Exo live jeudi 24 juin 2010 à 20h30

Bon, courage... J'y connais rien en sport. Alors, bordel de merde, je poste ça.
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Ça c'est passé en 1994, à l'abri des regards indiscrets. Au coup de sifflet, la compétition s'étendit sur cent jours. Elle avait demandé des dizaines d'années de préparation. Mais maintenant, c'était fin prêt et nombreux étaient les spécialistes à s'être déplacés. Le grand évènement étaient arrivé. Il fallait foncer. Il n'y aurait sans doute pas eu d'instant plus propice. A des milliers de kilomètres au sud, un merveilleux bordel envoutait tout les regards. C'était le bon moment, il fallait y aller. Il n'y avait rien d'autre à faire : passer à l'action. Déjà, la voix du commentateur enflammait le micro :

« Les joueurs français multiplient les prouesses. Ils semblent très à l'aise sous le climat africains. Ça n'est certainement pas leur première fois. On le sent, ils connaissent bien le terrains. Les passes s'enchainent parfaitement, on dirait qu'ils ont fait ça tout leur vie. Les sportifs visent droit et juste. Les convois d'équipements fonctionnent sans soucis aucun. Ola, attention la gamine ! Oh bien joué ! Un geste magnifique du coéquipier hutu... Eux aussi ont été bien entrainés. Ils maitrisent le coup à la perfection »

Tout c'était déroulé comme prévu. C'était bien joué. On brula la paperasse en mode « Guy Montag ». Que rien ne reste. Au alentour du centième jour, pour planquer tout ce bordel, escorter les assassins en toute sécurité, et en bonus sous couvert humanitaire, on lança l'opération Turquoise.

Le commentateur conclu : « Mesdames et messieurs, tenez-vous bien ; c'est un grand jour dans l'Histoire du monde ! La grande armée de la France a pulvérisé tous les records : près d'un million de mort en cent jours ! Personne n'avait fait mieux avant eux. Un beau paquet de cadavre tranquillement rangés dans le placard. Mieux caché que les turcs, plus rapide que les nazis, le génocide des tutsis au Rwanda vient de faire péter tous les scores. Bravo la France. Un grand bravo également à l'entraineur, Monsieur François Mitterrand, sans qui rien de tout ça n'aurait été possible. Allons, à présent rangez les haches et circulez, y'a rien à voir. »

L'idée est sympa dans le genre humour noir, mais j'en trouve le traitement trop ras des pâquerettes, sans subtilité. Le parallèle pourrait être mieux amené, à mon avis...

socque: excellent ! Bien mené, vif et drôle avec cette phrase finale qui conclut bien le tout. Les vacances à pas cher... on n'a que ce qu'on mérite !

elea: des vacances revisitées avec une drôle d'idée. Qui aurait d'ailleurs mérité un chouïa plus long mais le format prescrit ne le permettait pas, dommage, parce que c'est amusant.

Merci abstract pour cette bonne soirée ! Je vous lirai plus tard !

Hali: elle donne pas envie ta paella :-) J'aime bien ce ton amer et désabusé et je retrouve dans ton texte l'amour du sport que j'ai mis dans le mien !

Oui, merci à la maîtresse de cérémonie et à la prochaine fois ! Le sport, ça m'inquiétait, mais finalement j'ai beaucoup aimé (peut-être ai-je détourné la consigne, d'ailleurs, j'en sais rien...).

Ce soir, le vent ne nous apportera que de la poussière brune du Sahara. Trois jours que je suis arrivé à Béchar, trois nuits que je n’ai pas dormi. Immobile sur ce lit douteux j’attends que l’épuisement m’attire enfin à lui. Mon cerveau ne veut pas lâcher prise, il enregistre chacun des sons qui l’atteignent. Le néon d l’hôtel qui grésille sa lueur blafarde, des rires de putain dans la cage d’escalier, un air de raï sorti d’une autoradio. Et surtout, ce poc, poc sourd et régulier qui ne s’arrête jamais.

Ce soir, je n’ai pas réussi à te téléphoner, les liaisons étaient coupées. Il n’y a rien ici à la frontière marocaine, juste quelques milliers de militaires égarés des sables. Il n’y avait plus d’eau en bouteille au bar alors je bois de la Tango, une bière fade servie trop chaude. Je n’en peux plus de ce bruit contre le mur de ma chambre.

