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Départs

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Arascaskaracallas
silene82
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Message  ubikmagic Lun 31 Mai 2010 - 19:18

Amis, je n'ai pu me résoudre à vous laisser ainsi en plan. En fouillant dans les replis de mon roman, j'ai déniché quelques pages pas trop bancales et qui peuvent servir de cadeau de départ. D'où le titre, au pluriel. Départ de Wolfgang, et sans doute le mien, puisque je mets la clé sous la porte. Enfin, il n'est pas dit que je ne déniche pas encore un rataillon ou deux, mais dans l'ensemble, on s'achemine tout de même vers une longue pause. Espérons que le moteur voudra bien tousser à nouveau le moment venu.

Voici donc un des derniers éclats de "petit Wolfgang deviendra grand"... et sans doute méchant, comme on le craint. Bonne lecture aux éventuels amateurs.


* * *


Enfin, nous étions le 20 avril !
Fritz Baumann avait organisé notre adhésion officielle au Jungvolk. Franz et moi étions prêts, sur le pied de guerre. Nous avions appris par cœur notre serment.
La veille, j’avais soigneusement préparé mon uniforme, mes bagages. D’habitude, lorsque je partais pour quelque temps, par exemple chez Oma et Opa, Mutti me faisait mille et une recommandations, s’inquiétait de tout et rien, m’aidait pour ma valise, confectionnait mes sandwiches. Là, pour la première fois, je la vis se mettre en retrait.
Elle avait bien tenté d’intervenir, disant à mon père que c’était ridicule, que ça ne menait nulle part. Mais il l’avait rembarrée sans ménagements. Il était temps que son fils devînt un homme.
C’est donc seul que j’avais rassemblé mes affaires. Ma mère se tenait dans l’ombre, résignée sans doute mais tourmentée par la tournure que prenait mon caractère et ma vie. Elle restait à distance, le visage fermé. Quand à Ida, elle me traitait avec une déférence méfiante, sans doute consciente du fait que sa perfidie ne m’impressionnait plus.
Il était prévu que Karl nous conduirait ; oncle Fritz nous servirait de chaperon. Il ne pouvait assister aux cérémonies, car on l’attendait à Munich, pour une importante réunion. Il reviendrait peut-être nous chercher, pour le voyage de retour.
J’avais pensé, au début, que mon père nous accompagnerait. Mais c’était sans doute impossible : il était retenu par trop de responsabilités, disait-il.

J’étais là, assis sur mon lit, la valise à côté de moi. Toutes les cinq minutes, je me levais pour regarder dans la rue : Karl n’était pas encore arrivé. Alors je retournais me poser et les ressorts grinçaient. Je me disais : peut-être y a-t-il un empêchement ? Mais en ce cas, le téléphone sonnerait, nous serions prévenus…
Ida allait et venait, sans doute jalouse de l’importance qu’on m’accordait tout à coup. La maison était silencieuse, mais il me semblait qu’elle vibrait de mon départ proche. Elle retenait son souffle, et ses habitants avec. Mutti était quelque part en bas, ma sœur passait comme une ombre… Les couloirs sombres craquaient sous mes pas tandis que je les arpentais avec impatience, comme un fauve en cage.

Enfin, j’entendis le klaxon de la Mercedes. Un coup d’œil à la fenêtre me confirma la chose. Je filai dans l’escalier, avec l’impression de voler au-dessus des marches. J’entendis Mutti m’appeler, mais sans me retourner, je fonçai dehors. Bondissant comme un jeune cabri, je rejoignis la voiture en quelques instants. Karl descendit, ouvrit la portière :
- Tu es bien beau comme ça, Wolfgang.
- Merci. On passe prendre Franz, n’est-ce pas ?
- C’est prévu, ne t’inquiète pas.
La limousine démarra. Je me retournai : Mutti s’éloignait, petite silhouette tassée sur le haut du perron. J’eus envie de lui faire un signe de la main, mais quelque chose, je ne sais quoi, me retint.

Mon ami nous attendait en bas de chez lui. Il monta à l’arrière avec empressement, me gratifia d’une bourrade :
- Tu le crois ? Je suis réveillé depuis six heures. Je n’en pouvais plus, je me demandais quand vous alliez venir.
- Moi aussi, je n’ai guère dormi.
Nous sortions de Detmold, en direction de la nationale. Nous devions rejoindre Hanovre, puis de là, prendre la route de Berlin, et continuer vers la Poméranie. Au début, nous étions très agités, mon ami et moi. Nous parlions beaucoup, faisions les pitres, nous extasiant de tout ce que nous voyions alentour. Le paysage évoluait à mesure que nous nous rapprochions de la capitale. Karl, peu loquace, répondait avec parcimonie. Franz et moi nous en rendions à peine compte, tant nous étions excités par ce voyage.
Peu à peu, nos élans se calmèrent et, vaincu par la fatigue, bercé par les mouvements, je sombrai dans un épais sommeil.

