Exo live jeudi 24 juin 2010 à 20h30

Halicante : j’ai trouvé le début relevé, certainement comme la paëlla de chez La Lola, ensuite ça retombe sur la fin. J’ai eu une impression de « trop » dans la dernière partie quand tu démontres l’inintérêt du sport. Un peu trop de portes enfoncées pour que ce soit réellement efficace.Mais j’ai bien aimé le ton cru de

Alors, depuis treize jours, on mange espagnol, on boit espagnol, on dort espagnol, on pète espagnol.

Pili : la Slovénie, ce n’était pas la pioche la plus facile du lot, mais ça va, tu tiens la route ou plutôt la rivière. N’empêche qu’elle est un peu nunuche la miss voui. Un petit texte amusant et joyeux comme une après-midi d’été.

Nechez : j’ai trouvé l’idée excellente (horrible aussi), mais desservie par le ton que tu as employé. Il y a un je ne sais quoi qui fait que je n’arrive pas à entrer dans le texte, comme si tu hésitais entre le récit journalistique ou le texte sarcastique. N’empêche que l’idée est bien là.

Et je me demande où Boc a bien pu voir une narratrice dans mon texte...

silene82 : belle réussite ! De l'humour noir comme j'aime.

"j’erre sans but dans le lobby crasseux avec le cruel désir de me perdre dans le parfum facile des filles fanées de la rue Kenadsar"

Effectivement voila la preuve que ton narrateur est un homme...
Mais je ne sais pas pourquoi, lorsque j'ai lu ton texte, j'y ai vu une femme...
Mon imagination me joue des tours ;o)

Ça m'a étonnée, car la plupart de mes narrateurs sont des hommes.

Je commente le reste demain, je suis trop fatiguée. Bonne nuit à tous.

Sahkti : l’ambiance Uruguayenne manque un peu, pour le reste je suis entrée dans la peau de cette femme qui n’aime pas le tennis et ai ressenti son incompréhension qui ne peut que se heurter de front à l’enthousiasme de l’amateur.
Ce que je trouve dommage c’est d’avoir pris parti, j’aurais bien aimé que les deux points de vue soient à égalité ou que l’un arrive à convaincre l’autre ou encore qu’ils passent dix heures à se disputer sur le sujet.
Mais l’ensemble était plaisant à lire.

Socque : la chute était prévisible mais bien amenée, l’onomatopée est parfaite de drôlerie et la bouse d’antilope encore plus, finir sur un double rire c’est bon. Votre écriture est inventive, drôle, précise dans les dialogues et vivante. Un régal.

Elea : on sent que le sport ne t’inspirait pas et que tu as contourné l’obstacle par un texte ne se prenant pas au sérieux. Il faudra bien un jour que tu arrêtes d ‘éluder les difficultés par l’humour.

Halicante : vomir c’est du sport ! Plongée ibérique sympathique avec monologue et digressions mentales autour du sport, bonne idée. Personnage de Fanch bien croqué, j’ai été moins convaincue par la suite, mais elle s‘insère bien dans l‘amertume et la nausée de la narratrice.

Pili : petite scénette marrante, un peu courte pour moi, c’est suffisant mais j’en aurais voulu plus. Ce qui prouve que j’ai aimé.

Nechez : caustique à souhait, j’aime beaucoup l’idée, comparer les massacres à un sport, il y a de ça oui, la preuve, le vocabulaire sportif utilisé à la fin ne jure pas dans le texte et la surprise est bien ménagée, jusqu’à mi-texte je n’avais rien vu venir.

Abstract : très joli texte qui permet de voyager et d’y être dans cet hôtel, écoutant ce bruit de balle solitaire qui se heurte aux murs. Une tranche de vie dépaysante et mélancolique, j’ai beaucoup aimé.