Ce soir, j’erre sans but dans le lobby crasseux avec le cruel désir de me perdre dans le parfum facile des filles fanées de la rue Kenadsar. Mais même ici dans ce hall de faux marbre, la clameur incessante tape sur les parois de mon crâne.

Ce soir, j’ai décidé de ne plus me coucher en vain. Je me suis assis à l’extrémité de la parcelle de terre sèche qui borde l’hôtel. Et je regarde ce garçon renvoyant sans fin une balle jaune sur le crépi beige de la façade arrière.

Ce soir, j’ai dix ans. Mon père m’a offert sa vieille raquette en bois. Seul dans la rue je m’entraîne à battre Borg.

Pili: Extra ! Tu vas à l'essentiel sans faux effets et tout est là. Douée comme d'hab, quoi :-)

Nechez: belle (et terrible) idée mais dommage que vers la fin, ça vire un peu à gaudriole sportive dans le genre "commentaire de TF1"; ça atténue le côté grinçant de l'ensemble et c'est dommage.

abstract : une ambiance formidable, je trouve ! En quelques mots, tout un monde d'amertume, de résignation... Bravo.

Abstract: j'aime beaucoup cette ambiance sombre que tu dépeins et tout ce que la dernière phrase contient. Tu réussis également à créer une belle atmosphère géographique.

socque : Amusant comme toujours. Votre plume, comme d'habitude est souple et remplie de drôlerie. Toujours autant de plaisir à vous lire.

Merci pour la soirée Abstract, c'était très sympa finalement, je dis finalement car j'ai eu très peur en lisant les contraintes, tu as fait fort ! :-)
J'ai tout lu, je commente plus tard, trop vidée là.

Bonne nuit à tous.

elea : Un texte drôlissime de plus !

arrête, à part l’abeille, t’y connais que dalle en Maya

Genial

Un concours de sommeil. Excellent et fort bien amené.

Exo 240610

Contraintes :

Corée du Nord
Figure de style : hypallage

RETOUR A PYONGYANG

S’il y a bien un endroit où je ne pensais jamais remettre les pieds, c’est bien Pyongyang ! Mais bon, l’homme propose et l’Agence dispose. La dernière (et la seule) fois que j’y avais séjourné, j’y avais passé trois ans. Dont 35 mois et 15 jours au placard. Les prisons du Grand Leader Eternel, je vous les recommande. Le top du top de l’hôtellerie carcérale : personnel aux petits soins, nourriture archi diététique, literie ergonomique, rats, poux et cafards premier choix, sans parler des innombrables activités culturelles (séances renforcées de rééducation, initiation poussée aux principes de base de la pensée Kim-Il-Sung) sportives (steeple-chase à cloche-pied avec des chiens de combat, critérium de plongée en apnée avec palmes de fonte) thérapeutiques (massage facial, hydrothérapie, électrochocs) ou simplement ludiques (nettoyage de la cellule avec une serpillière entre les dents, corvée de pluche les yeux bandés avec un économe sans lame, etc…) Vous dire qu’on n’avait pas le temps de s’ennuyer.

Je suis sorti de là en forme olympique, comme on peut l’imaginer. En fait, j’avais pris trente ans fermes pour espionnage (pure calomnie), mais on m’a prié gentiment de rentrer chez moi au bout de trois ans. Le fils chéri du Grand Leader avait été surpris au Japon en train de miser de faux dollars au casino avec quelques kilos d’excellente héroïne dans ses bagages personnels. Les relations entre le Japon et la Maison-Blanche étant ce qu’elles sont, j’ai été échangé contre le charmant bambin, avec le maximum de discrétion, cela va sans dire. L’asiatique est discret, alors que dire du nord-coréen ! Bref, une fois de retour, l’Agence m’a mis quelques années au vert en Colombie, histoire de reprendre quelques-uns des trente kilos que j’avais perdus. Je m’y suis bien plu : la musique y est super, les filles grasses à souhait et la bouffe canon ou inversement, et la coke de première. Sans parler des paramilitaires qui sont de vrais boute-en train.