A mon réveil, l’après-midi était bien entamée. Nous étions en Poméranie. Je me sentais vaseux, pas très en forme. Franz, absorbé dans la contemplation de cette région, semblait plus calme que lors du départ. Nous nous arrêtâmes pour prendre un café dans un établissement au bord de la route. Mais il me fit plus de mal que de bien : pendant le reste du trajet, j’eus des brûlures d’estomac.
A la vérité, je me sentais angoissé. Un je ne sais quoi me faisait craindre l’arrivée. J’aurais souhaité que la route devînt un ruban de caoutchouc, s’étirant à l’infini. J’avais peur de ne pas être la hauteur. Le trac, peut-être ? Oui, quelque chose comme ça. Je voulus en parler à Franz, mais comment faire ? Je n’avais pas envie d’être entendu par Karl, après tout, ça ne le regardait pas. Je ne pouvais me confier. Il ne me restait qu’à affronter ce sentiment, chercher comment y remédier, tant bien que mal.
A force de me creuser la tête, je parvins à la conclusion que je devais me raccrocher à mon ami. En sa compagnie, il ne pouvait rien m’arriver. Sa seule présence me protégeait. Une fois de plus, je m’en remettais aveuglément à lui.
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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 8:48

Eh bien, quelle ambiance. Un départ et un avènement dans la douleur, un passage empli de tension....

Une remarque :

- Moi aussi, je n’ai guère dormi.
j'ai toujours tendance à penser que l'on utilise "moi aussi" pour faire écho à une phrase affirmative. Dans le cas d'une phrase négative, il est plus correct (et élégant) de dire : "moi non plus".

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Message  Invité Mar 1 Juin 2010 - 8:53

Pour moi, ce texte marque une transition ; le passage qui m'a le plus intéressée est celui où l'on voit la mère et la sœur en retrait, dépassées par l'évolution du fils de la famille, mais sinon on n'apprend pas grand-chose, me semble-t-il. Belle écriture, efficace et élégante, c'est un acquis avec vous.

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Message  silene82 Mar 1 Juin 2010 - 8:55

Je n'avais jamais perçu jusque là que Mutti non seulement est en retrait, mais sans doute désapprouve plus ou moins secrètement - ou ouvertement, je n'en sais rien, et cela, me semble-t-il, n'est pas apparu jusque là - l'embrigadement de Wolfgang dans les Jeunesses. alors que son père, lui, est non seulement enthousiaste, mais l'a poussé et encouragé depuis le début.
Wolfgang est à une croisée de chemins symbolique, puisque une rupture s'effectue d'avec le lien maternel : il choisit la voie virile, martiale, cruelle, car il est certain qu'au sein des Jeunesses il a "bénéficié" de l'apport doctrinal des œuvres du Fûhrer, avec leur aura perpétuelle de sang et de mort : le décor des cérémonies nazies est suffisamment explicite.
Il décide donc de rompre avec ce qui est de l'enfance pour entrer, à la suite de Franz, car jusque-là c'est un suiveur, dans ce qu'il désire confusément, tout en le redoutant, l'initiation virile. C'est, somme toute, une de ses premières manifestations de choix personnel : manifester à la petite silhouette sur le perron qu'il n'a plus rien de commun avec elle, qu'il est devenu autre.
J'ai une impression avec l'arrivée de Franz, mais ce n'est que la continuation de la relation qui se joue entre eux depuis le début, de rituels de domination, comme chez les canidés, où le soumis offre sa gorge aux crocs du dominant, et fréquemment son postérieur. Je ne serais pas surpris que cet aspect apparaisse dans la suite...
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Message  ubikmagic Mar 1 Juin 2010 - 10:19

Hello,

P'tite réponse collective, pendant que je suis "dans le moove" de pianoter sur mon clavier. Après, le rush reprendra ses droits, et je me retrouverai encore à cavaler. Alors, vite fait :

Bien vu : "moi aussi, moi non plus", c'est le genre d'erreurs dans lesquelles je me vautre, par distraction. Je corrigerai.