Gobu : c’est grinçant et cruel, et j’admire ce texte si bien écrit, fouillé et foisonnant, dans le temps imparti. La chute est à la hauteur du reste, vraiment fort. Style, ton, fond, tout m’a plu.
Un petit bémol sur le côté appuyé de l’hypallage, le « et inversement » est de trop pour moi.

Boc21fr : géniale idée, c‘est très bon, de la dérision, un humour moqueur sous lequel pointent des vérités, voire des craintes que cette anticipation ne devienne réalité.
J’ai toutefois eu un peu de mal à adhérer aux dialogues, caricaturaux et exagérés pour moi.
En résumé j’ai aimé l’ensemble et j’aurais adoré sans ça.

Silene82 : ambiance très bien installée, c’est visuel et parfaitement décrit, je me suis un instant crue dans un de ces vieux films comme Tarzan ou Mogambo. Et j’aime bien le côté choc des civilisations notamment dans le personnage écossais. Le dialogue final est égal au reste : truculent.
.

@Sakhti
J'ai trouvé que ça manquait un peu d'Uruguay, quelque part ; ça m'a donné l'impression que tu te débarrassais de l'exo aussi vite que possible, ce qui est dommage. Le texte m'en a semblé un peu trop lisse et sans surprise.
@socque
C'est lestement troussé, et la chute est bonne, quoique téléphonée ; il me semble tout de même que les dialogues auraient gagné à être un peu moins ampoulés, écrits, plus proches de la conversation courante de beaufs. Mais bon, ça se lit en plissant les zygomatiques.
@elea
Beaucoup aimé autant le traitement que l'humour impassible. Tri jouli.
@Halicante
Belle plume, miss, souple et drôle. Le trait est un peu appuyé, certes, ou pas assez, c'est selon, et qu'on veut accentuer le gore trash ou pas. Faut-il vraiment stériliser les amateurs de sport ?
@Pili
Net, propret, élusif, un peu court à mon goût. J'aurais volontiers supporté un chouia de plus.
@Nechez
Du grand-guignol sympathique, mais qui loupe un peu sa cible par l'épaisseur du trait. Dommage, parce que le ton général est plaisant.
@abstract
Drôlement bien fichu. Si c'est pas ça l'économie de moyens et la capacité à installer une atmosphère en quatre coups de fusain... J'ai adoré, même si ça m'a collé un instant de blues.
@Gobu
Le revers de la médaille des mecs talentueux, c'est qu'on aime à être surpris, puisque leur finesse d'écriture n'est plus à démontrer. C'est toujours aussi virtuose, ce qui ne surprendra personne, c'est écrit avec maestria, évidemment, mais je suis un peu resté sur ma faim, avec l'impression que tout est donné dès le début. L'hypallage n'avait peut-être pas besoin d'être relevée de manière aussi appuyée.
@boc21
Ca roule tout seul ton truc, c'est vite torché, mais drôle et enlevé. Beaucoup aimé.

Silene, je n'ai lu pour le moment que ton texte ; très réussi, l'esprit y est, Rule Britannia et tout ça... Grinçant. Et by Jove indeed! on n 'a même pas le réconfort de penser qu'il ne s'agit que du fruit de ton imagination fertile...

Sahkti : Je trouve habile comme tu ébauches des pistes de réflexion à partir d’une conversation entre voisins. C’est clair, direct, bien raconté et donc ça fonctionne même si j’aurais aimé une brindille dans les rouages.

socque : Une scène burlesque un peu brute pour moi. Il m’a semblé que les dialogues manquaient de naturel et n’avaient pour seule fonction que d’amener le « bon mot ». Je ne sais pas, j’ai du mal avec ce genre.

elea : J’ai bien aimé l’idée du tournoi de sieste et l’inventivité de certains traits d’humour mais, encore une fois, comme pour le texte de socque, j’ai du mal avec ce genre.

Halicante[/i] : J’ai beaucoup aimé le ton et les trouvailles de toute la partie chez La Lola. Pour moi, la réflexion finale casse un peu l’ambiance.