Et voilà qu’après cinq ans de vacances, ce vicelard de Johnston me convoque au siège de l’Agence. Assez rigolé avec les narcos, il m’a dit. Faut que tu justifies un peu tes notes de frais, en haut lieu on commence à jaser. Plus haut lieu que Langley, je vois pas bien ce que ça peut être, mais Johnston avait l’air au parfum. Bref je repars en mission et devinez où : à Pyongyang. Rassure-toi, il m’a dit, cette fois-ci t’auras une couverture en béton armé. Moi je veux bien, mais le béton ça a tendance à couler quand le bateau prend l’eau. Ils m’ont bombardé directeur culturel de l’équipe nationale de taekwondo qui s’apprêtait à affronter à la loyale celle de la Corée du Nord. Tu penses bien que c’est avec le plus grand plaisir que je m’apprêtais à retrouver le Pays Puissant et Prospère (c’est la devise officielle de la Corée du Nord) ses tonmous (camarades) en col Mao débordants d’affabilité, ses indigestions de mandus (raviolis à la viande) baignant dans la sauce au piment, ses gueules de bois au saju (roboratif alcool de patate douce) et l’hospitalité chaleureuse de ses hôtels pour étrangers suspects. Un vrai bonheur.

Mais là où j’ai le plus jubilé, c’est quand on m’a présenté mon homologue nord-coréen. Moi, au début, je ne l’avais pas reconnu – y a rien qui ressemble plus à un asiatique qu’un autre niakoué – mais lui m’avait retapissé au premier coup d’œil, même bridé. Malgré ma fausse barbe, mon nez postiche et mes trente kilos de plus. Le coréen n’est pas seulement discret, mais physionomiste. Et qui c’était ? Je vous le donne en mille : ce bon vieux Choe Waon Rang, Rang-bo pour les intimes, le gardien-chef de la prison Centrale d’Etat de Pyongyang, avec qui j’avais pris tant de bon temps durant mon séjour. Il en avait les larmes aux yeux, le cher homme. Moi aussi, surtout quand il m’a fait monter sur le tatami pour fêter nos retrouvailles par une petite démonstration de taekwondo devant nos équipes respectives. Sacré Johnston, toujours aussi facétieux.

Gobu

Je vais vous laisser. Je commenterais le reste des textes demain. Bonne nuit à tous !

Formidable ! L'hypallage est super, l'histoire et le ton passionnants. Chapeau très bas.

(Ce commentaire était pour Gobu, bien sûr.) Bonsoir à tous !

Un grand merci à tous, un peu de sport ça fait du bien non ?
Je ne sais pas comment certains ont réussi à écrire si vite, pour moi ce fut particulièrement difficile et je m’en suis voulu d’avoir choisi un tel thème. Je vais essayer de commenter les premiers, mais il fait horriblement chaud dans mon bureau... socque: j'aime l'idée de ce terrain international, vous êtes une des rares à aborder les thèmes fantastiques ou d’anticipation. Par contre, je suis moins convaincue par la forme du dialogue.
Sahkti : ben moi j’aime bien le tennis et je regrette de ne rien avoir vu de ce match. Ce n’est pas à proprement parler un texte littéraire, mais c’est un excellent billet d’humeur qui tient la route. J’ai apprécié.
Eléa : certaines réflexions m’ont amusée, comme celle maya l’abeille (bien vu), mais comme chez socque, le dialogue ne me convient pas vraiment. Sinon, joli détournement du thème, un concours de sommeil est-ce vraiment un sport ça. Donc un zéro pointé en sport et une belle cote en humour.

Bon, je vous ai tous lu. Il y a du bon et même de l'excellent.
Comme je suis particulièrement lente, je vous commenterai demain soir ou samedi.
Bonne nuit à tous et toutes.
Et merci MC abstract pour cet exo. Il ne m'a pas semblé facile, mais intéressant, oui.

Lors de la mission menée à Johannesburg en 2168 dans le cadre du projet de l'ONU visant à établir la faisabilité d'un protocole de (je cite) "re-civilisation des masses", il m'a été demandé de pleinement m'insérer dans le groupe socio-culturel où se trouvent à la fois le point d'origine et le pic actuel du phénomène d'involution psychique auquel nous nous trouvons aujourd'hui confrontés.
L'accident de téléportation du aux interférences électomagnétiques induites par l'usage intensif de vuvuzella m'a amené au coeur d'une masse d'individus nullement déconcertés par mon arrivée.
Bien que cette technologie soit parfaitement inconnue aux membres primitifs de la surface, je me suis immédiatement trouvé inséré au coeur de leur culture, aidé en cela par le fait que leur meute s'apprétait à entrer en conflit avec une autre :

-Toi pas de peinture, pas de bières ! m'entendis-je dire par un mâle alpha
-Nous taper eux bientôt confirma un bêta.
-Pourquoi toi dire moi taper eux ? Demandais-je
-ça des foules...ça des foules, m'entendis-je dire dans un concert de
borboryghmes aussi peu signifiants que la réponse qui venait de m'être
adressée.