Merci pour l'écriture élégante. On essaie. Suis très sensible au compliment, surtout de la part de son émettrice.

Effectivement, comme l'a souligné notre sybarite ami du sud-ouest, le point clé est le choix de Wolfgang de se cramponner à son ami, de laisser en arrière le monde suranné des nounours et soldats de plomb, du chocolat chaud, des romans de Karl May, des bisous de maman, pour entrer dans celui d'une initiation virile que seul Franz peut délivrer. Au tout début du récit, je montre de vaines tentatives du père pour endurcir Wolfgang, mais sans doute trop précoces et inadaptées. Franz jouit, lui, d'une position privilégiée.

A propos de position : non, il n'y aura pas de défloraison du dominant sur le dominé : Franz s'amusera à ce genre de choses, mais pas avec son disciple. Il y a une convention tacite entre eux, Franz n'est pas qu'une brute qui terrorise et s'il joue volontiers ce jeu, il veut aussi que Wolfgang l'aime et l'admire ; et il l'aime également. Dans ces conditions, même si la relation reste potentiellement dangereuse, Franz ne dépassera jamais certaines limites. Il est certes craint, mais aussi adoré. Cette adulation, il ne veut pas la perdre. C'est pourquoi il y a ce pacte, ce partage du sang, ces serments d'assistance mutuelle et inconditionnelle, etc. Cette sorte d'avant-goût de "mon honneur s'appelle fidélité"... Il pourrait facilement abuser de Wolfgang, mais alors l'autre le détesterait, et quelque chose serait brisé. On touche là aux ressorts intimes du roman : cette relation emprunte d'ambiguïté, de crainte, de respect, grandes professions de foi, initiations, premiers ceci, premiers cela... Franz est aussi là pour consoler quand ça va mal. Il en est capable. C'est une brute, certes, mais capable de nuances. Il est bien à l'image du futur SS, capable d'abjections incroyables, mais drapées d'élégance. La "race des seigneurs"...

Wolfgang gardera sa virginité pour une rencontre ultérieure et décisive, qui aura lieu je pense à Varsovie.

Je m'efforce constamment de mettre en place des progressions, et j'avance mes pions tout doucement, d'une scène à l'autre. Courbes montantes et descendantes, qui montrent comment peu à peu Wolfgang perd le lien avec son violon, pour se mettre à battre du tambour, presque malgré lui, pris dans le mouvement nazi. Ou alors cette relation avec Inge, comment il la rencontre, s'y intéresse, échafaude un fantasme très prude et pur, s'en éprend fortement, pour finalement être éconduit et mettre des mois à s'en remettre, et ruminer, ruminer... L'ascension politique et sociale du père, la montée du parti nazi, la dégradation des relations entre Ernst ( le peintre ) et Emma ( la mère de Franz ), l'influence grandissante de Franz, l'Ange Noir, la perte progressive de contact entre Wolfgang et Mutti, qui désapprouve au début, tente de s'interposer, se fait rembarrer par le père, puis la réaction de Wolfgang, déçu par son désaveu... Trahison de la soeur, qui va, pour séduire le père, rentrer au BDM, donc perte de terrain de Mutti qui va peu à peu se résigner, lâcher prise, puis perdre pied... tout ça me passionne. Peindre ces nuances subtiles sur ce fond écarlate du svastika, j'avoue que c'est un défi pour moi, comment concilier les deux, comment "traiter" certains clichés et les apprivoiser, les rendre intéressants ( j'espère ) malgré leur côté rebattu... Il y a cette idée de progressions multiples et entrecroisées, mais aussi de paliers de décompression, où ça respire pour mieux remonter à l'assaut et crever la surface... En cela, j'avoue me laisser fortement influencer par la musique de Christian Vander, qui est basée sur ce principe. Ce sont comme les vagues puissantes d'une nausée, chacune fait plus de ravages que la précédente, jusqu'à ce que le corps soit vidé, qu'il n'y ait plus rien à cracher, et qu'on s'achemine vers la fin, logique, inéluctable, calculée au millimètre. C'est une question d'élan, de ressac, d'inspir et d'expir. Force Yin qui finit toujours par user, polir, éroder et vaincre.