Nechez : Tu as choisi la difficulté, dis donc : l’humour noir pour un sujet pareil, c’est vraiment casse-gueule. Surtout dans le temps imparti à un exo live. Du coup, suis perplexe et ne sais quoi dire.

abstract : Ah oui ! Suis emballée. Tu parviens à installer une atmosphère subtile et intrigante dans un texte court qui d'autre part, est cohérent et abouti. Et bravo pour l’hypallage : « de me perdre dans le parfum facile des filles fanées ».

(la suite des commentaires bientôt)

Gobu : Je suis toujours admirative de la rapidité avec laquelle tu nous offres une histoire complète et bien menée même si cette fois j’ai trouvé le ton un peu forcé, les images un brin rebattues.
Et, tout autre chose : ça me chiffonne un peu que tu ne commentes plus les exos live.

boc : Bonne idée. J’ai bien aimé même si j’ai eu du mal au début à comprendre la situation.

silène : Ah ! ça ma fait sourire, cette rencontre Stanley-Livingstone. Fameux exploit de traverser le Tanganyka à la nage. Sans même parler des crocos. Il fait quand même un bon 70 km de large.

Corrigé Exo 240610

SAHKTI :

Plutôt une variation douce-amère sur les travers du sportif en chambre qu’une réflexion sur le sport proprement dit. Quelques jolis traits comme la remarque sur la pluie en Angleterre (même si c’est enfoncer une porte ouverte) la marche à pied supposée sport d’égoïste ou encore le phoenix qui se crame lui-même. Dans l’ensemble une histoire en demi-teinte avec un côté désabusé qui colle assez bien avec la lassitude qu’inspire un match de tennis aussi long…

SOCQUE :

Chplaff ! In cauda venenum ou tout est dans la chute (de bouse) pour causer français. Une satire assez enlevée des zoos touristiques mondialisés et une hypallage suffisamment tirée par les cheveux pour titiller les zygomatiques. Ca fait grimacer comme une batida coco tiède servie à Disneyland par un serveur laotien.

ELEA :

Heureusement que je savais qu’il y avait un Valladolid au Yucatan, sinon j’aurais été un peu largué ! L’idée du concours de sieste tient la route même si une demi-douzaine de tequilas cul-sec ne me paraissent pas la mise en condition idéale pour dormir : les alcools forts sont plutôt des excitants. Le dialogue entre les deux protagonistes principaux ne manque pas mordant, même si la suite est un peu plus soporifique. Mais c’est la nature de la compétition qui veut ça.

HALICANTE :

L’Espagnol cuit à la broche, ça peut être coriace, surtout s’il est galicien. Ce sont des gens plutôt rudes. Un brin trash, surtout avec la paella émétique qui repasse par où elle est entrée.
Le Fanch aurait gagné à être plus étudié, avec moins de clichés sur le côté gamin de l’amateur de sport. Tout cela est vrai, mais nul n’est tout d’une pièce. Sauf les héros de romans édifiants, mais là on est dans un autre registre. Je remarque que tu es la première à donner un titre à ton texte.

PILI :

Voici encore un titre. Merci : le lecteur aime bien qu’on lui dise bonjour. C’est concis, la Slovénie et ses cours d’eau imprègnent l’histoire et le ton personnel que tu emploies enlève le morceau. J’achète, même si le rafting, c’est pas vraiment mon truc…

NECHEZ :

J’avoue que je suis perplexe. L’idée de décrire un massacre comme une manifestation sportive ne manque pas de piquant et d’humour noir, mais je ne suis pas du tout sûr que ce soit une bonne idée de le faire avec un vrai génocide. Je pense même que ce n’est pas une bonne idée du tout. Pour des tas de raisons sur lesquelles je ne tiens pas à m’expliquer dans le contexte d’un exo.