Désertant ce lieu de conflit pur où toute autre forme d'interaction avec
les sauvages semblait manifestement compromise, je décidai de me faire
téléporter -avec succès cette fois- en salle dite "de vestiaire". Je le fis
en donnant à mon Holocamoufflage la consigne de m'affubler des traits
caractéristiques de la seule personne à laquelle les membres dominants de cette culture reconnaissent une forme d'autorité.

-T'es prêt à jouer ? Demandais-je à un de ces êtres supportant la projection idéalisée et collective de la masse
-Quoi toi me dire ? T'sais à ki t'causes là ?
-Toi jouer ! Toi gagner ! Lui répondis-je en assumant ma posture de mâle
alpha, me permettant d'appuyer mes ordres de menaces :
Sinon toi pas filles, pas kash, pas jet et pas rol-ex
-t'encul moi ! j'gagn plus k'toi ! j'temmerd !
Le sujet, commençant à s'agiter, frappa ma projection holographique de sa main droite et se blessa superficiellement ainsi le poignet.
-pas pouvoir fair' main, pas pouvoi'r gagner maint'nant
-Toi vouloir masseur ? demandais-je compatissant au sauvage, essayant la carotte là où le bâton avait échoué.

Cette tentative malheureuse de reprendre le contact fut suivie par un regain paroxystique d'agitation et de fureur du sujet qui mit définitivement un terme à cette étude sur le terrain :
-toi parle d'ma soeur ?!!! Koi toi vouloir à ma soeur !??? Hurla-t-il dans
un tonnerre grondant et fou d'imprécations grotesques.


En 2020, le désir de projection idéalisée de la collectivité vers ces êtres
primitifs aurait encore pu être dévié par l'intervention express d'un groupe
socio-culturel présentant comme modèles des formes plus élaborées de langage et des modes plus civilisés de réalisation personnelle.
Toutefois, l'involution massive de la société entière vers ces individus
hostiles à toute limitation et à l'horizon limité aux incarnations les plus
archaïques du matérialisme nous semble aujourd'hui achevée et irreversible.
Nous ne pouvons donc que conclure à la non faisabilité de toute entreprise
visant à redonner aux masses actuelles la qualité d'êtres humains conscients, et préférons remettre nos espoirs dans le projet chronofootophobia visant à nous permettre d'intervenir à un instant clef de
notre passé.
Notre travail consistera à déterminer le moment historique précis de notre
intervention.
Madame, monsieur merci.

Désolé pour la mise en page...il y a eu comme un bug :o(

boc21fr a écrit:Désolé pour la mise en page...il y a eu comme un bug :o(

Salut Boc. T'es là ? Tu m'assignes une contrainte ?

pandaworks a écrit:

boc21fr a écrit:Désolé pour la mise en page...il y a eu comme un bug :o(

Salut Boc. T'es là ? Tu m'assignes une contrainte ?

Je fais Boc... :-)

Porto Rico et le reste, comme les autres: le sport, sans causer de coupe du monde ou de vuvuzelas, avec une hypallage ou une métaphore dans le texte.

Boc juste eu le temps de lire ton texte: excellent de chez excellent !

Gobu: une intrigue prenante et c'est toujours aussi bien raconté, on ne s'ennuie pas une seconde.

Boc: dommage que par moments, tu aies besoin de trop en dire ou de faire de trop "belles" phrases qui cassent un peu le rythme et atténuent la vivacité de ton idée.

Ok mais pas maintenant, je fais de la mozzarella. Plus tard. 6O minutes, bien sur (pour Silène, ce gronchon du timing).

boc21fr : j'aime beaucoup le contraste entre style narratif élaboré et borborygmes dialogués, l'idée science-fictionnelle me plaît beaucoup, le style est vif ! Cela dit, je trouve trop facile la charge anti-sportifs et anti-supporters.

pandaworks a écrit:Ok mais pas maintenant, je fais de la mozzarella. Plus tard. 6O minutes, bien sur (pour Silène, ce gronchon du timing).

t'en fais pour toute l'équipe italienne de foot de la mozarella ou bien ?? :-)

pandaworks a écrit:Ok mais pas maintenant, je fais de la mozzarella. Plus tard. 6O minutes, bien sur (pour Silène, ce gronchon du timing).