J'aime bien, effectivement, ce moment où Mutti s'éloigne et où il est tenté de faire un geste, mais s'en abstient, sans doute qu'une part de lui comprend qu'il est déjà trop tard. J'adore montrer ce sentiment d'impuissance, et ces petits détails qui font qu'on bascule facilement d'un côté ou l'autre : une phrase mal formulée, un signe, un battement de paupières, une hésitation, un temps de retard, et c'est mort, on est passé à autre chose. A quoi ça tient... Petites causes, grands effets, c'est l'histoire de l'aile du papillon... Vision cinématographique de travelling arrière via la vitre de la limousine, Mutti s'éloigne et avec elle, le passé. Une page se tourne... Constamment, Wolfgang lutte pour conserver une stabilité, quand ça bouge trop, cela le perturbe, mais il n'est pas conscient que beaucoup de ces changements résultent de ses propres choix, ou plutôt, non-choix... Je me régale à analyser, à restituer tout ça, mais maintenant j'entre dans une phase nettement plus technique, il me faut plonger dans les rouages institutionnels, administratifs, formels, de la SS et son fonctionnement, si je veux garder la main sur mon roman, être capable de conclure. Un temps de documentation poussée est nécessaire.

Donc, à suivre... Merci encore à ceux qui m'ont fait l'honneur de commenter cette bribe...

To be continued...

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Message  Arascaskaracallas Mer 2 Juin 2010 - 17:33

D'un conventionnel... Si tu publie des passages de ce que tu sais être un texte modeste ça n'en vaut pas la peine ; l'originalité vérouille la daube même quand elle est farfelue. Tu sembles l'avoir oublié.
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Message  silene82 Mer 2 Juin 2010 - 18:03

Pendant que tu te gausses, ô éblouissant, régal de l'esthète, pourrait-on admirer quelques effets que l'excellence de ton calame ne va pas manquer de faire déferler sur VE : nous nous préparons au tsunami, et te supplions, ô potentat, d'être magnanime. Ne nous noie pas trop vite sous les rouleaux implacables de ton jaillissement, que nous comprenions notre indignité, et puissions nous prosterner devant ton effigie.
Envoie un peu, qu'on goûte. Mais si c'est à chier, c'est toi qui torches.
Essaie d'éviter les fôtes, ça fait tache.
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Message  Arascaskaracallas Mer 2 Juin 2010 - 18:11

Ta réponse est à elle seule le reflet de ce que tu es. Tu t'imagines que le raffinement se jauge au jargonage du language ?
Mon avis n'est pas obligé au compliment et s'il est déplaisant je ne crois pas avoir à me justifier davantage que toi.
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Message  Attila Mer 2 Juin 2010 - 18:29

Faut croire que les sites littéraires attirent les gens biens.

Ubik, pardonne moi cette réponse intempestive, j'ai pas pu m'en empêcher :-)

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Message  silene82 Mer 2 Juin 2010 - 19:14

Arascaskaracallas a écrit:Ta réponse est à elle seule le reflet de ce que tu es. Tu t'imagines que le raffinement se jauge au jargonage du language ?
Mon avis n'est pas obligé au compliment et s'il est déplaisant je ne crois pas avoir à me justifier davantage que toi.
Apprends ta langue, si tu en as une.
Je trouve un peu fort de café qu'un ET dont on n'a pas lu la moindre ligne prenne un ton suffisant et sentencieux, alors qu'il truffe ses commentaires de fautes.
Accessoirement, Ubik est un pote, et même s'il est largement à même de te moucher seul, ça me faisait plaisir. Tu nous régales quand, tavernier ?
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Message  Invité Mer 2 Juin 2010 - 19:16

allons, du calme

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Message  silene82 Mer 2 Juin 2010 - 19:17

Attila a écrit:Faut croire que les sites littéraires attirent les gens biens.

Ubik, pardonne moi cette réponse intempestive, j'ai pas pu m'en empêcher :-)
Les jambons aussi ?
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Message  Arascaskaracallas Mer 2 Juin 2010 - 19:36

Mes mots et mon orthographe sont peut-être rustiques mais leur venin est à la hauteur de ta condescendance et surtout de ce snobisme littéraire que je supporte depuis des années et que j'ai le malheur de retrouver sur ce forum. Quant à la raclée que je dois prendre, son exécution appartient exclusivement au destinataire de ma critique.
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Message  mentor Mer 2 Juin 2010 - 19:40

Arascas, on t'a demandé de modérer tes propos, tu ne t'es pas inscrit ici pour en découdre, ou bien ?