ABSTRACT :

Une glauque ambiance post-coloniale très chouette servie par une écriture sèche (c’est bien le moins au confins du Sahara) et malgré tout pleine de sensibilité. Il n’y a pas un détail en trop et pourtant tout y est. Le dédoublement final du narrateur ajoute au récit une mise en abyme qui donne presque un sentiment de malaise. Très réussi, bravo !

BOC 21 :

Le côté science-fiction sociologique, je marche à fond ! Une uchronie fort habilement construite, plaisamment dialoguée, et ne manquant pas de pertinence dans l’analyse. Les dialogues sont poilants, même si je partage l’avis de certains autres commentateurs quant à la lourdeur de la critique des sportifs de haut niveau. Mais bon une satire est une satire et il n’est pas mauvais de parfois secouer vigoureusement le cocotier. Alors à quoi bon bouder son plaisir ?

SILENE 82 :

En v’là du sport en v’là ! L’avantage avec les auteurs aussi talentueux et imaginatifs, c’est qu’on est rarement déçu. L’inconvénient c’est qu’il n’y a pas grand-chose à rajouter. Quoi que…L’histoire me rappelle vaguement une fameuse et crapuleuse blague raciste qui avait cours en Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Il y était aussi question de crocos et de natives qui se livraient à des sports nautiques. Blague à part, j’aime beaucoup la réécriture de la rencontre Stanley-Livingstone, avec une forte dose d’humour british et de nonsense non moins britannique. A propos, je ne résiste pas au plaisir de citer une anecdote à propos de Stanley. Alors qu’il faisait reproche à un chef tribal pygmée de faire des misères aux éléphants (à une époque où les braconniers toubabs les exterminaient déjà en grande échelle pour s’enrichir avec leur ivoire) il s’entendit répondre : « Je suis l’éléphant. » Not bad, is’nt it ?

Deux remarques.

Tout d'abord, je trouve dommage que la plupart des auteurs négligent d'indiquer leurs contraintes perso ainsi que de donner un titre à leur texte.

D'autre part, il est hélas vrai que je n'ai pas commenté les derniers exos en direct, et je présente toutes mes excuses aux divers participants. J'ajoute que je ne commente guère non plus les autres textes et surtout que je n'arrive à trouver ni le temps ni l'énergie pour en envoyer moi-même. J'espère que ça va s'améliorer...

Gobu

Je termine enfin mes commentaires, désolée pour le retard et comme ça Yali a encore le temps de s'y mettre.

Gobu
Comme à chaque fois, tu as réussi à produire un texte qui tient parfaitement la route. Je suis assez étonnée par ta capacité à offrir un résultat de qualité constante.
J’ai apprécié l’humour notamment ici :

La dernière (et la seule) fois que j’y avais séjourné, j’y avais passé trois ans. Dont 35 mois et 15 jours au placard.

Par contre au niveau de l’histoire proprement dite, je n’ai pas vraiment accroché, trouvant le trait un peu trop forcé à mon goût.
Et concernant les titres et les contraintes tu as parfaitement raison, je regrette à chaque fois d’avoir oublié de les mettre. Je vais essayer de me discipliner pour la prochaine fois.

Boc : j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’ambiance car ce n’est pas un univers auquel je suis vraiment habituée. Mais une fois dedans j’ai trouvé ton texte drôle et original (et pourtant tellement vrai – surtout quand je vois mes trois hommes pousser des cris devant la télé…)


Silène82 : mon gros problème pour savourer pleinement ton texte c’est que mes connaissances historiques sur ce domaine sont pour le moins faibles (pour ne pas dire inexistantes…). Heureusement, Wikipedia est venu à mon aide et j’ai pu apprécier l’humour de la situation. Juste un peu gênée par le terme

Alien

au début du récit qui me semble dénoter.

abstract a écrit:Silène82

Alien

au début du récit qui me semble dénoter.