Un peu plus de compassion, babbhu, un jour tu auras mon âge, et tu trouveras aussi que le temps compte.
En plus, ce n'est pas pour faire chier le monde, ou alors, sans plus : un exo, c'est bien une branlette contre un miroir, non ? Il faut bien chronométrer le temps de l'éjaculat, son acmé, sa puissance, son acidité, sa suavité, peut-être.
Et en plus, ce silène à la con commence grave à casser les burnes avec ses revendications foireuses alors qu'il n'est même pas là, à courir des gueuses sous les couverts, qui se gaussent de ses accélérations qu'il croit ferrariques.
S'il faut, il est à se défoncer comme un djeun avec du hakik de provenance discutable.

Sahkti : En ce qui me concerne, mon "sport" préféré est aussi de marcher loin des zigotos tous rouges qui font plein de bruits et se mettent en fureur pour des machins ronds, gros ou petits...je suis à peu près comme ton narrateur.
Toutefois, beaucoup trop de tendresse et de complaisance dans ton texte, particulièrement vis à vis du voisin. je pense que tu as plus essayé de rendre le sentiment d'étrangeté éprouvé par une personne censée devant un improbable match de tennis interminable. Dans ce sens c'est réussi mais comme tu t'en doutes j'attendais de cette rencontre entre un gros bœufs surexcité et un voisin paisible quelques étincelles que je n'ai pas trouvées...

socque : Cette fois je vous ai vue venir avec ce beauf de touriste ! On sent bien que tout le sens de votre développement sera de le rendre détestable afin de nous faire partager la jouissance éprouvée lorsqu'il s'étalera inexorablement dans votre chute comme une "bouse d’antilope"...


elea : N'importe quoi ! Donc évidement, comme tout ce qui me surprend, je trouve ça excellent, drôle et inventif...
bien vu...

Halicante : Pas mal...j'ai bien aimé le " se faire un restau juste avant, c'est le meilleur moyen pour arriver en retard à la boucherie, non ?".
La scène où ta narratrice vomit tripes et boyaux est très bien rendue (désolé je n'ai pas pu m'en empêcher...mais je suis sincère, j'aime bien ce passage).
Elle m'a même m'a suggéré l'odieuse scène d'une compétition façon "la grande bouffe" en collectif...à celui qui se remplit le plus l'estomac de bouilla baisse et posera la gerbe d'honneur sur le podium en une génuflexion notée par un jury sponsorisé par le gault et millau...miam ;o)
Ton texte est bon, mais il aurait pu être meilleur encore, à mon sens, si l'essentiel du corps du texte était chronologiquement contenu dans ces toilettes où la narratrice vomirait à la fois sa paella mais aussi son compagnon, son amour du sport, ses gouts douteux pour un tourisme qu'il croit authentique...
Bon j'avoue...ce serait un peu trash et bouffon (on oublie...)


Pili : oui amusante cette cruche qui va aller à l'eau à force de dire voui à tout...on sent bien qu'à la la fin elle se...

Nechez : alors là oui bravo tu as osé...Au lieu de pousser un coup de gueule contre le sport, tu te sers des contraintes sur le sport pour pousser un vrai coup de gueule sur un sujet qui, lui, le mérite..."le génocide sport préféré des civilisations", oui c'est une horrible idée...


abstract : ça alors...le texte le plus éloigné du sport de la soirée est celui de notre MC !!
Et il est beau ce texte : la fin, triste et mélancolique, est habilement magnifiée par la vacuité éprouvée précémdent par la narratrice, de sorte que l'on ne voit plus que lui...que cet instant...

Gobu : pour plus tard ! mon fils veut aller en ville s'acheter des albums d'Asterix...sorry !

Sahkti a écrit:

pandaworks a écrit:Ok mais pas maintenant, je fais de la mozzarella. Plus tard. 6O minutes, bien sur (pour Silène, ce gronchon du timing).

t'en fais pour toute l'équipe italienne de foot de la mozarella ou bien ?? :-)

Hargh, ma femme sabote ma journée littéraire à me refiler ses exos à contraintes. C'est pas grave, désolé Abstract, merci pour la Mission MC.

Contraintes svp et je m'y colle dés que j'ai un chouïa de temps.
Merci.

Désolé d'avoir foiré hier, je veux bien tenter aujourd'hui, quelqu'un peut filer les contraintes ?