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Message  mentor Mer 2 Juin 2010 - 19:43

et puis je suis comme Silène, j'attends avec impatience que tu daignes nous montrer ce que tu sais faire, hormis des critiques à l'emporte-pièce

(Ubik, quand tu veux, je vire tous les posts qui suivent celui d'Arascas après ton propre commentaire)

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Message  silene82 Mer 2 Juin 2010 - 19:46

Arascaskaracallas a écrit:Mes mots et mon orthographe sont peut-être rustiques mais leur venin est à la hauteur de ta condescendance et surtout de ce snobisme littéraire que je supporte depuis des années et que j'ai le malheur de retrouver sur ce forum. Quant à la raclée que je dois prendre, son exécution appartient exclusivement au destinataire de ma critique.
ettre

Quel snobisme ?
Montre la came, pépère, et si ça tient la route, je m'inclinerai. Ne te méprends pas : j'aime autant la langue de Narbah que celle de Gobu, et d'Ubik. Cela dit, ici, pour avoir quelque chose à dire, en dehors de fées que je révère extrêmement, et qui se reconnaîtront, surtout Easter, on commence par montrer son étal. Parce qu'il n'est rien de plus aisé que faire l'esthète et le dédaigneux. Pour moi, Ubik accouche d'un chef-d'oeuvre, s'il tient la distance, et il en est parfaitement capable. Je n'aime pas qu'un inconnu, qui n'est pas nécessairement un imbécile, ne te méprends pas, le jauge avec hauteur. De plus, il est gentil, et a autre chose à foutre que te remettre à ta place.
Encore une fois, le haut, tu l'enlèves quand ?
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Message  Arascaskaracallas Mer 2 Juin 2010 - 19:53

Je n'ai pas la prétention (pas celle là) de me croire suffisamment talentueux - tu ne manqueras pas de le remarquer - pour publier mes créations hasardeuses : c'est pourquoi je n'aime pas beaucoup assister au débalage publique de ces "oeuvres" trop modestes pour dépasser le cadre intime. Ubik demande un avis ? je le lui donne avec sincérité mais exaspération.
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Message  silene82 Mer 2 Juin 2010 - 20:13

Tu ne comprends décidément rien : ici, on écrit. Et on lit. On se reconnaît entre pairs. On gagne son rang. Tu fais le malin en n'étant même pas fichu de poster trois lignes sans fautes. Et surtout tu te permets d'émettre des avis qui passeraient peut-être dans un autre cadre, mais pas ici. Ubik, nous, on sait qui c'est. Il écrit des choses qui sont parfois sublimes. Prends la peine, si tu en es capable, de lire tous ses posts : nous l'admirons à peu près tous.
En somme, ce que je veux te dire, c'est : si tu veux faire chier mon pote, commence par montrer qui tu es, et de quelle autorité tu parles, et même là, fais gaffe à ta gueule, parce que moi, ça ne me plaît pas. Maintenant, si les conditions ici ne te plaisent pas, dégage, tu ne sera qu'un foireux de plus.
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Message  mentor Mer 2 Juin 2010 - 20:20

Arascaskaracallas a écrit:Je n'ai pas la prétention (pas celle là) de me croire suffisamment talentueux - tu ne manqueras pas de le remarquer - pour publier mes créations hasardeuses : c'est pourquoi je n'aime pas beaucoup assister au débalage publique de ces "oeuvres" trop modestes pour dépasser le cadre intime. Ubik demande un avis ? je le lui donne avec sincérité mais exaspération.
c'est clair, tu n'as pas ta place sur VOS ECRITS, site d'écriture, de création, atelier d'écriture, et d'ECHANGES...
il faut lire la page d'accueil avant de lancer une inscription hasardeuse

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Message  Modération Mer 2 Juin 2010 - 20:21

Ok, on se calme. Et on va éventuellement poursuivre cette conversation de façon constructive dans Billevesées. Merci.
Arascaskaracallas, nul ne vous oblige à vous frotter aux us et coutumes de ce site, s'ils vous incommodent.

La Modération

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Message  ubikmagic Mer 2 Juin 2010 - 20:57

Hello, Abracadabra,

Je me frotte à un sujet difficile, c'est vrai. Comment je m'en tire ? Ma foi, certains m'ont dit que c'était bien, d'autres ont même été jusqu'à affirmer que ça valait vraiment le détour, et puis il y a ceux qui, inévitablement dès qu'on se confronte à autrui, sont venus dire que c'était de la merde.

