : c’est bien amené et ça roule tout seul, j’ai cependant trouvé l’humour un peu lourdingue, mais je ne suis pas une bonne cliente pour le moment, je n’ai pas trop l’humeur rieuse. Peut-être aussi que les aventures du petit Nicolas et de sa belle Carla commencent à me gonfler grave.

Demi-lune : marrant, j’ai eu l’impression de lire un épisode d’urgence. J’aime bien le importez-moi dans votre cœur.

Panda : Ah oui, j’aime beaucoup ! Quelques passages à retravailler pour plus de fluidité mais que c’est bon. Le coup de la mouche est excellent. Faudrait en faire quelque chose de ce texte, il a trop de potentiel pour rester un simple exo.

Plotine : j’aime bien l’idée, il est sympa ce trader qui perd pieds et un petit peu de romantisme dans ce monde de brutes ne fait pas de tort.

Elea : vrai qu’il ya un petit cafouillage au début, on ne sait pas qui parle mais l’ensemble est sympa.

Un peu la flemme de faire des commentaires personnalisés. Je trouve que les hommes s'en sont mieux sortis que les femmes sur ce coup-là ! Gobu, Yali, B-Mo (c'est pas un peu de la triche ?), on sent la patte des pros quand même, rien à faire.
Bon mais les femmes c'était bien aussi, hein ! Mention spéciale pour socque : rapidité et efficacité.

socque : D’un cynisme réjouissant. La concision, la brièveté mordante des échanges servent efficacement le propos. Caustique à mort. J’aime.

bertrand-môgendre : Bonne idée cet arrière-plan radiophonique, dommageque le texte manque un peu de liant, je trouve.

Jérémie : Ça manque un peu de légèreté dans l’intro, de liant dans le dialogue ; mais c’est une première participation à l’exo live fort honorable.

Nechez : Ah ! l’horreur du tableau final qui nous laisse sans voix. C’est bien vu.

Plotine : J’ai bien aimé la progression de l’ambiance, l’euphorie naissante , le lyrisme des jeunes blés ondoyants, … bref, j’ai bien aimé.

demi-lune : Bonne idée de situation ; un peu vite expédié cependant.

abstract : Une belle écriture qui sert un propos plein de finesse. Les contraintes de l’exo sont parfaitement intégrées. Une réussite pour moi.

Gobu : j’apprécie la performance, la bonne tenue du texte, mais la satire n’est décidément pas ma tasse de thé.

elea : De bonnes intentions mais éparpillées rendant l’ensemble un peu décousu. Ceci dit, je salue ta première participation à l’exo live.

alex : Du théâtre, pourquoi pas ? Projet ambitieux dans le cadre d’un exo live. Tu t’en sors pas si mal. Toutefois, j’aurais aimé que tu privilégies la « percutance » ( je trouve pas le mot) des dialogues plutôt que la longueur.

Dilo : Pas mal pour un premier exo live . Le dialogue aurait pu être un peu installé, je veux dire par quelques éléments d’ambiance, de contexte (décors, mimiques, attitude). Ça flotte un peu.

Chako Noir : Léger, frais, un peu désordonné avec de bons moments. Par exemple , j’ai adoré ce « pousse le bébé que je t’embrasse ».

pandawork : Ah panda, quel bonheur de texte ! Et rien que pour ça « La mouche pivota à 45 degrés et déposa un baiser de sa trompe humide sur le joint d'étanchéité », permets-moi de poser à mon tour un baiser sur ta joue d'auteur.

Yali : Excellent, mon ami. Vivant, enjoué, percutant. Bref, que du plaisir !

Encore quelques textes à lire de mon côté, je vous commente sous peu, c'est promis.

Je félicite dilo qui pousse la conscience professionnelle d'aller jusqu'à commenter ...dilo !

Je me souviens que Plotine avait fait de même, dans le dernier exo' en ligne !

D'un autre coté cela peut-être marrant de se commenter soi-même...
On peut-être surpris, étonné, déçu, satisfait... devant ses propres textes, surtout composés sous contraintes...
D'autant plus lorsqu'il s'agit des premières participations !

alex a écrit:Je me souviens que Plotine avait fait de même, dans le dernier exo' en ligne !

J'avais été très sobre ! J'avais mis : excellent, comme d'habitude !

Oublié Plotine : Bien pesé, agréable. Je crois que Zombie prend un E. et je n'aime pas la narration comme dans un conte "notre héros...".

Socque : miel de cyanure, profitant d’une petite incision dans la rétine pour se distillé, j’adore l’humanité du père expédiée dans les dernières lignes, comme si celle-ci ne pouvait tenir qu’en peu de lettres. Ah oui, puis 30 minutes pour pondre, vous étiez lente c’est ça ?