Yali :

Une figure de style à placer : soit une hypallage ou soit une métaphore
…thème : le SPORT sur 2000 à 3000 signes.
on ne parle ni de la coupe du monde ni de vuvuzellas !
Pays :
Danemark, Pas copenhague.

Silene :

Une figure de style à placer : soit une hypallage ou soit une métaphore
…thème : le SPORT sur 2000 à 3000 signes.
on ne parle ni de la coupe du monde ni de vuvuzellas !

Pays : Burundi.

- Ndabizi neza kukurusha Je sais mieux que toi
- Oya ni jewe Non, c'est moi
- Allons les enfants, arrêtez de vous chamailler. Plutôt aidez vous entre vous à mettre la pulpe d'ashanti sur le corps
- Mais il dit que ça ne sert à rien...
- Comment ça ne sert à rien ? Comment tu crois que le roi Ndankala a fait alors ?
- C'était il y a longtemps... Il nageait moins vite...


Le camp se monte lentement. Les porteurs hutus ont arraché l'herbe haute et déterminé une clairière, dans laquelle des tentes commencent à se dresser. Quelques grosses branches, allumant un feu vivace, crépitent, grillons grignotants. Les boys charrient les seaux pour la douche des toubabs.

Chers correspondants, je tiens à vous décrire l'atmosphère surexcitée qui règne ici : un nouveau groupe de tambours vient d'arriver. By Jove, il m'a été rapporté que le tambour-chef qui mènera les autres pèse au-dessus de 200 livres ; il est malencontreux que ces natives soient réfractaires au port du kilt, parce que je crois qu'au Royal Festival of Edimburgh ils excelleraient au lancer de poteau. Dans la catégorie aliens, bien entendu. Le roi est arrivé avec son cortège, et la suite de ses épouses. Je ne pourrai décrire que succinctement leur costume, car, Dieu les pardonne, elles n'en ont guère, surtout en haut. Les préparatifs vont bon train de part et d'autres, je vois les concurrents affluer forcés de leur plein gré, certains faisant, comme on dit ici, face de pleine lune.
Je viens de voir, de loin, un individu manifestement de race blanche qui enfonçait son casque dans sa tête ; à sa moustache rousse, je soupçonne un compatriote... je vais lui demander quelques précisions...

- Sir ?
- Aoh...Mr Stanley, je présume ? J'avais entendu parler de votre venue pour couvrir les fêtes de l'aménorrhée des girafes royales. Vous transmettez en permanence, ai-je entendu ?
- Absolument, Mr...
- Livingstone. Harley Livingstone.
- Effectivement, sir, j'explique à mon boy le plot général, et il le traduit en kbolo ndanda ; vous savez mieux que moi que de loin en loin, le langage tambour transporte les nouvelles aussi vite que le télégraphe Chiappe de ces maudits Français...
- Le Diable les emporte...
- Sir, ce sont des créatures de Dieu, eux aussi...
- Vous avez raison, je m'égarais. En quoi puis-je vous être utile?
- Peut-être pourriez vous détailler pour mes lecteurs les modalités de ce sport si remarquable ? Il paraît qu'ils nagent tranquilles dans l'onde terrifiée...
- Le Tanganyika terrifié ? I'm surprised... Les règles sont simples : celui qui aborde à l'autre rive a gagné, it's quite simple...
- Mais il y a bien un challenge ? J'ai entendu parler d'une équipe adverse qui bénéficie d'un handicap...
- Aoh, les crocodiles ? Certainly, on n'ouvre leurs cages que quand le dernier concurrent a dépassé la pointe que vous voyez là...
- Je dois vous féliciter pour l'organisation : je reconnais bien là l'efficacité britannique...
- Well, nous essayons de porter la civilisation jusqu'aux limites de l'Empire...

Sacré Silène...
Une petite oreillarde pocharde qui m'a fait verser une larme de crocodile...
Rien n'a bien changé...la sagesse populaire consistant souvent en l'art de se passer de la pommade et nager dans l'eau trouble aussi vite et loin que possible afin de croire que l'on se fera/fait pas bouffer pour garantir l'amusement des dominants...
Comme si il y avait une autre rive à atteindre qui garantisse un terrain sur...
Que d'illusions...

Gobu : très bon...le premier paragraphe est notamment à se rouler par terre...

Puisque personne ne l'a relevée, un gentil modo pourrait-il le corriger cette abomination ?

Nous taper eux bientôt confirmer un bêta.
-> confirma un bêta

Ok, c'est fait.
La Modération