Je dis, moi, que c'est quelque chose de très dur à faire, et que je ne sais pas du tout, personnellement, ce que ça "vaut". Je m'efforce de me documenter, d'organiser mon propos selon des progressions multiples, de soigner le style, j'essaie de creuser mes personnages, de ne pas en rester à la surface des choses, de fouiller loin, autant que je peux. Est-il possible que, malgré tous ces efforts, je ne fasse qu'une grosse nullité, comme Jacques Villeret avec son Concorde en allumettes ? A l'extrême, j'admets que ça fait partie des possibles, mais que ça me paraît peu probable. J'ai auparavant publié des romans dont on a dit, globalement, beaucoup de bien.

Cependant, à propos de la critique et de ceux qui en font profession, je dois dire que l'affaire est complexe. J'ai déjà eu l'occasion de tomber sur des émissions télé, qu'elles soient cantonnées au domaine littéraire ou pas, où on dégommait les gens et les œuvres et je suis toujours frappé de voir avec quelle facilité, en une phrase désinvolte, des animateurs, plus ou moins qualifiés, fustigent un boulot qui a sans doute demandé des mois. Deux secondes pour lâcher une formule ravageuse, des mois d'efforts... Si on met l'un en rapport avec l'autre, j'avoue que ma sympathie va plus à l'artisan qui besogne obscurément et avec opiniâtreté dans son petit atelier, qu'à la grande gueule qui fait un effet de phrase devant une caméra et deux projecteurs.

A côté de cela, j'ai le malheur d'avoir côtoyé plus d'une fois des gens qui ont l'art de toujours trouver la formule assassine et réductrice qui fait qu'en dehors d'eux-mêmes, tous les autres sont des cons. Ils font ça à longueur d'année, c'est leur mode de fonctionnement principal, leur occupation favorite, leur tournure de pensée, et personne ne trouve grâce à leurs yeux. Quelle que soit l'attitude qu'on adopte avec ces gens, ont a toujours, au final, tort. Ils brocardent tout et tous, avec, c'est selon, méchanceté ouverte ou air de ne pas y toucher.

Dès qu'on sort du cadre strictement privé, on s'expose à subir les outrages d'autrui, on présente un point d'accroche, un quelque chose qui donne prise à critique.

Cela dit, on me rétorquera que je suis venu chercher ici critique.

Ma foi, je suis surtout sorti de mon isolement. Tout ce que je fais, je le fais seul, dans mon coin, des fois ça me gave. Alors, poster des extraits du roman que je prépare, ça me permet d'échanger, de rencontrer des gens. Certains intéressants, d'autres moins. Et des fois, nettement moins encore.

Je suis désolé que mes productions t'exaspèrent. Je le conçois. Mais alors, je ne puis te répondre qu'à deux niveaux :

La première idée qui me vient, ce serait de promettre que "j'essaierai de faire mieux à l'avenir". Mais pour faire mieux, s'améliorer, encore faut-il connaître ses erreurs. Là, on me dit que c'est conventionnel ou que sais-je. Je veux bien, mais qu'on me le prouve, qu'on argumente. Qu'on le démontre. Sinon, je trouve trop facile de débouler en disant c'est nul, c'est saoulant, je me suis endormi au bout de cinq minutes, et autres platitudes qui peuvent être justifiées autant que fausses. Sans compter qu'en dernier ressort, tout avis comporte, il faut l'avouer, une part de subjectivité. Moi qui écris depuis longtemps, quand je donne un avis je reste prudent, c'est rare que je sois résolument affirmatif, il en faut... Du reste, je ne le fais que pour me conformer aux usages ici, car j'estime que donner un avis c'est presque impossible, justement parce que je suis conscient du fait que notre subjectivité et notre égo sont là, omniprésents. Alors un avis ( qui est déjà partial au départ, forcément, à un degré ou un autre ) doit pouvoir, au moins, s'étayer sur des arguments, qui vaudront ce qu'ils vaudront, c'est-à-dire qu'on ne pourra apprécier qu'en les reliant à leur auteur. Il y a des gens dont l'avis compte car je leurs sais un certain goût, une intelligence littéraire, une pertinence, une constance, une volonté de neutralité, de traiter tous les genres et j'ai CONFIANCE en eux. Et quand ils disent ceci ou cela, je sais de la part de qui ça vient, je suis capable d'interpréter, de relativiser, de savoir nuancer leur propos s'il en manque, de situer leur jugement dans une démarche d'ensemble. A l'inverse, un parfait inconnu qui débarque en crachant juste une phrase sensée être sans appel et qui ne prend pas la peine d'argumenter, et dont je ne connais pas par ailleurs l'éventuelle production, me fait plus l'effet d'un troll qu'autre chose.