B-Mo : « Favio, tu m'aimes ? L'homme tourne le bouton de la radio. », j’ai eu un étranglement de niais tellement c’est fin ; pour le reste je suis un peu moins enthousiaste, non que l’effort de contournement me déplaise, mais je ne me connais pas la sensibilité suffisante pour accrocher les contrepoints rebondissant et ne saurais vous rendre hommage correctement, c’est moi qui ne suis pas assez équipé.

Jérémie : in la Tribune du jour

Nechez : génuflexions et pas que des paupières, comment en quelques lignes dépeindre l’approche responsable des toxicos plus humains que nature, comment faire d’un fonds social un fonds de commerce où la précarité est une gourmandise.

Plotine : Adoptez vous des petits enfants, je veux une mamie tromblon comme vous, le peu de fois où j’ai pu vous lire suite à un exo « ils se marièrent nanananana », vous avez un talent à démystifier les gnangnans, tordre les contraintes pour envoyer ce sempiternel radotage, j’adore.

Demi-lune : un peu moins convaincu, l’aspect me semble trop ramassé, putain un masterpiece de mort dans l’œuf, c’est bien con, je vous envoie du baume pour plume pour me soigner ça « J'ai pataugé aussi (5 débuts différents avant de démarrer !) Pas trop contente de moi, mais bon... » Toute mon affection…

Abstract : La paternité simple et débordante sur un air éco…durable, pépite de sobriété. Merci

Gobu : Alors c’est parce que c’est vous que personne ne le dit…bon ok batman, un monologue est un dialogue pour sourds mais quand même, la première dame de France, dieu la bénisse, ne mérite pas autant de mesquineries, vous êtes jaloux car elle est comète et vous Gobu, et d’abord c’est même pas vrai que la cruauté va se loger jusque dans l’ordonnancement des rapports amoureux contrats cristallisés, négatifs de l’ordre économique global.

Elea : Bave sur son clavier, ça fait griller les cônes et les bâtonnets de mes yeux, cela parait court et peu constructif, mais tant sur la forme que le fond, je suis fan… Trad>her jusque la quoi !

Alex : « ANTOINE. Vous avez de l'humour. VALERIE. Vous avez du fric. » En plein dans l’œil… félicitation pour l’effort, vraiment, même si le dialogue trébuche un peu sur la longueur, une vraie qualité de mise en dynamique.

Pili : toujours fin, ça glisse comme une vendange tardive en bouteille, ça se savoure, c’est lourd et sophistiqué, des plumes de plomb, et l’onctuosité…merci.

Dilo : instantané de vie, mignon « l’hélicologie » un parti pris. J’eu aimé voir les personnages vivre un peu plus longtemps.

Chako : chapeau bas, une porte d’entrée en aikido des mots, j’adore, les contraintes s’échouent dans l’ordinaire ménager, soulignant la pénétration de l’Economie jusqu’au bout des tétons, des succions, des conversations…

Panda : Argh, mort, un putain de stylo au bout des doigts qui vide des cartouches « Un costard et une casquette ... quelle touche », a fish called Wanda au pays des sharks, merci, écriture, images, références, tout est de qualité.

Yali : peut-on commenter un diamant, sinon à compter son nombre de faces, ses lignes de cisaillement, sa clarté et la lumière réfléchie … le bénéfice qu’on aura à le sertir au fond des mirettes.

Bilan : vous me faites bien chier tous avec votre talent ! Si dans quelques heures vous tombez foudroyés par une maladie incurable, bienfait !

socque : grinçant à souhait, imaginatif et drôle, bravo, j’ai presque tout adoré mais j’avoue que le long monologue de l’avocat m’a vite larguée.

Bertrand-môgendre : mitigée, j’ai bien aimé l’idée, mais je reste sur ma faim à la fin.

Jérémie : trop complexe pour moi, mais une fin marrante et au passage, des phrases que j‘ai bien aimé, par exemple : ils s’investirent corps et rien.

Nechez : j’ai beaucoup aimé, surprenant ce glauque enrobé de douceur, c’est fort.

Plotine: jolie rencontre au hasard des décrochements de cerveaux des deux protagonistes. C’est romantique finalement la bourse.

Demi-lune : jolie idée au traitement un peu court pour moi, j’en aurais bien lu un peu plus, notamment pour le jeu avec les mots.

Abstract : j’aime la douceur de ce texte qui intègre parfaitement les contraintes de mots sans jamais rappeler le monde financier, très fin.

Gobu : malin, une fois la fin lue, cela oblige à une relecture pour mieux savourer le début, l’art et la manière d’obliger le lecteur à relire!

