Bordel, j'ai la diérèse qui foire ! (Petit hommage à socque)

Bordel, j’ai la diérèse qui foire !

(La scène se passe dans un garage)

– Dis donc, Victor tu les montes comment, toi, tes diérèses?... Victor, j'te cause !
– Hein..C'est quoi-t-est-ce à quel sujet ?
– Putain, fais chier, Victor, quand j'te cause, t'es toujours en contemplation ! La diérèse, ça t'dit quéqu'chose ?
– La quoi ?
– La diérèse, bordel !
– Attends, là, j'entends pas. J'suis sur " Les travailleurs de la mer" et y a l’moteur qui s’noie. Minute, j'coupe la mer et j'ferme le capot... Ouf, ça fait du bien quand ça s'arrête. Tu disais ?
– La di-é-rèse ! Tu sais le truc en deux morceaux, là... Tu les emboîtes ou tu les soudes, toi, tes diè-rèses ? Passeque y a madame socque, la chef d’atelier, elle m’a engueulé à cause qu'un client s'était plaint rapport à la diérèse que j'y ai montée, dans sa "Sonnet-cabriolet" d'occase, l’aut' jour. A s’rait foireuse qu’y parait.
– M’étonne pas ! c'est une Chinoise que tu y as foutue. Comme diérèse. la marque "Enfou-i ", c'est d'la saloperie. Tu crois qu'tu bricoles une diérèse et tu t'retrouves avec une synérèse, vite fait. D'la merde que j'te dis.
– R'marque, t'as raison, Totor ; ça m'a déjà fait l'coup avec une "Somptueuse", mais dans l'aut’ sens. J'croyais que j'vissais une synérèse et, barda, une salope de diérèse ! Tu vois la connerie, quoi ?
– Ok d'accord. C'est passque t'as dû les mett’ dans le même moteur. Faut jamais mett’ une diérèse et une synérèse sous l'même capot ; ça crame tout. Ta Sonnet cabriolet, là, c'est une douze cylindres ou une automatique ?
– Ben, heu là j'sais pas , Victor. J’crois que c’est une Dodéca de chez Heredia, j'crois !
– Ouah, le con ! tu t'es fait r'filer une Héré, et tu t'étonnes que ça déconne niveau diérèse. Putain, t'es vraiment un misérable, toi ! C'était quoi comme modèle, ta Héré ?
– Une "Trophée", y m’semble, genre "la conquérante », mais en plus court, style break.
– T'as qu'à l'appeler "L'atrophiée" ta "Dodéca" avec sa diérèse cramée . Comme ça Madame socque, elle sera contente. Tu lui diras que c'est passequ'il lui manque un pied et pis c'est marre.
– Ouais, t’as raison, Victor.
– Tout le monde le sait, Héré, c’est rien qu’un naze...
Si que tu m’aurais dit : coupé de chez Ronsard,
Je t’eusse répondu : là c’est du grand art ! ,
Au point de vue diérèse, ma couille que ça gaze!
– Total respect ! T’es quand même balaise, Victor ! Remarque, t’as du bol, toi, c’est Madame socque qui t'a formé.
– Ça, c’est vrai, mon pote. J’lui dois tout à la mère socque.
– Et en diérèses, alors, c’est quoi que tu mets, comme marque ?
– Oceano nox, avec ça, tu traces !

Très amusant ! J'ai adoré les références, sauf quand tu me cites, bien sûr. Tu pouvais rester chez Victor, Héré et "la conquérante", le texte aurait moins fait "private joke".

Sinon, je vais devoir retenir une amende sur la prime de Victor, et une sérieuse, parce que :
Je-t’eu-sse-ré-pon-du-là-c’est-du-grand-art : 11 syllabes
Au-point-de-vue-dié-rè-se-ma-cou-ille-que-ça-gaze : 13, même avec une synérèse sur "diérèse" ; si c'est pas malheureux !

oh, p....! c'est les vacances et onze + treize, ça fait combien ? Du coup, le compte y est sur les deux vers !

Sinon :

"Je t'eusse répondu que là c'est du grand art.
La diérèse chez eux, ma couille que ça gaze ! "

Et pis c'est marre !

Tu es encore traumatisé, c'est pour ça !

Nancy Bernay, 5 heures (tartagoule..!)

... et quelques centaines d'euros ! Tu penses bien que j'aurais aimé assister à cette rencontre vélienne. Je suis encore trop jeune (et chaste, oui, oui, on sait...) et ne dispose pas de tous les moyens que je voudrais !
Puis, une... comment dire ? Inextinguible timidité me paralyse à Nancy.
Dans cinq ou dix ans peut-être !
Un grand bravo pour l'organisation quand même, c'est remarquable. Et je ferme la parenthèse ici.

Et pour en revenir au texte, je n'ai pas tout compris, mais je suppose que c'est lié à l'aspect personnel de la blague ("private joke", en effet.)...

Réjouissant (avec ou sans diérèse) !
Des détails de la mécanique qui m'échappent, mais il en a sous le capot ce Victor de si bon conseil !

Total respect pour ces mécanos de la géniale invention. Douze cylindres ou automatiques, rien ne semble échapper au bon ami Victor. J'ai souri et presque ri à la fin. Vraiment, cette charmante plaisanterie m'a bien plu. Et puis, je retiens la leçon: «

Hellian a écrit: Faut jamais mett’ une diérèse et une synérèse sous l'même capot

Merci pour ce bon moment.