Le second niveau découle de ce que je viens de dire : montre-moi si tu fais mieux. Prends la peine d'écrire un petit bout sur ce thème et on verra si tu t'en tires mieux. Si c'est le cas, je n'hésiterai pas à te féliciter.

Le troisième niveau, plus général, est de l'ordre du bon sens. Tu me dis que tu trouves ce que je fais conventionnel, et ne devrait pas dépasser le cadre de l'intime. D'abord, je dois te dire que je trouve certains ouvrages, dont parfois les librairies sont pleines, parfaitement conventionnels et en plus, pas intéressants du tout, et ils me font même l'effet d'avoir été ciblés pour vendre en quantités industrielles, un peu comme la bouffe des burgers drive in dont je ne citerai pas le nom, on m'a compris ( ce gens-là sont redoutables, comme les Scientologues, faut rien dire sur eux sinon on se retrouve avec un procès sur le dos ). Ensuite, j'ajouterai qu'il y a conventions et conventions. Tout lecteur achetant un ouvrage s'attend à y trouver un certain contenu. J'avoue que j'ai été formé à l'école du Roman Noir, pour lequel j'éprouve un grand respect ( mais que tu jugeras peut-être comme littérature pour ferroviaires et insomniaques ) dans l'ensemble, en tous cas les auteurs qui m'ont donné envie d'écrire à mon tour. Et les conventions de ce genre, je les ai adoptées, c'est vrai. De ce point de vue, on peut parfaitement dire que je suis conventionnel et ça ne me dérange pas. Enfin, pour conclure et toujours dans l'ordre du bon sens, si tu dis être exaspéré par ce que je produis, ce que je peux tout à faire entendre, alors le plus simple ne serait-il pas, à l'avenir, d'éviter d'ouvrir les posts où figure ma prose indigente ? Tu m'as gratifié de ton avis, qui pour l'instant ne me paraît guère convaincant. Soit. Veux-tu insister et brocarder tous mes textes un par un ? Lancer une recherche sur mon pseudo, les déterrer tous à la queue leu leu et les inonder de tes jugements lapidaires ? Et pour obtenir quoi, au final ? Qu'on fasse chorus, qu'on approuve, que foule se précipite pour dire, oui, c'est vrai, Ubik écrit des récits convenus et assommants ? Il y a sans doute des gens qui le pensent, mais je suppose qu'ayant perçu ce que je m'efforce de faire, ne s'y intéressant pas, ils me zappent, comme des gens raisonnables et qui n'ont pas que ça à fiche. Chercherais-tu, toi, à me CONVAINCRE que je suis une tache, un blaireau qui ferait mieux d'aller lire le Journal de Mickey plutôt que de se risquer à écrire ? Parce que si tel est le cas, il va falloir d'abord forcer mon respect avec des textes qui m'éblouissent, avec des critiques sur d'autres textes qui m'en mettent plein la vue, et avec des points de vue sur les miens qui soient argumentés et qui tiennent la route. Et là, si tel est le cas, tu me mettras le doute. Mais pour l'instant, tout ce que tuas fait, c'est un trou dans l'eau.

Voilà, en essayant d'être le plus honnête possible. Remarque, Villeret aussi est honnête, avec son Concorde en allumettes. Je sais, je sais...

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Message  demi-lune Mer 2 Juin 2010 - 21:42

Je passe juste dire que personnellement je trouve que ce travail - énorme - (ceux qui ont lu les autres extraits s'en rendent compte) vaut vraiment la peine et méritera publication, je n'en doute pas. Ubik, tu sais très bien ce que j'en ai pensé depuis longtemps et ce que je continue d'en penser. Bien bon de faire réponse à certains commentaires mais ...passons. Tous mes encouragements pour cette lourde tâche qu'il te reste à accomplir : tu en viendras à bout !
Pour en revenir à l'extrait : les premiers commentateurs ont bien formulé la richesse de ce qui se joue dans ce passage : ce qui se brise à jamais, ce qui commence, avec toujours des symboles annonciateurs, des non-dits dont on perçoit néanmoins l'importance... Bravo !
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Message  Arascaskaracallas Jeu 3 Juin 2010 - 18:07

Restez polis s'il vous plait.
Je reconnais ne pas m'être suffisament expliqué :

Ce que j'entends par conventionnel, c'est l'usage intempestif de formules toutes faites ou sur-usées : "sur le pied de guerre"-"rembarrée sans ménagement"-"Toutes les cinq minutes"-"bondissant comme un jeune cabri"-"je sombrai dans un épais sommeil"
Des expressions maladroites : "nous sortions[...]en direction de la nationale"-"Le paysage évoluait à mesure que nous nous rapprochions"- "prendre un café dans un établissement au bord de la route"
Des répétitions rapprochées : "je ne sais quoi"-"Un je ne sais quoi".