Elea : trop scolaire, arrête de coller aux contraintes au risque d’un rendu plus que moyen, et arrête les jeux de mots, t’es nulle.

Alex : très sympa, dialogue souriant et personnages bien campés, juste une petite déception sur la fin.

Pili : une petite scène bien dépeinte, agréable à lire, bien menée, je me suis prise pour la spectatrice de la rencontre.

Dilo : pauvre petite, à peine née et déjà en plein dans les disputes parentales, une scène authentique de la vie de certains couples, bien croquée.

Chako Noir : j’ai aimé la tendresse entre les personnages perceptible dans leurs dialogues, moins la discussion finale sur la machine à laver.

Pandaworks : bien léché, bien écrit, des phrases et des trouvailles savoureuses, sympa le coup de la mouche, je me serais arrêtée là, sans l’intervention de la femme qui apporte de la platitude là où il n’y en avait pas.

Yali : j’adore, cette manière de démonter tous les tics professionnels de langage de la femme, la cruauté, l’authenticité, je l’ai lu comme du petit lait.

Dilo : je suis un peu passée à côté, trop absurde pour moi. Désolée pour cette fois.

Chako : l’idée est bonne que cette interférence entre la publicité et le quotidien du jeune couple, mais le traitement est un peu confus. Il y a aussi un peu de boulot à faire sur les dialogues qui manquent de naturel, surtout :

- Oui. Celle qu’on a commence à dater, et elle est un peu petite.
- C’est vrai, maintenant la famille s’agrandit !

Rarement vu un couple se parler comme ça, on dirait un peu une famille Ricorée ou kinder Surprise. C’était peut-être l’effet que tu désirais, mais dans ce cas il faut le mettre plus en valeur.
Ceci dit, il y avait un petit côté Beigbeder qui m’a amusée.

Pili: on sent que tu n’es pas à l’aise avec le thème, mais tu t’en sors habilement en contournant la difficulté. Ça madame, ça s’appelle avoir du métier !

Yali : c’est vraiment drôle sans tomber dans le grotesque ou le caricatural. J’ai beaucoup aimé le passage :

Elle se lève, fait d’un pas mécanique le tour de la pièce. Déplace un bibelot ici, un livre là. Elle fait toujours ça lorsqu’elle est furieuse. Sauf que sa colère elle va la ravaler, d’ici quelques instants elle aura retrouvé son calme

,
que j’ai trouvé particulièrement bien observé. Du très bon travail donc.

socque : grinçant comme toujours ; faire d'un bébé une marchandise, pourquoi pas ? Je félicite aussi la vitesse avec laquelle vous avez réalisé l'exercice.

bertrand-môgendre : le procédé est habile, c'est plutôt bien vu.

Jérémie : c'est efficace, il n'y a pas à dire, et surtout la fin.

Nechez : amusant ! J'ai aimé sans réserve, c'est très bien mené. De bonnes trouvailles, vraiment.

Plotine : beaucoup aimé. La dernière phrase qui m'a fait sourire aussi. La contrainte joliment intégrée dans le récit. Mais il manque les dialogues de la contrainte.

demi-lune : marrant, mais je n'y ai pas trouvé mon compte. L'intégration de la contrainte me paraît un peu forcée quelquefois.

abstract : ton gros point fort, c'est ton écriture à n'en pas douter, qui est très agréable. Elle sert très bien ton propos sans que la contrainte transparaisse.

gobu : satirique oui, le texte se tient,... Pas toujours fan de cet humour-là, question d'humeur peut-être.

elea : j'ai plutôt aimé. Mais les dialogues sont un peu guindés, manquent de naturel... faute à ces fichues contraintes. Le même problème que moi quoi.

Pili : une belle surprise pour moi. On n'est pas vraiment dans la consigne mais qu'importe ? Un texte humain, un beau flash.

Dilo : Une scène vraie, joli !

Chako Noir : Frais, une jolie histoire, rondement menée. J'ai beaucoup aimé.

pandaworks : Joli détournement, j'ai adoré ! Réussite ; j'aurais aimé en lire davantage.

Yali : Très drôle ! Comme toujours, j'adore le style. Là aussi, c'est comme si la contrainte n'avait été qu'une formalité.

... désolé pour ces quelques commentaires peu inspirés et par trop succincts.

Alex : Toutes mes excuses, j’ai oublié de mettre le commentaire que j’avais fait sur ton texte. J’aime bien l’idée du théâtre, c’est assez rare comme forme ici sur VE. En plus, ça fonctionne bien cette petite scène qui tourne (c’est le cas de le dire) sur une robe légère. Belle réussite.
Voilà, c'est réparé ;-)