Tu auras sans doute voulu dire détonner.
Alien. Ce n'est pas parce que la réductrice sottise hollywoodienne transmute les sens des mots qu'ils perdent leur sens originel. Un native, dans l'économie de l'Empire, c'est tout ce qui est coloré dans les hominidés. Peu importe, Indien, Gurkha, Bouthanais, Cinghalais... nous ne parlerons pas, par pudeur, des nuances de peau, car elles jouent : le Cafre n'est pas le Pygmée, qui n'est pas le Peuhl, ou l'Issa. Les classifications britanniques des espèces humaines recoupaient si bien certaines théories d'une histoire récente que l'on s'étonne, quelque part, que l'Angleterre ait pu entrer en guerre avec l'Allemagne, surtout avec une famille royale qui en provenait. L'alien, c'est plus soft ; pas dans une situation justifiant une séparation aussi sévère, puisque radicale, certes, mais pas britannique. Ce qui est une tare à laquelle aucun vernis ne peut remédier. Un Français, pour faire court, est indubitablement et indéfectiblement alien.
Si Easter daigne confirmer mes modestes propos, ils prendront un lustre éternel...

Ha Silène, un régal d'humour grinçant et cette phrase finale qui clôture avec maestro ce récit. Le format court te va bien aussi, même si on sent que l'envie de raconter davantage est bel et bien là.
J'aime beaucoup l'idée de la civilisation apportée aux portes de l'empire avec cette histoire de crocos... tellement vrai comme vision du monde par certains !

silene82 a écrit:

abstract a écrit:Silène82

Alien

au début du récit qui me semble dénoter.

Tu auras sans doute voulu dire détonner.
Alien. Ce n'est pas parce que la réductrice sottise hollywoodienne transmute les sens des mots qu'ils perdent leur sens originel. Un native, dans l'économie de l'Empire, c'est tout ce qui est coloré dans les hominidés. Peu importe, Indien, Gurkha, Bouthanais, Cinghalais... nous ne parlerons pas, par pudeur, des nuances de peau, car elles jouent : le Cafre n'est pas le Pygmée, qui n'est pas le Peuhl, ou l'Issa. Les classifications britanniques des espèces humaines recoupaient si bien certaines théories d'une histoire récente que l'on s'étonne, quelque part, que l'Angleterre ait pu entrer en guerre avec l'Allemagne, surtout avec une famille royale qui en provenait. L'alien, c'est plus soft ; pas dans une situation justifiant une séparation aussi sévère, puisque radicale, certes, mais pas britannique. Ce qui est une tare à laquelle aucun vernis ne peut remédier. Un Français, pour faire court, est indubitablement et indéfectiblement alien.
Si Easter daigne confirmer mes modestes propos, ils prendront un lustre éternel...

Easter confirme. "Alien", vocable riche s'il en est. "Alien", l'extraterrestre bien sûr, mais aussi et d'abord l'étrange, l'étranger, dans tous les sens du terme, celui qui est autre, différent, voire exclu. Celui en manque de "citizenship". J'en veux pour illustration sympathique mais pas anodine le Englishman in New York de Sting : I'm an alien I'm a legal alien, I'm an Englishman in New York


Chanson dédiée à feu Quentin Crisp, alien à plus d'un titre.
https://www.youtube.com/watch?v=BMXCPANHeYM

Parce que j'adore cette chanson et me devais de le dire.
Point !

... vous ai presque tous lu ! Bon boulot comme toujours ! Content que les exercices en direct aient été remis au devant de la scène.

Sahkti : « dix heures de mecs tapant dans une petite boule jaune, la langue pendante et la chaussette flasque. », Ha ! Ha ! La chaussette flasque ! Eh oui, Sahkti, on y a mis le même amour du sport, dans nos textes (et pourtant, j’aime ça !)