Quant au fond, je lui reproche de ne pas s'axer sur l'étape cruciale qui va de "Franz et moi étions prêts"à"me confirma la chose". Je m'attendais à ce que la tension du départ éponyme installe un malaise plus lancinant.
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Message  Invité Jeu 3 Juin 2010 - 18:15

et ben voilà, j'savais bien qu'rascal de caracas deviendrait plus sociable, faut toujours qu'y'en a qui s'emballent ...

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Message  ubikmagic Jeu 3 Juin 2010 - 20:06

Arascaskaracallas a écrit:Restez polis s'il vous plait.
Je reconnais ne pas m'être suffisament expliqué :

Ce que j'entends par conventionnel, c'est l'usage intempestif de formules toutes faites ou sur-usées : "sur le pied de guerre"-"rembarrée sans ménagement"-"Toutes les cinq minutes"-"bondissant comme un jeune cabri"-"je sombrai dans un épais sommeil"
Des expressions maladroites : "nous sortions[...]en direction de la nationale"-"Le paysage évoluait à mesure que nous nous rapprochions"- "prendre un café dans un établissement au bord de la route"
Des répétitions rapprochées : "je ne sais quoi"-"Un je ne sais quoi".

Quant au fond, je lui reproche de ne pas s'axer sur l'étape cruciale qui va de "Franz et moi étions prêts"à"me confirma la chose". Je m'attendais à ce que la tension du départ éponyme installe un malaise plus lancinant.
Ah, eh bien c'est déjà nettement plus intéressant comme ça. Et moins agressif dans le ton. Quand c'est argumenté, et non pas assené comme un coup de massue, on accepte mieux, on est en mesure de comprendre, voire d'acquiescer si ça paraît fondé.

Les formules toute faites : ne me dérangent pas, mais je peux concevoir qu'elles chagrinent autrui. Je pourrais les remplacer. Cela dépend, c'est au cas par cas. Elles offrent la possibilité d'exprimer quelque chose qui soit saisi immédiatement par le lecteur et ainsi de l'amener à porter son attention et sa disponibilité sur autre chose, ce qu'on veut montrer. Mais elles ont les défauts de leurs qualités.

Les expressions maladroites, je comprends moins. Je ne vois pas ce qu'elles ont de gênant. Enfin, moi, elles ne m'ont pas heurté. Sans doute que là se mesure mon incapacité à voler plus haut... Pour le mot "établissement", je pense que "brasserie" conviendrait beaucoup mieux. Mais y avait-il des brasseries au bord des routes ? Je n'en suis pas sûr. Je n'ai pas vécu à cette époque et si on a pas mal d'éléments sur le background politique, la vie quotidienne, elle, a laissé moins de sources. On doit pouvoir trouver je présume.

Les répétitions ? J'ai beau tenter de les débusquer toutes, il est vrai que parfois certaines m'échappent. Je prends note de celle-ci.

Sur le fond : j'ai parlé d'un certain malaise, mais je n'avais pas envie de m'appesantir sur cet aspect des choses pendant des paragraphes à rallonge. Ce qui m'intéresse dans ce chapitre, c'est ce qui se passe à Marienbourg, le contraste entre la vision que Wolfgang s'en fait au départ, et les incidents qui vont survenir une fois sur place. Mais c'est vrai que dans les extraits, ça n'apparaît pas, et je ne peux pas poster non plus la totalité du roman ici, il a beau être conventionnel, voire médiocre, il n'en reste pas moins une vision en avant-première d'un ouvrage que je vais proposer à mon éditeur, et si j'étais un tant soit peu raisonnable, d'une je n'aurais pas mis d'extraits ici et de deux... en vérité, je ne me serais jamais attaqué à ça, car c'est un boulot d'une ampleur colossale et je ne sais pas si j'ai encore l'allant, l'inconscience, la fantaisie et la santé d'autrefois, qui me faisaient me lancer dans des entreprises folles sans me poser de questions. Je le savais, j'ai résisté, tant et plus, et le sujet m'a littéralement harcelé. Et j'ai cédé... pour le malheur de la littérature ( qui en a vu d'autres et s'en remettra sans doute ).

Voilà. Que dire de plus ? Je prends bonne note.

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