Socque : « Le tour du monde sur trois hectares » et les antiquités authentiques « Made in Québec », décidément, il fait envie, ce parc d’attractions !
Une question : « on serait bêtes » ou « on serait bête » ? (j’ai toujours des problèmes avec « on »… )

Elea : J’ai beaucoup aimé, bravo pour le détournement de contrainte ! Le dialogue du début est bien mené, la suite aussi d’ailleurs… Quand je pense que je me suis décarcassée à essayer de parler sport alors que mes sujets de conversation favoris sont la grammaire et la spiritualité… Scrogneugneu !

Pili : « On fera du rafting sur la rivière, ça va ? », alors là, j’ai bien ri ! Voui voui voui !

Nechez : Ouhlà, moins drôle, celui-là… Mais bien vu, le détournement de contrainte, là aussi.

Abstract : Ah, « le parfum facile des filles fanées », quelles belles sonorités ! Une ambiance triste et de belles images.

Gobu : Atmosphère de film d’espionnage, la fin qu’on imagine explosive… Gobu au meilleur de sa forme ! (Il faut quand même que je recherche ce que c’est que le « steeple-chase »…)

Boc : J’ai beaucoup aimé le décalage entre les dialogues et le reste, mais quelle image tu nous donnes là des sportifs, Boc ! Ils ne sont pas si primitifs, si ?

Silene : J’ai bien ri aux « fêtes de l'aménorrhée des girafes royales », mais, je dois l’avouer, je n’ai pas bien compris de quoi tu parles dans ton texte. Est-ce qu'il se rapporte à des faits historiques ? (excuse mon manque de culture !) A part mon incompréhension, le texte est bien mené, les dialogues sonnent juste.

Easter a écrit:Et by Jove indeed! on n 'a même pas le réconfort de penser qu'il ne s'agit que du fruit de ton imagination fertile...

Ah, je viens d’avoir confirmation que tu te réfères à des faits historiques, merci Easter et Gobu ! Et je vois qu’abstract s’est informée, elle… (désolée, je lis les commentaires au fur et à mesure que j’écris les miens) Bon, je me renseignerai sur cette histoire si j’en trouve le temps.

Sur mon texte :
Boc, c’est curieux, j’ai écrit le texte en imaginant deux personnages masculins, pas un homme et une femme, mais rien ne l’indique clairement, en fait.
Sinon, comme Abstract et Gobu me l’ont fait remarquer, portes enfoncées et tutti quanti, suis d’accord (voui voui !), je ferai mieux la prochaine fois (enfin, j’essaierai !)

Silene a écrit:Faut-il vraiment stériliser les amateurs de sport ?

Bah, je crois que cela s’est déjà fait en ex-Allemagne de l’Est, pour améliorer les performances. Alors peut-être, si cela permet de courir plus vite… (gniark, gniark !)

Merci pour le commentaire, Halicante ! Pour répondre à la question, la coutume veut qu'on accorde les qualificatifs associés à "on" selon le nombre de personnes réellement représentées par le pronom indéfini. D'où le "On serait bêtes". Cela dit, je n'ai pas l'impression que cela s'applique au genre féminin, et en tout cas pas à la conjugaison des verbes actifs.
Exemple : "Nous sommes allés à un spectacle comique hier. On a bien rigolé, surtout quand mon mari s'est étouffé et a failli mourir de rire. On était pliés !"

Enfin, je dis ça, mais je me dis aussi que ce n'est pas gravé dans le marbre. Il faudrait y regarder de plus près, mais je pense qu'un "On était plié !" serait également possible...

Merci pour ces explications, Socque. J'ai recherché dans le Grévisse, qui dit que le participe passé et l'adjectif attribut s'accordent avec "on" quand celui-ci désigne des personnes bien identifiées (et même au féminin, par exemple : "On a toujours eu une enfance, quoi que l'on soit devenue" [dit Marguerite] (La dame aux camélias)) Quand, en revanche, les personnes désignées par "on" sont indéfinies, alors l'accord se fait au masculin singulier.